Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 31 Maart. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6kn4c/
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JOURNAL DE GAND abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES» BELGIQUE : 15 francs par an; 7-50 francs pour .ixmoia; 4 francs pour trois mois g, RUE DE FLANDRE, 3. GAND Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Pour l étranger, le port en su* TÉLÉPHONE 665 les deux Crises L'ulïilude révoluUonnairo et anarcliique ,je;} jiuriw conservateurs, que je signalais ilitiis nioa dernier article, a abouti à créer 'uI,e' iT.se sérieuse dans les deux grands 's libres d'Occident et la .semaine qui 'oiniivènce pourrait nous faire assister à jtyriniiernent d»u gouvernement libéral an-comme du gouvernement radical francs et dans un cas comme dans l'autre, leiip victoire de la réaction créerait une situation franchement anarch-ique et constituerait pour le pays une dangereuse aventure.Il faut espérer que cette épreuve, qui pourrait, devenir redoutable, sera évitée à. j.H i-rance comme à l'Angleterre, mais le danger est. évident. Ce qu'avaient préparé les conservateurs anglais, ce n'était pas seulement la guerre civile, comme je l'écrivais ici jeudi dernier, et la rébellion armée des protestants irlandais contre une loi régulièrement votée par la Chambre, investie à cet effet d'un inondât du pays, mars c'était quelque chose do plus grave et de plus criminel encore, cl dont les conservateurs du continent sont obligés de rougir pour leuns congénères d'Angleterre (sauf à en faire autant à l'occasion), c'était un complot des officiers contrek gouvernement ed contre la loi, afin d'assurer !e triomphe de la rébeH-'on ouvertement préchée et organisée, un véritable proiiunciamien.t'o, comme iil y en avait jadis en Kspagne et comirv il y en a périodiquement dans les Républiques d'Amérique du Sud. On én est 5 se demander comment la pes-s:on politique et l'ambition du pouvoir h fout prix ont pu égarer des hommes comme les chefs du parti conservateur du premier parlement du monde, qui ont été ou qui sont appelés à être h la tôle du gouvernement du plus grand e.mpire du monde au point de leur faire ainsi oublier toutes les traditions de légalité d'un pays libre et les conditions indispensables d'un gouvernement de droite pour les amener à infLiger ,-iinsi îi l'Angleterre la honte d'être comparé aux Républiques américaines et au pays à pronuinciamiento. Même les' réactionnaires français n'ont pas fa m cela aux pires moments d'affolement de l'affaire Dreyfus, quand l'armée était opposée par eux à la nation; il n'y a na.s eu en France de complot .militaire, et quand Dér'oulède saisit les rênes du cheval du général lloiîet en le conviant h mar-clier sur l'Elysée, son acte criminel (dont personne..n'a paru se souvenir lors de ses funérailles) était tellement celui d'un illuminé anachronique" que le général crut 11e pouvoir faire autre chose que de s'en remettre a.la décision de son cheval, lequel naturellement, se dirigea vers 1 écurie.^ En Angleterre, il y a eu un complot d'officiers organisé par les' conservateurs (les soldats anglais sont des mercenaires, et les officiers sont presque tous des cadets de famille, par conséquent aristocrates et conservateurs) et, ce qui est encore plus fort que les trahisons dus divers ministres de la guerre auxquelles nous avons assisté en France au cours de l'affaire Dreyfus, le ministre de la guerre du cabinet libéral anglais a cru devoir capituler devant les offi' iers et leur promettre par- écrit qu'on ne les ferait pas marcher contre les rebelles ! Le gouvernement l'a dôsivoué, nutuivl-lement, et a fini par proclamer qu'il n'y aurait plus de gouvernement ni 'd'année possibk h l'on permettait aux officiers une telle indiscipline. Mais le coup est porté : la confiance dont le gouvernement jouissait auprès des libéraux a été'ébranlée et l'on en est h se demander si le mal n'est pas encore plus grave ei si la cause des hésitations et de la faiblesse du gouvernement vis-à-vis des officiers rebelles n'est pas dans une intervention rova'e en leur faveur, que les conservateurs se vantent de pouvoir