Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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02 december 1918
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s.n. 1918, 02 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w08w952h1t/
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JOURNAL DE GAND ECHO DES FLANDRES # J-*J£SUS£» X? RÉDACTION & ADMINISTRATION : Ann.ncos fr. 0,10 la li«ié. Ré.lames (ava.t lu U1UMS) 1 fr. ABONNEMENTS la ligie. Retlames e* Cftrtttiqit gaiitaiiiô «u dais le «trpâ au GAtft 3, RUÉ DE FLANDRE, 3 — GAND jMrwd 2 tr. 1* ligne- l"f*rmati«n« ftnancièras et Réparations OEUX FRANCS PAR MOIS Enu^MC CflK judiciaire, 2 fr. 1» ligne. On traite à forfait p.nr les »nn«n«es THLEPHlJNfc 665 j souvent repetees. Autorisé par la Censure A nos Abonnés A Oand, Ledebarg. Genfbrugge ei Mont St-Amand le journal de Gand est desservi à n»s abonnés par des porteurs. Si dans ie nombre de ces abonnés, il en est qui ne reçoivent pas le Journal ie jour même où il paraît, nous les prions de vouloir nous le faire savoir sans délai en nos bureaux, rue de Flandre, 3. Encore ? Lorsqu'il y a quelques mois, les Gantois voyaient avec indignation leurs murs souillés par les odieuses affiches placardées par les traîtres activistes avec l'appui financier et intéressé de l'ennemi, ils espéraient qu'au1 jour de la délivrance ils n'auraient plus ces infamies sous le« yeux. Mais cette ère de benheur ne devait, hélas, pas durer longtemps.. !1 y a aujourd'hui trois semaines que nos vaillantes troupes ont fait leur ; entrée en ville et hier déjà étaient placardées des affiches reprenant le thème favori des acti- ■ vistes : l'Armée belge est composée de 80 o/o de Flamands! 11 serait superflu de réfuter par des chiffres cette affirmation que tout le monde sait être mensongère ; nous ferons simplement remarquer que ce sont les soldats belges qui ont défendu la Belgique. Nous ne reproduirons pas non plus les réflexions parfois violentes, mais justes, qu'inspirait à la plupart des passants, à tous les vrais Belges, la lecture de cet infâme placard. !l ne suffisait donc pas qu'au lendemain de la rentrée d® nos vaillants soldats, le nouveau Gouvernement, cédant à la pression de deux de ses membres, ait reconnu et approuvé en quelque sorte l'acte de dissolution posé par les ' Allemands en flamandisant l'Université de Gand. . Il fallait encore qu'on laissât placarder sur les murs de la ville des affiches renouvelant une des campagnes les plus odieuses- des flamingo-boches. Ces derniers tout en étant cachés auraient-ils donc encore leur mot à dire ou bien j les flamingants qu'on croyait être restés patrio- \ tes ont-ils joué une ignoble comédie au moment -où ils prévoyaient le sort qui était réservé aux oppresseurs. N'existe-t-il pas une censure pour les imprimés à afficher comme il en existe une pour les ■ journaux? Nous aimons à croire qu'il y a eu sur- ! prise et que dorénavant on veillera à ce que de . telles manœuvres ne puissent se renouveler. Il : y va de l'intérêt du pays et du maintien de son 1 unité. Que l'on écarte soigneusement tout germe de discorde et qu» l'on prenne soin de ne plus exciter les uns contre les autres, Fia- i mands et Wallons. Qu'on se rappelle maintenant ■ plus que jamais le mot du chansonnier : « Belge est notre nom de famille ». Ouvrons l'œil ! Des traîtres flamingants, usurpant le nom ; glorieux de « soldats de l'Yzer », avaient fait placarder, dans la nuit de mercredi à jeudi, en différents points de la ville, — notamment Place : d'Armes et marché aux Grains, — des affiches dactylographiées excitant à la haine et à la divi- ; sion. II était facile d'y reconnaître le style et les ; prétentions des activistes à la solde des barba- ! res d'Outre-Rhin, aussi ne suscitèrent-elles par- j mi le public que du dégoût. Les sieurs Wannyn et consorts ont passé la '■ frontière, mais ils ont laissé ici d'obeurs