N° 879 9 Décembre 1918 NFÖRMATION-3 BELGES Observation im.xjor'beizx'be Les difficultés inhérentes k l'état de guerre rendent actuellement impraticable Ie controle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, 5e s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un controle de leur source première de publicatioa. On aura done égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu étre contrólée sur texte de presse ou. sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrólée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle bèlge. Les notes ^'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de servioe : 29, rne Jacqnes-Louef, H.E HAVRE (Seine-lnférieure) France. (xx). — Les Souverains belges a Paris. L'an-nonce de la visite et la Presse parisienne. De La Victoire (o décembre 1918) : « Sans les Belges, qui ont brisé la première vague ennemie, qui arrivait a une allure vertigineuse, on se demande oü elle nous aurait rejetés. Certainement bien au Sud de la Marne ; en aoüt 1914, Liégea probablement sauvé Paris. « Gloire en ce jour d'allégresse aux héroïques défen-seurs de Liége et a leur chef, Ie general Leman ! « Gloire aux poilus belges de l'Yser, qui, "a cöté des nötres, ont sauvé Calais dans l'hiver 1914 ! « Gloire aux civils' belges, aux hommes et aux femmes, qui pendant quatre ans ont tenu bon sous la botte allemande, sans une minute de défaillance ; gloire au cardinal Mercier, qui a si bien réconforté ses ouailles ; gloire au- parti ouvrier beige, qui a si bien soutenu Ie moral des masses ouvrières ; gloire au parti liberal beige, dont notre ami, Ie député Lorand, allait propager avec tant d'éloquence dans toutes les- capitales de TEn^ tente le vigoureux idéal de democratie universelle et de justice internationale! De L'Action frangaise (5 décembre 1918); « Nous nous réjouissons de revoir parmi nous, victo-rieux, ce roi qui ne désespérait pas lorsqu'il n'avait plus, de sonroyaume, qu'un coin deterre. » Du journal Le Temps (o décembre 1918) ; « En ces quatre amiées de dures épreuves, et malgré tout ce qu'avait de pénible l'existence dans la region du front, le roi Albert et la reine Elisabeth n'ont pas voulu quitter le coin de la Flandre oü fut brisée la ruée allemande vers Calais. lis savaient bien que ces visites officielies a Paris et a Londres leur eussent valu des receptions triomphales; ils savaient bien qu'il y eut peut-être eu quelque intérêt politique a s'affirmer personnelle-ment devant les foules enthousiasmées, mais il n'y eut jamais chez eux ni calcul subtil ni désir de parade. Leur sur instinct du devoir leur disait qu'il n'y avait pas de triomphe digne d'eux aussi longtemps que le peuple beige gémissait sous le joug de l'étranger, et c'est par la sur-tout qu'ils ont touche le cceur de la nation, c'est par la qu'ils ont été totalement eux-mêmes, c'est cela avant tout que les Belgés, dans toute cette vaillance et töute cette abnegation, n'oublieront jamais. « Maintenant, ils pguvent connaitre la gloire de Paris les acclamant dans la joic du triomphe commun. » De Paris-Journal (o ^décembre 1918): « Maintenant, les jours mauvais sont effaces. Le mar-tyre est terminé. Laissons nos coeurs se réjouir dans la Victoire. « Aujourd'hui l'héroïque roi Albert sera notre höte. Plus qu'a d'autres évidemment il nous est agréable, il nous appartient, a nous qüi l'avons honore dans les jours de deuil, d'etre au premier rang de ceux qui vont l'acclamer lors de sa visite aux Parisiens qui l'aiment. « Et c'est pourquoi, avec notre admiration qui n'a fait qu'augmenter pour la Nation amie et ses dignes Souverains, nous crions de tout cceur j « Vive le roi Albert, vive la reine Elisabeth, vive la Belgique ! ». Le Journal (5 décembre 1918) | « La journée d'aujourd'hui sera la fête de l'Honneur et de la Beconnaissance ... « Nous comprenons mieux, aujourd'hui, la valeur inappreciable du soulèvement de la Belgique, Nous savons, en effet, par quelle somme de souffrances et d'efforts a du s'acquitter la traite signée sans hesitation pour soute-nir l'honneur de la nation. Nous mesurons exaetement la dette de gratitude contractée par les Etats qui au-raient du être les protecteurs du faible et qui, en réalité, ont été sauvés par lui. » Le Petit Journal (S décembre 1918) : « La Belgique, en 1914, a sauvé l'humanité. Sans sa resistance, sans son sacrifice, labataillede la Marne n'eüt probablement point été livrée. « En acclamant tout a l'heure le roi Albert et la reine --Elisabeth, nous rendrons hommage a leur vaillance personnelle, aux admirables vertus qu'ils ont déployées, mais aussi a la nation beige, qui a surpassé la Grèce antique, la Suisse du moyen age, la Hollande du seizième siècle, car ces pays luttaient pour leur liberté, et la nation beige lutta pour la liberté universelle ». Le Matin (o décembre 1918). (De Whitney-Warren, citoyen américain; membre de l'Institut) : « Ah 1 gardons-nous jamais d'oublier tout ce qui ncras attache a ce roi et a ce peuple, qui ont transformé l'aspect de la lutte et, en quelques instants, y ont engage la civilisation entière. Que serait-il advenu si, pliant devant la force ou s'associant a elle, la Belgique n'avait pas jeté son armee a travers ses campagnes et a travers le monde son grand cri de protestation ? L'Allemand gagnait du temps et au lieu d'etre- arrêté sur la Marne n'eüt été refoule que bien plus loin ; la France et FAngletcrre privées, pour se ressaisjr, des quelques jours de la resis-

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