Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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10 augustus 1915
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s.n. 1915, 10 Augustus. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v97zk59259/
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JO URNAL DE GAND ABONNEMENTS : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES : BELGIQUE : 8 fr. par an ; \ fr. pour six mois ; 3 fr. pour trois mois Qj ïvTJ-E II E "^LANLRE, 3, Gr.A.lNT]D Pour l'étranger, le port en sus - TELEPHONE 665 Vnir le larif aU baS de la dernière page dU iournal" 1 | u GUERRE Sur le fronî occidental Communiqués officiels allemands ■ nerlin, 7 août (midi). — En Flandre, les ^Klgesont dû évacuer partiellement, par l'ef- Bhcité de "otre artillerie, les positions avan- ■ au jc];, de l'Yser, près de Heernisse, au de Dixmade. ■ j)i;s arîaques françaises, au moyen de grena- à main. dans la région de Souchez, ont été KL.Misées.! Au sud de Leyntrey, à l'est de Lu-nos troupes ont facilement repoussé poussée en avant de l'adversaire. Dans les ■ de montagne au nord de Munster, pas Bêlements particuliers. ■ger|in, 8 août (midi). — Des attaques fran-I ises avec des grenades à main près de Souchez Kjes contre-attaques contre les tranchées arra-■liéeshier à l'ennemi, dans l'Argonne ouest, ont ^■lé repoussées. ■ Les combats dans les Vosges, au nord de ■innster, redevinrent actifs hier après-midi; la Huit, toutefois, y a été calme. Communiqués officiels français ■ Paris, 6 août (après-midi). — En Artois, lombats à la grenade autour de Souchez pendant Iresque toute la nuit. Devant Neuville-St-Vaast, ■une tentative d'attaque ennemie a été enrayée. ■En Argonne, la lutte à coups de bombes et de Eélards, appuyée par des actions d'artillerie, a ■épris plus d'intensité pendant la nuit, particulièrement autour de la^côte 213, dans la région He Fontaine-aux-Charmes et vers Saint-Hubert. ■ l'ouest de la côte 213, l'ennemi a essayé de Rebouche1" de ses tranchées mais il a été arrêté ttar noire feu. Sur les Hauts-de-Meuse, au Bois-Hfaut, l'ennemi a attaqué par deux fois ; les Hssaillants ont été repoussés à coups de grenades Bpar le feu de notre infanterie. En Lorraine, ■'ennemi a bombardé pendant la nuit le village ■TEmberménil et nos positions autour de Reillon. Beux avions allemands ont jeté sur Fraize, dans ■ vallée de la Meurthe, une dizaine de bombes. I Paris, 6 août (soir). — Actions d'artillerie en ■rlois, entre la Somme et l'Oise, Dans la partie Bccidentale de l'Argonne, l'ennemi a, pendant Boute \a\ournée, bombardé très violemment nos tranchées avec des obus de tous calibres. Notre irlillerie el nos engins de tranchées ont riposté à ce bombardement. En forêt d'Apremont, vive anonnade. Paris, 7 août (après-midi). — La nuit a été calme sur la partie occidentale du front ; on ne signale que quelques combats à la grenade autour de Souchez et des actions d'artillerie tons la région de Tracy-le-Val el dans cçlle de ierry-au-Bac. Dans la partie occidentale de (kigonne, le combat continue très violent à »(i de pétards et de bombes. Une attaque ■mie a été repoussée dans la région de la »le 213. En Lorraine, une reconnaissance innemie a été dispersée par notre feu, près de Leintrey. Paris, 7 août (soir). — Quelques actions d'artillerie en Artois, autour de Souchez et de Roclincourt et entre l'Oise et l'Aisne, au plateau ileNouvron. En Argonne, l'ennemi a renouvelé lar deux fois ses attaques autour de la cote 213. L'explosion de deux mines lui avait permis de prendre pied dans une de nos tranchées. En fo-rêld'Apremont, le bombardement s'est poursuivi avec la même intensité que les jours précédents. Dans les Vosges, l'ennemi a bombardé à plusieurs reprises nos positions du Linge el du Schrazmannele. Vers 14 heures, il a prononcé, au col du Schrazmannele, sur la route de Hihneck, une attaque qui a été arrêtée par nos lirs de barrage. A la fin de l'après-midi, une nouvelle attaque ennemie a été repoussée à la baïonnette et à coups de grenades. Sur le front orienta! i Communiqués officiels allemands 1 Berlin. 