Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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04 september 1915
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s.n. 1915, 04 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7d2q52jm08/
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Samedi 4 septembre 1913 JE? centimes le numéro 89mè année — N° 247 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H Er. par an ; \ fr. pour six mois ; £ fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus liÊDACTION & ADMINISTRATION : 3, JRTTli; .DE FLANLRE, 3, GaISTC TÉLÉPHONE 66S ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS je ports à la connaissance du public que les marchandises fournies par le Comité de Secours américain ne seront pas saisies pai les troupes allemandes dans le rayon de moi armée. A. H. Qu. le 23 août 1915. Der Oberbefehlshaber, Hcrzog Albrecht von Wurttemberg ARRETE concernait b frappe de monnaies divisionnaires de zinc. . Pour remédier à la pénurie de monnaie; divisionnaires qui s'est fait sentir dans certaines parties du pays, j'ai décidé de faire frapper des monnaies divisionnaires en zin< tl j'arrête ce qui suit : Art. 1. Il sera fabriqué des. monnaies divisionnaires de zinc de ~ centimes, de K centimes et de centimes. Art .2. Le type est réglé comme suit : î l'avers, les p.èces porteront l'inscriptior « Belgique-LSelgië », l'indication de la valeur et le millésime; au revers, un lion entouré d'une guirlande. Les pièces seron frappées en virole lisse. Art. 3. Le poids est fixé: pour les pièces de 5 centimes à 2.5 grammes, pour les pièces de 10 centimes à 6.5 grammes. La tolérance du poids tant en dehors I qu'en dedans serait : pour les pièces de 5 centimes 20 millièmes, pour les pièces de 10 centimes 15 millièmes, pour "les pièces de 25 centimes 10 millièmes. Art. 4. Le diamètre est fixé:.pour les pièces de 5 centimes à 19 millimètres poui ! les pièces de 10 centimes, à 22 mm., pour le: pièces de 25 centimes 26 millimètres. Art. 5. Nul n'est tenu d'accepter er payement plus de 5 francs en monnaies divisionnaires de zinc. Art. 6. A foules les caisses que le commissaire général des banques désignera spécialement à cette fin, les monnaies divisionnaires de zinc pourront être échangées contre des monnaies et billets ayant cours légal On ne pourra cependant échanger à la foi: qu'au moins 100 francs de monnaies divisionnaires de zinc ayant toutes la même valeur.Art. 7. Les mesures d'exécution di présent arrêté seront prises par le commissaire général des banques en Belgique. Bruxelles, le 7 août 1915. Le Gouverneur général en Belgique Baron von Bissing. AVIS Depuis le 1" septembre Turnhout et le; communes limitrophes d'Anvers, Hasselt e Turnhout sont admises à correspondre avec l'Allemagne, le Luxembourg, la Hollande F Autriche-Hongrie, la Bosnie-Herzégovine, le Danemark, la Suisse, la Suède et la Norvège, dans les conditions qui ont été stipulées pour Bruxelles. AVIS Depuis quelque temps on constate de plus en plus fréquemment que des personnes refusent, par principe, d'exécuter des travaux équitablement rétribués, conformes à leut profession et répondant à leurs aptitudes physiques. Nomty-flux sont, semble-t-il, ceux qui, dans ce cas, se laissent guider par leur égoïsme ; à leur avis, il est plus agréable ei moins pénible de confier à la charité publique ou privée le soin de pourvoir à leur sub sistance et à celle de leur famille que de travailler comme l'exige la loi morale de tout individu et surtout de tout chef de famille. Assez souvent, il arrive aussi que des ouvriers qui, au fond, sont disposés à accepter un travail, sont empêchés de le faire par la pression que certaines personnes exercent sur eux en recourant à la contrainte, aux menaces, à la persuasion et surtout, procédé injustifiable-, en leur répétant que, dans les circonstances présentes, le patriotisme t fait un devoir de refuser de travailler. Pour combattre le plus possible de tels abus, qui pèsent à beaucoup de Belges, empoisonnent l'opinion publique, les senti ments du peupie et compromettent l'ordre public, le Gouverneur général a fait paraître deux arrêtés. L'un intitulé: « Arrêté concernant les mesures destinées à assurer l'exécution des iravaux d'intérêt public », punit d'une peine d'emprisonnement de police ou d'emprisonnement correctionnel d'un an au plus celui qui refuse d'entreprendre ou de continuer un travail d'intérêt public conforme à sa profession et ordonné par une autorité allemande.Le même arrêté édicté des peines d'emprisonnement de 5 ans au plus contre fous ceux qui, par contrainte, menaces, persuasion ou d'autres moyens tentent d'empêcn^r d'autres personnes d'entreprendre ou de continuer des travaux qu'elles sont disposes à exécuter. Quiconque ,par des secours ou d'autre moyens, favorise le refus de travailler, sera passible d'une amende pouvant aller jusqu'à ÎO.CCO marcs et d'une peine d'emprisonnement d'un an au plus. L'autre arrêté concerne les chômeurs qui, . par paresse,-se soustraient au travail. 