Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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25 augustus 1915
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s.n. 1915, 25 Augustus. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nk3611080j/
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Mercredi 2»> août mr> «E? centimes 1^ numéro 39™ année — IV0 237 JOURNAL DE GAND (ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 3 fr. pour (rois mois Pour l'étranger, le port en sus* RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, JRTT±C .DJE • "FI^A ÎT RPJ, 3, GA.JST L. TÉLÉPHONÉ 665 A N N ONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA FUERRE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 23 août (midi). — Ce matin, une flotte ennemie d'environ quarante navires parut devant Zeebrugge ; après avoir été bombardée par notre artillerie de la côte, elle repartit dans la hirectioii Nord-Ouest. ■ Dans les Vosges, de nouveaux combats sont ien cours au nord de Munster, dans la ligne [insekopf-Scliratzmcinnle-Barrenkopf. De vigou-Uses attaques françaises parvinrent hier soir lirtiellement jusque dans nos positions. Des [onlre-attaques refoulèrent l'ennemi au Linge-kopi. Au Schratzmânnle et au Barrenkopf, des corps à corps violents pour des tranchées isolées durèrent toute la nuit. Nous avons fait environ 30 chasseurs alpins prisonniers. [ Près de Wavrin, au sud-ouest de Lille, un aéroplane anglais a été abattu. Communiqués officiels français Paris, 21 août (après-midi). — Canonnade toujours intense au cours de la nuit en Artois, :nlce l'Oise et l'Aisne, en Champagne et dans es Vosges. La lutte de mines continue en \rgoime, aux Courtes-Chaussées et à Saint-rluberl, où nous avons occupé et aménagé le terrain bouleversé par une explosion. Deux bibles attaques d'infanterie de l'ennemi, l'une à Frise sur la Somme, et l'autre en Lorraine (forêt le Parroy) ont été toutes deux repoussées. Paris, 21 août (soir). — En Artois, grande iclivilé de l'artillerie de part et d'autre, dans la région de Noulette et dans le secteur de Neuville. La canonnade a été également assez vive dans a région de Roye et de Lassigny, dans la vallée je l'Aisne ainsi qu'en Champagne. L'ennemi a ancé une quarantaine d'obus sur Reims. Lutte le bombes sur le front Perthes-Beauséjour. En Argonne, l'ennemi ayant bombardé Vauquois, tous avons exécuté sur les tranchées ennemies lim lir efficace. Sur le front oriental Communiqué officiel a II cm a 11 a Berlin, 23 août. — Groupe d'armée du général feldmaréchal von Hindenburg. Les troupes lu lieutenant général von Eichhorn progressent 1 l'est et au sud de Kowno. Au Bohr, nous ivons occupé la forteresse évacuée d'Ossowice. Au nord et au sud de Tykocin il y a eu des lombals efficaces. Tykocin a été pris; 1,200 prisonniers, dont 11 officiers, et 7 mitrailleuses y sont tombés en nos mains. Au nord de Bielsk, lescontre-attaques désespérées russes éc'nouè-tfavec des pertes énormes pour l'ennemi, '■'sud de cette ville nous progressons. Groupe d'armée du général feldmaréchal irince Léopold de Bavière. Le groupe d'armée fe franchi la ligne Kleszczele-Razna dans des tombals opiniâtres et continue à attaquer avantageusement. 3,050 prisonniers ont été faits et 16 mitrailleuses capturées. I Groupe de l'armée du général feldmaréchal von Mackensen. Le passage du secteur Pulwa P été forcé, après une violente résistance, sur le Iront et à l'embouchure de la Razna. L'attaque su delà du Bug, en amont du secteur Puiwa, progresse. Devant Brest-Litowsk la situation |slinchangée. Des deux côtés du lac de Switjaz tt près de Piszcza, à l'est de Wlodawa, l'ennemi "été défait hier et refoulé "ers le nord-est. Communiqué officiel autrichien Vienne, 23 août. — Les troupes du général on Kôvess ont culbuté de nouveau l'adversaire »rs de plusieurs positions. Elles le refoulèrent stir la ligne de chemin de fer allant de Brest-Litowsk vers Kielsk. L'armée de l'archiduc Joseph-Ferdinand a de nouveau gagné du terrain dans de nouveaux combats près de Wysoko-Lilowsk. Ici et à l'ouest de Brest-Lilowsk et à l'est de Wlodawa, l'ennemi opposa encore une violente résistance à la poussée des armées coalisées. Entre Wladimir-Wolynsk et Czerno-witz, la situation est inchangée. Communiqué officiel russe W. T. B. St-Pétersbourg, 21 août. — Sur tout le front, de la région à l'ouest de Riga jusqu'à la Wilija inférieure, pas de changements réels. Après la prise des ouvrages de Kowno par les Allemands, le reste de la garnison se joignit aux troupes de campagne qui ont leurs positions à l'ouest du chemin de fer de Janow (25 kilomètres ou N.