Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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05 oktober 1915
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s.n. 1915, 05 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0q56d/
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Mardi i> octobre IÎM.'i £3 centimes le numéro r>9me année — JN° 278 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : .S [r. par an ; 1 fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Poh/- l'étranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, S — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA GUERRE Sur le front occidentai Communiques officiels allemands rsernn, o octobre. oeuc tiun, au nord [ uc loos, ics Anglais ont essaye de repieu-I uic, par une coinre-anaque, ie terraui que I nous icur avions ûe nouveau etitcve tesjodis I uïi'weis. Leurs enorts ont eenoue ; icuis I pertes sanglantes ont été très rones. au sud-oue^t a Angres, a i est ae oouchez I et au nord ae iNeuVnte, nous avons repous-! se ues attaques françaises." uans ce secteur I a attaque ues forces angio-trançaises, nous I avons capturé jusqu à présent lob ornciers, I ^642 sotaats et 2b mitrailleuses. tn Cnampagne, vers midi, les Français I ont atiaqué sur une grande étendue de front I à l'est o Auberive. ils ont échoué; ils n'ont I pénétré dans notre position qu'à un seul en-| droit. Des grenadiers du corps du grand-I duché de Bade ont contre-attaqué et fait pri -I sonniers 1 officier et 70 soldats ; le restant I du groupe qui s'était introduit dans notre I position a été exterminé. Au nord du Mesnil et au nord-ouest d'e I Ville-sur-Tourbe, des attaques françaises ont été repoussées. Au nord-est du Mesnil, le régiment de réserve n. 29 s'est particulièrement distingué les jours derniers en tenant i tête à l'ennemi. Dans les combats livrés au nord d'Arras et en Champagne, le nombre total des prisonniers faits par nous atteignait hier le chiffre de 211 officiers, 10,721 soldats; en outre nous avons capturé en tout 35 miiraiileuses. Une escadrille partie de Paris a lancé des bombes sur Laon ; elle a tué une femme et un enfant et blessé grièvement un habitant. Nos canons de défense ont abattu un des avions au sud de Laon ; les occupants ont été faits prisonniers. Un autre avion est tombé en brûlant à Soissons. Berlin, 3 octobre. Des monitors" ennemis ont bombardé l'après-midi sans efficacité la région de Vfestende-bains. Ue muitples tentatives des Anglais, pen-I dant la nuit, en vue de reconquérir le ter-[ rain perdu par eux au nord de Loos, échoue-I rent complètement. Après de fortes pertes t dans„des combats de nuit extraordinairement violents, l'ennemi abandonna ses attaques. A l'est de Souchez une poussée des Français échoua, malgré l'utilisation d'une "énorme quantité de grenades asphyxiantes. Une tentative d'attaque française de Neuville contre les positions établies sur les hauteurs à l'est a été enrayée avec de fortes pertes pour l'ennemi. Dans un combat nocturne qui a suivi l'attaque à coups de grenade une quarantaine de mètres de tranchées ont été perdues. Les Français n'ont pas renouvelé hier leurs attaques d'infanterie en Champagne. Le feu d'artillerie de l'ennemi a continué avec des intensités variables. Au nord de Mesnil, l'ennemi a été rejeté d'une tranchée avançant sur nos positions, ce qui a eu pour conséquence que nous lui avons fait beaucoup de prisonniers. Dans un combat aux grenades à main sur les positions au nord-est de Bellefur-Tourbe nous avons eu le dessus. L'ennemi a renouvelé ses attaques aériennes sur Laon et Vouziers ; aux deux endroits de nombreux civils sont de nouveau tombés victimes des bombes. Dans la région de Réthel, le dirigeable français .