Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1872 0
02 oktober 1914
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s.n. 1914, 02 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fq9q23sd1v/
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Vendredi 2 octobre 1914 5 centimes le numéro 58me année N0 275 JOURNAL DE GAND A BON NEMSNTS ; BBLCUQUl: 16 fr*m» par au ; 7-50 fran* |s«r dx awU ; 4francspourtrais mk Pour r étranger, le port en sut RÉDACTION & ADMINISTRATION : a RUE DE FLANDRE, 3. GAND TÉLÉPHONE 666 ANNONCES» Yoir le tarif au bas de la dernière page du journal. La Guerre Européenne En France I l n o-rande bataille I Paris, 30 septembre. — Communiqué ■de 11 h. du soir : La situation est satisfaisante. Au front, il n'y a pas eu changement, excepté aux abords de la Wœvre oii nos liuupes se sont emparé de Serchevrey 'et ont poussé jusque sur les pentes du Kupt de Mad. » (Bavas). Londres, 30 septembre. — Un correspondant du Daily Telegraph télégraphie de France qu'il est de toute évidence que la seconde tentative des Allemands pour rompre les lignes des alliés a Échoué. Les Allemands sont battus sur toute la ligne. La résistance sur l'Aisne îst brisée. Vers le Nord et l'Est, les Allemands sont sur le point de so retirer. (Vaz Dias.) En Allemagne jr Le grand état-major allemand re-[ connaît que les troupes alliées i avancent. ■ D'après un message de télégraphie Jjjjjeaiis fil reçu de Marconi House à Lon-■hks. les communiqués do l'état-major MpJ/emand, à Berlin, reconnaissent que BFles troupes franco-anglaises ont eom- ■ mencé un mouvement en avant très ■ étendu contre l'extrême droite de l'ar-Hmée allemande. En Turquie Les préparatifs de guerre IConstantinople, 30 septembre. — Les préparatifs de guerre sont terminés De Nouvelles batteries sont organisées sur le Bosphore Les vaisseaux turcs, avec Ides équipages allemands rôdent dans la tner Noire. Les forts du Bosphore sont h— On reparle de l'Albanie. Il Les événements d'Albanie ne nous intéressent que dans la mesure où ils sont de nature à réagii sur le conflit européen; mais, dans cette limite, ils doivent être suivis de très près, car ils sont plein d'avenir. Le départ du prince de \Vied, qui a marqué l'efïondfement du jplan austro-allemand, a laissé l'Albanie [en pleine anarchie. Les Albanais sont à p recherche d'un gouvernement. Une fanion de notables s'est tenue, le 24 et Ile 25, à Durazzo. Il est prématuré d'an-fiioncer qu'elle est décidée d'offrir la cou-[ronne au fils favori d'Abd ni Hamid. Le [choix du souverain a été laissé à une assemblée qui sera convoquée ultérieurement. Mais dès maintenant, les dissentiments ont éclaté eutre les tribus musulmanes, catholiques et orthodoxes. Les musulmans, en majorité à Duraz-M, ont pétendu imposer la langue et le drapeau turc. De là, grande colère chez les Malissores catholiques et les protégés autrichiens de Scutaii. C'est précisément ce moment qu'Essad pacha, le femeux chef Toptan, dont l'expulsion ttarqua le déclin du prince de Wied, choisit pour se rendre à Dibra, sur la frontière serbo-albanaise. Il vient mettre à la disposition de ses compatriotes ses services et son ambition. Quand on se rappelle l'irritation provoquée en Italie par la manœuvre autrichienne, qui amena l'expulsion de l'an-I cien défenseur de Scutari, et l'hospita-I lité empressée qui lui a été réservée à tapies, la rentrée en scène d'Essad pa-cha apparaît comme un événement singulièrement suggestif. N'allons-nous pas voir surgir de ce côté l'occasion attendue par l'opinion italienne? En Belgique Autour d'Anvers Les Allemands bombardent les forts. — Ceux-ci répondent sans arrêt. A Rumpst, les Allemands sont refoulés en désordre Durant tende. Vavant-dernière nuit, les Allemands ont bombardé les forts avancés de la position d'Anvers. Nos forts ont prouvé, par leur vigoureuse riposte, . que leurs organes sont intacts. Les Allemands s'étant, de nouveau aventurés à Majines, nos forts leur ont envoyé une quantité d'obus. Des bombes sont, tombées sur les communes de Duffel, Waelhem et Lierre, qui ont été évacuées par les habitants. Les accidents