Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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17 januari 1914
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s.n. 1914, 17 Januari. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bz6154g462/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 16 îrancs pai an; 7-60 francs pour six mois; 4 francs pour trois mol". Pot./ l'étranger, le port en su». .'.y.1.' ■■ Mgggy^irw REDACTION & ADMINISTRATION : 8, RUE DE FLANDRE, 8, GAND TÉLÉPHONE 666 ANNONCES s Voir le tarif au bas de la dernière page du Journal. Le Système Taylor Le système Taylor» dont nous avons parlé [ ici l'année dernière s'introduit de plus en iilns dans les usnes françaises. Nous igno-f ions s'il a déjà tait son apparition en Bel-\ iique. On .sait qu'il s'agit d'eue organu'sa-I ion présentee comme nouveita onns les ute-1 iiers industrie le. M. F.-W. Taylor est un lotibile ingénieur I américain. Il a étudié de très près, avec une I méthode d'une rigueur étroitement mathé-I inatique, les conditions physiologiques et ■ partant économiques en la circonstance, de I la main d'œuvre industrielle. Ingénieur de I métallurgie, c'est dans las usines métal-Jiur-K giques au'il a fait ses expériences. Il nous ■ n donné les résultats ainsi que l'exposé ■ des conceptions théoriques dont il s'est ins-f piré pour cet objet, dans un livre qu'on a I traduiit en français sous le titre de : Prin- ■ cipes d'oi gants ut ion scientifique des v sine s. En quoi' consiste cette méthode ? M. F.- 1 NV. Taylor assure qu'un ouvrier attaché à ■ une besogne déterminée ne saurait, par des I tâtonnements, trouver lui-même les condi-I tions les ni us favorables au travail qu'il f exécute. 11 faut donc arriver à découvrir I cientifiquement ces conditions. Suivant lui, I ci les sont au minimum de douze. Il les n K étudiées par observation et a ensuite pro- ■ cédé à de nombreuses expériences. L'élément « temps » joue un rôle considé-i rab!e dans et système. Chaque détail du K travail d un ouvrier doit se faire en un ■ temps déterminé. On arrive h déterminer H ce laps de Lmps au movon d'observations K dont sont l'objet des ouvriers très attachés ■ a leur bebo&ne et travaillant sans gène, ■ normalement — suivant M. F.-W. Taylor. I On mesure au chronomètre la succession ■ des opérations et l'on a ainsi le rendement I possible, pendant le temps que l'on a trou- ■ vé. Il suffit de constater les moyens em-m r-!oyés pour ces aortes d'ouvriers-types, ■ pour les faire imiter et suivre par les au- ■ 1res. Assurément, tous les ouvriers ne sont ■ pas capables du môme effort et ne sau-I raient s'adapter aux conditions dans les- ■ •[ lellos Ira va «l'ont les ouvriers-types. C'est ■ donc uii moyen de sélection. Les ouvriers H • vincés auront peut-être d'autres aptitudes; ■ on les emploiera à d'autres besognes dans m l'usine ou la manufacture. S'il n'y a pas ■5noyer- de l- s utiliser dans la môme enlre-B prise, i s iront demander à un autre indus- ■ ii.e! de déterminer à quelles fonctions ils ■ seraient le puis aptes a les embaucher s'il H y l1. lieii. Voici, par exemple, une expérience par- ■ ticulièrement facile à comprendre relative K aux différentes méthodes de manutention de la fonte. Elle a été faite à l'usine de ■ Bethléem Steel Company. I Dans cette usine, soixante-quinze por-| leurs chargeaient des gueuses de fonte dans- ■ oes wagons. Un plan incliné était établi ■ contre la paroi de wagon h charger. Chaque ■ nomme prena't d<,n^ le tas une gueuse, pe- ■ saut environ 4ô kilos, et la portait dans Je m -wagon. L équipé chargeait ainsi, bar jour et ■ par homme (douze tonnes et demie de fon-■ le. Le chifire pouvait-il être accru ? Pour I mon °n Ch0isiit» «Près un exa- ■ i , «ttÇHtif. un ouvrier que parut le plus I «F r 1 ^'penence. On le mit a.u courant ■ u ion fit naturellement luire à ses veux ■comme résultat probable, une augmentation H salaire. C était un homme d'origitne hol- S v7 ^lT'ti.\nipn-Va?t * ml" ™* H » •/ et alerte, il étai£ de plus, économe et BrSreUX 1f'accro,(re sa rémunération. Un ■ umî mon|re A la main, diri-inr,0UVemenJs' lui fa-isant prendre dru Ic «omninndiint, en un mot, comme C 3 soîdals A l'exercice. Notre ■ homme arriva .uns, à transporter, par jour lonn€S el ^ Cle ml R.'