Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 13 Mei. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8911n80b6p/
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Dimanche îîî mai !î)f 7 centimes le numéro 6!me année — Nos 127-133 JOURNAL DE GAND ÉCHO OBS FX.AM133RUS3SB ABONNEMENTS : UN PÂH TRI^SSTHE RÉDACTION & ADMINISTRATION : SAHO — S, SUS B£ FLâMOBE, 3 — RAMB TELEPHONE 665 . ANNONCES• S'adresser rue de Flandre, 3, G«n«i. REVUE des journaux de la semaine. LE BRUXELLOIS Du 0. — La production mondiale du caoutchouc en 1916. — La production mondiale du caoutchouc fut, en 1915, de 146.000 tonnes. dont 98.000 tonnes de caoutchouc de plantation. Pour 1916, la production est de 170 à 200 mille tonnes, l'augmentation sur le chiffre de 1915 provient surtout de la plus grande production de caoutchouc de plantation, qui est estimée à 130-150 mille tonnes. Ces évaluations sont basées sur l'étendue de la superficie plantée, qui est taxée à 1,500.000 acres, dont 070.000 acres dans les Etats Fé-déiés Malais, 22-4.000 acres à Ceylon, 517.000 acres aux Indes Néerlandaises. Pour 1917, ob évalue l'augmentation de la superficie plantée à environ 20 p. c., pour 1918 à 12 p. c.. pour 1919 à 7 p. c., pour 1920 à 5 p c., et pour 1921 à 3 p. c. Pour 1921. on évalue sur ces bases la production probable 350.000 tonnes. Ce chiffre pourra certes être atteint sauf circonstances imprévues, toujours possibles dans les pays tropicaux. Cette augmentation de production dépendra également de l'augmentation de la consommation, qui découlera de l'augmentation des emplois nouveaux, qu'on ne peut prévoir avec certitude. Le principal consommateur sont les Etats-Unis, qui absorbent environ la moitié de ia production. En 1913, les Etats-Unis consommèrent 48.000 tonnes, en 1914 62.000 tonnes, et en 1915 97 mille tonnes, et pour 1916, ce dernier chiffre a été augmenté de 30 à 40 mille tonnes. Quoique cette augmentation provienne en partie de l'industrie de la guerre, le développement de l'industrie automobile américaine y aura largement participé. D'autre part, on estime que les usines anglaises, qui transforment le caoutchouc brut, absorbent annuellement pour une valeur d'environ 25 millions de livres sterling de ce produit. Da 9. — Le périscope aiTservîce cie la voirie. — Le périscope sera le premier appareil militaire qui ait trouvé son emploi dans la vie civile. D'après une revue scientifique allemande, une ville californienne vient d'adopter le périscope pour assurer la sécurité du mouvement de la vie publique ; il s'agit d'un carrefour très passant, que l'existence d'une ligne de tramways à vapeur rend encore plus dangereux. On vient d'installer à cet endroit un périscope mesurant vingt pieds de haut, qui permet d'embrasser du regard les rues convergentes à une distance appréciable. Au moyen de cet 'appareil, l'aiguilleur est à même de surveiller efficacement le trafic et'de donner les signaux voulus aux wattmen et aux conducteurs d'attelages. Du 10. — Les Robinsons des glaces polaires. — Ce sont de bien extraordinaires aventures que celles rencontrées au Crockerland par l'expédition entreprise au printemps de 1914 sous la conduite du professeur Don B. Macmillan. La poignée d'hommes, qui la composait, fut surprise par les glaces à Et.ay, un point situé à la plus haute latitude du monde qui soit habitable ; jusqu'à présent ils n'ont pu être délivrés de leur situation peu enviable, de sorte qu'ils ont dû se résigner à passer un troisième hiver dans cette région inhospitalière. Quoique le point où ils se trouvent soit libre de glaces pendant une petite partie de l'été, le hasard a voulu que les navires envoyés chaque année à la rescousse de nouveaux Robinsons, soient chaque fois arrivés trop tard, c'est-à-dire alors que les glaces ] empêchaient déjà toute approche. Ainsi l'expédition de secours sous la con- s duite du capitaine H. 0. Pickles était partie trop tard de New York en 1915, et fut prise elle-même par les glaces dans la baie de l'étoile polaire. Une deuxième expédition, partie à bord du vapeur « Danemark », commit la même erreur et a dû elle-même hiverner dans l'Arctique. 