sont nuls ou peu graves. Le tir de nos artilleurs, très exactement repéré, a fait pleuvoir sur les cantonnements allemands une grêle de projectiles. Hier matin, le. duel d'artillerie a continué sur tout, le front. Nos forts répondent, sans arrêt. Celui de Waelhem a pris la. part, la plus considérable à l'action et a. tiré avec une grande ' énergie. A Rumpst, un feu à volonté fut commandé par les Belges, il dura deux heures et demie. A la fin, les A llemands se retirèrent en désordre, laissant sur le terrain un nombre énorme de morts et. de blessés (Ha vas.) Un Zeppelin au dessus d'Anvers Un Zeppelin a été de nouveau signalé l'avant-dernière nuit dans la région d'Anvers. Il a passé successivement au-dessus de MoIl.Rethy, Turnhout, Bourg-Léopold, Merxplas, Brecht, Oostmalle, Westmalle. A 3 h. 30 du matin, il jeta des bombes aux environs du fort de Broeehem. Ses projectiles n'occasionnèrent que des dégâts sans importance. Il se rapprocha ensuite d'Anvers, mais les forts le mirent en fuite. Accueilli à coups de shrapnells, il a fui vers Brasschaet et a disparu. A Deynze. lie Zeppelin, qui a jeté des bombes à Deynze sur le couvent St-Vincent de Paul, n'esr heureusement plus revenu. Les dégâts qu'il a fait sont simplement matériels et seront réparés bientôt. Dans la nuit de mercredi à jeudi on a entendu le canon tonner sans interruption, dans la direction de Termonde, Lede, Alost. Ce matin, jeudi, sont passés plusieurs trains chargés de malheureux fuyards alostois venant de Gand. Ces trains allaient, disait-on, à Ypres. La population est calme et on espère toujours que nos Flandres seront épargnées par l'invasion allemande. Aujourd'hui jeudi, à quatre heures de l'aprés-midi, un aéroplane a survolé Deynze : on n'a pu distinguer si c'était un appareil allemand. Deux trains remplis de prisonniers allemands sont passés ici, venant de Gand, vers une destination inconnue. A. A Alost. On a reçu peu de nouvelles sur ce qui s'est passé à Alost, depuis l'occupation de la ville par les Allemands. Ce que l'on sait, c'est que nombre d'habitations ont été visitées et saccagées.A la gare notamment, les hôtels sont dévastés; tout est brisé ou emporté. Les Allemands en ont enlevé, de même d'ailleurs que dans plusieurs autres maisons, les literies. On confirme que par suite de l'incendie de la fabrique De Nayer-Roos-Gee-rinck, plusieurs maisons de la rue de Bruxelles ont été détruites. L'usine Van Toch a été épargnée. Dans la région de Grammont Du Bien public : Dimanche et lundi des détachements allemands ont sillonné la ville et les environs dans toutes les directions; une partie a campé sur les hauteurs de la Vieille-Montagne, où on croit qu'un poste de téléphonie sans fil a été établi. » Sur l'ordre de l'autorité militaire allemande, le Bourgmestre a dû faire afficher « que cette autorité défend sous peine de mort d'héberger des sodats belges, français ou anglais, habillés en civil. A Voorde, lundi, après une escarmouche les Allemands ont incendié le café bien connu « De vuile voorschoot ». Ce même jour des éclaireurs allemands ont fait sauter les rails à Hemelveerdegem, Ide-ghem, Ninove, Santbergen, etc. Des détachements ennemis ont évacué la contrée lundi à 17 h. Un groupe est revenu mardi matin, et a fait sauter, vers 7 heures, les parties essentielles du pont de fer sur la Dendre, à Overboulaere, empêchant pour longtemps les communications entre Gand-Charleroi. Des trains ne pourront plus rouler que jusque Grammont.Ou apprend ici que les trains lancés sur la voie par nos troupes se sont écrasés contre des trains allemands à Hal et à Buysinghen, atteignant pleinement le but visé : encombrer la ligne Mons-IiruxeUe. , la rendre impraticable aux troupes allemandes. A Renaix. Le calme le plus grand règne dans notre petite ville; après les derniers passages des troupes allemandes qui avaient évité Gand, nous n'avons vu ici comme opérations militaires que le passage de quelques cyclistes uhlans et des auto des troupes belges qui venaient cueillir les fuyards ennemis. Mardi, deux aéroplanes ont survolé la ville. Mais ils planaient au-dessus des nuages