11 a jne portée plus générale. Il menace d'une . peirrè d'emprisonnement de 6 semaines au plus et d'une amende pouvant aller jusqu'à 1250 francs celui qui fait de fausses déclarations au sujet de sa situation personnelle lors d'une enquête destinée à établir son indigence.Le même arrêté établit des peines d'emprisonnement de 14 jours à 6 n:oi; cor:fr% ceux qui. étant secourus par l'assistance publique ou privée, refusent, sans motif suffisant, d'entreprendre ou de continuer un travail qu'on leur a proposé et qui répond à leurs aptitudes. Ceux qui favorisent le refus de travailler ont passibles des peines déjà prévues à l'arrêté précédent. Les deux arrêtés mestionnent que si des communes, d:s associations ou d'autres groupements favorisent le refus de travailler, les chefs en seront rendus responsables au même fifre que s'ils avaient agi personnellement.En outre, s'il est prouvé que certaines rommes sont destinées à secourir les ouvriers refusant de travailler, ces sommes seront confisquées au profit de la Croix Rouge de Belgique, en vertu de l'un comme de l'autre de ces deux arrêtés. Naturellement, il s'agit toujours de travaux équitablement rétribués. Il est évident que les ouvrages qui, conformément à 'r Convention de la Haye, ne peuvent être im-; oosés à la population, ne tombent pas sous l'application des deux arrêtés. Ceux-ci entrent immédiatement en vigueur. Les infractions à l'arrêté concernant les , mesures destinées à assurer l'exécution des travaux d'intérêt public seront jugées par les' tribunaux ou les autorités militaires allemandes. Les contrevenants à l'arrêté concernant les chômeurs comparaîtront devant les chambres correctionnelles des tribunaux belges de première instance. la <;i sjiiu; Sur ie front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 2 septembre (après-midi). — Dans le: Vosges, au nord de Munster, notre attaque di 31 août nous fit reconquérir les tranchées prise: par les Français lors des combats du 18 au 20 août. La ligne de crête Liugekopf-Barrenkopf est de nouveau en notre posession. Des contre-attaque: furent repoussées. 72 chasseurs alpins furen faits prisonniers et 3 mitrailleuses conquises. Au dessus d'Avecourt (au nord-ouest de Ver duu) un de nos aviateurs de combat a descendi un avion français; l'appareil brûlait pendant s; chute. Communiqués officiels français Paris, 1" septembre (après-midi). —On ne signale au cours de la nuit que quelques action: d'artillerie autour de Neuville-Saint-Vaast, dan: la région de Roye et dans cel'e d'Aubérive-sur Suippe. En Argonne, pendant la journée d'hier vive canonnade au nord de Fontaine-Houyettc et la Haute-Chevauchée. Nuit calme. Dans le: Vosges, après un bombardement d'obus à ga; suffocants, l'ennemi a lancé, le 31 août dans 1; soirée, contre nos tranchées du Linge et di Schratzmaennele une violente attaque; nou: avons maintenu nos positions. Dans le milieu de la nuit, une nouvelle attaque ennemie a été éga-ment repoussée. Paris, 1 ' septembre (soir). — Actions d'artil lerie dans le secteur au nord d'Arras et dans le: régions de Roye et de Quennevières. L'eniîem a lancé quelques obus sur Soissons et Reims Noire artillerie a exécuté des tirs sur les Iran chées ennemies du front de l'Aisne et de Cham pagne. En Argonne, l'ennemi a, au cours de 1; journée, bombardé notre front à plusieurs re prises avec des lance-bombes et de l'artillerii de divers calibres, particulièrement entre 1< ravin de la Hoyette et la Fontaine-aux-Charmes Nos batteries et nos engins de tranchées on riposté. Dans les Vosges, assez violente canon nade au Ban-dé-Sapt et au Kombelkopf. Dan: la nuit du 28 au 29 nos avions ont bombardi Ostende, Middelkerke et Thourout. Des avions ennemis ont lancé des bombes su: Lunéville. Les combats recommencent