Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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24 februari 1918
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s.n. 1918, 24 Februari. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ks6j09xw7q/
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m En flânant l'autre jour marché du Vendredi, je suis tom-I bé en arrêt — comme un setter de race — devant un pau-I vre petit bouquin que la marchande de bric à brac a été I heureuse de me céder pour quelques sous. C est un vieux I pamphlet anonyme dans lequel l'auteur critique assez ver-I lement certaines erreurs parisiennes sous le r gne e I Louis XIV. J'y trouve, entre autres observations, des ex- I traits du livre de ménage d'une famille noble ayant a ses I ffa«es dix domestiques. Ces gens là dépensaient par |our I quatorze livres treize sous. Leur consommation de viande I allait à quinze livres (de poids) et coûtait trois livres quinze ■ sous, soit cinq sous la livre, ce qui ferait aujourd hui en-| viron 75 centimes le demi kilogramme. Et encore man-I geaient-ils et buvaient-ils de telle sorle que les apothicai-I res de l'époque devaient les saigner et les purger a tout B bout de champ pour ne pas les voir éclater dans leur peau l Ciel I Cela ne vous fait-il pas rêver ? Ali I Ou sont Belles, les neiges d'antan ? Où sont elles, ces nopees d o- ■ meleiles, ces ripailles de fricassées dont Lamme Goedzak i s'emplissait la bedaine pendant que son ami Ulenspiege ■ chantait à tire-larigot les malheurs et la joie du vaillant ■ peuple de Flandre ? Pour ma part, en ce moment et a ce I point de vue-là, je serais tout disposé à lâcher les commo-| ditâs que nous offrent la vapeur, l'électricité et les rayons E ultra-violets, si une bonne fée était capable de me fa.ré I rétrograder de quelques siècles. Je ne trouverais pas le ! moindre inconvénient à vivre sous le gouvernement du Roi-Ssleil, fût-ce même cemme domestique d'une famille noble s'approvisionnant en viande à cinq sous le demi-kilo. Hélas, trois fois hélas 1 Ce ne sont là que songes trompeurs,' rêves insensés hantant l'esprit des ménagères mélancoliquement courbées sur une casserole où rissolent tristement quelques fèves brunes dans la graisse jaune d'un bison des Montagnes Rocheuses. Les temps sont durs. Allez voir dans les quartiers ouvriers; assistez à la distribution des soupes populaires. Alors seulement vous saurez ce que c'est que la misere actuelle. Allez-y et vous serez édifié. Revenez ensuite au centre de la ville, ouvrez les yeux, largement; comparez, et demandez-vous si vous rêvez. Vous serez, en effet, au m milieu d'une foule bruyante, qui semble ne pas savoir que % la guerre règne depuis tantôt quatre ans. Tâchez d entrer Mdans un cinéma, vous aursz devant vous une queue inter-: minable de gens attendant patiemment l'heure d'ouverture B des guichets. Essayez de vous introduire au Cirque : — l'affiche « Complet » vous renverra impitoyablement. Ayez ■ l'intention d'aller voir La Tosca, au Théâtre flamand, vous § n'obtiendrez pas un démocratique parterre pour tout l'or |i du Pérou. A bout de ressources, allez prendre un verre Cl dans le premier café venu, il sera bondé. Vous trouverez 9à grand'peine une petite place où vous ne serez pas même à l'aise pour siroter un demi à soixante centimes. V Non, je n'y comprends rien. J'avoue n'y voir que du feu. l§Que diable, tous mes concitoyens ne sont quand même i^pas des nouveaux riches. Je n'ai pas encore appris qu ils IJjauraient trouvé la pierre philosophai des alchimistes du t' einps de nos ancêtres, et qu'ils seraient parvenus àtrans- nettre en or quelques vieilles boîtes en fer blanc. Alors? ,;Serait-ce simplement du snobisme, que cet étalage de vie à tout casser au milieu de la boucherie humaine qui nous Igentoure ? Un philosophe disait un jour : « il faut que notre ■empressement à bien user du temps égale la vitesse avec SÏlaquelIe il s'écoule. Il faut se hâter d'y puiser ce qui nous Best nécessaire, comme dans un terrent rapide qui doit ■bientôt se tarir. » Serait-ce l'application mal comprise de ^Bcette