et il n'a pas été possible do constater leur nationalité. La garde civique, remise en activité, est partie mercredi vers B. La population est calme. Contrairement à ce que disait naguère le « Bien Publie », les ouvriers industriels no sont pas indispensables pour faire les récoltes: bien au contraire on signale du chômage parmi les ouvriers agricoles. Quant aux rapines qui s'exerceraient à la campagne, on n'en a pas vu trace : quelques gamins ont gaulé des noix, comme à chaque saison et c'est tout. Au Comité de ravitaillement et de secours, fonctionnant à l'Hôtel de Ville et composé de bourgeois de toute couleur politique, présidés par le sympathique conseiller communal Henry De Keyzer, distribue les vivres nécessaires aux indigents et endigue ainsi les actes de maraudage et de vol que la disette pourrait provoquer. D. Dans la région de Termonde La bataille de mercredi Des Allemands ont attaqué une nouvelle fois Termonde, mercredi. Da bataille a duré jusqu'à la nuit. Nos troupes, qui avaient pris position du côté de Grem-bergen, ont résisté victorieusement à l'ennemi et n'ont subi que de très légères pertes. D'après-midi, vers 6 h., on vit au-dessus de la ville des lueurs d'un incendie. C'était la fabrique Vertongen qui avait pris feu. Des ennemis ont tenté, à plusieurs reprises, de traverser l'Escaut. Quelques centaines avaient, dans le but de tromper la vigilance de nos troupes, revêtu l'uniforme belge. Ils arrivaient au pont, mais déjà la mitraille les balayait. A Zeeldyk, des Allemands — EN CI VI DS — tiraient sur nos troupes. A certain moment, les obus allemands se mirent à tomber dans une direction où il n'y avait absolument personne... Cela • dura une bonne demi-heure. Et, comme les artilleurs belges jugeaient qu'il était inutile de répondre, les canons prussiens finirent par se taire à leur tour... Des canons allemands sont d'ailleurs restés pendant toute la journée, dans la direction de Debbeke, l'infanterie ennemie s'étant généralement abritée dans les fossés. Des résultats de la bataille ont donc été absolument nuls. S'il fallait une preuve de plus de l'efficacité de la défense belge, elle sera à trouver dans le fait que le pont sur l'Escaut est resté en état. Da nuit de mercredi à jeudi, surtout à partir de 3 h., la canonnade a repris avec violence. Quatre fois les Allemands ont tenté de passer l'Escaut à Termonde; quatre fois ils ont été repoussés. Dans la matinée de jeudi, ils paraissent avoir renoncé à leur projet. Ils se sont rétirés pendant la nuit. Dans l'après-midi de leudi, on estimait à 500 tout au plus Jes Allemands qui occupaient encore près de Termonde la rive droite de l'Escaut. A Saint-Gilles, près de Termonde, un pillard, qui fouillait les ruines, est tombé aux mains de nos soldats. D'usine Ramlot a été également incendiée. Le Pala s de Justice et la Prison sont intacts. A Liège. Du Bien public : Sur le désir de la eo'mmand&ture, non seulement les écoles communales ont dû ouvrir leurs portes, mais également au Conservatoire royal de musique ainsi qu'à l'Athénée royal, les cours reprendront le lundr5 octobre. C'est ce que des placards annoncent à tous les coins de rue. Mais sur les pignons des maisons il n'est pas toujours d'avis aussi pacifiques, ainsi que l'on peut s'en convaincre à nouveau depuis samedi, en suite d'une ma nifestation qui, la veille, s'est produite en ville, au passage de blessés français dont on opérait le transport en automobiles. A la vue des soldats alliés, chacun se découvrit, et certains allèrent jusqu'aux acclamations I Le lendemain, la population était avisée, par des affiches, que l'autorité allemande 11e pourrait plus tolérer à l'avenir de semblables manifestations qu elle considère comme injurieuses, et que les contrevenants au présent arrêté encourraient les représailles les plus sévères. A bon entendeur.... Cet avis a été suivi d'une affiche plus explicite, par laquelle le gouvernement Allemand en Belgique réclame des habitants de Liège des réquisitions diverses, et notamment 35,000 couvertures de laine, 25,000 litres de pétrole, etc . L'Evolution russe. Un des facteurs