De klok uit België = La cloche de Belgique

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04 november 1917
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s.n. 1917, 04 November. De klok uit België = La cloche de Belgique. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bg2h709018/
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Dimanche 4 Novembre 1917. Ire Année. — No. 32. Cloche de Belgique Supplément spécial hebdomadaire du «Courrier de la Meuse" REDACTION , . , KAPOENSTRAAT 14 ADMINISTRATION KAPOENSTRAAT 16 MAESTRICHT. ~ TELEPH. 614. PRIX PAR NUMERO s 5 Cents. ABONNEMENT POUR LA HOLLANDE . . . . Fl. 1.00 par trimestre. POUR L'EXTERIEUR ..... Fl. 1.25 „ LE FRONT HAUT Ces derniers jours, beaucoup de ; mes compatriotes, ne se promenaient i que la tête basse et le visage sou- i cieux. 1 Je comprends cela. Nous sommes ] au seuil de Novembre. Le temps est ; gris, le soleil, source de toute lumière, de toute chaleur et de toute vie, ne ] se montre que de loin en loin. L'â- < pre vent emporte les feuilles jaunies < et les arbres se dressent maintenant 1 dans leur dépouillement triste, comme 1 des images de la douleur, comme des ] symboles de la patrie martyrisée. La Toussaint et ses visions de ! croix et de tombeaux, de fleurs fanées ' et de vêtements en deuil, impression- ' nent péniblement nos âmes. j L'hiver est a nos portes, et c'est ' comme si une poigne irrésistible nous saisissait pour nous précipiter dans ' un gouffre noir. Qui ne tremble pas devant de telles pensées ? On murmure, que bientôt la nour- ; riture manquera — cela nous fait 1 refléchir ; mais on nous dit aussi que 1 nous, Belges, nous sommes la cause ( de ce que d'autres souffrent de la j faim, et cela nous blesse dans notre fierté native. Cependant de telles allé- J gâtions ne -concordent pas avec la vérité. \ On entend dire surtout que les £ ennemis sont en passe de gagner ; le rouleau compresseur russe gît par s terre, les roues brisées, et les Alliés c ne seront plus capables de remettre e la machine en état. c Notre confiance en la Russie a été ]; vilainement mise à l'épreuve, elle est g ébranlée, et une désillusion ne va jamais sans souffrance. e Et non seulement les affaires rus- / ses vont mal, mais voici les Italiens s qui éprouvent des revers terribles ; — tant de milliers de prisonniers, tant p de centaines de canons aux mains r des Allemands ! Une conquête qui fi avait exigé deux ans d'efforts est l perdue en quelques jours! On mur- n mure le mot " trahison „ et un sen- e :iment lugubre nous oppresse. Nous l ious demandons si l'argent allemand ;era partout efficace, et si par le q noyen déloyal de l'intrigue, les C( )lans allemands triompheront. C'est S( :omme si nous sentions déjà sur ( îotre poitrine, le talon du vainqueur. "• joutez à cela le manque de nouvel- es du pays, l'absence des êtres chers, u, a douleur lancinante de l'exil, et rous comprendrez qu'il puisse surve- m lir des moments de désespoir, des noments où l'on maudit la continua- fc ion de la guerre,et oujl'on saluerait avec te oie, une fin, quelqu'elle puisse être... Mes concitoyens, haut les fronts ! La mort semble s'étendre sur les hamps, mais voyez le paysan par- — ourir sa terre ; a larges poignées, il ;tte le grain dans les sillons, la se-îence de la vie est confiée au sol. Au rintemps prochain elle germera, les re ousses vertes perceront la terre et qi 'épanouiront en épis luxuriants. Ne te xez pas vos^ regards, sur les rameaux se ■abougris des arbres moussus, ils ■appellent trop une souffrance immé-■itée, tournez vous vers cet infatigable semeur, son acte parle de votre bays où l'on dépose maintenant le ?erme d'une vie nouvelle et glorieuse. Ne vous laissez pas effrayer par la ^révision du froid. de l'ombre et du dénuement ; cela ne se passera peut-ître pas ainsi. Ce qui, de loin, semble un monstre affreux, n'est bien sou-/ent qu'un simple épouvantail, à faire beur aux oiseaux. Durant trois hivers, rous avez déjà