Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 20 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/st7dr2ss2j/
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Mardi '20 juillet 19lo IEt> centimes le numéro 59me année — N° '201 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BF.LGlQUEj: H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port eu sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RXrie IDE FLANDRE. 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels allemands i AVIS Tous les membres de la garde-civique de Garni, Lecieberg, Mont-St-Amand et Gentbrugge doivent se présenter personnellement, aux jours suivants, au bureau « Meldeamt » à la Bourse à fland. Le 19 juillet 9 h. du matin (h. ait.), tous les officiers et médecins de toutes les sections de Qand ainsi que des trois faubourgs. Les membres de la garde-civique de toutes ^sections ainsi que des trois faubourgs dont lufms de famille commencent par les lettres : B, C, le 20 juillet : lettre A à 9 h. du matin, /dire B à 9 1/2, lettre C à 10 1/2 h. ' D, le 21 juillet à 9 heures du matin. E, F, G, H, le 22 juillet : lettres E, F, à 9 h. lin matin, lettre G à 9 1/2 h., lettre H à 10 h. J, K, L, M, le 23 juillet : lettres J, K à 9 h. du matin, lettre L à 10 h., lettre M à 10 1/2 h. N, O, P, Q, R le24 juillet : lettres N, 0 à 9 h. du matin, lettres P, Q à 9 1/2 h., lettre R à 10 h. S, T, U, le 26 juillet : lettre S à 9 h. du matin, lettre T, U à 10 h. V, le 27 juillet à 9 heures du matin. W, X, Y, Z, le 28 juillet à 9 h. du matin. Le Commandant de l'Etape, VON YVlCK, Oberstleutnant. AVIS Droits de douane sur les fruits belg-es Le Bundesrath, conformément au § 3 de la lui du 4 août 1914 (Reich's Gesetzbl. hl. 327) l'autorisant à prendre des mesures d'ordre économique, a décrété les dispositions suivantes : 1 Los droits de douane fixés par les traités sont applicables, jusqu'à nouvel ordre, aux fruits Irais provenant de Belgique, énumérés dans le larif de douane n° 47. Il C.-.-.e disposition entre en vigueur le jour de sj promulgation. Le Chancelier fixera l'époque j elle cessera d'être valable. Benirt, juillet 1915. (s.) Pour le chancelier, Dr Helfferich. * * # Déclaration annexée : D'après le traité de commerce belgo-allc-mand du 22 juin 1004 les fruits originaires de Belgique énumérés au Tarif n" 47 jouissaient de la libre entrée ou d'une diminution de droits de douane. Ces fruiis sont : Pommes, poires, coings, abricots, pêches, prunes de tou.e espèce, cerises, griottes, nèffes, grains d'églantiers, petites pi unes, tous fruits à noyau et à pépins, fraises, framboises, groseilles veries, mûres sauvages, myrtilles bleues, baies de sureau, myrtilles rouges, baies de génévrier et toutes baies comestibles. La guerre a rompu le traité de commerce belgo-allemand. Les fruits belges devraient donc être soumis aux tarifs plus élevés du tarif général allemand. La mesure prise ci-dessus écarte cette situation défavorable pour l'agriculture belge. Les fruits belges profiteront donc des avantages du tarif allemand tels qu ils é:aient avant la guerre. la guerre Sur le front occidental Communiqués officiels allemands Berlin, 17 juillet (midi). — Feu d'artillerie el de mines réciproque sur beaucoup de points du front. Communiqué officiel allemand Berlin, 19 juillet. — Une attaque française contre la hauteur du cimetière de Souciiez a été repoussée. Dans le bois de l'Argonne, !a ligne conquise a été améliorée par de petits succès. Sur les hauteurs de Les Eparges un combat se déroule. En Lorraine, nos troupes ont repoussé des poussées en avant de l'ennemi près d'Ember-ménif, à l'est de Lunévilie el dans la région du Ban de Sapt. Communiqués officiels français Paris, lû juillet (après-midi). - Dans la région ou nord d'Arras, l'ennemi ayant, au cours de la nuit, tenté de sortir de ses tranchées au sud du château de Carleui, il a été arrêté par nos feux d'infanterie et d'artillerie. En Argonne nos tirs de barrage ont interdit à l'ennemi toute tentative d'attaque. Entre Meuse et Moselle, la nuit a été agitée, mais sans action d'infanterie. Bombardement au ravin de Souvaux. Combats à coups de grenades au bois d'Ailly. Fusillade et canonnade au nord de Flirey. En Lorraine, l'ennemi a attaqué sur un front de trois kilomètres les positions qu'il a perdues près de Leintrey. 