Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 17 Maart. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g73707z50t/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : RÉDACTION & ADMINISTRATION : I A N N 0 N C E S ■ BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois a -RTTT7 nP K r AMPiRP Q P A M T> Pour l'ét™9«'< le Vort en s„ 3' RUE D^ÉLÉPHONE ^65' Volr lô tarif au bas de la dernière ^ *» journal. L Election des Bourgmestres Dont; Le Journal de Liège trouve que 1< Congrès progressiste a oorsé son program me d'urne réforme » révolutionnaire» en con lw'inaint ses résolutions antérieures sur le nécessité de la «désignation des bourgmestres par les Conseils communaux ». Car c'est cela que le Congres a voté el non, comme l'écrit Le Journal de Liège, pai coquetterie d'inexactitude et de déformation « l'élection .des bourgmestres par 1é Suffrage Universel ». U y a des pays où le maire est élu directement par les habitants au Suffrage Universel, tels la Suisse et les Etats-Unis. Et aux Etats-Unis, c'est môme grâce h cela que. les bons citoyens arrivant à mettre un terme aux abus administratifs des politiciens qui s'emparent des Conseils communaux pour les exploiter à leur profit. On se souvient de certaines élections de maire à New-York qui arrêtèrent la gabegie de Tammany-Hall. Le .meilleur remède à ces abus serait d'ailleurs le referendum, qui fonctionne de façon si satisfaisante en Suisse, et fait aux El,-ifs-Unis des progrès continuels. Le referendum, nous le demandons également, et ce sera sans doute également contre Le Journal de Liège que nous aurons h le faire triompher, car le conservatisme du Journal de Liège ce n'est pas de la politique, ni même du misonéisme, c'est de la -néophôbiê. une phobie spéciale dont sont atteints les privilégiés. Mais ce n'est pas l'élection directe des maires par les habitants que nous demandons, ce n'est pas môme, leur élection directe par les Conseils communaux comme en France, en Angleterre, en Italie, en Bulgarie, dans la plupart des pays libres et civilisés — comme en Belgique jusqu'en 1SM - c'est, leur désignation par le Conseil com mun-nl. Il faut savoir faire, des concessions aux se ni mite de M. Paul Tlymans. qui nous a notifié qu'il ne voterait pas l'élection des bourgmestres sans doute parce que c'esi line «prérogative royale» et que nos amis du groupe modéré ont une vénération in ton se pour les « prérogatives royales ». Peu nous importe la l'orme qu'on adopte ra, ù' mairie que la Constitution dit que . » le roi nomme et révoque les ministres », alors- que la Chambre seule est, en fait, investie de l'attribution de les désigner à la " confiance » du roi par ses votes ou ses refus de confiance, nous ne. voyons pas .d'obstacle ti ce qu'on réserve l'investiture royale... pourvu que ce soient les élus de 11 commune qui désignent à cette investi-tare le chef de la commune." C'est la question qu'il y avait sous le • Concordat entre le pupe et la République pour la nomination des évoques ; M. Çom bes les nommait, mais le pape entérinai' en se servant de la formule Aobis nominatif : il nous la désigne — ce qui sauvegardait sa souveraineté. On pourrait nous donner satisfaction en-organisant la pratique actuelle de la pré sentation du candidat bourgmestre par Je Conseil, mais il nous semble qu'après les scandales des nominations cléricales il n y a pas un libéral qui puisse défendre le s sfème actuel, qui permet au ministre d'aller chercher le bourgmestre dans la minorité là où ses amis sont en minorité,, et quand il n'y a pas un seul clérical, à qui il puisse, confier l'écharpe, de pratiquer l'embauchât parmi les anticléricaux et ; d'essayer-d'acheter..la conscience de quelques ambitieux par la. promesse de 1 é-cliarpe. " . Et notez. que nous 'demandons la T\. P. intégrale qui mettrait fin aux administrations communales homogènes et-per mettrait au ministre de l'intérieu-r de choisir partout le bourgmestre dans la minorité. -U désignation des bourgmestres par le Corfseil communal est une conséquence 'inéluctable de l'application de la R. P. D'ailleurs, que ceux qui ne sont pas de notre avis, donc le Journal de Liège et M. • Paul Hymans, veuillent bien nous dire .Upipl est leur système et comment ils s'y prendraient pour empêcher l'arbitraire< et l'embauchage en" laissant" la nomination dos bourgmestres au ministre de l'intérieur quand • on appliquera la R. P. partout. - - . — S'ils ont un bon système. 