-E. de Koczedary). Au sud de Kowno nos troupes occupent encore la rive gauche du Njemen. Près d'Ossowietz et au sud de celle place, sur tout le front du Narew supérieur et du Bobr, les Allemands ont exécuté, les 18 et 19, de fortes attaques. Sur la rive droite du Narew, près de Gora Strenkowa, sur le secteur Strabla-Bielsk et près de Lyszczyce (20 verstes au N.-O. de Brest-Litowsk), nos troupes ont arrêté l'ennemi. Notre cavalerie a coopéré à notre résistance contre l'offensive allemande, près de Lyszczyce, en attaquant de grandes forcés ennemies. Au bug, à l'est de Wlodawa, l'ennemi, qui occupait depuis le matm du 19 la rive droite du cours d'eau, a continué ses attaques le long de, la route vers Piszcza. Après avoir occupé la rive gauche du Wkra, les Allemands ont concentre devant Novo ueorgiewsk leurs efforts contre le front N.-h., à rouest uu Wkra jusqu'à la Vistule, par un bomoardement extraordinaire. Un véritable ouragan d'artillerie détruisit complètement nos forts dans ce secteur. Le soir du 18, les Allemands encerclèrent un fort dans les environs de Wymysle et mirent leurs colonnes d'assaut en mouvement contre la partie postérieure du secteur de Zakroszyn. Nos troupes furent contraintes de ce chef, dans la nuit du 18-1 y, à se retirer dans la ligne des anciens forts, devant la citadelle. Le jour suivant, les Allemands détruisirent par leur artillerie deux de ces forts, puis, à la suite d'une série d'assauis sanglants, ayant pris possession des ruines, ils dirigèrent de cet endroit la canonnadesur la citadelle. Nous avons fait sauter les ponts sur le Narew ainsi que les torts abandonnés du secteur nord. Sur le front itaio-autrichien communique oiuciel auti'iclueu Vienne, 23 août. La canonnade ennemie a recommencé nier avec pius de violence contre les nains plateaux au ts.arst. une attaque prononcee par aes bersagtieri contre 1e Monte aei isusi éctioua aevant noire position. Les italiens attaquèrent sur un targe front la partie nord-ouest des nauis plateaux, mais Us furent culbu-tés en partie dans un comDat d'homme à nomme et en partie arrêtés par notre feu d'artillerie. L'après-midi, 1 adversaire par-dessus nos positions, a canonné quelques parties isolées de la ville de G'orz au moyen de canons de campagne et de canons de gros calibre. Les nouvelles poussées contre nos positions au nord de Ceto et une attaque de nuit contre les ponts de l'Isonzo, à l'ouest de Toimein, ont échoué avec des pertes considérables pour l'ennemi. Dans le territoire de Km, dans la région I de Flitsch et à la frontière de la Carinthie, il y a eu par endroits des combats d'artillerie. Au front du Tyrol, deux bataillons italiens attaquèrent deux fois, après des prépa- ratifs d'artillerie ayant duré six heures les passages de montagnes à l'est de Tre Sassi ; ils furent repoussés et perdirent 3C0 tués ef beaucoup de blessés. Le feu sur nos ouvrage. de Folgaria et Lavarone et au groupe de Tonale continue avec une violence alternative.Par une reconnaissance effectuée le 21 août tôt, il a été constaté que l'île de Pela-gosa a été complètement évacuée par les Italiens. Toutes les installations de défense et bâtiments ont été détruits. L'île, qui n'était habitée que par les familles des gardiens de pha-es, a été « conquise » par les Italiens dans la nuit du 11 juillet et on y installa alors une station radiographique. Des raids de nos aviateurs et un triple bombardement intensif par notre flottille infligèrent à l'ennemi des perles considérables et continuelles en victi-m:= humaines et en matériel. Le sous-marin « Nereive » a été détruit. Ceci amènera l'aveu que la valeur stratégique technique de cette île n'est pas si sérieuse qu'on a voulu le faire croire lors de la conquête. Aux DardaneSîes Communiqué officiel turc Constan'inople, 22 août. — Sur le front des Dardanelles, l'ennemi, fort de plus d'une division, tenta, au cours dit 21 août, après