à Dixmude Le Havre, 2 sept. — Le Standard belge, seu journal paraissant dans le territoire non occupi de la Belgiqre, affirme que les Allemands boin bombardent les positions belges avec vio iericé. A Dixmude on se battrait à coups d( grenades à main. Sur Se front orientai Communiqué officiel allemand Berlin, 2 septembre. Groupe d'armé: du général feldmaréchal von Hindenburg Sur le chemin de fer Dunaburg-Grodno 1: localité de Czarnokowale fut prise d'assaut A Mercez notre attaque fait des progrès Sur le front ouest de Grodno, la ligne ex téfièure des forts est tombée. De la land tv'iir de l'Allemagne du Nord a pris d'as -aut hier ie fort 4, snué au nord de la rouL Dombrowo-Grodno. La garnison de 50( soldats fut faite prisonnière. Tard dans h soirée suivait la prise du fort 4a, situé plu: au nord-ouest, avec une garnison de 150 sol dats, par des troupes badoises. Les autre: ouvrages du front occidental avancé furen alors évacués par les Russes. A.l'esf de la forêt de Bialystock, les passa ges sur le Liveslocz de Makarowce au sud j est d'Odlak en amont, ont éié occupées par nous après combat. Le butin total de la journée d'hier de ce groupe d'armée s'élève à 3.070 prisonniers, un canon lourd et 3 mitrailleuses. A Osso- ' wice nous avons encore déterré trois batteries lourdes, qui ont été descendues dans les 1 marais par l'ennemi. • Groupe d'armée du général feldmaréchal 1 1 nrince Léopold de Bavière. La sortie de la 1 lisière nord-est de la forêt de Bialowieska i : fut conquise hier. Par surp-ise nous nous I ; sommes emparés au cours de la nuit des passages ur la lasiclda dans le terrain maréca- ] °eux au nord de Pruzana. 1,000 prisonniers i furent amenés. , Groupe d'à .née du général feldmaréchal , von Mackensen. Le secteur de Muchawiec fut traversé sur tout le front lors de la poursuite.Au cours de la poursuite plus de 1 ,C00 pri-, sônniers et une mitrailleuse sont tombés en- ire les mains des troupes allemandes. : Communiqué officiel autrichien W. T. B. Vienne, 1' septembre. — La place forte de Luzk est depuis hier en nos mains. Le : très vaillant régiment d'infanterie n" 59 de Salz-; bourg, Autriche-supérieure, de l'archiduc Rainer, a délogé les Russes à la baïonnette de la gare i et des baraquements retranchés au nord de la i place, puis a pénélré, à la suite de l'ennemi en ; retraite, dans la ville qui a été débarrassée d'en-: nemis avant le soir. L'ennemi défait s'est retiré vers le sud et le sud-est. Près de Bialykamien, en Galicie du N.-E., l'armée du général Boehm-Ermolli a percé la ligne ennemie sur une étendue de 20 kilomètres. Une double défaite de ce genre obligea toutes les forces russes qui combattaient encore à l'ouest du Styr à battre en retraite derrière ce cours d'eau. Le mouvement de retraite de l'ennemi s'est étendu, ce matin, au front près de Zborow, qui a été pris hier par l'armée du comte Bothmer. A la Strypa la bataille se poursuit. Une des contre-attaques russes avait refoulé hier de quelques kilomètres, dans la région de Kozowa, une brigade allemande et une brigade austro-. hongroise. Une attaque de flanc organisée par nos troupes pour repousser l'ennemi contraignit les Russes, avant même que l'opération eutpû se développer, à une retraite rapide sur la rive est de la Strypa. Au nord de Buczacz nous avons éga'ement repoussé plusieurs atlaques de I l'ennemi, lui iufligeant de lourdes pertes. ; Le nombre des prisonniers faits ces derivers jours en Galicie Orientale et à l'est de Wladimir-Wolynsk s'est élevé à 36 officiers et 15,250 hommes. Au total le butin du mois d'août, pour les troupes coalisées combattant sous le commandement supérieur austro-hongrois, s'élève à 190 officiers, 53,299 hommes, 34 canons et 23 mitrailleuses. Le total des prisonniers faits par ces troupes depuis le début de mai s'élève à ■2,100 officiers et 642,500 hommes; le nombre ; des canons capturés pendant ces opérations est de 394, celui des mitrailleuses 1,275. ' Communiqué officiel russe Pétrograde, 2 septembre. — Le général d'infanterie Jamischkewitsch, chef d'é'at-major du grand-duc, commandant en chef, a été nommé assistant militaire au Caucase. Le commandant en chef de l'armée au froni nord-ouest, le géné-) ral d'infanterie Alexejow, a été nommé chef de î l'état-major général du grand-duc, commandant en chef. Sur le front italo-autrichien i Communiqué officiel autrichien VV. T. B. Vienne, 1' septembre. Situation