Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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24 januari 1915
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s.n. 1915, 24 Januari. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z60bv7ff7d/
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Dimanche 24 janvier 191T» 1.0 centimes le numéro 59llie année — N0 '24 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 1 5 fr. par an ; 7-50 fr. pour six mois ; \ fr. pour Irois mois Pour l'étranger, te port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RTJ-C DE "ETJLj.A.'ISrrRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Propos salés ■ Actuellement, chaque fois que s'assemblent ; leurs Conseillers communaux, les Gantois tournent vers l'Hôtel de ville un œil inquiet. Non t sans raison ! Ils s'attendent à ce que leur pauvre î porte-monnaie, déjà si éprouvé, soit visé à f nouveau. Ils se doutent qu'une taxe de plus va ; éclore. Ils soupçonnent que la liste déjà si ample, des inventions fiscales va s'allonger... Et rarement ils se trompent 1 Les Pères de la Cité ont déployé une ingéniosité qui provoque, chez les victimes mêmes, une respectueuse admiration. Jamais imagination plus fertile ne produisit des fruits plus étonnants et plus inattendus. Jamais prospecteurs ne montrèrent un flair plus aiguisé dans la quête des terrains aurifères. Suprenants magiciens, nos édiles découvrent de la matière imposable là où jusqu'à eux il n'y en avait pas trace. Que n'ont-ils pas frappé ? Les chiens, les célibataires, les pianos, que savons-nous encore ? tout y a passé. Il ne semble point que dans tout le vaste domaine de la fiscalité moderne, le plus modeste recoin ail été dédaigné. Maintenant que la besogne est accomplie avec l'ampleur que vous savez, vous vous imaginez peut-être que nos municipaux sont au bout de leur latin? Vous êtes loin du compte. La fiscalité moderne ne i!o;ine plus? Tant pis! Ils se sont retcu.nés vers la fiscalité ancienne. L'autre lundi, ils ont tout bonnement restauré., la Gabelle. Parfaitement ! L'antique Gabelle, jadis effroi des populations, paisiblement on l'a reconstituée à l'intention des Gantois : tout sel introduit dans leur bonne ville payera bel et bien 20 francs par tonne. L'archéologie, comme on voit, est parfois productive. Mais c'est égal, il y a de quoi rester un peu baba. Alors, vrai, l'humble salière va être traitée comme l'orgueilleux piano à queue? Le benoît chlorure de sodium, que les hygiénistes déclarent indispensable à l'économie, nous devrons — par économie tout justement — nous abstenir le plus possible de sa consommation? Il va falloir ne le dispenser au potage que d'une main parcimonieuse, le ménager au bifteck, ne l'accorder qu'homéopathiquement à la pomme de terre frite? La Gabelle ressuscite ! Nous allons donc revoir les sergents, recors etgabelous? Et les faux sauniers, réapparaîtront aussi ? Va-t-on, pour leur inspirer un salutaire effroi, réédifier les fourches patibulaires ? Si la Gabelle sort de sa tombe, soulevant la pierre scellée par l'exécration des peuples, nous ne voyons pas trop ce qu'on attend encore pour nous déclarer de nouveau « taillables et corvéa-j bles à merci » ! 11 est vrai que cette déclaration n'est peut-être plus nécessaire.... Ah, Messieurs de. l'Hôtel de Ville, savez-vous bien que vous jouez un jeu terrible ? Oui, nous ne l'ignorons pas, vous avez vos raisons. Vous avez eu à pratiquer l'hospitalité plus largement encore qu'en temps d'exposition universelle. Si nombreux qu'aient été vos invités il y a deux ans, ils n'atteignaient pas l'effectif des visiteurs récents auxquels vous avez eu à offrir le pain.... et le sel. D'accord ! Mais n'importe, Messieurs, cette audacieuse restauration de la Gabelle nous fait trembler pour vous. Avez-vous oublié qu'elle alluma jadis, cette Gabelle, des colères terribles? Ne vous a-t-on pas dit que ceux qui la percevaient payèrent parfois de terribles frais de perception ? N'avez-vous jamais ouï parler de tel intendant qui, grâce à ses administrés, fut proprement abattu, dépecé et... salé? Ah, Messieurs, si jamais on vous faisait une j plaisanterie d'un sel aussi gros, croyez bien que nous ne nous en consolerions de la vie ! f ÉCHOS Emigration belg-e aux Etats-Unis A New-York un premier groupe de 75 