Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 01 April. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j38kd1s15k/
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JOURNAL DE GAND ■ ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour aix mol» ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : ois 3. RUE DE FLANDRE. 3. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES' Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. lï Action Cléricale Les Cercles de Fermières Us campantes constituent-elles va-ui-uoiit, pour k» clério»u, «te* fiofs inacces-libles uux klùea noirrelles, ainsi que le di-,eiit beauooup de no* amis ? Nous ne le eroyon» pas, nous ne l'avons limais cru. N'avons-noue pas lexemple les campagnes française», qui »ont en ma-arité anticléricales et démocratiques ? Vesl-ce pas dans ces région» d« la France me le parti radical compte le meilleur de ïe» forces ? Il en est de même cUuis les pavs Scandinaves, au Danemark, en Suède n'en Norvège, où les districts ruraux, nul-Itmeot arriérés et cléricalisés, envoient des témocrates dam l«a Parlements. Seulement, il laut se dosmer la peine de Iravail-V les campagne*. C'est ce que font en lelgique les cléricaux. Depuis longtemps déjfi, l'Eglise s'ingéir.e chez nous, avec un soin jaloux, à . préserver » les populations agricoles contre l'jn-riuence des villes. Autrefois, elle se d£f<*.-dait. ii coups de sermons et d'»rt*c i de journaux. Il faut croire qu'elle a sein; le danger grandir, car, depuis l'instauration du vote plural, elto a multiplié les institu-îions et les œuvres au moyen desquelles elle espère attirer et retenir sous son influence le peuple des campagnes, sa d»r-.tièro réserve. On connaît la Ligue des paysans — le Boerenbond — qui compte plus de quarante mille membres. Cela n'a pas sufli. L'E-(lisc a porté son effort du côté des femmes, «n assurée que, si elle peut les garder 60us son aile, aucune action ne prévaudra. tu village, contre la sienne. Elle a donc créé des Cercles de fermières — Boer.nen-bond. , „ , L'idée est venue, dit-on, du Canada, mais c'est en Belgique, semble-Wl, qu'elle a obtenu le plus de succès. Les deux premiers Cercles de fermières remontent seulement à 1906. En 1911. ces deux Ligues se fédérèrent. Elles comptaient alors 2,200 mombres. Elles viennent de tenir u.n assemblee générale à Héverlé, piès de Ix>uvalîi. sous le présidence de Mme HeWepulte, femme du minislre et sœur de M. Schollaert. D'après le compte rendu t[ae le Patriote a donné de cette réunion, les Cercles d fermières comptaient, fi la f:n de 1J1.1, 13,000 sociétaires. c,t cela dans les seul»' provinces ilamandes. Nous lie connaissons pas le nombre des membres de la W allonie, mais il est certain que les progrès y sont beaucoup plus lents. Dans ces Cercles, on mélange adroilemenl te conférences sur des sujets agricoles «vee des représentations cincniatograplu ques, des soirées récréatives et des cause ries sot la morale et la religion. Comment résister è l'attrait du Ctrcle au village, ov les distractions «ont rares? On orgamw encore des leçons pratiques, des concours, des expositions agricoles, des lotcncs, etc. De plus, presque tous les Cercles possèdent «ne bibliothèque. Voici différents vœux formulés par w comtes» Ponthriand, relativement on? Cercles de la province de Ilcinaui. au troisième Congrès international des Cercles do fermières qui s'est tenu il Ga.ud en 1013 : «f n«e ]es dil3 Cercles se maintiennent «vanl lout fidèles h la ligne de conduite qui leur a élé tracée au moment de Jour fondation. C'est-à-dire qu'ils doivent, toujours comprendre, dans leur programme. | l'enseignement moral ci religieux ; »2° Oue les projections lumineuses et les représentations cinématographiques, en i usage dans les Cercles, aient toujours poui objet de développer le senlinlent du vrai, du beau et du bien, mftme quand on ser sert dans un but récréatif : 3* Que les fermières adhérentes soient toujours de plus en plus mises à même | de profiter des avantages qui leur sont offerts par les Unions professionnelles et par jes Institutions de mutualité; i" Que le nombre de3 membres honoraires et dss membres bienfaiteurs aug-i mente. » . On voit, particulièrement par le troien.