Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 24 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rv0cv4g84z/
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Samedi 24 juillet 1913 JE3 centimes le numéro 59me année — N° 205 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : S fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 3 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus !■■■■ I II— Il 11 II l ' 111 111 II ■■■ I ■Mil —Il — !■ Il—«■UNI I I m !!■ I ■■ KÉD ACTION & ADMINISTRATION : 3, ZRXTIE IDE FLA3S7ERE, 3, GAND TÉLÉPHONA 6G5 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA GUËRKi; Sur le front occidental Communiqué officiel allemand [Berlin, 22 juillet (midi). — Dans la partie oc-[entale de l'Argonne nos troupes ont encore ilda progrès. H y a eu de vifs combats d'artil-ne entre la Meuse ai la Moselle. Au sud de Ltry des 'attaques françaises échouèrent tout Levant les obstacles de nos positions d'a-Lt.posw. Dans les Vosges l'ennemi attfqua Lj si.v fois au sud de Reichackerskopf et fut (Lié par des troupes bavaroises avec des per-I jmglantes. Lors d'une contre-attaque, ni,us frimes le morceau de tranchée qui se trouvait Ure dans les mains ennemies et imis fim"s [sonniers 137 chasseurs alpins, dont 3 offi- près de Sonderbach nous avons égalent repoussé le soir une a.taque ennemie. Un jlan ennemi a été descendu par le feu de nos nens de défense dans le bois de Parroy. Dans combat aérien au dessus de la vallée de M::n-r irois aviateurs allemands vainquit-." t trois i-èrsaires et dans la poursuite forcèrent deux ceux-ci à atterrir dans la vallée de P'ann. Communiqués officiels français >aris, 21 juillet (après-midi). — En Artois, la la été marquée par une canonnade autour Souchez et de Neuville. Soissons a été boni-dé au cours de 1b nuit. Dans la forêt d'Apre-nl, l'ennemi a attaqué nos positions à la e-à-Vache,à Vaux et Ferry. 'lusieurs avions français ont bombardé hier illans-en-Janissy et Colmar. ■aris, 21 juillet (soir). — En Artois, la canon-le continue. Combats de mines et de grenades ourde Souchez; aucune action d'infanterie. Jur les lisières de l'est de l'Argonne, l'ennemi éussi à prendre pied dans une tranchée for-nt une saillie de nos lignes. Entre la Meuse et Moselle, violent bombardement de Tête-à-clie, de la forêt d'Apremont et du bois Le être. Une vingtaine d'obus ont été lancés sur M-Dié. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand /.T. B. — 21 juillet, 3 heures 40 après-midi. Au front sud-oriental, au cours de la pour-e, les Iroupes allemandes du général von yrsch ont atteint hier la position avancée de Slede pont d'Ivangorod. Une attaque immé-;e les mit en possession des lignes ennemies s de Wladislowow. On se bat encore pour positions attenantes. Entre la Vistule supérieure et le Bug, l'ennemi si à nouveau établi devant les armées du léral feldmarschall von Mackensen. Malgré résistance opiniâtre, des troupes austro-groises ont pénétré dans les positions.enne-s près de Strzynisc-Niedrzwica-Mala (au ouest de Lublin) et des détachements alle-ds au sud-est de Pioski et au nord-est de inostaw. L'offensive fait des progrès. Communiqué officiel allemand erlin, 22 juillet (midi). — Au nord-est de «le nos troupes concentrées progressantes iait 4,150 prisonniers dans des combats aces. Leur butin fut de 5 mitrailleuses, de breux bagages et un parc de pionniers. Le irdentent à la Dubissa inférieure amena les pes de tête allemandes jusque dans la région irynkiszki-Gudziuny. En cours de route vers ! région plusieurs positions ennemies ont irises d'assaut. Les Russes reculent sur tout >ntdu lac Rakiewe jusqu'au Njemen. illeton du Journal de Gand 48 Le Comte DE Ionte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS a nuit arrivée, Dantès crut que son voisin