1rs progressif tes sont gens conciliants et il ne sera p-difficile de s'entendre. Mais il faut avec la I». P. qu'en fait 1 bourgmestre soit désigné par le Conseil le reste nous importe peu. . . On a d'ailleurs tellement souffert dan 1 tout le pavs de la pratique cléricale actuell (ue si la question était posée dans un Con ijrès libéral ou dans le referendum du part : libéral, nous sommes convaincus que le •hefs doctrinaires qui défendent l'opinioi du Journal de Liège, resteraient seuls &> leur avis contre l'unanimité de leur parti. Et l'opinion du parti doit finir par l'em porter sur celle des chefs, fussent-ils le: 4)1 us illustres. * i Nous ne sommes heureusement plus ai temps où M. Frère-Orban était le Dap( dans le parti libéral. D'ailleurs, la tradition môme du parti es pour nous : jusqu'en 1836, bourgmestre e éfchevins étaient élus par le Conseil. C'est à la demande des cléricaux, de M de M-érode, notamment, qu'on a change cela, lors du vote de la loi .communale, parce que M. de Mérode, quand il était allé offrir la couronne à Léopold Ier, ù Londres, lui avait promis, pour le décider ù accepter la Constitution, que le prince allemand trouvait trop libérale, de réagir con Ire cet excès de libéralisme dans la confection des lois organiques ! Voilà l'origine réactionnaire de la « pré-"ogative royale» à laquelle on aurait peur de toucher et qui d'ailleurs n'a pas servi .i fortifier le pouvoir personnel du roi, mais bien des combinaisons malpropres des détenteurs du pouvoir, les coups de parti des cléricaux notamment. M. Hymans qui est l'historien de Frère-Orban et le fils de l'historiographe du Parlement, sait cela aussi bien que nous et sait aussi qu'en 1815 le droit de désigner le bourgmestre hors du Conseil communal était revendiqué par les cléricaux et fui combattu et rejeté par les libéraux. Or, à cette époque, les Conseils communaux étaient généralement homogènes. Dire que le bourgmestre ne pouvait être choisi hors du Conseil, c'était dire qu'il serait choisi dans la majorité. Aujourd'hui, la I» P. fonctionne déjà dans Toutes les localités importantes. Nous la demandons pour toutes les communes. Il faut donc aussi demander la désignation du bourgmestre par le Conseil ou il faut dire qu'on veut permettre au ministre de l'intérieur de le choisir partout dans la minorité, si tel est. son bon plaisir. C'est ce que nous, libéraux et démocrates, ne pouvons vouloir. Ce serait duperie, d'aillëurs. . Si nous étions au pouvoir, nous ne pourrions ni ne voudrions mésuser de la « prérogative royale », comme le font les cléricaux et commettre les coups dont ils se sont fait une habitude. Ce serait contraire à nos principes et ce serait impossible. On réclamerait dans nos rangs et chez nos alliés nécessaires. Si nous protestons contre les coups de parti des cléricaux, ce n'est pas pour faire comme eux. Nous voulons l'autonomie communale, le se 1 f-governeni'©nt Local,' et, pour cela, ; faut (iue les Conseils communaux désignent leurs bourgmestres — et il fan: qu'au dessus du Conseil communal, môm< élu à la R, P., et au-dessus du bourgmestre, même désigné par le Conseil, il v ail le Referendum, expression de la volonté générale et de l'intérêt général, seule expression réelle de la souverain': 1; du S. t" et* seule garantie réelle efficace <] • la b an administration des communes dans l'in!t rôt de tous. q. L. ECHOS Le diviseur électoral. * Voici, dans les 13 an-outrisse / ment s dont les députés sont soumis ( à -réélection en mai prochain, le d; (viseur électoral fourni par le scrutin du \ 'juin 1912 : Flandre Orientale. — Alost, 12,735 ; Au-clenarde, 11,8.28; Gand-Eecloo, 11,449; St-Nicolas, 11,986. ; Tcrmonde, 10,772. Ilainaut. — Charlieroi, 15,865 ; Mons, 13,583 ; Soignies, 14,225; Thuin, 19,164: Tourn-ai-At h, 15,648. Liège. — Liège, LV328 ; Huy-Wanemme, 14,922; Verviers, 15,540. Limbourg. — Tlasseit, 9,331 ; Tongres-Maesevck. 