Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

2003 0
14 oktober 1917
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s.n. 1917, 14 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dz02z14g51/
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Dimaehé 14 octobre 1917 :>• O centimes te bkl ro SI8*® an&ée — N®* '283-289 gpap——mw^ uu.t—nwsj^- *a^^,„*:*a»%gwM«iiirr iiiMti(fww<^i^riir mi - ,< f«. "fgMiimi » i i—i .—mii •.w^a^^^a^g.jriwgrrm i.^«wmggjegMgjMBwa^^ettiPHHiWfy^«w^iWHBHg'BBg'PfWW^lWW""Wa"l""^,l'^g^--:^^^- ■ JOURNAL DE GAND hïgkio :..v ■ jp'JL^ajNTïsmJEDa» , . » - v>ij- • • *js ■ Annonces fr. 0,801a ligne. Réolamei (avant les annonces) 1 fr. A^OKh i-MSKTS * ' la ligne. Réclame» en Chronique gantoise su dans le corps du '■* >./ - . s. ■} i\ CH&P joarnal 2 fr. la ligne. Information» flnsnoières et Réparations TT?* ÏJî to.WO - ' • • :Q T-. i_ ■ -,.3»: -.. -r > ■ KC- judioiaire» 2 fr. la ligne. — On traite à forfait pour les annonces «** souvent répétées. W9SSvmmmamaiwii i »ip»itr '■ ■Hyirj>_vi n~nn^~ i REVUE ia isofhttar. ti« le ssmaf»ô. LE BRUXELLOIS Du 8. — Les nouveaux trains de luxe américains. — Les célèbres Pullman-Cars sont depuis quelque temps dépassés en confort par les nouveaux trains de luxe qui circulent sur le réseau américain. Nous empruntons à une revne allemande ane description de ces trains upto date. Après lu fourgon et la voiture des postes, qui se trouvent en tête du train, vient le wagon-fumoir, où le &xe faible ne met que très rarement les pieds, et où selon l'habitude invétérée des Américains, on boit et on... crache beaucoup. C* wagon contient encore un petit salon garni de fauteuils moelleux ; quoiqu'il soit destiné aux messieurs,, les dames aiment également y venir. Ce salon possède une bibliothèque biea garnie et un grand nombre de journaux c>. de revues s'y trouvent en lecture. Les gea.4 d'affaires y ont des pupitres et peuvent employer là machine à écrire » ad hoc ». ifne dactylographe, payée par la compagnie, se tient à la dispn ;tion des « basi-nesmen » toujours affairés. Après le wagon-fumoir vient le Wagon-restaurant, où les voyageurs peuvent faire des repas excellents à des prix relativement modérés. Le wagon-lits contient des cabines particulières pour les voyageurs qui p( uvent te payer ce luxe. Les moins privilégiés n'ont qu'à relever leur banquette numérotée, ils voient apparaître alors comme par enchantement, un lit douillet avec linge propre. L'endroit du train. do*t tous las voyageurs raffolent le plus, c'est le wagon-belvédèrg, qui abrite un élégant salon de dames pourvu de larges fenêtres permettant, d'embrasser tout le paysage. Les messieurs ne sont admis dans ce sanctuaire que pour- autant qu'ils puissent justifier de la connaissante d'au moins une dama voy;' .;:.mt dans le même train. La plate-forme du wagon-belvédère offre des installations pour 10 personnes. La nuit, dts phares puissants éclairent 1rs environs à une distance appréciable. Avant que le train ne traverse la frontièr» d'un Etat où la consommation de boissons alcooliques est interdite, le personnel du train vient prévenir ïas voyageurs, qui n'entendent pas se passer d'un stimulant alcoolique, d'avoir à se munir du nécessaire. Aussi n'est-il pas rare de découvrir dans quelque eoin du train des voyageurs égarés dans les vignes du Seigneur, au beau milieu du trajet à travers un État où la consommation de boi-sons alcooliques expose à des punitions sévères. Du 10. — Le comte Woeste écrasé par nn tramway. — Le «ointe Charles Woeste, ministre d'Etat, a été renversé,lundi après-midi; par une voiture motrice des Tramways Bruxellois. Perdant son sang à flots par une large blessure au crâne, M Woeste a été conduit ians un institut chirurgical, d'où, après avoir subi un premier pansement, il fut transporté à son domicile, 15, rue de Naples. Outre les blessures à la tête, le vénérable octogénaire, il est né le 26 février 1837, souffre de contusions multiples, principalement au bras. — Un réflecteur de télescope monstre.