« Alsace » a dû atterrir. Les occupants ont été faits prisonniers. Ce matin à 8 h. 30 des bombes ont été lancées par des aviateurs français sur la ville neutre de Luxembourg.Deux soldats luxembourgeois, un ouvrier et une fillette ont été atteints. Communiqués officiels français Paris 1' octobre (après-midi). En Artois, "nous avons progressé à la grenade dans les tranchées et boyaux à l'est et au sud-est de Neuville. Deux contre-attaques ennemies ont été dirigées l'une sur un fortin que nous avions conquis hier dans le bois de Given-chy, l'autre sur les tranchées au sud de la cote 119; elles ont été toutes deux repousseés. Au nord de l'Aisne, près de Soupir, l'ennemi s'est livré à une violente démonstration contre nos tranchées. Sa canonnade et sa fusillade n'ont été suivies d'aucune attaque d'infanterie. En Champagne, nous avons arrêté par notre feu une contre-attaque dans la région de Maison de Champagne. Paris, 1"' octobre (soir). Q uelques nouveaux progrès ont été réalisés par nous dans la partie sud du bois de Givenchy, à l'est de Souchez.Un violent bombardement de nos tranchées en Argonne, au nord de la Huyette a été enrayé par un tir de représailles de lance-bombes sur les tranchées ennemies. Des obus ont été lancés à longue portée sur Verdun et Nomény par des batteries ennemies, que notre artillerie a contre-battues. Nous avons canonné à longue distance Vigneulles-lez-Hattonchâtel. Dans les Vosges, aux environs de Violu, une démonstration offensive de l'ennemi par la canonnade et la fusillade n'a été suivi d'aucune action d'infanterie. Notre dirigeable Ahaci a bombardé, dans la nuit du 30 septembre au 1" octobre, Amagne-Lucquy. Attigny et Vouziers. Paris, 2 octobre (après-midi). En Artois, l'artillerie ennemie a très violemment bombardé nos positions à l'est de Souchez. Nous avons cependant progressé de tranchée à tranchée sur les hauteur de la Folie. En Champagne, l'ennemi a canonné au cours de la nuit nos nouvelles lignes à l'Epine de Veregrange et à l'est de la ferme Navarin. Nous avons conquis un élément des positions de l'ennemi formant saillant sur la ligne actuelle, au nord de Le Mesnil. En Lorraine des reconnaissance» ennemies ont atiaqué deux de nos postes près de Moncel et de Sorneville ; elles ont été repoussées et poursuivies jusqu'au retour dans leurs lignes. Nuit calme sur le reste du front. Paris, 2 octobre (soir). Notre artillerie lourde a coopéré en Belgique au bombardement par la flotte britannique des batteries ennemies de Westende. En Artois, l'ennemi a dirigé sur tout notre front entre Neu'ville-Saint-Vaast et les bois au nord de Souchez, une violente canonnade à laquelle nous avons énergiquement riposté. . Bombardement intense et réciproque au nord de Ber-ry-au-Bac, vers la ferme du Choléra et au sud de Sapigneul. Sur le front de Champagne, canonnade de part et d'autre. Entre Meuse et Moselle et au nord de Flirey, quelques rafales de l'artillerie ennemie sur nos tranchées que l'intervention de nos batteries a fait cesser. En Lorraine, une nouvelle et forte reconnaissance ennemie a été repoussée au sud de la forêt de Parroy. Une escadrille d'avions a bombardé aujourd'hui Vouziers et Challerange. Communiqué officiel anglais Londres, 3 octobre. Maréchal French rcnmunique sous la date du 1" octobre, au soir: le 29 septembre, l'ennemi entreprit plusieurs attaques contre nos positions au nord-ouest de Halluch. Pendant toute la journée on a combattu ici avec le résultat que nous avons maintenu toutes nos positions, exception faite pour notre extrême aile gauche où nous avons perdu 150 mètres de tranchées. Notre position est notablement renforcée. Les attaques ennemies ont diminué maintenant d'intensité. Dans l'après-midi du 29 septembre l'ennemi fit sauter une mine sous une tranchée au sud de la route de Me-nin. 11 prit solidement pied dans notre ligne de front. Le lendemain nous avons reconquis par une contre-poussée tout le terrain perdu, à part une petite partie de tranchée. Aujourd'hui la situation sur notre front est inchangée. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 3 octobre. , Groupe d'armée du général teldmaréchal von Hindenburg. Au sud de Kosjany, des icombats de cavalerie sont engagés. Au sud du lac de Narocs, près de Spiagla et à l'est de Wischnew, nous avons repoussé des attaques russes. Depuis ses multiples échecs du 30 septembre, len-nemi a renoncé à entreprendre des attaques plus ou moins importantes. Hier, près de Smorgon, nous avons capturé 3 officiers, 1,1C0 soldats russes et 3 mitrailleuses. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière. En général, le calme a régné devant notre front. Les Russes y ont également renoncé à attaquer. Devant nos lignes se trouvent^de nombreux ennemis tués. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Mackensen. Rien de nouveau. Armées du général von L.insingen. Près de Czernysz, sur le Kormin nos troupes ont pris d'assaut les positions de l'ennemi qui a été rejeté vers le nord, laissant 1,300'prisonniers entre nos mains. A d'autres endroits du front, nous avons fait, en outre, l, 100 prisonniers. Sur le front de l'armée du général comte von Bothmer, les Russes ont essayé de forcer nos lignes à l'ouest de Tarnopol, dans la nuit du 29 au 30 septembre. Ils ont entièrement échoué et ont subi de fortes pertes. Jusqu'à présent, une seule de nos divisions a enterré 1,168 Russes; 400 à 500 gisent encore devant notre front. De nombreux fusils sont tombés en notre pouvoir. Berlin, 3 octobre. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Hindenburg. Dans les combats de cavalerie au sud de Kosjany l'ennemi a été rejeté 'au-delà de la Mjads-kolla.Au front du groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière la situation est inchangée. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Lindenburg. Après leur défaite près de Czenhfiz et l'échec de toutes leurs attaques contre le front au nord de cet endroit, les Russes ont abandonné la rive orientale du Kormin sauf en quelques endroits. Le nombre des Drisonniers faits nar les troupes allemandes s'est accru de 2400. Communiqué officiel autrichien Vienne, le 2 octobre. — Les combats au Kor-minbach ont suivi leur cours. Des troupes allemandes et austro-hongroises ont chassé l'ennemi du village de Czernyss, si chaudement disputé dans les derniers jours. Le nombre des prisonniers signalé hier s'est accru jusqu'à 5,400. Notre cavalerie, combattant à pied comme d'habitude, a pris une glorieuse part aux succès obtenus ici. Pour le surplus, la journée d'hier s'est passée sans événements particuliers dans le nprd-est. Communiqué oiiiciel russe Pétçpgrade, 1' octobre. Une attaque des Allemands dans la région de Mieshof, au chemin de fer à l'est de Mitau n'a eu aucun succès. Dans ia région de Grendsin (14 ki-lom. à l'ouest de Dwinsk). au nord-ouest du lac de Swenten, les Allemands après un violent bombardement, passèrent à l'attaque ei prirent quelques-unes de nos tranchées. Le combat continue. Les attaques allemandes dans la région de Berghof, au lac de Meddu- na et au défilé à la pointe septentrionale du j-lac de Dnjswaty, ont été repoussées. Nous i avons pris d'assaut la localité de Dunilawit- j ! sche, au nord-est du lac de Miadziol. L'en- ] nemi a également été chassé du village d'Os- ] truny, dans la région de Dunilowitsche et de Miadziol. Dans la région de Nowosjotki, non loin du Serwetsch, au sud-est de Nowo Grodek, les Allemands ont été refoulés par une attaque imprévue exécutée par nous. A Sarjet-schje et Denissowecht, au sud-est de Bara-nowitschi (8 et 15 kilom.) l'ennemi a été refoulé au-delà de la Schi'tschara. Au cours moyen du Styr, dans la région de Bolorka, au