11 est à désirer que ces erreurs ne se répètent, plus à l'avenir, sinon les malheureux explorateurs risqueraient tort de devoir passer un quatrième hiver dans Ce terrible exil... HET ¥0§»K Du 6 7. — (Jette semaine est décédé M. Joseph N. M. Van Naemen, bourgmestre de St-Nicolas depuis plus de 25 ans, représentant du pays de Waes pendant plusieurs années, sénateur de l'arrondissement de St-Ni-colas-Termonde depuis le 10 novembre 1908. Le défunt était âgé d'environ 80 ans. Du 10. — La veuve du poète Ve'haeren qui mourut en France, victima d'un accident, : vient de céder à l'Etat, la bibliothèque de son mari. On aménagera une salle spéciale, la salle Verhaeren, à la Bibliothèque Royale. — Un monument. — Un monument sera s érigé au cimetière d'Ixelles, à la mémoire de ] feu le poète Théo Hannon Le buste en bronze, | œuvre du sculpteur Lagae sera le motif prin-< cipal. Sans compter le buste, le monument peut coûter 3000 fr Tous les artistes belges peuvent prendre part au concours le projets seront exposés et il y a de nombreux prix à gagner. Les projets peuvent être envoyés à M. de le Court-Weicqz, rue Brederode 31 à Bruxelles jusqu'au 15 mai. Du 11. — En Suède.'— Stockholm, 8 mai. — Le parti libéral a remis au ministre d'Etat une note dans laquelle on demande une solution rapide du problème du suffrage communal général et uniforme. Dans l'exposé des motifs on déclare que depuis longtemps il y a lieu de démocratiser considérablement l'administration suédoise; maintenant la nécessité est tellement grande que le pays "court un grand danger si une décision n'est pas prise avant de dissoudre le Parlement. Le ministre d'Etat a déclaré qu'il pourra donner une réponse après avoir consulté les autres ministres. La Buanderie Ceainsanale L'idée de la Ville d'installer, pour la classe ouvrière, une buanderie communale, est en bonne voie de réalisation et même commènce-ra-t-on peut-être le service dans une quinzaine. de jours. | Cette buanderie sera aménagée au bord de la Lys dans un grand établissement, la Blanchisserie des Flandres, sous la direction de M. Goeman. Ii serait question d'admettre d'abord les membres des sociétés ouvrières de:, différents partis en indiquant le nombre de personnes, les jours et les heures. Les étrangers à l'une de ces sociétés pourraient se faire inscrire au bureau de la Blanchisserie aux jours et heures à fixer ultérieurement. On engagera les femmes à mettre tremper leur linge pendant24 heures avant de rapporter à l'usine. Les paquets seront marqués et débouillis à la lessive de soude. Le lendemain chaque femme pourra venir reprendre son paquet, recevra une cuvelle sur trépied et un tréteau, de l'eau chaude et de l'eau froide à discrétion, une quantité limitée de lessive de soude et de savon calculée d'après le poids du linge. Si les ménagères veulent avoir du linge S bien blanc, elles peuvent apporter soit du savon, soit du bleu pour leur usage personnel; :uais au point de vue hygiénique, ces matières sont inutiles. A l'usine, on vendra aux femmes du chlorite, le l'eau de javelle et de petits cubas de savon slanc