Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 26 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v40js9jv2j/
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abonnementst RÉDACTÏON & ADMINISTRATION : annonces» BKWIQÜB: IS franoiparan; 7-50 franc foorrtx moto; 4 trai«* pow trri» mob g. RUE DE FLANDRE, 3, GAND „ . , . . . , . .. Pour Wranger, le par t en s>x* TÉLÉPHONE 665 " a" dermère page du JournaL a "Faction Homaine,, ■» i Cette expression, trés juste et sentant ,n liumaniste, a, si je ne me trompe, pour jteur authentique, M. Clemenceau. Le Xigrei, comme 1'appellent ses ennemis jj je redoutent, n'a pas seulement des ots incisifs. II a encore — et surtout — >s mots exacts. Celui-ci est merveilleuse-ent adapté & 1'objet qu'il veut désigner. Non seulement en France — horizon de lomme d'Etat quand il parfait ainsi — ais aiiieürs encore, et particulièrement ï Belgique, les cléricaux sont de vérita-es «factieux ». Qu'ils soient dans 1'oppo-tion. comme chez nous, ou bien, comme fez'vous, au pouvoir, ils méritent cette jalifiöatioii car, dans les deux cas, ils instiiuent un parti qui met au-dessus de intérêt national un intérêt particulier — leur — lié è. d'autres intéréts, plus lar-M et plus généraux sans doute, mais "rangers quand möme — eux disent: su-sneurs — aux intéréts.de la nationalité. r c'est cela que signitie le mot latin jac- 0 avec cette nuance que la tendance ic'tieuse ne peut exister sans se traduire jr des complots. Aussi les factieux, k Ro-le, dans la Rome antique, étaient pour-jivis comme ennemis de 1'Etat. La Rome ;clésiastiq'ue moderne, au contraire, les jscite, les cultive, essaie de s'en former ne armée pour retrouver sur les gouver-ements séparés, laïcisés, un peu de 1'in-uence souveraine qu'elle ne se console jint d'avoir perdue. C'est pourquoi, périodiquement, aux eures qui paraissent les mieux clioisies, es envoyés spéeiaux parient du Vatican s'en vont par le monde porteur d'or-res secrets et do paroles enjóleuses. Ces lissi dominici sont parfois des légats tont ïtilants de pourpre comme les cardinaux annutelli et Granito di Belmonte, lequel it nonce en Belgique. Le premier vint 6 aris présider, voici un peu plus d'un an, 1 centenaire décerné avec une dispropor-onnée splendeur au ehétif professeur, le atholique libéral Ozanam. Le second te-ait, ces jours derniers, la place du pape ji-même au Congrés eucharistique de ourdes- non certes dans le seul hut de orter 1'ostensoir et de distribuer k tout enanl des bénédictions. Mais ces envoyés-lè sont trop voyants, 's passen! difficilement inaperqus et si — omme ce fut le cas pour 1'éminentissime .'annutell' en 1913 — on peut leur ménager les enlrevues discrètes avec des chefs 1'Etat disposés il écouter leurs proposi-ions inléressées, du moins sont-ils inca-ailes d'agir sur 1'opinion publique. Au jntraire, toute manifestalion de leur part >rait dangereuae et risquerait de compro-ettre 1 b' but — on les huls — que la di-ornat.ie pontificale s'efforce d'atteindre ir leur entrerrr.se. Aussi, Ie Vatican, pour iransmettre & la taction romaine», dans les pays divers, mot d'ordre du iour, se sert-il volontiers ! plus discrets ét. de plus humbles ins-umenls. Ouand il voulut obliger les mo-nrchistes francais au ralliement (d'ail-urs fictif et fourré de pièges) è. la Répu-lique, Léon XIII dépêcha en France le ïpérieur général des Trappistes, ancien 'ficier plié fi la discipline sans raisonne-lent ni phrases. Pie X, pour une oeuvre rale contraire, emploie tantót des reli-ieux — tels que le P. Saubat, qui vint autre mois dissoudre, en plein Paris, ms daigner en averlir le cardinal Amette, lef cependant de ce diocèse, une congré-ation d'hommes susoectée de modernis-le — et tantöt, comme aujourd'liui, un 2 ces faméliques monsignori des anti-ïainbres vaticanes qui sont tout pröts k miplir, moyennant juste rémunération et iturellement «è la plus grande gloire de ieur — loin de hous de suspecter leurs ilentions! — toute mission qui leur est 'ferle avec la perspeclive de servir aux itérêts de la Sainte Mère Egli.se. Ainsi s'explique Ie voyage du directeur : la défunle Correspóndance Romaine, lonsignor Benigni, voyage entouré d'un si "and mystère èt que le correspondant ro-lain du Peuple, reproduit par L'Express, vulguait 1'autre jour avec tant d'ft-pro-ros.Monsignor Benigni est un de ces prélats toutes mains, dont Ie dévouement absolu ï Saint-Siège ne discute