itérait du silence et de l'obscu.ité pour re-;r la conversation avec lui, mais il se trom-la nuit s'écoula sans qu'aucun bruit répon-s sa fiévreuse attente. Mais le lendemain, s la visite du matin et comme il venait arter son lit de la muraille, il entendit frap-trois ioups à intervalles égaux; il se prédit genoux. " Est-ce vous? dit-il; me voilà! - Votre geôlier est-il parti? demanda la " Oui, répondit Dantès, il ne reviendra que oir; nous avons douze heures de liberté. "Je puis donc agir? dit la voix. ~ Oh ! oui, oui. sans retard, à l'instant mê-ie vous en supplie ! j Au sud de la route de Mariampoul-Kowne nous agrandîmes les brèches déjà faites et gagnâmes, en progressant toujours, du terrain vers l'est. Quatre officiers et 1210 hommes ont été faits prisonniers et 4 mitrailleuses capturées. Au Narew l'ennemi a arrêté ses contre-atlaques sans perspective. Au sud de la Vistule les Russes ont été repoussés dans la position de la tête de pont élargie de Varsovie, dans la ligne de Blonia-Nadarzyn-Gora-Konu. Les troupes allemandes de l'armée du lieutenant-général von Weyrsch ont déjoué hier, en assaillant audacieusement, les dernières tentatives de l'ennemi pour arrêter ses troupes défaites devant Iwangorod. A midi la grande position de tête de pont près de Lagow-Lugowa-Wola était prise d'assaut par nos courageux Silésiens. Conjointement à cette opération et en collaboration avec des troupes austro-hongroises, l'ennemi fut refoulé sur tout le front dans la forteresse qui est maintenant encerclée. Au nord-ouest d'Iwangorod des troupes austro-hongroises combattent encore sur la rive occidentale de la Vistule. Hier nous avons fait 3,000 prisonniers et pris 11 mitrailleuses. Entre la Vistule et le Bug la bataille continue sous le commandement en chef du général feld-tnaréchal von Mackensen. Au sud-ouest de Lublin les troupes austro-hongroises ont encore fait des progrès. Entre Siennicka-Wola (au sud de Rejowice) et le Bug de larges sections de la position ennemie ont été prises d'assaut. Communiqué officiel autrichien W. T. B. Vienne, 21 juillet. — L'ennemi s'ést é.abli à nouveau au sud de la route qui conduit de Cholm à iwangorod par Lublin. Malgré sa résistance opinià.re, les troupes alliées ont réussi à rompre sa ligne à plusieurs endroits. Près de Rozana, le corps Arz, en union avec des bataillons allemands, s'est frayé un /. :agt dans les lignes ennemies. Au s.-o. de Biskupice, les Russes furent, au cours de la nuit, contraints à se retirer devant les troupes allemandes. Entre la Bistritza et la Vistule, l'armée de l'archiduc Joseph Ferdinand a encon-. une fJ e résistance. Des deux côtés de Borzechow, nos troupes ont, au cours de corps-a-corps acharnés, enlevé leurs positions défendues avec ténacité à des régiments sibériens. Ceite armée a fait prisonniers hier 30 officiers et 6.000 hommes, et capturé 9 mitrailleuses. Entre la Vistuie et la Pilitza, la poursuite est continuée" Le Landwehr allemand a rompu, au n.-e. de Zwolen. l'avani position de la tête de po:î. d'hvangorod. On se bat encore pour les positions attenantes. En Galicie Orientale, près de Sokal, nouvel-'_s batailles acharnées. A la Zlota-Lipa et au Dnjestr, la siiutation est inchangée. Communiqué officiel russe W. T. B. — St-Pétersbourg, 20 juillet. — Dans la région Riga-Schaulen les progrès de l'ennemi ont continué, le 19 juillet, sur le front Grunhof-Schagory-Krupy. Au delà du Niemen, l'ennemi a entrepris une attaque partielle contre les tranchées d'un de nos régiments au N.