11 a en même temps bombardé toute notre ligne depuis la forêt de Champenour jusqu'à la Vesouze, en prononçant diverses attaques partielles'd'infanterie. Dans la partie sud-est de la forêt de Paroy, les troupes d'assaut parvenues jusqu'à notre réseau de fils de fer ont été dispersées par notre feu. Paris, 16 juillet (soir). — En Artois, actions d'artillerie assez vives. L'ennemi a bombardé le village de Bully. Nos obus ont mis le feu aux bâtiments de la ferme de la Folie, snr la crête de Vimy. Sur la rive droite de l'Aisne, à l'ouest de Soissons, l'ennemi, après avoir lancé quatre mille obus sur le secteur de Fonteny, a tenté, hier soir, contre nos ouvrages, un coup de main En Argonne, relativement calme, excepté dans la partie ouest de la forêt, la canonnade s'est poursuivie sans aucune action d'infante rie. Sur les Hauts-de-Meuse, bombardement violent aux Eparges, dans la région du ravin de Souvaux et en forêt d'Apremont. Une escadrille d'avions a lancé ce matin des obus et bombes sur Chauny, Paris, 17 juillet (après-midi). —Dans la région au nord d'Arras, la canonnade a continué toute la nuit ; elle a été particulièrement violente au nord de Souciiez el entre Neuville et Roclin-court. En Argonne, lutte de bombes et de pétards. Dans la région de Marie-Thérèse, violente canonnade au ravin des Meurissons. Deux attaques ennemies contre nos positions de la cote 263 ouest de Boureuilles ont été repoussées.Sur les Hauts-de-Meuse, le bombardement aux Eparges et dans la région de Souvaux, rapporté dans le dernier communiqué, a continué toute la nuit. En Lorraine, l'ennemi a attaqué de nouveau nos tranchées de la partie sud-est de la forêt de Paroy. Dans les Vosges, l'ennemi a la icé, au soir, sur les positions de Ban-de-Sapt, une attaque qui a été arrêtée par nos tirs de barrage et les feux de nos mitrailleuses. Un coup de main tenté par l'efinemi.à 23 heures, sur nos ouvrages à la Ferme Fourmies, 1,500 mètres nord-est du village de Bonhomme, a échoué. Paris, 17 juillet (soir). — En Artois, la canonnade a diminué d'intensité ; quelques obus sont tombés sur Arras. Sur la rive droite de l'Aisne, dans la région de Troyon, lutte de mines et très violent bombardement. Dans l'Argonne, la journée a été relativement calme, sans action d'infanterie. Sur les Hauts-de-Meuse, l'ennemi, après son bombardement de la dernière nuit, a lancé une violente contre-attaque contre nos positions, depuis la tranchée de Calonne jusqu'au village des Eparges. Sur la croupe sud du ravin de Sonvaux, il a réussi à prendre pied dans un élément de tranchée que nous lui avions enlevé le 6 juillet. Entre la croupe de Sonvaux et la tranchée de Calonne, l'ennemi a élé repoussé. Le bombardement continue en forêt d'Apremont. Sur le front oriental Communiqués officiels allemands L offensive commencée il y a quelques jours sur ce théâtre de la guerre, sous te commandement en chef du général feldmaréchal von Hin-denburg, a amené de grands résultats. L'armée du général d'infanterie von Below, qui a passé le 14 juillet le Windau près de et au nord de Kurtani. progressa toujours victorieusement. Notre cavalerie mit plusieurs fois la cavalerie russe en déroute. 