-me vœu, que les Cercles des fermières ne restent pas isolés au village ; ils doivent i préparer et appuyer lout mouvement plus solide- - - - — — Le Patriote a- -nrc qu'il l'assemblée d'Hé-vorlé, qui s'est tenue mercredi, 800 déléguées étaient présentes. Le grand organisateur de ces Cercles de fermières est naturellement un prêtre, le chanoine Luytgaerens. C'est lui qui lut le rapport sur l'exercice écoule. Reproduisons de ce rapport quelques renseignements intéressants : Kn 1913, cinquante-trois nouveaux Cercles de femmes, s'occupant à la campagne d'enseignement pratique, de coopération, de mutualité, se sont affiliés h 1 organisme centrai : 20 de la province d'Anvers, 10 du Bratant flamand, 21 du Lknbourg et. de la Flandre occidentale, 2 de la 1 lanuic orientale. , , Dans l'organisation, c est la province d'Anvers qui emporte la palme ; elle possède 37 gildts avec i.GOO membres, avec une moyenne de £,500. Suivent les deux Flandres et le Liinbourg. \n tolnl, il y a actuellement 217 groupes affila s, groupant 13,000 membres, — con-I !"■ - ;,m en 1012 et 2,200 en 1911. Dans ces Cercles, dit M. Luytgaerens, il a élé organisé par le Comité central, -il 1913, des conférences nombreuses (20G) par des ingénieurs, des agronomes, des médecins, lies inspections méthodiques y ont été organisées Kii dehors du Comité central, les groupes locaux ont organisé des conférences et des démonstrations. Le chanoine donna aux dirigeants des Cercles de fermières divers conseils d'ordre pratique, quant à la tenue des livres, à la nécessité de réunions fréquentes des Comités. 11 constata que les Cercles sont, -il général, très actifs. Et il engage les femmes à se perfectionner dans l'art de la parole, afin que les réunions soient non seulement récréatives, mais instructives. Un Cercle qui, entre autres, marche au gré de M. Luytgaerens, fut cité en exemple : celui de Parc-Hévorlé lez-Louvain. Lîi, les femmes font tout par elles-mêmes sans trop compter sur d'autres aides. Elles ont constitué une caisse d'épargne exclusivement féminine ; en quelques mois, 36 membres y réunirent 2.GOO francs pour leurs besoins porsonncls. Un groupe d'achat de charbon y fut fondé : on acheta, d'un coup, 45,000 kilos de houille. « On va créer pour le Boerinnenbond une .secrétaire permanente. : Après la lecture de ce rapport, deux conférences furent données. Une dame Haentjes enseigna les moyens ■praliques de nourrir la famille campagnarde aux moindres frais possibles. Et Mlle Aupelmans parla longuement de I'» élevage n (!) des enfants. La mot «élevage» n'est pas de nous, il ;e uuuve dans le compte rendu du l'ai note. Il semble que le matérialisme fasse (les progrès dans certains milieux catholiques. On y parle de l'élevage des enfants comme s'il s'agissait de bétail. Que va dire la Correspondance catholique, l'organe des intégraux gantois ? Chose significative, dans la relation du Patriote, il n'est pas question une seule fois de religion! C'est donc qu'on n'en a pas parlé Les intérêts matériels et les jouissances 'enrestres dominent de beaucoup, chez le; •atholiques belges, les préoccupations cé estes. La « Vallée de larmes », qui en parle encore ? Elle est allée rejoindre les vieilles lunes Cela finira par jouer un vilain tour à l'Eglise et au parti clérical de Belgique. IGNOTUS ECHOS \ L'inspecteur « recalé ». Un inspecteur entrait, ces jours-ci, dans une école de garçons de •Montrouge, raconte