-E. de Suwalki, près du village Glubokirow. A la ligne du Narew, duel partiel d'artillerie. Le 19, il y eut un combat d'avant-postes. Le 18 les canons de la place de Nowo-Geor-giewtsk ont canonné les colonnes avancées de l'ennemi. Entre la Vistule et le Bug, l'ennemi s'est approché, le 19, prudemment de notre nouveau front. Au Bug les attaques ennemies se sont poursuivies, dans le secteur Krylow à Sokal. Dans la région de Sokal l'ennemi s'est un peu étendu à la rive droite. Aussitôt la portion de terre su.Haquelle Dantès, à moitié perdu dans l'ouverture, appuyait ses deux mains, sembla céder sous lui; il se rejeta en arrière, tandis qu'une masse de terre et de pierres détachées se précipitait dans un trou qui venait de s'ouvrir au-dessous de l'ouverture que lui-même avait faite; alors, au fond de ce trou sombre et dont il ne pouvait mesurer la profondeur, il vit paraître une tête, dos épaules et enfin un homme tout entier qui sortit avec assez d'agilité de l'excavation pratiquée. XVI UN SAVANT ITALIEN Dantès prit dans ses bras ce nouvel ami, si longtemps et si impatiemment attendu, et l'attira vers sa fenêtre, afin que le peu de jour qui pénétrait dans le cachot l'éclairât tout entier. C'était un personnage de petite taille, aux cheveux' blanchis par la peine plutôt que par l'âge, à l'œil pénétrant caché sous d'épais sourcils qui grisonnaient, à la barbe encore'noire et descendant jusque sur sa poitrine ; la maigreur de son visage creusé par des rides profondes, la ligne hardie de ses traits caractéristiques, révélaient un homme plus habitué à exercer ses facultés morales que ses forces physiques. Le front du nouveau venu était couvert de sueur. Quand à son vêtement, il était impossible Sur ie front italo-autrichien Communiqué officiel autrichien W.T.B. Vienne, 21 juillet. — Dans la région de Gûrz, les Ita'iens ont continué, hier encore, leur attaque générale. A la limite du plateau de Doberdo et à la tête de pont de Gûrz, la bataille a fait rage toute la journée. Le soir, l'ennemi réussit à s'emparer du Mon; St Michel (à l'est de Sdaussina). Ce matin, le général Boog reprit la hauleur avec des forces jusqu'ici tenues à l'arrière.Au sud-est de Sdraussina nos troupes se maintiennent avec grande ténacité ; une attaque de flanc delà hauteur Ruinen, à l'est deSagrodo, a également repoussé complètementles Italiens à cet endroit; ils fuirent avec grosses pertes dans les positious retranchées. Comme nos troupes ont conservé aussi toute la lisière sud-occidentale du plateau et ont repoussé de façon sanglante toutes les attaques ennemies contre la tête de pont de Cûrz, les opérations italiennes, malgté leurs grands sacrifices, n'ont eu, à nouveau, aucun résultat Un calme relatif règne sur le reste du front, à la côte. A la frontière de Carinthie, rien d'important à signaler. A l'est de Schluderbach, trois bataillons ennemis ont, attaqué le mon! Piano, ils furent repoussés et se retirèrent ayant perdu les deux tiers de leur effectif. Communiqué officiel italien W. T. B. — Rome, 21 juillet. — Le long de tout le front de l'isonzo, notre offensive a eu hier de nouveaux résultats par des progrès principalement sur le «Karst». Vers la fin du jour nous avons pris de nouvelles tranchées. Malgré la fatigue de la bataille, nos troupes organisèrent rapidement le terrain conquis et repoussèrent les contre-attaques de nuit de l'ennemi. La bataille se développe encore. Ailleurs silualion inchangée. En France Le prix du charbon Le sénateur Edouard Herriot, maire de Lyon, explique dans le Jôurnai du \3 juillet la hausse des charbons en France. La France emploie annuellement 60 millions de tonnes, dont 19.2 "/„ pour l'usage domestique 18.7 °/0 pour la métallurgie, 14.7 pour les chemins de fer, 8 pour les mines, 7.4 pour les usines à gaz, 2.6 °/o pour la marine marchande et 29.4 "/o pour l'industrie. Les mines françaises fournissent les 2/3, soit 40 millions de tonnes, l'Angleterre en fournit 10, l'Allemagne 6, la Belgique 4. Actuellement la France elle-même ne pourra produire plus de 18 millions de