pensée ? Quid ? I Un exemple entre mille: les femmes. Après quaranle-IStrois mois de guerre, la mode féminine est plus enragée laque jamais. La Mode I En dépit des difficultés presque in-surmontables que présente actuellement le problème de la Wvie, cette maudite maladie épidémique du bon goût ne Hcesse de gagner du terrain. Que de modes éphémères ■ ■ n'avons-nous pas vu naître et mourir depuis trois ans? i&ilalgré le grondement continuel de l'artillerie et le crépitement des mitrailleuses à quelques kilomètres d'ici, les îwSemmes on! tranquillement.continué à s'habiller — où à se Bdéshabiller, comme vous le voulez — de toutes les maniè-^fces tantôt amplifiées comme des cloches à citrenilles, tan-!Sgtôt réduites à la plus simple expression. Nous en voyons [■journellement, chargées de peaux de bêtes et de panaches ïtcoHine les chefs peaux-rouges de Gustave Aimard; nous .-lien voyons d'autres, serrées dans des costumes collants ^Eoinme un parapluie dans sa gaîne. Les tissus font défaut, Sharaîl-il. N'empêche qu'on voit défiler, entre la gare du sud ^Ktla place d'Armes, des corsages qui ont les plus ardentes ^Soldeurs du prisme. Par le temps froid et humide d'à pré-çlsfeent, il n'est pas rare — que dis-je, il est de règle — de {Rencontrer des femmes décolletées jusqu'aux limites ex. ISfirèmes de ce que permet raisonnablement la tolérance la . fplus large. Cet été, pour continuer à être logiques avec elles-mêmes, ces dame» devront s'engoncer jusqu'aux [^treilles. -î Dans d'autres demaines, c'est absolument la même i' ^hose. Le tabac est hors prix, les cigares valent le salaire quotidien d'un ouvrier, les cigarettes ne sont plus du luxe mais une débauche. Pourtant en fume, on fume. Je crois que l'on n'a jamais autant fumé que maintenant. Demandez aux artistes-peintres. Vous n'en trouverez que très peu qui ne soient satisfaits de leur vente. Et ainsi de suite, jus- . qu'à la dernière fantaisie : l'engouement stupide dont jouissent des sabots peinturlurés de la part de gens qui ont ^tàicore deux ou trois paires de bottines au fond de leur garde-robe. H-D'où vient l'argent ? Je me le demande en vain depuis des mois. Ma pauvre cervelle ne parvient pas à comprendre. J'ai examiné une masse de phénomènes, j'ai pesé un tas de considérations, j'ai passé en revue des bataillons de facteurs économiques, psychologiques, sociologiques, Sans trouver la solution. J'avoue d'ailleurs n'être pas moi-Snême sans peur et sans reproche, comme le chevalier Bavard. Après avoir fait mon propre examen de conscience, je me suis également trouvé en défaut sur une foule de choses. L'explication? Un laisser-aller déplorable qu'il faut peut-être bien attribuer à cette espèce de névrose jrausée par la guerre et qui doit fatalement influencer tous les esprits. Pourtant, comme il serait facile de s'arranger un peu plus convenablement ! Combien de nos prétendus besoins sont factices, imaginaires, acquis par perversion des sens, par désœuvrement, par imitation simiesque. Son Dimanche 24 février 1918 10 csutimes le numéro 62" a*née •— NM 50-56 Journal de Garni iCHO DEîS Rédaction et Administration : 3, RUE DE FLANDRE, 3, GAND Abonnements : UH FïASG VIK6T CI" Q PAS TRIMESTRE gez au mendiant qui vous a assailli et vous talonne dans ; la rue : « Il n'y a pas assez de pain ». Mais il pue l'alcool $ et le tabac. Croyez-moi ; nous tous, nous ressemblons ; quelquefois à ce mendiant-là. Simplifier son existence? Se simplifier? Oui. Allez-moi dire cela aux hommes du vingtième siècle, même en temps de guerre. Ils vous répondront plus que jamais : « Autant mourir tout de suite 1 ». Ils croient que l'humanité ne connaissait pas la vie avant l'hystérie moderne. C'est à peu près comme si l'on croyait que l'humanité ne connut pas l'amour avant la diffusion de ce que M. Brieux a appelé l'avarie. Croyant tout expliquer, ils vous disent laconiquement : « Que voulez-vous ; c'est la guerre ! ». — Est ce une raison pour danser la danse de S*t-Guy? Je ne prétends évidemment pas qu'il faudrait réduire son petit train-train jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Je n'irai