un confrère. Il le manda à un des maîtres de hii désigner l'élève le plus intelligent de sa classe. — Mon ami, dit-il à cet élève — un petit blondin de huit a neuf ans — donnez-moi u.n nombre de deux chiffres que je vais écrire au tableau. Le gamin donna le nombre 5G et gravement l'inspecteur traça à la craie le nombre 03. Le petit vit l'inversion mais, paralysé par le respect, il n'osa rien dire. — Encore un nombre, poursuivit l'inspecteur.Et comme on lui disait 27, il écrivit 72, curieux de pousser ù fond la petite expérience ciu'ii voulait faire sur la hardiesse ■ es élèves. L enfant fil un geste comme pour lever le doigt et parler, puis il rougit ■\ ne dit mot — Encore un nombre, fit l'inspecteur, bien décidé à changer encore l'ordre des chiffres. Alors l'élève réfléchit un long moment et dit enfin : — Trente-trois î Et ce!te fois ce fut l'inspecteur qui fut interloqué ! La Ligue de l'Enseignement, en vue de favoriser la diffusion de l'éducation populaire, organise un service de projections lumineuses. Elle met à la disposition des cercles une liste des conférenciers et des sujets à traiter, où ils pourront faire un choix ii leur convenance. Les comités locaux qui font appel à ce service ont à supporter les frais de déplacement et de séjour éventuel du conférencier et de l'opérateur, ainsi que les frais d'expédition du matériel. Ces frais pourront être réduite à la demande des comités dont les ressources sont fort restreintes.Dans les communes où il n'existe pas d'oeuvre organisée en vue de cet enseignement, la Ligne supporte les frais ci-dessus. En vue de conserver 5, ces conférences un caractère exclusif de vulgarisation scientifique, la Ligue désire qu'elles ne soient encadrées d'aucune manifestation politique ou philosophique, sous quelque forme que ce soit. Adresser les demandes à M. Tcmmer-man, avenue Voltaire, 3, h Schaerbeek, ou au siège fie la Ligue, boulevard du Hai-nau't, 110, à Bruxelles. \\w L'âme des bétes. Une Ligue vient de se fonder h Berlin pour le développement des facultés de nos frères inférieurs. Le vétérinaire qui expose le but de l'Association naissante déclare que l'éducation peut former l'Ame des animaux comme celle des hommes. La lenteur des progrès réalisés jusqu'ici tient surtout à une incompatibilité de langage. 11 est très difficile de parler à. des enfants, il faut arriver à s'entretenir avec tous les êtres.. A PARIS LA REVISION CONSTITUTIONNELLE — LES IDEES DE M. MARCEL SEMBAT — L'ORGANISATION DE LA DEMOCRATIE.M. Marcel Sernbat est un socialiste unifié. Il est député depuis longtemps et fort énergique en ses interventions politiques. Mais il est d'origine bourgeoise. Il est nême ancien élève du Collège Stanislas, ù il a reçu l'éducation des prêtres. Avec ela, ayant lie goût de la Littérature et des rts. Ecrivain lui-même. Ecrivant avec spr.it. Il a de par ses origines, de par ses ïndances, une grande indépendance. Peut-tre a-t-il' aussi quelque fantaisie et même [uelquie caprice. Aussi bien se propose-t-il de réformer la République. Il y a peu de mois il avait ublié pour cela un livre qui étonna : F ai-un roi. ou bien faisons la paix. Maintenant il est en veine de proposer des réfor-nes nouvelles et il n'est, pas éloigné de .•ôclamer la revision de la Constitution. Pourquoi ? Non pas parce qu'il redoute particulièrement les excès du pouvoir présidentiel, 'entends les excès de pouvoir du président le la République, non pas par hostilité ;uui.iu' ie ^eiKu trop conservateur : on se rend compte partout que le Sénat à certain moment critique a. surtout été conserva 'eur de la République, mais parce qu il constate, avec bien des gens, l q main que le compétence et de continuité dans l'ac-ivité gouvernementale ou parlementaire, >arce qu'il lui paraît aussi qu'à un certain nombre d'observateurs politiques que 'c