Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

2047 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 16 April. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g44hm5405w/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : RÉDACTION & ADMINISTRATION : I ANNONCES» QUE : 15 franc» par an ; 7-50 francs pour six moi» ; 4 franc» pour troi» moi* RUE DE FLANDRE 8 GAND Pour l'étranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665* ' I® tarif au bas de 1a dernière page du journal. I i *• I I i La Grève des Mineurs Anglan s-f L'Angleterre est de nouveau aux prisf dans le Yorkshire, avec une grande grè de mineurs qui n'englobe pas moins 170,000 ouvriers. Si le Conseil de concili lion, qui doit se réunir cette semaine à Lo dres, nj trouve pas de solution, le conf pourra durer longtemps et entraîner dai ' ia lutte la Fédération nationale des n neurs de la Grande-Bretagne. Pour comprendre les raisons qui o poussé les ouvriers du Yorkshire à aba donner le travail, il faut se reporter à formidable grève de 1912. Au mois d'octobre 1911, la Fédératic des mineurs se réunit à Soulhporl. A l'un 1 nimité, elle modifie l'article 21 de' ses st tuts qui n'autorisait la grève générale qu'( vue d'une action défensive, et ceci mont: quelle évolution profonde avaient subie li \ H méthodes des Tradc-Unions anglaises don \ pendant des années, on avait opposé l'e » ■ prit pratique et modéré aux tendances r ! ■ volutionnnires des syndicats du Continen •i H A l'unanimité aussi, elle décide de demai H der aux Fédérations patronales un salai] H minimum pour tous les hommes et garnir J travaillant dans les mines sans différent pour les chantiers anormaux. On négoci J H mais les négociations n'aboutissent pas. I \ H 18 janvier 1912, la grève est votée. El j* H éclate le 1er mars. 1011e dura six semaine: à II y eut plus d'un million de grévistes, à ■ Jamais on n'avait assisté à un confl ■ H d'une pareille ampleur. Lorsque les mines furent fermées, o crut qu'une catastrophe était inévitable. O fi H voyait déjà les chemins de 1er arrêtés, le H lumières électriques éteintes, la société br tannique plongée dans le silence, dans l'irr | mobilité, dans l'obscurité. Les statisticien avaient calculé qu'au bout de quelque H jours, les stocks de charbons seraient épu H sés. Mais ils se sont complètement tron — I pés. La grève n'a point été le désastr qu'ils avaient prédit. Élle a cependant coûté fprt cher, d'abor ' aux Compagnies de chemins de fer. Le clii fre des moins-values, dans les recettes, c'j IQ I passé de 11 millions de francs par semain n- H à 19 et 20 millions de francs. Les Comp< „ H gnies de chemins de fer ont perdu 94 mi ''ons f^ncs en six semaines. A ces chi: 1 • H fres, nous ne pouvons pas ajouter, et pou * H cause, les "pertes qu'ont subies les compr U H gnies de navigation et les sociétés de pî il, I che à vapeur. La circulation s'est arrêté I ; H progressivement. La production s'est éga lement ralentie. Le 21 février, 28 i hauts-fourneaux fu l maient et flambaient. Le 30 mars, il n'; I ou avait plus que 38. Le 2i février, 557 fa briques d'étain et d'acier étaient en plein rt, H Activité. I,e 30 mars, 76 restent ouvertes Les tissages de coton et de laine ne tra vaillent que quatre à six heures par jour En mars et en avril, on enregistre uni H baisse de 62 millions de francs dans les ex H porlations de produits britanniques. Un statisticien anglais, John Holt Schoo H ling, a essayé d'évaluer les répercussion! M» ■ du conflit. Il a fixé à 400 et à 500 millions tel H ce qu'il a coûté aux organisations ouvriè res. En y ajoutant les perles des indus >0 ■ t iels, on arriverait au chiffre d'un mil JO ■ l'ard pour six semaines de grève. >0 I Comment s'est terminé ce conflit ? Pai -A H une capitulation au profit des ouvriers. Ei iû I ef— ^act ^ niars 1913, sur le salaire H minimum dans les mines, constitue une [M ■ victoire morale pour la corporation miniè I ro. On sait que le salaire minimum figurai! [M H dans la législation britannique. N'exis-H pas dans les industries à domicile ^ H ' ^pendant, le fait de l'étendre à la corpora-[JV ■ lion la plus nombreuse et la mieux R'ée du Royaume-Uni, a son importance. I Cette loi de 1912 donne, pour la première pl ■ ois, à l'Etat, le droit de fixer indirectement I les salaires. H E.n c^et, que dit-elle ? Si, quinze jours fqi H aPrcs Ie v'ete de la loi, ou à n'importe que H nwment, un district fie trouve sans corn I mission mixte, élue par les ouvriers e | par les patrons, le ministre du commercc désigne un arbitre, qui est considéré, ai r«. H !'"uit de vue de la loi, comme substitué i I n commission mixte. jui I , {'ans ÎU1 délai de trois semaines, I. H commission mixte, saisie d'une reven-■ flication pour fixer ou pour modifier le sa-■ 1®lr® minimum, n'arrive pas à s'entendre. • H m, désigné éventuellement par (,ui le salaire minimum,_et ce, i ■ Feuilleton du /lo (in™ a p sans appel, "souverainement. 