Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 10 Juni. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx19750/
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Jeudi 10 juin 1915 £3 centimes le numéro 59me année — IV" 16& JOURNAL DE GAND I ABONNEMENTS : BELGIQUE : 8 fr. par an ; •î fr. pour six mois ; a fr. pour trois mois Pour Vétranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : Q, JR.T.T_hC JDŒC 10" J-J-EtlE, 3, i_ TÊLËPHONE 665 ANNONCES : Voir ie tarif au bas de la dernière page du journal. LA GUERRE Sur le front occidental Communiqués officiels allemands : Berlin, 7 juin. — Dans la nuit dit 6 au 7 juin Inos aéroplanes navals ont exécuté des attaques lolficares contre les docks de Kingston et Grims-Iby, à l'Humber. Ils revinrent indemnes, mal Ion- un bombardement violent. Berlin, S juin (midi) — Près du penchant I Est Je la hauteur de Lorette, une attaque en ■ nemie a tout à fait échoué. Les Français ont ■ cessé d'attaquer. Au Sud de Neuville, notre ar-f lillerie a empêché une attaque ennemie de se I développer. Dans la région au Sud-Est d'Hebuterne, le (combat dure encore. Au Nord-Ouest de Soissons, près de Moulin-I sous-Vent, une attaque a été enrayée par notre I contre-offensive. Près de Ville-au-Bois, au Nord-Ouest de I Berry-au-Bac, l'ennemi a subi de fortes pertes |en essayant en vain de repre'ndre la position [qu'il avait perdue en mai. Près de Douai, un avion ennemi a été abattu. Communiqués officiels français Paris, 6 juin. — Dans la région au nord [d'Arras, l'ennemi a prononcé, au cours de la soirée et dans la nuit, un violent effort, pour ! reprendre les positions qu'il a perdues ces derniers jours. Tout le secteur Ablain à Neuville, [et particulièrement la sucrerie de Souchez, a [subi un bombardement presque continuel auquel 'notre artillerie a énergiquement riposté. Cinq [contre-attaques allemandes ont été lancées sur | les pentes est de la chapelle de Lorette. Entre la route Aix-Noulette-Souchez et la jroute Ablain-Souchez, nous nous sommes era-I parés de plusieurs tranchées. I Paris, 6 juin. — (23 heures). — Dans le sec-heur au nord d'Arras, la lutte s'est poursuivie ■ avec une extrême activité. Nous avons prononcé ■ plusieurs attaques des deux côtés de là route ■Aix-Noulette-Souchez. I A Neuville-Saint-Vaast, nous avons resserré ■l'investissement du réduit ennemi dans l'îlot fnord-ouest de la localité et occupé le boyau qui lyconduit. Nous avons conquis de nouvelles tran-Ichées au centre et au sud du Labyrinthe. [ Au nord de l'Aisne, à l'est de Tracy-le-Mont, [sur les hauteurs voisines de Moulin-sous-Touvent, [nous avons prononcé une attaque après un [bombardement efficace; nous avons enlevé deux [lignes successives de tranchées. Trois contre-Iattaques violentes ont été repoussées par nos [troupes. En Champagne, près de Beau-Séjour, nous [avons progressé à la mine. Sur les hauts de Meuse et dans les Vosges combats d'artillerie. Communiqué officiel anglais [ Londres, 7 juin. — L'Amirauté publie : Dans la nuit de dimanche, un Zeppelin a visité la côte orientale et jeta des bombes à feu et des bombes explosives, qui occasionnèrent des incendies en deux endroits. Cinq personnes ont été tuées et i<IO blessées. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Dans la région de Szawle et à l'Est de la Du-bissa, notre offensive progresse. Au Sud-Ouest de Plock, un avion de combat ennemi a été obligé d'atterrir et a été capturé. A l'Est de Przemysl, la situation générale n'a pas changé. Le nombre des prisonniers capturés depuis le 1er juin par l'armée de von [Feuilleton du Journal de Gatid. 41 LE DOCTEUR RAMEAU par GEORGES OHNET C'est le diner de Monsieur, dit-elle avec u" geste apitoyé. Il n'y a pas touché... Et comme Talvanne et Robert ne bougeaient Pas : Il faut prendre des forces, ajouta-t-elle tristement, vous en aurez besoin. Us se levèrent et. précédés par la vieille servante, ils passèrent dans le salon, où, sur un £l|éridon, le couvert était mis. Et tristes, mortellement, ils s'attablèrent, en face l'un de l'aube, dans cette maison où ils avaient, tant de !