jamais un ordre, )ire un désir, et s'accommode même des 'rnentis, des désaveux officiels. Nourris ms le sérail, si 1'on peut employer pour s choses vaticanes cette expression quel-ie peu irrévérencieusé, mais consacrée ir son usage littéraire, ils en connaissent erveilleusement les détours et ils savent ie, si on les fait sortir un jour plus ou oins brutalement par une porte, c'est >ur les faire rentrer presque aussitflt, et plus poliment du .monde, par Ia fenètre lisine. Comment, en ce cas, — le froisse-enl d'amour-propre étant d'ailleurs Iar-'ment compensé par des satisfactions intérAt — comment pourraient-ils se for-aliser ? Mgr. Benigni est donc en route mr réveille.' en divers pays, notammenl i France et en Belgique, le zèle de la 'action romaine ». II est & noter que ces rtes d'initiatives, de Ia part de Rome, se 'oduisent toujours au lendemain d'une nsultation électorale dans tel ou tel pays qu'elles s'exercent surtout lorsque ces nsultations n'ont pas répondu è de se-ets espoirs. Ainsi en a-t-il été des élec-ms générales frangaises d'avril-mai et, ns une moindre mesure, mais dans une esure trés appréciable, des élections bel-s qui se firent vers la même époque. Ne croyons pas pourtant que ces initia-'es se produisent au hasard et sans un m concerté. Rien ne serait plus ccmtraire e oette opinion k La réalité des faits, et, ur em.pêcher >la « faction romaine » d'être •ssi nuisible qu'elle voudrait 1'être, il im-rte de se placer nettement, droitem.eiit, face d'elle et de 1'obliger k démasquer 3 manceuvres. Dans ;le cas présent, le Consistoire du mier mois de mai, oü fut « créée » toute e founnée de cardinaux, donne la clef de situation. La noinination d'un certain mbre d'entre ces nouveaux «prinoes de :glise i) avoit pa.ru marquer w flottement is acoentué de la politique pontificale, e X semblait — oh I bien mallgré lui — jrner le "dos aux intransigeants, auix lanti; il admetlait dans le Sacré-Collège s candidats, notaminent des Allemanids, i professaient en m-atière sociale, voiï'e matière de doctrine, des opinions consi-rée,s aujourd'liui comme peu ortliodoxes. lait-il donc, lui pofurfendeur du modernis-V. pactfear jiaec des .partisans plus ou moins notöires de cetle hérésie aux mine telos ? Dans certain-s milieux, on se le de-niandait anxieusement. Les intégristes, fé-rus d'orthoidoxie et altérés d'excomimuinica-tion... pour les autres, peuvent fi présent dormir trr.nquilles : ils ont tous leurs «apai-sements », comme on dit au bon pays die Liége. Le dSseou.rs prononoé pa,r le pape, le 27 mai, en présence des cardinaux nouveaux, est, sous ce rapport, tout un pra'"""""1'1-Mjilê méme sou.s forme de vei-le semance 4 1'égard de cerlains des promus. «J'ai un bcsoin réel, a dit Pie X & ceüx-ci, de votre trava.il, ö mes chers fils, ... afin que, par la dignité k laquelle vous avez été élevés, unis au pape d'esprit et de coeur, vous soyez au premier rang des défenseurs de la saiine doctrine, des maltresdela vé-rité, des propagateurs des volontés exacles du pape. ii (i Union aj pape d'esprit et de cceur», propagation des » volontés exactes du pa-fie n, voikV ce que Pie X demande, voilJi ce qu'il exige des cardinaux qu'il vient de «créer». Jamais 1'odieuse doctrine du perindo ac cadaver ne s'est étalée avec autant de cynisme. Dans la régie des jé-suites elle prenait des nuances pour se produire et puis ce n'était jamais — quelle que. füt 1'importance et quel que füt le prestige des fils de Loyola — ce n'était, dis-je, qu'è. une familie religieuse que cette devise s'appliquait. La voici maintenant étendue & toute 1'Eglise : n Les fils dévoués du pape. a proclamé Pie X, sont ceux qui obéissent & sa parole — et. la suivent en tout... Nous prions Notre-Seigneur Jé-sus-Christ... de coordonner par nos efforts les intelligences et les volontés de tous avec une concorde si parfaite que tous les fils de 1'Eglise ne fassent qu'un.» L'unité, 1'unification, tout comme le parti socialiste qui déjè 1'a réalisée, et le parti radical-socialiste qui le ten te avec moins de bonheur, voilé ce que vise aujourd'liui la ii faction romaine ». Certes, k son point de vue, elle n'a \pas tort. Mais, au nótre, il faut — et trés sérieusement — veiller au grain. D'autant plus le faut-il que le mot d'ordre tombé des lèvres du pape a élé re-cueilli, pour la France du moins, par un des cardinaux de création récente, KI. Se-vin, archevéque de Lyon. Ce prélat, qui fut choisi entre beaucoup d'autres pour remplir Ie poste, vacant, par décès, du cardinal Coullié, devait son tróne épiscopal & ses travaux contre le modernisme. 