gouvernement de cabinet a des conséquences fâcheuses, que la solidarité ministérielle a de graves inconvénients. Et il propose ces réformes qui ne sont pas sans intérêt : 11 1° Direction de ortains ministères confiée îi des techniciens pris en dehors du Parlement. En poussant celte idée, Il ne resterait plus qu'un ministre «politique», le président du Conseil, chargé d'assurer la conformité de la gestion technique des services aux fins voulues par le législateur» - - 2^ Modification d-es Consens de cibinet DÛ seuls les ministres intéressés auraient voix au chapitre. Aussi le président du Conseil ci le ministre de la guerre seraient seuls responsables jyour les mesures concernant, la défense nationale, le président du Conseil et le ministre des affaires étrangères pour celles concernant la conduite de noire politique extérieure... C'est la répudiation de la solidarité ministérielle.3° Renouvellement partiel- et système des grandes Commissions. Ainsi seraient assurées \ \ compétence — œuvre du temps — et. la continuité. M. Scmbat ne demande pas que cette revision — d'ailleurs importante — s'opère immédiatement, brusquement, brutalement. Mais il y pense. Mais il veut qu'on y pense. Il devient propagandiste die la révision. Il espère entraîner des adeptes. Déjà il en trouve. Je vois qu'un bon écrivain politique, M. Gay-Grand, qui a des principes républicains t.iès fermes, con-saci-e, dans la iirandc llevue, un article tràs utile aux idées révisionnistes de M Marcel Scmbat. Il y adhère avec prudence, mais il y adhère. Je sais bien qu'il réclame l'organisation de la démocratie, l'éducation des masses. Et il a bien raison de les réclamer. Le besoin de cette éducation et de cette organisation se fait sentir très vivement. Mais il ne repousse pas cette revision, dont le projet seul eût été scandaleux pour les hommes de la géné-ratoin précédente. 11 est évident que, au point où elle en est de son développement, la République, absolument inattaquable er France, maîjgré de violentes criailleries, c besoin de se perfectionner. Il se pourrait que, un jour, elle réalisât son perfectionnement par la revision. J. ERN"EST-CIIARLES L'ENQUÊTE ils l'affaire Eocliette LE MUTISME DE M. BROUSSE Paris, 30. — M. Jaurès, pré-Ulent de la Com-nission d'enquête Rochelle, s'est entretenu cet i près-midi avec M. Emmanuel Brousse, député les Pyrénées-Orientales, au sujet de l'article pu. •lié dans L'Indépendance des liasses-Pyrénées. M. Brousse a déclaré qu'il était complètement :tranger à celle publication, qu'il n'avait fourni i l'auteur de l'article aucune indication et que, ians ces conditions, il lui était impossible d'apporter aucune précision à la Commission. L \ FIN DES TRAVAUX DE LA COMMISSION Paris, 30. — La Commission d'enquête sur l'affaire RocheUe a terminé l'examen de l'exposé. Elle en a adopté les différentes parties sous réserve d'une mise au point de quelques paragraphes et d'une revision à laquelle il sera p:*>cédé dans la séance de l'après-midi de demain. Ajoutons que la Commission a reçu communication de l'épreuve saisie à l'Imprimerie Chaix du travail de statistique préparé par Rochette. Le texte des conclusions de la Commission seru communiqué demain a l'issue de la séance de la Commission. M. Jaurès compte toujours discuter les conclusions jeudi prochain, en séance publique.DES BRUITS Paris, 30. — Les membres de la commission d enquête observent toujours la plus grande discrétion sur la décision qui a été prise concernant les conclusions à soumettre ii la Chambre. Nous signalons donc avec beaucoup de réserve tes bruits mis en circulation dans les couloirs e! d'api ès lesquels la commis: m blâmerait MM. Mon:s et Caillaux de leur intervention dans une affaire judiciaire, critiquerait M. Bar-thou poinr avoir emporté des documents qui n'auraient jamais di1 