— Le « Mount Wilson Solar Observatory », situé ians le sud de la Californie, qui possédait depuis 1906 un réflecteur de 152 centimètres le diamètre, peut se vanter de posséder le plus grand léflscteur du monde. Cette pièce anique qui n» masure pas moins de 252 centimètres de diamètre, a été acquise au moyen l'un don de 45 mille dollars qu'un habitant de | Los Angelos avait fait à l'observatoire, dans ' c® but. ï Le disque de vsrre qui a servi à la confec-i tion du réflecteur est sorti en 1908 des usines ; de Saint-Gobain eu France. Ce n'est que neuf jj ans après que cet ènorms ;,:oc de verre, épais | de 33 centimètres «t pesant 4.000 kilog Dîmes, eût quitté Saint-Gobain, qu'iLa été placé sans accident en juin dernier dans la coupole spécialement construite à son .intention sur l'observatoire de Mount Wilson après avoir été taillé à Pas&dena. C'ast à un savant hollandais, le Dr. A. Van Manen, attaché depuis cinq ans à cet observatoire, qu'écherra l'honneur de se servi' le premier de cet instrument gigantesque qui «st appelé à donner une ampleur considérable aux études sidérales. — Aviation. — Les progrèsds l'aviation.— Les progrès de l'aviation ne se comptent pins depuis la guerre Partout les chercheurs travaillent ave ■ ardeur. C'est ainsi qu'on annonce ! de Rome, qu'un appareil de chasse a quitté f Turin à 14 h. 15 ot est arrivé à Rome à 15 h. 35, couvrant le parcours en deux heures cinquante.Et tenant compte des déviations, la vitesse de cet appareil fut de 220 kilomèt re* à l'heure. D'autre part, on mande de Santander qu'on vient de terminer la construction d'un biplan sur les plans d'un ingéni'sr espagnol et qui s présenterait de nombreux avantages. Ce nou-• vel appareil, dont la stabilité serait beaucoup S plus grande que des avions actuellement connus, sera prochainement essayé par l'aviateur espagnol Porabo, qni s8 déclare convaincu de pouvoir voler à un» grande hauteur et à une vitesse de 170 kilomètres à l'heure. Le voyage d'essai s'effectuera de Santander à Madrid jj sans escales. ; Du t. —-France. Billets d» banque à ■ l'effigie de Bavard. — La Banque de France I vient de mettre en circulation un nouveau j billet de banque de vingt francs, destiné à | remplacer le type actuel. Une des caracté-| ristiques de la nouvelle coupure est de repro-l duire les traits d'un des plus illustres héros | français, du chevalier B&yard lui-même. — France. — Lts nouveaux sous français. ; — On commente à voir à Paris, les nouveaux types français de pièces en nickel, de 0,25 fr., de 0,10 fr. et de 0,05 fr. La France ne s'est pas contentée d'adopter à peu près 1? même . format que la Belgique: Elle a repris l'idée, s bien belge encore que retour du Congo, de ! créer des sous troués. Et ainsi, à Paris comme jadis à Bruxelles, le sou pourra se déliuir «Un trou avec un peu de nickel autour». BF. CENïÊNAAR Du iS. — Suisse. La question du charbon. — Berne,'9 octobre. — Afin de restreindre la s consommation du charbon, le Conseil fédéral a décidé de former les magasins à 7 heures dans tout le pays. Les cafés seront fermés à 11 h. du soir. Les cinémas doivent rester fermés 12 jours par mois. Les hôtels et restaurants ne peuvent chauffer que 25 "/„ de leurs chambres, s En ce qui concerne les théâtres, les dispo-i sitions nécessaires seront prises par les diffé-| rents cantons. " La décision sera appliquée à partir du 22 ; octobre. HET VOLK i Du 12. — Le Havre.