sud-est de Kolki, les Allemands ont attaqué nos troupes, après des préparatifs préalables d'artillerie. Un combat acharné s'est développé dans la région entre Majdan et Bolorka. Sur le front itaSo-autrlchsen Communiqué officiel autrichien Vienne, 2 octobre. — Au front du Tyrol, il n'y a eu, en général, que des combats d'artillerie. Daus ia région à l'est de la Sopra Cornilla (au nord de Roncegno), il s'est tait entendre dans la nuit au 1" octobre un feu d'infanterie animé. De notre côté aucune de nos troupes n'a participé à ce combat. Dans le territoire de Christallo, une attaque d'un détachement alpin contre la crête du Rauchkopfel et Schonleiten-wald, a été nettement repoussée. Des attaques répétées contre nos positions sur le Malurch et à l'ouest du Bombaschgraben, au nord de Pon-taleff, au front de la Carinthie, ont subi le même sort. Au territoire de la côte l'activité combat-tive, dans la région au nord de Tolmein, s'est relâchée. Une attaque prononcée hier soir par les Italiens contre la tête de pont de Tolmein a échoué dans noire feu. Communiqué oiiiciel italien Rome, 2 octobre. — Dans la partie montagneuse du théâtre de la guerre, d'épais brouillards paralysent souvent l'activité de l'artillerie, mais ils permettent toutefois à notre infanterie de faire d'audacieuses incursions au moyen de petits détachements qui s'approchent des positions ennemies, détruisent les ouvrages avancés font de grandes brèches dans les abris de fil de fer et provoquent l'inquiétude chez les défenseurs. Daus le secteur de Tolmein, nos troupes ont attaqué dans la nuit du 29 au 30 septembre surtout le front depuis Mrzli Whr jusqu'aux hauteurs de Santa Maria et Santa Lucia, où elles parvinrent, malgré les difficultés extraordinaires du terrain, accrues par la température défavorable, à prendre quelques vigoureux retranchements ennemis et à faire quelques douzaines de prisonniers. Comme les ennemis prononcèrent une contre attaque avec des forces considérables, les résultats acquis sur l'aile gauche, près du tort ennemi de Mrzli et Vodil, n'ont pu être maintenus. A l'aile droite, sur les hauteurs de Santa Maria et de Santa Lucia, le terrain con-' quis a toutefois pu être maintenu et tortifié. Oiiimnique Gantoise | CONSEIL communal. — Séance secrète du lundi 4 octobre, à 5 1/2 heures de l'après-midi. Ordre du Jour: Impositions ; réclamations. Murs de quai à Meulestede; reconstruction; plans, devis et cahier des charges. Cours d'eau des Chartreux; comblement partiel. Hygiène publique : a)Vidange par baquets; interdiction, U) Enclos; lieu de dépôt couvert pour ordures. Ecole industrielle; budget pour 1916. Hospices; évacuation de l'Hospice Lousbergs, pension de vieillards placés chez des membres de leur famille (4"" trimestre 1915j; crédit de fr. 27,000. INFORMATIONS communales. Salubrité publique. a) Interdiction des vidan->es par baquets, b) Enclos. Dépôt couvert jour ordures. Exposé du Collège. Rap->ort de M. l'échevin Lampens. Messieurs. L'art. 195 du règlement sur la /oirie, voté par le Conseil communal en 1898, stipule que: « Il est interdit, sur le territoire agglo-' méré de la ville de Gand, délimité ainsi i qu'il est dit à l'article suivant, de procé-i der à l'extraction des gadoues, à leur i transport et à leur déversement, autre-« ment qu'avec des procédés complètement i inodores et à l'aide d'un matériel complè-i tement étanche et d'une propreté irré-, < prochable. » En séance du 13 septembre 1898, le Conseil communal décida d'ajourner la mise en ligueur de l'art. 195 et vota la disposition suivante : « Art. 318. Jusqu'à ce que les circon- < stances permettront l'application des art. « 195 et 196 et afin de rendre possible la vi-» dànge autrement que par des appareils « inodores, les art. 1 et 3 du règlement du « Conseil en date du 