10,939. Il est assez curieux, dit l'Etoile Belge, de remarquer combien sont moins élevés les diviseurs électoraux dans les.cléricales oro vinees de Limbourg et de la Flandre Orien Mie,* si on les compare à ceux des provinces de Liège et du Hainaut. » Jactance. « La presse libérale, efît fc XX' Siècle, tente d'exploiter les inc-i-; dents de Louvain contre l'enseigne- i ment catholique. Nous ne le lui permettrons pas. » i Nous ne le lui permettrons pas I A-t-on jamais vu pareil ton ? Avec cela que l'on va se gêner ! riposte le Malin d'Anvers. Et, après cette outrecuidante déclaration, ; notre confrère entame une explication entortillée de 1:attitude des étudiants. Si la jeunesse de Lonvain se révolte contre l'espionnage ou « contre ce qu'elle prend pour tel », c'est que l'enseignement catholique n'est pas si dégradant. Pardon ! Quelque dégradiant que soi-,t un régime, il-arrive que ses excès provoquent une révoMe. Le régime clérical en est arrivé à ce point. Dans tous les domaines de la pensée catholique, l'encyclique Pascendi a inslitu-é un état de choses tout à fait insupportable. Les Conseils de surveillance secrets, le.; censeurs occupes, les dénonciations ont réveillé tout ce qui restait d'indépendance dans l'esprit de certains catholiques e! constituent une des raisons principales du développement du modernisme. Dos membres du clergé, des n-rélats se sont insurgés contre ces procèdes de basse mouchard i-se, contre ces « flaireurs d'hérésie ». Le monde clérical, uni à la surface, esl au fond profondément divisé et l'épiscopal contient difficilement la révolte. Les incidents de Louvain sont une manifestation de celle division intime. C'est en connaissance de cause que les étudiants brillent l'effigie du vice-recteur, comme ils o:4 passé à tabac le particulier, posté à la gare, non par une agence particulière, mais car l'Université, pour noter les noms des étudiants qui allaient passer la soirée à Rruxol'les. Et c'est à ce titre que ces incidents sont intéressants. Tls prouvent l'envahissement do la jeunesse catholique par le modernisme. contre le régime institué par Merrv de! Val. C'est ce que, malgré la défense du XXe Siècle, nous nous permettons de faire ressortir.wvv Il ne manquait plus que celle-là de hausse : celle du pain! Et elle •est imminente,dit la Gazelle; depuis quinze jours, les prix des farines sent en augmentation, et on prévoit celle-ci très sensible d'ici à deux mois, par suite de la mauvaise récolte des blés en Argentine. \vw Le gouvernement devait étonner le monde par sa modération, M. de Rroqueville l'avait promis. Or, dit la Gazelle, il a fort peu tenu, la loi scolaire seule suffirait à le démontrer. Mais il est une autre preuve en l'espèce, la modération devant inciter à l'équité. Voyons ce qu'il en est de ce côté, rien que par les nominations faites dians la magistrature. Voici : En 1913 104 cléricaux ont été nommés magistrats, pour 38 libéraux et 5 douteux, et 42 cléricaux ont été nommés' notaires pour 14 libéraux et 1 douteux. Et, pour taire voir l'esprit de justice qui règne à h. Justice, totalisons les nominations faites depuis six ans par ce département : 572 magistrats et 190 notaires cléricaux, 91 magistrats et 51 notaires libéraux, 31 magistrats et 17 notaires douteux. On le voit l'œuvre de cléricalisation ne se ralentit, pas. v\v\ Les ânes au Congo. Pour faire saisir combien notre colonie est la proie des ronds de cuir çui constituent ce qu'on appelle pompeusement l'administration métropolitaine, M. Tibbaut a conté jeudi, à la Chambre, quelques anecdotes. En voici une que noire compte rendu nous a rapportée, dit Le Peuple : L'administration métropolitaine avait décidé de développer l'élevage de l'âne en Afrique L'idée était bonne". Comment l'a-t-on réalisée ? On envoya au Kasaï une dizaine d'àncsses, oubliant totalement de les faire accompagner par un môle... Ce simple oubli est déjà coquet. Mais l'histoire se complique. Un missionnaire, voulant tirer d'embarras l'éleveur officiel, lui proposa d£ tro quer un de ses ânes contre une ûe ses ànesses e Refus de l'éleveur, refus basé sur ce que, pour faire cet échange, il lui fallait obtenir l'autorisation de l'administration siégeant à Bruxelles.., Camille-:it voulez-vous que les fonction : tuiires que l'on envoie là-Dus puissent faiic quoi que ce soit de sérieux si, chaque fois qu'il y a une initiative à prendre, il faut ; en référer aux ronds de cuir de Bruxelles ? Premier cadeau... Un érudit, qui