qu'elles pourront employer sur place ou ï domicile. Des pontons seront établis sur la Lys pour le rinçage du linge ; il y aura également des prairies pour l'étendre. Chaque femme reste libre ou bien d'emporter son linge mouillé, ou bien de le faire sécher à la prairie. Une petite redevance aéra, exigée par kilogramme de linge sec. Ni la Ville ni la Buanderie ne sont responsables des vols qui pourraient être cornais ; on fera toutefois le nécessaire pour éviter les incidents regrettables. La Direction du îouveau service s'efforç. ra surtout de faire régner la propreté, l'honnêteté et l'ordre ; îlle fera tout ce qui est possible pour éviter .es pertes de temps, la cohue et les stationne-nents.C'est dans un but purement hygiénique et Humanitaire que ce service est organisé ; on reut parer au manque de combustibles et i'ingrédients nécessaires à la lessive. Installé lans une des plus grandes blanchisseries de ia vilie, cette nouvelle institution ne manquera pas de rendre des services fort appréciables à la classe ouvrière à qui elle est principalement destinée. Elle est en outre placée sous la direction d'un homme compétent en la matière et qui s'adonne à cette tâche ardue avec un louable désintéressement. 11 trouvera une récompense bien méritée dans la satisfaction d'accomplir une œuvre utile et peut-être aussi dans la reconnaissance de ceux pour qui il se dévoue. , «r,_.: --- ' — .-da-'V Les Expositions Elles se succèdent sans trêve à la salle Taets, affirmant, « quand même », la vitalité de notre art. Cette fois, deux artistes connus et appréciés : Pr. Boss et J. F. De Boever, exposent leurs œuvres à côté de celles d'un amateur: le comte du Bois d'Aische. Cs dernier consacre ses aristocratiques loisirs à copier, d'un pinceau minutieux, nos plus jolis sites gantois. Il n'épargne ni soins ni détails, et ignore visiblement la dure loi u sacrifices n, conséquence naturelle d'une situation sociale privilégiée. Pr. Boss nous montre des portraits et des paysages. Ceux-ci sont de délicates notations d'effets de neige, d'une exécution un peu sommaire. Les portraits, au contraire, sont d'une admirable précision : la touche y est serrée en même temps que légère et moelleuse. Le portrait d'enfant, ceux du père A, et de Mme F. C. sont particulièrement vivants et vrais. Mais c'est à J. F. De Boever qu'appartient le principal succès de ce salonnet. La personnalité de l'artiste se dégage de plus en plus, ses conceptions s'élargissent, son goût s'affine, sa virtuosité s'accroît. Il est toujours hanté par des visions satani-jues, mais il les exprime avec un art si consommé qu'au lieu d'être horrifiantes ou répugnantes, elles fascinent délicieusement. Quelle originalité d'imagination, quelle distinction de dessin, quelle délicatesse et quelle harmonie de couleurs dans les œuvrettes intitulées « Loup-garou », " Cupidoh », " Fardeau », « Styx » ou « Fille d'illusion » 1 Nul doute que M. lie Boever ne prenne un jour une place en vue dans l'art belge et ne contribue à propager le glorieux renom de l'école gantoise. 0. V. Cité-Jardin à Maîfe Le Conseil communal avait fait appel à plusieurs architectes les invitant à lui soumettre un projet de lotissement du quartier comprenant les terrains situés entre la gare de M elle et le chemin de fer de Bruxelles-Midi à G-and-St-Pierre. Parmi ces projets, c'est, celui présenté par M. Aug. Poppe, architecte à G and, qui a emporté l'approbation unanime. Ce projet constitue une heureuse conception et fait honneur à l'auteur. Il comporte l'érection d'une eité-jardin avec de multiples villas et cottages; deux lots seront en outre