inchangée. Communiqué officiel italien Rome, 31 août. — Du grand quartier géné-al : Sur le haut plateau situé au nord-ouest l'Arsiero, nos troupes ont pris d'assaut une orte position sur le monte Maronie, au nord du nonte Maggio, et ont refoulé l'ennemi. Celui-ci i ensuite dirigé un violent feu d'artillerie de tous :alibres contre notre nouvelle position; mais îous nous sommes maintenus dans celle-ci, îous l'avons renforcée et elle est maintenant ermement entre nos mains. Près de Plava, sur l'Isonzo moyen, nos tirail-eurs, qui se sont hardiment avancés contre les ignés ennemies, ont réussi à réduire au silence fuelques mitrailleuses et Iaiice-bombes, à l'aide lesquels l'ennemi avait, depuis quelques jours, roublé nos travaux d'approche. On annonce un trafic très animé à la gare de 3ôrz. Sur le Karst, nous avons exécuté hier quelques petites entreprises, dont l'issue nous a été avorable. Dans le secteur de Sei Bussi, nous avons sccupé de nouvelles tranchées. A l'est de Selz, nous avons fait également des progrès. L'artillerie ennemie a recommencé à bombarder Monfa'cone. La guerre aérienne Le bombardement de Dunkerque et Compièg-ne Paris, 31 août. — Dimanche, Dunkerque a encore été bombardé par des canons à longue portée. Plusieurs grenades sont tombées à l'intérieur de la ville où elles ont causé de graves dégâts. Le maire a ordonné, qu'une fois le signal d'alarme donné, les habitants laissent leurs portes et caves ouvertes afin de permettre j tout le monde de se mettre à l'abri. . Le derniers bombardement de Compiègnc a également été plus important qu'on ne l'avait ;ru au premier abord. D'après des témoins oculaires, outre les'petits projectiles dont le nombre n'a pu encore être évalué, 19 projectiles de plus jros callibre sont tombés dans la ville. D'après les autorités compétentes ces projectiles doivent être tirés par des batteries ennemies situées à une distance extraordinaire. Par chance il n'y sut que 3 tués, mais le nombre des blessés est très graïïd. Un bâtiment fut détruit complètement, beaucoup furent gravement endommagés; à plusieurs endroits des incendies se déclarèrent, que les pompiers eurent des peines infinies i éteindre. Le feu cessa à 4 heures, mais alors apparurent deux avions allemands qui volèrent lusqu'à Choissy-au-Bac et jetèrent plusieurs bombes. Ici aussi des dégâts importants furent eonstatés. L'attaque des avions allemands dans la banlieue de Paris Voici des détails sur cette attaque, cueillis dans les journaux de Lyon : Il était 1.15 heure, lorsque trois coups de eanon du fort Ecouen avertirent la population de Montmorency (près Paris) qu'un aviateur ennemi se trouvait à proximité Bientôt on aperçut un monoplan dans la direction de Paris. Aussitôt de petits nuages blancs marquèrent la route suivie par l'appareil ; celui se tenait à environ 2000 mètres. Toute la population s'élança dehors. Un moment après on aperçut deux autres avions. Puis, le premier aéroplane revint :t tous trois se mirent à lancer une grande quan-;ité de bombes de 80 et 100 millimètres, qui irent des dégâts. En même temps des aviateurs i ançais se mettaient à la poursuite,tandis que le ort Ecouen continuait à tirer ses projectiles vers es ennemis en retraite. Feuilleton du Journal de Gand 84 Le Comte n et MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Voyons, se dit-il,soyons homme! accoutumé à l'adversité,ne nous laissons pas abattre par une déception ; ou sans cela ce serail donc pour rien que j'aurais souffert! Le cœur se brise, lorsque après avoir été dilaté outre mesure par l'espérance à la tiède 'haleine ,il rentre en se renferme dans la froide réalité ! Farïa a fait un rêve : le cardinal Spada n'a rien enfoui dans cette grotte, peut-être même il n'y est jamais venu, .ou, s'ii y est venu, César Borgia, l'intrépide aventurier, l'infatigable et sombre larron, y est venu après lui, a découvert sa trace, a suivi les mêmes brisées que moi, comme moi a soulevé cette pierre, et descendu avant foi, ne m'a rien laissé à prendre après lui. Il resta un moment immobile ,pensif, les yeux fixés sur cette ouverture sombre et continue. Or, maintenant que je ne compte plus sur rien, maintenant que je me suis dit qu'il serait insensé de conserver quelque espoir, la suite de cette aventure est pour moi une chose de curiosité, voilà tout. Et il demeura encore immobile et méditant . Oui, oui, ceci est une aventure à trouver sa