a la spécialité ué- ludiier les mœurs des peuples balkaniques, a jugé utile de remettre aiu prince de W'ied une collection de proverbes albanais qui, selon lui, peut donner des indications précieuses» au nouveau souverain.Quelques-uns de ces dictons méritent d'être ci/tés.' Voici les plus caractéristiques : « Un mensonge bien inventé vaut plus qu'un fait vrai qui serait stupide. » « Un sac de farine et une b'ourse pleine d'argent, voilà' les meilleurs a mis. » « Le chien et le chat sont faits pour se mordre l'un l'autre ; mais s>i tu vois qu'ils s'accordent bien, &auve-loi le plus tôt possible. » » Celui qui n'a jamais vu courir un lièvre ne doit pas parler de la peur. » « Seul, le potiron a une tôte qui n'a pas de soucis. » « Celui qui attelle un A,ne à sa voiture doit aussi supporter les incongruités de ce' animal. » « Celui qui ne s'enivre pas le dimanche n'est pas digne qu'on lui serre 1a main le lundi. » Voilà, de la part de sujets, un don de joyeux avènement peu banal. Mais peut-être «le moindre grau de mil...» Un dilemme. Les habitants de la ville de Cle-vcland, de l'Oliio, aux Etats-Unis, se trouvent acculés à un étrange dilemme : rire empoisonnés par l'eau potable que fournit la municipalité ou devenir tous chauves. Depuis quelque temps, les coiffeurs de Cleveland avaient remarqué que les cheveux de leurs clients avaient une tendance marquée ;i se décolorer : les noirs tournaient au châtain, les châtains au blond, les blonds à la filasse et les gris devenaient blancs. Ils y regardèrent de plus près et constatèrent que le nombre des chauves augmentait avec une singulière rapidité. Alors, ils tinrent conseil et recoururent à des chimistes qui furent unanimes à déclarer que ce phénomène anormal était dû à certains produits chimiques employés pour la purification des eaux qui alimentent la ville On s'adressa à la municipalité qui, délibérant à son tour, fit appel, elle aussi, à des chimistes. Or, ceux-ci déclarèrent ù leur tour que la pureté de l'eau potable de Cleveland ne peut être garantie si l'on renonce à l'emploi de la substance incriminée.Que faire ? A tout prendre, les habitants de Cleveland se résigneront sans doute à devenir blonds d'abord et chauves ensuite, d'autant plus que les femmes et les jeunes filles auront la ressource des perruques multicolores.Le chien parlant de Mannheim. Après les chevaux calculateurs d'Elberfeld^ l'Allemagne nous offre le chien parlant de Mannheim. C'est un skye terrier du nom de Rolf, qui appartient à une dame du nom de Moeekel. Voici. comment cette dame s'aperçut des extraordinaires facultés de son chien. Sa petite fille, Frieda, n'arrivait pas à multiplier 122 x 2. Rolf était dans la chambre, et comme Mme Moeekel ne voulait pas aider la jeune écolière, elle lui dit : — Ecoute ! Je suis sûre que Rolf sait mieux calculer que toi. Combien font deux et deux, Rolf ? Rolf cognp quatre fois le sol avec sa patte droite. — Combien font cinq et cinq ? Rolf taip-îi dix pet ils coups. Et ainsi on parvint à lui faire faire, sans la moindre éducation préalable, des soustractions et des additions faciles. Rolf ne se contente pas de calculer, d'ailleurs : il a une manière spéciale de s'exprimer, une sorte de code par coups de natte que ses maîtres sont, paraît-il, arrives à comprendre. Que les hommes sont donc intelligents ! QUERELLES DE STATUES Enflammé d'un zèle religieux intense, un barbouilleur s'en est allé maculer la statue du chevalier eîe La Barre. Vous savez que te chevalier 'de La Barre a sa statue sur la pente de Montmartre, qui regarde Paris. Il est représenté en marbie, attaché au poteau du supplice qu'il subit « pour n'avoir pas salué une procession». Au-dessus de lui, la basilique dresse son pignon byzantino-roman, où, dans le tympan, un Sacré-Cœur ouvre des bras éperdus p> m bénir et pour prendre la ville. Si on se dégage des menues querelles, on peut savourer, sans s'en indigner, ce contraste de la divinité et du blasphémateur, comme u : des symboles de la ville assez grande pour héberger tous les dieux — et leurs ennemis, comme un instant aussi, et £ympahi-que et passionnant, de la lutte des idées. Ce point de vue calme n'est pas celui du barbouilleur du chevalier... Mais que dirait-il si, demain, un ennemi du Sacré-Cœur allait à son