Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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09 december 1915
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s.n. 1915, 09 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jw86h4h521/
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Jeudi 0 décembre 10! Ê3> centimes le numéro 59me année — N0 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : S fr. par an ; ■S fr. pour six mois ; 3 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif bu b»s de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS concernant la fermeture de la chasse. La fermeture de la chasse est fixée aux dates suivantes: a) aux chevreuils, le 31 décembre; b) aux lièvres, le 15 janvier; c) aux perdrix et poules faisanes, le 15 décembre ; d) aux coqs faisans et canards sauvage.,, k 28 février ; a) aux bécasses "et autre gibier d'eau, le 15 avril Les commerçants ont l'autorisation de vendre le gibier jusque 10.jour;, après les dates indiquées ci-dessus. Quiconque offrira du gibier en vente après ces dates, sera puni d'une amende pouvant s'élever à 3000 mark ou d'un emprisonnement de 6 mois. Le gibier sera confisqué (Et T B. 536/6). Gand, le 30 novembre 1915. Le Commandant de l'Etape. LA «MJEliKi; Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 7 décembre (midi). — Près de Berry-au-Bac, nous avons obtenu un succès signalé en faisant sauter un grand fourneau de mine. La tranchée française a disparu sous les décombres et ses occupants y sont ensevelis. Un réseau de mines, que l'ennemi était en train d'achever, est détruit. A l'est d'Auberive, en Champagne, nous avons enlevé aux Français environ 250 mètres de leur tranchée de première ligne. A celte occassion plus de 60 prisonniers non blessés sont restés entre nos mains. Communiqué officiel français Paris, 7 décembre. Rapport de lundi soir. Dans le courant de la journée, grande activité de l'artillerie en Artois, aux environs de l.oos et de Soucbez, entre Somme . et. Oise, oû nos batteries ont pris sous leur l'eu des troupes ennemies et des' transports par chemin de fer. En Champagne également, forte canonnade dans les environs de St-Souplet jusqu'à Massiges et dans les Ar-gonnes à Haute Chevauchée. Communiqué officiel belge Le Hâvre, 7 décembre; — Pas de lutte d'infanterie au front belge.Nos batteries ont dirigé plusieurs fois un feu actif sur des groupes de soldats allemands, notamment près de Schoorbach et Woumen. L'artillerie montra quelque activité dans l'après-midi. Nous avons riposté efficacement. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 7 décembre. — La situation générale n'a guère changé. Communiqué officiel autrichien Vienne, 7 décembre. — Pas d'événements importants. Communiqué officiel russe St-Pétersbourg, 7 décembre. — Rapport du 6 décembre. L'artillerie lourde allemande bombai da, pendant la nuit d'hier, durant quatre heures consécutives, nos tranchées sur le front de Borskaja, dans le secteur de Dunabourg, et sur la Dl'ma (3 kilomètres au nord-est d'Illuxt) jusqu'à Illuxl. L'attaque ennemie contre le cimetière du village de Kolodzieje, au sud de Rafa-lowka sur le Styr, fut arrêtée par notre feu d'artillerie. Sur le front des Balkans Communiqué officiel allouait., Berlin, 7 décembre. — Ipek est atteint; non: y avons fait 1,250 prisonniers et Capturé 6 ca nous. En présence du danger d'être cernés dan: le coude formé par les rivières Crna (Karasu et Vardar, les Français y ont évacué leurs posi lions. Communiqué officiel autrichien Vienne, 7 décembre. — Des poussée monténégrines furent enrayées au sud di Plevlje. Nos troupes attaquent les position principales des Monténégrins dans la zon tront.