N° 381 30 Juin 1917 Informations Belges Observation, important© Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source preatiere de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucmn signe. Adresser les communications de service : 52, rue des Gobelins, I-.E HA.VJR.E (Seine-Inférieure) France. Témoignage direct.— Les déportés belges dans les usines allemandes. — Toujours la mauvaise nourriture et les coups. — Les contrats de travail sont des « chiffons de papier ». — Des trains entiers de bétail pour V'Allemagne. — E a population a confiance dans la victoire des Alliés. Le témoignage ci-après émane d'an gantois de 21 ans, déporté comme chômeur en octobre 1916 et évadé en Hollande à la fin de mars 1917 : « De Lokeren, ils étaient 1,500 déportés, tous ouvriers, de 17 à 50 ans, célibataires et mariés. Ils furent conduits à Duisburg ; le témoin fut désigné pour travailler dans une fonderie ; il se soumit au travail ; il ne se plaint pas trop du régime, quoique la nourriture fut mauvaise pour tous. D'ailleurs, il était préférable de ne pas se plaindre parce qu'alors les coups de matraques pleuvaient. On ne tenait aucun compte des contrats. A l'expiration, il fallait quand même continuer à travailler. En février 1917, il fut conduit vers le front français pour y travailler à la réparation des voies. Il n'y resta qu'un jour et revint à pied, et de nuit, par Charleroi, sur Lokeren. « Dans cette ville, au début de mars, la situation était celleci ; la population pouvait encore trouver pour suffire à ses besoins, seulement il n'y avait plus de charbon. Des soldats avaient volé chez les particuliers les pains de ravitaillement. « Deux ou trois fabriques travaillaient, avec les vieux ouvriers et des femmes,à la confection de sacs pour tranchées. On y fabrique beaucoup de sabots. Les Allemands ont réquisitionné presque tout le bétail, vaches, chevaux, porcs, à des prix élevés payés avec des bons. Des trains entiers de bétail étaient expédiés vers l'Allemagne. « La population ouvrière a confiance dans la victoire finale et se morfond de ne pouvoir s'unir aux Alliés pour les aider à écraser l'ennemi. « Le témoin fut repris à Lokeren, au commencement de mars 1917,et on lui laissa le choix entre un contrat de quatre mois en France occupée ou en Allemagne. Il choisit l'Allemagne comme étant le plus propice pour s'échapper définitivement. En effet, il n'y resta pas longtemps. Le 25 mars, il était en Hollande. (xx) — La Mission belge aux Etats-Unis, est reçue par la Chambre américaine — Les Américains témoignent aux Belges une ardente sympathie.— Le 27 juin 1917 la Chambre des EtatsUnis a fait à la mission belge, conduite par M. Moncheur, un accueil des plus chaleureux. La conclusion du discours du chef de la mission peut être résumée ainsi : « Cimentée par la gratitude pour les efforts déployés et pour les souffrances subies en commun pour la cause de la Justice, la Liberté supprimera l'obstacle des mers et unira les enfants de la vieille Belgique aux fils de la puissante République du nouveau monde. » Les représentants de la Belgique ont été longuement acclamés. Les témoignages de la sympathie américaine envers les Belges abondent en ce moment. En voici •quelques-uns cités par le XXeSiècle, journal belge paraissant à Paris, dans son numéro du 29 juin 1917. Monsieur Herbert Hoover, qui dirigea si longtemps la « Commission for relief in Belgium », signe

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