De klok uit België = La cloche de Belgique

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26 augustus 1917
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s.n. 1917, 26 Augustus. De klok uit België = La cloche de Belgique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bk16m3442v/
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Dimanche 26 aoât 1917. Ire Année N« 22 Cloche de Belgique Supplément spécial hebdomadaire du «Courrier de la Meuse" ——r r — — — . Rédaction Kapoenstraat 1 Administration Kapoenstraat 1 MAESTRICHT. — Téléph. 614. PRIX PAR NUMERO: 5 Cents. ABONNEMENT: Pour la Hollande . . Fl. 1.00 par trimestn Pour l'Extérieur . . . Fl. 1.25 „ „ OBSCURANTISME Jadis, quand on voulait synthétiser la variété des injures adressées aux catholiques, on parlait "d'obscurantisme,,, de parti de l'éteignoir, etc. Comme tout change. Aujourd'hui, chez nos gouvernements qui n'ont rien de clérical pourtant, on semble fort enclin à "l'obscurantisme,,. Grâce à la censure et aux communiqués officiels, il y a depuis la guerre deux sortes de vérités, la vérité officielle et l'autre. La censure est une institution utile, indispensable en temps de guerre pour assurer le secret des dispositions stratégiques et contrecarrer les inlassables efforts des espions ingénieux. Mais il faut de la mesure ! Je me souviens qu'en 1915 et 1916, lorsque les Zeppelins visitaient Londres ou quelqu' autre centre important des Iles britanniques, invariablement les journaux annonçaient que des Zeppelins avaient visité quelques comtés de l'Est de l'Angleterre! Comme précision c'était réussi, et ce système d'obscurantisme a prévalu jusqu'au jour où l'opinion publique s'est insurgée contre ces procédés grotesques. Les Anglais, gens pratiques et tenaces, ont exigé qu'on leur parlât franc, et aujourd'hui, si un raid aérien se produit en Angleterre, non seulement on indique la ville visitée par les avions ennemis, mais même le3 quartiers endommagés par les bombes ! Et croyez-vous que les Anglais en soient devenus moins patriotes ? Que nenni ! Jamais, peut-être, la population ne s'est montrée plus décidée à poursuivre la lutte et plus inébranlable dans ses espoirs. Nos alliés insulaires n'ont pas cherché à pallier leurs fautes, ils ont exposé au grand jour leurs erreurs de Gallipoli et de Mésopotamie, et ont puisé dans leurs erreurs la volonté de faire mieux à l'avenir. Voilà qui vaut mieux que des vérités truquées laissant dans les esprits un sentiment d'incrédulité et d'anxiété souvent injustifiée. Le mensonge, dit-on, est admis en diplomatie ! Soit, mais de grâce laissons lui cet apanage. Plus que jamais nous avons besoin de vérité et de lumière. Si les délibérions des conférences d'Alliés ne aeuvent sans danger être divulguées, îu'on les taise, c'est justice, mais qu'on j'abstienne, par des communiqués, de ionner à ces conférences l'allure de jarlottes où l'on ne s'occupe que de :hoses secondaires ; beaucoup de gens miraient par le croire. A ce moment où le chef de la ca-holicité d'une part, le parti ouvrier l'autre part, cherchent à hâter la fin 3e l'épopée sanguinaire, les peuples 3nt le droit de savoir "ce qui se passe*, -e temps des formules vagues est îassé ; l'anéantissement du militarisme, e triomphe de la civilisation, la liberté les populations, c'est un programme uperbe ! Et pourtant un traité de Paix levrait bien, à mon avis, contenir [uelque chose de plus que ces affirmations théoriques ; et si, quittant les phères sereines de la métaphysique, les gouvernements alliés condescendaient à dresser par 1° et 2° le libellé de leurs exigences "en fait„, ils rendraient un immenss service au monde entier. On épargnerait de la sorte bien des discours, bien des articles de journaux, bien des suppositions, bien des incertitudes. Est-ce trop demander que de réclamer cette synthèse de nos revendications, cette publicité de nos desiderata? Les tracts de propagande foisonnent à l'heure présente; un bon mouvement et que sans retard paraisse