! V Ia, mo>'enn« constatée auparavant ■ '.? douze tonnes et demie. Son salaire s'é- ■ .t'va amsi de fr. 5.75 à fr. 9.25, sotfun"a-ui ■rnentation de 00 p. c. 8 B Ce point jitabli, on en tira celte cotisé-Hq .tnce qu il fallait continuer à opérer la ■iV^vn-V i F'"W' Tn>'lor constata qu'il ■n > avait guère qu un homme sur huit nhv- fc^n,1 ,CaFable de "">nWeiyon,ner qua-■.a.He-sepi tonnes et demie de fiueuses car jour. On employa à d'autres travaux, dans Deufdiw' rtf £ des P°rteurs que l'on peut dire n réformés » en ce qu-i concerne la manutention de ln ton ta.. !' 5 Pjuilleton dq Journal de Oand 123 h Cape et ilpie PAR amédée achard ; DEUXIEME PARTIE I LA TOISON D'OR 1 H — H le faut bien, quoique cela nous fas- c se perdre du temps. < U 1 quelques minutes à peine, sans < ! ne fallut à César que peu d'instants c ■Our installer sa cousine, sur les indica- c ■pns de Uriquetaille, dans une chambre r "Jr?„I>r0|)re el Percée <le deux fenêtres, < oo-jt 1 une ouvrait sur la roule au milieu te laquelle gisait le carrosse, et l'autre sur ïn! co,],r '"Prieure qui se terminait par c Stère8 6 'errasse ménagée sur la ri- C0UP d'œ'l suffit à César pour s'as- a m,tA ^ue celle chambre, située à l'extré- t Îl «UI\corrid°r,n'avait pas d'autre issue b II ~ iUx fen6tres séparées du sol par k teur qulnze à vingt pieds de hau- dti7i ^akgnc,z-V01ls reposer là, je vous prie, il avpHirn?rI>lJ-'se ' la r<ï!]e eT1 P|acei je vous p eh Jn !'" on 'ordatt trop à la remettre, ti fv '.nous souperions I t, lt;S0J. Ictn à sa cousine le sourire miel- |t> «Ui a un abbé de cour, et, dçsceftdaçit ]( . L'Idée essentirlle ici, aux yeux de M. F.-W. Taylor, c'est qu'on ne doit pas laisser la sélection se faire loule seule ; l'initiative personnelle des ouvriers ne suffit pas, même stimulée par l'appAt des primes. C'est une erreur de croire, à son avis, qu'un ouvrier connaît mieux son travail que ceux qui le dirige. «A l'entendre, il y aurait même une « science « de la manutention des gueuses de fonte. Il |>ciU paraître excessif d'appliquer ici le mol science, d'autant plus que, d'après l'avis de cet habile ingénieur, il y aurait aussi une « science » du chargement fi la pelle du sahle dans un tombereau ou un wagonnet. C'est, en effot, l'une de ses expériences. Il en rapporte une troisième faite par un constructeur d# maisons, en vue de réduire les mouvements du poseur de briques. Le principe fondamental de cette «science « serait (le metlre de façon plus rationnelle les briques fi la disposition des brique-leurs.On ne peut nier, certes, l'utilité d'une pare lie méthode, pas plus que les résultats qui en dérivent au point de vue économique, et pour l'abaissement du prix de revient, et pour l'accroissement des salaires dont bénéficient les ouvriers sélectionnés. Il faut remarquer, toutefois, qu'il s'agit loi île travaux simples, où les dispositions intellectuelles ne jouent pas un rôle appréciable.Beaucoup d'ouvriers, du reste, ont leur tour de m<iin, leur habileté propre, et bien cu'exéoulant dans le même laps de temps o! rie façon aussi satisfaisante le même travail, ils ne s'y prennent pas de la même manière. Le système Taylor ne nous parait donc pas devoir s'appliquer à des travaux compliqués où l'uniformité des mouvements ne pourrait être imposée à beaucoup d'individus. I/> résullnt le plus important auquel tend le système Taylor est de supprimer la «flA-nerie», ou, en d'autres mots, d'intensifier la production. Il est même certain que son premier principe est d'être inexorable & cet égard. Nous ne savons pas Justpu'ii quel point M. Taylor parviendra & convaincre les ouvriers de son pays. Il a obtenu, certes, des succès. Kn France, il ne parait pas avoir suffisamment persuadé les directeurs des •syndicats ouvriers et en particulier les militants de la Confédération du Travail. M. Fmite Pouget a écrit, sur ce système, une brochure intitulée: « I.'Orqnnisalion du snrmenaric », et. le titre indique assez avec nuel esprit l'auteur accueille les démonstrations, les expériences et les conclusions de M. F.