Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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28 oktober 1915
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s.n. 1915, 28 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3k680/
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Jeudi '28 octobre 191.'» JE5> centimes le numéro ;'»9me année — 1\0 301 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES: Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Lis officiels de l'autorité allemande |c Commandant en chef de la 4. Armée. Q. G., 15. Octobre 1915. AVIS i Les communes en sont responsables „JC iu> cneniins'lue ter se trouvant uans leur li:imoire ne suieiu pas enuommages ci que 1-ur exploitation ne sou pas eau avec, lcù jjioriies militaires peuvent prendre aes oia->es, qui payent de leurs icics les ûesiruc-|0„'s ou cneinin de.ter. La commune dont le erriioire est le meaire a une détérioration iu cnemin de ter est susceptiDie a eire punie mnelourae coniriounon ue guerre et o une -esiricuon ûu droit de circulation de ses na-jiiants (termeture des maisons de déDit, de-ense de sortir, saisie des Dicyclettes, deren-ie de circulation de voitures, cessation de jermis de voyage, interruption du service jostal). Ln outre toute la localité ou certaines maisons peuvent être évacuées et les lommes peuvent être déportés dans un camp je prisonniers allemand. v. Défense d'aller sur les talus ou autres iépendances du cnemin de fer à l'exception jes parties des gares et stations et des passages dont l'accès est permis au public. Les ntractions seront punies de peines d'emprisonnement d'un an minimum jusqu'à 15 ans îiaxlmum. Toute personne occupée d'une façon sus-pecle sur les dépendances du chemin de fer m dans la proximité de celles-ci, s'expose m danger d'être fusillée sans façon par les sentinelles. 3. Sera puni d'une peine d'emprisonnement de 10 ans minimum quiconque propre asile, à des personnes militaires enne-jies, qui leur procure de la nourriture, des moyens de subsistance, des vêtements bourgeois ou qui leur prête secours d'une façon quelconque. Si ces actes de soutien provoquent un désavantage aux ,troup-.s alleman-Jes, la peine capitale sera appliquée. 4. Les administrations communales ont a remettre immédiatement entre les mains d-. l'autorité militaire allemande la plus proche Je pareilles personnes militaires trouvées dans leur territoire ainsi que tout bourgeois f refleenti=é-«<-oe pouvant s'identifier..-L'omission sera punie d'une lourde contribution à la charge de la commune coupable. Les peines indiquées sous n" 3 sont applicables contre les fonctionnaires en défaut. 5. Tout habitant du pays, apprenant l'ar-ivée ou la présence des personnes mentionnes sous n" 4, doit en informer immédiate -n:nl l'autorité militaire ou la faction militaire allemande la plus proche. Les infrac-ions seront punies de peines d'emprison-i:ment de trois ans minimum jusqu'à 15 ans naximum. 6. Les peines annoncées sous n" 2-5 sont ipplicables pour autant que la condamnation s d'autres peines plus lourdes ou à la peine capitale ne soient pas à infliger selon d'au-res lois ou ordonnances ou selon les lois de guerre. Hormis cela, indépendemment des peines d'emprisonnement, des peines d'à-nende et même la saisie de la fortune en-icre des contravenants peuvent être pro-loneées dans tout cas de contravention. I-lerzog Albrecht von Wùrttemberg. Inspection d'Iitape de la 4" armée. Gand. le 25 octobre 1915. AVIS Sur le territoire de la commune de Loke-ren, l'ouvrier Bekaert s'est abstenu de livrer s l'autorité deux pigeons voyageurs, Tourner Hulstaert neuf et le domestique Aude-naerde huit pigeons voyageurs, malgré Iavertissement de l'Armee-Oberkommando du 3, 5, 15, et ils les ont gardés clandestinement en vie. | Par suite de l'insuffisance du contrôle de , la police locale, cette