11 leur doit également sa pourpre cardinalicë. Aussi — 1'exc'usion du cardinal Andrieu, de Bordeaux, qui, jadis, jouait ce róle, mais.qui remble tombé en disgrftce — aussi, dis-je,- est-ce k lui que fut donné 1'or-dre d'a.ttachcr, comme on dit, le gre'ot. II 1'a fait docilement, dans une réunion diocésaine de la Fédération des péres de familie de son diocése, organisation de combat s'il en 1 at. Formulant Ie program-me des révocations que ces excel'ents «papas », tout comme des ouvriers «organi-sés et conscients », sont appelés è soutenir, le cardinal a osé — fait inouï I — soutenir sans restriction Ia thèse ecclésiastique de 1'Eglise, mattresse absolue de 1'enseigne-ment. II paralt que c'est il ce point que 1'on veut nous. ramener. tl est vrai qu'un vieil écrivain socialistf disait, voici plus de trente ans : « Le monde =moderne est placé entre 1'achèvemenl de la Révolution frangaise et un retour pur et sirnple au christianisme du Moyen Age ». Parole téméraire. Parole fausse. Ce sont les socialistes, en ce moment, qui, par leur dogmatitisme aveugle, empêchent Pachévement de Ia Révolution. Bien plus: par leurs semblants de lois sodales, ils nous ramènent prodigieusement en arrié-re. Mais, quant k revenir au christianisme du Moyen Age, c'est une autre affaire. Auparavont,. nous voudrions bien causei afin d'arriver — et ce n'est pas si difficile — & une entente qui se puisse conclure sans faus-ier la «faction romaine » comme elle a faussé elle-méme, malgré de solen-nelles promesses, en avril et en mai der-ners, offirment des gens bien renseignés. les résultats de plusieurs scrutins. AREL SALLE. ECH03 Le cancer est-il contagieux ? Le Daily Mail donne d'intéres-sants détails sur la contagion du cancer. Cette contagion n'existerait pas, si on s'en rapporte aux recherches faites depuis douze ans nar la. Fondation rovale des études cancéreuses. Une expé-ï ience de dix années permettrait d'établir, en effet, que les «maisons de cancéreux », fes «rues de cancéreux », les «villages de cancéreux » sont de pures imaginations. Le public, sur ce point, pourrait se rassurer : le cancer n'est pas une maladie qui puisse se propager par la cohabitation. II i'ègne, 'paralt-il, chez nos voisins, une autre erovance qui 's'appuie sur des hy-p'olhéses "plus ou moins scientifiques : les gens qui ont de mauvaises dents attrape-rai'ent le cancer plus rapidement que d'autres Cetle croyance est si bien répandue que bon nómbre d'Anglais se sont fait ar-racher toutes les dents par précaution I II est inutile d'ajouter que cette mesure pré-ventive ne correspond_ii aucune réalité... Les stporls oruels. De M. de Marès, danss Le Matin d'Anvers, h propos de la tragédie de Stock-el, oü une femme s'est ;uée dans une aiKlacieniise expèrience -die descente en parachute : <( C'est. une révolte générale de roipinioa oonbre le fait, que de telles expêriences soient autorisêes. C'est parfaitement juste et il est certain que la passion sportiva ainsi comprise dissimule mal une fcuriosité parfaitement malsaine. En réalité, la foule va chercher lè. des émotions fortes. Ce qui «l'emballe », ce n'est pas le progrès scien-tifique que peut constituer une descente en parachute', c'est 1'angoisse qu'éprouvent les sp£'ctateurs è. voir un être en péril, è le voir défier le destin. Au fond, c'est toujours 1'histoire de 1'Anglais suivant par-tout un dompteur dans le vague espoir de le voir dévorer un jour par ses lions. » Ecoutez ce qui se dit autour de vous; vous entendrez nombre de gens bl&mer la foule qui se rue k de tels spectac'es — seulement tous ces gens, comme par hasard, se trouvaient h Stockel le jour de 1'acci-dent,' ^t 1'indignation ne leur est venue que sous le coup de Témotion d'avoir vu te>m-ber cette malheureuse jeune femme. On me racontait ce fait...caractéristiflue. ..A una des premiöi -s cxpóriences de descente en parachute en France, il y a quelques se-maines, la femme qui devait se prêter è 1'expérience eut peur au dernier moment et refusa de se laisser enlever par 1'aéro-plane. On la remplaga par un mannequin — eh bie'.i, la foule faillit faire un mauvais parti aux ^organisateurs paree "qu'on ne lui donnait pas le spectacïe promis d'une femme se laissant tomber dans le vide! <(La foule est