-W. Taylor. La sélection scvoiHmquo est, ti S0o yeux, une élimination pure et simple d'ouvriers ou d'ouvrières, leur mise à pied, donc le chômage pour tous ceux ou toutes cel'y.» qui ne sont pas propres il la besogne demandée. Il est certain que si la sélect.: f \ e^t faite dans un atelier organisé, la Criij doit être assez pénibla pour les « ré-formé j », lorsque surtout l'enVeprise où ils travuiivnt ne peut les utiliser ïiilleurs. Le système Toj-lor, dont le but e3t d'adapter les ouvriers selon leurs aptitudes aux travaux qu'ils doivent exécuter, n'est pas nouveau dans son principe. C'est, somme towte, une application plus perfectionnée de la division du travail. On s'efforce de l'appliquer dans les entreprises industrielles avec des moyens autres, des moyens que M. Taylor qualifie d'empiriques. Ce ne sont guère aussi que des moyens empiriques dont il use, mais ils sont d'un autre ordre et eont d'un caractère indiscutable de précision.Il est certain que le système Taylor rencontrera chez les ouvriers une opposition dont on viendra difficilement, h bout par la soutle persuasion. Un pub'ioiste n'a-t-il pas déji fait remarquer que si un économiste avait écrit un ouvrage semblable h celui de M. F.-W. Taylor, on l'aurait traité d'anthropophage ? ECHOS \ _______ """ ■*> Uh règlement bizarre. ^ Comme suite à cette mesure injustifiable et vexatoire prise par le i ministre des postes, au sujet de t obligation de plier les imprimés de façon b en rendre le titre apparent, un lecteur nous communique une observation fort ]u-dicieuse. _ _ l'escalier quatre à quatre, rejoignit le capitaine. 4. — Eh bien, lui dit-il, ce bateau ? —- L'affaire est arrangée, répondit Bri-îuetaille. J'ai trouvé le patron d'une bar-jue pontée quj consent à nous prendre à x>n bord. C'est un de ces hommes accom-nodante qui savent ne rien voir et ne rien m tendre pourvu qu'on mette sur leurs 'eux et leur.» oreilles un bandeau bien rem-)ourré de pièces d'or. A la chute du jour, 1 sera sous cette terrasse que vous voyez l'ici, tout prêt à tendre la voile et à nous conduire à iSantes... A nous alors de faire aitfer mademoiselle de Montluçon dans la varque... — C'est U'i soin qui me regarde. i . M- de Ctiivry chercha l'hôtelier, et, le i irant à p irt : , , 7" ^fes un homme avisé, l'ami ; l ai besoin d être seul maître de votre bou- 1 non pendant un soir... prenez cette bourse 1 t allez compter la somme qu'elle contient 1 ans la forêt voisin/?. . Vous aurez la com- 1 ►laisance, en considération du bénéfice 1 [ueile vous rapportera, de vous faire ac- ! ompagner de tout votre monde, sans mé- 1 le laisser un marmiton ou quelque laveuse * e vaisselle derrière vous. ; — Je comprends, dit I"hôtelier. — ! s Trois minutes après, la maison était vide omme un nid abandonné. Le capitaine, qui ne voulait pas être en este de précautions avec son chef de file, visa la suivante d'Orphise, et, sous pré- < ïxte de lui donner un avis, la prenant par i ; poignet, Ja poussa dans une espèce de < ouge ou l'on voyait un grabat. Votre maîtresse vous recommande de i ous jeter sur ce l.t et d'y dormir, lui dit- ] . Quoi qu il arrive surtout, ne vous avisez oint de vous réveiller et do vouloir sor- i r... Mal vous en prendrait. Il v a des pis- i >lets qui partent tout seuls, a)outa-t-il en < nichant de a main la crosse d'un de ces i >ujoux qu'il lira & & çeiatur^ Rieri ne s'oppose à ce que sous la même bande on expédie deux journaux ou imprimés ou môme plus, pourvu que l'affranchissement soit suffisant. y Quel est celui de ces écrits suspects qui devra exhiber son titre ? Cruelle énigme t HU Un impôt justifié. — Alors, c'est vous, monsieur le député, qui, en fait de ressources nouvelles, proposez un impôt sur les corsets ? v 4 •7* M°n Dieu, oui, parce que c'est le seul qui pourrait réellement Être proportionnel.: ^ Comme au temps des assignats. Sous la Révolution, un décret avait donné aux assignats un cours forcé pour suppléer à l'absence de numéraire. Les citoyens belges, sans décret, se trouveront bientôt places dans la même obligation. Ce ne sont pas lés écus seulement qui se font rar-\s, mafe toutes les pièces de monnaie d'argent. La Banque Nationale en est réduite à demander aux industriels d'accepter des billets de banque pour le paiement de leurs ouvriers. 1^ succursaile de Charleroi a fait cette demande h plusieurs personnes chargées de régl'-r les quinzaines. Et comme l'argent faH défaut de plus en plus, il faudra fatalement passer par \<\. Les ouvriers seront autant que possible, rémunérés en papier.Quant à ces derniers, pour changer leurs « faiiots )», ils se débrouilleront comme ils pourront ! La femme parfaite. Osoar WiWe a écrit une comédie intitulée . And idal llusband (un mari idéal). Un congrès eugénique, oui viont <ie se réunir aux Grands Rapides, a an s l'Etat de Micliigan, "bous le nom de <« conférenc-î .nationale ]K>ur ti'amélioration de la race », s'est occupé de la femme parfaite. -Deux cents personnes, qui se *ont fait un