tonnes et tout le reste doit venir d'Angleterre. On comprend l'influence de cette situation sur les prix, indépendamment des difficultés d'approvisionnement. Déjà le prix des charbons étrangers s'élève, dans les ports, à 52 francs. .i. . — . .a.i En Hollande Travaux maritimes Le gouvernement néerlandais a déposé un projet de loi prévoyant la construction de nouvelles écluses dans le port d'Amsterdam. Les dépenses sont évaluées à 14 1/2 millions de florins. Les écluses seront beaucoup plus grandes que celles du canal de Panama. Au Mexique Selon des informations reçues de Mexico, les partisans du général Carranza rétabliraient rapidement les conditions normales dans le pays. Les communications télégraphiques et la circu- d'en distinguer la forme primitive, car il" tombait en lambeaux. Il paraissait avoir soixante-cinq ans au moins, quoiqu'une certaine vigueur dans les mouvements annonçât qu'il avait moins d'années peut-être que n'en accusait une longue captivité. Il accueillit avec une sorte de plaisir les protestations enthousiastes du jeune homme; son âme glacée sembla pour un instant se réchauffer et se fondre au contact de cette âme ardente. Il le remercia de sa cordialité avec une certaine chaleur, quoique sa déception eût été grande de trouver un second cachot où il croyait rencontrer la liberté. — Voyons d'abord, dit-il s'il y a moyen de faire disparaître aux yeux de vos geôliers les traces de mon passage. Toute notre tranquillité à venir est dans leur ignorance de ce qui s'est passé. Alors il se pencha vers l'ouverture, prit la pierre, qu'il souleva facilement malgré ; poids, et la fit entrer dans le trou. — Cette pierre a: été descellée bien néglb gemuent, dit-il, en hochant la tête; vous n'avez donc pas d'outils? — Et vous, demanda Dantès avec étonne-ment, en avez-vous donc? — Je m'en suis fait quelques-uns. Ex'tv une lime, j'ai tout ce qu'il me faut, ciseau, pince, levier. lalion par voie ferrée sont reprises entre la capitale et la Vera-Cruz. Des approvisionnements sont envoyés à Mexico. S # 0 « W 6 ® # r« e Chronique Sanloise THÉÂTRE PATHÉ. — Dimanche 25 et mardi 27 juillet, à 8 h. 1/2. — SPECTACLE EXTRAORDINAIRE. — 1° Rila Sachetto dans le grand film «LA DANSEUSE», 4 actes; 2» GRAND CONCERT ARTISTIQUE. Programme : Messa-line, Que ne peut-on rêver toujours, M. E. De-bouvre ; Le Songe d'une nuit d'Été, M. De Raeve; La Princesse d'Auberge, Carmen, Mlle Postliumus ; Samson et Dalila, Mlle E. Buyens; Migr-on, (duo) 1" acte, Miles Buyens el Debou-vre; Mignon, (duo) 4° acte, Mlles Buyens et De Raeve ; La Daine Blanche (Trio), Mlle Posthumus, MM. De Raeve et Debouvre. Orchestre sous la direction de R. Guillemyn. (765) VOIRIE. — La Ville s'est mise en frais d'une nouvelle palissade, pour clôturer ses terrains à bâtir à l'angle de l'avenue Elisabeth et de la rue Van Monchoven. C'était, du reste, rudement nécessaire. FliFRTainiT? répar. soignées GEN1ETS amuiHiMlia I4i n|edeBrabant, Gand (604) Autruches et Autruchons On a signalé récemment, parmi les conséquences indirectes de la guerre, les pertes considérables subies par le commerce des plumes d'autruches. Rappelons, à ce sujet, l'intéressante élude que Victor Meunier a consacrée aux origines de ce commerce. Que n'a-t-on pas dit de l'autruche ; qu'elle est issue du chameau el d'un oiseau, qu'elle a le cou et les pieds de l'âne, qu'elle est aquatique, qu'elle ne boit jamais, qu'elle se nourrit principalement de bois, de pierre et de fer, qu'elle avale des chai bons ardents, qu'elle est la plus mauvaise des mères ! On a dit aussi qu'elle ne se reproduit pas en captivité. L'honneur d'avoir démontré le contraire revient à M. Hardy, alors directeur à la pépinière centrale d'Alger. Ce que cela demanda de temps, de persévérance et d'adresse, sans parler de la dépense, est