à 100 ménages belges est arrivé. Ils sont d'avis de s établir comme colons au sud-ouest des Etats-Unis. Parmi eux il y avait six familles, originaires d'Anvers, sans ressources depuis la destruction de leurs maisons. Les frais de voyage étaient couverts par un fonds de secours. Puissent-ils retrouver le bonheur dans leur nouvelle patrie ! Le prix des vivres en Angleterre D'après une statistique du ministre du Commerce anglais le prix des vivres en Angleterre augmenta, depuis juillet, de 19 °/„ pour les ( grandes villes et de 17 % pour les petites villes et villages. Le lr août la hausse commença. Le 8 elle atteignit déjà 15-16 %• Après les prix baissèren de nouveau, de façon qu'en septembre i n'étaient que de 10 °/0 plus élevés qu'en juillet Ensuite ils haussèrent de nouveau graduelle ment. LA GXJm&MEl Sur le front occidental Bulletin allemand affiché à Gand Grand quartier général, 21 janv. — Entre h côte et la Lys, de nouveau uniquement des corn bats d'artillerie. Près de Notre-Dame de Lorette la tranché* prise avant-hier fut perdue. Au nord-ouest d'Arras l'attaque française fu repoussée. Au sud-est de Berry-au-Bac nous avons pri: deux tranchées françaises. Au nord-ouest de Pont à Mousson nous avon; repris une partie de nos positions perdues anté rieurement. Les combats au nord-ouest de Sennhein (Cernay) continuent encore. Communiqué officiel allemand Grand quartier général, 20 janv. — Dans 11 contrée entre la côte et la Lys, des co'mbai: d'artillerie. Près de Notre-Dame de Lorette, au nord ouest d'Arras, nous avons pris à l'ennemi une tranchée d'une longueur de 200 mètres. 2 mi trailleuses furent prises, quelques prisonniers Dans l'Argonne, nos troupes prirent quel ques tranchées ennemies. A une certaine posi tion, notre avance, pendant les derniers jours tut de 500 mètres. Dans la forêt au nord de Sennheim notn attaque continue. Hirzstein fut pris. 2 officier: et 40 chasseurs alpins furent faits prisonniers Des dirigeables de la marine allemande attaquent l'Angleterre Communiqué officiel allemand. Berlin, 20 janv. (9 heures du soir). —Dans la nuit du 19 an 20 janvier des dirigeables de 1; marine allemande ont attaqué une ville fortifiés de la côte orientale de l'Angleterre. Ils ont jeté avec succès plusieurs bombes On a tiré sur les dirigeables, mais ils son revenus sans dégâts. Londres, 20 janv. Reuter annonce : Hier soii à 8 1/2 heures un dirigeable allemand a lancÉ 5 bombes sur Yarmouth. Elles sont tombées sui la plaine d'exercice, sur le dépôt delà marine,sui le Norfolksquare, près de la maison du Lord-maire et sur des maisons de la Petersroad. Deui personnes furent tuées. Les dégâts sont évalués à plusieurs milliers de livres. Un dirigeable à lancé deux bombes près de Sherringham et sur Cromer et quatre sur Kings Lynn. Deux maisons furent détruites, deu> personnes tuées. Un dirigeable parut près de Sandringham, 1e propriété du roi, d'où la famille royale étai partie pour Londres peu d'heures auparavant. Les villes attaquées par l'escadre aérienne sont situées dans la province de Norfolk, doni la côte s'avance dans la mer. Kings Lynn se trouve au sud du Wash-bay. Quant on suit la côte en partant de cette ville dans la direction de l'est on trouve sur une ligne : Sandringham (un peu plus à l'intérieur), Sherringham sur le chemin de fer qui traverse Nord-Norfolkvers Cromer, et plus loin Yarmouth. Londres, 21 janv. (Reuter). — Le dirigeable allemand a survolé la ville de Yarmouth pendant 7 minutes. Il a jeté 5 bombes, deux personnes furent tuées, plusieurs maisons détruites; deux bombes sont tombées sur la plage. On ne put voir le dirigeable à cause de l'obscurité, mais on entendit les moteurs ; de même on put voir des flammes en l'air. La Haye, 21 janv. (Wolff). — L'Etat-major de la Marine hollandaise annonce que les dirigeables allemands n'ont pas survolé les Pays-Bas mais ont longé la côte. Amsterdam, 21 janv. (Wolff). — Un bateau de pêche arrivé à Ymuiden rapporte que trois dirigeables ont été remarqués, survolaHt la mer. Communiqué officiel français Paris, 18 janv., 11 heures soir (Reuter). —• Par suite de l'explosion, causée par une bombe, d'un magasin de munitions, une partie du village de La Boiselie, occupée par nous, avait pris feu. Nous dûmes l'évacuer, mais ce matin nous nous en sommes rendus maîtres à nouveau