la même partoui — et, vraiment, elle n'est pas belle !» HU On en reviient... diLt Pourquoi pas ? qui raconte : ((En 3e classe, uu diman-ohe, train bon dé (omnibus, lign'e Dix-mude-ThieLt).Un jeune paysan — beau gars, & la mine fleutrie, aux la,rges ép au lies, gai, joviai — pêrore, raoonte, se démène au milieu de compagnons joyeux.. II v a eu une ker-messe, et 1'on s'est amusé ! Comme toujours, les hommes, et surtout notire paysan, sacrent de fagon terrible; pas une phrase sans (( Godv... »! A cert-ain moment, un curé, qui se trouvé dans le compartiment vo.isin, intervie.nt pour l<e me-nacer des flammes éternelles : «Man! man ! als gij zoo blijft vloeken, gaat gij recht naar de hel! » (Mon hommc, si vous continuez k blasphómer, vous iirez en enfer.) 1 Mais la réponse ne se fait pas altendre : ((T'en is niets, Meneer de Pastoor, ik heb nen « retour )>! (Ce n'est rien, M. le curé, j'ai un coupon aller et retour.) Et le gaillard d'exhiber en riant son pe. tit nartrvii..;, Pratique. Trois heures du matin : « Gargon,'? jue coüte le souper ^ — I-luit francs, monsieur. — ~Et 'Ie déjeuner ? — Trois'francs, — Bon! Donnez-moi un déjeuner. » Dans les Balkans ON NE REPONDRA PAS AUX LNSURGES Durazzo, 24.— Les minislres des grandes puissances se sont réunis aujourd'hui et ont décidé de ne donner,.pour le moment, aucune róponse aux insurgés. La lettre des insurgés a été communiquée au roi, qui a exprimé 1'avis qu'il faut attaquer les insurgés. On attendrait dans ce but 1'arrivée des volontaires roumains. NEGOCIATIONS ROMPUES Durazzo, 24. — On a généralement 1'impres sion que la crise approche de son point culmi-nant. i.a lettre regue hier des rebelles contenait une offense en vers le prince. ainsi que la me-nace de faire de Durazzo un lieu de carnage, sl 1'on ne se conformait au désir des insurgés concern ant 1'éloignement du prince. et la reddiition de la ville. C'est pour cette raison. dit-on, que les représentants des grandes puissances ont résolu de ne pas répondre aux rebelles et de considérer les négociations entnmées avec eux comme définitivement rompues. rEtranger AxNGLETERRE LA PAIX DU MONDE DEoLARATION RASSVRAM'E Londres, 24. — M. Lloyd George a déclaré a la Chambre des Communes, hier soir, qu'fr son avis on ferait 1'année procha'ne. sur les dé-penses navales, une économie considérable, sans amoindrir la puissance de la marine. Les dépenses des années- précédentes avaient pour but de faire face h une situation temporaire. L'augmentation des armemenls ne peut être arrêtée que lorsque les grands intéréts finan-ciei's du monde commencent & comprendre ce qu>'de tels armements ont de menagant pour le capital, la propriété, l'industrie et la pros-périté du monde. Et je crois qu'ils commencent & le comprendre. ECHEC DE LA CONFERENCE DU HOME RULE Londres, 24. — On annonce officiellement que la conférence du Home Rule est term née. Elle 1 n'a abouti fi aucun résultat. Un Conseil de ca-binet a lieu actuellement pour examiner la situation.A LA CHAMBRE DES COMMUNES Londres; 24. — Aprós qu'on eut annoncé fa-journement de la Chambre, M. Asquith se leva et prononga les paroles suivantes: Je dois in-former la Chambre de la conférence organisóe par Sa Majesté tint quatre séances h 1'effet de définir la partie de 1'Ulster devant être soustraite & 1'influence du bill irlandais. En raison de 1'impossibilité de parvenir k-un accord sur la définition d'une telle conclusion, la conférence s'est vue dans 1'obligation de termmer ses travaux. Ce rapport est celui que Ie président de la conférence a fait parvenir au roi. M. Asquith a alors annoncé que 1'amende-ment au bill en seconde lecture serait repris mardi prochain. Comme un député lui demande s'il lui serait possibie de donner a la "Chambre quelques in-dications sur les divergences de vues qui avaient empêché la conférence d'aboutir un régie-ment de la question, ie premier ministre répond que cela lui est impo^sible pour le moment. Emeute ouvrière en Ecosse Ilalifax (Nouvelle Ecosse), 25. — La grève des cheminots £i Saint-Jones a donné lieu. hier k une enlente qui s'est produite lorsque des ouvrirs sont arrivés de Montréal pour remplacer ceux qui avaient quitté le travail. Les émeutiers ont brisé les fenötres de la Compagnie, renversé des wagons et les ont brillés. La cavalerie a été ap-pelée afin de rétabHr 1'ordre. Trois hommes ont été blessés et transportés h 1'höpital. Cinq cents hommes sont