politiques sur lesquels l'Allemagne et l'Autriche crurent pouvoir fonder de grands espoirs en déchaînant cette guerre monstrueuse était l'état d'esprit régnant dans les milieux politiques russes. Des hommes d'Etat de la Wilhenr-strasse espéraient voir se produire chez leurs voisins de l'Est une rééditioir des conséquences tant militaires que politiques qu'avait produites la guerre russo-japon-naise.Da faillite de cés calculs prouve une fois de plus, que si l'Allemagne possède de bons gérréraiix, elle n'a que de médiocres diplomates. Pas plus que les Irlandais, les Boers ou les Indiens, les Russes ne se sont révoltés. Au contraire avec un sens politique digne des plus grands éloges, les chefs des partis . politiques, tant dans le Royaume-Uni qu'en Russie, ont compris que dans cette formidable mêlée des peuples, ce n'était pas seulement le sort de la France, de l'Angleterre, de la Russie, de l'Allemagne ou de l'Autriche qui se jouait, mais le sort des plus hautes conceptions de la civilisation : le droit et la liberté dans la paix, comme aussi l'avenir des peuples toujours de plus en plus écrasés par le militarisme. C'est le sentiment qui guidait les Polonais russes lorsqu'ils décidèrent de ne pas susciter de difficultés à la Russie dans une guerre de libération. Même l'occupation temporaire d'une grande partie de la Pologne russe par les armées austro-allemandes n'a pas ébranlé le loyalisme polonais. Da Gazeta Warzawska, l'organe principal des chefs polonais à Varsovie avait, dès le 15 août, mis ses compatriotes en garde contre les agissements des agitateurs austro-allemands et invitait tous les bons patriotes, tous les amis de la Pologne, à se battre contre l'Allemagne militariste et parjure. « De sort de la Pologne », disait la Gaztte de Varsovie, « est en jeu! .> Dès le lendemain, en effet, le grand duc Nicolas lança sa fameuse proclamation, annonçant à la nation polonaise « qu'elle serait reconstituée sous le sceptre du Tsar et qu'elle jouirait dorénavant de la liberté religieuse, linguistique et politique ». A cet engagement solennel, les chefs polonais répondirent par une déclaration, rédigée d'accord avec le parti national démocratique, le parti polonais progressiste, le parti réaliste et l'union progressiste polonaise. Dans cette déclaration, prenant acte de la promesse formelle du grand duc Nicolas, ils concluaient « le le sang . des fils de la Pologne, versé dans un combat commun contre les allemands, servira également comme sacrifice offert sur l'autel de la Résurrection ». De leur côté, les révolutionnaires et les cadets, confiant dans un avenir meilleur après la victoire sûr le militarisme prussien, s'empressèrent d'annoncer que, dans cette guerre, ils étaient du côté de la Russie, de la France et de l'Angleterre, avec la Belgique, la Serbie, et le Japon. On n'a pas oublié la lettre significative du révolutionnaire Bourtzeff, se disant en complet accord avec les théories exposées par le professeur Vinogradoff et affirmant « que la réelle unité de sentiments entre tous les cercles politiques russes n'était pas seulement désirable, mais était, d'ores et déjà, un fait accompli.» Dans les déclarations de ce farouche révolutionnaire, (le dénonciateur des Azeff, Harting et autres agents provocateurs russes) on put se rendre compte des changements survenus en Russie. Comme le dit le professeur Peter Stauve, un des fondateurs du parti des cadets (constitutionalistes démocrates), « cette guerre est. une guerre populaire, libératrice et qui ouvre une époque nouvelle dans l'histoire mondiale ». Et avec lui nous espérons « que la victoire des alliés contribuera à une regénération et à une résurrection intérieurs de l'Etat russe et que la plupart de; barrières administratives, dont quelque! unes sont déjà tombées depuis le débui de cette guerre, ne tarderont pas à êtr< complètement supprimées » pour l'aveui heureux et le développement complet di la Russie. Notes de la journée Jeudi, rer octobre. Au Palais ,à II heures, la cérémonie habituelle de la séance solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux avait attiré