11 officiers et 2,450 hommes lurent faits prisonniers et 3 canons et 5 mitrailleuses furent capturés. Parmi les officiers prisonniers, se trouve le commandant du 18e régime/h de tirailleurs russe. L'armée du général d'artillerie von Gallwitz a attaqué la position russe dans la région au sud e, au sud-est de Mlawa, fortifiée depuis le commencement de mai par tous les moyens de l'art défensif moderne. Dans un assaut brillant, trois lignes russes, établies l'une derrière l'autre au nord-ouest et au nord-est de Prasnysch, furent débordées et prises. L'armée atteignit Dzielin et Lipa. Ebranlés par la pression venant des deux cotés et attaqués à nouveau.les Russes se retirè-tent, après L'évacuation de Prasnysch le 14 juil-Ie„ sur leurs lignes défensives d'arrière Lischa-now-Krasnosiele préparées et retranchées depuis longtemps. Déjà le 15 juillet, les troupes allemandes, dans une poursuite vigoureuse, prirent également d'assaut ces positions ennemies; elles les débordèrent au sud de Zielona, sur une largeur de 7 kilomètres et forcèrent l'ennemi à la retraite. Elles étaient appuyées par les troupes du général d'artillerie von Scholz qui participent à la poursoite depuis Kelno. Depuis hier les Russes se retirent sur tout le front en.re la Pissa et la Vistuie vers le Narew. Le butin de ces derniers jours atteint chez l'armée du général von der Gallwitz est de 88 officiers et 17,500 hommes prisonniers et 13 canons; chez l'armée du général von Scholz, le butin a atteint 1.500 prisonniers cl S mitrailleuses. Après que les troupes coalisées eurent pris ces derniers jours au Bug et entre le Bug et la Vis ule une série de positions avancées russes, de grands combats se sont développés hier sur ce front sous le commandement du général feld-maréchal von Mackensen. A l'ouest de Jeprz, dans la région au sud-etiest de Kransnistcw, les troupes allemandes ont débordé les lignes ennemies. Jusqu'ici 28 officiers et G.380 Russes prisonniers nous sont tombés dans les mains; nous avons pris 9 mitrailleuses.\ l'ouest de la Vistuie supérieure, l'offensive a également été reprise par l'armée du général W ovrsch. Berlin. 19 juillet. — Des parties de l'armée du général von Below ont combattu des renforts russes amenés en toute hâte près de Alt-Auz, leur prirent 3,620 prisonniers, 6 canons et 3 mitrailleuses; elles les poursuivent maintenant dans la direction de l'est. D'autres parties de l'armée se battent au nord-est de Kurschani. A l'est de cette localité, les positions ennemies ies plus avancées ont été prises. Entre la Pissa et la Vistuie, les Russes con.i-nue.it leur retraite. Les troupes des généraux von Scholiz et von Gallwitz leur sont sur les talons. Là où l'adversaire opposa encore une résistance dans les positions préparées, il fut attaqué et chassé. C'est ainsi que les troupes de réserve et de la landwehr du général von der Scho'z ont pris d'assaut les localités de Porem-by, Wyk et Ploszczyee. Des régiments de l'armée du général von Gallwitz débordèrent la position fortement retranchée de Mlodzianowo-Karniewa. Le nombre de prisonniers augmente considérablement. Nous avons pris encore 4 canons. Au nord de la Pilica jusqu'à la Vistuie, les Russes ont également commencé leur mouvement de retraite. Nos troupes, qui les pressent, firent, dans les ccmba.s de poursuites, 620 prisonniers.L'offensive du colonel général von Woyrsch a donné comme résultat : Sous un violent feu de l'ennemi, nos troupes surmontèrent le matin du 17 juillet, dans un endroit restreint, l'cbc.ac'.e en fils de fer barbelés devant la posi-t:on principale ennemie retranchée par tous les moyens que l'ennemi avait à sa disposition et prirent d'assaut, en avançant à travers ces brèches, les tranchées ennemies sur une étendue de 2,000 mètres. Dans le courant de la journée, l'endroit de débordement fut agrandi dans un corps à corps acharné et nous pénétrâmes profondément dans la position ennemie. Le soir, i'ennemi — le corps des grenadiers de Moscou - - était défait par nos troupes de réserve et de 'a landwehr. 