sup- ; pôts qui continuent sous main leur oeuvre de i i corruption et de dissolution. Que veulent-ils ? Ils veulent démembrer la Belgique, isoler la Flandre et en faire un foyer d'oppression germanique. Ils veulent renchérir sur le rabisme des Allemands à l'égard de la culture française, et ce par haine du droit, de la liberté et de la vérité. Ces t'istes sires, qui ne iêven! qu'oppression et tyrannie, ieiçnent de se croire lésés et opprimés par les « fransquillons » et revendiquent en sanglotant le droit, — que nul ne songe à leur contester, — de parler et d'écrire en flamand, en Flandre. Mais ce qu'ils revendiquent en même temps, ce qu'ils poursuivent avec une âpre violence, c'est le droit de nous interdire à nous, d'interdire au pleuple flamand, l'usage du français, parce que le français es! un merveilleux instrument d'émanicipation et de culture désintéressée.Il faudrait que nous devinssions entre les mains des Wannyn, des Meert et de leurs adeptes, des brutes stupides et passives afin que la » Kultur » germanique pût librement se répandre jusqu'à la mer du Nord. C'est à cela que devait et que devrait servir encore l'université flamande, et la flamandisa-tion de l'enseignement à tous les degrés. Plus d'esprit latin, plus de français, plus de bilinguisme, plus de Belgique, p!us de liberté de langue, ni de presse, ni d'instruction ! C'est le mot d'ordre venu de Berlin, c'est le programme des activistes d'hier et des flamingants honteux d'aujourd'hui. Amis de la paix et de la liberté, soyons sur nos gardes, et serrons les rangs auteur de la : Ligue Nationale et de l'Action Patriotique ! Echos du palais lr décembre. Propriétaires et locataires Que de fois, pendant la durée de la guerre, n'avons nous entendu dire, au cours des difficultés qui naissaient fatalement entre bailleurs et preneurs concernant le payement des loyers : ; « après la guerre, on prendra des mesures — > mais- quelles seront-elles? Faudra-t il,'disaient i es locataires, payer les arriérés, devenus par- t rois considérables, à raison de la longueur de : a période troublée que nous avons traversée ? i Et que deviendront dans tout cela, répondait-on ; d'autre part, les propriétaires, dont parfois la j situation est également précaire ? Un des premiers actes du nouveau gouverne- ! ment a été effectivement de déposer un projet ; le loi sur la matière; mais les renseignements ; 'ournis jusqu'ores sont trop imprécis pour saisir j îxactement le sens et la portée de ses disposi- j ions. Il trace certaines règles générales, variant ! i'après le montant du loyer et l'importance des 1 communes où sont situées les immeubles, et qui i serviront de base aux décisions à prendre. Car en fait, dans la plupart des cas, il con-'iendra de trancher des « questions d'espèces »! Jne expérience déjà longue nous a montré que :'est par la conciliation que la majorité des diffé-ends ont été règles : les juges de paix, qu'ils iiégeâssent seuls ou comme • présidents des ribunaux d'arbitrage — une création de l'occu-lant! — sont presque toujours parvenus, du j noins à Gand, à amener des arrangements et ; les transactions, qui sauvegardaient les intérêts ! les deux parties en cause, et rares ont été les ; as où les intéressés de part et d'autre ne se rouvaient bien d'un « accordandum » basé sur 'équité et exécuté de bonne foi. Un malchanceux On nous écrit : « Combien vous avez raison de vous élever contre les abus des détentions arbitraires ou tout au moins indûment prolon- ? « gées auxquelles certains individus sont as-î « treints présentement ! « Tel le cas de ce bonhomme qui, surpris au ; « début de 1917 pour un fait de fraude, est ex-, « pédié de ce chef en Allemagne durant six mois, i « se vit en juin 1918 poursuivi et condamné par « la justice belge pour le même fait — autrement i « qualifié (vol.) 11 avait fait défaut à l'audience, « les Allemands, prétend-il, l'avant empêché de i « se rendre à Gand: Arrêté, il fait opposition, r « se prétendant innocent ; seulem'ent quand il , « s'agit de le juger à nouveau, les magistrats « sont suspendus, et les tribunaux chôment. Ni ; « le parquet qui se déclare désaisi, ni l'occupant ) « qui ne connaît pas des recours contre les juge-. « mer.ts — d'après son arrêté — ne consentent c « à s'intéresser au cas de l'individu, qui conti- - « nue à protester de son innocence, et allègue « notamment n'avoir jamais été interrogé sur ; « sur les faits de la cause, ni avoir été confronté « avec personne, ni avoir pu faire entendre ses . « témoins. Et les. mois se passent!... Quand « Gand est délivré, on ne le juge pas encore, et « quand il demande sa mise en liberté provisoire - « au. tribunal, celui-ci la lui accorde, mais le . « parquet la lui refuse et la Cour d'appel fait de « même. Quand donc le jugera-t-OR, cet homme ; « infortuné, marié, père de six enfants, dont s'il j « faut l'en croire, les biens ont été détruits lors t « de la grande offensive ? A Pâques ou à la « Trinité, ou aux Calendes grecques ?... » il faut reconnaître que ces observations ne sont pas dénuées ni de fondement, surtout si : l'intéressé parvient à établir son non-culpabilité. ! j Mais qui l'indemnisera alors pour les six - cinq '■ 4- x mois de détention qu'il aura subis. | Puisqu'il va faire de bonne besogne en matiè-' re judiciaire, nous dit-on, le législateur ne ferait ; pas ma! de prévoir ces cas-là. Retou'S à Gand L'on assure que M. Alois Van de Vyvere, mi-j nistre d'Etat, va reprendre sa place au barreau : de notre ville. t De même M. le ministre V-an den Heuvel, dès que sa mission diplomatique auprès du Vatican aura prisiij. il se pourrait cependant qu'il fit j partie de la délégation belge au congrès de la i paix. M. Maurice Lipperts est également rentré à Gand ces jours derniers, retour de Celle-; Schloss. X. X. i T> « fi o -W. » «. -, j .>-=»— s ù> "vfcj ÉCHOS D'RHY Au Grand Théâtre Fête Patriotique du Samedi 30 Novembre | Comme tout le faisait prévoir la soirée de j samedi, iêts patriotique organisée par la i troupe Roels (régie M. De Neef, adm. M. De ] Leoze) sous les auspices de la ville, s'est' avé i rée un éclatant succès. La décoration de salle était sobre, mais de bon goût. Partout des trophées de drapeaux belges et alliés, reliés par des guirlandes. Une salle archi-comblè; jusqu'aux dernières places. Les loges du !r rang de face étaient occupées par des autorités militaires, tandis | qu'an balcon et aux stalles se trouvaient des I notabilités du monde diplomatique, de la raa-i gist.rat.ure, du barreau, des professeurs de , notre Université des représentants du monde ; artistique et littéraire. Lorsque dans la loge du bourgmestre firent leur entrés nos exilés, rentrés d'Allemagne : MM. Rraun. De Bruyne et De Weerdt, une manifestation touchante de sympathie eut lieu en leur honneur. Il en tut, de même pour notre nouveau ministre M. Anseele, ovations prolongées. Dans la loge échevinale avaient - pris place également M..l'échevin Heyndrickx .et. M. le Conseiller communal V. Carpentier. i Remarqués également le Gouvcrt ur de la - Flandre Orientale M Raymond de Kerchove , d'Exiu-rde; MM. les représentants Buysse, r Oampens et Al.echelynck, le sénateur De Bast; t MM. les conseillers De Vynck et Vercouillie; , parmi le monde artistique : M. Mathieu, di-3 lecteur ou Conservatoire royal. 14 Gustave , D'hondt, homme de lettres, etc.; j'en oublie 1 peut-être, mais ^ue j'en sois excusé : l'audi-5 toii e était tellement fourni ! i Le programme débuta par une Marche de t fête Ommeganok, œuvre inspirée de Mme Ir. - Fuerison. C'est une page essentiellement fla t ' mande : on y trouve du receuillëment grave, - à différents passages de l'allégresse exubé-; i rante; toujours une palette aux riches cou-r leurs. s j Lorsque le rideau s'ouvrit pour le second 3 numéro, l'enthousiasme flamba Derrière les J chanteurs se trouvaient groupés autour du t : drapeau de Gand,. ceux des nations alliées, à 3 l'avant-plan notre, drapeau belge. 