un violent bombardement d'artillerie des batteries de terre et de la côte, une attaque dans la région d'Anaforta. Nous avons repoussé complètement l'attaque de l'ennemi en lui infligeant des pertes immenses. Au cours des batailles des 10, 17 et 20 aoûl, nous avons conquis plus de 400 fusils avec baïonnettes, une caisse de bombes et une grande quantité de matériel de guerre. Le 21 août, dans le courant de l'après-midi, l'ennemi tenta une attaque à Ari-Burnu qui échoua sous notre feu. En Grèce La crise ministérielle Nous avons annoncé que le roi de,Grèce avait reçu M. Venizelos et l'avait prié de former le cabinet. D'après une dépêche d'Athènes du 19 août, M. Venizelos reprendrait, dans le ministère qu'il se propose de former, certains membres du cabinet actuel. M. Venizelos a eu 1111 entretien avec M. Guna-ris, président du conseil démissionnaire. On en infère qu'il existe une concordance de vues entre les deux hommes-d'Etat sur la politique étrangère. En Serbie Négociations D'après une information de Sofia, le gouvernement serbe aurait demandé aux représentants des puissances alliées de fixer exactement ce que la Serbie obtiendrait, dans le cas où elle céderai! à la Bulgarie les territoires demandés. ECHOS La dactyloscopie et la guerre Qui donc aurait pu prévoir que la daciy-icscopie autrement uu la scci^nce des ein-pie.ntes digitales aurait ireuvé son appn- 1 canon à la guerre ? C'est pourtant ce qui vient d'arriver sur le front irançais. Il y a quelques mois,on a annoncé que les ' banques de New-York avaient inauguré un ' moyen de contrôle reposant sur le même principe : les chèques présentés à l'encaissement devaient, au préalable, être revêtus de ï'-empreinte du pouce et des trois premiers doigts de celui qui désirait en réaliser le montant. Le payement n'était effectué par le caissier qu'après vérification des empreintes digitales. L.a même méthode est appliquée sur' le front anglo-français pour la transmission des ordres importants concernant les mouvementé de troupes sur le front de bataille. Tous les o'dres de l'espèce devront dorénavant porter l'empreinte digitale des officiers supérieurs responsables. Un parachu'e pour aéroplane Un attaché d'ambassade de Washington fait rouie en ce moment vers l'Europe avec les plans d'un nouveau parachute pour, aéroplane. L'appareil aurait été inventé par un machiniste américain et permettrait à l'aviateur qui en serait muni de régler la vitesse de sa chute. Grâce à ce parachute, il serait possible de réduire la force d'une chute de cinq cents pieds de hauteur, à celle d'une chute ordinaire de trois mètres de hauteur. L'eucalyptus et la mening-ite cérébro-spinale On connaissait les propriétés de l'eucalyptus dans les maladies des voies respiratoires, maison était loin de se douter que les feuilles de cet arbre gigantesque nous réservaient une autre sursise dans le domaine de la thérapeutique. C'est cependant ce qui vient de se produire. On câble, en effet, de Melbourne, que le direc-, teur du laboratoire de bactériologie de l'Université a découvert que l'eucalyptus tue les germes de la méningite cérébro-spinale. La méningite cérébro-spinale est une terrible maladie contagieuse, qui sévit principalement dans l'armée anglaise. Si donc le directeur du laboratoire de Melbourne est arrivé à la vaincre, il a droit au titre de bienfaiteur de l'humanité. La rentrée de Sarah Bernhardt Mme Saran Bernhardt vient, pour la première fois depuis la terrible opération qui faillit lui coûter la vie, de paraître sur la scène, au cours d'une matinée organisée à Bordeaux au bénéfice des soldats mutilés. Inutile de dire que les auditeurs étaieni particulièrement nombreux et que des milliers d'amateurs n'ont pu trouver-place pour applaudir la tragédienne, qui a été littéralement couverte de fleurs. Le journal auquel nous empruntons cette nouvelle ajoute que l'artiste ne paraît plus guère se ressentir de la terrible opération qu'elle eut à subir. Elle semble s'être familiarisée avec l'usage de la jambe articulée à tel point que les correspondants sont unanimes à dire que les personnes non prévenues ne pourraient s'apetxevoir de l'accident. La télégraphie sous-marine Une statistique publiée par le « Daily Chronîcle » nous âpprend que 1,950 câbles