provoquer, sans comprendre qu'ils compromettent ainsi la royauté après l'armée au service de leur égoïome (le parti et qu'ils sapent toutes tch bises sur lesquelles repose cette société dont ils sont les privilégiés et les profif"iirs Si le gouvernement libéral tombait dans de pareilles conditions, sa chute ouvrirait une crise dont les conséquences feraient bientôt regretter aux conservateurs le succès de leui-s manœuvres anarchiques. i,a situation n'est pas aussi tefôflue en France, ni la situation du gouvernement de M. Doumergue aussi critique, et les consé; quenoes de sa chute ne seraient pas aussi graves. La République, quoi qu'on en ait dit, n'est pas en danger. Les ré vêla lions dont on menaçait si ta page usement M. Caillaux ne sont pas en somme bii'n terribles, et l'on n'a découvert que ce que bmit le monde savait : les magistrats du Parquet se comportent trop souvent comme s' ls étaient les domestiques des ministres et se vengent des humiliations de ceH : servitude volontaire par des trahisons de valets; les minisires cèdent trop facilement à la vieille tradition monarchique des interventions, sous prétexte de raisons d E-tat, dans le cours de la justice. La magistrature oublie peut-être trop fa-ci leineul que son devoir est de rendre des arrêts et non des servi; es ; 011 ménage trop la finance, dont les agissements sont cependant tels qu'elle devrait être d'une manière cousin.!:le, à quelques honorables exceptions près, sous la surveillance spéciale de la police et du Parquet ; 011 confond trop l'intérêt des boursicotiers avec celui des affaires et les intérêts du monde de la finance avec ceux de la France et de la République.On fa't beaucoup trop de place aux écume urs, petits et grands, de la presse industrialisée cl rendue vénale par l'intrusion des financiers. Tout cela n'est pas neuf, mais il est en somme utile que tout cela soif mis en lumière et que l'on sache qu'au fond de toute cette affaire, où l'on n'a pas trouvé trace de ' concussion, il y a eu simplement faiblesse et la complaisance coupables de MM. Gaillaux et. Monis pour le défenseur de Rochelle, l'escroc de hante envergure qui vient d'entrer en scène par sa lettre h la Commission d'enquête, en déclarant qu'il est 1 X si arlistement drapé par M" Rernard et qu'il a su faire chanter le ministre des finances Caillaux en le menaçant, si on ne lui accordai! la remise de son affaire de plaider, avec faits et dates h l'appui, qu il n a-vait guère fai| que ce que font les autres financiers, considérés comme honorables et dont les émissions auraient occasionné en vingt ans à l'épargne française une perte de 17 milliards ! M. Caiillaux, effrayé des conséquences que cet exposé aurait eues pour la Rourse, la finance et les affaires aurait chanté et demandé la remise ci M. Monis. Evidemment, il a eu tort, il aurait plutôt fallu dire à Rochette de faire ses révélations oui, si elles étaient vraies, auraient contribue à l'épuration dej mauvaises mœurs de la finance et de la presse parisienne cii matière de lancement d'affaire. Etre impitoyable envers les financiers du type Rochette, les surveiller de près toujours, dès qu'on peut les pincer, les coffrer, et arrêter ainsi le cours de leurs dan, gereux exploits est, pour tous les détenteurs de l'autorité publique, le premier des devoirs Il y en a un autre dont l'accomplissement est probablement le plus efficace des remèdes au mal qu'il s'agit d'enrayer, c'est 1 au lieu de prétendre étouffer les scanda- ; les dons l'intérêt des affaires, de donner au contraire la plus large et la plus impitoyable publicité h tous les agissements de ces forbans de ta finance, qui sont un dan-geir public, de publier les noms de leurs complices et de leurs, victimes, les comptes et les chiffres des commissions, rétributions et pots-de-vin, distribués sous prétexte de rémunération, de concours, participations et publicité. 11 eût mieux valu saisir l'occasion de cette œuvre d'assainissement que de permet t.re à Rochette par la remise, de faire de nouvelles dupes. 