°'s, dîné gais et heureux. Dans son cabinet, Rameau, depuis le départ de Talvanne, n'avait pas fait un mouvement. Il Paraissait ne plus vivre. Renversé sur le dossier de son fauteuil, il réfléchissait. La gouvernante était venue, plusieurs fois, le prier de manger. Elle avait voulu placer une table à por-'éedesà rri'ain.Le front du maître s'était creusé dun pli pius profond, il avait murmuré avec Mackensen dépasse 20,000. Sur les hauteurs de Nowoszyn, au Nord-Est de Zurawno, les troupes du général von I.insingen ont infligé une nouvelle défaite aux Russes. La poursuite de l'ennemi a atteint la ligne allant de Bukac-zowee Au Sud du Dniester, nous avons franch le secteur de la Liwka, à l'Est de Kalùsz, Woj-nilow, Seredne, Kolodziejow. Notre butin de ce jour est de 4 ,.100 prisonniers, 4 canons et 12 mitrailleuses. Communiqué officiel autrichien Vienne, 7 juin (midi). — Après la défaite considérable près de Przemysl, la direction de l'armée russe a dirigé, dans les derniers jours, des efforts vigoureux contre nos positions à la ligne du Pruth, en vue d'y forcer un débordement violent. Notamment contre la région Kolo-mea-Delatyn, l'ennemi jeta constamment de nouvelles niasses dans la bataille. Pendant que toutes ces poussées en avant échouaient coutte l'héroïsme tenace de l'armée du général d'infanterie, baron von Pflanzen-Baltin, les forces coalisées, sous le commandement du général von Linsingen, s'avancèrent de la direction de l'ouest. Hier, elles prirent Kalusz, la région au nord de cette ville et les hauteurs à la rive gauche du Dniester, au nord de Zurawno. Entre la Bistritza, de Nadworna et la Lomnitza, nos troupes se joignirent à l'attaque. Les combats à l'est de Przemysl et Jarislau continuent. A^u nord de Mosciska, l'ennemi dut se replier sur Czerniawa. Des contre-attaques faibles russes isolées échouèrent. Près de Przemysl 33.805 prisonniers se trouvent dans les mains des vainqueurs depuis le Ijuin. Communiqué officiel russe Pétrograde, 6 juin. — Des forces de combat navales considérables furent aperçues dans la Mer baltique centrale. Nos navires ont échangé quelques coups de canons dans le voisinage du golfe de Riga. Sur les deux rives du Njemen, sur le front de la Narew et sur la rive gauche de la Vistule, la situation n'a pas subi une modification essentielle.Sur le front Podwolina-Struza, le combat autour des positions retranchées entre la Leng et le San, près des villages de Stary-Jaca et de Lentownia continue encore. Lors d'une attaque contre les forces autrichiennes, celles-ci renforcées par des troupes allemandes qui arrivèrent de la rive gauche de la Lenq, entreprirent trois vigoureuses poussées en avant. Le 3 juin, l'ennemi a réussi à s'emparer du village de Starzawa, situé sur la rixe gauche de la Wisznia. L'ennemi a attaqué pendant la nuit de 4 juin nos positions entre le village de Krukeniza et le fleuve Strwiacz. L'ennemi a continué au 3 juin ses attaques contre nos têtes de pont au Dniester entre Tys-tnenica et le chemin de fer Stryj-MilUolajow. Dans la position à Ugartsberg, nous avons repoussé quatre violentes attaques. A Krimza, le combat est engagé et se poursuit avec grande opiniâtreté. Sur le front italo-autrichien Communiqué officiel autrichien Dans le territoire de frontière du Tyrol, notre artillerie a été active avec des succès sensibles. A la frontière de la Carinthie, à l'est du défilé de Plocken, nos troupes ont repris hier le Frei-kofel, que l'ennemi avait occupé momentanément. Dans le territoire de Krn, le combat continue. Les Italiens ont dû évacuer la localité de Krn. A l'Isonzo, l'ennemi se rapproche sur certains points. impatience : « Emportez