11 faut ajou que ce salaire minimum n'est, pas dét miné, une lois pour toutes, mais qu'il p< être modifié, révisé, tous les ans. ~ , Ce fut pour les mineurs une grande v c toire. Ils avaient demandé la reconna ° ; sance d'un principe. Ils l'avaient obteni Ils avaient voulu que les ouvriers trffvr I lant dans les tailles anormales et ceux c ' touchaient les salaires médiocres, fusse , augmentés. 'Ils avaient obtenu gain de ci i se. J)e plus, dans quelques districts r ~ niers, le minimum fixé par les comm ,-j" sions mixtes approcha immédiatement I bien près celui qu'avaient demandé les c • : vriers. Leur victoire morale avait donc ( 1 " ] doublée d'une victoire matérielle. , ! Cependant c'est dans la loi de 1912 ^ Coal Mines Minimum Wages Act — qu ■ ' faut aller chercher l'origine de la grè du Yorkshire. Lorsque ce projet fut discuté au Par ' ment, les députés mineurs demandère ' que les minima de salaires fussent inscr. clans la loi même. Le chef du cabinet i pondit que les ouvriers avaient la facili de présenter aux Conseils de districts to y tes les réclamations qu'ils jugeraient o portun, mais que le gouvernement ref l~ sait, pour des raisons de diligence auta que de principe, d'inscrire dans la loi d' taux de salaires définis. Les seules me ?" tions qu'il consentit à faire figurer dams , texte lurent celles qui stipulaient, d'ui part, que « rien dans la loi ne portera i , teinte au foncionnement des accords inte venus ou des coutumes existant avant ^ vole du bill » c-t, d'autre part, que le prés ,e dent-arbitre et le Conseil de districts, « c faisant un miaimiuan de salaire quelconqu j, avaient à tenir compte de la moyenne d< salaires journaliers de l'ouvrier et de : n catégorie pour laquelle 1-e salaire minimui (] devait êt.re établi ». s Cette dernière disposition souleva, clar i'. l'appllcatiom, de grosses difficultés. Des co-i flits surgirent par suite des décisions < s certains Conseils de districts. N g Dans un grand nombre de régions, H i". ouvriers n'obtinrent pas les salaires qu'i réclamaient. D'autre part, le minimum < c G francs 15, 5ur lequel portèrent les nég< ciations dans la dernière période de la gV ve de 1912, n'a pas été accordé partout au ouvriers travaililant à la surface. Dans ' Yorkshire,' en particulier, le salaire demai dé par les ouvriers du fond était de fr. 9.2C le ComiU; d'enquête l'a fixé à fr. 8.26. Le Commissions. jKvar expliquer leur at.titud« déolarenl qu'elles sont inspirées de ce prii ci ne o'ie les mines ne doivent être tenue <le payer que des salaires qu'elles sojet capables de verser, sans mettre en da; fier leur existence même. Les mineurs du Yorkshire n'ont pas vo-lu se^renclre à cet argument et, au nombi de 170,009, se sont mis en grève. Mèn l'hypothèse d'une nouvelle grève générale i été envisagée par le Conseil national de I I l'édération des Mineurs de la Grande-Breli gne. Cependant, la situation s'est amélioré-Un Comité de conciliation a été formé à Loi dro.s. l^s négociations ont pris, depu quelques jours, bonne tournure. Délégui! patronaux et délégués mineurs sont ton bés d'accord sur ce point que le pourcci i tage d'augmenitatiion des salaires, garan i par le bureau de conciliation, doit être ajoi té au salaire minima fixé ciriginairenier par la loi de 1912. Il somble dès mainte-nar acquis que la Féération nationale ne pn conisera pas un^ grève générale. Joh \Yahsjorth, secré'.aire général de l'Assc dation des Mineurs d'u Yorkshire, a déj quii-tté Londres ; rentré ù Barnsley, oentr d'extraction le pil'us puissant du comt d'York, il a cru pouvoir donner l'assurai ce que les Compagnies ne se refuseront pa aux concessions. La question sur laque-lie le désaccor subsiste encore est de savoir si la second proposition, selon laquelle 60 centimes s'a jouteraient, en outre, au salaire minimum doit se confond lie avec les 15 p. c. d'aug mentalion que confère l'accord de 1S89. C sera là le point principal des débats de mer | credi prochain. ^ Le Conseil de conciliation, dans sa der nière réunion, n'a pas trouvé de solutioi au conflit. Si un accord n'intervtont pas la grève •continuera sûrement, car les ou vriers du Yorkshire, outre qu'ils <t>mnten narmi les plus déterminés, sont assurés d< l'appui de la puissante Fédération njationah des Mineurs de la Grande-Bretagne. «ri ECHOS !Ut » Ie" Une commune qui s'accroît sj ls" cesse. 