supporté, avec un admirable courage, toutes sortes de primions. Depuis le début de la guerre, a force de résistance de vos âmes i quintuplé. Compatriotes, ne vous aites pas tort à vous-mêmes, ne sous-estimez pas vos forces ; pensez à ros pères qui n'ont JAMAIS voulu baisser la tête. Je ne méconnaîtrai pas que nous ivons souvent été désillusionnés dans îotre attente. Si notre rêve était devenu une réalité, les Russes auraient iéjà depuis longtemps défilé trionl-)hants " unter den Linden „ et les taliens chanteraient depuis longtemps eur "Sancta Lucia,, dans les rues de rrieste. Mais pour cela tout est-il jerdu ?... Dans ce ciel sombre, n'y ,-t-il aucune étoile ? Vous oubliez peut-être que la guerre e décidera sur le front occidental, [ue la lutte se terminera en France t en Flandre ? Personne n'est, plus [ue les Allemands eux-mêmes, per-uadé que l'ardent Français, le fleg-îatique Anglais et le courageux Belge e préparent à l'assaut, qu'ils ne peu-ent pas se débarrasser de leur étreinte t que l'on n'attend que -l'armée'des iméricains pour porter le coup déci-if? N'entendez-vous pas le grondement es canons de l'Yser? Ne savez-vous as avec quel élan nos soldats se lent à l'assaut du mur d'acier qui ace la frontière de la Patrie libre ? e mur vaccille, il va s'effondrer, et os légions triomphantes parcourront, n libératrices, le chemin qui va de iége à l'Yser. Il y a encore une raison pour la-uelle nous ne_devons pas nous dé-burager dans nos épreuves et nos )uffrances : "C'est la sainte volonté le Dieu, et nous nous soumettons volontiers à tout ce que le Seigneur ious envoie,,. Ainsi nous écrivait ie mère belge. Oui, Dieu nous envoie la souffrance ais il sait quand son heure sonnera. Le soleil se lève à minuit. Là où la rce humaine a échoué, intervient la ute-puissance de Dieu ! Concitoyens, le front haut! J. Calbrecht. Grains de sagesse Celui qui dit un mensonge ne se nd pas compte de la grande tâche i*ll entreprend : il sera forcé d'inven-r vingt autres mensonges pour en utenir un premier. Carnet de route 1914.31 juillet Sonones.-Au quartier on mobilise; à quatre heures et demie, chants d'adieu, Sidi Brahim, Marche Lorraine. — Premières émotions de la guerre. Sonones en émoi. Le. soir, départ pour Ménil. Chargement ultra complet. 1er août. Ménil. — Tranchées en avant de Ménil, du côté de Chatas. Une détonation, on croit à la déclaration de guerre; on apprend que c'est l'explosion de la gare de Saale. La chaleur démoralise quelques chasseurs. 2 août. Ménil. — La cinquième compagnie retourne au quartier; on croit à la démobilisation. Au quartier, revues, travaux d'organisation et de propreté. On regrette Ménil. Quelque chose me dit que je ne suis pas prêt. Suis-je heureux de partir où Dieu m'appelle ? C'est si dur ! Il y a un travail moral à forcer la volonté humaine à se sacrifier. 3 août, à 531. — Deux heures du matin, on prend la formation, ligne de section par quatre. Ecole de section, j ordre dispersé. On manœuvre comme pour de bon et l'on se croit au combat. On se repose, on parle des horreurs de la guerre. 4 août. Ménil. — On apprend la déclaration de la guerre, la neutralité de l'Italie, la coalition de la France, de l'Angleterre, des Pays-Bas, de la Russie et la bienveillance acquise de l'Espagne. Le commandant nous dit: "Les heures rudes vont commencer pour le bataillon; il s'agit d'arrêter la marche allemande jusqu'à la Meurthe, pendant quatre jours se sacrifier. 5 août. Ménil. — Alerte, on signale un faible détachement à Belval, mais on ne voit rien. Le soir, des coups de feu se font entendre et deux sec-tions prennent les armes; c'étaient deux postes français qui s'ignoraient et qui se tiraient dessus; il n'y eut, heureusement, aucun accident, et la nuit fut paisible et longue. Calendrier ie la perre 26 octobre. — Sonnino, ministre des affaires étrangères italieng a parlé de ia note du Pape. Selon lui, il serait inutile d'ouvrir des pourparlers de paix, cela ne donnerait aucun résultat. — Avance des Français au N. de l'Aisne, ils prennent plusieurs villages, 120 canons et font 11.000 prisonniers. — Les Allemands font 10.000 prisonniers sur le front italien. Ils reculent de 12 km. au N.