De klok uit België = La cloche de Belgique

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13 januari 1918
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s.n. 1918, 13 Januari. De klok uit België = La cloche de Belgique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/js9h41kq17/
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Clochede Belgique a —— § REDACTION ET ADMINISTRATION g WILLEM ll-STRAAT 56 - TILBURG - TÉLÉPH. 744 s L Paraissant chaque semaine Prix par nummero 5 cents «*• ABONNEMENT POUR LA HOLLANDE . FL 1.00 par trimestre POUR L'EXTERIEUR . . FI. 1.26 „ „ « IDDDDDDDDDDCaDDaaaDDDDaDDDDDDDDDDDDaQ VIVRE Dans LE VRAI. — ==aac nous nous cachons trop nos idées et nos sentiments. Et cependant, la réalité se venge toujours d'être méconnue. Pour garder son idéal, il n'est pas nécessaire de nier le réel. La guerre, cette réalité farouche, qui s'impose depuis plus de 40 mois, si elle a fait fleurir la politique d'autruche, fait fleurir l'autre aussi : celle d'envisager loyalement, virilement en face, ce qui est. J'aime cela. Je l'admire dans nos jeunes soldats surtout. je ressens un frisson de bien-être dans mon âme en transcrivant la page qui suit. Elle a été écrite dans un abri, pendant que les balles sifflaient ou que les obus grondaient dans le voisinage tout proche. Il s'agit selon l'heureuse expression d'un jeune poilu belge „ de la froide, mais confiante considération des éventualités possibles. " Voici ces éventualités: „ Ou la continuation de cette vie de „ guerre, et après, les années d'une „ vie de devoir, vécue pour Dieu par » la grâce. „ Ou une blessure, c'est-à-dire, la „ souffrance plus ou moins longue „ qui nous unirait à Dieu par la grâce. „ Ou la mutilation qui diminuerait „ la partie humaine de notre vie, mais , l'introduirait dans un nouveau plan, „ non moins fécond par la grâce. „ Ou bien la mort, avec la grâce, „ pour Dieu, pour le paradis. " „Et dites si une de ces perspectives »a de quoi effrayer un chrétien. Aussi „dans la vie que nous menons, le calme „de l'âme est-il aussi parfait que dans «toute autre. Ou si parfois on se sent „secoué dans les profondeurs de soi-„même, ce réveil est si salutaire, qu'on ^devrait le souhaiter à la vie ordinaire, „qu'il sauverait ainsi de la tiédeur". Le but évident de cette lettre — on le lit entre les lignes - c'est de dissiper l'inquiétude des parents. Ils tremblent tant pour leurs fils. Mais quelle manière ici ! Je dirais volontiers sublime, magnifique ! Non pas : „ nous ne courons aucun risque. " Est-ce que les parents le croiraient? Non pas quelque- vague banalité. Encore moins un mensonge. Tout cela ne sont que des palliatifs avec un réveil, combien tragique parfois.Non. La réalité, la réalité nue. Logiquement,mathématiquement, tous les cas sont prévus et solutionnés. Pardon, me dira un lecteur: Il reste seulement une possibilité encore : la captivité. 3DD Le jeune homme n'y a pas pensé et ne pouvait pas y penser. Des âmes comme la sienne, ne se rendent pas. ■ En dehors de cela : continuer la | guerre, ou être blessé, ou mutilé, ou mourir; tout est pour le mieux, car partout on retrouve le facteur princi- . pal, l'élément essentiel de la vie chrétienne la grâce, et au bout, toujours Dieu, le vrai terme, l'aboutissant unique. Ce qui me frappe, c'est le ton. ■ Rien d'exagéré. Rien de tragique. Et rien de poseur. En voilà un, au moins, qui n'a pas , pitié de lui-même. , Qui ne mendie pas notre admiration. ; Qui trouve sa vie toute simple. Et qui accepte d'avance toutes les gloires dont on ne veut pas d'ordinaire, mais toutes celles qu'on rejette : la souffrance. Le calme de son âme est aussi parfait que dans toute autre circonstance. Je le crois sans peine. La vie repose sur les solides fondements de la vérité. Son âme est dans le vrai. Il sait qu'il a raison. Nul besoin de plaider sa cause. Avouer "qu'il se sent secoué parfois dans les profondeurs de lui-même " ne lui coûte nullement! Il est jeune. Il- doit sentir la sève vigoureuse qui circule dans son être pleinement épanoui, et quelque secret instinct se révolte contre la mort brutale. Mais ses falcultés supérieures sont tellement en harmonie qu'il sait comparer les diverses valeurs de l'homme et choisir entre elles. Les choses du corps ne doivent pas prévaloir contre celles de l'âme. C'est sagesse. Les choses de l'âme ne doivent pas prévaloir contre celles de l'ordre surnaturel.En d'autres termes: "je dois aller à Dieu et rien d'autre." * Tous l'acceptent en principe. Mais en réalité, très peu vont jus- ! qu'au bout de ce principe très simple, ; par leurs actes, par leur vie. C'est pour cela qu'il y a tant d'exis- 1 tences mal équilibrées, étonnantes, tristes, malheureuses. Vivre dans le vrai, c'est vivre en Dieu. Dans la direction de Dieu. Pour Dieu. La vie telle que Dieu nous la fait. 1 Alors, et seulement alors, toute vie est splendide, toute vie est grande. 