11 est vrai que c'est la magistrature qui est surtout responsable de ces ruines nouvelles par l'énormitê des délais accordés à l'escroc Si celui ci rentre en France, où il n'a à purger que trois ans de prison (et vraiment il faudra modifier la loi et proportionner les peines d'emprisonnement auxquelles s'exposent les voleurs de la finance à l'énorniité des sommes que l'on vole aujourd'hui, ne s'e.xposcr qu'à trois ans de prison quand 011 réussit à voler 50 millions, c'est pour les Rochettes en herbe, qui pullulent autour de la Rourse, une sorte de prime d'encouragement dans une société où des millions d'honnêtes gens travaillent toute leur vie sans pouvoir même économiser un franc par iour i>jjur leur vieillesse), il ne sera pas tiop tard pour procéder ù cette œuvre d'épuration et l'affaire Gaillaux n'aura pas été inutile. Mais n'cst-il pas typique de constater que le fort de M. Gaillaux a été de vouloir troip ménage: les intérêts de la finance et que ce sont ceux à qui il a rendu ce service <jui l'ont iuit tomber en lui déclarant, pour 1 empêcher de réaliser l'impôt sur le revenu, la guerre féroce dont M. Galmelte s'était. fait l'instrument. Do ce côté aussi, la lumière se fait. Les réactionnaires ne reculent pas devant les moyens les plus odieux ni parfois les inventions les plus audacieuses pour préparer la condamnation de Mme Gaillaux. X'a-t-on pas été jusqu'à dire, pour éla-bl r la préméditation d'assassinat, qu'elle iiurait dit à son dentiste qu'elle ne pourrait pas revenir avant plusieurs mois ? C'est le digne pendant de l'histoire du collier payé par l'Allemagne et la continuation par les mêmes procédés de l'immonde campagne poursuivie h la fois par Le Figaro et les grandes dames des salons où Mme Caillaux avait le tort de vouiloir fréquenter.Quant on se met au service de la démocratie, il faut savoir se passer de la fréquenta lion des salons réactionnaires. Et lu rage des femmes des ministres français de figurer dans ces salons est une des causes de faiblesse de leurs maris. L'explication psychologique de l'acte de Mme Caillaux se trouve tout entière dans le fait de l'existence de ces lettres volées, lettres intimes, dont l'une avait été publiée en partie seulement, dont lea-Jiuitres, au dire du clérical AAe Siècle (oui ne s'est pas aperçu de l'importance du témoignage qu'il apportait ainsi), ne pouvaient être publiées que traduites en latin et que Mme Caillaux savait être entre les mains de M. Cal mette. Le témoignage que vient d'apporter le directeur du Gil Blas h cet égard, semble capital : c'est un des plus tristes personnages que l'affaire Dreyfus mit. en lumière, Ver-voort, le beau-frère de Rochefort, qui colportait les photographies des lettres volées et les offrit à plusieurs journaux réactionnaires, où cette offre fut repoussée avec mépris, avant qu'elle n'eût été acceptée au Figaro. Si cela est établi, l'état mental dans lequel devait se trouver Mme Gaillaux l'est du même coup. Mais en dehors du drame, qui aura son épilogue en Cour d'assises, reste la situation politique. L'estime et la confiance dont jouit M. Doumergue 11e sont atteintes en rien, sa correction et celle du gouvernement ont été absolues. Mais i'1 est. naturel que leurs ennemis veuillent profiter de l'occasion pour renverser le ministère, ce qui est la préoccupation exclusive des politiciens. Et il n'est pas certain que les ennemis de M. Doumergue et die sa politique franchement réformatrice n'aient pas des intelligences jusque dans la place. Et, d'autre part, de même qu'en Angle terre, les conservateurs comptaient sur le roi pour bous entier le gouvernement libéral, de même en France, l'un des ennemis du gouvernement radical, qu'il a dû subir, est le nr est dont de la République lui-même, M. Poincaré. dont l'élecl-'on est due aux eonser-vateurs de droite et de gauche. G. L. FCHOS Comparaison suggestive. Des chiffres vraiment suggestifs viennent d'être produits dans une conférence très intéressante, par M. l'avocat Maistriau, échevin et conseiller provincial, à Mons. La province de llainauit, qui oompte 1,335,314 habitants, a dépensé, pendant la période décennale 1001-11)10, une somme de 2i,G19,G73 francs pour les services facultatifs de l'hygiène, de la prévoyance, de l'enseignement et des beaux-arts, et de l'agriculture. Par contre, les six provinces