quitter la chancellerie et exprimerait ses regrets d'avoir constaté que des magistrats avaient obéi à des suggestions venues du dehors. La mort de M. Calmette LES TEMOIGNAGES Paris, w. — M. Boucard a consacré son après midii à l'audition d'un certain nombre de témoins au sujet de l'affaire Caillaux. Il a d'abord entendu deux employés du Figaro, puis la sœui d'une amie de Mme Caillaux. Enfin, à 4 heures, il a reçu M Paul Bourget. RIEN DE NOUVEAU ' Paris, 30. — Les déclarations faites aujourd'hui par les témoins qu'a entendus M. Boucard, n'ont apporté aucun élément nouveau à l'enquête.MM. Roudeau et Potier, garçons au Figaro, ont confirmé les déclarations faites précédemment par leurs collègues. Mme Guillemart. sœur de M. Buchet, qui fit précédemment une déposition en laveur de Mme Caillaux. confirma la déposition de M. Buchet. i «-F1!'"1'. ^'■ .Paul Raurget qui, comme on le sa:t i d-rirere personne que M. Calmette vit j .avant Je drame., lit <Je ce drame un récit sern-' 'V ' cfu avait déjà fait au commissaire de police. 3 à fEfcrangec LA POLITIQUE ANGLAISE UNE BELLE REFORME SOCIALE: DU PAIN POUR LES ENFANTS - L'AFFAIRE DES OFFICIELS: DECLARATIONS MINISTERIELLES : MENACE DE JOHN WARD. Londres, 23. En attendant que la lutte re-prenne demain lundi, ù Westminster, autour do la poignante crise militaire, les labouristes ont réussi à faire passer aux Communes, avec l'appui des libéraux, des nationalistes et même de quelques torys, une belle réforme sociale, le biil complémentaire des cantines scolaires. A l'avenir, les enfants pauvres qu'on nourrissait aux écoles pendant la durée des cours, et pour qui les vacances représentaient la faim, auront également leurs repas gratuits pendant -les vacances, et, a cet effet, de nouvelles attributions d'ordre financier sont accordées aux municipa. lités. Une semaine parlementaire stérile, énervante, s'est donc terminée par un acte digne d'un grand Parlement. Vous supposez bien (pie toutes les feuilles dominicales s'occupent aujourd'hui de la crise militaire et font des pronostics, chacun selon ses désirs, sur les déclarations que fera demain le premier ministre. En attendant, elles commentent les déclarations que viennent de faire, dans le Lancashire, le ministre sir Joihn Simon, qui a affirmé, ù Manchester, que le gouvernement saura défendre la suprématie du pouvoir civil, et celle du whip libéral, M. Illingworth, qui a soulevé t'enthousiasme de la foule, à Blackburn, en prononçant un discours batailleur, dont voici la dernière phrase : Même si chaque officier de l'armée anglaise donnait sa démission, le gouvernement ne reculerait pas.» (Ovation.) Enfin, dans le Reynolds de ce matin, le dép'utê ouvrier lib'ral John Ward publie un vigoureux article : Sl\a!l The Dandy Fi\lh Hule (les officiers dandys vont-ils s'imposer ?) dont voici le résumé : * Les deux millions de trade-unionistes de la Grande-Bretagne savent fort bien maintenant que si dos officiers de salon et quelques milliers de fanatiques de l'Ulster peuvent impunément braver les lois qui leur d<•plaisent, ils aiuiront le droit, au besoin, d'agir d? même avec bien plus de justice et avec des chances autrement sérieuses do succès.» 9 M. Ward conclut en posant ce d'il-enume : -i «Ou bien l'on réduira l'obéissance les rebelles d'aujourd'hui" et alors nous ne songerons pas à imiter leurs méhodes, ou bien l'Ulster triomphera par la violence, et alors nous ne nous priverons pas de préparer, par la violence; également, et en dehors do toutes les-voies lé-' gales, le triomphe du prolétariat. » L'article de Ward produira, dans les rangs des, torys, le même effet foudroyant que produisit-, à Westminster, son discours désormais historique, lançant un défi au roi et aux officiers de ^armée. v n LA POLITIQUE RUSSE Sl-Pélersbourg, 29. — Les journaux libéraux, et spécialement