Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 15 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3n20c4v68h/
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Dimanche 15 juillet 1917 JLO centimes i ou iéro Oi™-3 année — v ,s 490-196 JOURNAL DE GAND MiCHO X3Mtta' xrx.^, -w.ojftJKM» ABONNEMENTS xr<c VJUilSi ;ïNiv a:JSQ paî x ïy* :*w?;t i'K?UM!ON £ . -MlNfSTRATIGN : ANNONCES : y**' •■' - ■ vj.? ? :-:vç • a &*r-n ; S'adrwser re« de Fl«aére, 3, Gané. ? ::. L C i* ;-j • ) IN C ÎJ&5 ! ■ i , y. - „ hb^i i « —. -n i,-~ —. .--..- fiiwuMBat »r~ >—sa*s.-«,^ccrr» ses» 9BEHR993 REVUE des journaux de !a semaine. LE BRUXELLOIS Dm 8. — France. — Le marché des vins.— Paris, 6. — Du « Temps » : Les orages ont, dans plusieurs régions, causé des dégâts importants aux vignobles. D'autre part, on se plaint des maladies crj'ptogamique; c'est ainsi que l'éudémis, la pyraterie, la cochylis sont signalées dans le Bordelais; le blockrot dans le Gers et les Charentes. Aussi le marché est-il très ferme. On a payé dans le Midi jusqu'à 85 fr. l'hectolitre: toutefois, la Chambre de commerce de Béziers ne cote que de 74 à 70 francs pour les vins rouges et rosés Partout ailleurs, on tient de ISO à 250 francs la pièce pour les qualités courantes. Malgré cette hausse, très sensible, les prix n'ont pas monté de nouveau cette semaine à Paris, grâce aux arrivages plus réguliers de wagons-réservoirs. On paye dans les entrepôts les vins i-ouges du Midi de 96 à 98 francs l'hectolitre en wagons-réservoirs, de 105 à 110.fr. en fûts; les Algérie, (le 110 à 115 fr.; ces prix élevés étant surtout dus à la cherté des frêts. Les vins blancs des Charente», de 93 à 112 fr.; d'Espagne, 92 à 93 fr. Au détail, on vend couramment les vins ronges ordinaires à 260 fr. la barrique. — Pour sauver les oliviers dans le Midi. — Ite, 6. Dans le but d'arrêter la dévastation d» la Côte d'Azur, où les arbres, surtout les oliviers, sont coupés en grand nombre afin de. réaliser des ventes avantageuses, une pétition a été signée par de nombreux habitants et «.dressée au ministre de l'agriculture, pour l'engager à provoquer des mesures de protection analogues à celles prises en Italie. — Etats-Unis. — Les soldats américains assurés sur la vie. — On câble de New-York que le secrétaire aux Finances, Max.Adoo, a convoqué une cenférence des compagnies d'assurances pour établir le mode d'assurance sur la vie de chaque soldat américain, le gouvernement payant la prime. Du 11. — Un polyglotte peu ordinaire. — Nous lisons dans un article nécrologique publié par le «Telegraat», à l'occasion de la mort du professeur néerlandais, J.-H. Kern, décédé à Utrecht, à l'âge dt 84 ans, que le savant orientaliste connaissait, en dehors des langues germaniques et romanes, lts langues hongroise, russe, celtique, hébraïque, arabe, copte, géorgienne, ossète, magyare, finoîse, mongole et yak-ute; de plus, il avait des notions très étendues sur les langues samovède et ostiaks. Du 12. — Les Etats en guerre. — Comme les républiques nègres d'Haïti et de Saint-Dpmingue, ainsi que la république »ud-améri-caine d'Uruguay se sont rangées officiellement du côté de l'Entente, 30 des 57 pays autonomes dont fait mention l'Almanach de Gotha, se trouvent actuellement en guerre; 25 sont restés neutres â l'heure qu'il est. Des 30 Etats en guerre, quatre constituent le groupe des Puissances Centrales, tandis que les 26 autres défendent la cause de l'Entente. Au point de vue de la population et de la superficie, les Puissances Centrales doivent faire face à plus de deux tiers du globe terrestre. De la superficie de notre monde qui atteint le chiffre de 145,917,426 kilomètres carrés, 101,529,945 kilomètres carrés se trouvent, avec