sous les armes et deux cents réguliers sont tenus en réserve. La garnison d'Halifax est prête partir en cas de diffi-cultés.ESPAGNE GRAVE EPIDEMIE DE FIEVRE TYPHOIDE Madrid, 24. — Du personnel et du matérie 1 sanitaire ont été envoyés aujourd'hui de Vigo dans la cóte Cantabrique.oü900cas de fièvrety phoïde ont été ertregistrés. I31JLGARIE REUNION DE LA CO? MISSION ROUMANO-BULGARE" Sofia, 25. — La Gommission roumano-bulgare s'est réunie. Elle va procéder & 1'autopsie des cadavres des victimes bulgares. MAROC UNE HECATOMBE Oudfda, 25. — Le djich des Hait-Hammou, cap-turé hier aux environs de Kadousso (Oued Guir) a laissé sur le terrain 26 morts et 21 fusils. Du cóté frangais, un légionnaire a été blessé. ETATS-llNÏS L'OUVERTURE DU CANAL DE PANAMA Washington, 24. — M. Garrison, secrétaire d'Etat a la guerre, annonce que le canal de Panama sera ouvert au commerce mondial, pour les vaisseaux n'ayant pas un tirant d'eau supérieur & 30 pieds, le.15 aoüt .prochain. L'ou-[ verture du canal aura lieu au mois de mars 1 1915. CONVENTIONS PACIFIQUES Washington, 25. — Les représentants diploma, tiques de 1'A. B. O. C. ont signé aujourd'hui, avec les Etats-Unis, un traité engageant pendant une année leurs pays respectifs ü soumett.re ü une enquête tous les conflits avec les Et-ats-Unis qui ne pourraient être réglés par la diplomatie.M EXIQDF CINQ MILLE SACS DE LETTRES BRULES Mexico, 24. — I.es-directeurs des postes. sous la prés'dence du général Huerla, avaient brul:' 5.000 sacs de lettres provenant. d'Europe ol d'A mérique. avant 1'entente survenue au sujet de1 y.échange des sacs postaux. Le drame du « Figaro » La cinquième audience VENDREDI Les dames, proscrites d'abord de ces débats sensationnels, et dont les droits, en France, sont imprescriptibles, comme on sait, sonfc ve-nues, peu k peu jour après iour, et les voici, aujourd'hui, maïlresses de la place. M« LABORI contre ce gracieux envahissemenl. Mais n-r.e pouvons pourtant pas nous battie avec des femmes. Et nous n'avons i>as de fieurs ! Pour ma part, j'ai installé mon chapeau sur mes genoux ; mon papier sui» mes genoux. et c'est ainsi que je vais écrire ma copie. En voila pour six heures d'horloge. L'audience !... M. Ceccaldi... Calvitie élégante, la barhe en éventail, la face pale, le regard tout plein de résistance. II adresse d'abord la parole au jury, toiijours avec douceur. II fait 1'éloge attendn du ménage Caillaux : tendresse attentive, collaboration affec'ueuse et avertie. M. Ceccaldi est un ami politique fort intime de M. Caillaux, un ami personnel du ménage. M. Ceccaldi se fait, peu a peu, grandiloquent et dramatique. De la distance oü nous sommes, il fait penser & nolre ami Franck, auquel il ressemble étonnannnent. M. Ceccaldi fait de la polémique. II dit leur fait & ces protecteurs de vertu qui accusèrent si souvent M. Caillaux de trahir. au profit de TAllemagne, les intéréts de la France. II relève les calomnies qui ne cessèrent, pendant vdes mois, de poursuivre M. Caillaux, tant dans sa vie publique que dans sa vie privée. Puis, de plus en plus, cette déposition tourne k la plaidoirie. Comme il parle du document Fabre et de ln déposition de M. Bart,hou, lequel, comme on sait, a détenu seerètement ce document, pendant des mois, sans en dire un mot k son coHégue M. Caillaux qu'il tutoyait, M. Ceccaldi arrivé, dans une incidente, a parler de Mme Caillaux, «cette femme qu'on essaie de retenir en pri->» son». Des protestations qui ressemblent k des huées s'élèvent dans 1'auditoire. M. Ceccaldi se retourne, agressif, vers le public: «J'ai porté la toge, moi aussi, dans un temps oü il y a.vait au barreau des sentiments généreux... » Les protestations redoublent. M. le batonnier Henri Robert intervient. Ses paroles se perdent dans le bruit. M. Ceccaldi .s'en tire par une pirouette et i'incident n'a pas de suite. Mais & peine eet incident est-il calmé, que M. Barthou, accrocjié vivement par M. Ceccaldi au cours de la discussion de son action parlementaire. se levant de l'un des bancs des témoinó, affirme sa présence et s'écrie : « Oui, je suis la, et j'espère que la liberté de lj défense équivaudra a la liberté de 1'attaque !» M. Ceccaldi continue k développer, par \è menu, le récit d'incidenls parlementair es qui sont brop souvent en pertinence directe aux dé-bats.II passé pourtant au récit de la journée tragi-que, et, attendri^ insinuant, tout plein d'onc-tion. il raconte 