pas jusqu'à désirer que l'humanité se mette à vivre comme des ermites. Non. Je ne m'imagine pas les hommes aussi purs et simples que Parsifal et le Suffrage Universel. Mais un peu plus de modération, surtout en ce moment, me paraîtrait de bon ton. L'individu y gagnerait, la communauté y gagnerait, la morale y gagneiait. La morale ! Allons, dites que je suis un vieux gaga. Je vais me taire. RAOUL GUSTAVE. tçA.a-fK* $ Le service de ravitaillement organisé par la Ville de Gand au début de la guerre En ce moment où tous les services qui se rattachent, au ravitaillement de notre population fonctionnent très régulièrement, il n'est peut-être pas sans intérêt de rappeler les difficoltés que nos édiles ont eu à surmonter au début de la guerre. Nous trouvons sur co sujet quelques détails dans un rapport qui vient d'être publié par MM. les Echevins E. Anseeie et C. Heynderyckx. Ils ont été chargés en effet par nos édiles communaux de veiller en 1914 au ravitaillement de la population du Grand-Gand et ils eurent à prendre saus retard toutes les mesures nécessaires pour préserver leurs concitoyens du grand danger qui les menaçait. Le Gouvernement et l'Etat-major belges ont sans doute puissamment aidé le Collège échevinal dans la lourde tâche qu'il avait assumée. Néanmoins les difficultés étaient grandes et elles augmentaient de jour en jour; le Collège parvint à les vaincre en organisant d'abord à la hâte un commerce de denrées en gros. C'est M. De Poortere, chef de bureau à l'Hôtel de Ville, qui fut chargé de la vente qui se faisait au 2e bureau. Le nombre des clients augmenta bien vite et M. Luc. Van de Putte fut adjoint à M. De Poortere. L'extension prise par les affaires rendit nécessaire un premier déménagement, et le nouveau service fut établi dans le cabinet en face du 2e bureau, où des employés volontaires fureut adjoints aux premiers. Mais ce local devenant encore trop petit, le bureau de vente fut complètement installé à la Halle aux draps. Ainsi naquit à Gand la C. R. B. dont le développement a acquis aujourd'hui l'importance que l'on sait. Le service était organisé comme il suit : M. Van de Putte, actuellement directeur des services au Comité urbain de Secours ot d'Alimentation, était chargé de la vente : il indiquait sur un bon ce que désirait l'acheteur qui en payait le montant à M. De Poortere et pouvait ensuite prendre livraison des denrées sur présentation du bon acquitté. A cette époque, laVille a acheté pour environ 130.000 fr. de sel, un demi-million d'épiceries, de harengs, poisson fumé, choucroute, etc.; elle reçut du Gouvernement belge 3.664.000 kg. de froment et environ 5.000 sacs de farine. Sans doute ces opérations paraissent aujourd'hui bien peu de chose en présence de l'extension prise par les services divers du Comité provincial, mais il est cependant permis de se demander dans quelle situation pénible nous nous serions trouvés si le Collège n'avait pris ces mesures en temps utile. Il est juste de rendre à MM. Anseeie et Heynderyckx l'hommage qu'ils méritent et d'appeler l'attention de leurs concitoyens sur une initiative qui est restée jusqu'aujourd'hui presque complètement ignorée. ÉCHOS D'AÏ*T Au Théâtre Minard Brelan de sympathies En faveur de qui ? Ne cherchez pas longtemps ! Tout le monde sait depuis combien longtemps en intitulait la bonbonnière du Pont Madou de « boîte à faillite ». Et, vraiment, on pouvait la passer sans s'en apercevoir, à moins que quelqu'un ne vous y forçât. Ce quelqu'un fut M. Geo Balfour. Je ne veux nullement prétendre que la direction actuelle ne fait pas de son mieux. Seulement, comme le disait fort à propos M. Strony, « c'est son ami Georges — quadruple shake-hands please 1 — qui en est l'âme ». Un fait est certain : la salle si coquette se remplit d'ordinaire comme par enchantement et la plus chaude sympathie y règne de l'un à l'autre côté de la rampe. C'est du reste autant de calories de gagnées. Et ce, à cause du dévouement, des efforts constants, d'une volonté que rien n'a pu décourager de la part du régisseur-général M. G. Balfour. II faut avoir comme lui le tempérament