beaucoup de monde. D'auditoire de la lre chambre de la Cour d'appel était bondée de magistrats, d'avocats, d'avoués et de public. A 11 heures précises, la Cour fait son entrée : sur les 21 conseillers qui le composent, 18 sont présents ainsi que tout le parquet général. M. Berten, président de chambre, qui a envoyé sa démission au Roi — parce qu'atteint par la limite d'âge — ne siège pas, et* sont absents aussi MM. les conseillers Van Zuylen et Halleux, partis en villégiature pour le Duxembourg belge au début du mois d'août, et qui ne sonf pas de retour... D'audience est ouverte. Solennellement le procureur général se lève pour prononcer la mercuriale d'usage. Mais il ne dit que quelques mots, d'une voix émue; son discours concis, net et très ferme produit une profonde impression, de même que l'allocution du bâtonnier de l'Ordre des Avocats, fort bien pensée et fort bien dite. Des paroles des deux orateurs — nous les donnons ailleurs — répondent si bion aux sentiments unanimes de l'assistance qu'elles sont accueillies par les applaudissements de tous : magistrats et public. Jamais il n'avait été donné d'assister à un spectacle de ce genre, qui déroge absolument à toutes les traditions protocolaires. Oui, cérémonie solennelle, mais aussi émouvante; et il nous a semblé voir, dans plus d'un œil, briller une larme furtive, tant était poignante l'émotion qui étrei-gnait tous les cœurs à l'évocation des heures douloureuses que traverse la Paj^e, et de la méconnaissance des règles du Droit, de la Justice, et de l'Humanité. * * * De Gouvernement vient de prendre une ; mesure générale, de nature à préjudicier | à notre ville, déjà si éprouvée par la crise | économique : le défense d'exportation de i fils de tous genres. Voici ce qui aurait provoqué cette | décision : un industriel de la place aurait ] signalé à l'autorité le départ imminent, pour une destination suspecte, de deux J bateaux chargés de fils. D'autorité, dès I lors, aurait cherché à mettre l'embargo sur le chargement, mais on n'y aurait pas ) réussi. De là la décision prise, qui parait être un peu absolus. Des industriels de la place préconisent ! la nomination d'une commission de con-trôle ayant pour mission de surveiller les ! expéditions de fils à destination de l'étranger. Ceci paraitra assez efficace pour prévenir tout abus, et permettra en même temps de ne pas mettre d'obstacle à l'exercice normal de plusieurs de nos industries. On nous assure d'ailleurs qu'il va être donné suite à cette proposition. * * * Précisément l'industrie du lin semblait reprendre quelque activité. Dans la plupart des usines, le travail avait été fixé à huit heures par jour, au lieu des onze heures qui constituent la journée normale. Il sera curieux de se rendre compte de l'influence qu'exerce, et sur la production, et sur la salaire, cette réduction sensible de la journée de travail, qui se rapproche de l'idéal — éloigné, nous le voulons bien — poursuivi par la généralité des syndicats Grâce à de larges réserves, la matière première ne semble pas devoir faire défaut pour le moment, bien que, comme il est facile de le supposer, l'importation des lins russes — grands fournisseurs de notre place — soit devenue absolument impossible. * * * Un de nos amis, de retour d'un voyage en France, où il avait été à même de recueillir des renseignements de la part de blessés français, nous disait que ceux-ci estimaient que les pertes allemandes, en tués et en blessés, étaient trois ou quatre fois plus considérable que les pertes des armées alliées. Telle serait la proportion notamment dans les hôpitaux de Mons et de Charleroi. De moral des soldats français et anglais était à tous égards excellent; et tous avaient la plus grande confiance dans l'issue finale de la lutte. * * * On se rappellera que le mercredi 23 septembre, le train quittant Bruxelles pour Enghien avait été arrêté par les Allemands non loin de la capitale, et que les quelque 200 voyageurs avaient dû descendre, avaient été fouillés puis faits prisonniers. On ignorait le pourquoi de cette mesure — car en temps normal il est assez aisé de sortir de