3 : Après la Brabançonne, et la Marseillaise, } | ce turent des acclamations sans fin, de même i ; api ès le citant national anglais, dont la sévé-1 i rite contrastait singulièrement avec laMarche 5 de Garibaldi. Notons le succès que récolta i j Mlle Bovy dans l'hymne national américain ()e fut après chaque air un enthousiasme ; délirant. Beaucoup de spectateurs ne pou-i vaient cacher leur émotion... et l'on vit couler de belles larmes I 1 Succès . également pour M. Har-melinck 1 dont la voix mâle et vibrante lit résonner les • i accents de la •' Brabançonne » de G and. ' ' La. partie lyrique comprenait : le 2« acte de i la Muette de Poriici dont la musique peut . .sembler vieiilote, mais dont le souvenir histo- - ! riqite est passé à la postérité. Les refrains du i « Pêcheur » chantés par M. Deshayes et surtout le fameux duo « Amour sacré... » ; eurent un succès retentissant. Faisons remar-i quer, entre parenthèses, que la partie de t Masaniello est écrite pour fort-ténor et, par ie t fait, un pei; lourde pour M. Deshayes. Le deuxième acte de la Fille du Régiment t eût un succès non moindre. Le « Rataplan » IMiie De Vos et,M. De Bouvre — excellent en Sulpice — mais, surtout le « Salut à la France » chanté avec feu par Mlle De Vos j avec le drapeau tricolore en main, souleva* j une tempête d'acclamations. L'air dût être | bissé; les officiers français qui assistèrent au ■ spectacle étaient visiblement émus par cette 5 marque de chaleureuse sympathie de la part 1 des Gàntois pour leurs « frangins r.. Louons sincèrement Mlle Buys et principalement. Mlle Bouiiaert. pour la façon distinguée dont elles remplirent, respectivement leur rôle de la duchesse et de la marquise. La pronoucia-tio également était satisfaisante, surtout celle de la dernière une actrice dramatique flamande. Typique et désopilant le personnage de Hortensias interprêté par M. Van Weldn:, Mention spéciale pour M. fîaesaert, qui. dans "sa romance, a fait valoir derni-teintes et notes filées. Enfin, l'entrée triomphale de Radamès à Thèbes, (2e tableau du 2e acte d'Aida) clôtura la soii ' e. Cette page de belle envergure a été réentendue avec grand plaisir. Elle trouva de b«ns interprêtes en Mlles De Vis (Aida), Belpaire (Amnésis), une débutante qse nous espérons réentendiK et apprécier; M.M. Deshayes (Radamès), V.yncke (Atnonasio), Hae-merlinck (Le Roi) bien typé, et Beynvoet (Ramfis). Tout le monde s'est déclaré ravi. Dans n ri m n mm nmrriT 'iTMrrnrmnrr eaur;;£aus-\xt**. £ •'A'-1; t les couloirs une seule remarque dominait : « qu'il est agréable d'entendre ces opéras i chantés en français !>, Et vraiment... Sa pri-3 vation en fait mieux apprécier les qualités-, Tout de même,» quand ui spectacle national? ; Au théâtre Pathé '! Cercle Artistii/u,> Sy mphmiique ia ; toi.:. Mercredi prochain aura lieu le 100e concert organisé par le Cerr. v A ■tUliqH-tSywphaiii- " | que Gantois, qui, à la grande satisfaction | des nombreux amateurs' d'art de notre ville. i a repris ses séances interrompues pendant B j quelque terni-. Hoimenr à M. Jean BeyJs" : président d'honneur'lu Cercle qn< y consacra sans compter un dévouement inestimable; au ' ; dirigeant M Robert OuiHemin, qui sut par ses coi»ii.:issaocès techniques y accorder une j variété et u: fini rares; nfin à M. Blanc qui . rendit l'exploitation viable en lui accordant ^ généreusement son local, s ) - « j i ^ j Après l'exécution des hymnes nationaux anglais, italien, américain, français pt belge, écoutés debout, et acclamés d'enthousiasme, ' ; on eut l'ouverture dt- La Mûrit* •■■■• Porti.r.i, ; d'\nher. qui, p.