lo-ur barbouiller la statue sacrée sur son illustre perchoir? Voyez-vou:; les deux hommes de marbre changés en nègres... Tant que les deux images voisinent honnêtement, un croyant ou un incroyant convaincus en peuvent souffrir: mais l'aventure restant décente, il appartiendrait à un anonyme imbécile de ridiculiser ce duel émouvant en faisant échanger des pots d'encre à cinquante mètres par le Sacré-Cœur et le chevalier... Ce serait, plus douloureux pour les tenants du Sacré-Cœur, car, pour eux. il y aurait sacrilège, un attentat qui touche la divinité, puisque, dans certains cas, il exige des cérémonies réparatrices ; tandis que, quoi ? qu'on peigne en oir, en vert, en jaune le chevalier, ce n'est pas feu La Barre qui est sali, il habite hors de portée des bourreaux ; ce n'est pas la pensée qu'il symbolise, c'e^! un morceau de marbre, c'est un objet d'art compromis et toujours remplaçable. Voilà à quoi doit réfléchir la pieuse jeunesse avant d'entraîner les statues dan? un crîimignon, car, après tout, malgré ses répugnances, un incroyant au zèle apostolique peut, découvrir, avec une inattaquable logique, qu'il est de son devoir stricte de répondre au chambardement du chevalier par le chambardement des idoles, S a eré - Cœur com p ri s. Ce mécréant pourrait revendiquer un ancêtre en droite ligne dans la personne du nommé Polyeucte. héros verbeux qui mit en capilotade les Sacrés-Cœurs de son îemps ; de tout quoi il fui récompensé par la sainteté et l'immortalité. Cette récompense est assez tentante, bien que peu dé-•T.rnée. sous la forme sainteté surtout. Il y en a une autre que notre temps accorde, h l'excès d'ailleurs, c'estf la statufi-cation. L'iconoclaste Polyeucte de la libre nensée, pour peu qu'il se casse quelque chose en démolissant, le Sacré-Cœur, ou bien qu'il soit fusillé (par exemple, si l'aventure se passait dans un pays comme î>eut en rêver M. Woeste). aurait à son 'our sa statue sur la pente de Montmartre... Je n hés.ie pas à r ai-:,- que de ; : ne; dent s, souvent ré priés, rendraioui la u'utle :nhabitable. BOB13Y LE CATACLYSME DE Lft MER D'AZOF NOUVEAUX DETAILS Ickalôrinoslaw, 1G. — Voici des délai.'s sur la catastrophe qui s'est produite dans-la nuit du 13 mars. Un violent vent du Nord ayant provoqué, sem-b!e-t-i!. sur la ruer d'Azof la formation-de deux courants aériens, ceux-ci, en se heurtant, ont lonné naissance ù plusieurs trombes qui. ayant £agné le littoral, agitèrent la mer d'Azof, qui a submergr les rivages denris Jeisk jusqu'au dé-Iroit de Kortch.4Si.\ localités ont été énrouvées erriblemcnt. Dans un baraquement édifié près t une sablière, dormaient 17G ouvriers employé i l?i construction du chemin de fer du Kouban Fuyant dcYant l'inondation, ils se précipitèrent vers un train de service oui stationnait sur l^s lieux. I.u locomotive, le fonder et 'es wagons se renversèrent et les ouvriers furent entraînés pu' es eaux. L'ouragan fi' rage dix heures durant. Lorsque les eaux se reL-r.'renf. en put voir un ifi!'eu\- spe -lac.'e. Le remblni du chemin de for était détruit _sur une distance de huit ver s tes Sur des monceaux de cadavres apparaissaient des rails tordus. Par endroits, la voie était restée intacte. Sur la locomotive et le ten-der on a retrouvé des cadavres raidis dans des attitudes trahissant les efforts inouïs faits pour se sauver. Les lieux de la catastrophe sont couverts de décombres de maisons sous lesquels gisent une quantité de cadavres. Quarante-huit personnes ont été sauvées comme par mirac.e A un certain endroit s'élève un groupe de 380 maisons ouvrières, habitées par un millier de personnes. Par suite de l'interruption des communications, on ignore encore l'étendue du désastre sur ce point. On sait' seulement que huit personnes ont !.' sauvées jusqu'ici. A Tomriouk, une grand nombre personnes ■nt péri. Une catastrophe semblable a eu lieu il y a 37 ans. De bardes sauveteurs sortent en mer pour essayer de sauver les personnes qui seraient encre vivantes. Les eaux ont abandonné sur le rivage une quantité de cadnvres. Une foule considérable attend avec impatienore le retour des bateaux. PHÉNOMÈNES Tiflis, 16. — On a observé dans la ville et dans les environs un phénomène rare. Depuis les premières heures dm matin le ciel était couvert de nuages d'un jaune sale et alors qu'il régnait un brouillard intense, une sorte de neige fondue, mêlée de boue, s'est mise ù tomber. On rattache ce phénomène à l'ouragan qui a cévi dians la région de Bakou sur le chemin de ■er transcaucasien et qui a soulevé de tels tourbillons d;: pruss'.