20 avril 1868 sont re-« mis en vigueur. » Ces articles 1 et 3 déterminent les heures pendant lesquelles les baquets peuvent circu" 1er en ville. Actuellement les circonstances permettent de vidanger toutes les fosses du territoire de la ville au moyen d'appareils inodores. Les sept vidangeurs privés et la régie communale possèdent un matériel suffisant pour assurer ce service. La Commission médicale locale a insisté récemment pour voir interdire tout autre système de vidange que celui pratiqué au moyen de l'aspiration pneumatique. Les vidangeurs aux baquets, non seulement troublent le repos des habitants, mais aussi souillent les demeures et les rues en opérant leur travail au moyen d'ustensiles primitifs et défectueux.En vue de mettre fin à cette déplorable pratique, contraire à toutes les règles de l'hygiène, il y a lieu d'abroger les articles 19S et 318 du règlement et de modifier l'art. 195 comme suit : « La vidange des fosses d'aisance, le « transport et le déversement des gadoues « ne peuvent se faire, aussi bien le jour que « la nuit, qu'au moyen d'appareils étanches, « propres et inodores. Cette disposition « s'applique à tout le territoire de la ville. « Elle entrera en vigueur le 15 octobre « 1915. » Cette mesure mettra définitivement un terme aux débordements de certaines fosses d'enclos dont la vidange est affermée à des paysans, qui n'opèrent que lorsqu'ils ont be-so.n de gadoue et obligent à certaines périodes de l'année, les habitants, pour éviter jne inondation nauséabonde, à diminuer le contenu de leur fosse au moyen de seaux déversés ensuite dans le regard d'égoût le plus proche. Cette pratique a fréquemment été constatée et a obligé le service communal à intervenir d'urgence. Par la même occasion, nous proposons au Conseil de compléter l'art. 66 du règlement par la disposition suivante : « L'endroit où sont déposées les immon-« dices des enclos doit être clôturé et cou-« vert. « Il est interdit d'y déverser la boue pro-» venant des regards d'égoût. » Cette mesure s'impose au point de vue de la salubrité des enclos ; elle mettra fin aux contestations incessantes entre le service -du nettoiement public et certains propriétaires d'enclos. Le uomte DE MONTE-CRISTO r a it ALEXANDRE DUMAS C'était un jeune homme ferme et droit. Au moment où il s'était agi d'embrasser une carrière, son père n'avait point voulu lui imposer d'avance un avenir et avait consulté les goûts du jeune Maximilien. Celui-ci avait alors déclaré qu'il voulait suivre la carrière militaire; il avait fait, en conséquence, d'excellentes études, était entré par le concours à l'Ecole polytechnique, et en était sorti sous-lieutenant au 53" de ligne. Depuis un an il occupait ce grade et avait promesse d'être nommé lieutenant à la première occasion. Dans le régiment, Maximilien Morrel était cité comme le rigide observateur, non seulement de toutes les obligations imposées au soldat, mais encore de tous les devoirs nroposés à l'homme, et on ne l'appelait que le stoïcien. Il va sans dire que beaucoup de ceux qui lui donnaient cette épithète la répétaient pour l'avoir entendue, et ne savaient pas même ce qu'elle voulait dire. C'était ce jeune homme que sa mère et sa sœur appelaient à leur aide pour les soutenir dans la circonstance grave où elles sentaient qu'elles allaient se trouver. Elles ne s'étaient pas trompées sur la gravité de cette circonstance, car, un instant après que M. Morrel fut entré dans son cabinet avec Coclès, Julie en vit sortir ce dernier, pâle, tremblant, et le visage tout bouleversé. Elle voulut l'interrogér comme il passait près d'elle ; mais le brave homme, continuant de descendre l'escalier avec une précipitation qui ne lui était pas habituelle, se contenta de s'écrier en levant les bras au ciel : O Mademoiselle ! Mademoiselle! quel