1(j- La ville d'Essen-sur-Ruhr sem . vouloir continuer k appliquer [Uj progranime d'accaparement du sol qui 1' vironne.*X)n annonce, en effet, qu'elle " s annexer une nouveille étendue de terra environ G hectares, ce qui portera sa i" perficie à 9,811 hectares, alors^que Ber u_ ne compte que 6,349 hectares seuleme Sous peu l'étendue d'Essen-sur-Ruhr éq vaudra celle de I^ondres. II est à noter qu _ 1900, Essen-sur-Ruhr comptait 118,000 ha 'il Y!}anlt \'",v s"llc' li! nouvelle arnie.v. 'e dhaSte aUeinJra e- nt Exagération. ts ~~ Je suis l'huissier. f; ~ E!1 blon> prenez une chaise rw».a • en volontiers, mais ie vo up_ mobiMer J° r>'Cnds aussi le ^ ' U- . ^ I* LE MONITEUR ie Des 13, 14 et 15 avril t- POinS 1.7 MESURES. — M. E François, r- rificacu- adjoint des poids et mcsjieô. u le nuifiiné vérificateur des poids et mesures de i classe n CHEMINS DE FER DE L'ETAT. - Déir sion de son emploi a été accordée à M. Merckx, chef-gnrdo principal. !S ARMEE. — Le lieutenant général E. Uni a tenu a été nommé inspecteur général de 1' il tillorie. — Le capitaine commandant E. .Michel, s 8e de ligne, a été nommé adjudant-major. ' — Ont été nommés adjudants-majors, les < pitaines commandants A. Jacobs. du 14e de e gne, et Y. Torrekens, du 7e de ligne. OFFICIER DE RESERYE. — Le sous-lieu is nant de réserve I'. Maertens, du 8e de lija ,s passe avec son grade et son anciennelé da le cadre des offici-rs payeurs de réserve. OFFICIERS D'INFANTERIE l'LACES A . SUITE DE L'ARTILLERIE. — Les offici „ d'infanterie dont les noms suivent ont été i cés à la suite de l'artillerie, savoir ; L Le lieutenant II. Torfve, des grenadiers i- taché provisoirement à l'artillerie de la 8e' 1 ; gade mixte, et les sous-lieutenants A Stas, s 3e d>j ligne, id. au 5e d'artillerie ; J. Tiqu du 14e id., id. a l'artillerie de la lGe briga I mixte, et II. ^Vanden Eynde, du 1er id., id. la 17e id. s OHDHIi JUDICIAIRE. - M. M. Le Corbesi greffier adjoint surnuméraire au tribunal 1. première instance de Bruxelles, est nom) greffier adjoint à ce tribunal, en remplacemc de M. Ligour, décédé. CONSULATS DE CARRIERE. - M. M. Go< *e consul faisant fonctions de consul général ie Belgique à Ottawa (Canada), a été promu a gracie de consul général. a CONSULATS HONORAIRES. — Ont « nommés consuls de Belgique : MM. F. Curba Es!racla, à Campêclie (Mexique) ; A. Logan, Berwick-on-T\veed (Grande-Bretagne) ; E. 1" î* sens liai, à Savannali (Etats-Unis d Amérique i- M. Stravinski, à Irkoutsk (Sibérie) ; J. Zamoi s à Oruro (Bolivie) ; R. Ménon, à Culais (Francc s I. Balette, & San Salvador (République du Si . vador). Vice-consuls : MM. F. Boccadifuoco. h Syi cuse (Sicile) ; G. d'Ali, à Trapani (Sicile) ; II Dequeker, à Calais (France). i- — Démission honorable a été accordée ti t \. Franchi, consul de Belgique à Bologne (It t. lie), et a M. H. Ilénon, vice-consul de Belgiqi à Calais (France).. — M. 1'. Mali consul de Belgique à Ne\ 11 York, a été promu au grade do consul génér honoraire à la même résidence. h. CONSULATS ETRANGERS. — Ont reçu Vex (■ quatur : MM. J. Tenaud, consul général de \ République du Pérou ; le docteur L.-E. Eyb fimenez, consul général de la République Don nicainc ; A. Solano y Garcia, vice-consul de République de Cuba ; O. Wehnel, consul d'^ îemagne ; E. Sanguinetti, consul général cio 1 République orientale de l'Uruguay ; J. Capill ^ onsul général des Etats-Unis Mexicains ; Al îrasseur consul de la République du Chili Hye de Crom, vice-consul des Etats-Unis c ' Vénézuéla. Le Congrès Socialist La troisième journée L'ORGANISATION DES FEMMES La dernière journée du Congrès socialiste n ! comporté qu'une séance qui s'est, il est vra prolong, e très tard. Au début de la séance, Mme Maria Till mans a vivement insisté pour que le rapport si l'organisation des femmes ouvrières ne soit p« renvoyé u la Commission des statuts, Inquel ue se wonontera mio J.' uji. ^roch aillai i y a.tro ans que lés femmes soc:ansies âtrendêhl qTT leur donne un type d'organisation. Si l'on p longe celle attente, on risque do rencontrer c surprises décevantes le jour où les clérica voudront donm. l'électorat communal et p: ^n®5 vincial aux femmes. M. Yandersmissen fait observer que la proi ble sition des femmes socialistes peut entraîner c u,n conséquences budgétaires considérables ; c'< 3n- PO^quoi une étude approfondie s'impose. v M- de BroucKére, sans entrevoir la réalisali du vote féminin, même sur le terrain commui 'ns et provincial, estime néanmoins qu'il y a \ 5u- calice à intensifier la propagunde paitni li-n femmes et à créer les organismes d'assoc nt. lion3- L]jl