ère que ces masses de poussières amoncelées ont empêché le trafic dans les iîa.res et sur la ligne. A Tenir-Charn s.-hura. une violente tempcle a sévi pendant près de 10 heures. La ville (Hait recouverte d'une épaisse couche de poussière. A 3 h. de l'après-midi, il y avait de la fumée, lans l'air et pendant drs heures la Aille a été 'tiveloppf.'e d'un brouillard épais et jaunâtre. Une pluie argileuse est alors tombée. LE MAUVAIS TEMPS EN ANGLETERRE Londres, 1C>. — On signale d"1 toutes les par-lies de l'Angleterre et d'Irlande de violon tes tempêtes et des plubs abondantes, qui. en ;na:nls endroits ont provoqué des inondations et de graves dégâts. Près de Holyhead, la tempête atteignit, une vitesse de 77 milles à l'heure. La navigation a subi do graves retards. On craint même que l'on n'ait bientôt à regretter que des eatastroj /.es. Le vapeur Andania, de la Cunard Line, qui arrivait de Boston à Queenstown, dut attendre tout un temps dans le port. Arrestation de l'anarchiste russe Alexandre Pawloff Paris, 15 — On mande de Belgrade au Temps : La police spéciale serbe a mis hier en Mat d arrestation, à Uskub, à la requête ^'inspecteurs de police russes et français, 'c fameux anarchiste russe Alexandre Pawloff Pawloff qui est accusé d'être l'auteur de plusieurs crimes commis en Russie et que •:es agents suivaient à travers l'Europe lepuis plusieurs semaines, aurait été, d'après certains documents trouvés en sa possession, désigné par la dernière conférence anarchiste de Copenhague pour attenter i la vie du tsar Nicolas. Les autorités d'Uskub ont également arrêté un ingénieur russe, nommé Krocos, lont Pawloff était l'hôte depuis quelques iours, mais Krocos ayant démontré qu'il gnorait les opinions de Pawloff, a été re-nis en liberté hier soir. Quant h ce dernier, il a été remis à la police russe. â l'Etranger PETITE CHRONIQUE D'ANGLETERRE ,A DERNIERE AUX ULS'l'ERIENS. — REVELATIONS DE \1. O'CONNOR. - LES PATRIARCHES. - LE TERRORISME SUFl-lU-GISTE : LES EGLISES APRES LES MUSEES. Londres, 15 - Après avoir donné aux Ulsté-iens une semaine pour réfléchir el4^)rendre une lécis on au sujet de ses offres généreuses. M. Vsquith présentera demain lundi son ultimatum ir.s l'ouverture des débats à Westminster. Quels en seront les termes ? Tout ce qu'on sait d'une laçon ofLcieile, c'est que le texte fut édigé avant-hier, à Dowiiing-Strcet, au cours l'une conférence entre M. Lioyd George et les eaders irlandais Redmond, O'Connor, Diilon et Devlin. Or, voici ce qu'un de ces conférenciers, M. O'G rinor, écrit dans le Reynolds de ce matin, ïOus ce t tre «The last word lo Ulster » « L'exis-ence de la démocrate britannique est en jeu, autant (pie le fut i'existence de la démocratie amé-•icaiue lors de la lutte d Abraham Lincoln en fa-reur du gouvernement du peuple pour le peuple ;t par le peuple». Et plus loin : «Nos adversaires connaissent les offres du gouvernement. Ils peuvent les accepter ou les rejeter. S'ils ne les acceptent pas, le Bill scia adopte tel qu'il exis-e actuellement sans modifications, el si ces Pairs, ces gènènm*, ces amiraux, cl ces anciçjis Feuiiletop riu > tjc 53 « PAR ■Paul MA.HA.L1N LA BOYAPtDE TROISIEME PARTIE t'Aventure de Mlle Alliette — L>:able, murmura-t-il, j'ai bien peur de . 're mouillé en pure perte I ,}fs femmes s'étaient détournées tnei« n. ®es'e ^ piété. Habitué à des spec-t'lus terribles, Martial s'était avancé eusompni. Tout à. coup, U fit un brusque i revers de main il se frof- DnnJ ?j;8!cIuemént les paupières, comme bvo c'ler d'y mieux voir ; puis encore, ave« explosion : « IniT r-h ie n'aj pas la berlue!... C'est JL est-bien lui, mille lonnerres ! in T" "m r'onc? demandèrent avec anxiété .la ve«v« et ln jeune fille. "on héros I... Mon roi des civils ."rave prince Odon de Kermor ! Pt ,,Pr.mce de Kermor ! répéta Alliette. ai /w Pnr une 'orce qu'elle n'aurait rinni ?lner' s?n re8"rd se tourna vers celui ■ 10Q ven«u <J.9 lii-Qnoncsr te nom. ■*-" •— —• ' ^ -îjfcivrcrs Cependan!, le chiffonnier s'était agenouillé auprès du canapé et avait appliqué son oreille éontïe la poitrine d'Odon. Il rcsla attentif, recueilli, immobile, pen-(ianl une miriule qui parut un siècle aux speciateurs de coite espèce d'auscultation. En se relevant, il s'adressa à llifolet : — Vous connaissez ce gentilhomme ? — Si je le connais 1... Nous avons fait vis-à-vis ensemble dans le grand bastrin ïue de la mitraille russe,' h Sébastopol, inns les tranchées : une rencontre que je .l'oublierai de ma vie !... — Alors, s'il se peut, essayons de le sauver...