Bruxelles — et le sort des des prisonniers. Un de ceux-ci, heureusement rescapé ainsi que tous ses compagnons, raconte que les Allemands avaient eu vent — pal quelque espion sans doute — que 25 télégraphistes avaient reçu l'ordre de sortii de Bruxelles et de rejoindre. Or parmi le; voyageurs, il ne s'en trouvait qu'un seul N'-empêche que tous les prisonniers ou été amenés à Hal sous bonne escorte, e relâchés seulement quatre jours après Durant ce laps de temps, ils avaient eu di pain sec pour toute nourriture et du châ | teau la pompe comme boisson. * * * Au Parc, comme chaque'jour, beaucoup de monde, d'autant qu'hier il faisait superbe. Tous veulent voir les réfugiés qui continuent à arriver en rangs serrés. De spectacle est toujours aussi lamentable, et cette curiosité *est*vraiment un peu indiscrète... pour ne pas dire davantage. 23 W ■*** De tribunal de Termonde, quijdevait siéger aujourd'hui jeudi, pour la première fois à St-Nicolas, en a été empêché. Des magistrats se trouvaient réunis le matin à la gare de Gand-Sud quand ils apprirent que depuis la veille au soir les trains de voyageurs ne circulaient plus sur la ligne St-Nicolas-Anvers. Raisons stratégiques, sans doute, car à partir de midi, la circulation était à nouveau rétablie. Mais déjà des malins avaient |fait coutir le bruir que les Allemands étaient à Zele et avaient fait sauter les voies à Dokeren. De tout cela il ne reste heureusement que l'audience blanche. * * * De tribunal correctionnel a encore siégé à la prison jeudi matin, afin d'y juger les détenus qui ne peuvent être amenés au Palais de justice par des forces de gendarmerie ou de police. Mais que fera la Cour d'appel? Nous ne voyons pas bien les magistrats de la Cour s'acheminant vers la Nouvelle Promenade. * * * Deux aéroplanes ont survolé la ville : l'un vers 8 heures du matin, l'autre vers 4 heures de l'après-midi; tous deux à une très grande hauteur, de telle sorte qu'on parvenait difficilement à les retrouver, bien que leurs moteurs se fissent violemment entendre. Aussi a-t-il été impossible de définir leur nationalité; mais nous croyons pouvoir affirmer que ce n'étaient pas des « Taube ». Roger Th. MONITEUR Retraits de fonds sur les dépôts en Banque. — Protêts et autres actes conservatoires, délais, prorogation. Les dispositions de l'article 1er de l'arrêté royal du 12 septembre 1914 sont prorogées jusques et y compris le 15 octobre 1914. L'article 2 du même arrêté royal est modifié en ce sens que les dates du Ier octobre 1914 et du 2 de ce mois qui y sont mentionnées sont remplacées par celles des 1(1 et 17 octobre 1914. ABONNEMENTS Le prix d'abonnement au Journai de Gand, pour le dernier trimestre de l'année courante, est RÉDUIT A DEUX FRANCS Les abonnements doivent être pris dans nos bureaux, rue de Flandre, 3. Chronique gantoise LES TRAINS pour voyageurs ont été rétablis aujourd'hui, au départ de Gand, sur les diverses lignes dont l'usage avait été réservé hier au déplacement des troupes. DAIimir COFFRES-FOR S D M il y U EL dep. 10 fr. pour 1 aa PCkSTBAI r dep. 25 fr. pour 3 aDs l» CL W I H H L L Ordres de Bourse flNTHSCC Compte de quinzain,)§ o UAR I U IU C.QuInzai110 prochaiM)eÔ à- LA CHAMBRE de discipline des avoués près la Cour d'Appel de Garni pour l'année judiciaire 1914-1915 est composée comme suit : Président : M. De Vos; Syndic : M. Hebbelynck; Rapporteur : M. Bouckaert; Secrétaire-Tréso-rier : M. De Jaeger. L'EXPORTATION DES FILS par le port de Gand. — Suivant une dépêche reçue du gouvernement militaire de la Flandre Oriental», au bureau de la douane, le département de la guerre consent à laisser exporter les fils de lin, étoupes et coton, vers l'Angleterre, moyennant justification devant l'autorité douanière de la destination. MATELAS. — En Jarre, Laine, ; Kapok, Crin animal, etc. — Lits an glais, d'Enfants, Berceuses — Couvre-lits, Couverture en laine et coton. — Catalogue, Prix, Echantillons sur demande. G. & J. DUMORTIER Frères, 1 Chaussée d Bundelgem, 289, Ledebery, Tél. 2671, rue longue de la Monnaie, 16, Gand. Tél. 2672.

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