ta Ryech, attaquent le nouveau premier ministre, M. Goremykin, pour la déclaration de ce dernier annonçant qu'à l'avenir il ne répondra à aucune interpellation à la Douma. C'est un rude coup porté au régime constitutionnel. La police a fait ces jours derniers de nombreuses perquisitions. Des professeurs, des étudiants et un grand nombre d'ouvriers ont été arrêtés. PETITE CIIROSIQIE D'ANGLETERRE LES DEUX PROCHAINS MEETINGS DE IIYDE-P.A11K — SUFFRAGETTES ASSOIFFEES DE RECLAME. — LES SŒURS PANKHURST. Londres, 31. — Ce que les suffragettes militantes peuvent tolérer le moins, c'est qu'il y ait, à un moment donné, des personnes qui occupent l'attention publique à un plus haut degré que la famille Pankhurst, ou bien que certaines questions d'une importante considérable et d'une actualité brûlante viennent reléguer au second plan le problème du suffragisme militant. C'est ce qui explique le renouveau d'activité centrale des panknurstistes et la violence des articles que publie Miss Christabel dans The Su(- \ (ragette, demandant la démission du gouvernement libéral, ce qui, dans les circonstances actuelles, équivaut à demander le retour au pouvoir des conservateurs, dont les dames sont les instruments dociles. Cependant, ta réclame ne perd jamais ses droits dans cette famille, c'est ce qui explique aus-si qu'en même temps que la grande manifestation ulstérienne qui aura lieu a Londres samedi prochain, à Ifyde Park, nous aurons une manifestation anti-libérale des suffragettes militantes dans le même grand pare londonien. Coopération ou concurrence? Un peu l'une, un peu l'autre probablement. Au sujet des récents attentats des suffragettes contre les églises, on a pu remarquer que tous ces attentats sont dirigés contre des temples anglicans ou des chapelles protestantes non-con-[ormistes. tandis que les églises catholiques ont toujours été respectées, ù tel point qu'on 11'a pas cru devoir se donner la peine d'y prendre des précautions pour protéger les objets d'art, même au moment où la panique avait envahi toutes les autres éKlisis rivales.. Çepi n'éton nera personne quand nous aurons rappelé que la Herald League, qui mène la campagne révolutionnaire dans l'East-End de Londres, avec, la coopération de Miss Sylvia Pankhurst. est sous la direction, plus ou moins directe, de Mey-nell, Scurr, Chesterton, Belloc et autres gros bonnets du catholicisme militant. Disons, à ce propos, que la division entre Sylvia Pankhurst d'un côté, et Mme Pankhurst et Christabel Pankhurst de l'autre, est seulement apparente. Ce qu'il y a,_c'est que la campagne de ces deux dernières était devenue si franchement réactionnaire, que leurs nouvelles acquissions parmi les classes riches, qui leur four, nissenl l'argent, sans compter, se voyaient contre-balancées par les défections des éléments populaires, indispensables pour donner une apparence de force à leur campagne anti-démocratique.C'est alors qu'on songea à provoquer une division, qui, au fond, n'a rien de sincère, mais qui permet ù Miss Sylvia de mener une campagne antiministérielle avec les éléments révolutionnaires de PEast-End parallèlement à celle que sa mère et sa sœur mènent avec la'complicité des belles dames de Mayfair, de Piccadilly et de Belgravia. Mais on a fini par découvrir leur Jeu et je soupçonne fort que les suffragettes passeront un mauvais quart d'heure samedi prochain à Hyde Park, et qu'il faudra que ces patients policemen qu'elles attaquent toujours à coups do parapluie, se chargent une fois de plus de les protéger contre les fureurs de la foule. C."" PETITE CHRONIQUE D'ESPAGNE LA HUITIEME CONFERENCE INTERNATIONALE D'EXPANSION COLONIALE Barcelone, 30. — Pendant que les politiciens espagnols se livrent a des luttes byzantines et que les syndicats ouvriers préparent de nouvelles batailles en faveur de