grâce à tire violente contre-attaque. L'ennemi a bombardé St-Paul-lez-Soissons. En Champagne, des aviateurs ont survolé nos positions. Ils furent reçus par le feu de canons et de mitrailleuses: Deux furent obligés de descendre dans nos lignes de Bar-le-Duc. En Argonne, feu d'artillerie et salves intermittentes.Entre l'Argonne et les Vosges, neige et tempête. i Sur le front oriental i Bulletin allemand affiché à Gand Grand quartier général, 21 janv. — A l'est de Lyns un combat peu important et sans résultat. I A l'ouest de la Vistule noire avance continue. Au nord-est de Kowzinow et au sud-ouest de Konskie les attaques russes furent repoussées. Communiqué officiel allemand Grand quartier général, 20 janv. — La situation sur ce front ne changea pas. Communiqué officiel autrichien Vienne, 20 janv. — En général la situation ne changea pas. Sur le front en Pologne, à pari quelques escarmouches entre patrouilles, uniquement des j combats d'artillerie. Au Dunajec, notre artillerie bombarda avec succès une position ennemie, et obligea l'infanterie à abandonner une position fortement retranchée. Une division autrichienne s'avança jusqu'au fleuve, et détruisit un pont militaire que le génie avait lancé sur le Dunaje.:. Les Russes eurent de grandes pertes. Dans les Carpathes des escarmouches. Dans les Carpathes . Budapest, 20. — Le « Magyar Orszag » annonce : Les Russes qui furent faits prisonniers dans la vallée de l'Ung rapportent que les plus grandes forces russes se sont retirées par le défilé d'Uszok en Galicie. Elles craignaient que les Autrichiens ne s'avancent de Bereg et Zemplen. Une autre cause de leur retraite est le mau-, vais état des routes ; en effet, le train et l'artillerie ne purent avancer. : On remarque aussi une retraite russe sous la ; ligne des monts Beskides. à y î s Les personnes qui désirent se charger de la vente du JOUKNAL DE GAND soit à Gand, soit dans d'autres localités du pays, sont invitées à se présenter au bureau du Journal, rue de Flandre, 3, ENTRE 8 et 10 HEU; ES du matin. Sur le iront russo-turc La Campagne en Perse Sans vouloir attacher à la campagne en Perse plus d'importance qu'il ne le faut, la situation militaire y est pourtant assez intéressante pour que nous donnions quelques extraits d'un article paru dans la « Kôlnische Zeitung ». Le Vice-roi des Indes britanniques a parlé le 13 de ce mois dans un discours des 200,000 Indiens qui ont déjà combattu pour l'Angleterre en France, en Egypte, en Afrique orientale, en Chine et au Golfe Persique. Il appela la guerre avec la Turquie « ni nécessaire, ni avantageuse », ce qui peut être vrai au point de vue des Anglais, mais ce qui est certainement fautif au point de vue turc. Les succès turcs, si surprenants que nous les tenons pour inventés, que de faibles forces remportent constamment, ne nous disent-ils pas qu'il y a là quelque chose de plus qu'une simple lutte entre soldats russes et turcs ? Il aurait été impossible aux Turcs de conquérir un tel territoire, et d'occuper une province d'une étendue comme celle d'Azerbeidjan (Aserbeidschan) si la plus grande partie de la population de cette province, qui ne parle d'ailleurs pas la langue persane mais un dialecte turc, n'avait pas été d'accord avec l'armée de la Turquie, et n'avait combattu avec ses soldats. Il est vrai que les journaux anglais déclarent que l'invasion d'une armée mahométane-sunnite dans un pays appartenant au ntahomé-tisme chiite a provoqué dans les pays de l'Islam une profonde indignation. La preuve de cette indignation est la déclaration de neutralité de la Perse par le Sultan Ahmed Chah Kadjar (dont le père se trouve à Odessa comme pensionnaire russe). Mais quelle importance peut avoir la déclaration d'un Chah de 17 ans, qui subit une forte influence russe. N'oublions pas ces mots que Marcel Dieulafoy a écrits un jour, il est vrai bien longtemps avant cette guerre : « La Perse n'est plus que l'ombre « de ce qu'elle a été ; convoitée à la fois par les « Anglais et les Russes, elle doit sa meilleure « garantie d'existence à ce.double courant de « convoitise. Les Russes paraissent l'emporter; « leur influence est prépondérante à Téhéran, « et déjà la Perse apparaît comme moralement « et matériellement vassale du puissant Empire « du Nord. » On comprend donc cette déclaration faite