cela », et était retombé dans son orageuse méditation. Vêtu de sa grande robe noire, au milieu de ses livres, pensif et courbé, on eût dit le vieux Faust cherchant les problèmes mystérieux de l'existence h u maine. Depuis deux jours et deux nuits.il n'avait pas fermé les yeux et, l'esprit cependant lucide et actif, il lui semblait que plus jamais il n'aurait besoin de sommeil. Il avait calculé, plein de joie, que la reste de sa vie s'userait plus vite, dans cet énervement et, avec une âpre application, il s'était remis à songer à son malheur. Peu à peu, sa pensée s'était envolée, au-dessus de la terre, et il avait perdu le sentiment du réel. Il se sentait emporté dans des espaces immenses, comme s'il eût été impalpable et aérien. Tout ce qui était autour de lui disparaissait et il montait toujours, soulevé par de puissantes ailes. Il s'était élevé ainsi jusqu'aux solitudes célestes, où les poètes font planer les âmes des morts et, comme Francesca et Paolo, enlacés dans une étreinte éternelle et sanglante, il avait aperçu Munzel et Conchita, plaintifs et désolés, attachés l'un à l'autre par le remords de leur crime. Il ne pouvait détonner d'eux ses regards, et une douleur immense l'oppressait. Il voulait les rejoindre, mais la distance, entre eux et lui, restait toujours la Aux Dardanelles Communiqué officiel turc Consiantinopie, 7 juin. — Au front des Dardanelles, notre artillerie, près d'Ari-Burnu, a détruit une position ennemie d'où on jeta des. bombes; dans les tranchées contiguës près Je Sedd-ul-Bahr, l'ennemi, épuisé, ne momra aucune activité. Nos batteries sur la rive asiao que ont bombardé hier,efficacement,les troupes ennemies épuisées dans la région de Sedd-ul-Bahr, ainsi que ses positions d'artillerie et ses transports de munitions et réduisirent une batterie au silence. Deux croiseurs ennemis ont bombardé hier, vainement, la localité d'Ajanos, au sud de Dikeh, vis-à-vis de Mitilene, et envoyèrent alors au port un vapeur auxiliaire avec des soldats; ce vapeur devait essayer de prendre à la remorque les chaloupes qui s'y trou vaient. De la rive on tira toutefois sur ie vapeur. qui de ce fait échoua. 11 fut coulé par le feu des navires de guerre qui se retirèrent après avoir pris à bord l'équipage du vapeur auxiliaire. ECHOS A Melle La commune de Melle avait été condamnée à une amende de 20,000 marks, à la suite de la détérioration de fils télégraphiques. 5,000 marks furent versés comme garantie, et des perquisitions furent faites. Il y a quelques jours la commune fut avertie que le délai était expiré et et jeudi midi, on se présenta à la Maison Communale pour réclamer les 15,000 marks, restant de l'amende. Comme il fut répondu que la Commune se trouvait dans l'impossibilité de payer, M. le bourgmestre baron van Pottels-berghe de la Potterie lut arrêté et incarcéré à G and. Une nouvelle Constitution à Danemark La nouvelle constitution démocratique du Danemark, à laquelle ont abouti les luttes politiques qui se sont poursuivies pendant de longues années, a été définitivement adoptée le 5 juin par le Parlement & approuvée' par le roi Christian X. La journée de son adoption a été célébrée comme une fête nationale. Dans toutes les rues de Copenhague flottent les drapeaux de Danebrog; -les magasins et les banques sont fermés; sur les places publiques ont été organisées des réjouissances popuïaires.De longs cortèges circulent à travers la ville; le plus imposant est celui des femmes qui. au nombre de plusieurs milliers, se rendent au château d'Amalienborg, la résidence royale, et au Parlement. On y voit des suffragettes âgées et de jeunes étudiantes tout de blanc habillées : en avant, portant un ample drapeau, marche une étudiante à la chevelure d'or qui caractérise remarquablement le type de la femme du Nord, e; que suit immédiatement la plus ancienne suffragette danoise, Frida