11 commença dans la nuit la retraite derrière le secteur Ilzanka, au sud de Zwolew. A cette occasion il subit des pertes considérables; 2,000 hommes furent faits prisonniers et 5 mitrailleuses capturées. Entre la Vistuie suplrieure et le secteur de Bug. les combats continuent sous le commandement du général feldmaréchal von Mackensen. Les Russes furent chassés par des troupes allemandes des hauteurs de Pilomczkowici, au sud de Piaski et Kiasnosie'e; les deux localités on; été prises d'assaut. Un corps d'armée sibérien fraîchement amené au combat ne put éviter la défaite; il fut défait; nous avons fait plusieurs milliers de prisonniers. Communiqués officiels autrichiens Vienne, 17 juillet. — Les combats au Dnjestr commuent. Les tentatives des Russes de refouler par de violentes contre-attaques nos ■roupes avancées sur la rive septentrionale sont restées sans aucun résultat. Nous avons fait prisonniers 12 officiers et 1,300 hommes et pris 3 mitrailleuses. Lors du forcement du passage du.Dnjêstr et dans les combats subséquents, le régiment d'infanterie carinthicn n" 7 a trouvé de nouveau l'occasion de faire spécialement preuve d'héroïsme. Dans la région de Sokal. il y a eu éga'ement des deux côtés une activité combattue animée. Nos troupes ont pris d'assaut plusieurs points d'appui, entre autres le cloître-(tes Bernardins, près de Sokal. Vienne, 18 juillet. — Entre la Vistuie et le Bug, des combats de grande envergure se développent et suivent un cours favorable aux coalisés. Les troupes d'un corps austro-hongrois, combattant en collaboration intime avec les Al-lcmands,onl enlevé à l'ennemi,à l'ouest de Gra-bowice, après sept assauts, un point d'appui important et y pénétrèrent dans la position principale de l'ennemi. Dans la région au sud-ouest de Krasnos'.aw, des forces allemandes on; débordé ies lignes ennmies. A la Rystrzycza supérieure et au nord de Krasnik, nos troupes ont enlevé les positions ennemies avancées. A l'ouest de la Vistuie, l'offensive a éié reprise également avec succès. En Galicie orientale, la situation est inchangée. Communiqués officiels russes W. T. B. — St-Pétersbourg, 15 juillet. — Le soir du 12 juillet, l'ennemi a franchi le Narew. Dans la direction de Lomza, l'ennemi se borna, le 12 juillet au soir et le 13, a entretenir un violent feu d'artillerie. A droite de la Pissa, l'ennemi s'était emparé le 13 juillet de nos tranchées sur une largeur de 2 vertes, Combats acharnés sur les deux rives de la Schkwa. De grandes forces ennemies s'avancèrent dans le secteur entre les cours d'eau Orschutz et Lidynja.* Sans combat, nos troupes se retirèrent dans la nuit du 13-14 juillet sur la deuxième ligne de défense. Sur la rive gauche de la Vistuie, pas de changement. Combats dans les environs deCholm, à la Wolitza. Sur les autres fronts, fusillades habituelles. W. T. B. St-Pétersbourg, 16 juillet. — L'ennemi ayant reçu des renforts au nord, dans le région de Riga et Schaulen, a commencé à s'avancer le 14 juillet d'Hassenpol sur Goldin-gen, ainsi que dans la région Schrunden-Poipe-liany.Dans la région au-delà du Njemen, la nuit du 13-14 juillet, l'ennemi ouvrit le feu sur un farge front, puis prit l'offensive avec faibles forces d'infanterie. A la rive droite de la Pissa et sur les deux rives de la Szkwa, pas de changement. Entre les cours d'eau Orzyc et Ukra, nos troupes ont occupé un front au sud de Prasch-nlisch, où elles repoussé plusieurs attaques. Pas de changement sur la rive gauche de la Vistuie. Entre la Vistuie et le Bug nous avons repoussé plusieurs attaques isolées. Pas de combats importants ni au Bug, ni à la Zlota-Lipa. Le 13 juillet, au soir, les troupes austro-hongroises prirent l'offensive dans le secteur Nesviska-Okna. L'ennemi attaqua nos têtes de pont à la rive droite dans la région Kunischowec-Kolanki et franchit le Dniester dans les seeleurs Ivani-Jilava et Kocieiniki-Sinkow. Notre artillerie canonna l'ennemi, le 14 juillet, et l'empêcha à divers points de traverser le cours d'eau. La bataille continue. Sur le front italo-autrichien Communiqués officiels autrichiens V.enne, 18 juillet.