Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 31 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d79571c13s/
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Samedi 31 juillet 1911'» «ET- centimes le numéro 59me année — N0 212 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : S fr. par an ; "i fr. pour six mois ; 3 fr. pour (rois mois Pour l'étranger, le port en sus | RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, IRTT.Hj 3 !•:; FLANJ..EE, 3, GANB TÉLÉPHONE 6G5 BMMMMK—BMBB—■HWtSMMBBBMMIiaBB!—KMMWH—Ma—t ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels allemands REGLEMENTS concernant les membres de la Garde-Civique et les sujets belges capables de porter les armes de 17 à 35 ans. I j 1. Tous les sujets de nationalité neige, propres au service, sont obligés à se présenter, personnellement, une fois par mois, au bureau u Meldeambt », à la Bourse, place d'Armes, jGand. [ les personnes qui, par suite d'une maladie i quefconque ou par infirmité, ont été auparavant délibérées par le bureau du « Meldeamt», sont dispensées à paraître. \ } 2. Les sujets Belges nommés ci-haut ne pavent émigrer ou quitter la Belgique. Tout essai sera puni. En cas où l'essai a réussi, les parents de l'intéressé seront rendus responsables. | 3. Tout sujet Belge, propre au service, désirant changer de domicile en dedans farrondissement de la Kommandatur de Gand. doit avertir immédiatement verbalement ou par écrit le « Meldeambt ». S 4. Tout sujet Belge, propre au service, dé-j sirant changer définitivement son domicile dans ! un autre arrondissement de Kommandatur ou ! district de la Belgique, doit se rendre personnellement pendant les heures de service au « Meldeamt ». le matin de 9-12 heures et l'après-midi de 3-6 heures, pour y faire la déclaration et ob.enir l'autorisation. jj 5. Pour voyager en Belgique, en dehors de sa demeure, tout sujet belge, propre au service, i doit personnellement avertir le « Meldeamt », et en solliciter l'autorisation. Avant que cette autorisation ne soit accordée, le bureau des passeports ne délivre pas de passeports. 5 6. Les autorités civiles de la ville, ainsi | que les hôteliers, etc. sont tenus d'avertir im-! médiatement le « Meldeamt », de l'arrivée ou du changement de domicile d'un sujet belge, propre au service. Toute soustraction à la déclaration prescrite ou contravention des articles 1-6 sera punie d'une amende pouvant aller jusqu'à 1,000 mark fou d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 semaines. Le but du contrôle est uniquement afin de | connaître le nombre et le domicile des Belges nommés ci-haut. Il est expressément entendu que le Gouvernement allemand ne projette ni d'incorporer des sujets Belges dans l'armée allemande, ni de les emmener en Allemagne comme prisonniers i pendant la durée de la guerre. Gand, le 26 juillet 1915. le Commandant de l'Etape, von WICK. ' l'tappen Inspekiion 4. Gand, le 28 juillet 1915. AVIS 1. Dans les communes de Kerkxken, Vel-sique-Busseghem et Zonnegem, il a été contrevenu à l'ordre du commandant supérieur de l'armée du 3 mai 1915, concernant la remise ou la mise à mort des pigeons. De grandes quantités de pigeons ayant été conservées contrairement à l'ordre donné, le commandant supérieur de l'Armée a condamné ces localités à des amendes comme punition, notamment Kerkxken et Velsique-Busseghem chacune à 40;) mark et Zonnegem à 500 mark. 2. Une amende de 2000 mark a été infligée à la commune Gyselbrechtegem, dans laquelle, le 13 juin, à l'église et à la chapelle, des affiches ont été produites comprenant des insultes l'armée allemande. 