-E. de la Dwina. 27 octobre. — Les Français prennent Draaiban et Papengoed. — L'ennemi fait 30.000 prisonniers en Italie. — Le Cabinet italien démissionne. 28 octobre. — Les armées italiennes de l'Isonzo sont en retraite. — Les Français avancent au S. de Dixmude. 29 octobre. — Nouveaux succès des Centraux en Italie. Ils font au'total 100.000 prisonniers.— Avance des troup.franco-belg. en Flandre. — Crise de chancellerie en Allemagne. On annonce la démission de Michaelis. 30 octobre. — Comte Hertling serait nommé chancelier ? — La ville d'Udine est prise — Les Allemands évacuent la presqu'île Werder dans la Baltique. 31 oct. — Violentes attaques des Anglais près de Roulers. Avance des Allemands en Italie. 1 nov. — D'après Berlin les Allemands auraient pris 180.000 Italiens et 1500 canons. LA GUERRE Aperçu hebdomadaire Front occidental Les opérations sont, sur ce front, restées actives dans les deux secteurs d'attaque. Celui d'Ypres et celui de l'Alette. En Flandre, nous avions laissé les Franco-Anglais à la lisière de la forêt d'Houthulst, barrage redoutable dont la prise, par attaques frontales, entraînerait nécessairement de lourdes pertes. Aussi, voyons-nous à l'heure qu'il est, les troupes françaises exquisser sur la gauche un important mouvement d'encerclement. Samedi dernier, malgré la boue et les inondations, les Français avancèrent de deux kilomètres sur un front de quatre, s'emparèrent de Merckem, Kippe et Luighem, d'où leurs canons peuvent déjà battre la lisière nord de la forêt, et, sans aucun doute, causent à l'ennemi de grandes difficultés. Une avance d'un ou deux kilomètres encore, jusqu'à Nieuwe Stede, amènerait les Français sur les derrières des Allemands, et entraînerait l'abandon, par ceux-ci, du bois de Houthulst et, probablement, de toute leur ligne actuelle de défense au nord du chemin de fer Ypres-Rou-lers.Cette extension du mouvement offensif vers le nord a entraîné l'intervention de l'armée belge. Après trois ans d'attente, après avoir si longtemps piétiné sur. place dans la boue et dans le sang, dans la boue sacrée de la patrie, dans le sang généreux de tant de martyrs inconnus, après trois ans de patience, de luttes obscures mais meurtrières, nos soldats se sont enfin rués sur l'ennemi, et, pied à pied, le refoulent... Ils connaissent enfin les joies enivrantes de l'assaut, de la ruée en avant! Ils voient enfin,devant leurs bayonnettes abaissées, l'ennemi fuir, mourir ou se rendre! Ils savourent enfin l'orgueil salutaire de reprendre à l'étranger un morceau du sol de leurs aïeux. Cette armée que l'ennemi méprisait, montre qu'elle existe encore, aussi forte, aussi combattive, aussi brave qu'elle l'a été pendant l'admirable et glorieuse campagne de 1914... Et, au moment où nos régiments donnent enfin libre cours à leur ardeur, ne devons-nous pas rendre hommage à ces milliers de héros qui sont morts obscurément dans l'ombre humide des tranchées, ceux qui sont tombés sans voir l'ennemi, frappés par l'implacable obus, sans avoir en mourant, comme consolation suprême, la sensa-ion que leur sacrifice est fécond et utile. Gloire à ceux-là! Honneur à eux, paix à leurs âmes! Un pays qui possède de tels fils ne peut pas mourir. Un pays dont les soldats peuvent, bendant plus de trente interminables mois, malgré les privations, malgré la souffrance, malgré l'absence, fournir les preuves incessantes d'un héroïsme si patient et d'un courage si discret, lont les enfants sont obscurément morts en si grand nombre, sans un cri

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Dit item is een uitgave in de reeks De klok uit België = La cloche de Belgique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Maastricht van 1917 tot 1918.

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