réservés à des maisons ouvrières. Cette combinaison rendra possible la dissimulation des remblais sur lesquels le chemin de fer est établi. Espérons que le projet de M. Poppe sera réalisé au plus tôt et que cette initiative engagera les autres administrations à s'occuper également sans tarder de l'embellissement de leur commune. B. L'aigle à deux têtes Comme roi de la gent de plume et de bec, et attribut des Dieux les plus puissants, l'aigle a joué un rôle considérable dans la mythologie des peuples indo-germaniques. Chez les Grecs, il était l'oiseau sacré de Jupiter, et dans toute l'antiquité l'emblème de la force victorieuse. Une des plus anciennes villes babyloniennes le possédait dans ses armoiries; à l'époque de Cyi us — s'il faut en croire Xé-nophon — les Perses marchaient au combat précédés de fanions couronnés d'un aigle doré, aux ailes déployées. Ptaboinée Soter le frappa sur ses monnaies et, de cette façon, l'emblème passa en Egypte dès l'an 305 avant notre ère. Chez les Romains, l'aigle, armé d'éclairs et de foudres, était l'embiême de l'Etat. Sous cette forme il apparaît sur les monnaies, les sceptres et le?' casques des empereurs.En 104 avant l'ère chrétienne, Mari^f en fit la marque distinctive des légions. L'aigle des légions planait à l'extrémité d'une hampe à laquelle était attaché le Vecoillum, petit fanion qui portait, depuis le règne d'Auguste, le nom et la devise de la légion. La perte de l'aigle équivalait à une injure grave, et était punie des peines les plus sévères. Après avoir disparu dans l'oubli, l'aigle impérial réapparaît vers le XIIIe siècle, comme ornement : u trône de l'empereur Théodore de Byzanee. En 1261, la dynastie grecque qui reprend ce trône, adopte officiellement l'emblème dans ses armoiries En Allemagne, l'aigle se retrouve sur la bannière de l'empereur Othon II, sur les sceaux des comtes palatins de 997, sur des pièces de monnaies datant de 1195, sur des sceaux de 1299. Il n'est à deux têtes que depuis 1325 et figure comme tel sur des monnaies de l'époque. En 1378, le roi Wenceslas l'introduit dans son sceau; ses successeurs le conservent, et, après la chute du grand empire romain, en 1453, les Habsbourgs s'en emparent. Jusqu'en 1806, l'oiseau royal reste l'emblème officiel des empereurs allemands. Lorsqu'en août 1604 l'empereur François est proclamé empereur héréditaire d'Autriche, l'aigle à deux têtes, légèrement modifié, passe définitivement dans les armoiries de la double monarchie. Après la conquête des territoires situés autour de la mer Noire, les tsars de Russie adoptèrent également l'aigle impérial. L'aigle russe est à deux têtes, noir, orné d'or et à la langue « de gueules >. II serre dans ses griffes le sceptre et le globe, et poitesurses deux têtes la couronne impériale. Sa poitrine est couverte d'un écusson bordé de rouge et au centre duquel se voit un Saint-Georges à cheval, bordé d'argent, qui tue le dragon (armoiries de la ville de Moscou). Les deux ailes sont agrémentées des écussons de diverses villes de l'Empire. L'aile droite porte les armes de Kasan, de la Pologne, de la Chersonèse tau-rique, et, réunies, celles de Kielf, de Vladimir et de Novgorod ; à gauche figurent les écussons d'Astrakan, de Sibérie, de Géorgie et de Finlande. Les armoiries officielles de l'Etat sont encore plus compliquées. L'écusson général que nous venons de décrire ci-dessus, est entouré de six autres, plus petits, qui sont respectivement ceux de la Grande Russie, des gouvernements du Sud-Ouest, de la Lithuanie, des provinces de la Baltique, des territoires du Nord-Est, du Tnrkestan. Au-dessous de tout