-it su;t.edes circonstances, est revenue à l'ordre du jour. a ; •' Deux chant-uses prêtaient leur concotits à ; la matinée musicale : Mlle Madel. Poelvoorde. une soprano, douée d'une voix bien claire et possédant une excellente articulation. A travers ies roulades enlevées sans difficulté on : a ,-nti dans la Chanson Provençale de Dell' : Arqua, toute la joie et le soleil qu'y a mis le ; compositeur. Plus ace ntué encore fut le sut-; ces qu'elfe remporta dans le grand a.jr de la i PHie. /lu Régiment (2* acte) enlevé dans la 3 1 no.e brillante voulue. 1 j Nous avons été heureux de rés:.tendre la i m zzo, Mlle. Alb. De Vis. surtout que. dans le 1 j concert, du Grand Théâtre d'hier, -tous n'avons ' ; pas en le -plaisir »e l'ent >ndte en solo La " | chanson bohémienne Firird'Aliza de, Massé , répand,interprétée par elle, un parfum sau-" i vage et poignant: dans le lamento de :-nt'ia, ' de Gounod, page mélodique inspirée, elle a fait valoir sa é.*epHviré et sa c ompréhension 1 \ délicate en même temps que la puissance de ' j son régistre étendu. d«n« l'aigu, d'une façon 1 i remarquable pour un caractèrefle roezzo. 1 ! Plus on entend la Syn.pltor.i* °5— /./> | Nouveau Monde — de. Dvorak, plus on l'sp-1 i précie. C'est une œuvre grandiose, d'un trn-' j vail orchestral original, enchassant, comme. 1 un joyau rare, des perles mélodiques puisées an folklore tchèque, U Adagio et le Scherzo, surtout, sont tout simplement admirables. ' Une œuvre pareille doit cependant être goûtée dans le recueillemeut. Ce qni m'amène à demander, si les préposés ne pourraient veiller à ne pas laisser entrer les personnes durant l'exécution des différents numéros. C'est ainsi ' que le superbe final du Largo fut gâté. Pour finir ' ob spierrr. —le dernier Jour de la Terreur — de Litseff, t.out-à-fait de cir-1 constance, et qui malgré son âge n'a pas trop subi la morsure du temps. Cependant n'exagérons pas le respect; il est inutile de se lever quand un auteur use d'un air national, au milieu d'une composition de fantaisie. Toute chose à son temps ! H. B. A VERVIERS Les derniers Allemands quittèrent Verviers au cours de la journée de mardi, laissant les locaux ! publics qu'ils avaient occupés, dans un état de ! malpropreté répugnante. Avant de s'en aller, ' les Boches volèrent de l'argent chez différests 1 feuilleton de Journal de Gond 11 ba |Vtèr*e Patrie ROMAN PAR MACR1CE MONTÉGUT I • ! i Lentement., les cinq irriiield bouclèrent iaiirs ceintures, leurs guêtres ; puis ils sifflèrent leurs1 chiens, prêts à partir. Christine et Charlotte, en arrière, agrafaient leurs manteaux avec des mains tremblantes. Mais Clorinds hésitait entre les deux familles, les deux nations, comme on disait trop justemsut, hélas! D'un côté, son mari; de l'autre, son père, sa mère, ses frères et son aïeule, vénérée ; dans le milieu, Eitel, produit : des sangs mêlés. Elle se réfugia dans les bras que Virginie ; lui tendait, tout contre Bertrand», qui rete- • nait teujours Eitel terrifié — Oh ! mères, grandfcnère qui sait >... — Au trot, les femmes ! cria Gottlob. Roland, Renaud, Ro^er. pâlirent, mais ne I firent pas un mouvement. — Viendras-tu ? Prends le petit 1 grondait i à son tour Herbert d'une voix mauvaise, en fixant, sur sa femme des yeux chargés de ; haine qu'elle ne connaissait pas. • Bile s'approcha de lui, tentait doucement. i de lui fermer la bouche de sa main tiède. | geste coutumier et tendre. Il la repoussa, i Aloi?s. la grande âme du foyer, l'antique : Bertrande. s'interposa ; à sa voix, tous s'ar-: fêtèrent, dans une habitude de respect. Elle parla : — Jeunes gens! ce soir, avec 'f vin, votre raison s'égare; rentrez en vous-mêmes et réfléchissez. Songez au ruines que vont accumuler vos colères ; retenez vos cœurs et vos langues surtout. Hermann, vous qui êtes bon, je le sais, quel vertige vous tient ? Tout à l'heure encore, vous rendiez hommage à vos amis d'autrefois, d'hier, d'aujourd'hui, de | toujours I Que s'est-il donc passé ? Un homme i est venu qui a prononcé des paroles impru-i dentes .. Elle se tournait vers le colporteur : ; — Gin-Whisky, tu