cléricales : Anvers, les Flandres. Xamur, Limbourg, Luxembourg, comptant ensemble 3,768,4-57 habitants, ont dépensé, pendant la même période et pour les mêmes services, 22,846,200 francs. Il s'-ensuit donc que le Ilainaut a dépensé 1,773,473 francs de plus que les six provinces, cléricales, lesçLuelles ont cependant ensemble uns population presque trois 101s aussi forte 1 Pareils chiffrés sont, on en conviendra, tout à l'honneur du Hainaut anticlérical. \w% Les femmes électeurs. Lan dernier, 72,813 femmes étaient inscrites sur les listes élec- ;oraies pour les Conseils de prud'hommes. Il y avait : 0,161 chefs d'entreprise, 62,532 ouvrières ei 4,122 employées. C'est la Flandre orientale qui compte le Mus grand nombre d'électrices : 32,995 ; le Brabant suit avec 15,351 inscrites ; puis tiennent dans l'ordre, les provinces de Liège, 9,991; de Flandre occidentale, 7,193; \nvers, 4,<'29 ; Hainaut, 1,876, et Namur, >77. A 0,825 unités près, la FI an die orientale îompte autant de femmes électeurs que les lui ics provinces réunies. Mn ce qu.i concerne les chefs d'entreprise, cependant, c'est le Brabant qui arrive en tête avec 2,341 inscriptions ; de nême pour les employées, le Brabant tient ic record avec 2,274 femmes inscrites. C'est Gand qud compte le plus grand îombre d'ouvrières « électrices » : 12,912; \lost surît avec 7,085 : Verviers vient alors ivec 4,704; pu i £ Liège, 2,988, et Saint-Ni-;olas, 2,789. \\\v Hygiène arabe. La revue du bureau d'hygiène de -Chicago publie un extrait des réponses faites par le pacha de Da-nas, à un questionnaire envoyé par le gouvernement français en Europe et en Asie. Les réponses failes par le pacha de Da-nas pourraient, du moins certaines d'elles, itre signées par un grand nombre d'admirations européennes : Quel est le taux de la mortalité dans vo-»re pays ? — « C'est la loi de Dieu que tous doivent mourir, certains jeunes, d'autres vieux. » L'eau est-elle fournie suffisamment et îsl-elle de bonne qualité ? — « Depuis les temps les plus anciens, personne n'est jamais mort de soif à Damas. » Pouvez-vous nous donner quelques indications sur l'état sanitaire de votre localité ? —« R n'appartient pas à un homme de se •ourmenter ou de tourmenter son frère avec les questions qui concernent seulement Dieu. » UM Pronostics du Vieux-Général : Voici, pour le mois d'avril, le bulletin météorologique que nous adresse le Vieux-Général de Bruxelles : Du 1er au 6. temps agréable, doux et sec. Du 7 au H, refroidissement, petites pluies. Du 15 au 19, très beau temps. Du 20 au 21. assez beau, froid et sec. Du 25 au 30, réchauffement, belles journées suivies <b quelques grosses averses à la fin du mois. Propos liÈset fini L'IMPRUDENTE PAROLE Une dame a tué un journaliste en (lisant : n 11 n'y a plus de justice en France ». Je lie pense pas qu'après cet acte, qu'on peut diversement apprécié, il y ait eu davantage de justice en France ou ailleurs. Ln parole est naïve quand elle vient dos puissants de la terre. Il n'y a que Grain-quehille qui ait le droit dè la prononcer avec l'accent convenable, mais Crainque-billn ne songe même pas à se plaindre au ï s'étonner. «Vertu, tu n'es qu'un mot», dit Brutus, et il se tue. <■ Il n'y a pas de justice », dit la dame, et elle tue'. Paroles extrêmes, c'est proprement jeter le manclie après la cognée.Mais dans le cas récent, un peu de réflexion explique bien de» choses et même une grave aberration. Voilà un grand de ce monde ; je veux qu'il ne soit arrivé au pinacle que par son talent, son travail, sa probité. ' Tout de même, n'est-ce pas, pendant la première nuit qu'il passa sous les lambris dorés de son palais ministériel, dans la glorieuse insomnie où il per-oevait le bruit des pas des sentinelles sous ses Ien.