1 Alors, et seulement alors, le calme , de l'âme est pdifait, même au milieu 1 du fracas de 1» guerre. La vérité délivre, disait le Christ. Y a-t-il quelqu'un plus libre que 1 notre jeune soldat? | Il est dans le vrai. J. Colsen. < i LES ROIS. Jérusalem, debout! Lève ton front: sois fière! Revêts-toi de l'éclat de tout ta splendeur ! Que l'aube de ce jour 't inonde de lumière: Déjà sur toi reluit la gloire du Seigneur! L étoile de Jacob au firmament scintille, Les feux portent la Foi dans la monde payen: Aux yeux de l'univers un nouvel astre brille, Des Rois de l'Orient éclairant le chemin. Où donc est né le Roi? demandèrent les Mages... Ces mots troublent la ville, Hérode en est ému : Le Sauveur d'Israël, promis au cours des Ages, Dans son propre pays, des siens n'est pas connu! Ce sont des étrangers qui trouveront le Maître, Qui se prosterneront devant l'Homme-Dicu-Roi; Et qui, rentrés chez eux, vont le faire connaître, Eclairant leurs sujets du flambeau de leur Foi! Mais l'hypocrite roi, qui régnait en Judée, Hérode — que déjà l'on surnommait .le Grand* ! Craignit de voir bientôt Sa puissance ébranlée, ! Et voulu raffermir son trône dans le sang!.... : Du fond de son tombeau Rachel Inconsolable Pleurait ses fils, tués sur son sein maternel, Et sa voix maudissait le monarque exécrable: : „ Roi ! tu ne seras plus qu'.Hérode le Cruel 1* Hérode, sois en paix! Car tu n'as pas à craindre Que Celui, qui contient l'univers de ses mains, ,. Vienne te ravir t* couronne pour la ceindre: : Il gouverne à son gré les empires humainsI L'enfant de Bethléem se rit de ta menace, i! En vain tu poursuivras ton dessein criminel : , Tu n'est q'un roi terrestre,et ton royaume passe». ; 11 est le Roi des Cieux: son Règne est éternel I , A. Hofman C. M. ! Camp d'Uden, Janvier 1918. Debout les Jeunes Avoir vingt ans ! Avoir des bras ! Avoir du cœur! avoir des idées des sentiments, de» rêves !... Oh ! que c'est beau! que c'est beau! Mais être emprisonné, être interné!.. Avoir des bras et ne pouvoir s'en servir;... avoir du cœur et ne pouvoir le montrer; avoir des idées et ne pouvoir les développer ; des sentiments et devoir les étouffer.... des rêves et les voir s'évanouir !... Oh ! que c'est triste, que c'est triste ! Jeune homme interné! jeune homme de vingt ans, je comprends si bien votre douleur,... et je voudrais tant vous consoler. Et du plus intime de ma conviction, je vous crie un vigoureux: Debout ! Debout, jeunes soldats, debout 1 Voilà trois ans que vous venez de perdre peut-être. Il rie sied pas à des cœurs généreux de laisser tomber les bras et de perdre courage ! Il n'est jamais trop tard pour commencer. Quoiqu'il advienne, vous avez dès à présent une tâche à remplir. Votre tâche est noble et grande. Si vous l'accomplissez, vous serez heureux quand même! Vou» êtes la jeunesse! Vous êtes l'avenir! Travatllez partout et en toute circonstance à amasser la quantité de force et d'énergie dont vous aurez besoin bientôt !.... Vous surtout, jeunes gens, qui rentrerez dans une Belgique affaiblie, agonisante... revenez vers elle, pleins d'idéal, pleins d'ardeur, pleins de vie! Et que faire donc ?... Avez-vous une plume ? Ecrivez ! Ecrivez beaucoup. Ecrivez tout! Oh I les grands hommes qui se sont formés à l'école de la plume ! Ecrivez tout ce qui vous passe par la tête. Le Père Gratry ne conseille-t-il pas à ses collègues d'écrire même leurs méditations'! Ecrivez tout ! Déchirez après si ce n'est pas clair. Recommencez, revoyez, ciselez, jusqu'à ce que ce soit clair et beau ! Si cela réussit, et cela réussira «ans doute, défendez les causes nobles et justes dans les journaux, dans les revues. Semez la bonne semence par la plume! Elle germera; elle fleurira; elle portera de beaux fruits. Semez dès à présent. Il n'est jamais trop