Appuyé par M. Dejardin. il demande le r< voi immédiat de la question au Conseil génér ^î1 ft le Conseil se prononce dans ce sens. LE CUMUL On aborde ensuite la question du cumul. C'< M. Rampelbergli qui développe la jiroijositi de la Ligue ouvrière de Molenbeek. Elle prohi le cumul de deux ou plusieurs mandats publi suffisamment rémunérés, ou le cumul de l'i de ces mandats avec une fonction du parti si fisamment rémunérée. [iS La proposition tend, dit-il, à empêcher qu'i k' certain nombre d'hommes accaparent les ma dats el qu'ils ne les remplissent pas avec ass d'assiduité. Le Parti Ouvrier dispose suffisai — ment de militants et d'hommes d'oeuvres au quels il faut laisser un champ d'action. M. Boulanger (Beyne-Htusay) combat cel manière de voir. Il y u, dans notre parti, d hommes qui sont aptes à rempl r brillamnie plusieurs mandats, tandis que d'autres ne s ^ vent pas en remplir un convenablement. i|4 Si l'on vêtait la proposition de Mol' eeiv, < ^ atteindrait oruellement et injustement des vél rans comme Anseele, Bertrand et Delporte qi js_ depuis plus de trente ans, occupent avec ho U neur les postes nue la classe ouvrière leur confiés, (vifs appf.) )0. On comprend qu'il y ait une réaction cont 3r. le cumul des mandats publics et les places d'à min'strateurs de Société capitalistes, dirigées (]U plus souvent contre l'intérêt public. Mais question no se pose même pas au sein du Pai Ouvrier, dont le renom de haute probité poli ]j. que est intangible. En conclusion, l'orateur demande que l'aut nomie des groupes ayant le droit de choisir q il leur plaît, soit sauvegardée. Et il dépose i ns ordre du jour interdisant aux militants churg d'un mandat, d'être intéressés directement * indirectement dans des entreprises en conru ruice avec les œuvres du parti ou qui sont < 2rs rapport avec les services publics qu ils doive: la- gérer comme mandataires. M. Tillemans e-tinr que le Parti Ouvrier e dé- trop pauvre en hommes pour se permettre u'i- luxe de restreindre l'activ ' de ceux qu'il po du sède. Mais il demande que l'on taxe les ma et, dataires publics qui tirent de leurs fonctions i de traitement supérieur à G.000 francs, de M. Gilmant (Mons) eslime que la propositic des socialistes de Molenbeek, poussée dans s( -J\ conséquences logiques, aurait i>our résultat d* de carter du parti les personnalités de la bou né geoisie qui apportent à la classe ouvrière l'a nt pui de leurs capacités intellectuelles. (Appl.) M. Delsinne (Bruxelles) appuie la propositic )rr de M. Boulanger et estime que la proposition < (le Molenbeek est de nature h développer le nor îU bre des politiciens professionnels, ce qui est i grave danger. '1 M. Hins (Bruxelles) proteste contre le débord ui ment de démagogie qu'effectent tous les purtis e; Belgique. En somme, ce que l'on vise, ce n'e 0". pas le cumul du dévouement, mais le cumul d< i • traitements ce qui est une excitation à l'envi (Applaudissements.) V (''cst aux groupes intéressés il savoir si tel c tel homme est capable de remplir un manda S'il ne l'est pas, exercez votre droit dans 1< p poils où le S.U. est souverain mais cessez donc 1< "écîamer d'en haut des mesures de contrô contre votre propre inclairvoyance. (Bravos.) a. M. Jacquemin croit qu'il sera cette foisencoi Je dans la minorité. Mais il constate qu'a Rruxellc on a défendu le cumul à M. Maes, échevin et v_ Molenbeek. M. Elbers, député. M. Hins. En êtes-vous si enchanté ? M. Jacquemotte. J'attends l'expérience, mais ; e_ constate que cette proposition a au moins le ml ia rite d'éviter qu'il se fasse une autocratie ouvrii ir re, éloignée des masses prolétariennes, [i. M. Iliiis. Vous voulez condamner les militani la au pain sec et à l'eau, p M. Jacquemotte. Du tout, je suis pour les haul la Irailemenls el je reconnais que l'indemnité de i, députés et insuffisante et qu'on devrait les auj i, menter. ; Une voix. Qu'ils se mettent en grève. (Rires.) le M. Jacquemotte. Mais il y a des cumuls qi amènent à faire attribuer des traitements d 12,000 francs et celui qui a de pareils traitemenl ne peut plus avoir uie mentalité prolétnrienin M. de Brouckère estime que la question d cumul est une question d'espèces. Quand o o choisit un candidat, il faut prendre celui qui e; ^ le plus apte, sans se préoccuper de ce qu il gî gne ou de ce qu'il peut gagner. S'il n'e^-t pli; capable ou s'il a accepté <le^ charges au-delà d ses forces qui l'exténuent, ne le renommer plu: Mais la proposition de Molenbeek serait ai lidémocratique, car elle n'atteindrait pas ceu ,a qui tirent leurs revenus de professions libérale; commerciales ou de leurs reftes. M. Elbers dit qu'il est