ère, au nord de Bérane. Elles ont as sailli hier midi les retranchements près d Sunodol. Nous a'vons de nouveau amené 1300 pri sonniers du sud de Novi-Bazar. Les envi rons à l'est d'ipek furent de rechef hier 1 théâtre de combats violents. 1 'ennemi fu rejeté partout et perdit six canons. Ce ma tin tôt nous sommes entrés à Ipek. Djakov a été occupé par les Bulgares. Sur le front italo-autrichier Communique officiel autrichien Vienne, 7 décembre. — La situation rest-inchangée. Il n'y a pas eu de grands combats. Communiqué officiel italien Rome, 7 décembre. — Rapport d'hier. Acti vilé de l'artillerie sur tout le front, malgré 1 temps défavorable. Notre artillerie détruisit de points d'appui ennemis dans le territoire d Wolayez en Carinthie et dispersa des détaché nieuts ennemis dans la vallée de Sebach L'artillerie de t'adversaiie bombarda Paular dans la vallée haute de Chiasso ainsi que Mon fatcone et occasionna quelques dégâts. De détachements ennemis essayèrent de s'intro duire sous le couvert du brouillard dans no lignes dans quelques secteuis. Ils lurent repous sés partout et uans le secteur de Globna, l'Isonzo moyen, une contre-attaque les refoula Des attaques rapides et audacieuses de notr infanterie nous ont procuré quelqu'avanlag ail Karst. LLiiOS Production tlu mereui e i-ar suite ue la grande consommation u mercure des puissances en guerre, on ci ain une diminution de ce métal, el la consoin maàon semble devoir encore augmenter. t.a production moyenne en bspagne pen dani les dix dernières années a aueint 3.4Z' tonnes. Parmi les pays producteurs de mer cure, l'Espagne tient de loin la tète; les mi nés d'Almade livrent à elles seules un lier de la production totale. Après 1 Espagne les Etats-Unis d'Amérique, l'Italie et l'Au triche sont les principaux pays producteur de mercure. L'Angleterre, bien que ne produisant pa de mercure, régit néanmoins le cours de c> métal, parce qu'elle a obtenu le monopo! de la production des mines d'Almade, pa l'entremise de la firme Rolschild, qui a ei mains le contrôle de la vente du mercure. La consommation de mercure en Angle terre, qui était déjà élevée avant la guerre a augmenté sérieusement depuis quelque mois. Depii's la guerre, le prix a considérable ment augmenté. A la suite de cette augmen talion, l'Autriche a défendu l'exportation d'autre part, la production' espagnole n peut être augmentée, parce qu'elle est pla cée sous le contrôle de l'Angleterre, et d'ui autre côté la production des Etats-Unig n peut pas être "prise en considération, parc qu'elle est dépassée par la consommation d ce pays. bo il i: e .ilû n i.3 Les personnes qui prendront un abounemer ; au Journal de Gand pour le trimestre prochai le recevront à partir d'aujourd'hui. ; i Le prix d'abonnement, payable par anticipe ) ■ tion, est fixé à DEUX FRANCS par trimestre Chronique Gantoise : SERVICE communal de! ravitàillemen 5 — Pommes de terre. — L'iiri.cle 6 de 1 ai ; rélé en date du 27 novembre de l'Oberbe lefilshaber, Herzog Albrecht von Wuriierr ; berg, porte ce qui suit : « Le négoce de pommes de terre ne pei - être exercé que par des pessonnes qui s - sont occupées déjà professionnellement d ; l'achat et de la vente de pommes de terre