1'attitude de Mme Cailluux, in-quiéte k la pensée des suites de son geste, espé-rant qu'en tirant par le bas elle n'a pu tuer M. Calmette. Cette plaidoirie tant amicale, artifi-cielle et subreptice. parait avoir fait plus de mal que dé bien tx 1'accusée et même h son man. « Ce n'est pas mon ami que je défends ici, dit M. Ceccaldi, mais bien le parti républicain tout entier. » Et la voilfc interpellant dans ce but la partie civile, et comparant de la fagon la plus violente et Ia plus maladroile la fortune de M. Caillaux et celle de M. Calmette. Et comme Me Chenu, en son imperlurbable calme, manifeste 1'intention d'intervenir. M. Ceccaldi, debout. véhément, au milieu*' des bourrasques de huées : — Je n'admets pas qu'on m'inlerrompe. Et il faut bien qu'en ce journal dont le radicalisme ne pourrait faire de doute pour pcr-sonne, nous déclarions que M. • Ceccaldi, par 1'attitude-qu'il a cru devoir prendre, nous parait avoir fait, dans cette journée. autant. de mal a son parti lui-même qu'fi 1'accusée. II n'est pas bon qu'il soit dit qu'un député. en prenant un. pareil ton, semble avoir été sür de pouvoir. pendant un bon moment, di-riger les débats. !. Le « témoign'age » de M. Ceccaldi dure depuis une heure moins et se lermine sur un mode plaintif^ans avoir apporté aux débats nul fait précis et pertinent. Mais M. Barthou demande & s'exphquer. Nous revenons a J'c-.ievnelle question du rai> \ port Fabre et de srv dft'ention par M. Barthou au ministère. Peutrêtre, a-t-il eu tort, dit-il, de ne pas faire enregistrer au róle des pièces of fic'elles du ministère, le rapport Fabre que lui avait remis M. Briand, garde des sceaux. Mais persorine ne pourrait incrimirter d'aucune ma-nièTO cette erreur, si elle exïste. II ne s'est pas servi de ce document dans un intérêt personnel. Ce n'est pas par lui qu'il est arrivé aux jour- ( naux. ! M. Barthou, qui a été 1'ami de Calmette, a a-dresse Mnie Caillaux pour saluer ses mal- , heurs. et il se croit dans la nécessité morale de protéger la mémoire de son ami, dont on veut faire une sorte d'accusé, et les orphelins de 1'assassiné. i M° Labori croit nécessaire que M. Caillaux soit rappelé. Kt voici les trois députés maintenant ensem- 1 bie ix la barre et nous nous perdons de plus j en plus dans les rappels variés de la vie parlementaire frangaise de ces derniers temps. Que nous voilé loin, hélas 1 de 1'affaire qui devrait nous occuper 1 M. Barthou se retire de cette discussion par- ; lementaire et politique sans avoir réussi, lui i non plus, & se concilier beaucoup de sympa-thies, et des murmures hostiles l'accompagnent, i tandis que eet homme papelard et onctueux re-gagne sa place parini les témoins. Mais tout ceci n'est, en vérité, qu'un lever de rideau sans intérêt, cóté de ce qui se prépare. Au débu.t de l'audience, M® Labori avait réclamé la présence de Mme Gueydan, qu'on est allé quérir. Et voici qu'elle s'avance au milieu du silence cf de la curiosité générale. M® Labori, après 1'incident, d'hier, au cours duquel il accepta d'elle les fameuses lettres, veut :>arler k Mme Gueydan. On ne sait ce qu'il peut •ivoir k lui dire, ïiiais ce ne peut être que de's •hoses ipalpitantes d'intérêt. En effet, ou bien dans les lettres que Mme Gueydan, dans un mouvement de gracieuse eonfiance qui cadrait mal avec 1'acharnement qu'elle avait montré jusque-ia contre sa rivale abhorrée, ou bien bien ces lettres, ces fameuses lettres intimes. ne contiennent rien qui puisse inspirer t\ Mme Caillaux la terreur d<> les voir publier et la défense est désarmée. Ou bien, elles contiennent vraiment la preu-ve d'infamies contre 1'honneur ou le patriotisme de M. Caillaux, ancien chef du gouvernement, et voilfr M° Labori hien empêché de même. Vraiment, plus on pense el plus on voit que 1'abandon fait k la défense, par Mme Gueydan. de ces paquels. de lettres, abandon dont M° Labori se mon tra si louché, n'eüt pas élé plus •.habilement concerté s'il avait pu être con-seillé par M® Chenu lui-même. Celui-ci a vraiment, depuis lors, la partie trop belle. Sans responsabilité d'aucune sorte, puis-qu'il ne dépend que cTe ses adversaires qu'on laisse ou qu'on ne laisse nas les documents qui semblent le séul recours de 1'accusée. il at-tend les événements, tapi tranquillement, ainsi qu'une araignée aux aguets dans le coin de sa toile et, vraiment. il n'a pas 1'air de s'en-nuyer dans la malicieuse joie de 1'heure présente.Mais