— Hier on observé aussi bien à la frontière des territoires de la côte qu'à Lcile de la Carinthie, une activité plus vive de i'artillerie ennemie. Au front des Dolomites plusieurs bataillons italiens qui attaquèrent nos positions près de Rufreddo et dans le pays limitrophe, à la route Schluderbach-Ferstelstein, ont été repoussés avec des pertes importantes pour eux. Dans la nuit du 16 juillet, plusieurs poussées en avant des Itaiiens contre le plateau de Dober-do ont de nouveau élé repoussées. Le combat d'artillerie s'étend sous tous les fronts. Communiqués officiels italiens W. T. B. — Rome, 15 juillet. — Dans la vallée supérieure de Cadore, où notre offensive se développe régulièrement, le bombardement des ouvrages ennemis de Platzwiese et Landro continue. Les reconnaissances de notre infanterie ont poussé jusqu'au Seikopfel et jusqu'au Burgstaller Kamm, dans la vallée Sexte supérieure. Là il y eût des contacts avec l'ennemi. Dans la région de Falzarego, un détachement d'infanterie franchit un passage qu'on croyait inaccessible, et s'empara, la nuit du 13-14 juillet, par surprise, de la hauteur Falzarego. Aux autres fronts, rien de changé. I Feuilleton du Journal de Gand 44 Le Comte Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Puis tout à coup un nuage sombre passa sur ce.te aurore d'espérance dans ce cerveau habitué au malheur et qui ne pouvait se reprendre que difficilement aux joies humaines; cette idée surgit aussitôt, que ce bruit avait pour cause le travail de quelques ouvriers que le gouverneur employait aux réparations d'une chambre voisine.Il était facile de s'en assurer; mais comment risquer une question? Certes il était tout simple d'attendre l'arrivée du geôlier, de lui faire écouter ce bruit, et de voir la mine qu'il ferait en l'écoutant; mais se donner une pareille satisfaction, n'était-ce pas trahir des intérêts bien précieux pour une satisfaction bien courte ?Mal-lieureusement la tête d'F.dmond, cloche vide, était assourdie par le bourdonnement d'une idée; il était si faible que son esprit flottait comme une vapeur, et ne pouvait se condenser autour d'une pensée. Edmond ne vit qu'un moyen de rendre la netteté à sa réflexion et la lucidité à son jugement; il tourna les yeux vers le bouillon fumant encore que le geôlier venait de déposer sur la table, se leva, alla en chancelant jusqu'à lui, prit la tasse, la porta à ses lèvres, et avala le breuvage qu'elle contenait avec une indicible sensation de bien-être. Alors il eut le courage d'en rester là : il avait entendu dire que de malheureux naufragés recueillis, exténués par la faim, étaient morts pour avoir gloutonnement dévoré une nourriture trop substantielle. Edmond pqsa sur la table le pain qu'il tenait déjà presque à la portée de sa bouche, et alla se recoucher. Edmond ne voulait plus mourir. Bientôt il sentit que le jour rentrait dans son cerveau; toutes ses idées, vagues et presque insaisissables, reprenaient leur place dans cet échiquier merveilleux, où une case de plus peut-ê,re suffit pour établir la supériorité de l'homme sur les animaux. Il put penser et fortifier sa pensée avec le raisonnement. Alors il se dit ; — Il faut tenter l'épreuve, mais sans compromettre personne. Si le travailleur est un ouvrier ordinaire, je n'ai qu'à frapper contre mon mur, aussitôt il cessera sa besogne pour tâcher de deviner quel est celui qui frappe et d; quel but il