toutes les ressources que cette gigantesque superficie récèle, à la disposition des Puissances de l'Entente, pour tenir en échec les armées du groupe central, qui ne représente, lui, qu'une superficie totale de 2,245,430 kilomètres car- se Hll WIMHMBaMMMMMMF'll' " —Il t" Ml I i rés, non compris l'étendue des colonies allemandes. Quant, à la population, des 1,617 millions d'habitants qui peuplent. la terre, 1,-329 millions se trouvent dans le camp del'Entente. tandis que les Puissances Centrales ne peuvent compter que sur'147,8 millions d'hommes. Les 25 Etats restés neutres jusqu'ici ont. ensemble une étendue de moins de 29 millions de kilomètres carrés, peuplés en tout par moins de 277 millions d'habitants. — Norvège.— Une université féminine à Bergen. — Les journaux ont annoncé que, sous peu, la Norvège aura une deuxième université de l'Etat, qui sera fondée â Bergen: à cette université sera annexé un institut supérieur pour femmes, qui commencera ses travaux au cours de l'automne prochain. Le programme comprendra les branches suivantes : l'histoire de la littérature, des arts et de la musique; l'hygiène, le traitement de la voix: de plus l'enseignement sera donné l'apiès-midi et, chaque cours durera probablement d'octobre à juin. — Les Belges en Hollande — Amsterdam, 10 juillet. — Le ministre de l'intérieur hollandais il publié un mémoire au sujet des réfugiés belges. Le nombre de ceux-ci avait atteint dans les premiers jours d'octobre 1914, environ un million et a reculé au mois de novembre suivant à 720.000. On ne peut pas fixer exactement le nombre des réfugiés belges séjournant en ce moment en Hollande. D'après une éveluation générale, 30 à 40 mille réfugiés sont eutretenus parle Gouvernement dont 6,902 dans le camp d'internement à Nunspeet, 6.233 à Uden, et 1,210 à Gouda. Le rapport contient des renseignements détaillés sur le logement, les occupations, l'enseignement et autres mesures officielles prises ainsi que des renseignements au sujet de la collaboration des particuliers et des institutions privées. Le Trésor néerlandais a déboursé en outre, jusque fin juin. 20,6 millions de florins pour les camp des réfugiées et pour l'assistance en dehors des camps, non compris environ 2,3 millions de florins dans lesquels i»terviennent les œuvres de bienfaisance et l'Etat. Régie et monopole da service des vidages ? Nous apprenons qu'il est question d'exploiter en régie et monopole le service des vidanges.Actuellement la Ville assure une partie du service ; elle dispose de l'outillage nécessaire à cet effet et d'un certain nombre de chevaux. En outre, quelques concessionnaires privés se chargent, eux aussi, du service des vidanges ; ceux-ci n'ont aucun droit en ce sens que la concession qui leur a été accordée â titre précaire peut leur être enlevée à tout instant sans qu'ils puissent faire la moindre réclamation. Ces concessionnaires ne prennent que la bonne partie de la matière et laissent le reste à la Ville, lui faisant faire ainsi un marché de dupe. De plus, en temps de morte saison pour les culture», quand les fermiers n'ont pas besoin de gadoue, les concessionnaires privés ne travaillent pas, de sorte que la Ville est obligée de faire le service à elle seule et ne sait que faire de la matière. C'est même pour obvier à ce grave inconvénient qu'à été construit le long du canal de Bruges, aux maisons aux Anguilles, le vaste réservoir pouvant contenir 50.000 hectolitres. En 1915, les concessionnaires ont abandonné tout travail, en raison des circonstances actuelles évidemment ; mais il n'en vss-TJss&fr-*' jiji—iwi"i ijjflggfnta I j est pas moins vrai que la Ville a dû organiser tout le service. D'autre part, l'hygiène de la population est