nom dans les milieux scientifcques et pédagogiques, assistaient à ce congrès. Le type de femme ^velte, étroite, élancée, lancé par la mode actuelle, a été déçonoe (x ce congrès comme un type jdîéfectueux. Le docteur Smith, dans un discours d'ouver-ture, décrivit Je meiilleur type de femme comme puissamment bAtie, avec des nerfs solides et suffisament de... viande pour ar-rondir -les angles anatomiques. Si les femmes de ce type ,sont moins nombreuses, c'est non seulement à cause de la mode, mais encore a cause de l'héréditfé. (Cependant que délibère ce nouveau con» grès eugénique, il est"intéressant de signaler les premiers effets de «la loi sur les ma-riagos appliquée depuis quelque temps dans 'l'Etat de Wdsconsrin. Des négociants de Mihvflukee assurent que la rareté des mariages depuis l'application do la loi fait essuyer une perte de c menante mi.hle francs par jour (il y a moins d'achats pour l'ins-taillation de jeunes ménages). Depuis îe 1er janvier, il n'y aairait eu h Mihvaukee que cinq autorisations de mariage délivrées, alors qu'auparavant il y en avait en moyenne vingt-cinq par jour. ' Nombre de médecins rcfu.sent de délivrer -des certificats de santé pour il a somme de 12 shillings prévue par la toi pour leurs honoraires .. vvw La télégraphie sans fil était encore, il y a peu d'années, une science pleine de mystère où il semblait entrer un peu de sorcellerie. Grâce à M. Hurm, ingénieur, nous apprend le Journal des Débats, elle sera bientôt a la portée de tout le monde. 11 a inventé un appareil, oppelé ondophone, qui se met dans la poche, et qui peut, a toute heure, recevoir des signaux. Pourvu que le porteur ne soit pas trop éloigné d'une grande station, par exemple de la Tour Eiffel, rien ae l'empêchera de régler sa montre sur le méridien de Londres et de s'approprier les dépêches d'Amérique, k la condition d'en lenir la clef chiffrée. L'ondophone consiste ?n un petit récepteur téléphonique d'une résistance de 500 ohms suir lequel est fixé un » découvreur d'ondes ou '• détecteur ». Deux fils,*longs chacun de 2 mètres, complètent l'équipement et portent le poids total à 195 grammes, moins d'une demi-livre. Lorsqu'on veut se servir de l'ondophone, on attache un des fils à une conduite de Il tourna le verrou sur cette f.lde et la laissa a demi morte de peur. Restait Criquetin ; mais cette aventure d'un cocher qui, en plein jour et sur une route plane, s'en va donner contre une borne, avait semblé louche h l'honnête garçon. Il avait en outre surpris le capitaine en conférence seorèle avec une sorte de marinier de mauvaise mine qui rôdait autour de la maison. * Des soupçons lui étaient venus. Le départ le l'aubergiste et de son monde, qui jvaient pr's La clef des champs comme une ^olée d'alouettes, avait augmenté ses in-]uiétudes. Il se glissa tout doucement à Péage où repesait mademoiselle de Montluçon et vit devant la porte de sa chambre, "■n sentinelle, un homme qui d'une voix raie lui cria de s'éloigner. Crique tin dégringola l'escalier plus vite qu'il ne l'avait mon-é, chercha Ja suivante qu'il avait dessein l'interroger et ne la découvrit pas. On ne >'occupait point, d'un autre côté, de répa-'er le carrojse, qui gisait mélancolique-nent sur le bord de la route, et une barque iux allures suspectes se rapprochait lente-nent de l'auberge, auprès de laquelle elle l'amarrait. Que falait-il augurer de cet issemblage de petits faits ? Tout cela ne entait pas bon. XXVII PILE OU FACE Cette même perplexité dont Cr.iii.ciin éfnit assailli, Lorédan l'éprouvait avec lautant plus d'intensité qu'il n'ignorait ien de ee que mademoiselle de Montluçon avait à redouter. 9 La barque prête, la nuit venue, les mi-lutes étaient comptes et tout pouvait être )erdii. Il aperçut au loin, en ce moment., un »entiihomme qui passait dans la campa-îne, suivi d'un valet de chiens qui tenait Jeux limiers laisse. Subitement, il courut i lui, et l'arrêtant : — Monsieur, dit-il, si on avail besoin <U gaz ou d'eau en contact avec le sol ; 0 relie l'autre à une antenne. Pour constitue ■elle-ci, nul besoin de bùtir une tour ; à dû lance moyenne, une grille de balcon, un sonnette électrique, une baignoire de m< Ial, un miroir même font parfaitement l'a I lire.'