à la séance du Medscholis (Parlement) en novembre par le Chah. Enfin, la révolution de la population de la seconde grande ville perse Tabriz (200,000 hab.) le 21 novembre dernier, pendant laquelle 2000 Russes furent tués, ne montre-t-elle pas la haine des Perses de la province d'Azerbeidjan. Et ceci explique les victoires turques dans le Nord de la Perse. Avec trois divisions les Turcs ont franchi la frontière dans le but de chasser les soldats russes du sol persan. Deux divisions marchèrent à l'est et à l'ouest du Lacd'Ourmiah qui a une longueur de 126 km. et une superfice de 3676 km'-'; une troisième division partit de la ville fortifiée turque Baya-zid (En turc : Pakovan), qui est située près du Grand Ararat, à la frontière russe et à la frontière persane. 11 est à noter cependant qu'une grande partie des troupes russes avaient déjà quitté le territoire persan, dans le but de renforcer l'armée russe opérant en Transcaucasie. Mais il restait cependant encore assez de Russes pour aider convenablement le Gouverneur général d'Azerbeidjan Choda-ed-Danleh, qui de plus est russophile. Choda-ed-Danleh s'est battu avec courage ; il a résisté longtemps dans un fort de Man-doab avec 1500 soldats et il a défendu longtemps un pont par lequel devaient passer les Turcs venant du sud du lac Ourmich, du village de Saoudjboulak. Néanmoins les Russes (environ 4000 soldats d'infanterie et 300 cosaques) et les partisans de Choda-ed-Danleh furent battus le 28 décembre. Et comme la division qui était partie dans la direction de l'ouest du lac, en passant par les villes d'Ourmiah et Dilman, avait contourné le lac, les Turcs arrivèrent à la ville de Tabriz, une position importante russe ; ce fut en efiet le centre des opérations de l'armée russe. Les Russes se sont retirés sur le fleuve Araxe quiformela frontière russo-persane; ils occupent maintenant le village Dschulfa qui est en communication directe avec la ville fortifiée Erivan, le terminus du chemin de fer de la Russie. On affirme que les Turcs marchent dans la direction de Dschulfa; s'ils ont l'intention de continuer en Transcaucasie la lutte avec les Russes, on ne le sàit pas encore. Quant à l'importance de Tabriz, elle est beaucoup plus grande que nous n'avons l'habitude de le croire. D'après un article paru dans le « Times », Tabriz est une ville de jardins, qui l'emporte sur Téhéran en superficie; quant à la population, Téhéran compte 230,000 hab. et Tabriz 200,000; la troisième ville importante Ispahan n'a que 80,000 habitants. Tabriz est un grand dépôt de marchandises de toutes sortes ; la ville se trouve sur la route de Trébizonde. Depuis 7 années, le transit a cependant diminué à cause de travaux d'Abdul Hamid en Arménie ; le commerce avec la Russie est devenu par contre plus important. Depuis avril 1909 il y avait une garnison russe à Tabriz. En Bulgarie Neutralité bulgare Gennadieff, l'homme d'état bulgare, a déclaré à la « Tribuna » qu'il avait uniquement une mission à remplir à Rome. La Bulgarie, tout comme l'Italie, s'occupe de ses propres intérêts. Elle désire conserver la neutralité à tout prix et ne prendre fait et cause pour aucun des deux adversaires. En Mer Le Karlsruhe Londres, 20 janv. — Le « London News » annonce de San Juan à Porto Rico, que le navire allemand « Karlsruhe » croise encore toujours dans l'Océan Atlantique, et qu'il a coulé pendant cette derniëre quinzaine pas moins de 1 1 navires marchands appartenant aux alliés. La perte du « Saphir » Paris, 20 janv. (Wolff). — On communique officiellement ce qui suit: Le sous-marin français, qui était parti le 15 janvier pour opérer dans les Dardanelles, n'est pas encore revenu à la flotte française. La presse étangère annonce qu'il a été coulé et que les bateaux turcs ont sauvé une partie de l'équipage. Cette dépêche officielle confirme donc la dépêche Wolff parue dans notre numéro de mercredi. Dans la Mer Noire Des torpilleurs russes ont pénétré dans la baie de Sinope a ont fait couler un vapeur ei trois navires à voile. Les équipages furent sauvés. Notes de la journée Gand, le vendredi 22 janvier 1915. Au bon vieux temps où paraissait encore La Réforme, Georges Rénory, à qui une incartade avait valu d'être expulsé de la tribune des journalistes au Sénat, avait l'habitude de commencer ses comptes rendus des séances