t avant le 1" août 1 15, et qui paient un - patente. » i En conséquence les négociants et délai lants de Gand, l.edeberg,, Gentbrugge ; Mont St Amand, visés par l'article ci-de; | sus, sont priés d'envoyer, avant le 13 ch. cembre. leur noms et adresse à M. l'éch; vin Anseele, à l'Hôtel de Ville, en indiqjai s'ils font le commerce de gros, demi-gros o détail. Afin d'assurer la bonne marche du sei - vice, i! est désirable que les détaillants fa. sent connaître nom et adresse de leur foui nisseur habituel. (Communiqué). LE COMITÉ local de secours aux sam travail nécessiteux, quai des Tonneliers, ' j serait heureux de connaître le prix auquel pourrait louer des rez rie chaussée (deux o 5 trois places, de préférence rie plein pieri) pot y installer des bureaux de contrôle ptr estan ; pillage journalier. Les locaux demandés doivent se trouver dan les quartiers populeux tant à Gand qu'à Ledi berg, Mont-St-Amand et Gendbrugge. Théâtre Pathé ■ Jeudi le 9 courant dernière rie MARC ANTOINE ET CLÉOPATRE. Matinée de 4 à 8h le film passe deux fois, entrée permanente. Vendredi : Le Paria ei Honneur et lîonlieu '' (1018) CORRESPONDANCES commerciales nvec Hollande. — Communiqué de la Chambre c Commerce et des Fabriques rie Gand. Nomenclature des lettres venant de llollanc non retirées au 7 décembre. . Alloncius, Mont Saint-Amand; Aloy; Arnaoi toglou; Agence Maritime Minne; Alsberghe-Va Oost; Apers, Loochristy. s Baiique de Flandre; J. Bouché; Bok's; F Bracq; J. Berlin; Bibaaw frèrës; O. Boulot s Balens, boulev. Lousberg, 67; Bleu Oulreme Baetslé; H. Boterdaele; Buyck fr.; Botelberge Melle; Bracke, Loochrisli; Btiyi, Cherscam| Bier Ankersmit. 1 Claeys chez Saussez; F. Chemay; Caylat J. Collier; G. Crombé; O. Claeys; Ceutericl avocat; Centrales électriques; G. Cuelenaeri ; Claessens, Courtrai. Desmet-Fréchier; G. De Coster; J. Deunincl J. De Jong; Delplanque; De Smet-Lippens; C Waegenaere-Damman; De Groote-Bracke; F. C Rudder; G. Dauwe aux Arcades; C. De Smid -, E. De Cuyper; De Clerck fr.; De Keukelaen _ constructeur; De Mulder-Maes; L. Deny; G. C i Waele; De Winne-Maes; De Meester; De Cocl Van Acker; De Clercq-Van Ghysegem; Aie: Dallière; Louis Desmet; J. Desaunoy; De Raev fr., M. St-Amand; Arth. De Meyer; A. Corneli: F. De Bruycker,Winkel-Ste-Croix; Dobbelaer | |._ | - ... . i.ii.—mm».- ! De Pauw, Evergem; J. De Cock, Meirelbeke; ( L. De Kesel, Stekene. Fâché; F. Feyerick; O Frix, Francken-Poppe. Glaces de Gand; Gaz; Godin, Ertvelde; Grysolle levures; Goester; Goetlials-Goethals, Eecloo; J. Gevaert, Beveren. Hartmann; Hilderson; Heynssens C°; Heynde-rickx ; Huyghebaert ; Hullebroeck; Haillez ; ' Haeck, Destelbergen. Indiennerie. L. Janssens; Jacqmain;Vve E. Joski; Janssens frères, Berlaere. Key; Kets; Kuyk. Lesaar, Leyns; Lejour-Vande Capelle; Llioste C"; Linière Gantoise; J. el F. Lagrange, Deynze; Horticulture Le Lion. IL e Manilla; Moeykens, Meirelbeke; Noest chez e P. Best. 3 Ouwerkerk; Pante-Masquelier; Pardon ; Pin-e noy S1-; Podevin; Théo Pauwels; Peeters-Nolebaert; Prayon-De Pauw; P. Parré, Vve Pacquet. :t Rossel E.; Royal Axminster; Rogghé-Leroux. Snoeck R.; Schatteman, Mt-St-Amand; Schil-leman; Snoeck-Ducaju; Steenkiste-Desutter; J. Segaert; Stoffels; F. Smidts; Stas Richelle; '' Servaes; Steyaert Ch.; F. Sonneville; Spae, Melle. A. Thibau; Taets; Terryn fr. p1 Pien Verhaest. Union Crédit. Van Kooy; Vandenheede; J. Van Wesemael; Vanden Abeele; VanHecke; Verstraeten; Vander