cela, enfin, viennent les armoiries de la famille impériale. A droite, celles des Romanoffs : champ d'argent, griffon de gueules, épée d'or et un petit aigle ; le tout bordé de sable avec huit têtes de lion dont quatre d'or et quatre d'argent. A gauche, le blason du Schleswig-Holstein, comprenant les armes de Norvège, du Schleswig, de Holstein. Au centre, un écusson plus petit, surmonté d'une couronne grand-ducale ; à droite Oldembourg, à gauche Delmenhorst. Rien de précis n'a été annoncé au sujet des armoiries qu'adoptera le nouveau gouvernement russe, Tout au plus a-t-on pu lire, il y a quelques jours, dans les journaux, que le gouvernement était enclin à maintenir les armes existantes sous déduction de la couronne impériale et des blasons particuliers de l'ancienne famille régnante. BiiPiifiiqui Sintolss LE PAIN SUPPLEMENTAIRE que nous avons reçu cette semaine ne nous a pas été accordé à la suite des arrivages de farine hollandaise, comme nous l'avions annoncé dans notre dernier numéro. En effet, pendant de nombreuses semaines, alors qu'il y avait encore des pommes de terre et d'autres vivres indigènes à la disposition de la population, le Comité régional de Gand n'a distribué que deux pains d'un kilogramme chacun, alors que la ration était de 2100 gr. par personne et par semaine. C'est au moyen de ces 100 grammes non utilisés jusqu'il y a peu de temps que le Comité régional a pu donner cette semaine un pain en plus et qu'elle pourra en donner encore un dans quelques semaines. L'arrivage de farine de Hollande n'a en rien augmenté les quantités de farine qui étaient à la disposition du Comité National. | [jï„p5 f. f T S '.T«a Hs>n vers wyn &B.D* ju(U/& ft BEulûer. Entreprises générais «l'Eloctrioité. i3yr.amo3 et moteurs. Quai d»s Miinss, 13,fi an a. (1298) VACCINATIONS.— Le Collège des Bourgmestre et Echevius porte à la connaissance du public que des vaccinations gratuites auront lieu le 13 mai, à 9 1/2 h., dans les écoles communales des chaussées de Meulestede et de Tronchiennes et le lundi 14 mai, à 5 h., avenue de ia Place d'Armes, 3. ll,<aaBMHB^pBaegCMBMgg ? Feuilleton du Journal de Gand. 277 Le Oomte DE MONTE-CRISTO XTACV ALEXANDRE DUMAS s i .a vieillesse est égoïste, Monsieur, et mademoiselle de' \ illefort luisait à M. Noirtier 1 une fidèle compagnie que ne pourra plus lui faire madame la baronne o Fpiii.ay. L état malheureux dons lequel se trouve mon père 1 fait qu'on lui parle rarement d'affaires sé- " 1 rieuses, que la faiblesse (le son esprit ne lui permettrait pas de suivre, et je suis parlai- 1 teuient convaincu qu'à cette heure, tout en t conservant le souvenir que sa petite-fille se ; marie, M. Noirtier a oublié jusqu'au nom de celui qui va devenir son petit-fils. A peine M. dl Villefort achevait-il ces J paroles, auxquelles Franz répondait par un salut, que la porte du salon s'ouvrit et que i Barrois parut. c Messieurs, dit-il d'une voix étrange- f ment ferrai pour un serviteur qui parle à ses maîtres dans une circonstance si solen- < eile, Messieurs, M. Noirtier de Viiletort êsire parler sur-ïe-cliamp a M. i ranz de n.iesiicl, baron d'Epinay. Lui aussi, comme le notaire, et afip qu il e pût y avoir erreur de personnes, doi. -ait Hisses tires au fiancé. VilLefoit tressaillit, madame de \ iileiort .