No 571 11 Janvier 1918 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelle» de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioations de servioe : 29, rue Jacques-Louer, H A.VRE (Seine-luférieure) France (xx) — Le Président Wilson veut la restauration et l'indépendance complète de la Belgique. — Dans un message, au Congrès, le 8 janvier 1918, le président Wilson a, notamment, exposé son « programme de paix mondiale ». Ci après ses paroles au sujet de la Belgique : « La Belgique, — le monde entier y donnera son assentiment — doit être évacuée et restaurée sans aucune tentative de limiter la souveraineté dont elle jouit en commun avec toutes les autres nations libres. Aucun acte ne servira comme celui-là à rendre, aux nations, la confiance dans des lois établies et déterminées par elles mêmes pour leurs relations mutuelles. Sans cet acte cicatrisant, toute la structure et la validité de la loi internationale sont atteintes à jamais. » (xx) — Nouvel éloge de l'Administration du Congo belge par sir Harry Johnston, ancien commissaire britannique de l'Uganda. — Le mémorandum sur les buts de guerre, voté par une conférence spéciale du Mouvement travailliste anglais. à Westminster, le 28 décembre 1917, et qui réclame restauration et réparation pour la Belgique (I. S.,563. 3 janvier 1918), propose la création d'une Administration internationale pour les Colonies africaines. Une personnalité anglaise très avertie, Sir Harry Johnston, ancien commissaire britannique de l'Uganda et auteur de La pari de l'homme noir dans la guerre. - Une histoire de l'Empire britannique en Afrique, etc , écrit, dans un article où il combat cette proposition (Daily Chronicle, 3 janvier 1918) : « La Belgique doit sacrifier tout le bon travail et les profits honnêtes qui ont résulté de la splendide entreprise de ses pionniers et de l'étroite alliance qui s'est à présent établie entre les natifs et leurs instructeurs et gouverneurs belges... « ...Admettant, pour un moment, que cela soit vrai (mauvaise administration d'une colonie alliée, N.D.L.R.), est-ce aussi la vérité en ce qui concerne l'Afrique française, le Congo belge, l'Afrique italienne, la Rhodésie du Nord ? Non. Et je parle avec la détermination et la véhémence de quelqu'un qui a vu toutes ces régions, plus ou moins, les a vues avant l'arrivée de l'Européen et après un quart de siècle d'intervention européenne — intervention nationale avec une conscience nationale derrière elle. » Il y a quelque temps, déjà, sir Harry Johnson avait rendu hommage à l'administration du Congo belge, dans une lettre ouverte aux membres du Parlement, en ces termes : «... J'ai déjà signalé que s'il n'y avait pas eu la réforme du Congo, le Congo belge, au lieu d'être le pays parfaitement bien gouverné, tranquille et satisfait qu'il est actuellement et qui fournit, pour combattre la menace allemande une armée indigène nombreuse et loyale, aurait saisi l'occasion pour se révolter contre les administrateurs belges et aurait ainsi considérablement fortifié les moyens de nuire dont disposait l'Allemagne en Afrique. » (xx) — Le ravitaillement de la Belgique occupée.— La situation s'améliore. — Il résulte d'une lettre de Verviers, publiée par un journal de « Kommandantur », que grâce à la prévoyance du « Comité national de Secours et d'Alimentation » et aux efforts de la C. R. B., la situation alimentaire s'améliore. Voici, à titre d'indication, la liste du rationnement officiel pour une quinzaine de décembre 1917, à Verviers : « Lard, la ration de 200 grammes par personne, 1 fr. ; riz, 200 grammes par personne, 0 fr. 25 ; fromage de Hollande, 100 grammes par personne, 0 fr. 70 ; sirop de betteraves, le verre 0 fr. 75 ; sauce moutarde, le verre 1 fr.30 ; levure, le paquet 0 fr 05 ; farine de pois, le paquet de 200 grammes, 1 fr. 50 ; chou rouge au vinaigre, la ration de500 grammes, 0 fr. 80. » Le lait, le beurre et la viande, cependant, restent rares et chers. (xx).— La crise alimentaire en Belgique occupée. — Les « Restaurants bruxellois » augmentent le prix du dîner.— Aide des communes et du Comité national. — Sous la pression des circonstances, le Conseil d'administration des «Restaurants bruxell >is » a porté le coût du dîner de fr 1.20 à fr. 1.6o. Cette hausse, toutefois, n'atteindra pas les « dîneurs », les caisses communales, qui intervenaient pour fr. 0.25 par repas, paieront désormais fr. O.iO, tandis que le Comité national contribuera pour fr 0.60 au lieu de fr. 0.30. On espère améliorer sensiblement la composition du « dîner » servi par l'oeuvre.

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