*A distance plus grande, il suffit d'à longer les fils et de prendre pour antenn •oit une ligne téléphonique, soit un coutea planté dans le tronc d'un arbre, le secon lil restant, bien entendu, la terre. L'appareil 11c coûte pas cher ; son inver leur assure qu'il fonctionne bien. Atter lons-nous a voir les riveranis du Chamj de-Mars lâcher le théÀtrophone et égayé les soirées de famille par l'audition e commun des télégrammes du Maroc. « V( nez dîner sans cérémonie. On causera ave Casablanca. » \vw Ce que pourrait lire le peuple. Extrait d'une étude vibrante c très sincère de M. Frantz Jourdain président du Salon d'automne, su l'art popu-aire. ;< La littérature populaire est une de hontes de notre temps. Dans le livre coït me dans le feuilleton, la grossièreté et l sottise régnent en maîtres tyran nique s, 1 forme vaut le fond, et Le cerveau <'e micu doué, l'esprit îe plus cultivé ne sauraieo-résister longtemps à un pareil régim< Sans publier des ouvrages de philosophii transcendante, on captiverait aisémer l'intérêt 'Les lecteurs en mettant sous leur yeux des contes, des romans, des mémo res pris à Vo'taire, à Dickens, à Chateai briand. à Victor Hugo, a Gérard de Nei val, à Balzac, à Flaubert, à, Alphonse Dau u-;i, -aux uc uoih'uuiif, a l'.niie zoki, Maupa ssaiu, à Rooiiy, à Dos tôle wski, Tolstoï, à Qojer, Charles LQuis-PhLlip< Je ne pou&ot p,;s 'e pédantisme jusqu' croire qu';:.n puveur, éreinté par une jouj 116e <le lalJt. r abrutissant se délectera la Lecture «Tuile page de Pascal, de Niet; sche, de Spencer ou de Scàopenhauer, mai je 11e vois pas pourquoi il ne goûterait pa autant de plaisir ù tire l'/va/aiK, (le VaLlèi ou .1 tarer Iratf v, de Pierre Hannip, pa exemple, que Ids nii'saventui.cs d'une pros tituôe, caussi pui e que bs'îe », ou le amours d ure maictiaiwle <le pommes d terre frites avec un banquier camouflé e camelot Ou se tro^npe lourdiemoat, dan certains m lieux, sur la capacité cérébral des ouvriers. » Rien n'est plus juste. L'EFFROYABLE HISTOIRE Vous ave/, lu ce «fait divers». Ils vou latent mourir. C'étaient deux jeunes gens des Suisses, avec chacun une petite lieu.; bleue au cœur. Pourquoi voulaient-.;.!,s mourir? On ni le dit pas. Sans doute pour un de cas mo tiJs qui leur paiHissait péremptoire à l'ins tant: marque d'argent, hostilité des parents, obstacles variés a l'union désirét et qui. quelques jours ou queiques ans après, leurauiait paru déplorablement pué-ml- Quoi qu'il en soit, ils en avaient aissez. Ils son aliôient vers une des solitudes neigeuses de l'OberkiiKl bernois, dans oc décor Junaii b des moraines, dus séracs ol des nevès que contemple 1-a hautaine détresse dus pics. Ils se donnèrent le baiser du probléma. tique au revoir, puis, ayant avalé une forte dose d'opium, ils s'endormirent. Us se ré-veihèrent, h61as 1 et les pieds geltSs. On a dû les amputer. Je ne sache pas dé farct, auss.i féroce du destin. ]>es voilA donc condamnés h vivre, infirmes, douloureux, absurdes, car vous edm-prenez bien que désormais ils vivront. L liùstoire ne nous dut pas qiue Icu.r ef-Iroyabi? oventure leur ail j-endu le goût de la vie Mais nous le devinons. (.e donouement est. hum&in. très humain, lous ceux qui ont été jusqu'au seuil noir et n ont pu le franchir sont revenus ventre a terre vers la vie, vers les vivante, vers leur soleil, dussent-ils ne se traîner h. la lumière que comme des larves. * Et puis, une catastrophe fait voir les menus malheurs avec d'autres yeux. Pour ces amputés, Victimes d'*in jeni épouvantable ele la destinée, qu'est-ce que ces petits accidents qui contrariaient leur amour et leur avaient rendu la vie insupportable ? Ljenr douleur^ présente, dans sa monstruo-s surhunrHùne^ d'abord leur, vaudra unie votre aide pour empêcher uin crime, pourrait-on compter sur le secours de votre épée ? — Un crime, dites-vous ? — Oui, monsieur, une dame est là dans cette auberge exposée ail plus extrême péril. » »' — Oh 1 oh I le oabaret du père Friquet I Vilain taudis I... Du moment qu'il s agit d'une dame, je suis tout à elle ; que faut-il faire l — Vous rapprocher de cette maison, et vous y lenir à la disposition de lia personne qui occupe la chambre dont vous voyez tes deux fenêtres à l'ungle du cabaret, là. — N'est-ce que cela ? J'y vais. — Je dois honnêtement vous prévenir, monsieur, qu'il y a.ura bataille probablement, et que, vous et moi, nous serons deux contre quatre... On y peut donc laisser la vie ou attraper quelque estafilade. — Ma foi, je viens d'avoir affaires à un sanglier ; je ne serais point fâché d'avoir affaire à des coquins... Allez, je vous suis. — Non, monsieur, ne me suivez pas... Moi, je cours ; marchez lentement, au contraire, comme si vous regagniez votre logis en chasseur fatigué... 