—Au ministère delà ; justice on a créé un bureau pour la protec-! tion de l'enfance, en vue d'inscrire à l'état-jj civil les orphelins dispersés par la guerre et '. en particulier pour leur procurer les soins } matériels et moraux. if. L: b'oulle, membre de la Chambre des Représentants à-Liège, est nommé membre delà Commission militaire à Londres, en remplacement de M Louis ds Brouckère, çfui fait partis du cabinet'du ministre Vandervelde. il Peltzfi' i.ii nommé ambassadeur belge j à Berne. VOOHUIT : Du 6. —- Comité National de Secours et î d'Alimentation (Comité Provincial de la Flandre Orientale). A partir du 8 octobre ; les tlent'éos importées de Hollande et desti-- nées aux ventes extraordinaires seront cotées, pou; le public, aux prix suivants : Œufs : 0,40 fr. pièce. Poisson frais ou salé : 3,50 fr. le kg Angeles fraîches ou salées : | 4-25 fr. le kg. Anguilles fumées : 7fr. le kg. ; Hareng : 1,50 fr. le kg. Légumes frais : 0,50 i fr. le kg. Légumes séchés (Julienne) : 2,75 fr. ; le kg. Viande de porc salée ou congelée : 7,50 | fr- le kg. Abats de parcs, moutons, veaux, va-: fihr#s(sslés on congelée : 4,50 fr. le kg. Vo-{ laille : 6,50 fr. le kg. : Les ai rivages sont irréguliers et même incertains. La Commission for Relief à Rotter-d&m fait tout ce qui est en soji pouvoir pour rendre les exportations vers la Belgique aussi nombreuses que possible. Mais elle doit également tenir compte de la situation locale et obtenir les autorisations d'exporter. Ces vivres doivent surtout servir à des besoins particuliers et être distribués surtout dans des centres populeux et industriels. Quelques Services ' éH Coaité arSain de Secëars et d'Alisientetisa IX ' Les Cantines bourgeoises et l'Œuvre de l'Alimentation communale J Dès les premiers jours de la guerre, l'Admi- I'i nistration communale fonda l'œuvre éminemment méritoire dé l'Alimentation populaire gratuite. Quelques tnoisaprès.en 1914 encore, | des personnes charitables prirent en considé-' ration la situation pénible de ceux qui ne i pouvaient bénéficier de la première œuvre et j Organisèrent les réfectoires de la CroixVerte, S dans lesquels se distribuaient des dîners ; copieux au prix nodique de 0,35 fr.; dans la E suite,l'on vit apparue encore d'autres orga-[ nismes analogues, le Drapeau bleu, le Restau-j rant économique, etc. 5 Au mois d'avril dernier, ces œuvres prirent s une grande extension et reçurent une organi-I sation régulière et uniforme. La Croix Ye.rte, i le Drapsau bleu, le Restaurant économique, : etc. furent confondus sous le terme général de ; Cantines bourgeoises, à côté desquelles con-! tinue à subsister l'œuvre de l'Alimentation s communale. Suivant leurs ressources, les ménages pen-; vent obtenir leur subsistance de l'un ou l'autre i de ces réfectoires. Ainsi une ; ... ;.me seule, ! dont le revenu hebdomadaire ne dépasse pas 7 fr., reçoit l'alimentation gratuite; eelles qui ont des ressources moiss modiques se font inscrire aux Cantines bourgeoises, soit au tarif I, 0,75 fr. par semaine, si le revenu heb-! domadaire est compris entre 7 et 14 fr., soit au tarif II, 1,25 fr. par semaine, si le revenu hebdomadaire est compris entre 14 et 21 fr. On comprend aisément l'extension que prirent ces oeuvres dans d» pareilles conditions; aussi le nombre de réfectoires dut-il être augmenté; ceux de la Croix Verte sont actuellement établis au Théâtre flamand, à Ledeberg chaussée de Bruxelles, rue des Meuniers, ru» de la Balle, rue des Ecuries et boulevard de ; l'Industrie; celni du Drapeau bleu, rue des L des Chèvres et celui du Restaurant économi-| que. ) ue du Poivre. Chaque réfectoire dessert, aux deux tarifs indiqués plus haut, la population d'une certaine circonscription bien délimitée. Toute personne qui désire prendre ses repas à t'uns des œuvres mentionnées ci-dessus doit se faire inscrire aux bureaux du Comité, quai du Bas-Escaut; elle reçoit alors un bulletin daté, numéroté et signé par l'employé responsable. Toutes les demandes