affreux malheur! et qui jamais aurait cru cela ! Un instant après, Julie le vit remonter portant deux ou trois gros registres, un portefeuille et un sac d'argent. Morrel consulta les registres, ouvrit le portefeuille, compta l'argent'. Toutes ses ressources montaient à six ou huit mille francs, ses rentrées jusqu'au 5 à quatre ou cinq mille ; ce qui faisait, en cotant au plus haut, urt actif de quatorze mille francs pour faire face à une traite de deux cent quatre-vingt-sept mille cinq cents francs. Il n'y avait pas même moyen d'offrir un pareil à-compte. Cependant lorsque Morrel descendit pour dîner il paraissait assez calme. Ce calme effraya plus les deux femmes que n'aurait pu le faire le plus profond abattement. Après le diner, Morrel avait l'habitude de sortir ; il allait prendre son café au cercle des Phocéens et lire le Sémaphore : ce jour-là il ne sortit point et remonta dans son bureau. Quant à Coclès, il paraissait complètement hébété. Pendant une partie de la journée il s'était tenu dans la cour,, assis sur une pierre, la tête nue, par un soleil de trente degrés. Emmanuel essayait de rassurer les femmes, mais il était mal éloquent. Le jeune homme était trop au courant des affaires de la maison pour ne pas sentir qu'une grande catastrophe pesait-sur la famille Morrel. La nuit vint : les deux femmes avaient veillé, espérant qu'en descendant de son cabinet Morel entrerait chez elles; mais elles l'entendirent passer devant leur porte, allégeant son pas dans la crainte sans doute d'être appelé. i Elles prêtèrent l'oreille, il rentra dans sa chambre et ferma sa porte en dedans. Madame Morrel envoya coucher sa fille ; puis, une demi-heure après que Julie se fut retirée, elle se leva, ôta ses souliers et se glissa dans le corridor pour voir par la serrure ce que faisait son mari. Dans le corridor elle aperçut une ombfe qui se retirait : c'était Julie, qui, inquiète elle-même, avait précédé sa mère. La jeune fille alla à madame Morrel. 11 écrit, dit-elle. Les deux femmes s'étaient devinées sans se parler. Madame Morrel s'inclina au niveau de la serrure. En effet, Morrel écrivait; mais, ce que n'avait pas remarqué sa fille, madame Morrel le remarqua, elle; c'est que son mari écrivait sur du papier marqué. Cette idée terrible lui vint, qu'il faisait son testament ; elle frissonna de tous ses membres, et cependant elle eut la force de ne rien dire. Le lendemain M. Morrel paraissait tout à fait calme : il se tint dans son bureau comme à l'ordinaire, descendit pour déjeuner comme d'habitude, seulement après son dîner il fit asseoir sa fille près de lui, prit la tête de l'enfant dans ses bras et la tint longtemps contre sa poitrine. Le soir, Julie dit à sa mère que, quoique calme en apparence, elle avait remarqué que le cœur de son père battait violemment. Les deux autres jours s'écoulèrent à peu près pareils. Le 4 septembre au soir, M. Morrel redemanda à sa fille la clef de son cabinet. Julie trèssaillit à cette demande, qui lui sembla' sinistre. Pourquoi son père lui redemandait-il cette clef qu'elle avait toujours eue, et qu'on ne lui reprenait dans son enfance que pour la punir! La jeune fille regarda M. Morrel. Qu'ai-je donc fait de mal, mon père, dit-elle, pour que vous me repreniez cette clef? Rien, mon enfant, répondit le malheureux Morrel, à qui cette demande si simple fit jaillir les larmes des yeux; rien, seulement j'en ai besoin. Julie fit semblant de chercher la clef. Je l'aurai laissée chez moi, dit-elle. Et elle sortit; mais, au lieu d'aller chez elle, elle descendit et courut consulter Emmanuel.Ne rendez .pas cette clef à votre père, j dit celui-ci, et demain matin, s'il est possible, , rje le quittez pas. (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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