11 ne faut éveiller aucun soupçon. Lorédan parlit comme un trait et, rentrant dans le cabaret par u-rie porte de derrière, se rendit à l'écurie, où il sella et bride deux chevaux qu'il lira dehors. Les deux bêtes attachées au mur extérieur de la cour, à quatre pas de la porte qu'il venait d'ouvrir, il grimpa l'escalier qui conduisait à l'étage où se trouvait la chambre de mademoiselle de Montluçon. Le même homme qui avait repoussé Criquetin se promenait dans le corridor. — Bon I se dit Lorédan, s'il s'oppose à mon dessein, je le tue t * Il s'avançait, vers lui, lorsqu'il sentit une main qui s'appuyait sur son épaule. Il se retourna et reconnut le capitaine, qui semblait l'avoir suivi, et brusquera-ent, d'une voix rude, l'interpellant ; il pTt'ié qu'ils ignoraient jusque-là ; puis c'és r un aliment moral à remûelier, unie haine i i" entretenir, un étoinnement dont on ne re e vient pas. VA voir. pAti d'une telle injustice î- cela sacre un être humain et le place au r- dessus des autres. * Je ne réunis ici que des hypothèses, mai' c corroborées par mille faits' passés, par o LJ que nous savons du tréfonds humain, d* ^ sa capacité de don1 eu r et de son iné puisa b!e dose de résignation. il doits d'ailleurs, en être aLnst, <juoiqu< ■ 1 humanité ne s'est pas encore supprimé* 1 depuis qu'un dieu — ou une autre force — £ la créa. ® e BOI3BY l e rr".frage du "Cobequid,, CONFIRMATION Londres, 15. — l.a Compagnie à laquelle ai> , par tient le Cobequid a reçu d'Halifax une dé r pèche annonçant que tous les pa-ssngers son' sauvés et sont en bonne santé. L'équipage r. s été débarqué, ti l'exception du capitaine et de r onzo hommes, qui sont restés à bord pendanl a la nuit. Ils sont .^ains et saufs. a PLUS PERSONNE EN DANGER s Saint-john, 15. - Le capitaine et les onze t hommes qui éta.ent restés ù bord du Cobcquiu ont été transportés celte nuit sur un autre ^ navire. ^ —— - ; L'Attentat de Paris A L'INSTRUCTION u .. £?* T iu8e d'instruction chargé de à 1 affaire Chenff Pacha, a interrogé Cheskh Iska-, ne-K arn.té cet après-midi. Iskanek vint plusieurs ; fois u Paris depuis un mois. Il aurait eu des entrevues roctmment avec le préfet de police de - Constantinople. Il s'était introduit dans l'inli-a mite de Cheriff Pacha dont, dit-il, il était chargé ;- de surveiller les faits et gestes pour le compte s du gouvernement turc. Il prétend ignorer l'at-s tentât dont Cheriff Pacha fut victime, i, SUSPECT r Paris, 16. — Burhan-Eddin-Bey, qui se présenta chez Chcrif-Pacha peu après l'agression et qui s avait été arrêté puis remis en liberté, vient d'être arrêté de nouveau. Il connaît Cherif-Pacha dc-puis de longues années et aurait pu, au cours de comersations. être l'indicateur de l'agression, s Iskander, également arrêté dans la soirée avait e précipitamment pris un billet pour Constant!-aople et devait partir demain. UN CURIEUX PROCÈS 9 Un procès appelé à avoir quelque retentissement en France va se plaider prochainement à Anvers. Il est intenté au journal catholique Lo [CyZ0p 1>ar Mme Hiver, veuve du troc célèbre agitateur nationaliste Syveton, qui ous parut d'une façon aussi mystérieuse-mont tragique. Il y a quelques jours paraissaient dons i * organe des Camelots du Roy une succession d articles qui ne tendaient à rien moins qu a prouver que Mme Syveton avait voulu empoisonner son mari. La. Métropole n'hésita pas à reproduire ces diffamations. Et comme Mme Hiver, veuve Syveton, est Anversoise d'origine, elle n'a pas voulu que la calomnie fût propagée dans son pays d'origine. D'où le procès en dommages-intérêts sur lequel les juges du tribunal de Ire instance d Anvers auront à statuer sous peu. Un paquebot allemand serait perdu avec 300 passagers Paris, 16. — Suivant une dépêche de Londres aux journaux, une vive inquiétude règne sur le sort du paq iebot allemand Mania, parti des Açoros ixvur La Havane, où il devait arriver lundi avec trois cents passagers. k l'Étranger PETITE CHRONIQUE D'ANGLETERRE LA CAMPAGNE PACIFIS'lE CONTRE LES ARMEMENTS. _ DANS LA IlIGII-LIFE DE LONDRES. — I.l.s NOBLES PECHERESSES ET LA REINE MARIE. Londres 15. — La Société Paci.'ique rationaliste, fondée par M. John Ruberlson, membre du gouvernement actuel, et présidée par Mme Bradlaugh-Bonner. vient d'aure^ser au chef du cabinet, M. Asciuith, j«. message suivant: — Où vas-tu ? lui