êtres, U.y avait de.pauvres.bougres ail ventre creux qiul heurtaient n la maussade porte rte l'asile de nuit et ils avaient autant que lui de talent, de oourage, de probité. Pourquoi, h mérite égal, l'un est-il dans ln vermine et l'autre dans la pourpre ? Celui-ci le vainqueur, ne serait pas un homme s'il n'imaginait de bonne foi que sa fortune est due à son mérite. Vienne un retour de fortune, simplement l'attaque d'un écrivain et c'est alors qu'on crie — la femme surtout!, solidarisée fiévreusement avec l'homme — : Il n'y a plus de justice ! Mais, madame, voilà justement qui fe rait croire à un peu, sinon de justice, d'é quiiiliibre. Le malheur immérité — je le veux immérité — d'un triomphateui' excuse son bonheur vis-à-vis de ceux qui croupissent dans le malheur immérité. Au sein des félicités, le tyran antique s'inquiétait, vraiment c'était trop de joies, de rwheôses, de voluptés, et il décidait de jeter à la nier son précieux anneau. Quand lïmperator, au front ceint du lau lier d'or, montait au Capitole, dans l'envoi «tes encensoirs et la clameur des trompettes d'argent, un esclave, à ses côtés, lui prodiguait les plus humiliants outrages. Ingénieux stratagème de la sagesse ont i-fue [ioui rétablir en quelque sorte l'hoii '.ontalité' de la balance de la justice, affolée iar une monstrueuse fortune. s,i bien que la femme du Irioiuphuleui n'aurait jamais songé à tuer le philosophe qui aurait méconnu les mérites de son mari, fille savait que cela était dans l'ordre et qu.e si même c'était injuste, l'injustice répondait à une injustice et correspondait à une harmonie supérieure. Il n'y n, après tout, pas de justice. Amer arrêt à prononcer1 définitivement à ceux qui ont faim et soif... dernière étoile à éteindre... Mais pour aller éteindre cette étoile, il ne faut pas monter dans un automobile dont un valet de pied, chapeau bas, vous ouvre la portière. ROBBY L'Attentat scolaire 1 AU SENAT t.a Co m ni'.-Mon du Sénat de la loi sco'aiie s'esjt réunie lundi, a 10 3/i heures, pour entendre Ja lecture du rapport élaboré par M. Armand l-'U'ohet, rapporteur. Cette lecture n duré près do trois heures. Le rapport a été voté par trois voix de gauche contre six abstentions cléricales. Etaient absents un libéral et un clérical. Nombre de membres 11e faisant pas partie de la Commission, mais ayant voix consultative, éla ent présents. Après la lecture du rapport, les membres delà gauche ont félicité chaleureusement M. Armand Rechet, d;ont le travail consciencieux est nettement opposé ù La loi et revêt un cachet énergiquement libéral. La majorité cléricale de la Commission, qui s'est abstenue, a déclaré qu'.'lle joindrais au rapport une note hostile à celui-ci. D après les bruits qui circulent, la discussion de la loi scolaire commencerait le mardi 7 avril et se continuerait après la semaine des fêles de Pâques. L'ENQUÊTE de l'affaire Hochelte CONVOCATIONS Paris, 29. — M. Jaurès a télégraphié ce matin à M. Emnianwl Brousse, député îi Perpignan, pour le prier d 1 venir demain, lundi, au Palais Bourbon, où il désire s'entretenir avec lui. D'autre part. M. .laurès a prié le procureur général <i'"4 vouloir bien communiquer à la Commission d'enquête, dès demain, l'épreuve dai livre de Rochette saisi à l'imprimerie Chaix par la justice. L'ELABORATION DES CONCLUSIONS Paris, 30. — La Commission d'enquête sur l'affaire Rochette s'est réunie ce matin,M. Jaurès a fait connaître qu'il s'entre-tiendi'ait au cours de la joprnée, Avec M. Emmanuel 13musse de l'incident nuqmel a donné lieu £1 1 'article publié par Y Indépendant des Pj ré nées Orientales. La Commission a ensuite continué la discussion de l'exposé préparé par M. Jaurès. Elle a statué sur le paragraphe qui définit l'action de Rochett" et sur celui-ci qui précise le rùie de M. dm Mosn.il, directeur du Rappel. Elle a ensuite discuté le paragraphe relatif au rôle des magistrats sur lequel elle statuera dans le courant de l'après-midi. Grève aux Usines Pouiiloff Sl-Pclersbourg, 30. — Tous les employés 'es Uisinès Pouiiloff, au nombre d.' *15.000, sa sont mis en grève. Une Fillette tuée par le Tramway Bruxelles, 30. — Une filtelle de 4 1/2 ans, Yvonne Boes. demeurant avenue Van \;ol-sem, 230, à Foresl, a clé tuée aujourd'hui, i midi et demi, par un tramway, au moment où elle travci las voies. Tremblement de Terre Washington, 30. — On annonce quie les 4smograplies de Washington, Saint-Louis, 'Jevedand et d'ailleurs omit enregistré hier -oir un fort tremblemenit de terre, qui a ■ommencé à 7 li. 48 et s'est ternuiné à 0 h.