des coulisses, l'amour de son « turbin » pour être attaché comme il l'est : varier les programmes aux goûts d'un chacun, faire régie et cuisine et être en même temps acteur. Alors on comprend et on sourit bénévolement s'il y a parfois un « hein ?» ou « sacristi ! » en ajoute à ceux que le texte comporte. Il faut le dire, bien rares sont les régisseurs qui ont su se concilier les faveurs en même temps des habitués et de ses partenaires et surtout faire régner cette harmonie, cette homogénéité si nécessaires à toute exploitation théâtrale. Tel que je connais M. Balfour la chose ne m'étonne guère: il apporte dans tous ses rapports un tact, un savoir-faire, le « je ne sais quoi » qui charme et rend sympathique. Aussi bien n'est-il nullement étonnant que mercredi dernier il y avait une salle comble et que jamais encore — quoique les occasions n'aient pas manqué jusqu'ici — je n'ai vu distribuer tant de cadeaux, ni assisté à une expansion si juvénile d'amitiés. C'est dans deux différents genres, la comédie fine et douloureuse de Kistemaeckers Y Instinct — où entre parenthèses je regrette les coupures au dernier acte — et le désopilant vaudeville le Contrôleur des Wagons-lits que l'acteur s'est fait valoir et applaudir. Après le 2° acte de cette dernière pièçe, M. De Gezelle Henri — ne pas confondre avec H. De Gezelle s. v. p. — a retracé la carrière et dépeint le tempérament artistique de son copain du Conservatoire qui débuta au même Minard. M. Strony et Thienpont, au nom de la direction, eurent des accents sincères, et ce dans le plus pur des néerlandais; M. Dervins prit la parole au nom des artistes et M. Griin en son nom personnel, tout-à-fait personnel du reste. Un chœur, composé par M. Van Bellegem, couronna cette fête comme il sied dans un « accord parfait ». De mauvaises langues prétendent que la soirée s'est prolongée dans l'intimité jusque fort, fort tard. Personnellement je n'en crois rien. Quant à vous, mon cher Balfour, qui à la fin du. 3 du Contrôleur arrachez la victoire suprême, aucune barrière ne peut vous arrêter. Pour le reste, puisque vous avez séjourné en Afrique, continuez... comme le nègre ! B. Chronique judiciaire Cours d'assises de la Flandre Orientale Liste des affaires à juger pendant la première session de l'année 1918, sous la présidence de M. Io conseiller •Halleux. 1. Lundi 11, mardi 12, mercredi 13, jeudi M, vendredi 15 et samedi 10 mars. Boon Michel, accusé de crime prémédité commisàViacene, le 8 avril 1917. Ministère public, M® VanderMoere; conseiller de l'accusé, M® Dubois ; assesseurs, MM. Van Ginderachtcr et Verwilghen. 2. Lundi 18, mardi 19, mercredi 20, jeudi 21, vendredi 22 et samedi 28 mars. De Graeve Achille et Ryckaert Achille, accusés de viol à Gand. Ministère public, M° Soenens; coHseillers des accusés M03 Storme et Maenhout; assesseurs, MM, Morel de Westgaver et Verbrugfghen. Sferanlquis Bantolse APPARTEMENTS, maisons et villas à louer : l'affichage à la vitrine des bureaux du Journal de Oand, rue de Flandre, 3, constitue la meilleure des réclames. MUSIQUES. — P. et A. Beyer, éditeurs de musique, P. Struyf, successeur. Grand choix de musiques belges et étrangères. Lutherie artistique. Cordes garanties justes sonores. Accessoires divers. L'ŒUVRE de l'alimentation scolaire. — On sait que depuis quelque temps la tasse de cacao qui était servie le matin aux enfants de toutes les écoles de la ville, a dû être remplacée par une soupe ; celle-ci ne paraît guère rencontrer la faveur des intéressés qui, semble-t-il, se croient privés d'une sorte de friandise à laquelle ils tenaient beaucoup. Sans vouloir contester la valeur nutritive de la tasse de cacao, nous ferons remarquer que le potage actuel est beaucoup plus fortifiant. En effet le lundi et le jeudi la ( soupe est faite avec du riz, de la céréaline du saindoux et des légumes; le mardi et le vendredi avec des haricots, de la crème d'avoine, du saindoux et des légumes; le mercredi et le samedi avec des petits pois, de la crème d'avoine, du saindoux et des légumes. Un petit pain blanc y est ajouté tous les jours. Ces repas sont distribués