Boisen, âgée de 80 ans. Les séances des deux Chambres ont eu un caractère de solennité spéciale. Le premier exemplaire de la nouvelle constitution a été déposé par M. Sable, président du Conseil, dans une châsse en argent qui sera conservée dans la salle du Folketing. Le ministère Saille a offert une coupe d'honneur en aigent à l'ancien président du Conseil, M. Klaus Berntsen, en reconnaissance du dépôt, fait par lui, du premier projet de constitution démocratique. Le soir, tous les députés, " compris, pour la première fois, les socialistes, ont pris part au banquet offert par le Roi au château d'Ainalie.i-borg : la joie qu'ils ont ressentie de saluer enfin la victoire démocratique a paru aux socialistes ' une raison suffisante pour se départir de leur principe de ne prendre aucune part aux fêtes royales. même. Il s'acharnait à les poursuivre, ils fuyaient éperdus dans l'immensité déserte, et de longs voiles noirs flottaient funèbres derrière eux. Aucune fatigue et pourtant auc tne trêve. Il lui semblait qu'il les chasserait ainsi, toujours, avec le sauvage désir de les atteindre pour les juger et punir. Des heures s'écoulèrent sans qu'il cessât d'être en proie à sa redoutable folie. Il oubliait la vie, le monde, les siens, et, perdu dans son rêve, il n'existait plus que par le cerveau. Rosalie entra dans son cabinet, il ne l'entendit pas. Elle lui parla, le suppliant de se coucher, de ne pas demeurer assis, toujours à la même place, il ne lui répondit p£s. La maison, peu à peu, devint silencieuse et obscure comme un tombeau. Talvanne était parti, la nuit s'écoulait et, à la lueur des lampes, qui commençaient à pâlir, Rameau songeait toujours, les yeux fixes, ie front baissé, la bouche menaçante. Deux heures sonnèrent à la pendule. Une sensation de froid, première impression vitale que le sombre penseur eût éprouvée depuis quarante-huit heures, le fit frissonner. Il jeta un regard trouble autour de lui, vit son feu éteint, son cabinet désert, la nuit profonde. Le souvenir de ses douleurs présentes lui revint. Une rapide vision lui montra la chambre blanche, dans laquelle souffrait, mourait Adrienne, et une douleur lancinante lui traversa le cœur M. Rode, ministre de l'intérieur, a signé l'article de tête publié par le journal « Polittken >> sur la Constitution. 11 y écrit : —- Au point de vue de l'unité et de la clar.é des principes démocratiques, la nouvelle constitution est l'une des premières du monde. Par la porte largement ouverte de la nouvelle charte nationale, les femmes et les hommes entreront avec les mêmes droits dans la vie publique. Le nombre des électeurs a été plus que doublé. C'est au Folketing (la deuxième Chambre) qu'est désormais confiée la direction politique à laquelle les principes démocratiques lui donnent le droit absolu. La question de l'alcool en Angleterre Le gouvernement anglais a définitivement abandonné son projet d'établissement de droiis nouveaux sur les vins, les spiritueux et les bières. Il s'est contenté de prohiber la consommation des spiritueux qui ont moins de deux ans d'âge. Et même à leur égard, il admet des mesures transitoires. Seuls seront mis en entrepôt les spiritueux de moins de deux ans d'âge, et leur vente est strictement interdite. Par contre, et jusqu'à ce que l'on ait trouvé des locaux suffisants pour les entreposer, les spiritueux de plus de deux ans d'âge pourront êîre vendus moyennant une surtaxe de 1 shei-ling par gallon. Nouvelle révolution au Mexique Une nouvelle révolution, indépendante de Carranza et de Villa, surgit au Mexique. Ce nouveau mouvement, organisé par le général Huerta, a créé des comités dans toute la zone frontière des Etats-Unis. On dit que le général Iturbide, ministre de la guerre à l'époque d'Huerta, est le chef des armées de la nouvelle révolution. Son chef d'état-major est le général José Yanez Salazar, et ses