sont annotées dans un registre et font l'objet d'une enquête touchant la composition du ménag» et les ressources. A ce point de vus, le pnblic est classé en deux catégories distinctes : les ménages secourus soit parle fonds de chômage, soit par l'Œuvre du Sou, et ceux qui ne touchent aucun secours. Les premiers ont été inscrits d'office à l'Alimentation communale ou aux Cantines bourgeoises d'après leurs ressources. Quant aux non secourus, il"! ne sont, nullement obligés de demander leur inscription et peuvent même demander l'inscription partielle tlu ménage. Lorsqu'un ménage réclame cette faveur, il est procédé d'abord à une enquête portant d'abord sur le point de savoir si le ménage ne touche aucun secours; si le ménage est secouru on trouve immédiatement tous les renseignements voulus au Comité de chômage; il y a alors naturellement tendance à double emploi, attendu qu'ii a déjà été inscrit d'office précédemment. Si le ménage n'est pas secouru, les bureaux du Quai des Tonneliers envoient le bulletin rue Savaen, au Serviee d'Identification et de contrôle. Ce service procède à une enquête domiciliaire portant sur la composition du ménage et las ressources; à cet effet, il dispose d'un corps d'inspecteurs assez important èt de toutes les fiches et renseignements voulus. Une fois le bulletin d'inscription complété. il est renvoyé Quai du Bas-Escaut par l'intermédiaire du Comité de chômage qui en prend connaissance. Le ménage intéressé est alors convoqué et reçoit, sa carte pour les Cantines bourgeoises, soit au tarif I, soit au tarif II: si toutefois il ne dispose pas des ressources voulues, on en avise l'Alimentation communale qui, à son tour, examine le cas, y donne la suite qu'elle juge utile et en avertit le Comité. Au moment de la réception de la carte d'Alimentation, les intéressés doivent présenter la carie de ménage du Comité sur laquelle on appose deux cachets, l'un au recto mentionnant le nombre de personnes qui peuvent encore prétendre aux farineux mis en répartition dans les bureaux de vente, l'autre au verso indiquant le nombre de personnes, inscrites aux œuvres d'Alimentation et qui éventuellement, peuvent prétendre aux distri-î butions gratuites. Le Comité a naturellement dû se mettre en : ? garde contre les doubles emplois ; il fallait en I effet éviter qu'un ménage se fît inscrire de ; deux côtés à la fois, comme cela s'est présenté ! fréquemment. A cet effet, on a pris copie, sur j des fiches, de tous les adhérents à l'Alimenta- : j tion communale ; à ces fiches sont venues ; s'ajouter celles des ménages secourus et ; inscrits d'office ainsi que celles des ménages qui se sont fait inscrire volontairement. Toa-tes ces fiches sont classées ensemble par ordre alphabétique des rues, numéros pairs et im-\ pairs ; un second classement par réfectoires et d'après l'ordre alphabétique des noms com-\ plète le premier. On comprend aisément la nécessité de tenir ' ces fiches soigneusement au courant jour psi jour et l'on se rend compte de i'énorrae besogne qui en résulte si l'on songe au mouvement constant de la population, aux multiples changements dans les inscriptions, etc. Le public semble même sonvent ne pas vouloir répondre aux invitations du Comité lorsqu'il y a lieu de faire apporter un» modification à la carte d'alimentation ; c'est cependant un tort de sa part de ne pas aider le Comité dans sa tâche et de ne pas lui épargner parfois des difficultés bien faciles i éviter. Quant aux réclamations, elles sont examinées par divers organismes: celles qui émanent d'une personne secourue et s» rapportent à l'inscription de l'un ou l'autre tarif, sont examinées par le Comité de chômage ; pour ce genre de plaintes, les volontaires doivent s'adresser rue Savaen, au Bureau d'identification et de contrôle ; les réclamations