infraction n'a pas été , découverte. De ce chef, il est infligé à la commune de , Lokeren, par ordre de l'Armee-Oberkom- ! mando, une peine de 1000 mark d'amende. Ceci est porté à la connaisgnce du public par Le chef de l'Administration civile 1 von Keudell Regierungsrat. : LA GURRE Sur ta front nrci»i@nta! 1 Communiqué officiel allemand Berlin, 26 octobre. — Au nord-est de Souciiez, nous avons repoussé les Français qui ont attaqué à coups de grenades à main. Au cours des combats du 24 octobre, en Champagne, 3 250 mètres de notre position qui fait saillie au nord du Mesnil, ont été occupés passagèrement s par l'ennemi. Hier nous l'en avons chassé ; -, 5 officiers et plus 150 soldats français ont été faits prisonniers à cette occasion. Au nord-est s du Mesnil, l'ennemi se maintient encore dans une petite tranchée allemande. Sur la hauteur s de Combres, nous avons fait sauter avec succès plusieurs fourneaux de mines. Dans le bois Le Prêtre, des miiies françaises ont fait explosion r sans nous nuire. 6 Communiqués ollicids français s Paris, 26 octobre. — (Communiqué de lundi après-midi.) En Champagne l'ennemi était resté maître d'une forte saillie devant sa deuxième position, qui résista à nos atta-~ ques précédentes. A cette saillie appartenait, ° dans la partie sud-ouest, au nord de la côte 196, à deux kilomètres au nord de Mesnil-n les Hurlus, une redoute importante, nommée La Courtine. Nos troupes s'en sont rendues maîtresses. Cette redoute comportait environ 1200 mètres de trois à quatre ran-1 gées de tranchées, reliées par des galeries et '' des tunnels souterrains, qu'on avait aména-e gés pour la défense. Malgré le puissant sys-s tème de fortification et malgré l'acharne-s ment des défenseurs, «nos troupes sont par--venues.-après une forte-préparation de l'ar-n 'illerie et ensuite d'un violent combat, à oc-s ccuper la redoute à la fin de la journée. Sur s les autres fronts pas d'actions importantes. Communiqué officiel de lundi soir. L'ennemi a entrepris aujourd'hui de très-fortes contre-attaques, sur tout le front de la redoute La Courteline. Nous restons en possession des positions enlevées à l'est et à l'ouest. Les Allemands parvinrent à réoccu-oer quelques éléments de tranchées du cen-re. où la lutte continue au moyen de grena-I des à main. Sur les autres fronts rien d'important. Sur le front oriental Communiaiié officiel allemand Berlin, 26 octobre. — Armées du maréchal ven Hindenburg. Au nord d'illuxt, tous avons passé de nouveau la rivière du nême nom. La ferme de Kasimirschki, que nous avions occupée momentanément avant-lier, est à présent bien en notre pouvoir. Armées du prince Léopold de Bavière. \ l'est de Baranowitch et au canal au sud du 'ac de Wygonowsky, nous avons repoussé des attaques russes. Armées du général von Linsingen. A l'est de Kulki (à l'ouest de Czartorysk), les positions ennemies ont été prises d'assaut dans 'a nuit du 25 octobre. Une contre-attaque générale des Russes n'a pas eu de succès.Hier, nous avons de nouveau progressé. L'ennemi a laissé 4 officiers. 1,450 soldats et 10 mitrailleuses entre nos mains. Communiqué officiel autrichien Vienne, 26 octobre. — Les attaques à l'ouest le Chartorysk continuent favorablement. L'en-îemi est pressé contre le Styr, malgré une vio-ente résistance! Butin d'hier dans ces combats: ! officiers, 1,000 hommes, 4 mitrailleuses. Sinon, 'ien de nouveau dans le nord-est. Communiqué officiel russe W. T. B. St-Pétersbourg, 25 octobre. — Officiel de dimanche soir : Près du village •Calnzem, au cours d'eau Aa inférieur, nous ivons refoulé l'ennemi. Au cours d'un com-)at près du village Petsche, au sud-est -de }iga, 11 kilom. au nord-est de Borkowitz, es Allemands sont parvenus à occuper la localité. Près du village Blanke, au nord de ^eische, nous avons infligé des pertes à l'ad-/ersaire. En beaucoup de secteurs du