conseils militaires sont les généraux Huerta et Félix Diaz, tous hommes populaires au Mexique. Pendant ce temps, les troupes de Villa on subi une nouvelle défaite à Tuzpam et voici que ce même Villa, déjà battu par Carranza, reçoit les représentations du ministre d'Angleterre à Mexico, protestant qu'il lèse gravement les intérêts étrangers. Le général Villa, après la sanglanle bataille de Celaya, où il perdit G,000 hommes, s'est retiré vers le nord. Les troupes du dictateur Carranza sont entrées depuis quelques jours à Guadalajara. Nécrologie On annonce de Paris la mort de M. Camille Pelletan, sénateur des Bouches-du-Rhône et ancien ministre de la marine en France. bon T.i m ein tï~ Les personnes qui prendront un abonnement au Journal de Gancl pour le trimestre prochain recevront le journal gratuitement jusqu'au 1er juillet. Prix de l'abonnement par trimestre, payable par anticipation ; DEUX FRANCS. Chronique Gantoise NOUVEL EMPRUNT. — « Het Volk >» annonce que la Ville a décidé d'émettre une nouvelle série de billets de banque de 100 francs, à concurrence de 2.000.000, et de billets de 20 francs, à concurrence de 500.000 francs. Elle a renoncé à l'émission de monnaie d'appoint en fer, dont il avait été question, mais elle fait étudier la fabrication de pièces d'un et de deux sous en un composé de cuivre et d'aluminium. comme un trait aigu. Il pensa qu'il n'était pas seul à gémir et qu'il se plongeait dans un anéantissement volontaire, qui n'était qu'un montrueux égoïsme. Mais aussitôt un flot de colère troubla de nouveau son esprit. 11 se "o-volta contlre la pitié qui avait osé lui faire entendre sa voix. Il n'admit pas qu'une souffrance pût être égale à la sienne. Qu'importaient -es autres? N'était-il pas seul, maintenant, et du fait même de la faute? Quel lien la faiblesse humaine lui conseillait-elle de renouer? Ceux de l'infamie dont il était la victime? Non! Non! Il ne serait pas si lâche! Il se leva et marcha d'un pas pesant et engourdi. Tout se taisait. Il était isolé, matérie :e-ment aussi bien que moralement. Le vidé, qu'il avait étendu autour de lui, >~ar sa violence et sa dureté, demeurait complet. Il se sentit abandonné autant qu'il abandonnait les autres. Talvanne, lui-même, n'avait-il pas dit qu'il ne reviendrait pas? Talvanne! Etait-ce possible? Et que serait la dernière heure de Rameau, sans l'ami fidèle pour lui fermer les yeux? Seul, comme un paria volontaire, n'était-ce pas là ce qu'il avait voulu ? Lentement il se dirigea vers la porte de son cabinet et l'ouvrit. Il marchait sans lumière : tous les coins de la maison lui étaient familier». Son pied trouvait le chemin sans aucun secours des yeux. Il traversa le couloir et arriva devant AVIS au public. — Une certaine quantité de maïs à planter (dent de cheval) est mise à la disposition de l'agglomération gantoise. Les demandes peuvent être introduites jusqu'au samedi 12 juin à midi au bureau de la Halle aux Draps. Elle doivent renseigner la superficie du terrain à semer, la quantité de maïs demandée, et en outre être certifiées exactes par le commissaire de police de la section. Toute demande ne remplissant pas ces conditions sera refusée. (Communiqué) AU CERCLE D'ART. — Ce fut, de la part de quelques artistes en ienom, une heureuse idée de former le « Cercle d'Art » et d'offrir aux amateurs une série de six concerts de musique de chambre. Ces concerts ont eu lieu dans la salle des Mélomanes, ornée et éclairée avec iniiniment de goût, transformée pour ces auditions en salon intime. La première audition, donnée au mois de février, fut une véritable révélation artistique et plusieurs familles en vue se sont empressées de prendre le jeune Cercle sous leur haut patronage en se faisant inscrire comme membres protecteurs. Elles ont fait une bonne oeuvre, mais elles en ont été bien recompensées ; en effet, les six programmes exécutés