télégraphiques-sous-marins relient les continents entre eux. Leur longueur totale, si on les mettait bout à bout, serait de 200.000 milles marins, scit 370.000 kilomètres. Leur-coût total a été de 1.575.000.000 de francs. Depuis que la télégraphie sous-marine est connue, D'est-à-dire depuis la dernière moitié du XIX' siècle, toutes les mers, tous les océans ont été envahis pat" les câbles. Près d'une trentaine ont été immergés dan: 1 'At laniique entre les Etats-Unis et l'Europe. Le nombre de messages transmis annuellement n'est pas inférieur à sept millions. Mécroîogie Le bruit court à Gatid, depuis plusieurs jours, que notre concitoyen M. Paul Lippens, ingénieur, qui s'est engagé dans les rangs de l'armée belge, aurait été tué la semaine dernière par un obus, aux environs d'Ypres. La triste nouvelle n'est pas confirmée officiellement jusqu'ici, mais un journal local la reproduit et tout nous oblige à croire qu'elle est malheureusement exacte. On annonce aussi le décès, au front occidental, d'un jeune avocat gantois, M. Léon Verstrae-ten, qui tut l'organisateur ou Village moderne à l'Exposition de 1 y 13 et devint depuis le secrétaire particulier du ministre Helleputte. Conseil communal de (brumi bcance seercte au lunai z3 août. rvtgic.nent sur le pain. Le Conseil, ci,.ui un cnicnt a ce qui avaii eie aeetue aans une séance preceueine,rtxe te prix au pain à tt centimes ie kiio a uaier au JO courant. Lcoies communa.es. M. ie u' ue bmed eot uesigne en qualité ue méaecin-inspecteUr Qes ecotes, en remplacement de feu ie D' Laroy. Communications. Une plainte avait été deposee par le groupe radico-socialiste au sujet aes distributions ae vêtements; il y était dit que les etèves des écoles libres etaient pius avantagés que ceux des écoles officielles. Une Commission de trois membres, choisis dans les différents groupes du Conseil, a été nommée avec mission de faire une enquête. Des renseignements ont été demandés au comité provincial. M. J. de Hemptinne, président ae ce comité, a tait remarquer que le dit comité ne dépend pas de l'administration communale, mais qu'il était tout disposé à répondre dans l'intérêt de l'équité et de la justice. M. le conseiller Carpentier. fait rapport sur l'enquête. Il en résulte que différents doyens ont commis des abus en donnant la préférence aux enfants qui féquentaient les écoles libres; ils ont fait de la politique dans leur service de doyen-distributeur. Le comité les a sévèrement blâmés. Le Bourgmestre propose d'envoyer un télégramme à la reine de Hollande, à l'occasion de son anniversaire. Adopté. M. le Bourgmestre fait rapport sur son voyage à Bruxelles, où il avait été invité par l'autorité allemande. Il en résulte que celte autorité se mettra en rapport avec le gouvernement allemand à Berlin pour obtenir quelques avances sur les réquisitions faites par l'autorité militaire allemande par l'intermédiaire de la ville de Gand après le 15 janvier 1915. Chronique Gantoise AVIS au public. Pain blanc. En présence de certaines réclamations qui lui sont parvenues, le Comité tient à appeler d'une façon toute spéciale l'attention du public sur les règles établies pour la délivraison du pain blanc. Pour la majeure partie des cas examinés, il a été prouvé que le client lui-même était en défaut. Les intéressés trouveront ci-après les instructions qui doivent être suivies strictement par eux et par les gérants des bureaux de vente. I. Eu égard au stock de farine blanche, la ration des personnes malades a dû être fixée à 250 grammes par jour. Les cartes spéciales peuvent être retirées à la Halle aux Draps, <e mardi après-midi aux heures ci-après indiquées, sur production du certificat médical et en échange de 9 cartes de rationnement ordinaires. Les personnes devant se rendre aux bureaux suivants retireront leurs cartes Halle aux Draps: feuilleton' du Journal de Gand 75 Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Ce n'es't pas juste, dit le matelot qu 'Mit tiré Dantès de la mer, car vous en sa ,ez plus que nous. De quoi diable te mêles-tu ? Cela te re Me-t-il, Jacopo? dit le patron; chacun es pre de s'engager pour la somme qui lu «nvient. C'est juste, dit Jacopo ; c'était une sim-'e observation que je faisais. Eh bien ! tu ferais bien mieux