froni le Riga, la canonnade est par moments de a dernière violence. Dans la nuit du 22-2.; octobre, un zeppelin a survolé Riga et a jets les bombes sur plusieurs pariies de la ville Les bâtiments militaires n'ont pas été at-eints. • Au front de Dunabourg, la bataille s'est ntensifiés à nouveau, à quelques endroits L'ennemi a canonné le plus impéiueusemen a région à l'ouest de llluxt, et a attaqué ensuite. La première attaque fut repoussée nais, vers le soir, les allemands parvinren a occuper le village d'illuxt. La lutte autour d'illuxt n'est d'ailleurs pa: terminée. Près du village Meddum, au nord-est de Nowo-AIexandrowsk, une violente canonnade a sévi, des deux côtés, pendant tout le jour. A l'est du lac Puta et au sud du 'ai Dryswjaty, nous avons, après combat, occu pé plusieurs villages. L'un Krumple, 7 kil au nord de Widsy, a été repris par les Aile mands, puis une nouvelle fois réoccupé pai nous. Le village Duki, à l'ouest de Postawy changea également de possesseur au cour: de la bataille. Au canal Oginski, au sud du lac Wygo nowskoje. nos troupes ont réussi à pénétre: dans le village de Wulka (7 kilom.). Pas di changement vers le Pripet ni à la rive gau che du Styr. Près de Nowo-Alexiniec l'ennemi a en trepris plusieurs contre-attaques, qui se bri sèrenf sous notre feu. Sur le front de Galicie. au sud de Nowo Alexiniec, aucune modification. Dans la me: Baltique, un sous-marin anelais a atlaqué orès de Libau, un croiseur allemand du typi Prinz Adalbert et l'a coulé. Sur le front des Balkans Communiaiié officiel nllemauJ Berlin, 26 octobre. — A l'est de Visegrad, 1; ligne des hauteurs de Sucha-Gora à Panos es atteinte. L'offensive des armées des générau: von Kûves et von Gallwitz progresse sensible ment. Au sud de Palanka, les penchants sepfen trionaux de la vallée du Raca sont en notn pouvoir. Plus à l'est, Markovac, Vl< Laole e Kticevo ont été conquis. L'es trois dernier: jours, nous avons fait prisonniers 961 Serbes Nous n'avons pas reçu de nouvelles dépêche: -au sujet de l'armée du général Bojadjeff. Communiqué officiel autrichien Vienne, 26 octobre. — Des détachements di cavalerie austro-hongrois sont entrés à Valjevo L'armée du général Kûvess s'approche en com battant de la ville de Arangjelovac. Les troupe de cette armée- s'avançant des deux côtés de I: Kolubara, procèdent à l'attaque conire les liau leurs au sud et au sud-ouest de Lazarevac. Ui autre corps d'armée austrois-hongrois a culbuti les Serbes à 10 km. au sud-ouest de Palanka Des forces allemandes assaillirent les position: défendues avec un grand acharnement, au sut de Palanka et atteignirent Petrovac, dans I; vallée de la Mlava. A Orsova, les troupes austro-hongroises et allemandes ont traversé, à l'est, le détroit du fleuve KlissurS, après s'être avancées dans la montagne. L'ennemi prit la fuite et abandonna des fusils et des munitions. Les Bulgares ont traversé ces derniers jours sur de nombreux points de Timok, de la source à l'embouchure. Leurs attaques contre les hauteurs de la rive gauche, vers Zajecar, Knjazevac et Pirot progressent. Communiqué officiel bulgare Sofia, 26 octobre. — Le communiqué officiel des opérations du 24 octobre dit : Nos troupes ont pris Négotin et le port du Danube Prahova. Le butin remporté jusqu'ici atteint 1 magasin de subsistance, 20 wagons avec du matériel de guerre ; en prisonniers : 1 officier, 270 hommes, 300 cadavres serbes ont été ramassés sur le champ de bataille. Le prii.ee Kyrill et le commandant d'année ont été accueillis très solennellement à Uskub. La ville était ornée de nos drapeaux et de tapis. Toute la population a participé à la réception et pleurait, joyeusement émue. L'enthousiasme était indescriptible. Communiqué officiel serbe W. T. B. Nisch, 22 octobre (retardé) : La nuit du 19 octobre, l'ennemi fut rejeté au-delà de Wrschka Tschuka, qu'il avait