3. Une amende de 500 mark a été infligée par le commandant supérieur de l'armée à la commune de Harlebeke pour infraction à l'or dre concernant la remise ou mise à mort des pigeons; des pigeons ayant été trouvés vivants e. les autorités de la commune n'ayant pas découvert le propriétaire. Ceci est porté à la connaissance publique. J. V. von Roell, Rittmeister. AVIS Pour avoir enfreint l'arrêté du 3 novembre 1914 du Gouverneur Général concernant l'interdiction d'effectuer des paiements en laveur de la France, l'ingénieur Raymond Reymae-kers, directeur commercial de la Sucrerie et Raffinerie de Pontelongo. soc. an. à Bruxelles, 129, rue de la Loi, a éié condamné à une amende de 1,000 marcs par décision du 26 juin dernier du Gouvernement général à Bruxelles. Der General-Gouverneur in Belgien, Freiherr von Bissing, Generaloberst. ARRETE Il est strictement défendu aux habitants de pénétrer dans les terrains et sur les voies servant à l'exploitation des chemins de fer et surtout de franchir les voies ferrées à des endroiis où le passage n'est pas expressément autorisé. Les contrevenants seront passibles d'une amende de 300 marcs au plus ou d'une peine d\mprisonnement pouvant aller jusqu'à G semaines, à moins que les lois militaires ne prévoient une peine plus rigoureuse. Le présent arrêté entre immédiatement en vigueur. Bruxelles, le 17 juillet 1915. Der General-Gouverneur in Belgien, Freiherr von Bissing, Generaloberst. Toujours fes distributions de prix Monsieur le Directeur du « Journal de Gand », J'ai lu avec intérêt dans votre journal la polémique concernant la suppression de la distribution de livres comme prix aux enfants des écoles. Les deux parties nous ont présenté des arguments justes. Aussi permetlez-moi de vous soumettre une idée qui pourrait peut être mettre tout le monde d'accord. Ne croyez-vous pas qu'il y aurait moyen de réunir des prix chez d'anciens écoliers? Nombreuses doivent être les personnes qui ont encore des livres qui leur ont été donnés lorsqu'elles étaient sur les bancs de l'école. La plupart de ces livres n'ont plus aucun intérêt, sauf peut être celui du souvenir d'une gloire éphémère et puérile, pour des adultes. Je suis persuadé que beaucoup de personnes seraient enchantées de rendre heureux de petits écoliers en leur donnant ces livres. Si le nombre des volumes récoltés n'était pas suffisant, on pourrait se borner à les distribuer aux plus petits. Les élèves des classes les plus élevées, ayant l'esprit déjà plus développé, comprendront évidemment le mieux que la silualion actuelle les prive des prix distribués annuellement. Mais les petits? La guerre ne leur cause-t-elle pas déjà assez de préjudice? Je vous soumets cette idée pour ce qu'elle vaut, car je ne suis guère pédagogue, mais je suis certain que tous ceux qui ont encore d'anciens prix se soumettraient volontiers à cette nouvelle réquisition. Si je me suis permis de vous envoyer ces quelques mots, c'est que peut être par la voie de votre journal, si vous trouviez que le projet en vaut la peine, il pourrait faire du chemin. Vous trouveriez peut être aussi le meilleur moyen de le réaliser. •En tous cas, ne croyez surtout pas que je vous demande l'hospitalité de vos colonnes pour le petit billet que je vous adresse; bien au i contraire. Je suis prêl à vous envoyer quelques livres, ou à ceux qui voudraient se charger de < les recueillir, mais je tiens tout particulièrement à garder l'anonymat. , Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, , à mes meilleurs sentiments. E. L. < La Fédération des Ligues scolaires nous paraît qualifiée pour apprécier l'idée formulée par : notre correspondant et,; éventuellement, pour y | donner suite. Nous lui transmettons donc la proposition. i LA GUERRE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand 1 Berlin, 29 juillet. — (Midi). — En Flandre, notre artillerie a couié une sorte de radeau sur le canal de Furnes, sur lequel on avait établi un ' canon de navire de gros calibre. A l'ouest de ' Souchez, une attaque française a été-repoussée. 1 Près de Givencliy, dans l'Argonne et près de Vauquois, nous avons fait sauter avec succès i des mines. Des explosions Irançaises en Cham- j pagne restèrent sans effet. ( Communiqués officiels français Paris,28 juillet. — (après-midi). — En Artois, ! au nord de Souciiez, l'ennemi, après un fort ' bombardement, a lancé cette nuit contre nos positions, en trois points différents, plusieurs ' attaques. Après une lutte très vive, il a été rejeté des tranchées dans lesquelles il avait réussi à pénétrer, sauf en un point où il a conservé , 20 mètres d'une tête de sape en avant de noire ; front. i Soissons a été bombardé, hier soir. En Argonne, dans la région de la Fontaine-aux-Charmes, l'ennemi a prononcé une tentative : d'attaque; il a été repoussé dans ses tranchées ] par le feu de notre infanterie. Sur