intéressée dans ce service et en ce qui con-; cerne les opérations des concessionnaires pri-; vés, la Ville n'a qu'un contrôle très relatif. Pour ces raisons diverses M. l'échevin Cop-! pieters a proposé le monopole du service des | vidanges au profit de l- Ville ; le Collège ! échevinal a même déjàacceptéla proposition: ; elle sera donc soumise incessamment à la ! délibération du Conseil communal. Ce monopole existe dans beaucoup de villes anglaises et allemandes. Jt résulte des statistiques réunies à ce sujet qui dans un service bien organisé et pour une agglomération de 100.000 habitants, on peut compter sur une recette annuelle de 350.000 fr. On a donc le droit de prévoir une recette de 7 à 800.000 fr. pour Gaud et les faubourgs dont la population s'élève à environ 220 000 âmes. Dans l'enseignement professionnel Le Conseil communal a décidé de payer, au personnel enseignant des écoles primaires et de l'école industrielle, les augmentations arriérées dues pour 1914-1015-1916-1917. Il est évident, dit un rapport de M. Coppie-ters, que !a même décision doit intervenir po*r les écoles professionnelles communales. En conséquence, l'honorable Echevin a demandé aux Directeurs et Directrices de ces établissements des propositions dans ce sens. L'examen de celles- ci montre qu'il n'existe pas de barême général pour le personnel enseignant. Dans certaines écoles, les maîtresses d'atelier jouissent d'une augmentation annuelle de fr. 50, alors que les contre-maîtres paraissent bénéficier d'une majoration de traitement de fr. 100, voire de fr. 250. Pour l'enseignement général, certains instituteurs ont obtenu une augmentation annuelle de fr. 100. d'autres n'ont reçu que fr. 50, et encore, les uns et les aut es, de façon- fort irrégulière. Il n'y a aucune base et la question des augmentations de traitement semble avoir été abandonnée à l'avis du chef d'école ou de la . Commission administrative, sans règle fixe et uniforme. Il résulte des requêtes adressées par les Directeurs et les Directrices que ceux-ci semblent avoir consulté leur personnel, et de là une situation fort embrouillée, chacun des intéressés se croyant,,à tort ou à raison, lésé dans ses intérêts. On a l'intention de solutionner cette question en faisant prochainement des propositions pour l'établissement d'un barême applicable au personnel enseignant des écoles professionnelles. Il importe que ce personnel soit fixé d'une façon définitive sur ses droits et ses obligations, qu'il sac': exactement ce qui lui revient et qu'il n'ait plus l'air de quémander des augmentations qui lui sont légitimement dues. Il importe aussi de modifier une fois pour toutes la situation d'infériorité dans laquelle se trouve ce personnel vis-à-vis des instituteurs et institutrices de l'enseignement primaire.L'enseignement professionnel appartient incontestablement à un degré plus élevé que . l'enseignement primaire et même, peut-on jj dire, que l'enseignement moyen du degré infé- jj rieur ; c'est pour cette raison que l'autorité } supérieure recommande de confier l'enseigne- 5 ment général, dans les écoles professionnelles, jj à des régents'plutôt qu'à des instituteurs. D'autre part, le programme d'études des écoles primaires et moyennes est nettement traeé par la loi, la matière à enseigner est spécifiée de manière claire et nette, et les futurs instituteurs sont préparés dans les écoles normales conformément à ce programme.Pour les écoles professionnelles, rien de semblable ; ici les membres du personnel enseignant doivent se tenir au courant des progrès réalisés dans les métiers qu'ils ont à enseigner et il en résulte pour eux des études supplémentaires et constantes. Même l'enseignement général doit être