le "Bréviaire de nos revendications,,. Et si les peuples souffrent, au moins sauront-ils pourquoi.... et à peu près jusqu'à quand ! CALAIS en temps de guerre Calais, le 28 juillet 1917. Ma chère Maman, N'ayant, pour le quart d'heure, pas autre chose à te raconter, je m'en vais te donner un aspect de Calais. Un aspect ? Je devrais dire deui ! Il y a l'aspect civil et puis l'aspect militaire. Commençons, si tu veux, par le plus intéressant — celui qui n'aurait jamais dû exister, et qui malgré cela ne manque pas de coloris : l'aspect militaire.Quand on fait le dimanche après-midi les cent pas de la place Richelieu à la Place d'armes, on ne 1 voit pour ainsi dire que des militaires. Ils grouillent littéralement. C'est une salade de toutes les armes, une fête de couleurs que l'uniforme français change en féérie, une cacophonie de tous les dialects usités dans la partie civilisée du monde! Il y a donc des soldats en masse...., énormément de Belges, beaucoup d'Anglais, peu de Français, quelques Portugais, et de rares Russes ! Maintenant un mot pour les caractériser chacun. Celui qui détient le record de l'élégance et de la tenue, c'est à coup sûr l'Anglais, l'antipode c' .st le Belge; il est négligé dans sa tenue et nonchalant, mais son équipement est de tous, le plus soigné et le plus propre, mais il ne possède pas l'art de le porter! Le Français porte admirablement le sien, mais il est fort délabré ! Le Portugais lui ressemble beaucoup mais avec un peu d'exagération dans le délabrement. Tout ça se mêle dans les rues, avec * beaucoup d'ordre d'ailleurs et sans se 11 compénétrer, et çà fait le filon des ^ bons commerçants de Calais qui s'y n entendent à exploiter la gent militaire. 11 L'aspect civil, celui qui ne devrait c plus exister, m'a fort surpris. On fait beaucoup de toilette à Calais, les y dames surtout qui sont comme de juste fort élégantes. On croirait voir passer dans les rues des gravures n échappées à un catalogue de mo- c des. Cela m'a surpris parce que je n m'attendais peu à le voir ici et que si j'en avais complètement perdu l'habi- p tude! Voilà quelques aperçus rappor- N tés de ma flânerie à travers les rues n de la ville dimanche passé... G. n LA GUERRE Aperçu hebdomadaire Les événements diplomatiques militaires n'ont pas manqué cette s< maine. L'intervention du Pape dans le cot flit notamment a pris une importam très considérable. La presse mondia a fait de la note du Saint Père au belligérants, l'objet de longs commet taires. Tous les journaux témoignei leur profond respect pour la haui pensée qui a guidé le Souverair Pontife et les sentiments de doulet qu'il exprime devant le spectacle d^ chirant de la guerre. Les organe neutres y ajoutent leurs vœux de sut cès pour la démarche du Saint Sièg quant aux journaux ùes pays belligé rants, ils sont très partagés. Peu d'en tre eux approuvent pleinement, beau coup critiquent amèrement les solu tions que suggère le Saint Père ; u certain nombre prétendent qu'on do voir dans ces solutions intentionnelle ment vagues, une base sur laquell un accord pourrait s'établir mainte riant ou plus tard. L'opinion commun est que la démarche ne réussira pa mais tandis que beaucoup l'affirmer pompeusement et avec une satisfactio: qui trahit des préoccupations qui n sont pas toutes d'ordre patriotique d'autres sont d'avis que l'action di Pape ouvre dans la vie politique ac tuelle une phase qui ne sera closi :}u'à l'heure de la paix. A vrai dire, les solutions proposée: 3ar le Saint-Siège sont peu précise! ît nous comprenons que chacun de: jartis n'y trouvant pas satisfaction ; outes ses exigences, la rejette d< jrime d'abord. Ç'est là l'effet d'ui :xamen partial. Mais le documen jagne à être appronfondi et plac< ions son vrai jour. Alors, on voi jue dans la situation de fait actuel es formules générales employées poui ionner une orientation à -la conversa ion que le Pape sollicite, sont suc-:eptibles d'offrir aux Alliés dans leui uste cause, les satisfactions ligitimes ju'ils