à 40.000 enfants, à raison d'un quart de litre par tête, ce qui donne un total de 10.000 litres de soupe par jour, ou plus d'un quart de million de litres par mois et plus d'un million de petits pains. Outre le repas du matin, les enfants débiles — au nom bre de 3250 — en reçoivent encore un dans le courant de l'après-midi; chaque jour on leur donne un petit pain blanc et une soupe qui les lundis, mercredis et vendredis est faite avec du lait du riz, de la crème d'avoine et du sucre, les mardis, jeudis et samedis avec du lait, de la céréaline, de la crème d'avoine et du sucre. Il est superflu d'insister sur la qualité nutritive des divers aliments énumérés ci-dessus; ils sont de ceux qui font malheureusement le plus défaut dans l'alimentation-actuelle et les parents ne peuvent donc que se réjouir de ce supplément journalier accordé à leurs enfants. BUREAU de change Jules Dossche, 27, dig. de Brabant. BANQUE l'Union du Crédit de Gand. — Fondée en 1855. — Siège social : Place St-Michel, 16. Bureau auxiliaire : A. Vanderstraeten, rue de Flandre, 32. — Taux actuel en comptes de quinzaine : 2 1/4 °/0. Fonds publics : coupons, changes, toutes opérations de banque. (1638) NEGOCIATION de monnaies étrangères, chèques, coupons, fonds publics, 11, Quai Oignons, ROD. DE JONGHE. ENCORE la question de la viande. — Nous recevons la lettre suivante : Monsieur l'éditeur, Je partage complètement la manière de voir de votre correspondant de la semaine passée, en ce qui concerne sa réclamation sur la façon déplorable dont se fait la répartition de la viande dans les boucheries communales. Les plaintes deviennent unanimes et il est grand temps qu'on prenne des mesures radicales, les moyens de contrôle dont on dispose actuellement ne permettant pas d'enrayer les abus qui se commettent. Je ne puis admettre comme sérieux l'argument que le public peut s'adresser au chef de service pour montrer la viande dont il a à se plaindre. II faudrait d'abord placer dans les boucheries, une pancarte instruisant la clientèle de cette faculté et lui indiquant quand et où il peut s'adresser à ce fonctionnaire communal. Ensuite il est peu probable que ceux qui reçoivent pour quelques centimes de viande se déplacent des quatre coins de la ville pour faire valoir leurs griefs, au risque de perdre un temps précieux par un stationnement pendant les rigueurs hivernales. Le service d'inspection tel qu'il fonctionne maintenant fait l'effet d'un emplâtre sur une jambe de bois. Aux grands maux il faut les grands remèdes. Le seul moyen d'arrêter le favoritisme et le coulage serait, d'après moi, la centralisation du service à l'abattoir. C'est là que la viande devrait être dépiècée, pour être servie ensuite aux boucheries communales, proportionnellement au nombre de rations à desservir journellement. Un contrôle sévère permettrait de vérifier si les quantités délivrées au public correspondent avec celles reçues par le boucher. Si on craint des abus par un triage, il suffirait de passer toute la viande par le hachoir; de cette façon le débit serait facilité •et personne n'aurait plus à se plaindre. Quant aux os et déchets, iis pourraient servir à faire du -bouillon pour tout le monde. Si le remède que je préconise ne peut recevoir de solution pratique — ce qui me paraît improbable — il importerait d'appliquer la règle adoptée par le Comité de Gand urbain du service de Secours et d'Alimentation : faire les répartitions de quinzaine en quinzaine, de manière à pouvoir fournir au public des rations quelque peu importantes.Je vous prie, Monsieur l'éditeur, de vouloir bien transmettre mes réflexions à M. qui de droit dans l'espoir qu'il abandonnera un système de vente qui ne satisfait personne, hormis ceux qui y trouvent une source de profits. Recevez, etc. G. Il va de soi qu'en publiant ces plaintes notre but est uniquement de renseigner le service compétent sur l'état d'esprit d'une partie du public et aussi de permettre aux chefs de ce service d'exposer les difficultés auxquelles se heurte leur bonne volonté. Nous y reviendrons dans notre prochain numéro. LUMIÈRE électrique