inimaginable. Après avoir donné la première année un unique autruchon, le couple par lequel l'expérimentateur fut enfin indemnisé de ses peines se remit à pondre l'année suivante. La ponte fut de quatorze œufs, dont douze déposés en lieu convenable. L'incubation commença dans les premiers jours de mars. D'abord la femelle fut seule à couver. Plus lard, le mâle partagea avec elle. Vers la fin, c'était lui qui en faisait le plus. D'autres expériences, les unes à Alger même et encore par M. Hardy, les autres au jardin zoologique de San Donato (Toscane) qui appar tenaii à M. Demidoff; à Marseille, par M. Suc-quel; au parc de Buen-Retiro, près de Madrid, dans la propeiété de M. Eugène Pastré; à Grenoble, par M. Bouteille, ont montré que les proportions de ce partage n'ont rien de fixe. Et que l'on ne croie pas que les variantes offertes sur ce chapitre des mœurs de l'autruche soient l'œuvre de la captivité; elles en présentent plus encore à l'état de -nature, si bien qu'on les a souvent mises "sur le compte ou de l'imagination des voyageurs, ou de la simplicité des naturels. L'espèce de l'autruche est une de celles, en effet, chez qui le fonds moral, commun à tous les représentant de chacune d'elles, se prête le plus volontiers aux différences individuelles; ce qui nous parait avoir sa cause ou sa nécessité dans l'existence nomade de ce grand — Oh ! je serais curieux de voir ces produits de votre patience et de votre industrie, dit Dantès.— Tenez, voici d'abord un ciseau. Et il lui montra une lame forte et aiguë, emmanchée dans un morceau de bois de hêtre. — Avec quoi avez-vous fait cela? dit Dantès. — Avec une des fiches de mon lit.C'est avec cet instrument que je me suis creusé tout le chemin qui m'a conduit jusqu'ici; cinquante pieds à peu près. — Cinquante pieds! s'écria Dantès avec une espèce de terreur. — Parlez plos bas, jeune homme, parlez plus bas; souvent il arrive qu'on écoute aux portes des prisonniers. .— On me sait seul. — N'importe. — Et vous dites que vous avez percé cinquante pieds pour arriver jusqu'ici? — Oui, telle est à peu près la distance qui sépare ma chambre de la vôtre; seulement j'ai mal calculé ma courbe, faute d'instruments de géométrie pour dresser mon échelle de proportion; au lieu de quarante pieds d'ellipse il s'en est rencontré cinquante; je croyais, ainsi que je vous l'ai dit, arriver jusqu'au mur extérteu., percer ce mur et me jeter à la mer. J'ai longé le corridor, contre lequel donne votre chambre, au lieu de passer dessous-, tout mon travail est oiseau. Comme nomade, il faut bien qu'il s'ac-comode à toutes sortes de différences de conditions.Chaque fois que l'un des conjoints relayait l'autre, il examinait les œufs, les retournait, en changeait de place. Dès les premiers jours, un œuf avait été rejeté du nid :, on s'assura qu'il était clair. Enfin plusieurs autruchons firent part de leur naissance en sortant leur têle de dessous les ailes maternelles ou paternelles. Deux jours après, dès le matin, le mâle et la femelle menaient à la promenade une bande de neuf nouveau-nés dont les différences d'âge, si faibles qu'elles fussent, se reconnaissaient cependant à la diversité d'allures ; un pas incertain désignait les plus jeunes, et les aînés se faisaient reconnaître à la rapidité de la course et à la vigueur des coups de bec distribués entre les herbes de l'enclos. Tous étaient couverts d'un épais et long duvet mêlé de plumes rudimentaires, raides et sans pennules, plus semblables à des poils de porc épie qu'à autre chose. Ce fut sous les ailes du père qu'ils s'abritèrent quand vint la nuit, et il en fut de même les nuits suivantes. La croyance vénérable, par l'âge, que l'autruche ne multiplie pas en activité, ayant ainsi •fait place à- la jeune vérité contraire, l'élève