— II n'est donc pas mort. — Hum ! il n'en vaut guère mieux... Mais s'il plaisait au ciel d'accomplir un miracle, ne fût-ce que pour la rareté de 1a chose... La veuve s'adossail à la muraille, dans un coin- Elle semblait hor^d'état de parlei et de se mouvoir. Le souvenir lugubre, — celui de la fin tragique de son mari, — qu'évoquait en elle la vue de ce noyé, l'avait positivement médusée. I.e chiffonnier •l'interpella : — Ma brave dame, d'abord, il me faudrait lin lit... — Il y a le mien, s'empressa de proposer Alliette. — C'est bien. Nous allons, voire frère el moi, y coucher notre moribond. Faites chantier des couvertures de laine, des serviettes d<! grosse toile ; préparez un cordial, et s'il y en a ici, des compresses d'al .•ool camphré. Nous commencerons par des i'riclions. Nous tenterons ensuite, en cas de non-réussite, ce que ces messieurs de la Faculté ont baptisé : la respiration arli iiciclle. — Mais vous-même, camarade, questionna l'ex-troupier, après un semblable plongeon, vous ne devez pas être h votre aise !... — Oh ! n'ayez nul souci de moi ! Plus tard, s'il y a lieu, j'aviserai,., Qçcuflocs-nous da j.ojre çrjûçe»* Ils se mirent en devoir de transporter ce dernier dans la chambre de la jeune fille, — et, comme celle-ci faisait mine de les y suivre : — Mademoiselle, reprit le singulier personnage, avec une politesse et une douceur d'organe qui contrastaient singulièrement avec sa mise, son état el la brusquerie de ton et d'allures dont il avait témoigné jusqu'à ce moment ; mademoiselle, votre présence ne nous est nullement nécessaire pour l'application du traitement auquel nous allons avoir recours. L'assistance de votre mère, si toutefois elle se sont capable de nous l'octroyer, nous suffira plus qu'am-plement. J'aurai l'honneur de vous rappeler quand nous aurons besoin de vous. • ! ! ! ! . Alliette était restée toute décontenancée. Que'de fois la pensée du prince Charriant, du prince Vaillant, l'avait tenue éveillée sur sa couchette avec de brillants cauchemars où le récit de Martial se mêlait au souvenir des' romu.o qu'on lui avait permis de l'.re, ou qu'elle avait lus en cachette, ù l'insu de la bonne Jeanne ! Et ooinb en de fois elle s'était demandé si oe-iui-ici se manifesterait jamais à elle ! ... Et voici qu'elle l'avait vu : non point de-oout, triomphant, resplendissant dans sa gloire connue l'archange Gabriel ou comme Jii Sti:nt Michel, mais couché, -écrasé, inéai!:Ii, affreux-, la face livide et convulsée, .es lèvre® blanches, les paupières closes, les •heveux plaqués aux tempes et les vête-rien ks, — ces vêtements modernes, qui, •>orlés par un vivant, rappellent déjà si peu es fantaisies de costume des héros de ro-nan, —. 00! lé s sur des membres raidis, dégouttants d'eau vaseuse, souililés de boue, acîiés de sang 1 Tout d'abord, elle avait éprouvé une de 'es désillusions dont il semble que l'on ne puisse jamais se relover. Puis, peu à. peu, «tts tQftviUiw <pit son S dieu n'était qu'un homme avait fait naître en elle quelque chose d'ineffable qui était certainement de la satisfaction. Précipité de son nuage, le prince Vaillant, le prince Charniani se rapprochait des simples mortels. Ce n'était pilus qu'un blessé, qu'un mourant qu'il s'agissait de disputer à la loi commune du trépas. Alliette pouvait s'asseoir à son chevet et lui 'prodiguer des soins. Angélique bonheur de lui être ulile! Non sans arrière-pensée, pourtant. Le service rendu engendre ' reconnaissance, — u. la reconnaissance, bien conduite, est un sentiment qui va loin. Personne n'ignore cela, et les demoiselles moins que i>ersonne ; les demoiselles savent calculer comme des mathématiciens du bureau des longitudes, quand leur petit cœur esl en jeu. Se penchant dans la rampe de