M® Labori ayant, dans un mouvement fort spontané, accepté hier'les papiers que lui tendaif la main tentatrTcè <3e Mme Gueydan, il n'en faut pas plus que la magnanimité de sa belfe nature pour 1'expliquer. Mais que M® Labori ne parvienne pas k se tirer de la situation difficile dans laquelle il se Irouve, c'est ce que personne ne parait croire de ce merveilleux avocat. Reste la manière 1 A quels merveilleux tours d'adresse n'allons-nous pas assister? Quelles ne vont pas être les ressources déployées par Me. Chenu pour garder ses avantages? L'admirable joute a laquelle vont se livrer ces deux maïtres de la parole, ces deux straté-gistes rompus aux ruses du prétoire, ne va-t-elle pas, d'autre part, nous révéler implicite-ment le secret du drame, le secret des fameuses lettres intimes ? Les questions se pressent dans tous les esprits et c'est de 1'intense curiosité et aussi de 1'angoisse tragique qui s'en dégogent. Et c'est le - silence profond et tout plein d'anxiété qui plane sur 1'auditoire en ce solennel instant. M. IS1DORE DE LARA Composileur de musique, qui se trouvait au déjeuner au cours duquel Mme Estra-dère fit a Mme Caillaux des révélatiöns sur la campagne du Figaro. Mais M® Chenu observe. Mme Gueydan at-tend.M® Labori parle : Madame, dit-il, je m'excuse d'avoir été con-traint de demander votre rappel k la barre. Voici les paroles que vous prononciez hier: «Maintenant. Monsieur le président, je pcux «proposer autre chose. Je peux peut-être les » remettré (les lettres) entre les mains de M® La-»bori, qui en fera-ce qu'il voudra. » J'ai répondu: Si tous voulez, Madame. Vous vous rappelez. Messieurs, la suite de I'incident. A la reprise de l'audience, Mme Gueydan, encore présente <\ la barre, disait au moment oü elle me remettait les lettres: « M® Labori, dans ce paquet de lettres — il y en a hult, je crois — (il v a, en effet, exac-tement huit), il y a deux lettres qu'on a ap-pelées ici les lettres intimes. » J'ai accepté la remise des documents dont Mme Gueydan me faisait l'honneJ,r de me con-fier le dépöt. J'ai lu ces lettres, Madame. J en ai trouvé de deux sortes. La première calégorie est une série de lettres (cinq) qui me paraissent ,!je n'apporte ici que mon opinion... Mme Gueydan a bien voulu lui faire un certain crédit ; je la lui livre), qui me paraissent n'a-voir aucun rapport direct avec le procés ac-tuel. De ces lettres, quatre sont des lettres de femme, des lettres de Mme Caillaux. Une est une leltre d'un tiers. Elles ne contiennent rien qui puisse. exciter et encore moins satisfaire les curiosités plus ou moins malsaines de ccr-taines personnes. Elles n'ajoutcnt rien ' aux trois autres lettres qui sont trois lettres de M, .Gaill&ux. et^aui.sont..celjes &_P.ropo§. des- ^uellés Mme Gueydan disalt, empiöyani une sxpression que tout le monde comprend : k Dans ce paquet, se trouvaient des lettres intimes ». • Mme Gueydan, seule, pourra terminer eet jn-ident. Je vais lui dire respeotueusement ce que e lui propose et, s'il ie faut, ce que je lui do-nande.Les cinq lettres sont des lettres qui peuvent itre du même ordre que celles que M. le prési-lent a remis lui-même ci Mme Gueydan. Elle es a reprises et je lui demande de les écarter lu débat; elles n'apprendront rien & personne it du moins le fait que nous les rendrons aux lébats nous permettra, dans la mesure oü cela st encore possibie, de respecter des douleurs Ie femme qu'il est toujours malséant de violer nutilement. Quant aux lettres qu'on a appe-5es les lettres intimes, je demande, au con-raire, k Mme Gueydan, de vouloir bien con-entir k ce que ces lettres soient versées au dos-ier de 1' affaire et lues publiquement. Mme Caillaux a toujours déclaré qu'elle ne edoutait dans le texte de ces lettres que ce qui •ourrait être blessant pour la*pudeur et pour 'honneuir de la femme; elle redoutait la pubÜ-ation de ces lettres, paree qu'elles révélaient ne situation qui, aujourd'hui, hélas 1 n'est que rop connue de tous et paree qu'elles étaient e nature & la blesser, non pas seulement dans es sentiments de femme, mais dans ses séh-iments de mère. Je demande k Mme Gueydan la permission de erser aux débats ces trois pièces. J'ai entre- M. PRIVAT-DESCHANËL] Secrétaire général du mims.lre dés firian> ces, qui confirma mercredi dernier, 4 l'audience, ses déclarations précédentei. au sujet des lettres dérobées, puis brti-léés, après que Mme Gueydan eüt asswi qu'elle n'en garderait ni pho'tographie nl copie.