-12 m., à un endroit situé à 18 milles de Mexico.o — à l'Etranger PETITE CHRONIQUE D'ALLEMAGNE NE LETTRE DE L'EMPEREUR QU'IL VOUDRA W NE PAS AVOIR ECRITE. — TENTATIVES-DE DISCULPATION PAR LES OFFICIEUX. — OU EST LA LETTRE? Il y a quelques années, on apprit a\ec éton-.ement qu:e lu Landgreevin de lksse, née prin-esso Anna de Prusse, assez proche parente de a maison royale de Prusse, s'était convertie au ^tholicism?. La princesse, qui réside à I-'ranc-l'crt-sur-Mein, est en même l.emps la beMe-mère Je la princesse Margiueiile do Prusse, -iule sœur Je Guillaume II. Fine possède unia grande propriété dans les environs de Fukla et les relations le voisinage avec l'évêque de Pulda auront, sans i'oule, été propices à la préparation de la conversion de la vieille dame. Un «théologien catholique» écrivait dernièrement à un journal nationaliste rhénan que, lorsque Gui!l'anime II apprit la nouvelbe, il serait entré dans une grande colère et aurait-écrit une 'ettre fort salée à sa grand'tante, dans laquelle il aurait dit .entre autres :.« Je liais la religion pie tu viens d embrasser ». Cette lettre se serait trouvée parmi les papiers de feu le cardinal K'opp dis Breslau, qui vient do mourir. Un journal «ultramontiain rhénan écrit a ce sujet q.ue ceux qui connaissent la situation ne peu-Vent pas s'étonner de cette déclaration de l'em-perooir, qui, date, d'ailleurs, de près de 13 ans. C'est un jugement du protestantisme qui dépasse de loin l'intolérance dogmatique. D'ailleurs, en d'autres occasions. Guillaume II se serait exprimé de 'façon semblable, quoique dans une forme m.oins violente, devant son entourage intime. Le journal catholique en déduit que les .■alholiqu.es devraient ne pas se la'sser aller à se faire d'illusions à la suite dij quelques faveurs impériales'^Rien ne serait plus imprudent si les catholiques allemands devaient par suite renoncer à l'énergie de leur action. Celte affaire semble avoir cause un certain malaise dans les milieux dirigeants, où l'on tient à ménager le cléricalisme allemand, dont on a si besoin au Reichslag et au Landtag pour une ma/jorité gouvernementale, c'est-à-daire réactionnaire.En effet, les Hamburger Nachrichlen font ressortir que cette lettre de l'empereur, qui est très attaché à sa profession de foi éivangôliquo, est une manifestation privée et familiale, qui n'appartient pas à la publicité et qui ne peut inté-i-essor personne. L'empereur a écrit et. jugé <en sa qualité de miembre et de chef de la maison de 1 Iohenzollern, don! il défend les traditions. M 'ine si la phrase filée était contenu^ dans la lettre en question, cela ne signifierait rien pour le monde, et personne n'aurait le droit d'en tirer des déductions dans un but quelconque. Une telle lettre particulière représente pour tout honnête homme un enclos, et contient souvent l'expression de sensations momentanées d'un tempérament. Aucun homme sensé ne pourra consi-d'érer la phrase <-.ilée comme exacte, car l'empereur ne peut haïr le catholicisme ; au contraire, il a donné de nombreuses preuves de son i itéré t et de son respect pour la l'eligion catholique.La Gazette dœ VAllemagne du Nord rejftoduit cet -article en tête de son numéro d'hier et ajoute qu'elle partage l'avis du joiunail hambour-geois au sujet du caractère privé de la lettre im-Dériake et de l'attùude de Guillaume II v s-à-vis des confessions. Quant à des éclaircissements officiels que le journal demande, au sujet de ce document-, nous pouvons lui répondre que les recherches oflic'eHes faites n'ont pas amené de résultats. La lettre ne s'est pas trouvée dans les papiers du cardinal Kopp, du moins jusqu'à présent.On voudrait, semble-t-il, volontiers pouvoir démentir caiégoriquement le passage incriminé, mais on n'ose pas, parce qu'on ne sait pas au juste dans quelles mains se trouve la lettre originale. _ • ~ " Feuilleton du Journal de Oand 74 MÏE PÈiiRE PÀB Paul MA.HA.Linr L1 BOYARDE QUATRIEME PARTIE S. Blanchard, receveur de rentes Ce m'éla.it plus seulement de la persistance, c'étaient de l'acharnement et de la furie lue le patron inetlait à se gratter le nez : — Voyez-vous, décl&ra-t-il après réflexion, il faudrait d'abord procéder par offres réelles ; vulgairement : allonger les urhes... D'un geste délibéré, le marquis atteignit ion portefeuille, l'ouvrit et en tira un billet le mille francs qu'il déposa sur le guéri-Ion.