tous systèmes Geniets, 14, rue Brabant. DEMANDEZ partout savon Espéranto; le meilleur; adoucit la peau. JEAN JOSKI, rue du Poivre, 14-16, Fournitures générales pour Eau, Gaz, Electricité. UNE REMARQUABLE COPIE d'un Rembrandt est exposée à la vitrine du tapissier De Moerloose, rue de Brabant.L'artiste a reproduit admirablement la couleur du maître, et son dessin est absolument impeccable. La copie lutte de vérité et d'éclat avec l'original, notamment dans la figure principale, celle du monarque, qui est de toute beauté. On ne pourrait assez féliciter l'auteur d'avoir vaillamment entrepris une telle œuvre, et de l'avoir menée à bien à force de persévérance et'de talent. L'ONGUENT Pédiphile guérit pour toujours cors aux pieds, ceils de perdrix, durillons. Une seule application suffit. Se conserve des années sans perdre de sa valeur. Gacons, pharmacien, rue de l'Eglise, 34, Ledeberg. MAISON B. Van Hyfte, rue basse des Champs, 32.Vente et location de pianos par mois, pour soirées et concerts. GUÉRISSEZ rhumatisme, goutte par tisane, elixir et liniment Heyndrickx. Pharmacien Heyndrickx, chaussée de Bruxelles, 2, Ledeberg-Gand. VIVRES. — Comité national de Secours et d'Alimentation. Rationnement de la quinzaine du 25 février au 9 mars: café, ration 50 gr. par personne 0,40 fr. par ration ; riz, ration 175 gr. par personne 0,21 fr. par ration; fèves, ration 350 gr. par personne 0,53 fr. par ration; lard, ration 175 gr. par personne 0,88 fr. par ration pour le salé, et 0,95 fr. pour le fumé; saindoux,ration 350 gr.par personne 1,75 fr. par ration; légumes secs, ration 250 gr. par personne 0,75 fr. par ration; cacao pour les ménages de 3 personnes inclus 50 gr. par ménage 0,40 fr., pour les ménages de et au-delà de 4 personnes 100 gr. par ménage 0,80 fr.; sel, ration 200 gr. par personne pour les non-assistés, 0,06 fr. par ration; 100 gr. par personne pour les assistés des soupes et" des Cantines bourgeoises, 0,03 fr. par ration. Le Comité central des œuvres d'alimentation a décidé que la 4e distribution gratuite aux secourus des Soupes communales et Cantines bourgeoises, comprendra 400 grammes de haricots coupés et la ration de lard. FOUR à PAIN « LE MERVEILLEUX ». Cuit le pain, la viande, la pâtisserie. Sèche les légumes, les fruits, sur feu à gaz et ordinaire. MAISON DUTRY-COLSON, Rue des Champs, 12, Gand. SAUCISSONS DE FOIE. — La vente 2B commencée le 14 février continuera comme suit au marché couvert : mardi 26 février, bureau de vente n.16; mercredi 27, n.15; jeudi 28, n. 14; vendredi 1 mars, n. 13; samedi 2, n. 12; lundi 4, n. 11; mardi 5,n. 10; mercredi 6, n. 9. Le marché sera ouvert de 8 à 12 h. et de 2 à 4 h. La ration est fixée à 200 gr. par tête, au prix de 3,50 fr. le kg. Toute la série des bureaux de vente sera appelée; les jours de vente seront annoncés par voie d'affiches. Le service est réglé de façon à éviter les stationnements. On est prié d'apporter la monnaie exacte et de se munir de la carte de ménage et de la carte d'identité. Important. — Il est à recommander aux acheteurs de consommer ie saucisson aussi frais que possible; il est inutile de le cuire. Journellement on livre du saucisson frais; la préparation est faite avec soin et par des hommes du métier. ^ ALPH. DE TAEYE, r. de Courtrai, 6, Meubles. Literies. COMMISSION locale de ravitaillement. — A partir du dimanche 24 courant, le bureau de vente situé vieille rue porte du sas (Sacré Cœur) sera transféré Nouvelle rue porte du sas, n. 5. VAN DEN BOGAERT, m. au Beurre, 10, ag. de change. SERVICE communal du pain. — Vente de biscuits. — Les numéros appelés sont ceux de la carte jaune (carte de charbon). — Les intéressés sont priés de prendre note d« ce qui suit : 1) La vente se fait dans les magasins du service, rue du Jambon, 8, aux jours et heures fixés ci-dessous et uniquement pour les numéros appelés. 2) Chaque ménage doit apporter 2 cartes, celle du Comité national (magasins américains) et la carte jaune (carte de charbon). Une même personne peut se charger de plusieurs achats à condition que les numéros en question soient appelés ce jour et qu'elle soit en possession des deux cartes. 