le reste du i front, la nuit a été calme. i Paris, 28 juillet. — (soir). — Au cours de la journée, aucun événement sur le front, de ia t mer aux Vosges. < . - - —•--- i Sur le front oriental Communiqué officiel allemand I Bénin, 28 juillet. — Au nord du Niémen, la . situation est inchangée. Au nord-est de Suwalki, i des deux côtés du chemin de fer conduisant à i Oliia, nos troupes ont occupé une partie des positions ennemies. Elles firent à cette occasion 2,910 prisonniers et prirent deux mitrail- , ienses. Hier et dans la nuit passée, les Russes renouvelèrent leurs attaques contre notre front au sud du Narew et au sud de Nasielsk. Toutes les poussées échouèrent avec des pertes considérables pour l'ennemi; à l'ouest de Nowogeor-giewsk, sur la rive sud de la Vistule, une demi-compagnie allemande fit 126 Russes prison- 1 niers dans une a.taque imprévue. Dans la région au sud-ouest de Sera-Kalwarja, les Russes ' tentèrent d'avancer vers l'ouest dans la nuit du 27 au 28 juillet. Ils furent attaqués et refoulés hier. ■ Sur le théâtre de la guerre du sud-est, la situation chez les troupes allemandes est inchangée en général. Co.nyuuuiqué officiel autrichien , W. T. B. — Vienne, 28 juillet. — L'ennemi a : entrepris entre la Vistule et le Bug el près de Sokal une série de violentes mais daines confie-attaques. A l'ouest d'Iwangorod une attaque ' ennemie s'est brisée sous notre feu. Communiqués officiels russes , W. T. B. St-Pétersbourg, 27 juillet. — Dans i la direction de TukUum vers Schlock, l'offensive i I innemie entreprise le 2<1 juillet a pu être enrayée avec la collaboration de l'artillerie des navires le guerre. Entre la Dwina el le Njemen, le 25, l'ennemi Rapprocha du front Ponewjesh-Cheidany. Près les travaux avancés, au sud-ouest de Kowno, les combats sont engagés. Au front du Narew, l'ennemi continue ses ittaques contre nos positions à la rivière Pissa, >rès du village Serwattki. Au sud-est de Pultusk, nous avons repoussé es attaques ennemies au Pruth. De petits combats se développent aux ouvrages extérieurs de Nowo Georgiewsk. A la rive gauche de la Vistule, les attaques de 'ennemi contre les ouvrages avancés d'Iwango-od ont été repoussées. Coinbals d'artillerie entre la Vistule et le Wieprz. Entre le Wieprz et le Bug, la bataille lonlinue avec grand acharnement. Le 25 juillet, 'ennemi a attaqué partout, excepté dans la égion immédiatement voisine du Wieprz. Au nord de Grubeschow les attaques enne-nies, entreprises avec grande énergie et de forts effectifs, ont été repoussées et nos troupes ont intrepris des contre-attaques. A l'exception de quelques villages, qui passè-ent de l'un à l'autre adversaire, le front est nchangé. Pas de combats au Bug, ni à la Zlola-Lipa, îi au Dnjester. W. T. B. St-Pétersbourg, 28 juillet. — Entre a Duna et le Njemen pas de changement. Les :ombats de cavalerie et avant-gardes se pour-iuivent. Au sud-ouest de Kowno l'ennemi a été efoulé, la nuit du 26-27, au-dessus de la rivière lesio. Au front du Narew, la violence du combat >'est accrue entre le village Dobrolenka et ^lowo-Goorgiewsk. Les 25 et 26 juillet, nos ;ontre-attaques violentés ont enrayé l'offensive itmemie sur la rive gauche du Narew. Dans la forêt à l'est de Roschan, la bataille est levenue acharnée. Le 26, l'ennemi y a amené le fortes réservés vers Sierada. Sur les deux ives du Narew nous avons exécuté des attaques. Une contre-attaque ennemie, du village Con-itantinow, exécutée avec l'aide d'autos blindées, ut repoussée. Sur la rive gauche de la Vistule, le matin lu 25, nous avons refoulé l'ennemi qui tâchait l'approcher du front Radarzyn-Piassono. Entre la Vistule et le Wieprz, calme. A l'est du Wieprz jusqu'au Bug, la bataille :ontinue. Les attaques allemandes au nord de Hrubiec-:ow se caractérisent par une extrême violence. 5rèe du village Annaopol, nous avons entrepris me vive contre-attaque. Au Bug, batailles 'iolentes sur le front Sokal-Poturzca, où l'en-temi a fait passer une partie de ses troupes sur a rive droite. Entre le Dnjester et le Pruth ittrques partielles de l'ennemi. Sur le front italo-autrichien Communiqué officiel autrichieu W. T.- B. — Vienne, 28 juillet. — Hier l'at-âque des Italiens con.re le plateau de Doberdo s'est affaiblie, A certains endroits, ils entre-inrent encore un violent feu d'artillerie. Ils se assemblèrent seulement pour de faibles atta-]ues isolées qui furent facilement repoussées. Jne pause s'est produiïe ainsi dans les batail-es de grand style. Comme la première, ainsi la seconde bataille incomparablement violente, taris la région de G3rz, s'est terminée par un :om!et échec de l'assaillant, qui tentait cette fois de faire passer à tout prix, sur une largeur d'environ 30 kilomètres, entre le Mont Sabo-tino et la côte, sept corps, avec au moins 17 divisions d'infanterie et de milice mobile, et sans considération pour les sacrifices en hommes et matériel. Les pertes totales des Italiens peuvent être évaluées à 100,000 hommes. L'histoire seulement pourra estimer les efforts de nos troupes victorieuses et de leurs chefs dans ce combat de défense. Vainqueurs et invincibles ils sont toujours à l'endroit où ils attendaient l'ennemi, il v a deux mois. Ceci est d'ailleurs le cas, non seulement pour les positions si chaudement disputées en deux batailles dans la région de Gorz. mais pour tout notre front de bataille établi pour la défense de la Monarchie au sud-ouest. Communiqué officiel italien W. T. B. Rome, 27 juillet. — Au Val Daone nous avons occupé des hauteurs au versant droit par l'occupation du Monte Lavanech et de la crête du Pissola. L'artillerie ennemie tenta d'empêcher l'opération en nous canonnant des points dominants sur l'autre versant. Dans la région de Cadore, l'ennemi a renouvelé son attaque. Sur le Monte Piana, après une longue préparation de l'artillerie de calibre moyen, des groupes d'infanterie passèrent à l'attaque dans la nuit du 25-26 juillet. Malgré le soutien de nombreuses mitrailleuses, l'ennemi fut repoussé. Dans la région du Km, le combat continue malgré le brouillard qui entrave les opérations de l'artillerie. Dans le secteur de Plava, les opérations se développent. Sur le Karst, bataille violente, hier encore. Le long de tout le front nos troupes ont avancé dans le feu et réussi à s'emparer, sur l'aile gauche, de St-Michel. Un violent feu d'artillerie de tout calibre les obligea toutefois à reculer un peu derrière la crête, où elles se sont maintenues. Au Centre nous avançons vers le massif de San Martino. Vers le sou', une action combinée de l'artillerie et de l'infanterie emporta la position sur le Monte Sei Busi. . En mer Rotterdam, 27 juillet. — On télégraphie de Londres au « Maasbode » : Un sous-marin allemand a coulé hier le vapeur « Leeianow », 1377 tonnes, en route d'Archangel à Belfast. L'équipage est sauvé. Londres, 27 juillet. — L'équipage du « Leeianow » a débarqué hier à Kirkwalt. Après qu'il eut quitté le navire, le sous-marin ayant tiré en vain plusieurs coups de canon pour le couler, mi envoya une torpille. Le sous-marin a conduit l'équipage jusque près des Arkades. Un navire s'étant montré à l'horizon, l'équipage attendit dans les canots et le sous-marin disparut. Avant que fût coulé le « Leeianow » l'équipage vit couler deux autres navires dont un anglais. En France Le bombardement de Reims Paris, 28 juillet. — Des fugitifs de Reims ont raconté au « Nouvelliste » que le dernier bombardement commença le 22 juillet après-midi, et dura toute l'après-midi avec une grande vio-.ence. Il continua, avec une violènee un peu moindre, les deux jours suivants. Au total environ 1000 coups furent tirés sur la ville. A Feuilleton du Journal de (iand 54 Le Comte DE MONTE-CRISTO par ALEXANDRE DUMAS — Ne répondez pas ainsi,car la réponse mail que à la fois de logique et de philosophie; ton est relatif, mon cher ami, depuis le roi qui gêne son futur successeur, jusqu'à l'employé qu gèn» le surnuméraire : si le roi meurt, le suc œsseur hérite d'une couronne; si l'employe meurt, le surnuméraire hérite de douze cent! •ivres d'appointements. Ces douze cents livres d'appointements, c'est sa liste civile à lui; il; lui sont aussi nécessaires pour vivre que le; douze millions d'un roi. Chaque individu, depuis le plus bas jusqu'au plus haut degré de l'échelle sociale, groupe autour de lui tout ut petit monde d'intérêts, ayant ses tourbillons e ses atomes crochus, comme les mondes de Des cartes. Seulement, ces mondes vont toujours ^'élargissant