dit-il. Lorédan hésita, — Je vais te le dire, moi : tu allais chez mademoiselle de Montluçon. — Je ne m'en défends pas. — Et pourquoi ? > Lorédan ouvrait la bouche pour répondre, mais de nouveau regardant l'homme qui veillait devant la porte de mademoiselle de Montluçon, il hésita : — Uh 1 tu peux parler I Noras sommes de vieux compagnons dont l'un doit tout k l'autre, poursuivit le capitaine. Je vais te mettre à l'aise en te disant ce que j'ai vu. Ton air inquiet, taudis que nous chevauchions, m'avait frappé. Je t'ai miieiux observé. Tout à l'heure, tu as été au-devnnt d'un gentilhomme avec qui tu tTes entretenu. Tu es revenu en toute hAte et tuas préparé deux chevaux qui uttendent là, derrière ce mur. Immédiatement après, tu te glissais vers la chambre que voici. D'où je conclus que, pris subitement, d'un sentiment chevaleresque, où il y a tout ensemble des scrupules et peut-être de l'amour, tu t'es mis en tête de &auver notre belle captive 1 — Quoi I vous pouvez croire-... ? — Itegarde-moi en face «t ose me dire que je me trompe 1 — Eh bien, non, c'est vrai!... — J'en étais sûr... Alors, causons... Briquetaille, qui tordait ses moustaches par un geste qui lui était familier quand une pensée le dominât, descendit l'escalier, entraînant avec lui Lorédan. Quand il fut h l'écart. : — Ainsi, c'est ton idée de prendre contre nous, contre moi, la défense de mademoiselle de Montluçon ? 9 — l£coutez-moi, je voys en prie... TI n y a pas d'amour dans le sentiment qui m'inspire... " Des seruprjles, des remords, oui... Je vous dois tout.:, en^çvanche, nion sang vous appartient... mai?, contre une çest impossible* et pourquoi, « LxHto Association envisage avec épouvante i la perspective d'une nouvelle augmentation du budget naval britannique, et engage lo gou- , vernement de Sa Majesté à convoquer ^d'urgence une conférence internationale chargé» d'étudier | les moyens d'aboutir à une réduction collective des armements. » Votre humble correspondant, qui est un des » membres fondateurs de cette Société, est iufor- > mé de bonne source que celte thèse sera défendue auprès de M. Asquith non seulement 1 par le ministre J. Kobertson, mais aussi par d'autres membres influents du gouvernement, 1 notamment le chancelier de 1'lichiquier. > Les mee'.ings pacifistes organisés dans tout le pays par les labouristes et par certains éléments radicaux sont chaque jour plus non:-b:'Mix et plus enthousiastes. Par contre, la campagne des impérialistes rencontre une opposition sérieuse do la part de certaines corpo rations qu'on croyait disposées à seconder le mouvement. C'est ainsi que le Conseil mun;ci|.al de Nelson-Town a ref..sé de prêter le Hall municipal pour un meo!:n£ organisé par la Ligue navale, et le lord-prévôt de Glasgow a accampagné un refus analogue d'une lettre dont voici un passage intéressant : « I-a plupart dos membres de ma Corporation pensent, avec moi. que la propagande de la Ligue navale est contraire aux intérêts du pays, et, personnellement, j'estime que oï n'est pas en augmentant les forces impériales, mais en diminuant les causes de désaccord avec les autres nations, que l'on peut garantir le "lieux I.l •rtreté nationale. » En même leuips, la plupart des Fédérations régionales <L:s Comités radicaux adressent au Cabinet des messages pacifistes, appuvant le manifeste publié récomment par le Coniité exécutif de la iNaiional-Liberal-Federation. & Les fouilles mondaines signalent la reprise fies hostilités entre la reine Marie et une section, nombreuse et puissante, de l'aristocratie, laquelle ivgretle les beaux temps de la reine Alcxanclra, qui avait pour ces dames les mêmes indulgences infin es que son mari, le vert-galant Edouard. On reproche à 1a souveraine acU.lle sa pudibonde sévérité, les innombrables boycottages d*ont elle frappe les nobles i>écheresses ayant été mêlées a (tes affaires de divorce ou à" des scandales plus ou moins voilés, et enfin ses allures démocratiques que lui reproche surtout la vieille Alcxandra. qui, d'ailleurs, déteste cordialement sa b?lle-fille. Le dernier gesie populaire de la souveraine vient d'être exécuté an Musée de Norwich. La reine Marie se préparait à pénétrer dans la salle sans avoir laissé son pai-apluie au vestiaire, lorsque le vieux concierge, nommé Palmer. lui déclara nettement qu'elle ne passerait pas si elle ne se soumettait pas, comme tout le monde, au règlement, La reine sourit et s'exécuta de bonne