une victime anticipée d ^ vote que l'on veut provoquer puisqu'il a ét lr « knock-outé » en qualité d'échev n a Molenbeel £ du Jour où il a éte nonjmé député. (Rires J - Ls on j1 est vrai que l'on avait, pendant vingt ai x> toléré d'autres cumuls ; je pouvais être sec es taire permanent, président de mutualité, proj lix gandiste."voire même sénateur, tout, sauf ê •o- député, parce que ce travail était indemnisé. Ces déclarations de l'orateur provoquent un io- échange de vues entre l'orateur el M. Baec 5 . échevin à Molenbeek. Mais l'assemblée, imr 51 Uente réclame la clôture. M. Dçjardin (Liège) s'efforce d'établir que 'j proposition ne vise que les ouvriers. On a int< ' ' dit ii M. Maes de rempiir une autre charge q celle d'échevin à Bruxelles parce que c'est i - o-ivrie:-. mais on ne s'est pas inquiété de la f ture de M. Max llallet. son collègue. A Liège, nos deux échevins socialistes so . avocats et nul ne se permettrait de leur inte ' oir d'exercer leur profession d'avocat Assez ces mesquineries et votons la proposition Bo langer. L'assemblée réclame ù nouveau la clôture, q ■st est prononcée. )n La proposition de Molenbeek (interdiction t be cumul) est repoussée à l'unanimité moins es voix. m La proposition de M. Boulanger est adoptée u l'unanimité moins quelques voix. m LE PETITIONNEMENT n. M. Vai.dersmissen fait rapport sur pétionn ez ment en faveur du S. U L'œuvre des deux cen T1. Comités locaux a, jusqu'à présent, donné des i v sultals surprenants et il ne restera plus qu'ai "ropiicandistes des grandes villes à faire i te semblable effort pour qu'au mois de novemb es nous allions, en cortège, porter au Parleniei 'e vœu de la majorité de notre populatL a_ idulte. LE CONGRES INTERNATIONAL DE VIENNI T ^cn^:,'s entend ensuite l'exposé de dive é- rapports en vue du Congrès internationnal s 'U jialish qui se Lent, celte année a Vienne. n" Il adopte tes conclusions de MM. Troclet si 6 .'assurance contre le chômage mvolontair w'auters sur le problème de la vie chère, el c re Brouckère sur les mesures à prendre contre 1< Ç1* dangers de l'impérialisme et du mililurisme. le A noter que le dernier orateur nréconise J® création d'une grande agence télégraphique s 'P c.aiiste internat.onale afin de réagir contre 1< c'épêches alarmantes de certaines agences, demande aussi que chaque fois qu'une menât °; de guerre européenne surg.t à l'horizon, un Coi u: grès international socialiste soit convoqué poi amer aux mesures à prendre par le p.-olétaria -s qu'on le fit au Congrès extraordinaire, ten 111 uans la cathédrale de Bâle. tm moment où r conflit marocain risquait de mettre le pays à f€ irJ a sang. 11 Une discussion intéressante se produit aussi . propos des conclusions que M. Vandervelc g absent) a libellées pour le Congrès de Vieil n Jf en vue d'enrayer l'alcoolisme. I>eux médecins, les docteurs Cappart et Le; ' demandent le vote de ces résolutions qui proh bent l'usage de toutes boissons alcooliques poi les ouvriers, tandis que M. de Brouckère fait r " marquer que ce Congrès n'est pas un assem.DK scientifique capable ne se prononce!1, avec cou p" pétence. sur la prohibition totale de l'alcool. Finalement, le Congrès, sans se prononcer, d' cide de renvoyer ce rapport à l'étude du Cor grès de Vienne, où la question trouve a l'oi , dr*. du jour. 4. ' Et vers 1 1/2 h.. M. Debunne clôture ce Cor grès et espère que l'année 1014 sera caractér sée, au point de vue électoral, par de nouveau succès socialistes, i — ^ — ls . à l'Etranger u PETITE CHRONIQUE D'ANGLETERRE t. bank-Holiday. — Le Paradis des cillants Le triomphe de L'Express à l'Olympi e Londres, u. — Parmi les intitutions pur rement anglaises, la pius intéressante est peu ilre celle du Bank-Holiday (le jour sacré de I ,s Banque). u La banque ne marchant pas, rien ne mardi dans ce pays du chèque et du business. Or, j Bank-Holiday par excellence, c'était hier, j e lundi de Pâques. Il y en a trois autres, celui d i. mois d'août, le lendemain de la Christmas, ( i le lundi de la Pentecôte. Chaque Bank-llolicla est le signal d'un exode presque général, la ter s dance des Londoniens étant d'aller respire l'air pur. Les compagnies de chenuns de fe s sont alors sur les dents. Les trains spéciau s quittent les gares à chaque minute, transportai r_ des cohortes nombreuses vers la contrée et ver les plages, notamment Brighton, Southend, Mai gâte. ,j Dès vendredi soir, un million d'habitant 0 avaient déjà pris la fuite. Pius d'un million le t, suivirent samedi et dimanche. Hier le nombr de voyageurs fut incalculable. El cependant, „ restait encore, le temps ayant été superbe, u: n demi-million de