attaqué en grande force. Nous avons délogé de leurs retranchements des troupes ennemies qui avaient franchi à quelques endroit; le Timok, près dé Hoglewatzund Grekowo. Une colonne ennemie venant de Kraljewo Selo a été refoulée jusqu'à la frontière. Nos : troupes ont repris les positions à l'est de : Knjazewac, sur la ligne Marchak-Crawa - Glawa-Gradinska-Tschuna. Un détachement ennemi a été décimé sur la rive gauche de la Nischawa, près de Wlassinsko. Près de Polato, l'ennemi a attaqué violemment, mais ses attaques ont été enrayées. ! Sur le front Nogaritschaue-Welesch, on se bat. L.e 20 octobre, au front nord, on ■ s'est battu à la Morawa. Nous avons conservé nos positions. Dans la région de Belgra-; de, batailles au nord de Ralja. Sinon, rien - de neuf. L'état de guerre déclaré en Grèce Berlin, 25 octobre. — D'après le Berliner TageblaH, .le Roi de Grèce a signé- un-décret dans lequel l'état de guerre est ordonné. On confirme de Bticares1, le 26, d'après un ; télégramme arrivé d'Athènes, que le roi Con-stantiri a signé un décret déclarant l'état de guerre en Grèce. Troupes Turques à Dedeagatsch D'aurès des dépêches d'Athènes, en date i du 26, aux journaux hongrois, une armée de I 70.CC0 hommes est arrivée à Dedeagatsch : oour défendre la côte, d'accord avec les "rcupes bulgares, contre des attaques franco-anglaises. L'Italie et la Bulgarie Brindisi, 26 octobre. — D'après un télégramme arrivé ici par télégraphie s^ns fil, une escadre italienne prend part au bombardement et au blocus de la côte bulgare. Sur le front talo-autrichten Communiqué officiel autrichien Vienne, 26 octobre. — La bataille d: l'Iscnzo a continué encore pendant la journée d'hier le quatrième jour des grands combats d'infanterie. Les défenseurs ont repoussé toutes les attaques italiennes qui n'avaient pas encore échoué dans le feu de notre artillerie avec les pertes les plus considérables pour l'ennemi, et ont maintenu leurs positions partout. Au front du Tyrol, plusieurs bataillons ont attaqué nos lignes défensives sur le haut plateau de Vielge- reuth (en vain comme toujours). Des attaques ennemies conire la cîme du Mezzodi, près de la localité de Sief et dans la vallée haute du Rienz, échouèrent de même. Deux poussées contre le Mrzli-Vrh échouèrent également avec des pertes particulièrement considérables pour les Italiens. Au sud-est de cette montagne, l'ennemi pénétra dans un petit morceau de tranchée il en fut toutefois chassé par une contre-attaque. Une nouvelle poussée de deux bataillons d'alpins échoua dans notre feu. Ces détachements ennemis furent complètement anéantis.Devant la tête de pont de Tolmein. les attaques se dirigeaient principalement contre nos positions sur la crête à l'ouest de Santa Lucia et à Selo, qui restèrent toutes en notre possession. Le secteur de Plava a été pris sous un violent feu d'artillerie. Les concentrations de l'ennemi à Plava ont été dispersées par l'efficacité de notre artillerie. A Zagora les Italiens se sont emparés dans la journée, d'une oartie avancée de nos tranchées. Ils en furent chassés la nuit. Devant le Monte Sabo-'ino, notre feu d'artillerie a encore enrayé hier matin une attaque. L'adversaire ne fit alors plus aucune tentative sérieuse pour s'accrocher des lignes de la tête de pont de Côrz. Les combats ont atteint leur plus «rande violence dans le secteur nord du haut ilateau de Doberdo, où des troupes italiennes très considérables procédèrent en masses à l'attaque et où elles furent toujours accueillies par un feu dévastant. L'ennemi dut se réfugier dans ses couvertures. L'attaque contre nos positions à l'est de Monfal-cone subit le sort de tous les autres efforts des Italiens. Trieste a été visité hier après-"nidi car un av'ateur ennemi qui tua deux habitants et en blessa douze par des jets de bombes. Communiqué officiel italien W. T. B. Rome, 25 