3) La ration est de 2 biscuits par tête, au prix de 0,25 fr. pièce. La quantité disponible permet de servir toute la population sur cette base. La distribution complète se fera en 6 semaines consécutives. 4) On est prié d'apporter la monnaie exacte à fin d'accé-lerer le service. 5) On est prié de prendre soin des cartes, les cartes perdues ne sont pas remplacées. Lundi 25 février, de 9 à 10 h., n. 55901 à 56209 ; de 10 à 11 h., n. 56201 à 56500 ; de 11 à 12 h., n. 56501 à 56900; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 56901 à 57250 ; de 3 1/2 à 4 1/2 n. 57251 à 57600. Mardi 26 février, de 9 à 10 h., n. 57601 à 57900 ; de 10 à 11 h., n. 57901 à 58200 ; de 11 à 12 h., n. 58201 à 58900 ; de 2 1/2 à 3.1/2 h., n. 58901 à 59250 ; de 3 1/2 à 4 1/2 h., n. 59251 à 59600. Mercredi 27 février, de 9 à 10 h., n. 59601 à 59900 ; de 10 à 11 h., n. 59901 à 60200 ; de 11 à 12 h., n. 60201 à 60600 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 60601 à 60950 ; de 3 1/2 à 4 1/2 h., n. 60951 à 61300. Jeudi 28 février, de 9 à 10 h., n. 61301 à 61600; de 10 à 11 h., n. 61601 à 61900 ; de 11 à 12 h., n. 61901 à 62300 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 62301 à 62650 ; de 3 1/1 à 4 1/2 h., n. 62651 à 63000. Vendredi 1 mars, de 9 à 10 h., n. 63001 à 63300; de 10 à 11 h., n. 63301 à 63600 ; de 11 à 12 h., n. 63601 à 64000 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 64001 à 64350 ; de 3 1/2 à 4'1/2 h., n. 64351 à 64700. Samedi 2 mars, de 9 à 10 h., n. 64701 à 65000 ; de 10 à 11 h., n. 65001 à 65300 ; de 11 à 12 h., n. 65301 à 65700 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 65701 à 66050 ; de 3 1/2 à 4 1/2 h., n. 66050 à 66400. PAPIERS et sachets, Van den Breen, bd de l'Abattoir, 17, PRETS.Achat, vente propriétés. Minnaert, bdBéguin.21. DEMANDEZ partout le savon toilette Eurêka. SAVON toilette Victoria dépasse tout. POMMES DETERRE. —La population du Grand-Gand a reçu jusqu'ici des pommes de terre de bonne qualité. Celles qui ont été délivrées cette semaine étaient plus petites que d'habitude. Le service communal est convaincu qu'elles seront aussi bienvenues auprès de la population que les autres, attendu que les petites pommes de terre sont saines et bonnes. L'autorité occupante a assuré que sous peu elle mettra de grandes quantités de pommes de terre à la disposition de la population. Aussitôt que la chose sera possible le service de ravitaillement fera remettre une petite provision à chaque habitant, comme il a eu le plaisir de le faire au mois de décembre dernier. SAVON sans Rival ne contient pas matières nuisibles. BOIS DE CHAUFFAGE. — Pour prix et renseigne ments s'adresser Avenue de l'Exposition, 37. Feuilleton du Journal de Gand. 313 Le Comte DE Monte-Cristo PAB ALEXANDRE DUMAS I — Moi ! ■ —Oui, vous! D'où vient la révélation ? ;.— _M.ais il me semble que le journal vous l'a dit : de Janina, parbleu ! |i — Qui a écrit à Janina ? ■ —A Janina? i — Oui. Qui a écrit pour demander des renseignements sur mon père ? II — Il me semble que tout le mande peut écrire à Janina. ■— Une seule personne a écrit cependant. ■— Un# seule ? I — Oui ! et cette personne, c'est vous, i — J'ai écrit, sans doute ; il me semble que ■rsqu'on marie sa fille à un jeune homme, on peut prendre des renseignements sur la «mille de ce jeune homme ; c'est non-seulement un droit, mais encore un devoir. ■— Vous ayez écrit. Monsieur, dit Albert, sachant parfaitement la réponse qui vous viendrait. — Moi? Ali! je vous le jure bien, s'écria Danglars avec une confiance et une sécurité qui venaient encore moins de sa peur peut-êtrè que de l'intérêt qu'il ressentait au fond poHr le malheureux jeune homme; je vous jure que jamais je n'eusse pensé à écrire à, Janina. Est-ce que je connaissais la catastrophe d'Ali-Pacha, moi ? — Alors quelqu'un vous a donc poussé à écrira ? — Certainement. — On vous a poussé ? — Oui. — Qui cela?... achevez... dites.., — Pardieu ! rien de plus simple; je parlais du passé de votre père, je disais que la source de sa fortune était toujours restée obscure. La personne m'a