Schueren; P. Vervaet; A. Van Damme; A. Ver-bauwen; J. Van Cauwenberghe; J. Van Belle; M. Vermeersch: E. Van Coppenolle; Van Doos-II selaere; L. Vau Steenkiste; Vergaelen; Vlenrinck-Eeckman; F.Vanderstraeten; Ose. Vandevoorde; . M. Van Hoecke; J. Van Impe; Vermaercke, ^ brasseur, Gentbrugge; Henri Vandaele; Notaire Van Hoorebeke, Eecloo; Van Aineye, Wetteren; Vandebrulte, Meire; Vandersypt à Loochristy; Van Acker, idem; Van'deweghe, idem; Van Speybrouck, Pinte; Van Dillewyn. J. Waldack Wolfcarius. Lettres refusées au départ et à retirer Bailliu-De Schepper, pour Helpman; Notaire Cruyl, pour Utrecht; Peeters Vanhaute, St-Nico-, las, pour Terneuzen; Swinnen, rue d'Oostacker, pour Waalwyk; Bruckert, Gentbrugge, pour Deventer; F. Vergauweit, avocat, pour Berghem, Hollande; Vermeuleu, avocat, pour Yzendyke; C. Verliaeghe de Naeyer, pour La Haye. a e FIlFRTDIPITf insta)l-très soignée. GENIETS, kULUiniUMl. 14) rue je Brabant, Gand IWO) e LES ELEVES de l'insiitut de Kerchove, i- dirigé par Mlle Cornelis, ont fait parvenir n au Bureau des Hospices leur cadeau annuel de jouets pour la Si. Nicolas des enfants trouvés et abandonnés des Hospices civils de Gand. M. J. Nowé, l'inspecteui .' de ces petits infortunés, a reçu ces cadeaux avec reconnaissance et les d.slribuera à ses a petits protégés avec ceux qui lui parvien-'' dront encore pendant le mois de décembre. li recommande surtout les plus jeunes en-'1 i«n(s pour des jouets. l.e bureau des enfants trouvés et aban-donnés est établi 24, rue courte du Jour, à Gand. (Communiqué). e i FOOTBALL. — Championnat de Gand. e Dorénavant les malches commenceront à 3 heu-' res. Le dimanche 12 décembre au terrain de '' A. R. A. Gantoise, avenue Albert, Grand match e de football entre les équipes Racing Club de Gand, Ganda F. C. L Arbitre R. Cornelis. ^ Prix d'entrée ; 0,15, 0.30, 0,50 fr. (tribunes). Championnat de football rie Gand 1915-16, division scolaire, Séries éliminatoires. F. C. Eendracht / 25 décembre F. C. Vriendschap ^ au Racing . ( 2 janvfer F. C. Vlugen Vrij I àl'A.R. A. G. F. C. Verbondenen . • . . j 19 décembre Ganda F. C (à l'A. R. A. G. Gentsche Voetbal Club. . . / 26 décembre F. C. St-Pieters i au Racing. Excelsior F. C i 9 janvier F. C. Union Gantoise . . . ( à l'A. R. A. S. Ces matches joueront le matin à II heures. Pig-Sport Parler de porcs, ou entendre parler de porcs, m'est impossible sans que, tout de suite, me vienne en mémoire l'admirable mot de ce brave sous-préfet, qui, présidant un comice agricole, ainsi parla: — Quant au cochon, messieurs, au cochon, cet utile auxiliaire du charcutier!... S etc.,. etc. Le fait est que, sans le cochon, le charcutier n'en mènerait pas large et se verrait bientôt contraint à embrasser une autre profession, ferblantier, par exemple, ou homme de peine dans une fabrique de carbure de calcium. jusqu'à présent, le cochon était utile à l'homme seulement après que ce dernier l'avait assassisé (car il n'y a pas d'autre mot dans la langue française) et la noble ùç.e donnai! là un bel exemple de pardon des outrages. Les temps seraient-ils venus oû le pauvre animal rendrait à l'humanité quelques importants services de son vivant même? Si j'en crois une plaquette que j'ai sous les yeux, intitulée « De l'Eploitation du Cochon sur pied » avec, pour auteur, un certain baron Abraca d'Abran, le problème serait résolu. Ce monsieur Abraca d'Abran invite les capitaux français à suivre ses conseils el, visant le double but