encore e prêter à ce brave garçon, qui est tout nu n pantalon et une vareuse, si toutefois tt " as de rechange. Non, dit Jacopo, mais j'ai une chemise un pantalon. C'est tout ce qu'il me faut, dit Dantès ; l8rci, mon ami. Jacopo se laissa glisser par l'écoutille, e remonta un instant après avec les deux vête ments, que Dantès revêtit avec un indicibl bonheur. Maintenant, vous faut-il encore autr chose ? demanda le patron. I Un morceau de pain et une second1 gorgée de cet excellent rhum dont j'ai déj goûté; car il y a bien longtemps que je n'a rien pris. En effet, il y avait quarante heures à pei près. On apporta à Dantès un morceau di i pain, et Jacopo lui présenta la gourde. La barre à bâbord ! cria le capitaine ei se retournant vers le timonier. Dantès jeta un coup d'oeil du même côt( i en portant la gourde à sa bouche, mais lt 1 gourde resta à moitié chemin. Tiens! demanda le patron, que se pas-• se-t-il donc au château d'If. En effet, un petit nuage blanc, nuage qu avait attiré l'attention de Dantès, venait d'apparaître, couronnant les créneaux du bastior sud du château d'If. Une seconde après, le bruit d'une explosion lointaine vint mourir à bord de la tartane.Les matelots levèrent la lêle en se regardant les uns les autres. t Que veut dire cela ?demanda le patron Il se sera sauvé quelque prisonnie î celte nuit, dit Dantès, et l'on lice le cano: d'alarme. î Le patron jeta un regard sur le jeune hom me, qui, en disant ces paroles, avait porté 1 ; gourde à sa bouche ; mais il le vit savoure î la liqueur qu'elle contenait avec tant de cal i me et de satisfaction, que, s'il eût un soup çon -quelconque, ce soupçon ne fit que tra 1 verser son esprit et mourut aussitôt. Voilà du rhum qui est diablement fort ; fit Dantès, essuyant avec la manche de si chemise son front ruisselant de sueur. 1 En tout cas, murmura le patron en 1; regardant, si c'est lui, tant mieux; car j'a i fait là l'acquisition d'un fier homme, i Sous le prétexte qu'il était fatigué, Dante: demanda alors à s'asseoir au gouvernail. L? timonier, enchanté d'être relayé dans se: fonctions, consulta de l'œil le patron, qui lu fit de la tête signe qu'il pouvait remettre h barre à son nouveau compagnon. Dantès ainsi placé put rester les yeux fixés du côté de Marseille. Quel quantième du mois tenons-nou " demanda Dantès à Jacopo qui était venu s'asseoir auprès de lui en perdant de vue le château d'If. I Le 28 février, répondit celui-ci. : rrrr-—^ "• tirj!'"'"t.'"it3ibi7i*ti~inrmai - ». » bit-r-rnsaau:. De quelle année ? demanda encore r Dantès. 1 Comment, de quelle année! Vous de mandez de quelle année? Oui, reprit le jeune homme, je vous demande de quelle année ? Vous avez oublié l'année où nous som-mbes ? Que voulez-vous! j'ai eu si grande peur cette nuit, dit en riant Dantès, que j'ai failli en perdre l'esprit ; si bien que ma mé-' moire en est demeurée toute troublés: je vous demande donc, le 28 de février, de , quelle année nous sommes ? i De l'année 1829, dit Jacopo. Il y avait quatorze ans, jour pour , jour, ; que Dantès avait été arrêté, : 11 était entré à dix-neuf ans au château • d'If, il en sortait à trente-trois ans. Un douloureux sourire passa sur ses lèvres ; il se demanda ce qu'élait devenue Mer-cédès pendant ce temps où elle avait dû le croire mort. Puis un éclair de haine s'alluma dans ses yeux en songeant, à ces trois hommes auxquels il devait une si longue et si cruelle captivité.Et il renouvela contre DangIa"S, Fernand e! Villefcrt ce 'seraient d'implacable ven- | geance qu'il avait déjà prononcé dans sa prison.Et ce serment n'était plus une vaine menace, car, à cette heu-e, le plus fin voilier de la Méditerranée n'eût certes pu rattraper la petite tartane qui cinglait à pleines voiles vers I.ivourne. LIVRE DEUX. I LES CONTREBANDIERS. Dantès n'avait point encore passé un jour à bord, qu'il avait déjà reconnu à qui il avait affaire. Sans avoir été à l'école de l'abbé Fana, le digne patron de la Jeune-Améiie, c'était le nom de la tartane génoise, savait à peu près toutes les langues qui se parlent autour de ce grand lac qu'on appelle la Méditerranée, depuis l'arabe jusqu'au provençal.(A suivre)

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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