place dans la vie mêlée d'ombre et de lumière de ce royal bandit, dans ce tissu d'événements étranges qui composent la trame diaprée de son existence ; ce fabuleux événement a dû s'enchaîner invinciblement aux autres choses; oui, Borgia est venu quelque nuit ici, un flambeau d'une main, une épée de l'autre, tandis qu'à vingt pas de lui, au pied de cette roche peut-être, se tenaient, sombres et menaçants, deux sbires interrogeant la terre, l'air et la mer, pendant que leur maître entrait comme je vais le faire, secouant les ténèbres de son bras redoutable ët flamboyant. Oui ; mais des sbires auxquels il aura livré ainsi son secret, qu'en fait César? se demanda Dantès. Ce qu'on fit. se réoondit-il en souriant, des.ensevelisseurs d'Alaric que l'on enterra avec l'enseveli. i Cependant ,s'il y était venu, reprit Dantès, il eût retrouvé et pris le trésor ; Borgia l'homme qui comparait l'Italie à un artichaut, et qui la mangeait feuille à feuille, Borgia savait trop bien l'emploi du temps peur avoir perdu le sien à replacer ce rocher sur sa base. Descendons. Alors i! descendit le sourire du doute sur les lèvres, et murmurant ce dernier mot de la sagesse humaine: Peut-être !... Mais, au lieu des ténèbres qu'il s'était attendu à trouver, au lieu d'une atmosphère opaque et viciée, Dantès ne vit qu'une douce lueur décomposée en jour bleuâtre; l'air et la lumière filtraient non seulement par l'ouverture qui venait d'être pratiquée,mais encore par des gerçures de rochers invisibles du sol extérieur,et à travers lesquels on voyait l'azur du ciel oû se jouaient les branches tremblotantes des chênes verts et des ligaments épineux et rampants des ronces. Après quelques secondes de séjour dans cette grotte, dont l'atmosphère plutôt tiède qu'eumide plutôt odorante que fade, était à la température de l'île ce que la lueur bleue était au soleil, le regard de Dantès, habitué, comme nous l'avons dit, aux ténfc-bres. put sonder les angles les plus reculés de la caverne : elle était de granit dont les : I facettes pailletées étinceiaient comme des diamants. Hélas! se dit -Edmond en souriant voilà sans doute tous les trésors qu'aurE laissés le cardinal ; et ce bon abbé, en voyan en rêve ces murs tout resplendissants, se sera entretenu dans ses riches espérances. Mais Dantès se rappela les termes du testament, qu'il savait par cœur: « Dans l'angle le plus éloigné de la seconde ouverture,) disait ce testament. Dantès avait pénétré seulement dans la première grotte, il fallait chercher maintenant l'entrée de la seconde. Dantès s'orien a: cette seconde grotte devait naturellement s'enfoncer dans l'intérieur de l'île; il examina les souches des pierres, et il a'ia frapper à une des parois qui lui parut celle où devait être cette ouverture, masquée sans doute pour plus grande précaution. La pioche résonna pendant un instant, tirant du rocher un son mat dont la compacité faisait germer la sueur au front de Dantès: enfin il sembla au mineur persévérani qu'une portion de la muraille granitique répondait par un écho plus sourd et plus profond à l'aopel qui lui éta't fait; il rapprocha son regard ardent de la muraille et reconnut avec le tact du prisonnier ce que nul autre n'eût reconnu peut-être: s'est qu'il devait y avoir là une ouverture. Cependant pour ne pas faire une besogne inutile, Dantès qui, comme César Borgia, avait étudié le prix du temps, sonda les autres parois avec sa pioche interrogea le sol avec la crosse de son fusil ouvrit le sable aux endroits suspects, et n'ayant rien trouvé, rien reconnu, revint à la portion de la muraille qui rendait ce son consolateur. Il frappa de nouveau et avec plus de force. Alors i! vit une chose singulière, c'est que, sous les coups de l'instrument, une espèce d'enduit, pareil à celui qu'on applique sur les murailles pour peindre à fresque, se soulevait et "tombait en écailles, découvrant une pierre blanchâtre et molle, pareille à nos pierres de taille ordinaires. On avait fermé l'ouverture du rocher avec des pierres d'une autre nature, puis on avait étendu sur ces pierres cet enduit, puis sur cet enduit on avait imité la teinte et le cristallin du granit. Dantès frappa alors par le bout aigu de la pioche, qui' entra d'un pouce dans la porte-muraille.C'était là qu'il fallait fouiller. i (A suivre). i

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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