— Et avec ça ? demanda son interlocuteur.Le noble étranger redoubla rte bonne Jrûce. ^ — Et avec ça ? Le Porlugais referma le portefeuille. Le receveur de renies souril : — Vous éles un homme d'ordre, t'iy SMBâjour F&gçroUcsv Puis, pour répondre a la stupéfaction qui se peignait sur les traits du visiteur : — C'est dans le méfier de connaître le |>as-sé ainsi que le présent... Ah ! vous étiez déjà un fort joli garçon à l'époque où vous "scam-otiez si adroitement sa femme et son qutbus à ce pauvre diable de notaire de Kemiremont, et où, — juste retour des choses d'ioi-bas, — la belle Hermance, à Aix-les-Bains, vous laussaiit subrepticement compagnie pour suivre dans sa tanière un ours de Moscovie... Vous rappelez-vous, à ce propos, le sieur fsoard Carpcntier? Il n'était qu'inspecteui alors. Ah ! dame 1 il a monté en grade. Le voilà chef d.e la Sûreté, avec Pareille du préfet... Mais n'évoquons pas de douloureux souvenirs... Et votre ancien factotum. Calixte-IIilarion Margoulin? N'est-il pas placé actuellement, sous son ancien nom d'Aristide, dans une excellente maison de a rue Pauquet-dc-VilJejust ? Tant mieux! Les bons sujets réussissent toujours. Quant à vous, fous mes compliments : vous n'avez pas beaucoup changé depuis line la Boy aide — alias Rose Grimont, — vous a ramené do Brest en chaise de p-oslo. il y a quelques années. La nuance du pou seul s'est légèrement, modifiée : mais qo' ::e o.-;ernif nier l'hjhilcté des teinturiers -i les prodiges d© 1-a chimie?... M. de Sylveira se leva brusquement : _ — Monsieur Blanchard, reprit-il en s«-vaiii-ant sur ce dernier, ta lèvre crispée, le front sombre el J'ccil menaçant, vous ave/, une trop bonne mémoire — acquise je ne sa's où ni comment, mais qu'importe! — I.nur que je 110 vous pose pas incontinent 'cette question : — Etes-vous pour nous ou contre nous ? Dans la première de ces deus hvpothoses, ooncluins : on m'atterul ail-teurs Dane la seconde, je n'ai plus qu ê me retirer en priant le ciel de vous con--çmr ^ ç-U| Iwgtstnp» i te d'uno adniiiii'stration »si re m arq u ab le m en t ren'seign -e. L'autre sourit derechef : — Est-ce un avertissement? — C'est un averliissemcnt. — Eh 1)ien, alors, je me décide. Traitons. Oe sera le double de la prime que vous avez allouée ù ce mauvais ouvrier de B.u-ridan qji s'avise de besogner pour ison propre compte quand il travaille pour le monde. — Y ngt mille firanos 1... Malepeste !... C'est cher !... — Ici, tout est, h prix fixe, comme a.n Gagne-Petit ; pas de rabais. L)u reste, toujours la conscience : 011 rend l'argent si l'affaire rate. Le senbor Romcro trcasaildit. — L'affaire pourrait doncirater ? s'infor-ma-t-il a\ec inquiétude. Son intci iocute"U'r le «egarda avec bonté ; — Je vous aurai»? cru plius soiLide, mur-mura-t-rl ; mais j'ai connu un brave capitaine au long cours qui était allé etn Co-chinohine plus souvent que moi à Pontoi-se et qui ;avait le mal de mer en passant du Hawe à Ilonfkeu.r... Allons, rassurez-vous ; l'affaire ne ratera pas... Surtout s vous mettez la main à la pàtc... — Moi ?... — Dame 1 ce ne sera pas trop de no.uî deux — et de plusieurs autres — ]K>ur ve nir à bout de l'Individu qui vous gène... — Cependant. — Il n'y a pas de cependant. Conditior si.nr qud von. C'est à prendre ou à laisser M. de Sylve ira demeura pensif iun ins tant, li avait ràii de se consulter, et sor regard sournois examinait en dessous 1< receveur de mentes. Mais il n'y avait rier sur le viisege tranquille <ie celui-ci. Le mar qu-is dit à la fin : — Je prends. On «era des vôtres. Tou chez 'lè. compère. \\ tendit la main à oe dernier, U « çsi'ufi;* a la vmua timidité qui aurait bien pu être de la répugnance. 11 effleura du bout de ses doigts, — qui étaient froids et qui tu'emb'laicnt — le gant du senhor Romero. En môme tem.ps SI balbutia : — Trop d'honnou.r !... Vous me comblez !... Enchanté de cultiver votre ooifciais-sanoe ! 