frappe. Mais comme son travail s non-seulement licite, mais encore commandé reprendra bientôt son travail. Si au contra c'est un prisonnier, le bruit que je ferai 1 frayera; il craindra d'être découvert; il cess' son travail et ne le reprendra que ce soir, qu; il croira tout le monde couché et endormi. Aussitôt Edmond se leva de nouveau. Ct fois, ses jambes ne vacillaient plus et ses ye étaient sans éb'.ouissements. Il alla vers angle de sa prison, détacha une pierre mit par l'humidité, et revint frapper le mur à 1' droit même où le retentissement était le p sensible. 11 frappa trois coups. Dès le premier, le bruit avait cessé com par enchantement. Edmond écouta de toute son âme. Une he s'écoula, deux heures s'évoulèrent, aucun bi nouveau ne se fit entendre; Edmond avait naître de l'autre côté de la muraille un silei absolu. Plein d'espoir, Edmond mangea quelq bouchées de son pain, avala quelques gorg d'eau, et grâce à la constitution puissante d la nature l'avait doué, se retrouva à peu p comme auparavant. La journée s'écoula, le silence durait t jours. tns La nuit vint sans que le bruit eût recompta mencé. . il — C'est un prisonnier, se dit Edmond avec ire une indicible joie. ef- Dès lors sa tête s'embrasa, la vie lui revint îra violente à force d'être active. :tid La nuit se passa sans que le moindre bruit se fit entendre. t;e Edmond ne ferma pas les veux de cette nuit. ;ux Le jour revint; le geôlier rentra apportant les un provisions. Edmond avait déjà dévoré les aillée ciennes; il dévora les nouvelles, écoutant sans în- cesse ce bruit qui ne revenait pas, tremblant lus qu'il eût cessé pour toujours, faisant dix ou douze lieues dans son cachot, ébranlant pendant des heures entières les barreaux de fer de me son soupirail, rendant l'élasticité et la vigueur à ses membres par un exercice désappris de--tre puis longtemps, se disposant enfin à reprendre uit corps à corps sa destinée à venir, comme fait, fait en étendant ses bras et en frottant son corps ice d'huile, le lutteur qui va entrer dans l'arène. Puis, dans les intervalles de cette activité fié-tes vreuse, il écoutait si le bruit ne revenait pas, -es s'impatientant de la prudence de ce prisonnier ont qui ne devinait point qu'il avait été distrait dans rès son œuvre de liberté par un autre prisonnier, qui avait au moins aussi grande hâte d'être libre ou- que lui. Trois jours s'coulèrent, soixnted .i.-:e moi- telles heures comptées minute par minute! Enfin un soir, comme le geôlier venait de taire sa dernière visite, comme pour la centième fois Dantès collait son oreille à la muraille, il lui semblait qu'un ébranlement imperceptible répondait sourdement dans sa tête, mise en rapport avec les pierres silencieuses. Dantès se recula pour bien rasseoir son cerveau ébranlé, fit quelques tours dans la chambre, et replaça son oreille au même endroit. Il n'y avait plus de doute, il se faisait quelque chose de l'autre côté; le prisonnier avait reconnu le danger de sa manœuvre et en avait adopté quelque autre, et, sans doute pour continuer son œuvre avec plus de sécurité, il avait substitué le levier au ciseau. Enhardi par cette découverte, Edmond résolut de venir en aide à l'infatigable travailleur. 11 commença par déplacer son lit derrière lequel il lui semblait que l'œuvre de délivrance s'accomplissait, et chercha des yeux un objet avec lequel il pût entamer la muraille, faire tomber le ciment humide, desceller une pierre enfin. Rien ne se présenta à sa vue. Il n'avait ni couteau ni instrument tranchant; du fer à ses barreaux seulement, et il s'était assuré si souvent que ses barreaux étaient bien scellés, que I ce n'était plus même la peine d'essayer à les ébranler. [ (A suivre.).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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