l'escalier, Jeanne Ri foie t lié'a : — Alliette, lu peux monter. M. de Kermor reposait sous les rideaux de mousseline, doublés de taffetas rose, du lit de la mignonne. Sa tête tranchait avec des tons d'ivoire sur lo blancheur de la batiste de l'oreiller. Ses yeux étaient toujours fermés, mais ses traits étaient redevenus calmes. On devinait qu'un souffle léger passait entre ses lèvres, qui commençaient à so colorer lentement. La veuve allait et venait par la chambre, pliant les couvertures et rangeant le.s serviettes qui avaient servi à frictionner le moribond. Dans l'attitude d'un troupier qui attend une consigne, Martial était debout auprès d'un guéridon, devant lequel le chiffonnier était assis et écrivait. — I^i nature, disait celui-ci, a été décidément plus forte que je ne le supposais. Tout va bien. Votre prince est sauf. Alliette, qui entrait, entendit cet arrêt. Elle mit ses mains sur sa poitrine, comme pouv wêt&r Mlaa te qui al lait en jaillir. Le chiffonnier reprit, en s'a-dressant à Rifolet : — En suivant les quelques prescriptions que.j'ai couchées sur ce papier, vous pourrez vous passer de faire appeler un médecin. L'asphyxie est et derric .'e conjurée. Quant à la blessure de la nuque, — résultat d'un coup asséné par un instrument contondant...— Connu î interrompit l'ancien sergent. Censément comme un coup de matraque ou de crosse de /lingot. J'en ai vu assez, de ces atouts, encaissés pnr des camarades en Afrique ou en Crimée, pour nie charger de panser celui-là mieux que n'importe quel aide-major dti Val-de-G-ràce ou du Gros-Caillou-.L'autre se -leva : — Alors, je n'ai plus rien à vous recommander.11 se dirigea vers la porte : — Comment s'exclama la fillette, com ment, vous nous quittez, monsieur ? La bonne Jeanne, non moins surprise, appuya * — Sans vous soigner à votre tour? Sans vous réconforter ? Sans vous réchauffer ? — Merc'. Je me suis çéché en me t-ré noussant. D'ailleurs, ma voiture m'attend non loin d'ici... Puis, remarquant l'expression d'étonné ment que ce mot voiture soulevait sur la physionomie de ses auditeurs, le mystérieux bi/in ajouta avec un sourire bizarre : — J'entendis la carriole qui me sert h transporter mes chiffons... J'y trouverai de quoi changer de nippes. . Allons, je suis pressé. Bonsoir, la compagnie. Martial l'arrêta au passage : — Nous brûler comme ça la politesse ! Ah ! mais non ; je m'y oppose. Vous aile? boire une bouteille, casser une croûte, vous régaler d'un air de feu, histoire de vous rc poser jusqu'à demain matin !... L'autre se dégagea brusquement : j -i uas, 4« <ie rien, Pourquoi me retenir, puisque je ne vous suis plus nécessaire ? — Au moins, intervint la mignonne, nous apprendrez-vous votre nom ?... — Mon nom ?... Que vous importe ?... Me suis-je donc informé du vûtre, lorsque je su.is venu sonner Sx la grille dé cette maison ?... — Cependant, si celui que vous avez sauvé nous demande à qui il doit la vie... — Vous lui répondrez que c'est il un passant... A la Providence... Au hasard... U parlait vite et sourdement, comme s'il avait h&td d'en finir, et sans regarder Alliette; comme s'il avait peur qu'un regard de celle-ci ne ie clouât à la place qu'il paraissait pressé d'abandonner. La mignonne, elle, le considérait avec un intérêt une curiosité qui allaient croissant de toute la stupéfaction que lui causait cette obstination étrange. Elle mil dans sa voix, pour revenir à lia charge, toutes ies séductions de sa personne : — Nous vous reverrons bientôt, n'est-ce pas ? Je l'exige. Songez que je n'ai seulement pas eu le temps, ce soir, de vous remercier de ce que vous avez fait pour moi... Le mystérieux personnage écoutait c« langage engageant comme on savoure une musique céleste. Sous ses paiipiôres baissées, ses prunelles s'illuminaient ainsi qùo d'une aurore intérieure. Il avait l'air fasciné et attendri. Mais cela ne dura qu'un instant. — ExcuSez-ïw>i, répliqma-t-il avec effort, la tête ployée et le menton sur la poitrine, mon travail m'amène rarement de ce côlé... Et puis, vous ne me connaissez pas... Enfin, il ne me convient point d'être importun..,c""' A (A S Hardi 17 mars 191& 5 centimes le numéro 58me année 1 ]\° 76

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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