relatives à la qualité des repas soat reçues par le buteau central des Cantines bourgeoises, rue du Jambon, 66; toutes les autres plaintes uoivent être adressées au bureau du Comité, Quai du Bas-Escaut. Chaque participant à l'une ou l'autre œuvre d'Alimentation reçoit mensuellement dans ses repas une quantité de 2 k. 100 gr de féculents •t 250 grammes de saind .ux et de lard. En outre, depuis le commencement de la guerre, l'alimentation communale fait remettre gratuitement à ses protégés la ration de pain. Au début, le pain était fourni par des boulangers désignés par l'œuvre, de sorte que les secourus n'avaient pas le libre olioix du boulanger. Au moment de l'introduction du ration-i uement actuel du pain, au mois d'avril 1916, jj IêTTomité a fait tout cts qui était en son pou-i voir pour obtenir que les secourus eux aussi puissent choisir librement leur boulanger. Depuis cette époque l'Alimentation communale distribue chaque semaine des bons de j pain avec lesquels les participants à l'œuvre j peuvent se procurer gratuitement du pain chez leur boulanger respectif. Celui-ci remet le mercredi au bureau du Comité les bons émis tant par la Ville que par les faubourgs. : Les paquets sont accompagnés d'une facture j en double indiquant le nom du boulanger, le j nombre de bons de chaque espèce et la valeur. Les bons sont ensuite comptés et vérifiés, après quoi on fait le compte des communes qui paient les boulangers par l'entremise du Comité., Ces détails nous ont paru de nature à donner une idée suffisante de l'importante organisation des œuvres d'alimentation commune dont il serait d'ailleurs superflu de démontrer l'utilité. Que l'on considère que, sur une population. de 200.000 âmes environ, pas moins d» "110.000 personnes sont inscrites aux différents réfectoires et l'on osera à peine songer à la situation dans laquelle se trouveraient tant de familles, si le Comité et la Ville de Gand n'avaient, dès le début des hostilités, créé les œuvres si nécessaires de l'Alimentation populaire.La Question Sucrière Nos prévoyantes ménagères se demandent ce que sera le ravitaillement en sucre, pris sur la prochaine campagne, qni commence, comme chacun sait, fin octobre. Nous avons cru être utile à nos lectrices, en demandant au service compétent de répondre à quelques-unes de nos questions, ce qui a été fait de la meilleure grâce. Aurons-nous du sucre ? Dans le territoire de l'étape, nous n'avons Feuilleton du journal de Gand 295 Le Comte DE MONTE- CRISTO — ! ALEXANDRE }UMÀ<- Andréa se faisait appeler Excellente. — Mais, contiuua .le concierge, il n'a pas voulu les prendre. Andréa pâlit; seulement, comme il faisait nuit, personne ne le vit pâlir. — Comment ! il n'a pas voulu les prendre ? dit-il d'une voix légèrement émue. — Non ! il voulait parler à Votre Excellence. J'ai répondu que vous étiez sorti; il a insisté. Mais enfin il a paru se laisser convaincre, et m'a donné cette lettre qu'il avait apportée toute cachetée. — Voyons, dit Andréa. Il lut à la lanterne de son phaéton : « Tu sais où je demeure; je t'attends demain à neuf heures du matin. » Andréa interrogea le cachet pour voir s'il avait été forcé et si des regards indiscrets avaient pu pénétrer dans l'intérieur de la lettre; mais elle était pliée de telle sorte, avec un tel luxe de losanges et d'angles, que pour la lire i! eût fallu rompre le cachet : or, le cachet était parfaitement intact. — Très-bien, dit-il. Pauvre homme! c'est une bien excellente créature. Et il laissa le concierge édifié par ces paroles, et ne sachant pas lequel il devait le plus admirer, du jeune maître ou du vieux serviteur.— Dételez vite, et montez chez moi, dit Andréa à son groom. En,deux bonds, le jeune homme fut dans sa chambre et eut brûlé la lettre de Caderousse, dont il fit disparaître jusqu'aux cendres. 