réclament. La réponse cepen-lant reste aux gouvernements, les euls compétents en dernier ressorl >ar ce que seuis, ils ont entre les nains tous les éléments de l'affaire. Sur les fronts La situation militaire qui se présen-îit avantageusement pour nos enne-îis avec l'offensive de Galicie et de loldavie, s'est de nouveau entière-lent transformée. Quatre faits la donnent : l'arrêt de cette offensive, la ontinuation de la bataille en Flandre, î déclanchement d'une offensive de-ant Verdun et la reprise de l'attaque alienne dans les Alpes Juliennes. Disons d'abords que s'il est pré-laturé pour vouloir conclure à l'arrêt Dmplet de la poussée austro-alle-lande dans l'Est, il est permis de ipposer que le mouvement entrepris ar les armées alliées entre la mer du ord et l'Adriatique, sauvera ce qui iste de la Roumanie. Sans cela, il est pas douteux que nous aurions assister bientôt au douloureux specta cle qu'eut constituée la consommatio: - de la tragédie roumaine et la perte d la dernière province de ce petit pay victime d'une trahison qui rend s et cause doublement sympathique. î- Il semble cependant que Hinden burg ait dû interrompre brusquemen i- ses opérations de poursuite dans le montagnes de Moldavie pour porte le toutes ses forces disponibles ver x l'Ouest : en Flandre, où la progressif i- lente des troupes britanniques s'effectu it avec une régularité mathématique ; su e la Meuse, où les Français viennent d< i- commencer brillamment un mouvemen ir qui les a remis du premier coup ei •- possession de nombreux points stra i3 tégiques si vivement disputés pendan > des mois et des mois ; à la frontière î; sud-occidentale de l'Autriche enfin oi - le général Cadorna recommence ; - frapper de puissants coups de bélieri - contre les portes de Laibach et d< - Trieste. n Cette attaque générale des position! 11 ennemies en Occident qui n'est qu'î * ses débuts a montré que les armées e alliées dominent la situation. Puisse-t-i " en être de même bientôt sur le fron e de "l'Est. s t En Espagne i e Un véritable mouvement révolutionnaire a éclaté en Espagne dans lé î semaine du 13 au 20 août. La grève . générale a été proclamée dans de ; nombreux corps de métiers, mais on n'a pas tardé à s'apercevoir de la vraie tendance du mouvement et le i gouvernement l'a réprimé avec énergie, i Les chefs révolutionnaires qui voulaient ■ renverser la monarchie furent arrêtés; , l'armée fit preuve partout de loyalisme. | C'est ce qui a sauvé une situation qui ^ fut à un certain moment, très grave. ; L'Espagne paie sa dette à un cou-[ rant qui entraine les pays d'Europe et qui trouve des encouragements dans les millieux mêmes qu'on croirait devoir être animés d'une prudence plus avertie. Il est des gens qui se piquent d'être seuls de leur temps, pour qui la guerre se limite à une question de régime, qui daubent sur le Vatican parce qu'il propose de terminer la lutte par une discussion mais qui crieraient : assez, si toutes les naiions, se mettaient subitement en republiques, oubliant que toute organisation de la société, demain comme hier, ne pourra s'affranchir, sous peine de" s'exposer à des convulsions douloureuses, d'une autorité nécessaire et d'une direction d'autant plus indispensable que cette autorité sera plus dispersée. J Aussi le monde de demain qu'un journaliste républicain attend mpins laid et moins cruel d'une lutte prolongée assez pour transformer l'organisation des empires centraux, ne sera — même sans empereur — ni moins laid, ni surtout moins cruel si la mentalité des peuples ne se transforme pas et si le pouvoir des masses irresponsables n'est pas orienté dans une voie qui ramène chaque nation vers son bercail. On n'y arrivera pas en tournant le I dos au pasteur...

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Dit item is een uitgave in de reeks De klok uit België = La cloche de Belgique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Maastricht van 1917 tot 1918.

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