tôt pour faire le bien. Avez-vous une voix ? Parlez ! Encore un moyen d'apprendre et de se développer. Entendez-vous, avec vos camarades ; réunissez-vous en petits groupes, trouvez un coin de réunion et donnez des conférences. Vous apprendrez à parler, à oser, à voir clair, à vous défendre ; vous y formerez votre caractère! Avez-vous un cœur? Montrez-le! Regardez autour de vous dans votre camp. Etudiez les physionomies. Regardez surtout les soldats des vieilles classes. Ils ont, à première vue, l'air impassible, indifférent. Regardez mieux; scrutez ces physionomies; vous rencontrerez parmi elles la douleur, le découragement, le désespoir peut-être. Apprenez à consoler ! Vous ne pouvez ouvrir votre bourse; ouvrez du moins un grand cœurl Vous serez si contents au soir de votre journée, si vous avez pu réprimer un soupir, sécher une larme ! Surtout ne croyez pas que votre jeune âge est un empêchement à la consolation ! Enfin soldats, amis, soyez purs et aimez Dieu. Priez ! priez beaucoup !... et vous serez heureux !... heureux quand même. T. Joël. CARNET DE ROUTE Ecrit par un intellectuel français, tombé au champ d'honneur, à Wijtschaete, en 1914. t (suite) s Au réveil, nous rencontrons le 7a • corps qui venait de Mulhouse, ja ' croyais trouver des soldats enthousiastes, hardis, les vrais vainqueurs do ' Mulhouse. Or, j'interroge et on ma 1 répond: Nous voudrions tous êtra ! blessés! > Et les Allemands, vous ies avea cernés à Mulhouse ? Ils restent étonnés ! — quels mensonges avaient donc cir-: culé? Le général Pau qui avait cerné • les Allemands? — Depuis, nous les ■ avons vu ces fameux Alpins lâcher • pied, nous faire cerner. Ali, quelle l désillusion! Le 21e corps a subi un • choc, il a connu la débâcle, et on a > l'audace de dire que tout va bienf > que les Allemands sont coupés! Qui ■ peut nous berner de pareilles nou- ■ velles. Nous couchons à Brux. Près de t nous la brigade défile toute la nuit: t des coloniaux, des fantassins, des , chasseurs. ! BRUX. 26 Août, SAINTE-BARBE. — Je me réveille sans vouloir i croire à la guerre ; hier ce ne pouvait i être un cauchemar ; pourtant il semble , bien que la défaite continue. Le 14e, . le 20e et le 21e corps sont engagés et notre brigade est en réserve en i avant de Sainte-Barbe. Mais les forces allemandes sont supérieures et nous battons en retraite; honteux des régi-I ments d'artillerie et d'infanterie rétro-j gradent et devant nous, sur la route, . nous voyons passer une chaîne ininter-; rompue de blessés. On nous apprend j une triste nouvelle: la trahison de j général X. qui aurait voulu anéantir . la brigade bleue. Mais voici une bonne j nouvelles trois ou quatre corps d'armée viennent faire une contre-attaque pour ! repousser les flanc-gardes de droite de [ l'armée allemande marchant sur Nancy. . Nous attendons ! A une heure nom . apprenons que les Allemands sont , coupés et nous reprenons nos positions ! à Sainte-Barbe. La ligne ébauche un [ mouvement de retraite aussitôt arrêté [ par les chasseurs d'Afrique qui, la chargeant sabre au clair, la ramènent sur _ la ligne de feu. Triste spectacle. Nous revenons à Brux. le soir après avoir | passé la journée à rallier les fuyards et à montrer le chemin pour retrouver ; leur régiment. Aujourd'hui j'ai vu un prêtre ; quel 1 encouragement! J'ai aussi causé longue-j ment avec des camarades du 104 et ' du 31 ; mêmes-vues, heureux échange ' d'idées, Quam jucundum! Merci, mon Dieu ! Avons-nous été trahis ? C'est là le h i c. BRUX., 27 Août. — Nous nous portons dans un bois en expectative. On croit que les Allemands reculent, mais on ne s'en aperçoit pas. Nous voyons des prisonniers prussiens ; un officier déclare qu'ils voudraient se rendre. Est-ce vrai ? (A suivre). SOUSCRIPTION pour un futur prêtre HVictime de Guerre". L " Report des listes précédentes f 59.— Gaasterland, anonyme . . . f 1.— Soldat interné, Eygelshoven . f 1.— Gouda, anonyme . . . . f 2.50 Nimègue, M. Geleyns . . . f 3.— — DIMANCHE 13 JANVIER 1918 nnnnnnnnnnnnanaanaDaDncnDDDQanaOD Ire ANNEE. - No. 42. naDaaananDaaaaaDaaaaaaaaaaa

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Dit item is een uitgave in de reeks De klok uit België = La cloche de Belgique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Maastricht van 1917 tot 1918.

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