au, ais mieux fait de ne : pas t'arrêter en passant par ici; tu n'as | pourtant plus l'âge des légèretés. i Puis, revenant aux Allemands, elle repre-, nait : j — Herbert, tu es ie mari de Clorinde, le itère. d'Eitel (ici sa voix faiblit); si nous sommes divisés p" r les querellés lointaines, tu me prends ma tille, ou je te prends ta, femme: je te prendrai 'on fris, ou tu m'arracheras mon arrière petit-fils, la joie de mes yeux, de m« vie trop longue, à présent. Est-ce juste, cela ? Réponds I — Dame ! dit Herbert, je n'y peux rien. -• Tn peux tout; tu es l'aîné! Tu parles après ton père, et, ton père doit déjà regretter. Christine, où va ton cœur? à l'Allemagne oa à ton fianc; ? Roland saisissant violemment la main de la jeune fille : — Chris.in !... Tina! Oh! Tina! Elle eut un geste vague et dégagea sa main. Bertrande continua . — Il y d'autres amours encore qui n'osent, pas parlei Quoi ? tout sera-t-il brisé des affections anciennes, des tendresses naissantes. par le c aprice de deux rois fous qui jettent, leurs peuples l'un sur l'autre? En sommes-nous là? Quoi, deux familles unies, alliées, von elles devenir adversaires parce que, de l'autre côté de la terre, des hommes se battent malgré eux ? Croyez-moi, plus qu'une autre, peut-être, je ressens 1rs douleurs de la mère patrie ; j'ai grand? à ui,e »"^iimi hmiitii——fiiitn t i .v.-. j inoubliable école, et vous savez bien tous ce qu'était mon mari. Eh bien, ce grand soldat, glorieux dans les batailles, maudissait la guerre et il la connaissait ! Halte-là, jeunes gens ! Nos existences à nous valent bien d'êtres comptées ; au nom de vos mères, en i mon nom, je vous adjure, vous conjure et vous supplie. Laissez passer les jours; réfléchissez ! ; Et. quand vous aurez tout pesé des passions j qui vous perdent, vous reconnaîtrez que l'aïeule avait raison ; et, confus d'un tel soir, i vous vous tendrez Iss main?... J — Bavardage ! osa crier Gottlob, goujat dangereux «t d'autant plus qu'il était ivre. Une rumeur d'indignation couvrit l'outrage. — Manant ! lança Renaud en plein visage | de l'interrupteur. Celui-ci leva les poings, Jérôme les sépara > ; d'une bourrade violente. Us reculèrent en i i grognant. Mais on n'écoutait plus Bertrande. j ; Elle eut un signe de désespoir et, penchée i I sur Virginie tremblante, elle souhaita mourir. ' 'omme les Allemands allaient sortir : — Griffeld. dit Brieogne, je pense à quelque chose. Et chacun écouta, sentant bien que c'était grave, car les yeux du Français s'égaj iiient d'un feu noir. Il parla d'une voix lente. ! i — En nous comptant, en comptant nos fi's. nos ouvriers, nos bouviers, nos charretiers, nos domestiques, nous sommes à peu près d'un nombre égal. Nous avons chassé assez souvent côte à côte pour savoir, n'est-ce pas? que notre adresse est la même, que nos forces se. valent. Pourquoi transporter au delà des mers les querelles qui nous divisent ? Rentrez chez vous, armez-vous; passez un fusil à chaque meurtrière ; sortis d'ici, mes hôtes, vous êtes mes ennemis. Ici c'««t la France ; , chez vous, c'est l'Allemagne. Et gaerre entre nous, guerre à mort! Comt»» cela, mon vieil ami, nous en serons tous deux. Griffeld. u i.s une brute ! Le cri qu» tu as lancé toute a l'heure, je te le ferai ravaler demain, si je t e ; rencontre. Allons, changeons nos maisons en i citadelles et voyons qui a du cœur au ventre! | Amassez dts vivres cluz vous; car, jour de | Dieu, nous irons assiéger vos baraques. C'est ! plaisir d'enfumer les renards! Acceptez-vous? 1 La guerre, ici; la ,guerre eotre nous, une i bonne guerre, bien franche si vous savez U faire ?... Et, à mon tour, vive la France ! — Vive la France I répétèrent d'une seule voix Roland, Renaud, Roger. IMUIK !-• r r r —M—1«JÉ—f*——M"*** . ; iO centimes ie numéro tti. AiWVt^ËKU/hTiWW 'HIMMtTVK* r,iW Lundi '2 îecemfre 8 année — N 335

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