de cet oiseau se trouva fondée en principe. Pour la rendre plus fructueuse, qu'y avait-il encore à faire? Beaucoup sans doute comme pratique, mais comme découverte rien. Il n'y avait plus qu'à appliquer les choses connues, savoir : 1° les principes de l'incubation artificielle; 2° ceux de la sélection; ceux-là pour activer, ceux-ci pour perfectionner la production. C'est par l'application des premiers qu'un fermier du Cap de Bonne-Espérance y a fondé cetle belle et productive industrie. Ayant commencé avec onze autruches sauvages, il figurait pour 900 sujets dans le chiffre de 14,000 individus auquel le capitaine de frégate Chambeyron évaluait, il y a une quinzaine d'années, le nombre des autruches existantes alors dans les fermes du Cap, où M. Douglass avait immédiatement trouvé des imitateurs. C'est grâce à l'application des méthodes de sélection qu'à la même époque un étalon et deux femelles se vendaient ensemble 26,000 francs, prix qui n'était pas exorbitant quand on sait que chacun de leurs descendants pouvait valoir à son propriétaire une rente annuelle de 375 francs. Ainsi limité à l'application industrielle, le mérite de M. Douglass reste considérable. Si les principes de l'incubation artificielle, depuis longtemps appliquée avec succès à tous les oiseaux de basse-cour, sont parfaitement connus, personne ne croira cependaut qu'une application aussi nouvelle de ces principes à un oiseau tel que l'autruche ait pu réussir sans mettre à une dure épreuve la foi de l'opérateur. Mais l'appareil auquel, après trois années d'expérience, M. Douglass s'arrêta, lui a donné pour tributaires presque tous les producteurs de plumes d'autruche. C'est, dans une chambre ad hoc, une table à compartiments en sapin, dans les cases de laquelle les œufs, enveloppés de flanelle, sont tenus jusqu'à l'éclosion à la température de l'incubation naturelle ; car la chaleur est tout ce que l'oiseau donne aux œufs qu'il couve ; moins les soins, cependant, lesquels dans l'espèce sont assez multipliés. Comme substitut aux parents, l'éleveur doit retourner les œufs trois fois pat-jour, afin que la chaleur se distribue uniformément dans leur intérieur ; d'autre part, cependant, le fait que l'autruche ne reste pas constamment sur ses œufs, indique assez que la température de la chambre doit être soumise à certaines variations, et il va de soi que ces variations ont leurs limites. Trouver le point précis de ces choses et sup- perdu, car ce corridor donne sur une cour pleine de gardes. C'est vrai, dit Dantès; mais ce corridor ne longe qu'une face de ma chambre, et ma chambre en a quatre. — Oui, sans doute, mais en voici d'abord une dont le rocher fait la muraille; il faudrait dix années de travail à dix mineurs munis de tous leurs outils pour percer le rocher; cette autre doit être adossée aux fondations de l'ap-pariement du gouverneur; nous tomberions dans les caves qui ferment évidemment à la clef et nous serions pris; l'autre face donne, attendez donc, où donne l'autre face? Cette face était celle où était percée la meurtrière à travers laquelle venait le jour : cette meurtrière, qui allait toujours en se rétrécissant jusqu'au moment où elle donnait entrée au jour, et par laquelle un enfant n'aurait certes pas pu passer, était en outre garnie par trois rangs de barreaux de fer qui pouvaient rassurer sur la crainte d'une évasion par ce moyen le geôlier le plus soupçonneux. Et le nouveau venu, en faisant cette question, traîna la table au-dessous de la fenêtre. — Montez sur cette table, dit-il à Dantès. Dantès obéit, monta sur la table, et devinant - les intentions do son compagnon, appuya le dos au mur et lui présenta les deux mains. (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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