Informations belges

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24 augustus 1918
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s.n. 1918, 24 Augustus. Informations belges. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63fn1h/
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Informations Belges (xx) — A propos de la mort d'Arthur Verhaegen. — Un récit des persécutions dont les Allemands accablèrent le député belge.'—Parmi les membres de la Chambre des Représentants de Belgique qui eurent l'honneur de souffrir persécution pour le droit de leur pays, on trouve le nom de M. Arthur Verhaegen, députe catholique de Gand et président de la « Ligue démocratique belge ». Déporté en Allemagne, parce que l'occupant estimait trop ardente l'expression de son patriotisme, il n'échappa à la captivité que pour venir mourir à Bruxelles. Dans la revue bi-mensuelle Le Correspondant (Paris, 31, rue Saint-Guillaume, vne), numéro du 10 août 1918, M. Georges Goyau consacre un long article à M. Arthur Verhaegen, qu'il appelle : « Un initiateur catholique belge ». L'extrait qu'on lira ci-après contient la relation des souffrances subies par ce patriote éprouvé au cours d'une très douloureuse captivité. AI. GeoVges Goyau écrit : « M. Verhaegen dut passer l'hiver de 1915, le printemps de 1916, dans la prison de Gros Strehlitz. Quelques heures de promenade à travers un étroit jardin potager était le seul relâche que comportait la séquestration. La messe quotidienne, d'abord permise, fut bientôt défendue. « Le comte Georges de Beauffort et moi, écrivait M. Verhaegen à sa lille, faisons notre lit, notre lavabo et cirons nos bottines. Georges ravaude ses chaussettes et fait do la tapisserie. Je n'ai pas ces talents et j'écris beaucoup ». 11 écrivait sur l'existence de Dieu, sur la Providence : môme au fond de ses détresses, il la sentait toujours vigilante et, quand même, toujours aimante ; il choisissait, pour la célébrer, l'heure où d'autres peut-être se fussent révoltés contre le malheur, révoltés contre elle. Il composait un roman social : Les Temps nouveaux; les visions d'avenir qu'il y déroulait étaient pour ce prisonnier comme une façon d'évasion. Il étudiait avec M. de Beauffort des plans de restauration du châ-teau des Beauffort à Mielmont. Ainsi travaillait-il, et puis il priait. « L'affection de vessie dont il souffrait le fit acheminer, au cours de l'été, vers les bains de Wildungen, dans la principauté de Waldeck-Pirmont. Son compatriote, M. de Lalieux, qui passa là plusieurs mois avec lui, écrira plus tard : « Je remercie Dieu chaque jour d'avoir mis M. Verhaegen sur le chemin de ma ' vie d'épreuves.. Sa résistance morale et son optimisme, fondés sur sa confiance inébranlable en la Providence, étaient merveilleux. Je ne l'ai jamais vu ni abattu, ni découragé, alors même que les souffrances physiques et des insomnies désagréables l'affligeaient. » De longues promenades à travers l'amphithéâtre des collines voisines, certaines excursions vers les curiosités artistiques de la région, et l'attente quotidienne d'une décision gouvernementale qui le rendrait enfin à l'affection des siens aidaient M. Verhaegen à prendre patience. En septembre 191G, la Prusse prévenait le Vatican qu'elle allait le mettre en liberté; mais une fois de plus, la Prusse trompait cyniquement le Vatican. « Et M. Verhaegen, au lieu d'apprendre sa libération, apprenait la condamnation de son fils Pierre, conseiller provincial, à douze ans de prison. D'avoir, « par ses écrits, relevé le courage do ses compatriotes, et, en conséquence, fait du tort à l'armée allemande » ; tel était le crime de M. Pierre Verhaegen. « Dieu ne nous envoie que pour notre bien cette nouvelle et dure épreuve, commentait son père. Quand il le voudra, elle prendra fin. J'espère que, Dieu