pénétré de tendances professionnelles et il s'en suit que les cours à donner exigent une préparation plus grande, un travail plus intensif, une initiative toujours éveillée. Il arrive même, que des cours nouveaux sont à créer de toutes pièces. On peut, donc affirmer que la besogne des professeurs et contre-maîtres de l'enseignement technique et professionnel e^L plus ardue, plus absorbante que celle de leurs collègues des écoles primaires. Il est donc nécessaire et rationnel de régler la situation de ce personnel par un barême qui soit en l'apport avec le dévouement e.t le travail que l'on réclame d'eux. D'après M. Coppieters, ce barêmè devrait être fixé par la loi, an même titre que celui du personnel de l'enseignement primaire, moyen et supérieur. Il n'y a pas de raison pour laisser perdurer pour l'enseignement professionnel la situation anarchique act*elle. qui semble marquer pour l'instruction technique donnée à la classe ouvrière, un dédain que rien ne justifie. On ne peut oublier qu'après la guerre, plus qu'en temps normal, l'enseignement professionnel sera le facteur le plus important et le plus efficace de notre relèvement économique.Mais,en attendant que cette question puisse être solutionnée, soit par le Conseil communal,' soit par la future législation, il importe de donner satisfaction aux légitimes demandes du personnel enseignant de nos écoles professionnelles, qui mérite autant que le personnel de l'enseignement primaire, et celui de toutes les administrations communales, que les augmentations arriérées soient liquidées en sa faveur. C'est dans ces conditions que les chefs d'écoles et le service administratif de l'instruction publique ont dressé, pour chacune des écoles, des tableaux desquels il résulte que les augmentations de traitement et .arriérés à payer au personnel enseignant et technique des écoles professionnelles s'élèvent à une somme globale de 26,350 fr. On a examiné la situation des professeurs de l'enseignement général, en les assimilant aux instituteurs de l'enseignement primaire et en leur appliquant la loi de 1914. Aucune prescription légale ne donne aux professeurs des écoles professionnelles le dioit de se réclamer de la loi de 1914; celle-ci ne concerne que l'enseignement primaire. Mais en toute équité, cette loi peut leur être appliquée et on arrive ainsi à une base sérieuse et à une règle uniforme. Le § 1 de l'art. 32 de la loi de 1914 stipule que l'instituteur a droit à une augmentation de 100 fr. à l'expiration de chaque période de deux années de bons services, jusqu'à concur- 1 rence de la somme nécessaire pour majorer de | 1,500 fr. le minimum légal prévu à l'art. 29. j Et le § 4 ajoute : « Dans la supputation des ! « années de service seront compris tous les f « services rendus, même à titre temporaire, ( ■—■«■g»—a—m—MragMKaiaEeBaagiaaBaagui 11 dans les écoles primaires communales, adop-« tées, adoptables, en qualité de sous-institu-« teur et de sous-institutrice !.. Les dispositions de la loi de 1914 concernant le régime financier sont entrées en vigueur le lr janvier 1914, Tout traitement qui, à cette date, n'atteignait pas le taux légal, à dû être porté à ce taux. Le revenu légal comprend les éléments suivants : 1° traitement de base: 2° indemnité de résidence; 3° augmentatiens périodiques; 4° indemnité de direction. Beaucoup d'instituteurs ont, par l'application de cette loi, obtenu une majoration de traitement de fr. 400, fr. 500, voire de fr. 700 au lr jaîivier 1914. Tel est le régime qui a été appliqué aux instituteurs et aux institutrices de l'enseignement primaire et que M. Coppieters propose d'appliquer au personnel enseignant des écoles professionnelles. Il serait peu logique d'exclure