- tenu mon éminent confrère, M® Chenu, de mes intention's. Dans le cas oü vous demanderiez, Madame, de vous rest.ituer ces lettres, j'estime qu'ellas ne m'appartiennent pas encore assez pour que vous ne puissiez en disposer en maï-tresse nnique et exclusive. M® Chenu. — Messieurs les jurés, en quelques mots, sans engager aucune discussion, j€ tiens k bfen marquer devant vous la situation dans laquelle se trouve la partie civile, situation embarrassante. Ce matin même, en toute loyauté, mon éminent adversaire, M® Labori, m'a donné 1'occasion de jeter, pendant cinq minutes, un coup d'ceil sur les trois lettres écrites par M. Caillaux. Ces lettres appartenant k la seconde caté-gorie. sont inconnues de moi. Je vais m'en re-mettre a la libre appréciation de Mme Gueydan. en ce qui louche soit la première, soit fa seconde catégorie de ces pièces. Je lui rappelle seulement les exhortations que je me suis permis hier k son égard, et que je crois inutile de rappeler aujourd'hui. M- Ie procureur général. — D'un avis unani-me, ces trois lettres seront versées aux débats si Mme Gueydan ne formule d'objections que nous aurions a examiner. En ce qui concerne la seconde catégorie de lettres, que, pendant le cours de la suspension. M® Chenu veuille bien consulter ces lettres, que lui communiquera M® Labori et, qu'a la reprise de l'audience, il nous exprime un avis autorisé et définitif. M® Chenu. — Je m'en rapporterai, ö. eet égard, £i 1'opinion de M® Labori. M® Labori. — II me semble qu'il est désirable de faire cesser au plus töt un malaise qui pèse sur nous tous. Le président. — Mme Gueydan, veuillez nous dire ce que vous avez décidé. Mme Gueydan. — J'ai remis hier k M® Labori tout ce paquet de lettres. II 1'a accepté. Je ne crois pas que j'aie le droit de dire autre chose que ce que j'ai dit hier. Le public sait que M® Labori a ces lettres et je veux dire ce que M® Chenu lui disait hier : «Pourra-t-on comprendre pourquoi vous de-mandez de les retirer aujourd'hui? Vous dijes que vous divisez ces lettres en deux catégories. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.» M® Labori. — Est-ce une question que vous m'adressez, Madame? Alors, je vais répondre. II faut que les lettres passent, toutes, devant les yeux non seulement du jury, mais du public. Vous le dèciderez, Madame. Vous avez, hier, d'un geste, repris des mains de Monsieur le président, un certain nombre de lettres donfc il n'a jamais été question ici. Mme Gueydan. — Mais qui étaient des Jet tres pour expliquer les calomnies dont on m'acoa-blait.M® Labori. — Vous vous êtes expliquée ü eet égard. Ces pièces-ia font partie d'un dossier de divorce que nous ne plaidons pas; que vous aviez le droit, vous. Madame, de plai^der hier, et M. Caillaux vous a^répondu. J'aurais pu faire seul, sous ma responsabilité, ce que je vous demande le droit*de faire; mais je crois que je ne le puis sans votre assentiment et sans ^ votre concours. Si vous acceptez, Madame, la dissociation que je vous propose entre ces documents, je prends sur moi la responsabilité. Si vous ne 1'acceptez pas, je vous rendrai le dépöt que vous m'avez confié et il vous restera encore le droit de faire ce que vous jugerez convenable. M® Chenu. — Je ne comprends pas. Pourquoi donc, M® Labori. ne voulez-vous pas que ces pièces restent entre vos mains pour être confiées ensuite a votre adversaire? Croyez-vous que eet adversaire n'a pas, comme vous. le respect des pudeurs féminines froissées 1 Quel risque, de ce cöté, croyez-vous encourir? Vous avez regu"hier librement le dépöt qui vous était offert. Mme Gueydan vous a dit: «Vous en ferez ce que vous voudrez.» Elle a eu raison ; ce n'est pas k elle de décider, c'est a vous. M® Labori. — Je ne vous demande pas, M® CheO', de consullation. J'ai regu ui» document. J'en disposerai selon ma conscience. Elle me suffit. Par conséquent, c'est k Mme Gueydan que je demaïiderai de décider. II s'agit de re-mettre au jury et k vous toutes les lettres et bien entendu & Monsieur le procureur général, en me remettant & vous du soin d'apprécier... M® Chenu. — Vous n'avez rien k craindre; vous le savez bien. Labori. — Si vous avez sur ces lettres le i mmmm Dimanche 26 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année ~~]\0 207 '

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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