alimentaire et sportif, à utiliser le cochon vif. Je vais essayer de résumer le fort intéressant ixposé de M. d'Abran. Au point de vue alimentaire, notre innovateur affirme que, soumis à une nourriture spéciale et à une hygiène (?) dans ..laquelle l'immobilité la plus rigoureuse tient une grande place, le cochon contracte rapidement une nature sanguine 'telle que, si on ne le saignait pas chaque semaine, le pauvre animal claquera.t rapidement d'une belle et jcnne congestion. Donc, — et vous devinez aisément le reste — on saigne notre porc chaque semai le -t, de son sang, on confectionne des boudins fort supérieurs, assure M. d'Abran; à e-ux qui proviennent du sang des cochons ifépassés. Il me larde d'arriver à la partie spor- - de ^entreprise. Bien entraîné — toujours d'après M. d'Abran — le cochon parvient vite à acqué-ir une vélocité que n'hésiteraient pas à signer certains pur-sang de nos meilleures écuries. Au moyen d'une sélection portant sur rois ou quatre générations, pas plus, le oaron Abraca d'Abran est parvenu à fixer une race de cocnons de course qu'il proclame imbattable. Le syslème qu'il employa, pour déterminer des cochons à prendre des habitudes ii en dehors de leurs pratiques coutumières, /aut ,ce me semble, la peine d'être ici relaté.M. d'Abran prit 13 (treize) jeunes gorets lui lui parurent les mieux découplés de la. porcherie. A l'extrémi:é d'une longue piste, pra-.quée dans son immense propriété, il installa 12 (douze) auges, construites de telle Feuilleton du Intimai de Gand 1 65 Le Comte DE MONTE-CRISTO par ALEXANDRE DUMAS — Minuit et demi, dit-il : nous aurions pu partir d'ici à cinq heures dû matin et arriver encore à temps ; mais peut-être ce retard autrait-il fait passer un emauvaise nuit à votre compagnon, il vaut donc mieux aller tout courant le tirer des mains des infidèles. Etes-vous toujours décidé à m'accompa-'gner?— Plus que jamais. — Ëh bien ! venez alors. Franz et le comte sortirent, suivis de Peppino.A la porte, ils trouvèrent la voiture. Ali était sur le siège. Franz reconnut l'esclave muet de la grotte de Monte-Cristo. Franz et le comte montèrent dans la voiture, qui était un coupé ; Peppino se plaça près d'Ali, et l'on partit au galop. Ali avait reçu ses ordres d'avance, car il prit la rue t du Cours, traversa le campo Vaccino, re- ( monta la strada San-Gregorio et arriva à ia porte Saint-Sébastien ; là le concierge voulut faire quelques difficultés,t mais le comte i de Monte-Crtisto présenta une autorisation ; du gouverneur de Rome d'entrer dans la ] ville et d'en sortir à toute heure du jour et de la nuit; la herse fut donc levée, le concierge reçut un louis pour sa peine, et l'on i passa. ] La route que suivait la voiture était l'an- I cienne- voie Appienne, toute bordée de tombeaux. De temps en temps, au clair de t la lune qui commençait à se lever, il semblait à Franz voir comme une sentinelle se i détâcher d'une ruine; mais aussitôt, à un signe échangé entre Peppino et cette senti- ' nelle, elle rentrait dans l'ombre et disparaissait. ] Un peu avant le cirque de Caracalla, la i voiture s'arrêta, Peppino vint ouvrir la portière, et le comte et Franz descendirent. t — Dans dix minutes, dit le comte à son compagnon, nous serons arrivés. ; Puis il prit Peppino à part, lui donna un i ordre tout bas, et Peppino partit après s'être muni d'une torche que l'on tira du coffre du coupé. I Cinq minutes s'écoulèrent encore, pen i lant lesquelles Franz