11 achevait cette opération lorsque le domestique entra. — Tu es de la même taille que moi, Pierre, lui dit-il. — J'ai cet honneur-là, Excellence, répondit le valet. — Tu dois avoir une livrée neuve qu'on t'a apportée hier ? — Oui, Monsieur. J'ai aflaire h une petite grisette à qui je ne veux dire ni mon titre ni ma condition. Prête- moi ta livrée, et apporte-moi tes papiers, afin que je puisse, si besoin est, coucher dans une auberge. Pierre obéit. Cinq minutes après, Andréa, complètement déguisé, sortait de l'hôtel sans être reconnu, prenait un cabriolet, et se faisait conduire à l'auberge du Cheval-Rouge, à Picpus. Le lendemain, il sortit de l'auberge du Cheval-Rouge comme il était sorti de l'hôtel : des Princes, c'est-à-dire sans être remarqué, dt-scendit le faubourg Saint-Antoine, prit le , boulevard jusqu'à la rue Ménilmontant, et, ; «'arrêtant à la porte de la troisième maison à ; gauche, chercha à qui il pouvait, en l'absence î du concierge, demander des renseignements, j — Que cherchez-vous, mon joli garçon? ; " demanda la fruitière en face. — M. Pailletin, s'il vous plaît, ma grosse ' maman? répondit Andréa. — Un boulanger retiré ? demanda la frui- i | tière. j — Justement, c'est cela. — Au fond de la cour, à gauche, au troisième. s | Andréa prit le chemin indiqué, et au troi- ; S sième trouva une patte de lièvre qu'il aoita ! avec un sentiment de auvaise humeur dont (le mouvement précipité de la sonnette se ressentit. j IBfMUCMMM—MEjaMK—H—BM——a—■———— Une seconde après, la figure de Caderousse apparut au grillage pratiqué dans la porte. — Ah ! tu es exact, dit-il. Et il tira les verrous. -- — Parbleu ! dit Andréa en entrant. Et il lança devant lui sa casquette de livrée qui manquant la chaise, tomba à terre et fit le tour de la chambre en roulant sur sa circonférence.— Allons, allons, dit Caderousse, ne te fâche pas, le p: tit! Voyons, tiens, j'ai pensé à toi, regarde un peu le bon déjeuner que nous aurons? rien que de choses que tu aimes, tron de l'air ! Andréa sentit en effet, en respirant une odeur de cuisine dont les arômes grossiers n» manquaient pas d'un certain charme pour un estomac affamé; c'était ce mélange de graisse fraîche et d'ail qui signale la cuisine provençale d'un ordre inférieur; c'était en outre un goût de poisson gratiné, puis, par-dessus tout, l'âpre parfum de la muscade et du girofle. Tout cela s'exhalait de deux plats creux et couverts, posés sur deux fourneaux, et d'une casserole qui bruissait dans le four d'un poêle de fonte. Dans la chambré voisine, Andréa vit en outre une table assez propre ornée de deux couverts, de deux bouteilles de vin cachetées, l'une de vert, l'autre de jaune, d'une bonne mesure d'eau-de-vie dans un carafon et d'une macédoine de fruits dans une large feuille de cliou posée avec art sjir une assiette de faïence. — Que t'en semble, le petit ? dit Caderousse; hein ! comme cela embaume ! Ah ! dame ! tu sais, j'étais bon cuisinier là-bas : te rappelles-tu comme on se léchait les doigts de ma cuisine? Et toi tout le premier, tu en as goûté de mes sauces, et tu ne les méprisais pas, que je crois. Et caderousse se mit à éplucher un supplément d'oignons. — C'est bon, c'est bon, dit Andréa avec humeur; pardieu 1 si c'est pour déjeuner avec toi que tu m'as dérangé, que le diable t'emporte ! — Mon fils, dit sentencieusement Caderousse, en mangeant l'on cause; et puis, ingrat que tu es, tu n'as donc pas de plaisir à voir un peu ton ami ? Moi, j'en pleure de joie. Caderousse, en effet, pleurait réellement ; seulement, il eût été difficile de dire si c'était la joie ou les oignons qui opéraient sur la ; glande lacrymale de l'ancien aubergiste du j pont du (iard.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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