octobre. —■ Officiel de dimanche soir: Notre offensive dans la vallée Ledro a encore eu un résultat remarquable. Le 23 octobre, nos troupes ont pénétré dans le bassin de Bezecca et ont occupé la localité et les hauteurs des deux côtés de la vallée Concei, qui dominent le bassin vers le nord. Dans le Cordevole supérieur, nous avons encore attaqué impétueusement le versant raide du Col de Lana ; nous avons pris deux nouveaux ouvrages avancés à mi-hauteur. Dans la vallée Rienz, la nuit du 22-23 octobre, nous avons repoussé une attaque ennemie, entreprise contre nos positions à l'embouchure de la Popana inférieure. Dans la vallée Fella nouveaux engagements favorables pour nous près Pontasel ■et Leopoldskirchen. Dans la région du Monte Nero nous avons terminé l'occupation de la crête sud du Mrzli et repoussé deux attaques violentes de l'ennemi contre nos positions sur le Bodil. Dans le secteur de Gôrz ous avons pris quelques tranchées sur le Monte Sabotino et sur la colline près de Podgora. Au Karst, la bataille a fait rage, de part et d'autre, pendant toute la journée d'hier. Malgré le feu meurtrier de l'artillerie ennemie, notre infanterie est allée vaillamment à l'assaut des lignes ennemies, prises déjà sous le feu efficace de nos propres batteries. Aussitôt l'ennemi ouvrit un feu violent et . rapide de nombreux canons et mitrailleuses et envoya des troupes fraîches en contrè-at.-taque.De cette façon plusieurs positions furent prises, perdues et reprises. Le soir enfin, nos trouoes conservaient les avantages atteints sur l'aile gauche et à l'est de Pefca-no, ainsi que au centre, en face de Marcot-tino. En mer Berlin, 25 octobre. — (Ornciel) : Le 23 octobre, le grand croiseur « Prinz lleuilleton du Journal de Gand 130 Le Comte Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Teresa était, au contraire, vive, alerte et Saie, mais coquette à l'excès; les deux pias-ttsque donnait à Luigi l'intendant du comte te San-Felice, le prix de tous les petits ou-vrages sculptés qu'il vendait aux marchands joujoux de Rome passaient en boucles 'oreilles de perles, en colliers de verre,, en Quilles d'or. Aussi, grâce à cette prodiga-'té de son jeune ami, Teresa était-elle la plus ^le et la plus élégante paysanne des envi-°ns de Rome. Les deux enfants continuèrent à grandir ■sssant toutes leurs journées ensemble et se 'vrant sans combat aux instincts de leur na-,ïrc primitive. Aussi, dans leurs conversais, dans leurs souhaits, dans leurs rêves, 'sropa se voyait toujours capitaine de vais-<»u, général d'armée ou gouverneur d'une province; Teresa se voyait riche, vêtue des plus belles robes et suivie de domestiques en livrée; puis, quand ils avaient passé toute la journée à broder leur avenir de ces folles et brillantes arabesques, ils se séparaient pour ramener chacun leurs moutons dans leur étable et redescendre, de la hauteur de leurs songes, à l'humilité de leur position réelle. Un jour le jeune berger dit à l'intendant du comte qu'il avait vu un loup sortir des montagnes de la Sabine et rôder autour de son troupeau. L'intendant lui donna un fusil : c'est ce que voulait Vampa. Ce fusil se trouva par hasard être un excellent canon de Brescia, portant la balle comme une carabine anglaise ; seulement un jour le comte, en assommant un renard blessé, en avait cassé la crosse et l'on avait jeté le fusil au rebut. Cela n'était pas une difficulté pour un sculpteur comme Vampa. Il examina la couche primitive,, calcula ce qu'il fallait y changer pour la mettre à son coup d'oeil, et fit une autre crosse chargée d'ornements si merveilleux que, s'il eût voulu aller vendre à la ville le bois seul, il en eût certainement tiré quinze ou vingt piastres. ' Mais il n'avait garde d'agir ainsi; un fusil avait longtemps été le réve du jeune homme. Dans tous les pays où l'indépendance est 1 substituée à la liberté, le