vit le berger s'enfon- i :er par un petit sentier au milieu des mouvements de terrain qui forment le sol convulsionné de la plaine de Rome,_ et dispa- ] aitre dans ces hautes herbes rougeâtres qui :emblent la crinière hérissée de quelque ion gigantesque. — Maintenant, dit le comte, suivons-le. Franz et le comte s'engagèrent à leur tour lans le même sentier qui. au bout de cent ; )as, les conduisit par une pente inclinée au ond d'une petite vallée. i Bientôt on aperçut deux hommes causant i lans l'ombre. i - — Devons-nous continuer d'avancer? de- : nanda Franz au comte, ou faut-il attendre? I — Marchons; Peppino doit avoir pré-'enu la sentinelle de. notre arrivée. En effet, l'un de ces deux hommes était 1 3eppino, l'autre était un bandit placé en ve-lette.Franz et le comte s'approchèrent ; le ban-lit salua. — Excellence, dit Peppino en s'adressant lu comte, si vous voulez me suivre, l'ou-'ertu.re des catacombes est à deux pas d'ici. — C'est bien, dit le comte, marche devant.En effet, derrière un massif de buissons ■t au milieu de quelques roches s'offrait nnc t >uverture par laquelle un homme pouvait seine passer. Peppino se glissa le premier par cett gerçure ; mais à peine eut-il fait quelque jas que le passage souterrain s'élargi Mors il s'arrêta, alluma sa torche et se r; ourna pour voir s'il était suivi. Le comte s'était engagé le premier dan jne espèce de soupirail, et Franz vena iprès lui. Le terrain s'enfonçait par une pente doi :e et s'élargissait à mesure que l'on avar ;ait ; mais cependant Franz et le comt îlaient encore forcés de marcher courbés < :ussent eu peine .à passer deux de front. Il ïrent encore cent cinquante pas ainsi, pui ls furent arrêtés par le cri de : Qui vive En même temps ils virent au milieu d 'obscurité briller sur le canon d'une can )ine le reflet de leur propre torche. —Ami! dit Peppino; et il s'avança seul ; lit quelques mots à voix basse à cette se ;onde sentinelle, qui, comme la première ;alua en faisant signe aux visiteurs noctui les qu'ils pouvaient continuer leur chemir Derrière la sentinelle était un escalic l'une vingtaine de marches; Franz et 1 :omte descendirent les vingt marches, et s rouvèrent dans une espèce de earrefou nortuaire. Cinq routes divergeaient comm à les rayons d'une étoile, el les parois des murailles, creusé'es de niches superposées e ayant la forme de cercueils, indiquaient que s l'on était entré enfin dans les catacombes. Dans l'une de ces cavités, dont il était im- - possible de distinguer l'étendue, on voyait, le jour, quelques reflets de lumière. s Le comte posa la main sur l'épaule de it Franz. — Voulez-vous voir un camp de bandits - au repos? lui dit-il. — Certainement, répondit Franz. —: Eh bien! venez avec moi... Peppino, :! éteins la torche. s Peppino obéit, et Franz .et le comte se s irouvèrent dans la plus profonde obscurité; P seulement, à cinquante pas à peu prës en e avant d'eux, continuèrent de danser le long - des murailles quelques lueurs rougeâtres devenues encore plus visibles depuis que :t Poppino avait éteint sa torche. Ils avancèrent silencieusement, le comte , guidant Franz comme s'il avait eu cette sin- - gulière faculté de voir dans les ténèbres. Au reste, Franz lui-même distinguait plus faci- r lement son chemin à mesure qu'il appro-e chait de ces reflets qui leur servaient de gui-e des. r e (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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