ont été dignes de l'appui financier et moral que le Cercle avait trouvé. Le « Cercle d'Art », soucieux de la confiance mise en lui et sensible à la sympathie de ses nombreux et fidèles auditeurs, a décidé de leur offrir, comme preuve de reconnaissance, dimanche le 13 juin à 12 heures (Beffroi) un septième et dernier concert. Au programme, que nous publierons demain, se trouvent les numéros qui ont obtenu le plus grand succès dans les auditions antérieures. Nous recommandons chaleureusement cette dernière audition à nos lecteurs. TOMBOLA d'art. — Liste des prix. I. Peintures, gravures et dessins. Nature morte, M'ie A. Acart. Paysage, Ferd, Aelman. Hiver, Rob. Aerens. Crépuscule, Or. Bauwens. Nature morte, Jac. Bergmans. Pastel, P. Blomme. Bruges, Pr. Boss. Nuage, J. Boulez. '<X'estende. Prof. Boulvin. Quai des Tuileries, Calle- waert. Peupliers en prière, René Callewae-1 Nature morte, M^ad. Cauterman. Fleurs, Mad Cauterman. Marine, Ceupens. Les ouvriers. Chabot. Pommiers en fleurs, Ose. Coddron. Impression, Ose. Coddron. Fleurs, Mlle Coupé. Venise, Alf. Cuyp&r. L'Araignée, K. De Bon it. Chrysanthèmes, Léonard De Buck. Journée Je juillet, J. De Coster. Dans la Prairie, Gust. De Keukelaere. Effet de Soleil, Mad. Bar. de la Faille. Le Hameau, Mad. Bar. de la Faille. Baigneuse, Ach. De Maertelaere. Damnatioi de Faust, Cl. De Porre. Nature morte, H. De Praet. Nature Morte, Mlle H. De Reuse. Matinée de juin. Rod. De Saegher. Toits, Aug. L)e Smet. Dessin à la plume, Alf. Dessenis. Les champs à Laethem, Alf. Dessenis. Paysan, Alf. Dessenis. Près de Nieuport, Alb. De Vos. Nature morte, Paul De Vos. Vue sur la Coupure, Mad. De Weert. Crépuscule, Jul. De Wette. Soleil de matin, Jul. De Wette. Fleurs, Mlle Dumoulin. Paysage, Mad. A. Dutry. La Cabane du garde bois, Alb. Dutry. Bois, Alb. Dutry. Pastel, Mlle Dutry-Massy. Pastel, Mile Dutry-Massy. Croquis, H. Goossens. Maisons ensoleillées, P. Gorus. Violetta, Geo. Guequier. Fruits, Mad. Haut-Geleedts. Knocke, eau-forte, A. Heins. Zoute, eau-forte, A. Heins. La vallée de l'Yser; A. Heins. Béguinage à Diest, A. Heins. Une pauvre femme, Prosper Hoste. Matinée d'été, Prosper Hoste.Joie d'Eté, M. Huys. Champ de Blé, M. Huys. Chrysanthèmes, Mad. Jonnaert. Tête d'Etude, Vie. Lorein. Les Barques, Mad. Leboucq. Soir à Scheveninghe, H. Le Roy. La flagellation, Théo Lybaert. Tête d'Etude, Adr. Maertens. L'Eglise, Adr. Maer-tens. La ferme, Oct. Malfait. Soir dans la Cam- l'escalier qui conduisait à l'appartement d'Adrienne. Le silence partout. Pas une a'iée et venue, à l'étage supérieur, qui décelât la veille, les soins donnés à la malade. Etait-elle délaissée, elle aussi? Un frisson passa dans les veines de Rameau : Si tout était fini? Si elle éïait morte? Dans les ténèbres, il commença à gravir les marches de l'escalier. Il montait, attiré par une curiosité qu'il ne savait pluï; vaincre. Devant qui allait-il se présenter? Qu'allait-il voir? Des gens écrasés par le chagrin? Un corps frêle et blême, dans un lit entouré de clartés funéraires. Et des soupirs et des prières, et des larmes ! Il montait toujours. II parvint jusqu'au salon qui était ouvert; il entra et, par la porte de la chambre entre-bâillée, il vit une mince raie de lumière, il entendit une voix sourde qui semblait psalmodier. Il fit un pas de plus, approcha son visage de l'ouverture et regarda. Auprès du lit, presque sous les rideaux, éclairé par la faible et tremblante lueur d'une veilleuse, Robert était assis. C'était lui qui parlait, et celle h qui il s'adressait ne l'entendait pas. Elle était toujours plongée dans ce même effrayant délire, qui ne cessait, par courts intervalles,que pour la laisser, après, plus dolente et plus prostrée, dans une sûre et lente extinction de la vie. (A suivre)

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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