du bénéfice de la loi de 1914 quelques membres (trois ou quatre) de cet enseignement, alors qu'il avait été entendu en principe et antérieurement à la loi de 1914, que le personnel appelé à don-ner l'enseignement général aux écoles professionnelles jouirait d'un avantage financier sur celui de l'enseignement primaire. Tel était, du reste, le système préconisé sous l'échevi-nat de M. De Ridder. Agir autrement compromettrait le recrutement du personnel enseignant des écoles professionnelles, car si le régime actuel devait perdurer, on trouverait difficilement des instituteurs de l'enseignement primaire assez naïfs pour entrer dans une carrière qui réclame plus de travail et de dévouement, avec un traitement moindre et une incertitude permanente au sujet de leurs droits aux augmentations.Si l'on examine les sommes dues aux intéressés, elles peuvent paraître considérables à première vue, mais ce n'est pas une raison pour ue pas réparer une injustice, si celle-ci est démontrée. Du reste, il y a lieu de remarquer que ces sommes sont réparties sur quatre exercices. La même situation se serait présentée, pour le personnel enseignant des écoles primaires, si le Collège avait différé pendant quatre années l'application de la loi de 1914. Aussitôt que cette proposition de payer les alimentations arriérées sera admise par le Conseil communal, et il est à espérer qu'il en sera ainsi, M, Coppieters proposera un barême qui donnera à chacun des instituteurs,contremaîtres. maîtresses d'atelier, etc., un droit à une augmentation régulière. Ce nouveau barême entrerait en vigueur à partir du lr janvier 1918. Propos ménagers Puisque la vente de poulets continue à la Boucherie communale, rappelons quelques manières de les préparer : Poulet sauté. Mettez dans une sauteuse 75 grammes de beurre et, le beurre étant chaud, rangez d'abord les cuisses du poulet, puis les ailes, les morceaux de la carcasse, les filets en dernier lieu. Assaisonnez. Laissez prendre couleur environ dix minutes; retournez d'abord les morceaux mis en dernier lieu, parce qu'ils sont les plus facilement cuits, ce sont ceux que vous retirerez les premiers de la sauteuse, ils seront à point au bout de 15 minutes de cuisson. Les autres morceaux devront rester un peu plus longtemps; on les retire quand ils sont cuits. Feuiiieton du lourna! de Gcnd 284 Le Comte DE MONTE-CORISTO ALEXANDRE DUMAS Baptistin sortit sans souffler le mot. Deux secondes après, il reparut avec un plateau tout servi, et qui, comme les collations des pièces féeriques, semblait sortir de terre. — En vérité, dit Morcerf, ce que j'admire en vous, mon cher comte, ce n'est pas votre richesse, peut-être y a-t-il des gens plus riches que vous; ce n'est pas votre esprit, Beaumarchais n'en avait pas plus, mais il en avait autant ; c'est votre manière d'être servi, sans ïu'on vous réponde un mot, à la minute, à la seconde, comme «i l'on devinait, à la manière dont vous sonnez, ce que vous désirez avoir, et comme si ce que vous désirez avoir était toujours tout prêt. — Ce que vous dites est un peu vrai. On sait mes habitudes. Par exemple, vous allez voir : ne désirez-vous pas faire quelque chose en buvant votre thé ? — Pardieu, je désire fumer. Monte-Cristo s'approcha du timbre et frappa un coup. Au bout d'ane seconde, une porte particulière s'ouvrit, et Ali parut avec deux chibou-ques toutes bourrées d'excellent latakié. — C'est merveilleux, dit Morcerf. — Mais, non, c'est tout simple, reprit Monte-Cristo ; Ali sait qu'en prenant le thé ou le café je fume ordinairement : il sait que j'ai demandé le thé, il sait que je suis rentré avec vous, il entend que je l'appelle, il se doute de la cause, et comme il est d'un pays où