citadins pour aller inonder 1 ,1 forêt d'Eping, surnommée avec raison le poi [. mon de Londres, des centaines de mille pou s envahir les collines de Hampstead, et pou "0 remplir le Jardin Zoologique, les Clubs de fool ^ bail, les Musées que la terreur suffragette îv tient pas encore fermés, et, surtout, le mervei x leux Olympia, qui est, cette année, le Paradi ■ des enfants, avec son admirable «childeren' ' welfare exhibition», organisée par le Dail i, News, avec le concours de nombreux journau: é de l'étranger. Le succès a dépassé toutes les es pérances. Que de merveilles I Deux fois par jour, on y joue la ravissant revue infantile Sprinq-Time, à laquelle prennen uaut aualre cents enfstfits. (Jn y voit d'i>bor is, lë^Jardin"Mystériéux ou jouent des écoliers. Ils ré- rencontrent Arlequin qui leur propose de les m- conduire au pays des féeries, où* ils assistent -re d'abord à l'arrivée du gai printemps, au milieu de danses charmanles, au son de mélod'es de vif Schubert, de Mendelssohn. de Beethoven. Puis, k. le Réveil des Fleurs, le cortège des Fées, un bal-let de Cendrillon, une vision du pays des jouets, enfin les constructeurs de l'Angleterre, depuis . Boadicée jusqu'à Victoria. lr La section d'Education est complète. Les petits — et même les grands — peuvent s'y ins-J(; truire largement. L'Aquarium envoyé par les J1 collégiens d'Eton est tout ce qu'on peut deman-r der ae mieux. Parmi les autres attract'ons, citons la plage de 1 Cornouailles, avec son village, ses pêcheurs, ^es ,r bateaux — qui vont sur l'eau — sa plage en- 10 soleillée. Il y a aussi une Exposition dans l'Exposition : c'est celle des femmes, organisée par la Fédération des Sociétés féministes, à l'exclu- 111 sion des suffragettes militantes. Puis, un che-. min de fer en miniature, qui transporte les en-fants d'un point à l'autre de la vaste enceinte. Enfin, le clou, le Toyland (pays des jouets), , dont la section des poupées dépasse tout ce a qu'on avait jamais vu. Il en est venu de tous les coins du globe. Citons les poupées hongroises envoyées par le gouvernement de Budapest, e- les finlandaises, les druidesses galloises, les élé-ts gantes parisiennes envoyées par la Dépêche, et é- surtout le Home-Rule Wallon, merveilleuse col-x lection envoyée par L'Express et dont les jour-n naux de Londres font les plus grands éloges* :v D'après The Star, le Home-Rule XV^.lon est la t, plus intéressante des installations de Toyland, n rehaussée, ajouto notre aimable confrère, par la présence de la jolie W uuonne qui y préside ; ovec son délicieux costume national et ses belles ,.g tresses de cheveux couleur de paille. •" d- ■ ■ 1 ■ ir Mme PANKHURST INDESIRA BLH g Mme Pnnl'hurst ln =. r'rn„„(,p :s anglaise, <ini doit faire vendredi une oon-1 féronce à Vienne, se proposait de prendre ® également la parole à Dresde. La police luil ?s a reîueé rautorisuli<Mi néoessaire. 11 ~\ e LA GREVE DES TAXIS ^ Berlin, 15. — Les chauffeurs de taxi-autea, ont décidé la grève. / " S u nOOSEVELT, GOUVERNEUR DE NEW-YORK?' Le Times annonce de Washington que dans; à les cercles du gouvernement on se trouve très' e ému des bruits suivant lesquels Roosevelt se-' ?, rait sollicité par ses amis de revenir aussitôt: que possible de l'Amérique du Sud, pour poser -sa candidature au poste de gouverneur de Nevv-j- York. r Les nombreux partisans de l'ex président pensent que le moment est maintenant favorable e pour la rentrée de Roosevelt dans la politique i- active, eu égard à l'autorité restreinte du gouvernement actuel de Washington et aux disseû-sions du parti démocratique 4 New-York. J LA REPONSE DU MEXIQUE i |: AUX ETATS-UNIS x Vera-Cruz, 15. — Le ministre des affai. res étrangères a transmis une note au - chargé d'affaires des Etats-Unis t\u sujet de la question du salut au drapeau. Il dé-; clane qu'il ne voit pas comment les fédéraux, suivant le droit international, auraient insulté les Etats-Unis et il ajoute1 que commander à l'armée de saluer le dra-l peau serait admettre que les Etats-Unis' a exercent une influence excessive sur le Me->. xique. Le général Huerta est disposé à mainte-a nir l'honneur du Mexique. e IL Y AURA ONZE CUIRASSES e AMERICAINS! ® Wasliinflton, 15. — Cinq cuirassés pair-Jj tent aujourd'kui pour Tampico. y Lorsque la flotte sera au complet de-_ vant cette ville, elle comprendra onze cui-r rassés de i>remièrc classe et il y aurait une r force de 15,000 hommes prêts à débarquer. ^ Le contre-amiral Mayo annonce que 'l'at-t i taque de Tampico par les insurgés est ter-J minée.. s "" FRANCE VERS LA HOLLANDE P.oris, u. Une délégation de conseillers municipaux de Paris a quitté