ûssa glisser son fils de dessus ses genoux, "alentine se leva pâle et muette comme une tatue. Albert et Château-Kenaud échangèrent ,11 second regard plus étonné encore que le remier. jye notaire regarda \ illefort. C'est impossible, dit le procureur du ni d'ailleurs M. d'Epinav ne peut quitter ... salon en ce moment. C'est justement en ce moment, reprit iarrois avec la même fermeté, que M. Noir-ier. mon maître, désire parler d'affaires importantes à M. Franz d'Epinay. Il parle donc à présent, bon papa voirtier'/ demanda Edouard avec son îm-lertinence habituelle. Mais cette saillie ne fit pas même sourire aadame de Villefort, tant les esprits talent préoccupés, tant la situation parais-ait solennelle. Dites à M. Noirtier, reprit Villefort, lue ce qu'il demande ne se peut pas. Alors M. Noirtier prévient ces Messieurs, reprit Barrois, qu'il va se faire apporter lui-même au salon. L'étonnement fut à son comble. Une espèce de sourire se dessina sur le visage de madame de Villefort. Valentine, comme malgré elle, leva les yeux au plafond pour remercier le ciel. Valentine, dit M. de Villefort, aliez un peu savoir, je vous prie, ce que c'est que cette nouvelle fantaisie de votre grand-père.Valentine fit vivement quelques pas pour sortir, mais M. de Villefort se ravisa. Attendez, dit-il, je vous accompagne. Pardon, Monsieur, dit Franz à son tour; il me semble que, puisque c'est moi que M. Noirtier fait demander, c'est surtout à moi de me rendre à ses désirs; Tailleurs je serai heureux de lui présenter mes respects, n'ayant point encore eu l'occasion de solliciter cet honneur. - Oh ! mon Dieu ! dit Villefort avec une inquiétude visible, ne vous dérangez donc pas. Excusez-moi, Monsieur, dit Franz du ton d'un homme qui a pris sa résolution. Je désire ne point manquer cette occasion de prouver à M. Noirtier combien il aurait tort de concevoir contre moi des répugnan- ces que je suis décidé à vaincre, qu'elles qu'elles soient, par mon profond dévouement.Et sans se laisser retenir plus longtemps par Villefort, Franz se leva à son tour et suivit Valentine, qui déjà descendait l'escalier avec la joie d'un naufragé qui met la main sur une roclie. M. de Villefort les suivit tous deux. Cliâteau-iienaud et Moreerf échangèrent uif troisième regard plus étonné encore que les deux premiers. xvm LE PROCÈS-VERBAL. Xoirtier attendait, vêtu de noir et installé dans son fauteuil. Lorsque les trois personnes qu'il comptait voir venir furent entrées, il regarda la porte, que son valet de cliambre ferma aussitôt. Faites attention, dit Villefort bas à Valentine qui ne pouvait receler sa joie, que si M. Noirtier veut vous communiquer des choses qui empêchent votre mariage, je vous défends de le comprendre. Valentine rougit, mais ne répondit pas. Villefort s'approclia de Noirtier, V oici M. Franz d Epinay, iui dit-il; vous l'avez mandé, Monsieur, et il se rend à vos désirs. Sans douée nous souhaita .< cette entrevue depuis longtemps, et je serai charmé qu'elle vous prouve combien votre opposition au mariage de Valentine était peu fondée. iNoirtier ne répondit que par un regard qui fit courir le frisson dans les veines de Ville fort. Il lit de l'œil signe à Valentine de s'approcher.En un moment, grâce aux moyens dont elle avait l'habitude de se servir dans les conversations avec son père, elle eut trouvé le mot clef. Alors eile consulta le regard du paralytique, qui se fixa sur le tiroir d'un petit meuble placé entre les deux fenêtres. Elle ouvrit le tiroir et trouva effectivement une clef. Quand elle eut cette clef et que le vieillard lui eut fait signe qu c'était bien celle-là qu'il-demandait, les yeux du paralytique se dirigèrent vers un vieux secrétaire oublié depuis bien des années, et qui ne renfermait, croyait-on, ([lie des paperasses mutiles.-- Faut-il que j'ouvre le secrétaire? de-! manda Valentine,

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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