premier besoin qu'éprouve tout cœur fort, toute organisation puissante, est celui d'une arme qui assure en même temps l'attaque et la défense, et qui faisant celui qui la porte térrible, le fait souvent redouté. A partir de ce moment, Vampa donna tous les instants qui lui restèrent à l'exercice du fusil ; il acheta de la poudre et des balles, et tout lui devint un but; le tronc de l'olivier, triste, chétif et gris, qui pousse au versant des montagnes de la Sabine; le renard qui, le soir, sortait de son terrier pour commencer sa chasse nocturne, et l'aigle qui planait dans l'air. Bientôt il devint si adroit, que Teresa surmonta la crainte qu'elle avait éprouvée d'abord en entendant la détonation, et s'amusa à voir son jeune compagnon placer la balle de son fusil où il voulait la mettre, avec autant de justesse que s'il l'eût poussée avec la main. Un soir, un loup sortit effectivement d'un bois de sapins près duquel les deux jeunes gens avaient l'habitude de demeurer: le loup n'avait pas fait dix pas en plaine qu'il était mort. Vampa, tout fier de ce beau coup, le chor-gea sur ses épaules et le rapporta à la ferme. Tous ces détails donnaient à Luigi une certaine réputation aux alentours de la fer-i i me; l'homme supérieur, partout où il se trouve, se crée une clientèle d'admirateurs. On parlait dans les environs-de ce jeune pâtre comme du plus adroit; du plus fort et du plus brave contadino qui fût à dix lieues à la ronde; et quoique de son côté Teresa, dans un cercle plus étendu encore, passât pour une des plus jolies filles de la Sabine, personne ne s'avisait de lui dire un mot d'amour, car on la savait aimée par Vampa. Et cependant les deux jeunes gens ne s'étaient jamais dit qu'ils s'aimaient. Ils avaient poussé l'un à côté de l'autre comme deux arbres qui mêlent leurs racines sous le sol, leurs branches dans l'air, leur parfum dans le ciel ; seulement leur désir de se voir était le même ; ce désir était devenu un besoin, et ils comprenaient plutôt la mort qu'une séparation d'un seul jour. Teresa avait seize ans et Vampa dix-sept. Vers ce temps on commença de parler beaucoup d'une bande de brigands qui s'organisait dans les monts Lepini. Le brigandage n'a jamais été sérieusement extirpé dans le voisinage de Rome. Il manque de chefs parfois, mais quand un chef se pré-sao':, il es! rare qu'il lui manque une bande. Le célèbre Cucumetta, traqué dans les Abruzzes, chassé du royaume de Naples, où il avait soutenu une véritable guerre, avait traversé le Garigliano comme Manfred, et était venu entre Sonnino et Juperno se réfugier sur les bords de l'Amasine. C'était lui qui s'occupait à réorganiser une troupe, et qui marchait sur les traces de Decesaris et de Gasparone, qu'il espérait bientôt surpasser. Plusieurs jeunes gens de Palestrina, de Frascati et de Pampinara disparurent. On s'inquiéta d'eux d'abord, puis bientôt on sut qu'ils étaient allés rejoindre la bande de Cucumetto. Au bout de quelque temps Cucumetto devint l'objet de l'attention eénérale. On citait de ce chef de bandits des traits d'audace extraordinaire et de brutalité révoltante. Un jour il enleva une jeune fille; c'était la fille de l'arpenteur de Frosinone. Les lois des bandits sont positives: une jeune fille est à celui qui l'enlève d'abord, puis les autres la tirent au sort, et la malheureuse sert aux plaisirs de toute la troupe jusqu'à ce que les bandits l'abandonnent ou -'elle meure. Lorsque les parents sont assez riches pour la racheter, on envoie un messager qui traite de la rançon ; la tête de la prisonnière répond de la sécurité de l'émissaire. Si la rançon est refusée, la prisonnière est condamnée irrévocablement. I La jeune fille avait son amant dans la troupe de Cucumetto, il s'appelait Carlini. t (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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