aidant, le fils ne se laissera pas plus abattre que ne l'a fait le père... » Ainsi, M. Ver haegen, vis-à-vis do la Prusse geôlière, se tenait-il plus droit que jamais. « Il semblait qu'à coups de désillusion, elle voulut opprimer son courage. A la fin d'octobre 1916, à la suite d'une comparution devant la Commission internationale de la Croix-Rouge, son départ pour Montreux paraissait décidé : il l'écrivait aux siens, s'attendait à los revoir bientôt, mais les semaines se traînaient ; la station estivale de Wildungen prenait sa triste parure d'hiver, M. Verhaegen était toujours là, offrant à Dieu, pour les siens, ce supplément d'épreuves. Il vit approcher Noël : se remémora la maison de Gand, déserte ou presque déserte ; le silence morne qui, sous ce toit lointain, avait remplacé les joies exubérantes do naguère ; il demandait une grâce à Dieu, celle d'avoir un rêve qui lui rendît un instant l'image de ces joies : « Je suis seul, écrivait-il, dans une sollitude à peu près aussi absolue que celle de la cellule des prisonniers. Heureusement, je jouis de la paix du cœur, do cette paix que les anges ont promise aux hommes de bonne volonté. Ma conscience ne me reproche rien. Si je la laissais parler, elle témoignerait même de quelque fierté. Ce sont là des compensations. » « Wildungen gardait son prisonnier et, peu à peu, ce prisonnier avait faim : le régime convenait peu a « son vieil estomac » ; il demandait, en février 1917, l'envoi d'un peu de pain d'épices. En mai -1917, il se crut libre ; on lui dit qu'il partait pour Constance : on l'y envoya. On l'y fit piétiner, malade et mal installé ; à sa porte, il avait la frontière et ne la pouvait franchir. On invoqua des subtilités, au début de juin, pour le réexpédier à Wildungen. Il se sentait très affaibli, mais ne voulait pas se décourager. « Cinq minutes de marche, écrivait-il le -10 juin, me mettent sur les dents. Je mange très peu ; dès que je lis des livres ou des journaux qui, eu temps ordinaire, m'intéressaient, je m'endors. Il semble que je n'aî plus de goût pour rien ni d'aptitude pour quoi que ce soit. Tout cela ne m'effraie pas. J'accepterais avec joie la mort si Dieu me l'envoie en exil. » « Le 27 juin, il apprenait qu'il était désormais autorisé à résider à Bruxelles ; Gand, sa chère ville de Gand, lui demeurait interdite. Bruxelles, c'était le renouveau de la vie de famille ; mais ce n'était pas encore la liberté. 11 s'installa chez une de ses filles, avec sa femme. Deux do ses filles, qui étaient à Gand, n'eurent pas la permission de venir le voir. Elles ne devaient avoir de passeport que lorsqu'il serait dans son cercueil. Affaibli, fatigué, il n'abandonnait ni les vastes espoirs ni les grands projets ; il esquissait le plan d'un journal catholique d'information rapide ; il voulait, jusqu'au bout, travailler... Un jour, la « Kommandantur » de Gand manda ses deux filles, toujours retenues loin de lui ; on leur dit textuellement : « Verhaegen Arthur, c'est votre père ? — Oui. — Il est mort ; vous pouvez aller pour deux jours à Bruxelles. » « Cette brutalité même était une façon d'oraison funèbre : il avait fallu que ce grand citoyen gantois fut mort, le 11 septembre 1917, pour qu'on permit à des Gantois et à des Gantoises, fussent-elles ses filles, de se glisser jusqu'à lui. » En lisant ces lignes poignantes, la pensée, se reporte vers tant de civils belges qui expient, dans les geôles allemandes, la ferveur de leur patriotisme. On songe, en premier lieu, à l'héroïque bourgmestre de Bruxelles, M . Adolphe Max, trainéf depuis quatre ans, de forteresse en camp d'internement, do camp en prison cellulaire et de nouveau de prison en forteresse. Le livre de la persécution allemande reste à écrire. 24 Août 1918 N° 790 bis

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