7 août. — A l'est do Poniewicz, les Russes se sont retirés derrière le Jara. Des progrès ont été faits vers le front ouest de Kown j, a cette occasion 500 Russes "ont été faits prisonniers et nous avons pris 2 mitrailleuses. Les armées des lieutenants généraux von Scholiz et von Gallwitz ont brisé, après un combat violent, la résistance de l'ennemi entre i Lomza et l'embouchure du Bug. Le hutin géné- i ral. des combats du 1 au 0 août atteint 85 officiers et plus de 14,200 prisonniers, 0 canons, 8 lance-mines et 69 mitrailleuses. Les troupes d'encerclement de Nowo-Geor-giewsk ont pénétré du nord jusqu'au Narew. Le village de Dembe a été pris. Du sud. nous ayons atteint fa Vistule près de Pienkow. La situation à Varsovie est inchangée. Les Russes ont continué le bombardement de la ville de la rive est de la Vistule. Nos dirigeables ont jeté des bombes sur les stations de Nowo-Minsk et de Siedlco. Près de et au nord d'hvangorod, la situation est inchangée. Entre la Vistule el le Bug, des troupes allemandes ont pris d'assaut les positions ennemies près de Ruskelowo, au sud-est de Lubertow, et forcé les issues des lacs au nord-est de Lenczna. Berlin, 8 août. — La troupe allemande du Narew s'approche de la route de Lomza-Os-,row-Wyszkow. Sur des points isolés, l'ennemi oppose une résistance acharnée. Au sud de Wyszkok nous avons atteint le Bug. Scrock, à l'embouchure du Bug, a été occupé. Devant Nowo-Georgiewsk, nos troupes d'encerclement ont pris les fortifications de Zegrx. Près de Varsovie, nous avons atteint la rive est de la Vistule. Devant la pression des troupes du lieutenant général von Woyrsch, les Russes reculent vers l'Est. Entre la Vistule et le Bug, l'aile gauche du groupe d'armée du général Feldmaréchal von Macksnsen a refoulé l'ennemi vers le Nord contre le Wieprz. L'aile droite est encore engagée dans le combat. Communiqués officiels W. T. B. Vienne, 6 aoû(. — Au n.-o. d'Iwan--gorod, nos alliés ont fait des progrès. Entre la. Vistule et le Bug, les combats de poursuite continuent. En Galicie orientale, pas de changement dans la situation. Vienne, 8 août.— Entre la Vistule et le Bug, le combat continue. Des troupes austro-hongroises ont pénétré dans les lignes au sud de Labartow, et des troupes allemandes dans les lignes ennemies au nord-ouest et au nord-est de Lencza. Pour le surplus, la situation au nord-est est inchangée. Communiqués officiels russes W. T. B. St-Pétersbourg, 5 août. — Le 3 août il y eut des combats dans la région de Bauske et Riga à la rivière Mucha. Après avoir concentré leurs forces à l'est de Poniewiez, les Allemands ont continué leur offensive. Les batailles se sont poursuivies dans cette région, en ces derniers temps. A l'embouchure de la Sehkwa el dans le secteur d'Ostrolenka, nos troupes se sont, au cours de combats acharnés, retirées sur un nouveau front. A la Vistule, conformément aux ordres donnés, nos troupes ont abandonné les posilions de la ligne Bionie-Nadarzin pour se retirer sur la position de Varsovie. Celte opération n'a pas été entravée par l'ennemi. Les troupes allemandes qui avaient traversé la Vistule, la veille, près de Madewiece ont entrepris, en force, une série d'attaques pour étendre le terrain occupé par elles. Dans la région du passage vers Iwangorod, d'après noire plan d'opération, nos troupes ont rétréci leur front sur la rive gauche de la Vistule. Entre la Vistule et le Bug, les combats conli-nuent. Sur la rivedroite du Wieprz, près du lac Dralow, au nord-est du village Lenozna et à la roule Cholm-Wlodrwa dans les environs de Horodyszcheze, l'ennemi a tenté le 3 août de prendre notre front d'assaut, avec de grands effectifs; les combats ici furent acharnés comme jamais ils n'avaient été. Pendant toute la journée ce fut une grêle de grenades ennemies sur nos tranchées. A la Zlola Lipa et au Dnjestr, pas de combats. W. T. B. St-Pétersbourg, 5 août. — Conformément à la situation générale, nos troupes à l'ouest de Varsovie ont reçu ordre de se retirer sur la rive droits de la Vistule. Cet ordre a élé exécuté. Les troupes qui couvraient Varsovie se sont retirées le 5 août, à 5 heures du matin, sur le nouveauf ront désigné, après avoir fait sauter tous les ponts derrière elles. Pétrograde, 6 août. — Devant Riga l'ennemi s'est retiré le 4 août après des combats à la Misca vers l'Ekau, en abandonnant dans ses tranchées des grenades et des munitions. Dans la région dePonewjesch les combats continuent. Les Allemands parvinrent de nouveau à progresser quelque peu. Au front du Narew les Allemands prononcèrent des attaques dans la direction de Lomscha et du front de Ostrolenka-Roschan. Ils prirent l'offensive avec des forces considérables sur les routes vers Ostrow. Le 4 août il y a eu dans le secteur du fleuve d'Oje un combat extrêmement acharné. Nos troupes exécutèrent des contre-attaques énergiques contre l'ennemi, qui avait franchi ce fleuve sur plusieurs points. A droite de la Vistule, près de Matziewice, la situation est généralement inchangée. Dans la région d'hvangorod, nos troupes passèrent, sans être attaquées par l'ennemi, sur la droite de la Vistule en faisant sauter derrière elles les ponts. Entre la Vistule et le Bug nos troupes repoussèrent les Allemands le soir du 3 août. Sur de nombreux points du fror.t, ces succès locaux, permirent à nos troupes d'occuper dans la même nuit, sans en être empêchées, un nouveau front plus avantageux sur la rive gauche du Bug, ainsi que dans la direction de Wladimir-Wolynsk-Kowel. Au Bug supérieur, à la Zlota-Lipa et au Dnjestr pas de changement. Petrograde, 6 août. — Entre la Duna et le Njeinen pas de changements appréciables. A la rive gauche du Narew un combat très violent a continué dans la nuit du 5 août et pendant toute la journée du lendemain, sur les routes de Roschan à Ostrolenka, à l'est d'Os-trow. Le violent combat et le feu d'infanterie continuent. Au front central de la Vistule le calme règne depuis notre retraite. Varsovie a été évacuée afin d'épargner à la ville les effets d'un bombardement. Les tentatives de l'ennemi d'étendre la région occupée par lui, n'ont continué que dans la région de Matziewice. Entre .la Vistule et 1^ Bug les combats du 5 août à l'est de.la route de Trawniki-Wlodawe lurent très acharnés ; l'ennemi y avait concentré le feu de sa nombreuse artillerie y amenée, ce qui força nos troupes à reculer un peu vers le nord. Sur la rive droile du Bug, à la Zlota-Lipa et au Dnjestr aucun changement. Sur le front itîaao-autricliien Communiqués officiels autrichiens W. T. B. Vienne, (i août. — Les tentatives d'attaque répétées journellement par les lta- i liens el leurs poussées isolées se terminent tou- 1 jours par un complet échec. Lit où l'infanterie I italienne est allée a l'attaque, elle a été à non- ' veau repoussée par notre canonnade, ou bien, 1 si •elle lui résistait, par notre vaillante infante- ( rie qui lui a fait subir de grosses pertes. La pré- ' paratiùn la plus tnergique et la plus méthodi- ' que de son artillerie ne parvient non plus à mo- 1 dificr cette marche des événements. C'est ainsi ; que, dans la nuit du 4 au 5, et hier, ont échoué ' plusieurs attaques, l'une menée de la direction ! dj Sagrado. une autre contre la hauteur de 1 Podgora, où le champ d'attaque es; couvert de 1 cadavres italiens. Echecs semblables terminé- 1 reitt également les attaques ennemies dans les • légions de Plava et du Krn. Un ballon captif : italien servant d'instrument d'observation à l'ar- ' tillerie a été abattu près de Monfalcone. Dans les Alpes Cantiques, nos troupes ont 1 occupé dans les environs du Monte Paralba 1 quelques positions favorables sur les hauteurs : en territoire italien. Au front du Tyrol, nous avons repoussé l'at- ; taque d'un bataillon ennemi contre le Col di Lana (Buchenstein). Une de nos patrouilles a 1 attaqué par surprise, dans une vallée italienne 1 une demie-campagnie ennemie et lui a infligé de lourdes pertes. W.T. B. Vienne, 6 août.— Un de nos sous-marins a coulé un sous-marin italien du type Nautilus. Le dirigeable italien Citta di Jesi a été abattu au-dessus de Pola par un feu de shrapnells. Vienne, 8 août. — Dans le territoire de- Gôrz un morceau du Front à l'est de Polazzo-Redipu-glia se trouve ce matin sous un violent feu d'artillerie ennemi. L'après-midi plusieurs bataillons italiens prononcèrent une attaque contre ce secteur, mais ils arrêtèrent leur marche en avant après un court combat de feu d'infanterie. Sur tous les autres fronts du territoire de la côle, en Carinthie et au Tyrol, il n'y a eu qu'un combat d'artillerie. Communiqué officiel italien W. T. B. — Rome, 5 août. Dans le secteur Cordevole nous avons continué l'offensive. Au Karst, pour empêcher l'avance de notre centre et aile gauche, l'ennemi entreprit hier après-midi une violente attaque veis la forêt des Capucins. Aux Dardanelles Communiqués officiels turcs Constantinople, 7 août. — Près d'Ari Burnu, nous avons repoussé le 4 août, par une attaque vigoureuse, une faible sortie exécutée par l'ennemi contre no.rc aile gauche. Près de Sedd-ul-Bahr, il y a eu le soir du 4 au 5 août tin combat d'artillerie et d'infanterie extraordi-nairemem violent. Un croiseur, des torpilleurs ainsi que des batteries de terre lancèrent sans succès 400 obus contre les environs d'AKschi-,:pe et de Sighindere. Notre artillerie riposta et' occasionna un incendie qui dura une heure. Dans les environs du point de débarquement de Teke Burnu, notre artillerie toucha trois fois une canonnière ennemie qui observait la côte près de BesChike. La canonnière, qui avail eu des portées à bâbord, a été remorquée à Tene-dos. La flotte ennemie légère bombarda le 3 août, pendant I 1 2 heure, la localité ouverte de Kuschada à la mer -Egée et détruisit que' cjues maisons et tua 2 personnes Constantinople, 8 août. — Notre artillerie a provoqué le 6 août un incendie à bord d'un navire-transport ennemi, protégé par des torpi1-leurs et a coulé une galère chargée devant Ari-Burnu. Le navire-transport s'éloigna ensuite vers le nord. Dans la région d'Ari-Burnu, notre aile gauche a arraché à l'ennemi une tranchée par une attaque imprévue, sans lui laisser le temps de rassembler ses forces ou d'amener des renforts. L'ennemi prit la fuite et abandonna plus de 300 morts. L'après-midi l'ennemi, après de longs et violents préparatifs d'artillerie de terre et de mer, s'approcha, en renouvelant ses attaques, d'une de nos tranchées sur notre aile gauche et pénétra dans une partie de celle-ci. Vers le soir, nous reprîmes une grande partie de celle-ci et nous empêchâmes l'ennemi d'établir une position de couverture dans la pc'tite partie qu'il occupait. Le lendemain nous refoulâmes, près de Sedd-ul-Bahr, avec des pertes considérables, l'ennemi qui, après de longs préparatifs d'un feu d'artillerie et d'infanterie, avait attaqué nos tranchées sur l'aile droite au sud de Sighindere. Nous avons également repoussé deux vaines attaques de l'ennemi. Une partie de nos tranchées avancées se trouvait depuis un certain temps entre nos lignes et les lignes ennemies. Finalement nous avons repris le soir toutes les positions par de vic'entes attaques décisives et avons anéanti complètement le reste du détachement ennemi, qui tentait de maintenir ces tranchées. En mer Parmi les pays neutres, c'est la Norvège dont la flotte marchande a subi les plus fortes pertes pendant la présente guerre. Jusqu'à ce jour, plus de cinquante navires, assurés pour une valeur de 16 millions de couronnes, ont été perdus. Soixante-quinze marins ont péri. En France Le pain de guerre Les journaux parisiens annoncent que l'on s'occupe au ministère du commerce de la question de la création d'un pain de guerre, afin de pouvoir se passer de l'importation de blé étranger. 11 s'agirait d'un mélange de farine de froment et de farine de riz. Cette dernière n'entrerait que pour 10 p. c. daps le pain de guerre, dont l'usage sera réglementé d'ici peu par une loi spéciale. On fixera en même temps un prix uniforme pour tout le territoire français. En Grèce Crise ministérielle Berlin, 7 août. — Le Messngero annonce d'Athènes que le roi Constantin aurait chargé Venizelos de la formation d'un nouveau cabinet. Abonnements Prix de l'abonnement par trimestre : DEUX FRANCS Prix de l'abonnement par mois : SOIXANTE QUINZE CENTIMES Payables par anticipation. ECHOS A Sas de Gand Du Bruxellois : « Les ouvriers belges des fabriques de cette région étaient autorisés à passer la frontière une fois par semaine, du Breuilleton du Jniirmil de Gand 62 I Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Ce fut tout. César et son père cherchèrent, fouillèrent et espionnèrent, on ne trouva rien, * du moins très-peu de choses : pour un mil-fer decus, peut-être, d'orfèvrerie, et pour autant à peu près d'argent monnayé; mais le ne-v«i avait eu le temps de dire en rentrant à sa femme : — Cherchez parmi les papiers de mon oncle, et il y a un testament réel. On chercha plus activement encore peut-être que n'avaient fait les augustes héritiers. Ce fut en vain : il resta deux palais et une vigne derrière le Palatin. Mais à cette époque les biens immobiliers avaient une valeur médiocre; les lieux palais et la vigne restèrent à la famille, comme indignes de la rapacité du pape et de son fils. Les mois et les années s'écoulèrent. Alexandre VI mourut empoisonné, vous savez par quelle méprise; César-, enposionné en même temps que lui. en fut quitte pour changer de peau comme un serpent, et revêtir une nouvelle enveloppe où le poison avait laissé des taches pareilles à celles que l'on voit sur la fourrure du tigre; enfin, forcé de quitter Rome, il alla se faire tuer obscurément dans une escarmouche nocturne et presque oubliée par l'histoire. Après la mort du pape, après l'exil de son fils, on s'attendait généralement à voir reprendre à la famille le train princier qu'elle menait du temps du cardinal Spada; mais il n'en fut pas ainsi. Les Spada restèrent dans une aisance douteuse, un mystère éternel pesa sur cette sombre affaire, et le bruit public fut que César, meilleur politique que son père, avait enlevé au pape la fortune des deux cardinaux; je dis des deux, parce que le cardinal Rospigliosi, qui n'avait pris aucune précaution, fut dépouillé complètement. Jusqu'à présent, interrompit Faria en souriant, cela ne vous semble pas trop insensé, n'est-ce pas? O mon ami, dit Dantès, il me semble que je lis au contraire une chronique pleine d'intérêt. Continuez, je vous prie. — je continue : La famille s'accoutuma à cette obscurité. Les années s'écoulèrent; parmi les descendants les uns furent soldats, les autres diplomates; ceux-ci gens d'église, ceux-là banquiers; les uns s'enrichirent, les autres achevèrent de se ruiner. J'arrive au dernier de la famille, à celui-là dont je fus le secrétaire, au comte de Spada. Je l'avais bien souvent entendu se plaindre de la disproportion dé sa fortune avec son rang, aussi lui avais-je donné le conseil de placer le peu de biens qui lui restait en rentes viagères; il suivit ce conseil, et doubla ainsi son revenu. Le fameux bréviaire était resté dans la famille et c'était le comte de Spada qui le possédait ; on l'avait conservé de père en fils, car la clause bizarre du seul testament qu'on eût retrouvé en avait fait une véritable relique gardée avec une superstitieuse vénération dans la famille; c'était un livre enluminé des plus belles figures gothiques, et si pesant d'or, qu'un domestique le portait toujours devant le cardinal dans les jours de grande solennité. A la vue des papiers de toutes sortes, titres, contrats, parchemins, qu'on gardait dans les archives de la famille et qui tous venaient du cardinal empoisonné,je me mis à mon-tour, comme vingt serviteurs, vingt intendants, vingt secrétaires qui m'avaient précédé, à compulser les liasses formidables : malgré l'activité et la religion de mes decherches, je ne retrouvai absolument rien. Cependant j'avais lu, j'avais même J éeriî une histoire exacte et presque éphéméri-que de la famille des Borgia, dans le seul but de m'assurer si un supplément de. fortune était survenu à ces princes à la mort de mon cardinal César Spada, ef je n'y avais pas remarqué que l'addition des biens du cardinal Rospigliosi, son compagnon d'infortune. J'étais donc à peu près sûr que l'héritage n'avait profité ni aux Borgia ni à la.famille, mais était resté sans maître comme ces trésors des contes arabes qui dorment au sein de la terre sous les regards d'un génie. Je fouillai, je comptai, je supputai mille et mille fois les revenus et les dépenses de la famille depuis trois cents ans : tout fut inutile, je restai dans mon ignorance, et le comte de Spada dans sa misère.Mon patron mourut. De sa rente en viager il avait excepté ses papiers de famille, sa bibliothèque, composée de cinq mille volumes, et son fameux bréviaire. Il me légua tout cela, avec un millier d'écus romains qu'il possédait en argent comptant, à la condition que je ferais dire des messes anniversaires et que je dresserais un arbre généalogique et une histoire de sa maison, ce que fis fort exactement.... Tranquillisez-vous, mon cher Edmond, nous approchons de la fin. En 1807, un mois avant mon arrestation et quinze jours après la mort du comte de Spada, le 25 du mois de décembre, vous allez comprendre tout à l'heure comment la date de ce jour mémorable est resiée dans mon souvenir, je relisais pour la millième fois ces papiers, que je coordonnais; car, le palais appartenant désormais à un étranger, j'allais quitter Rome pour m'établir à Florence, en emportant une douzaine de mille livres que je possédais, ma bibliothèque-et mon fameux bréviaire, lorsque, fatigué de cette étude assidue, mal disposé par un dîner assez lourd que j'avais fait, je laissai tomber ma tête sur mes deux mains et m'endormis ; il était trois heures de l'après-midi. Je me réveillai comme la pendule sonnait six heures. je levai la tête, j'étais dans l'obscurité la plus profonde. Je sonnai pour qu'on m'apportât de la lumière, personne ne vint; je résolus alors de me servir moi-même. C'était d'ailléurs une habitude de philosophe qu'il allait me falloir prendre. Je pris d'une main une bougie toute préparée, et de l'autre je cherchai, à défaut des allumettes absentes de leur boîte, un papier que je comptais allumer à un dernier reste de flamme dansant au-dessus du foyer, (A suivre). Mardi 10 août 1913 JE> centimes le numéro 59me année — 222

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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