Paris, ce matin, à 8 h. 10, par la gare du Nord, se rendant en Hollande, pour répondre a l'invitation des municipalités de La Haye et d'Amsterdam. Les délégués, ayant à leur tête M. Chassaigne-Goyon, président du Conseil municipal, arriveront à \ h. 37 à la Haye. LA PRETENDUE AFFAIRE D'ESPIONNAGE Reims, 14. — L'un des deux Allemands qui, ces jours derniers, avaient été arrêtés par la police rémoise au moment où ils voulaient faire, déserter un cavalier du 10e régiment de dragons, a été remis en liberté, ce matin, j II a quitté la ville, accompagné de son père, j *kui l'a dirigé auss.tût sur Strasbourg, où il va ILA VOLEUSE DE BONHEUR 0RAND ROMAN DRAMATIQUE LEON S A. ZI E PREMIERE PARTIE l.e Martyre de Lucienne Elle était sortie à l'arrivée de Maurici ^amt-naliez cl de sa sœw, sans plus fair< J sort rriari d'objections . parce que ccttc Çnue inopinée lui parafait favoriser pro Menlifiieriient son plan. Jprés la scène, Lucienne pensait que U naientendu existjni entre elle et &on mar gérait dès que celui-ci voudrait I>r.ten Df>s preuves de (X- qu'elle disait : Lucien i«J0u1,e Manche, *oute loyale, ci oyait foci 7en les fournir. loU °Ur CCl1 ^U<?1 v*von;eri^ e^e ^CI fl e foulant pns s€ confier à lin domesli t . ele songea i ia porter ellc-rnôme.. Snlf a*van* réussi a sortir de la maison pa e [K>rte de service sar.s attirer l'atlentioi étrû6/5011116' e^e CGlGu!a qu'elle aurait peut * le temps, non seulement de porter U > lettre à la poste, mais de voir plutôt la pei sonne à qui elle était destinée. Armand — dit-elle — gardera W plu longtemps possible cette belle Emilienne. Ne lui avait-on pas dit à elle que so mari était épris de cette femme étrange ? Quelque? bennes amies ne lui avaien elles pas affirmé que le capitaine était a oernier mieux avec la belle aux cheveu roux ? — Que ce'a me serve ce soir — dit-elle -que cela me serve, si c'est vrai... pour sai ver mon bonheur... celui de ma Simone. Et elle était partie, toute confiante, per sant effectuer son retour comme son d/ part. Elle put 1c- croire... car rien dans la ma: son ne lui donna à deviner ce qui s'était pa* sé en son absence... rien ne lui permettai de prévoir ce qui l'attendait. Comme sur la pointe du pied elle entrai dans le corridor qui menait sa chambr et à celle de Simone, tout à coup le capitain surgit. — D'où vsnez-vous, madame ? — fit-il. "7 Mon Dieu ! — s'écria Lucienne atterré » — je suis perdue. : E'ie joignit les main*. : — Armand, — fit-elle, — un hasard fats me poursuit, mais vous allez m'écoutei et... : Le capitaine l'interrompit : i — Non !... c'est fini. Et brusquement : — Retournez à l'endroit d'où vous ve • nez. — Vous me chassez, Armand... Non, c n'est pas possible... sans m'entendre... san. ! me hisser parle**. Mais si vous saviez quell inju»tice, que] crime cous commettez... Vou • auriez ne îr .. voue auriez pitié... — Aliez-rous-en, irvedamc... Allez-vouo • en. i Le capitaine appela ios domestiques. — Reconduise* cette lemme — dit-U - Evidemment, les ordres étaient donné; Lucienne voulut s'élancer vers son ma s ,oi, froidement, était entré dans une auiti aile et avait fermé la porte sur lui, ma; u es deux domestiques l'en empêchèrent. La malheureuse comprit que toute lutt tait inutile. i J E'ILe céda. * ; — Je m'en vais, fiit-elle ; mais, avant, ; i veux voir mon enfant. - ; Toujours selon les ordres donnés, le domestiques la conduisirent dans la olian bre de Simone. - j Lucienne courut au lit rose de l'enfan -1 Aussitôt, elle possa un cri d'épouvante — Simone 1 - j Le lit de la fillette était vide 1 f ÎII PORTE FERMEE (> ' Alors, ceRc femme si frôle, si tendre, i douce, devint tout à coup furieuse comm une tigresso à qui l'on a volé son petit. — Mon enfant I s'écria-l-ello. Je veu nia fille ! I Elle regarda une dernière fois le pet lit de Simone pour bien ancrer en elle 1 certitude qu'il était réeMement vide, pui elle se précipita. Avant que les domestiques aient pu 1 retenir, elle poussa une porte et entra dan la salle qui s'ouvrait devant elle. — Simone! ma chérie... Simone! app< la-t-elle. ^ Un espoir lui restait encore. Souvent, sa fille avait te fantaisie d'aile ; chez son institutrice chercher son soir meil, en écoutant d»s contes bleus .. o quand, un p#»i énervée, elle avait de ce ]>eurs comme ex ont parfois les en f&nta.... Peui-^tre Simone, ce soir, ayant pleuré i ftyaal wcas&é« i soft swi i- meil, était-elle allée, aprts l'interrogatoi "i que lui avait fait subir son pire, chercli. ® un refuge prés de la gouvernante. 