demandé où votre père avait fait cette fortune. J'ai répondu : En Grèce. Alors elle m'a dit : Eh bien! écrivez à Janina. — Et qui vous a donné ce conseil ? — Parbleu ! le comte de Monte-Cristo, votre ami. — Le comte de Monte-Cristo vous a dit d'écrire à Janina? — Oui, et j'ai écrit. Voulez-vous voir ma correspondance ? je vous la montrerai. Albert et Beauchamp se regardèrent. — Monsieur, dit alors Beauchamp, qui n'avait point encore pris la parole, il me sem ble que vous accusez le comte, qui est absent de Paris, et qui ne peut se justifier en ce moment ? — Je n'accuse personne, Monsieur, dit Danglars, je raconte, et je répéterai devant M. le comte de Monte-Cristo ce que je viens de dire devant vous. — Et le comte sait quelle réponse vous avez reçue ? — Je la lui ai montrée. — Savait-il que le nom de baptême de mon père était Fernand, et que son nom de famille était Mondego ? — Oui, je le lui avais dit depuis longtemps; au surplus, je n'ai fait là-dedans que ce que tout autre eût fait à ma place, et même peut-être beaucoup moins. Quand, le lendemain de cette réponse, poussé par M. de Monte-Cristo, votre père est venu me demander ma fille officiellement, eomme cela se tait quand on veut en finir, j'ai refusé, j'ai refusé net, c'est vrai, mais sans explication, sans éclat. En effet, pourquoi aurai-je fait un éclat? En quoi l'honneur ou le deshonneur de M. de Morcerf m'importe-t-il ? Cela ne faisait ni hausser ni baisser la rente. Albert sentit la rougeur lui monter au front; il n'y avait plus de doute, Danglars se défendait avec la bassesse, mais avec l'assurance d'un homme qui dit, sinon toute la vérité, du moins une partie de la vérité, non point par conseience, il est vrai, mais par terreur. D'ailleurs, que cherchait Morcerf? ce n'était pas le plus ou moins de culpabilité de Danglars ou de Monte-Cristo, c'était un homme qui répondit de l'offense légère ou grave, c'était un homme qui se battît, et ii était évident que Danglars ne se battrait pas. Et puis, chacune des choses oubliées ou inaperçues redevenait visible à ses yeux ou présente à son souvenir. Monte-Cristo savait tout, il avait conseillé à Danglars d'écrire à Janina. Cette réponse connue, il avait accédé au désir manifesté par Albert d'être présenté àHaydée; une foi devant elle, il avait laissé l'entretien tomber sur la mort d'Ali, ne supposant pas au récit d'Haydée (mais ayant Isans doute donné à la jeune fille dans les quelques mots romaïques qu'il avait prononcés des instructions qui n'avaient point permis à Morcerf de reconnaître son père); d'ailleurs n'avait-il pas prié Morcerf de ne pas prononcer le nom de son père devant Haydée? Enfin il avait mené Albert en Normandie au moment où il savait que le grand éclat devait se faire. Il n'y avait pas à en douter, tout cela était un calcul, et, sans aucun doute, Monte-Cristo s'entendait avec les ennemis de son S père. < — Albert prit Beauchamp dans un coin et I lui communiqua toutes ses idées. j — Vous avez raison, dit celui-ci ; M. Dan- ( ■ glars, n'est, dans ce qui est arrivé, que pour ? i la partie brutale et matérielle ; c'est à M. de "î s 1 Monte-Cristo que vous devez demander une explication. Alhort se retourna. — Monsieur, dit-il à Danglars, vous comprenez que je ne prends pas encore de vous un consçé définitif; il me reste à savoir si vos inculpations sont justes, et je vais de ce pas m'en assurer chez M. le comte de Monte-Cristo.Et, saluant le banquier, il sortit avec Beau-champ sans paraître autrement s'occuper de Cavalcanti. Danglars les reconduisit jusqu'à la porte, et, à la porte, renouvela à Aibert l'assurance qu'aucun motif de haine personnelle ne l'animait contre M. le comte de Morcerf. XI l'insolte A la porte du banquier, Beauchamp arrêta Morcerf. — Ecoutez, lui dit-il, tout à l'heure je vous ai dit, chez M. Danglars, que c'était à M. de Monte-Cristo que vous deviez demander une explication ? — Oui, et nous allons chez lui. — Un instant, Morcerf ; avant d'aller chez le comte, réfléchissez. (A suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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