l'hospitalité- s'exerce avec la pipe surtout, au lieu d'une chibouque, il en apporte deux. — Certainement, c'est une explication comme une autre ; mais il n'en est pas moins vrai qu'il n'y a que vous... Oh ! mais, qu'est-ce que j'entends ? Et Morcerf s'inclina vers la porte par laquelle entraient effectivement des sons correspondants à ceux d'un guitare. — Ma foi, mon cher vicomte, vous êtes voué à la musique ce soir ; vous n'échappez au piano de mademoiselle Danglars que pour tomber dans la guzla d'Haydée. — Haydée ! quel adorable nom ! Il y a donc des femmes qui s'appellent véritablement Haydée autre part que dans les poèmes de lord Byron ? — Certainement ; Haydée est un nom fort rare en France, mais assez commun en Albanie et en Épire ; c'est comme si vous disiez, par exemple, chasteté, pudeur, innocence ; c'est une espèce de nom de baptême, comme disent vos Parisiens. — Oh! que c'est charmant! dit Albert, comme je voudrais voir nos Françaises s'appeler mademoiselle Bonté, mademoiselle Silence, mademoiselle Charité chrétienne! Dites donc, si mademoiselle Danglars, au lieu de s'appeler Claire-Marie-Eugénie, comme on la nomme, s'appelait mademoiselle Chasteté-Pudeur-Innocence Danglars,- peste, quel effet cela ferait dans une publication de bans ! — Fou ! dit le comte, ne plaisantez pas si haut, Haydée pourrait vous entendre. — Et elle se fâcherait ? — Non pas. dit le comte avec son air hautain. —Elle est bonne personne ? demanda Albert. — Ce n'est pas bonté, c'est devoir : une esclave ne se fâche pas contre son maître. — Allons donc ! ne plaisantez pas vous-même, Est-ce qu'il y a encore des esclaves ? —Sans doute, puisque Haydée est la mienne. ; — En effet, vous ne faites rien et vous n'avez rien comme un autre, vous. Esclave de M. le comte de Monte-Christo ! c'est une position en France. A la façon dont vous remuez l'or, c'est une place qui doit valoir cent mille écus par an. — Cent mille écus ! la pauvre enfant a possédé plus que cela : elle est venue au monde couchée sur des trésors près desquels ceux des Mille et une Nuits sont bien peu de chose. — C'est donc vraiment une princesse ? — Vous l'avez dit, et même une des plus grandes de son pays. — Je m'en étais douté. Mais comment une grande princesse est-elle devenue eslave ? — Comment Denys le Tyran est-il devenu maître d'école? Le hasard de la guerre, mon cher vicomte, le caprice de la fortune. — Et son nom est un secret ? — Pour tout le monde oui; mais pas pour vous, cher vicomte, qui êtes de mes amis, et qui vous tairez, n'est-ce pas, si vous me promettez de vous taire ? — Oh 1 parole d'honneur ! — Vous connaissez l'histoire du pacha de ' Janina ? — D'Ali-Tebelin ? sans doute, puisque c'est S à son service que mon père a fait fortune. | — C'est vrai, je l'avais oublié. — Eh bien ! qu'est Haydée à Ali-Tebelin ? — Sa fille, tout simplement. — Comment ! la fille d'Ali-Pacha ? — Et de la belle Vasiliki. — Et elle est votre esclave ? — Oh ! mon Dieu, oui. — Comment cela ? — Dame ! un jour que je passais sur le marché de Constantinople, je l'ai achetée. — C'est splendide! Avec vous, mon cher comte, on ne vit pas, on rêve. Maintenant, écoutez, c'est bien indiscret ce que je vais vous demander là. — Dites toujours. — Mais puisque vous sortez avec elle, puisque vous la conduisez à l'Opéra... — Après? — Je puis bien me risquer à vous demander cela ? — Vous pouvez vous risquer à tout me demander. — Eh bien ! mon cher comte, présentez-moi à votre princesse. — Volontiers; mais à deux conditions. — Je les accepte d'avance. — La première, c'est que vous ne confierez jamais à personne cette présentation.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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