8 ( Vlait la suprême espérance de la m re n.'foJée. -« Et cette espérance s'évanouit aussitôt. La chambre de l'institutrice était vide Le lit n'était m'me pas encore défait, e Alors, Mme de Magney comprit que w enfant lui avait été enlevée-s Pour la soustraire à son influence, poi i- mieux l'interroger, ia faire plus niséinei parler, le père dans sa rage aveugle nva [. fait disparaître Simone. Et cette terreur lui vint qu'on la sépara d'elle à jamais. — Mon Dieu — pensa-t-elle — mon ma me chasse., et veut me frapper dans me enfant... me voler ma Simone !... u Me voler ma Simone 1 Tout le lui faisait croire. Alors elle poussa un cri : ii — Non, je nf> veux pas... je ne veu e pas !... i Bondissant avant qu'on l'ait rattrapé' elle ouvrit la porte qui s'ouvrait devant ell C'était celle de sa chambre, j Le capitaine de Magney s'y trouvait. (l Ayant derrière lui tout à l'heure ferrr s toutes les issues, il pouvait se croire, apri les ordres sévères donnés (i ses gens, e q parfaite tranquillité dans cette chambre. £ Les bruits de la résistance opposée po Lucienne n'étaient pus arrivés jusqu'à lu Et le temps écoulé depuis le retour de I jeune femme et son renvoi était si coui qu'il n'avait encore pu s'éloigner, si tell «outefois s'était trouvée son intention. Grande fnt néanmols sa surpris*, quan il vit sa femme paraître. — Vous — s'écria-t-il — Vous I. . — Oui, moi. — Je vous croyais !o» . loin d cette mai»on !. , Que voulez-vous ? ■ — Savoj ce gue vous avez fait de m ^ IwU. re — Vous n'avez plus de iille, madame 1 -;r répliqua le capitaine. Niais Luoienne s'étant approchée, dein&n è da toute vibrante, toute fiévreuse : — Je veux savoir où est Simone... je veu: que vous me disiez ce que vous avez fait d' non enfant. < — Ce qui m'a paru bon, nécessaire. ,n — Vous n'avez pas le droit de me sépa rer, vous, de ma fille. ir — Un père honnête a le devoir de sous U traire son enfant à l'influence néfaste et i ■ t l'exemple pernicieux d'une mère indigne. A ces mots, Lucienne éclata : il — Vous me croyez donc vraiment coupa ble !... rj — Pourquoi pas 1 n — Moi vous trahir.., Moi vous tromper. — Ne l'avez-vous pas reconnu vous-mé me. — Sans doute, je ne pouvais faire autre ment... Lis circonstances m'y obligeaient.. x Les personnes présentes me poussaient.. mais si v >us nviez voulu m'écouter... m'en ;, tendre... me croire. — Vous croire... alors que vous entassie niensouges sur mensonges. Allons donc.. "N ous croiie... Me prenez-vous pour un mar £ ridicule... pour un jobard. s « V»us vous êtes grandement trompée, n S'écartnnt d'un pa*, le capitaine ajouta — D'aillejrs, je suis bien bon de discu r ter encore avec vous... Notre fuite me con i. firme dans mes convictions. a «Racontez désormais ce qui vous passe •t ça par ia tète è. ceux qui voudront biei e vous croire... » Quant à inoi, c'est fini... bien fini... à ja d mais fini I ■» « Vous êtes hors de chez moi... je ne vou connais plu». ^ » Vous me devenez absolument étran d gère. ii Dès nuini-enant, c'esl entre nous oom ^ me si la loi avait déji prononcé. dAiicu. madame, adieu L-i Retire»-vo»s Ne ni obligez pas ù de nouvelles mesura qui ajoutenuwit 1 odieux au scandale dét» - si granu. v, ' Lucienne se lapprocha de son mari. ; o~.^anS c'csl .<*« la r°lie! s'écria-t'-elle. - Lest tellement invraisemblable, imprévu fantastique... dépourvu de toute base sol hde... de louie logique, que je me demande si je suis bien vivante... si je suis éveillée..-. ou bien si c'est un horrible cauchemar ' qui me torture... 1 » Comment, vous Armand, mon mari, qui avez eu la sainteté de mon corps, la virginité de mon âme, vous h nui j'ai voué mon être, consacré ma vie entièrement, avec amou* avec adoration, comme les religieuses se consacrent à Dieu... Vous Armand, vous ave/, pu, un seul moment, je ne dis pas croire, mais penser seulement que j'ai mal fait, qu'il m'a été possible de vous tromper, de vous trahir? » Non, non!... Cela n'est pas... Cela ne peut [as être... Oh ! je vous <mi prie, faites cesser celte torture!... si ce n'est plais par amour, que ce soit par pitié... Ar- - mand... » I Pâle, secoué par une poignante émotion, mais très maître de lui encore, le capitaine, froidement, demanda : — M'avez-vouis dit que vous étiez allée avec votre fille à la fête de l'Ile ! — Oui — Y êtes-vous allée ? — Non... — Cela me suffit... Tout ce que vo us m« direz à présent... tout ce que vous me jurerez... ne sera tenu par moi que comme parole-s vaines. . « Vous voye» q-u'il est inutile d'insister. » Je ne vous croirai plus. n Si bien que je ne vous ai même paf-demandé oii vous êtes allée tout à l'heure d'où vous >uuiez„, ? * ' W Jeudi 16 avril 191'i 5 centimes le numéro 58me année N'jOfi

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes