Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 19 Maart. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6t0gt5gr96/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs ponr trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Les Ecoles de Munich l'Instruction Professionnelle des Jeune Filles — La Fréquentation Sco /aire — Les Résultats . • isperçu que nous avons donné le (1 «oies de perfectionnement » de la vill de Munich ne serait pas complet si nou liassions, sous silence la manière dont es organisée, dans la capitale de la Bavière l'instruction professionnelle des jeune '"Sle question, i l'étude depuis plusieur années, a reçu la solution déjà adopté pour les garçons : 1< Scolarité primaire portée à huit an nets; *" Transformation des écoles du di manche en écoles de perfectionnement obli (iliires pendant trois ans. Ces disposition sort entrées en vigueur le 1er octobn 1913. Les nouvelles écoles sont de trois sortes ménagères, commerciales, industrielles. Pour les écoles ménagères, on a cons |«lé «ne fréquentation de 6,000 élèves, si recrutant surtout parmi les jeunes fille: sans profession et restant à la maison pa nomelle (5,000), puis parmi les domestique; - diverses catégories, cuisinières, bonne! déniants. lt programme comprend : lecture e «position, calcul et comptabilité mena gère, instruction civique et hygiène, oui sine, religion. La principale dépense d'aménagement £ fié celle de ïi cuisines. Les écoles commerciales ont reçu 2,4(X ■lèves réparties en deux sections : les em iloyées cfc bureaux et les vendeuses. On e inwiagé quatre locaux pour les premiè *s; les vendeuses ont été réunies dans me école unique au centre de la ville, «ne d'une collection de marchandises «(lisante pour l'étude de tous les genres le commerce. Le programme diffère du précédent pai i comptabilité commerciale et l'étude des îarchandises, remplaçant la comptabilité lénagère et la cuisine. Us écoles industrielles ont un effectif environ 1,500 élèves, distribuées en qua-■e groupes : couturières, lingères, modis-s, confectionneuses, installées dans qua-•e écoles spéciales ; les apprenties des «1res professions forment des groupes «lés et utilisent les locaux d'écoles de arçons. L'enseignement ':eu entre 7 heures du latin et 7 lieu du soir, à l'exception i samedi, et comprend ? heures par serine, Il es! dor r>a.r des maîtres et des illrcs&es pri- et par des eontre- laltresse' cHisies ptum-i ici habiles pra-tiennes a." la ville. Le proçrni.-UT;:' de l'ene, ''gnement pro-ssionn I pour jeunes filles est loin d'être w hic,' compris que oetui des cours si-•laires de Belgique, irais la supériorité 's écoles d< Munich réside dans leur ea-iflère obliRatoîl». Maintenant, un, conclusion d'ensemble impose. La fréquentation des écoles de Sectionnement prouve-t-elle que la po-jialion s'intéresse à cet enseignement, iron a beau décréter l'obligation scolaire, Hc-ci rencontrerait de l'opposition si l'ins-'iclion donnée dans ces écoles ne répon-m pas aux besoins profonds des jeunes »sî Et puis quels résultats a-t-on obte-js?Nous avons dit que l'école de perfection-în!Pr" recueille les jeunes gens qui ont ' i, pendant huit années, les cours de mit primaire. Au mois d'oclobre de chaque ainnée, tous M qui ne continuent pas leurs études "i. tenus de se faire inscrire dans une w de perfectionnement, indualricUe ou nmerciale, s'ils sont placés comme ap-™us,—dans une école de district s'il n y pas une ccole technique pour leur profes-« chaque directeur d école primaire, il ' ''-line avis des nouvelles écoles fréquen-«par leurs anciens élèves. Quand la pé-.'f inscriptions est close, le directeur '■s la lisle des élèves qui ont négligé de 'conformer à la loi; il se renseigne au-, J® parents, et, en cas d'insuccès, police de rechercher les introuva-ût.Ies réfractaires et de les conduire à . * l'un le directeur d'école primaire «parvenir aux directeurs d'école de per-^nnemeni les dossiers de ses élèves, ^"mant les notes et les bulletins médi- l|'-s lors. le contrôle de la fréquentation 1? revient aux directeurs des écoles de '-'loiiiieiiienl et les droits et devoirs du J? Quille incombent au patron, qui ainsi se trouver responsable des ab-mta rt/es "l'I'rentis. A toute absence "il- il ' directeur envoie aux pa-* ,C ™eurs ou patrons, un avis leur rap-V ' 3U'ls sont passibles d'une punition lusquà 80 jours de prison ou 25 n, 'damende. En cas de récidive, il ré-«t avertissement, qui suffit presque aL„. * °r 'es égarés. En cas ,""ces -wj'ueii.'es, de résistance ou de v.rtOndun élève, il s'adresse directe-; « il police, qui ordonne une enquêle "foire les coupables, parents ou ÎÏÏL^nt les tr".>unaux. '« s'étend tous les habitants , ™J' ysvaroJg, Allemands ou étran--.. ™'<nl|i!»e qui vient s'installer à »1 wntrainte de s'y soumettre aus- Sjs maintenant les résultats. . ombre des élèves, apprenlis ef ou-Ij '"gmeate chaque année. En 1911-L® «u. dans les cours de compn-W-iSll t contre 2.783 en 11 „ • nombre des apprentis, qui I, l9?8-'1*», de 7,142. mon le à lO.a» ;; .:"H, d'octobre 1911 et se réduit h Il M? 1? 1812. Dans ce nombre figu-Certaines écoles spécia-"ïramw . sor" fréquentées par «rave,?,. ' a'Tla>. l'école des sculpteurs un mJ? ^ compte 17 étrangers, s I total de 54 élèves. Parfois armiJr e ^PS élèves surpasse celui ,( 'r'n,is : pendant Vannée 1913, l'école !«.i,„ fréquentée par 22 appren-'■(iir»"en I>ar 205 ouvriers, élèves -n,''. ">°rtagés en six groupes.» i» tr4 ''ïs élèves est encouragéo réc*»m exPositions. I>eur travail pair de nombreux prix con-' knl 'P'^rnes, ouvrages, somme d'ar-d'études, carnets de Caisse l'a ..ln ,,e luitter Vérole, ils snrbis- - «i"aan.i^ 6«ti« «t soa* %• v».>. subir Tes épreuves du compn?nor>nffge * c 7 donnior examen o*t moins théorique (pi ij celui de l'école, et clans l'exéout-ion frr vai:] pratique, on exige plus de rapidii* L'examen <lo la maîtrise est h la portée d es ceux des écoles spéciales ou des cours d soir. Enfin, les élèves des sections artû tiques peuvent suivre avec fruit les cour de l'Académie des Beaux-Arts ou de l'Ecol des Arts industriels. Les résultais de ces écoles si récente le sont apparents. On peu* assurer quel îs !fs ^on' lnar<IlUer <1 "ne empreinte profond st Lai,' °l 1 ilK,us,rie dl1 pays. La capitale cl' e bud, que rien ne désignait i\ devenir un ^ grande ville industriel le, va trouver dan ce système d'éducation si neuf et si admi ,s rablement adapté aux besoins de la vi ^ moderne, lin puissant instrument de supré matie économique. D'au,t,res villes ont com 1. pris la leçon et travaillent ù imiter ce gram j. exemple. Dans les écoles de Munich, c'cs i. un défilé perpétuel de curieux, de profes ,s seurs, de commerçants, d'industriels, char •e gés de mission allemands et étrangers. Le plus haut enseignement que les école: : de Munich donnent à leurs visiteurs, c'es que, lorsqu'il s'agit, de producteurs, le plai s- de l'édiucatiion doit être rabattu sur cefu e de la production, d'une production non plu; s pratiqué en pestes inconscients, mais in i- telligenfe, réfléchie, imprégnée du resncc s et die l'amour du métier. La valeur d un< s telle éducation se reconnaît h ki fois à k formation d'esprit inculquée et à l'accroisse ment du bien-être qu'elle amène. Le seu l~ moyen de relèvement et d'émancipatior pour les classes laborieuses, c'est le travai «pensé », source de sentiments actifs et d< a vie intellectuelle profonde. I ECHOS s Mobilisation politique. S Nous avons montré dernière s ment, dit le Matin d'Anvers, com s ment les religieux constituaienl une sorte d'armée électorale que l'on porte r dans telle ou telle région pour renforcei s le corps électoral catholique, é La documentation anticléricale cite nom mément, d'après les listes électorales de f Tronchienne», 23 religieux, disposant de GS - votes, ayant quitté des arrondissements où - il n'y a pas d'élections législatives en 1914 pour prendre leur domirile, avant 1er date s extrême du 1er juillet 1912, dans un arron-s dissement où il y a des élections, e La manœuvre... de garnison saute aux yeux. ■i Parmi ces religieux, 9 ont fait élection i de domicile a Tronchiennes le 21 juin, 2 le 26 juin, 1 le 28 juin, 1 le 29 juin et 10 le 3 30 juin. Ça ne laisse aucun doute. Ce sont bien • des électeurs, et non des religieux, qui sont venus habiter l'arrondissement de Gand. Et ils ont tous trois voix. wvv l Le péril en mer est-il si grand V Le péril est-il plus grand à voyager sur mer que sur la terre ? ; L'apparence est pour l'affirmati- J ve ; mais une statistique vient d'être éta-. bl-ie qui tend à démontrer le contraire. Elle ne porte que sur la partie septen-1 triônale de l'Atlantique et vient d'être pu-[ bliée à Londres : «En vingt ans,-de 1892 à 1911, 95,000 tra-, versée ont été accomplies entre la Grande-Bretagne et l'Amérique. 350,000 marins et 9,300,000 passagers ouf été transportés d'un bord à l'autre. Or, on n'a enregistré que 165 t accidents entraînant mort d'hommes : 1,056 ! marins et 80 passagers seulement ont perdu la vie. En d'autres termes, un marin i seulement sur 322, et un passager sur i 117,100 ne sont pas arrivés sains et saufs à i destination. » [ PoU.r les passagers, c'est une statistique très rassurante ; une chance de mort sur 117,100 cs«t vraiment négligeable. vw Cervantès a été, avcc Camoëns, l'un des plus malheureux hommes de lettres qu'on ait jamais connus. Pauvre, infirme, dédaigné, il a traversé mille aventures funestes : soldat sans avancement, prisonnier sans amis assez riches pour payer sa rançon. M. de Wyzewa rapporte dans la Bévue cles Deux-Mondes, d'après une biographie et des piècos nouvelles, les circonstances honorables de sa captivité. Réduit en esclavage par les pirates d'Alger, il y demeura cinq ans, toujours occupé de préparer sa fuite et cellf de ses compagnons. En 1576. un Maure s'engage h le conduire à Oran avec d'autres prisonniers espagnols: il les abandonne à demi-route et Cervantès, repris, déclare généreusement qu'il est le seul coupable ; enargé de chaînes, il payera pour tous. L'année suivante, ses parents lui envoient sa rançon ; il la sacrifie h son frère Rodrigue qui. à sa place, recouvre la liberté.Une frégate espagnole croise dans les eaux d'Alger : en attendant l'heure favorable, Michel Cervantès se cache dans un caveau avec une quinzaine d'esclaves chrétiens : trahi de nouveau par un complice maure, il se dévoue encore : « C'est moi, dit-il. qui ai décidé les autres à vouloir s'échapper » ; on l'insulte, on le torture. on le jette au cachot. En 157J. Jroisième tentative : avec l'aide d'un renégat, il achète une frégate où se réfugieront soixante prisonniers : au moment du départ, troisième dénonciation. Michel se trouve caché dans la maison d'un ami ; il répond au premier appel de £on nom par le erieur public et se livre îi la justice : fidèle h son habitude, il revendique pour lui tous les torts ; il se voit condamner à la réclusion perpétuelle. En 1580, une moine trinitaire apporte au Dey 500 écus souscrits par les négociants chrétiens d'Alger pour la rançon de Michel. Hassan accepte ; Cervantès s'embarque pour l'Espagne où d'autres malheurs i attendent. »C'est la première et sa dernière bonne chance. Mais par sa générosité en-. vers ses compagnons, il avait «montré la grande âme qu'il allait employer à la création de Don Quichotte ». " « Propos libres et variés L'HYMNE ALBANAIS Le roi tout frais d'Albanie a eu un fin régal pour son intronisation : ni plus ni moin6 que le cliant national de l'Albanie. Qft* m. M m rouf .1$. vtvmm 0 qui en eut en quelque sorte la primeur. ] 0 est l'œuvre d'un musicien italien, il signo Xardella. Après cela, on aurait certaine ment mauvaise grâce k dire que l'Italie n' 0 rien fait pour l'Albanie. 1 Sa magnificence est d'autant plus remai !* quabte que les Albanais auraient certain* s ment trouvé un chant à leur convenu ne e dans la musiqtue d'Oflenbach, spéciale ment h l'opérette des Brigands, qu'imaginé s rent Me>ilhac et Halévy. Et maintenant, chantez, bons Albanais e délaissez tromblons et mousquets, prene j pipeaux et musettes... Un sentiment natic 3 nàl est certainement non pas créé, mai ï corroboré par un air national. De l'iilustr 1\anz des Vaches qui, produit à Paris pa î une musette intempestive, faisait pleure les Suisses de S. M. le roi de France, jus qu'à cette bonne Brabançonne inlemrpesti 1 veinent héroïque, on remarqua le sur t saut cardiaque produit chez les individu les moins émotifs à l'audition de leur hyn: ne patriotique. Il sera beau de voir un Albanais fi bonn ; figure dégorgeur, violateur de pope et ga I lamment homicide de toute une tribu, vei ! ser ae oouces îarme» quano, sur une rm i étrangère, & l'heure où il trempera ses longues moustaches dans un apérif opa lin et verdô.tre, il entendra les tziganes préluder au tutu-panpan qui vient d'ac-, cueillir le prince d'Albanie. Mais — question — l'Albanais est-il capable de distinguer la casquette du père I Bugeaud, exécutée sur un clairon sonore du prélude de Parsifal, dirigé par notre Lohse genmano-belge ; j'ai connu de fort bons esprits incapables de cette discrimination. A fortiori, l'Albanais, qui, jusqu'ici, ne connaissait d'autres musique que celle de la poudre et des balles, musique de plein air assurément, et nullement de chambrée... C'est pourquoi j'eusse aimé que la musique de l'air national albanais, ;e réclamant d'instruments ad hoc, destinés h des tympans à l'épreuve du canon, fût écrite pour fusils, pétards et pistolets.. On en aurait fait un arrangement sin la mandoline italienne pour l'exécution an concert européen, par ces bons vieux diplomates qui portent dans leurs crânes leurs petites provisions de bouillie. BOBBY Autour du Parlement CONTROLE PARLEMENTAIRE contrôle d~s actes gouvernementaux par l'opposition parlementaire est devenu une admirable chose. Qu'on en jugo par l'incident suggestif qui a marqué la séance do mairdi. A 3 h., l'assemblée avait atteint son maximum do puissance d'assiduité ; il y avait bien cinquante députés dans l'Jiémicycîc. Tirant profit de cette circonstance exceptionnelle. M. Devèze [ait une révélation qui, dans tous les Parlements du monde eût provoqué un profond retentissement. A l'en croire, un fonctionnaire, subordonné mmédiat du ministre de la gueiTe, a voulu Iraquer et discréditer un collègue en l'accusant faussement d'être affilié ti une Loge maçonnique. Cette accusation, dont on aurait dû reconnaître l'inanité, se fonde sur une lettre privée dérobée h son destinataire. Si le fait est exact, il est odieux. S'il est controuvé, le ministre doit, sur le champ, couvrir son collaborateur, défendre ses agissements et venger son honneur. A en juger par l'émotion indignéa qui suivit la révélation de M. Devèze, la réplique du ministre mis en causc devait so produire sur le champ, sous le coup de fouet d3 l'indignation. Mais c'est bien mal connaître nos nouvelles mœurs politiques. A peine l'interpellatrur s'est-il rassis que l'on vo't des députés se lever, interrompre Je débat entamé pour entretenir la Chambre, sous couleur de motions d'ordre, d'affaires locales intéressant leur circonscription.Puis quand, ds guerre lasse, le président doit bien se résoudre à faire reprendre la discussion interrompue, le ministre interpellé entame la lecture d'une petite brochuire, écirite il y a quelques semaines, et qui, neuf fois sur dix, n'a aucun rapport diirect avec les faits énoncés pair l'interpellateur. En l'occurrence, M. de Broqueville n'a pas même pris la précaution de cacher son jeu et il a avoué répondre non pas h l'interpellateur. mais h ce qui s'écrit dans les journaux. L'effet de cette manœuvre dont tous les ministres, imitant l'exemple de M. Rcnkin, usent et abusent sans vergogne ne tarde pas h se produire. Foudroyés d'ennui, au cours do celte lecture monotone, quelques honorables s'assoupissent, ; les autres prennent la fnite. F.' r>st devant dos banquettes absolument vides, le? trains parlementaires étant repartis vers la province, que le ministre achève la première nnrfie do sa lecture, heureux encore quand il trouvo l'interpellateur h son banc. Quant au fait .principal, qui eût pu passionner, émotionner l'opinion publique, il n'en est plus question. Présentement., pour ce qui est des agissements inqualifiables reprochés h son, subordonné, M. de nrocpioville répondra .. dans quinzo jours, quand tout, aura été oublié rl quand d'autres événements auront r-elégué le scandale au tout, dernier plan de l'actualité. Comme ln Chambre s'accommode de ce ré-cime et comme, d'autre part, l'opposition se laisse ainsi rouler, les ™îrvici.rv.c ■M.r'n?r>ri f .f'v' de se gêner. LES EAUX MINERALES ET THERMALES La Commission spéciale de la Chambre chargée d'examiner le projet de loi sanitaire a voté, mardi, une intéressante proposition de M Ter-wngne.Le leste de rel amendement es! ain.?i libellé ..." gouvernement peu! accorder, sous oon-dilions ef aux charges h déterminer par lui, 1 autorisation de porter le lilre rl'eau minérale ou thermale reconnue d'utilité publique t, toute eau minérale ou thermale, aprts enquête, ana-spMate rapp d une Commission scientifique i/,,"m-nL°mp0sill0IL?e Commission sera dé-terminée par arrMé royal. » Par contre, la Commission a repoussé une proposition du même député tendant à instituer une inspection spéciale des communes avanî Ft Céw f thermales rapporteur. Mc'0t n'" " 4,4 rh^ JESUITISME établissement d'une école de pupilles de ïar mee A Maese^ck, à proximité taViiSuèw^ d un cours deau, nui fut oualifî ri'wr-mi lecteur par l'in^ecleur généra' dj santé, a soulevé déjà de nombreuses protesta- M. Flechet avait exprimé le désir de connut emplacement.5^" '™ de ^ ^ ,a prestement esquivé la ré-lsaï' 1" 11 consulte, quand cela lui plait, les membres du Conseil de santé es^À^Ml. qUC 16 nlln*tr* de RAPPEL DES CLASSES Il résulte d'une dJéclaration du ministre de la guerre a M. Allard que, en vue des essais d* tir,*fa classe d'infanterie de 1910 «sera rappelée sous les armes, pour une période allant XX à XI mK LE DRAME DU FIGARO Le député 'i halamas appr » Incidents au 1 Les Camelols du Roy UN PRESSENTIMENT Paris, 17. — Selon une dépêche d'Alger au Journal, le docteur Calmelte. frère du direc-leur du Figaro, qui se trouvait dans cette ville, aurait déclaré, en apprenant la tragédie qu'il avait le pressentiment que cet attentat se produiraitMANIFESTATIONS Paris, 17. — Les journaux signalent que cette nuit des manifestations de Camelots du Roi se produisirent sur les boulevards contre M. Cail-iaux.D'autre part, celui-ci, en sortant du commissariat de police, aurait été frappé de coups de canne par un in<iividu demeuré inconnu. Les manifestations contre le ministre des finances ù ce moment furent d'ailleurs compensées par une manifestation de svmpathie d'uaie grande partie de la foule. Au cours des manifestations des Camelots du Roi, qui eurent Heu dans la nuit, plusieurs arrestations furent opérées. LA LETTRE DE DEMISSION DE M. CAILLAI!X Paris, 17. — M. Gaston Doumer^ue s'est ren-lu. à 2 l/i heures, à l'Elysée pour soumettre a la signature du président de la République les décrets portant nomination des nouveaux ministres des finances, de l'intérieur et du commerce.Au cours du Conseil de cabinet qui s'est tenu cet a,près-midi. M. Doumergue a donné lecture a ses collègues de la lettre de démission que, dans la matinée, M. Caillaux lui avait fait parvenir.Dans cette lettre, très brève, M. Caillaux se borne à déclarer que malgré les sollicitations dont il a été l'objet à plusieurs reprises, il ne peut que persévérer dans la résolution qu'il a prise de se démettre de ses fonctions. EFFERVESCENSE ESTUDIANTINE Paris, 17. — On signale au Quartier-Latin une certaine effervescence au sujet du drame de la rue Drouot. A l'entrée et à la sortie de plusieurs cours, les étudiants se sont, livrés à des manifestations qui n'ont duré, d'ailleurs, que quelques instants. M. CAILLAUX A SAINT-LAZARE Paris, 17. — M. Canaux, accompagné d'une fillette et do deux amis, est venu rendre visite cet après-midii, h Mme Caillaux, a la prison St-Lazaire. L'un des deux amis de M. Caillaux portait à la main une valir-^ contenant, .sans doute, des vêtements de rechange. M® Labori défenseur de Mme Caillaux Par)-. 17. — On annonce que Mme Caillaux a choisi pour avocat M® Labori, ancien bâtonnier de 1 ordre des avocats. M® Labori a accepté. A L'INSTRUCTION Paris, 17. — M. Bouca.rd, juge d'instruction, n'a pas saisi le portefeuille de M. Calmette, qui se trouvait entre les mains des rédacteurs du Figaro. Ceux-ci ont déclaré l'avoir placé dans un coffre-fort. Avant <ia se rendre rue Drouot, Mme Caillaux écrivit à son mari une lettre dans laquelle elle diisait: «A l'heure où tu recevras cette lettre. j'aurad fait justice. » Cette lettre ne parvint que très tard hier, dans la soirée, à M. Caillaux, qui l'a remise au juge d'instruction. M. Roucard s'est rendu cet après-midi ù la maison de santé de Neuilly pour assister a l'autopsie du corps de M. Calmette. M. Thalamas approuve le srestf e de Mm" Caillaux Paris, 17. — M. Thalama.s, député, adresse à Mme Caillaux une lettre d'approbation. M. Thalamas dit notamment dans cette lettre : «Lorsqu'un homme en vient jusqu'à se mettre en dehors d» la Loi morale et à côté des pénalités civiles efficaces, il n'est plus qu'un bandit, et quand la société ne vous fait pas justice., il n'.*' a qu'à se faire justice soi-même.». AUTOUR DU DRAME L'AFFAIRE ROCHETTE ,J?.a:risi 17■ ~ L'Intransigeant donne, dans une edition spéciale, des précisions sur le rapport du procureur général Fabre, relativement ù l affaire Rochette, précisions que la revue L'Œuvre doit publier prochainement et que nous reproduisons pour la documentation de nos lecteurs : Selon ces précisions, le 23 mars 1911, M. Mo-nis, président du Conseil, manda le procureur général et lui déclara qu'il était nécessaire, dans 1 intérêt du ministre des finances, M. Caillaux, d ajourner les débats de l'affaire Roobetto. Le proouireur gtnéral protesta et ce jour-là ne céda pas. Trente-six heures après, le procureur recevait lia visite de l'avocat de Rochette, qui lui déclarait, être malade et ne pouvoir plaider un mois après. Le rapport d'il procureur Fabre dit que celui-ci lui répond.it qu'il ne semblait pas être malade. L'avocat insista et fit comprend-j qu'il n'ignorait rien de la conversât on qui avait eu lieu dans le cabinet de M. Monis. Cependant, le procureur général ne céda pas encore, et, durant les heures qui suivirent, 11 traversa, dit-il. une crise morale dont la douloureuse violence fut connue da plusieurs de ses amis et notamment do son substitut. Enfin, le procureur Fabre exposa 1h situation 'i M. Bidault do l'Isle, qui devait présider lés lébats de l'affaire Rochette, et, dit le rapport, M. Bidiault de l'Isle. par amitié pour M. Fabre. :onsentiit à la remise. Le procureur se rendit alors chiez M. Monis pour lui apporter ces nouvelles que le président du Conseil reçut avec me satisfaction évidente. Jamais dit M. Fabre. en ^ -n'ai M i'ne telle humiliation. AU PALAIS BOURBON1 L'Affaire rociieitb Etrange production d'un document inconnu M. Deschanel annonce qu'il a reçu de M. De-ahaye la proposition de résolution suivante : « La Chambre, émue par l'attentat commis :ette nuit, qui parait, de l'aveu même de son nufceur, destiné à arrêter une divulgation de documents de nature à aggraver la présomption .1e forfaiture contre un magistrat, invite l« gouvernement à l'évoquer ce magistrat pour le Uiettre en mesure de poursuivre ses accusateurs. » La gauche manifeste une vive indignation et crie : «Tout de suite» ; mais M. Deschanel dé-:.lare que la discussion de celte motion ne peut venir, réglementairement, qu'à la fin de la séance et il donne lecture de l'ordre du jour. M. Delahaye. — Nous venons défendre un héros du devoir, assassiné hier. (Exclamations à yauche ; applaudissements au centre.) L'orateur dit que M. Calmette lui avait déclaré qu'il n'avait pas l'intention de publier des lettres privées. M. Delahaye donne lecture de La lettre de M. Thalamas. Cela soulève un long mouvement ouoe l acte de Mme Latllaux Dalais Bourbon tentent ae troubler l'ordre nïieùx!» est souligne par les protestations e les huées diu centre et de la. droite. M. Delahaye, devant une Chambre extrême ment nombreuse, d't en termes très vifs soi indignation ; puis il oppose la morale de la gau ch3 fcirelie de la droite. M. Z)elahaye en arrive à l'affaire Fabre. S'a dressant à M. Monds, il lui demande s'il a ei connaissance de ce rapport ou s'il a ou noi d'onné l'ordre de surseoir aux poursuites contn Rochette. M. Monis ne rfyxmd pat.. M. Deiahaye insiste. M. Combrouze dit : Il faut une répons*. M. Comp^re-Morel. — Vous avez raison, M Combrouze. M. Monds dit alors : Vous m'avez demandé s: j'ai connu le document auquel vous faites allusion. Je réponds :.non, jamais. Si j'en connais le contenu. Je réponds : jamais.Si j'ai donné l'ordre au président Bid-aull pour faire renvoyer l'affaire Rochette. Je réponds : Non, Je demande au président de la Commission d'enquête do produire devant la Chambre la déposition du président Bidault conformément à mes informations. (Applaudissements à gauche.)M. Jaurès, intervenant commn président de la Commission, demande que, s'il existe un document, on le montre. M. Delahaye poursuit ses observations. M. Pucch, interrompant, déclare : Y. s accusa-lions sont intolérables. Vous accusez, mais vous ne prouvez pas. M. Delahaye. — Vous savez bien que ce rapport existe. L'orate.ir affirme ensuite : Si vous voudez le connaître, vous n'avez qu'à interroger ceux qui l'ont reçu à la chancellerie. M. Delayuye dit qu'il connaît le document. Des interruptions se produisent. L'orateur termine en disant aue si la Chambre ne fait pas la minière, elle sera en-dessous de tout. (Protestations à gauche.) M. Doumergue monte à la tribune. M. Barthou veut parler, mais M. Doumergue déclare qu'il veut exercer ses droits. Le président du Conseil dit qu'il ressent, en montant à la tribune, une sincère émotion. M. Delahaye, expose l'orateur, parle d'un grand document remontant à plusieurs années et qui mettait en cause un homme politique. I ;i cherché à connaître ce qu'il y avait derrière la campagne qui se poursuit depuis longtemps M. Doumergue dit : J'espérais que quelqu'ur produirait ce rapport. On n'a rien apporté. M Doumergue déclare qu'il est prêt à faire lt lumière. M. Monis accepte d'être interrogé par la Com mission d'enquête. Le président du Conse 1 est vivement applaud à gauche et regagne son banc. M. Barthou expose qu'il a eu à s'occuper, com me garde des sceaux, de l'affaire Rochette. Il ? toujours invité ses magistrats à dire toute la vé nté. M. Barthou déclare que le procureur généra Fabre a dit à des journalistes qu'il avait sub une pression. Il a montré un procès-verbal qu'i. a rédigé à ce sujet. M.Jaurès.— Il ne l'a pas montréà.la Commis sion. M. Barthou. — On a dit que le rapp i magistrat, n'existe pes à la chancellerie. L( voici. Et M. Barthou sort un pa,piçr de sa po che et le dépose sur la tribune. Ce geste provoque un gpand mouvement d< séiance. Pendant plusieurs minutes l'émotiior est très grande. M. Barthou expose commuent il a eu le do oument dont 11 s'agit. Il lui a été remis par M Briand. le bruit est très grand. De nombreux dépu tés de gauche interviennent. Le calme est enfin un peu rétabli. M. Bar thou donne lecture d.u document. Une voix. — La da*e. M. Barthou. — La copie porte la date du 2: mars 1911. Le procureur expose qu'à cette date il a éfc mandé par M. Monds. M. Monis. — Je déclare que je n'ai jamais connu ce document. M. Barthou lit le document dans lequel M Fabre expose que M. Monis lui demandait la re mise de l'affaire. Le ministre des finances étai très occupe. M. Barthou poursuit, d'une voi: extrêmement nette, la lecture du document dan: lequel M. Fabre explique lomgueme.pt commen il consentit enfin à céder. M. Barthou, en terminant, déclare qu'il i fait son devoir en donnant connaissance de c< document à la Chambre et quTil accepte la res ponsabilité personnelle de son intervention (Vifs applaudissements su? un grand nombre d< bancs à droite et quelques bancs à gauche.) La Chambre est extrêmement; agitée. Le prési demt dm Conseil monte à la tribune. On crie Monts. Monis. M. Doumergue déclare, aux applaudissement! des gauches, que, puisque ce document existe il aurait dû être remis par celuf qui le possédait à la Commission d'enquête. Le président du Conseil constate que ce ao cument est reste inconnu pendant deux ans mais, quand vint un ministère résolu à taux aboutir les réformes démocratiques, alors or parle soudain de ce document. (Applaudisse- EnSterminant,, M. Doumergue donne leetur< de la déposition de M. Bidault, sujbstitut du pr» curcur devant la Commission d enquête, expo sant que le renvoi de l'affaire n avait aucune influence sur l'issue finale. M. Doumergue est vivement applaudi a gau C1'm. Ceccaldi monte à la tribune. Il expose à son tour comment le document est venu en if possession ele M. Barthou. 11 reproche longue ment à ce dernier de l'avoir pris et assure que s'il était resté à la chancellerie, il n'y aurait pas une famille en deuil. M. Barthou, remontant à la tribune, affirm< qu'il a toujours dit aux magistrats de dire toute la vérité devant la Commission 'f le respect du secret professionnel. M. Jaurès. — Cest vrai. Quand M. Barthou descend de la tribune, 1' est longuement applaudi au centre et sur quel ques bancs à gauche. M. Monis monte à la tribune. Il déclare qu'il a connu pour la première fois aujourd'hui l'existence de ce document unilatéral auquel i opno.se le démenti le plus formel. L'orateur expose en terminant, diverses dépositions de la Commission d'enquête. M. Jaurès estime que toutes les déclarations faites devant la Chambre ont démontré la nécessité d'un supplément, d'enquête. M. Jaurès fait ressortir qu'il sait, par expérience, que cette Commis.'îïon n'aboutira à rien si elle n'a pas de pouvoirs judiciaires. M. Jaurès termine en demandant t\ la Chambre de décider une enquête parlementaire pour faire l'entière lumière. M. Deschanel annonce qu'il vient de recevoir la motion suivante : « La Chambre décide de proroger îes pouvoirs de la Commission d'enquête sur l'affaire Rochette. » M. Doumergue, au nom du gouvernement, repousse la motion Delahaye et accep^..•1', position d'enquête. M» Dalatiajie retire «a bûqUoa» . - Là prorogation fies pouvoirs"3ë la Commission d'enquête est adoptée à l'unanimité des 539 vo-I tants. i M. Justin Godart dépose une proposition de loi tendant à attribuer des pouvoirs judiciaires à la Commission d'enquête. , .. La proposition Godart cH X^otée par 'volt contre 3. *k La séance est levée. Séance demain. LE DOCUMENT LU A LA' CHAMBRE Voici le texte officiel du document ^'ta'tri* biinè -r'nr M. Bairthou : COUR D'APPEL DE PARIS Cabinet du procureur généra'' Procès-verbal i Cô-ple pour M. le qa/rde des sceaux «Mercredi!, le 2.2 mars 1911. «J'ai été mandé par M. Monis, président du [ Conseil. Il voulait me parler de l'affaire Ro> i chotte. II me dit que le gouvernemeai'; tenait à : ce qu'elle ne vînt pus devant la Cour le 27 avA'il, date fiixée depuis longtemps, où elle pouvait créer des embarras au ministre des fwianoes» au moment où celuii-ci avait déjà les affaires de liquidation des congrégations religieuses, celle du Crédit Foncier et autres du même genre. Le président du Conseil me donna l'ordre d'obtenir du président de la Chambre correctionnelle la remise de cette affaire après les vacances judiciaires d'août à septembre. Je protestai avec énergie. J'jui indiqué combien il m'était imposs bte de remplir une pareille mission. J'ai supplié qu'on laissât l'affaire Rochette suivre son cours normal. Le président du Conseil maintint son ordre et m'invita à aller le revoir pour lui rendre compte. J'étais indigné. Je sentais bien pie c'étaient les amis de Rochette qui avaient monté ce coup invraisemblable. Le vendredi Zi nvars, M* Maurice Bernard^ vint au Parquet. » 11 me déclara que, cédant aux sollicitations de son ami, le ministre des finances, il allait1 se porter malade et demander la remise, aprèsj les grandes vacances de l'affaire Rochette. Je] lui répondis qu'il avait l'air fort bien portant, mais qu'il ne m'appartenait pas de discuter les raisons de santé personnelles invoquées par cet avocat et que je ne pourrais le cas échéant, que m'en rapporter à la sagesse du président. Il écrivit à ce magistrat. Celui-ci, que je n'avais pas vu et que je ne voulais pas voir, répondit par un refus. M® Maurice Bernard se. montra fort irrité, vint récriminer auprès de moi et me fit comprendre, par des allusions à peine voilées, qu'il était au courant de tout. Que devais-je faire ? Après un violent combat intérieur, après une véritable crise dont fut seul témoin mon ami. le substitut Bloch-La-l'oque, je me suis décidé, contraint par la violence morale exercée sur moi, à obéir. J'ai fait venir M. Bidault de l'Isle. Je lui exîposai avec émotion les hésitations où je me trouvais. Finalement, M. Bidault de l'Isle a consenti, par affection pour moi. è la remise. Le soir même, c'est-à-dire le jeudi 30 mars, je suis allé chez M. le président du Conseil. Je lui aï dit oe que i'avais fait. » Il a paru fort confent. Je l'étais beaucoup moins. Dans l'antichambre, je vis M. Dumesnil. directeur drr Rappel, journal favorable h Rochette m'outrageant fréquemment. Il venait sans doute voir si ie m'étais soumis. Jamais je n'ai subi une t-^lle humiliation. " » Le 31 mars 1911. » (Signé) FABBg. ^ LABORI A LA PRISON h*aris, 17. — M° Labori a eu, dans U fcwson, une entrevue d'une heure et demie avec Mme Caillaux. Mme Caillaux s'est déclarée très mal-[ heureuse. Elle a dit qu'elle avait voulu venger L l'honneur de son mari et regrettait profondément d'avoir tué M. Calmette. Elle a assuré que c'ébait un coup extrêmement pénible pour elle. L'ARME DU CRIME C'vv>tj chez un armurier de la chaussée -d'An? tiai que Mme Caillaux a acheté, à 2 h. dé l'a-! près-midi, mardi, soit quatre heures avant le jirame, un revolver automatique à chargeur à sept coups, du prix de C0 francs. Voici les déclarations que l'armurier a faites à la justice : — La visite de Mme Caillaux, que je connaissais parfaitement, ne m'a nullement surpris. Le ministre des finances est un de mes clients. Il me confiait ses armes de chasse. Il venait assez souvent faire des acquisitions chez moi. C'est moi-même qui ai reçu Mme Caillaux. Elle des-' cendait de son auto. Jo lui ouvris. Elle ne paraissait. nullement exaltée. Je ne remarquai : rhez elle aucun signe d'ag'tatTon. pas un geste, pas un mot d'elle ne put me faire concevoir le > moindre soupçon sur les desseins qu'elle nourrissait. «Je vais voyager en auto, me dit-elle, l>ourr:ez vous me donner un pistolet automatique que je mettrai dans la sacoche Intérieure de 5 la voilure. » .T^ lui montrai plusieurs modèles et : je lui conseillai particulièrement l'arme qu'elle » acheta. Elle me elemanda de lui en expliquer le ; fonctionnement. Jo lui fis une démonstration, du maniement de l'arme non chargée. Je lui indiquai ensuite la manière de la charger. Je : retirai ensuite le chargeur. J'enveloppai le pistolet non chargé et je fis un second paquet des chargeurs et d'une boîte de cartouches. Mme C-.illaux paya et s'en fut. » UNE OPINION DU PEUPLE : Sous r.impulsion irrésistible d'un légitime n-timent d'indignation et d'amour froissé, une > femme a tué. A Je dire franchement, ce malheureux incident ne nous a pas outre mesure surpris. • epuis de longs mois, M. Calmette, le directeur du Figaro, victime du revolver do Mme Caillaux, menait contre le ministre des finan-res du ministère radical Doumergue une guerre sans merci. Le respect devant toute mort ne doit pas nous empêcher de dire que nous nous refusons à an* prouver les procédés de polémique employés contre M. Caillaux. Salir ou disqualifier un homme pour déconsidérer une cause, cela ne se fait pas. Ici même, nous avons eu l'occasion de reprocher à M. Caillaux de n'avoir pas, sur la question de l'impôt sur le revenu, une altitude assez nette ; il n'était pas besoin pour cela de publier des lettres intimes, obtenues par des voies d'une légitimité contestable, ni de Touiller dans sa •vie privée. Ce sont là procédés de presse et de polémique que ndus préférons laisser à d'autres.LES ATTENTATS CONTRE DES JOURNALISTES LE DRAME DU FIGARO Du Temps : On a oité. comme précédent, le dramo qui ae déroula au Palais de Justice le 27 novembre 1884 dans une galerie du palais : Mme Clovis Hugues tuant de six coups de revolver le commis d'agence de renseignements Morin, qui la poursuivait de s:s tentatives de diffamation et de chantage. C'est à tort, car cette affairo ne présente aucune analogie avec celle qui s'est terminée par -la mort tragique du directeur du Fiqaro. , il n'est pas moins illogique de rapprocher de ia fin de M f.aston Calmette la scène qui ei> sanglant a, ie 7 mars 1885, les bureaux du Cri du Pou pie alors dirigé par Jules Vallès. On se î-apelle que leur mère ayant été assassinée dans son appartement du boulevard de Grenelle, les Crères Charles et Norbert Ballerich, 1 un com-m.ii3saiire de pol;oe, l'autre officier de paix, avaient obtenu de la préfecture 1 autorisation de quitter momentanément leurs fonctions pour recta-cher les auteurs du crime. Ils réussirent d'ailleurs fi faire arrêter les as* sassins, iwirmi lesqueb le sinistre Gain a nu, is-,s le débit du pere Lunette. Mais quelle ne lut pas leur stupéfaction lorsqu'ils lurent dan3 le Cri du Peuple un article où on les accusait d'avoir pour obtenir (le l'avaiioeinent con-SSCVâ ^ !«"■ iïiaJtaûaÙU mars I9H 5 centimes le numéro 58me année 78

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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