11 5 eut an silence ; puis le Portugais interrogea brièvement ; — Quand ? L'autre répondit : — Dans huit jours. Pais possible avant. J'ai besom de recruter et de préparer mon monde. — Où? — Au bal masqué <le Saint-Jaimes, chez votre associée Rose Grimont. Sylveira faillit tomber de son haut. — Un bal masqué !... Chez Rose Grimont!... Pardieu ! voua moquez-vous de moi ? — Un ba1 masqué qui attirera tout Paris : vous 011 lirez dès demain l'annonce dans les feuilles bien pensantes qui s'occupent spécialement de ces draines à sensation Le marquis renouvela s« protestation d'incrédulité : — Rose Grimont songer à danser!... Qui de nous deux est en démence ?... Quand elle s'est alitée sous le coup d'une crueille douleur ! —■ Oui, elle pleure su fille perdue. Mais elle se consolera el la fête aura lieu. Vous êtes l'un des meilleurs amis de la maison : vous recevrez donc des premiers votre lettre d'ijmtation. — Encore une fo-s,comment gavez-vous... . Le receveur do renies salua : — Les grâces de la profession. Puis, se levant : — Excusez-moi. Je ne vous flanque pas t la porto ; mais c'est l'heure de mon dtner, et. si vous avez le loisir ds mar.ger l'avoine 1 «n wos, j« vow tm mm iino«re «ju ment. Avec les clients, c'est à peine si l'on me laisse le temps de brouter... Il poursuivit, pendant que le Portugais imitait son mouvement : — E11 attendant, je vous engage a éviter de vous présenter à l'hôtel de la rue Pau-quet-de-Villejusl. Ce.serait peut-être dangereux. Ce Ferragus ou quelques-uns de ses acolytes n'auraient, qu'à rûder aux alentours et qu'à prendre barre sur vous... Le marquis, qui avait maintenant une mine tout à fait dégagée, tira de sa poefoe son étui à cigares el, de celui-ci, un havane d'une couleur et d'un calibre appétissants.— Merci de l'avis. J'en profiterai. Fumez-vous ? — Jamais ; ça rabaisse le métier aux yeux des bourgeois et des dam**s. Homero ouvrit un mignon canif pour couper le bout de son cigare : — Vous me ferez parvenir vos instructions ultérieures ? — Certainement ; par Desperrières. Le Potugais frotta une allumetle : — Ainsi, demanda-t-il, c'est dans huit jours que vous me mettrez en présence de ce Maxime Gérard ? — Pans huit jours. Et. M. Blanchard ajouta en appuyant de la physionomie, du geste et l'accent : — Êt tenez pour assuré qu'après celte soirée vous ne le reverrez plus, — jamais, jamais, jamais 1 VII CHAISE A L'HOMME Jô truc de Cyprien était des plus simples : Apprendre d'Absinlhine où s'était terré Bundan, et, la retraite de celui-ci une fois trouvée, lui arracher Allielle, d'abord, et lui faire ensuita payer de sa tét? le doute ais$rt 4* Jmw n & Dans les expansions diu dîner au Vin sans Eau, la grande fille avait donné son adresse au gamim. Elle Jiabilait, non loin du cabaret du père Sournois, à la poinitie élevée de l'une de ces j ueLl.es qui s'enlre-croisaient alors sur remplacement actuel du parc des BuUes-GhaJU-mont, au Ilcndez vous des Tourangeaux, une « maison'meuibliée » où l'on rencontrait asspz 'peu de compatriotes de Ra.belais, mais force repris <de justice, amis d»e la villégiature.En sortaint 'd- cliez.Ros-o Grimont, Cyj prien, s'était rapidement dirigé vers ce.s hauteurs mal ïamées. Mais une première déception l'attendait Chez Ha maîtresse» de Buridan. Cellie-ci .ignorait absolument ce qu'était devenu son amant: elle ne l'aVait poi,nt revu depuis la soiré<e passé? A la guinguette de la mère Gibelotte, quelques 'moments avainft le crime. fl?,lle lui a.vait ^onlé, ©n outre, que Mort-dans-le-Dos, Marque-Mal,' Pas-de-Qiance et Ventre-de-Fer étaient en grand, couinxîux ciontre leu.r capitaine, n'ayant pas aporçu ombre d.e ce dernier depui's qu'tfi les avait <(lâchés» à Suresnes avec sa cap tune, mi apparence de la somme qu'il devait leur partager pour prix d»e leur, collaibo nation. j L'adolescent était revenu tout déconfit1 vei}3 Pairis. 11 lu.i on coûtait terriblement d'être obligé d'avouer h madame Ilermance ce pi-toya.blie d'éibut de ses recherches. Mais il lui. avait promis de lia tenir au courant des résultats — .bonis ou mauvais — de tout ce . iqui iserait tenté par lui : il s'était donc acheminé Vers la rue Pauquet-dje-Viile^ust.. • • i , x : vïA-éiivrti . ifardi 31 mars lyl i 5 centimes le numéro 58me année 90

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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