de la docte assemblée par ces mots fatidiques : « En attendant qu'on le supprime,.... c'est nous qui sommes supprimé ! » De fait, nous aussi nous avons été « supprimé » durant 24 heures ! Et, de crainte que vous ne vous en soyez aperçus, ou que vous en étant aperçus vous n'éprouviez quelque inquiétude à notre endroit, nous revoici — tel un diable sortant de sa boîte — pour vous servir, Mesdames et Messieurs ! » « • Ce préambule achevé, nous nous demandons, non sans inquiétude, de quoi nous pourrions, bien vous entretenir. Il fait si banal, si vide, et notre existence est si désespérément monotone : pas le moindre petit fait saillant qui s'offre à nous et dont nous pourrions vous parler ; pas de nouvelle qui filtre jusqu'à notre isolement ! On ne peut cependant vous ressasser chaque jour et que la pluie tombe sans désemparer, et que la chute barométrique s'accentue, et qu'une tempête nouvelle s'annonce une fois de plus ou que déjà elle fait rage. Si encore il y avait parfois du soleil, cela mettrait un peu de joie au cœur, mais c'est à peine si on l'a aperçu durant quelques instants depuis la Noël ! Non, décidément, il fait lugubre ; et c'est plus que du vague à l'âme qui vous envahit tout entier ! * » Un haut fonctionnaire belge, commissaire d'arrondissement dans la Flandre Occidentale, a eu à son tour à comparaître devant le conseil de guerre siégeant à Gand, sous la prévention de manque de respect vis-à-vis des autorités allemandes. Il s'était exprimé, paraît-il, en termes un peu vifs sur le caractère d'une réquisition faite la nuit et sans bon régulier, prétendait-on, chez un fermier, par des soldats de l'armée de campagne. Cette attitude lui avait valu d'être mis en état d'arrestation, et il a eu à expliquer en justice son attitude et ses propos. Il n'a pas été condamné à la peine d'emprisonnement, qui était requise contre lui, mais bien à une amende de cinq cents marks. Nous ne savons pas cependant si, à l'heure actuelle, il a été mis en liberté. A côté de la condamnation pénale, il est en effet loisible à l'autorité administrative d'imposer une peine disciplinaire, ayant le caractère d'arrêts forcés, ainsi qu'il en a déjà été infligé à maintes reprises un peu partout. Nos édiles ont donc décidé que le Carnava' ne serait pas célébré, et que la foire de printemps n'aura pas lieu. Nul n'en sera surpris dans les circonstances présentes, et en ce qui concerne le Carnaval, une décision analogue a déjà été prise dans les grandes villes allemandes, où d'ordinaire il est fort en honneur. Pour notre part, nous ne demanderions même pas mieux que de le voir disparaître complètement et pour de bon ! Le parti ouvrier a fait une campagne énergique de ce sens, afin de mettre une fin aux beuveries, aux chansons banales et bêtes, aux courses en bandes à travers les rues, aux «intrigues » et aux spectacles lamentables dont nos rues étaient parfois le théâtre, et qui ne sont pas dignes de notre civilisation. A bas les masques, dirions-nous donc si nous n'éprouvions la crainte de voir, malgré tout, plus tard, les fous l'emporter sur les sages — comme il ne se rencontre que trop souvent ! Quant à la suppression de la foire, c'est une autre question. Non tant que nous l'aimions pour elle-même, mais le sort des malheureux forains nous préoccupe. Comment vont-ils s'arranger, eux qui gagnaient leur vie en se rendant de ville en ville, pour se tirer d'affaire après ce long chômage forcé ? Ceci ne veut pas dire, bien entendu, que nous n'approuvions pas la mesure prise par le Conseil pour cette année. Mais ne pourrait-on rien tenter pour venir en aide à toute cette population si intéressante de gagne-petit ? * * / C'est demain samedi que doivent comparaître, devant le tribunal de simple police, une quarantaine de gardes-civiques récalcitrants, poursuivis pour ne pas avoir obtempéré à la réquisition de M. le Bourgmestre, d'avoir à prêter assistance à la police pour le maintien du bon ordre. La question est assurément intéressante en droit pur, et nous sommes curieux de savoir comment elle sera tranchée par le juge de police — si tant est qu'elle soit soulevée par un des prévenus, ou même d'office. Il sera curieux de savoir également si seuls

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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