grâce. Aujourd'hui, Palmer est un des hommes du jour et la plupart des quotidiens reproduisent son portrait. t. m. PETITE CHRONIQUE D'ALLEMAGNE LA MENTALITE DE L'OFFICIER PRUSSIEN SON DEDAIN DES LOIS ET DES BOURGEOIS Les commentaires au sujet de l'arfaire de Sa-verne vont leur train, cela se conçoit, car subitement vient de s'ouvrir en Allemagne un horizon qu'ils ne semblaient pas soupçonner. C'est singulier, mais c'est ainsi. On connaissait l'arrogance et l'insoiance de la caste militaire, et pourtant celui qui, sans parti-pris, suivait les événements depuis des années, entre autres la singulière attitude des ministres de la guerre prussiens et surtout les gaffes commises par certains délégués militaires au Conseil fédéral lors des discussions au Reichslag, devait prévoir où nous allions Et ia justice militaire I Leur singulière mansuétude contre les bourreaux de nos soldats et leur sévérité inhumaine contre les soldats et réservistes pour la moindre infraction à la discipline ! Puis lorsque le Reichslag parvint enfin,après des années de lutte, à arracher au militarisme la publicité des débats des Conseils de guerre, les autorités militaires surent, éluder la nouvelle loi en faisant valoir, quand bon leur semblait, des raisons de discipline pour faire prononcer le huis clos. Et la discipline était en danger dès qu'un officier se trouvait sur la sellette. Les lois n'existent pus pour ces messieurs, qui forment depuis longtemps déjà un Etat dans l'Etat. L'officier prussien est un étranger dans la vie civile. Elevé souvent depuis sa tendre jeunesse dans des écoles de cadets, il ne connaît rivii de ce qui n'est pas militaire, aussi quand il arrive au régiment il n'a pas la moindre notion des us et coutumes civils et surtout il n'a pas de respect pour tout ce qui ne porte pas l'uniforme. On lui a appris a considérer le bourgeois comme un être inférieur, bon tout au plus a casquer pour les augmentations des traitements des officiers et les socialistes sont des êtres immondes, l'ennemi intérieur, contre lequel il est pi^t a marcher à tout moment. Cette séipa-ratlon de l'élément civil s'accentue encore si possible au régiment; en effet, les officiers ne fréquentent pas le civil. Tout au plus, quelques fonct ion r aires, juges, fonctionnaires du gouvernement, gros négociants, et cela a la condition qu'ils soient officiers de réserve, sont jugés dignes de s'asseoir le soir à la table réservée aux officiers dans les cafés des petites villes. Sans cela, séparation complète entre militaires et civils. Est-il étonnant alors de rencontrer un ■■nri——1 i mM d'ailleurs ? Ah I c'est horrible ce que vous voulez faire I Tout mon être se révolte a cette pensée 'de la livrer à cet homme quand elle en aime un autre qui l'aime... Vous m'avez arraché à la mort tout enfant... Est-ce possible que vous- fassiez cela? Dites-moi que je me trompe... Dites-moi que vous l'épargnerez I... Le gentilhomme a qui Lorédan avait parlé se rapprochait de l'auberge en sifflant un air de chasse. C'était un jeune homme de bonne mme, bien armé et non moins robuste que le valet qui l'accompagnait. — C'est bien l«à, n'est-ce pas, le gentilhomme à qui fout à l'heure tu as parlé? dit Briquetaille en posant son doigt sur le bras de Lorédan. — Lui-même. — Et qui t'a promis assistance dans ton entreprise en laveur de mademoiselle de Montluçon ? — Je l'avoue. — Ab I tant mdeijx I — mieux, dites-vous, et pourquoi ? — C'est qu'à présent, à nous trois, nous sommes sûrs de l'emporter. Lorédan, tout surpris, regarda le capitaine qui riait. ■— Viens uvec moi... je t'expliquerai tout,-rl aurais-je fait venir, dis, si je n'ava»is pas eu mon projet ? * Briquetaille se dirigea vers la barque à pas précipités, et, chemin faisant : — Comme toi, mon enfant, je veux sauver mademoiselle de Montluçon, reprit-il; mais il ne fallait rien donner au hasard et M. de Chivry n'est pas un de ces hommes qu'on trompe aisément... D'ailleurs, il a !>our lui CarpiMo et Sanguinetti, sans parler d'un quatrième compa^gnon... et ce sont de rudrs adversaires ! C'est pourquoi j'ai dû agi-i en secret et prendre toutes mes précautions. Si je ne t'ai rien dit plu6 tM, c'est que tu es jeun$ et à ton ôge la langue est prompt^ (a 5Uivr^ j Samedi 17 janvier 191ft 5 centimes le numéro —~q - . ir ————■■ i—.——— 58me année — N° 17

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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