à mesure qu'ils montent. C'est un< spirale renversée et qui se tient sur la pointe par un jeu d'équilibre. Revenons-en donc à votre monde à vous. VoUs alliez être nommé capitaine du Pharaon ? — Oui. — Vous alliez épouser une belle jeune fille? — Oui. — Quelqu'un avait-il intérêt à ce que vous ne devinssiez pas capitaine du Pharaon ? Quelqu'un avait-il intérêt à ce que vous n'épousassiez pas Mercédès? Répondez d'abord à la première question, l'ordre est la clef de tous les problèmes. Quelqu'un avait-il intérêt à ce que vous ne devinssiez pas capitaine du Pharaon? — Non; j'étais fort aimé à bord. Si les matelots avaient pu élire un chef, je suis sûr qu'ils m'eussent élu. Un seul homme avait quelque motif de m'en vouloir, j'avais eu quelque temps auparavant une querelle avec lui, et je lui avais proposé un duel qu'il avait refusé. ■— Allons donc! Cet homme, comment se nommait-il ? — Danglars. — Qu'était-il à bord? -— Agent comptable. i — Si vous fussiez devenu capitaine, l'eus-siez-vous conservé dans son poste? — Non, si la chose eût dépendu de moi, car i j'avais cru remarquer quelques infidélités dans ses comptes. — Bien. Maintenant quelqu'un a-t-il assisté à voire dernier entretien avec le capitaine Le-clère?— Non, nous étions seuls. — Quelqu'un a-t-il pu entendre votire conversation ? — Oui, car la porte était ouverte; et même... attendez... oui, oui, Danglars est passé juste au moment où le capitaine Leclëre me remettait le paquet destiné au grand maréchal. — Bon. fit l'abbé, nous sommes sur la voie.. Avez-vous amené quelqu'un avec vous à terre quand vous avez relâché à l'île d'Elbe? — Personne. — On vous a remis une lettre? — Oui, le grand maréchal. — Cette lettre, qu'en avez-vous fait? — Je l'ai mise dans mon portefeuille. — Vous aviez donc votre portefeuille sur vous? Comment un portefeuille devant contenir une lettre officielle pouvait-il tenir dans la poche d'un marin? — Vous avez raison, mon portefeuille était à bord. — Ce n'est donc qu'à bord que vous avez enfermé la lettre dans le portefeuille? — Oui. — De Porto-Ferrajo à bord qu'avez-vous fait de cette lettre? — Je l'ai tenue- à la main. — Quand vous êtes remonté sur le Pharaon, chacun a donc pu voir que vous teniez une lettre ? — Oui. — Danglars comme les autres? — Danglars comme les autres. — Maintenant, écoutez bien; réunissez tous vos souvenirs ; vous rappelez-vous dans quels termes était rédigée la dénonciation? — Oh ! oui; je l'ai relue trois fois, et chaque parole en est restée dans ma mémoire. — Répétez-la moi. Dantès se recueillit un instant. — La voici, dit-il. textuellement ; « M. le procureur du roi es; prévenu par un ami du trône et de la religion que le nommé Edmond Dantès, second du navire le Pharaon, arrivé ce matin de Smyrne, après avoir touché it Naples et à Porto-Ferrajo, a été chargé par Murât d'un paquet pour l'usurpateur, et par l'usurpateur d'une lettre pour le comité bonapartiste de Paris. « On aura la preuve de son crime en l'arrêtant, car on trouvera cette lettre sur lui, ou chez son père,ou dans sa cabine à bord du Pharaon.» L'abbé haussa les épaules. — C'est clair comme le jour, dit-il, il faut que vous ayez eu le cœur bien naïf pour n'avoir pas deviné la chose tout d'abord. — Vous croyez? s'écria Dantès. Ah! ce serait bien infâme! — Quelle était l'écriture ordinaire de Danglars?— Une belle cursive. — Quelle était l'écriture de la lettre anonyme ? — Une écriture renversée. L'abbé sourit. — Contrefaite, n'est-ce pas? — Bien hardie pour être contrefaite. — Attendez, dit-il. Il prit sa plume, ou plutôt ce qu'il appelait ainsi, la trempa dans l'encre et écrivit de la main gauche, sur un linge préparé à cet effet, les deux ou trois premières lignes de la dénonciation.Dantès recula et regarda presque avec terreur l'abbé. — Oh ! c'est étonnant, s eoria-t-il, comme cette écriture ressemblait à celle-ci. — C'est que la dénonciation avait été écrite de la main gauche. J'ai observé une chose, continua l'abbé. — Laquelle? — C'est que toutes les écritures tracées de la main droite sont variées, c'est que toutes les écritures tracées de la main gauche se ressemblent.(A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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