leurs justes revendications, les Chambres de commerce de la péninsule sont en train d'organiser la huitième conférence internationale d'expansion coloniale, laquelle aura lieu à Barcelone, et dont les détails intéresseront sans doute de nombreux lecteurs de L'Express, d'autant plus que la Belgique a envoyé, invariablement, des délégations brillantes aux conférences internationales antérieures. On sait que ces conférences ont pour but de faire connaître aux étrangers l'état économique et social du pays où elles ont lieu. On choisit toujours l'époque des vacances scolaires, c'est-à-dire l'été, afin que des étudiants puissent y assister. On organise une série de conférences, confiées aux spécialistes les plus compétents, ainsi que des excursions aux régions les plus attrayantes. C'est donc pour les assistants un moyen pratique et unique de se renseigner avec un minimum de temps et de frais, sur la civilisation et les ressources d'une nation donnée.Les cours d'expansion commerciale furent institués en 1907 et déjà on en a organisé à Lausanne, Manheim, le Havre. Vienne, Londres, Anvers et Budapest. Tous ont obtenu un brillant succès ; mais tandis que la Belgique, la Suisse. l'Allemagne, etc.. y avaient envoyé de nombreux délégués, la Fiance y était à peine représentée. Cette fois, il s'agit d'étudier l'Espagne. et à cause du voisinage on compte sur une délégation française nombreuse. Les conférences du huitième cours seront faites. pour la plupart en français, et chacun des assistants recevra, à titre gracieux, un volumq les contenant toutes. Les conférences seront) groupées en trois sections, savoir : a) L'Espagne économique et sociale ; b) l'Espagne pittoresque ; c) l'Amérique espagnole. De plus, si parmi les assistants s'en trouvent un certain nombre qui désirent profiter de leur séjour à Barcelone pour se perfectionner dans l'étude de la langue espagnole, on organisera pour eux un cycle de leçons. Enfin, le Syndicat d'initiative de Barcelone n pris à sa charge l'organisation des excursions en Espagne dans les meilleures conditions d'éco nomie et de confort. Nous ne saurions trop engager les commerçants belges ainsi que les professeurs et les élèves des écoles de commerce a donner leut adhésion a la huitième conférence internationale d'expansion commerciale do Barcelone. Ceux qui voudraient avoir des rcnseigncmenl:-plus détaillés pourraient s'adresser au président de la Chambre de commerce, Barcelone (L* pagne). UN PARASITE DU BŒUF QUI OCCASIONNE DES MILLIONS DE PERTES Paris, [il. — Hier, ù l'Académie des sciences, le professeur Perrier, directeur du Muséum d'histoire naturelle, a présenté une importante communication de M. A. Lu cet. de l'Académie de médecine, touchant la destruction des larves de la mouche hypoderme ou vairon, qui se logent sous la peau du dos des bœufs et des vaches, où elles grossissent et provoquent des abcès. Les animaux atteints maigrissent, leur viande est inutilisable, ainsi que leur peau percée comme une écumoine. L'agriculture et l'industrie des cuirs éprouvent, annuellement de ce fait, des pertes énormes. Pour délivrer les larves et les extraire, on n'avait jusqu'ici d'autre moyen que "de presser avec les mains les abcès qui les, renferment ou de les arracher, à l'aide de pinces, après avoir ouvert lu tumeur. Feuilleton du Journal de G and 76 HÂUTB PEGRE PAB Paul MAHA.L1N LA. BÔYARDE QUATRIEME PARTIE Blanchard,receveur de rentes l(~ r-'-;lquc !e palion ne peut pas souffrir [ _s Personnes seules, par rapport aux dt-que c'est l'habitude de les confec-"wicr pour un monsieur avec sa dame. EtqiTest-ce que ça lui fait, ù voire im-Jr"e palron, que je sois seul, si je min-«« comme deux et si je paie pour quatre ? wnisani, l'adolescent [ira de son goussel remua dans sa main une douzaine de ^ ?u devait aux libéralités de la Doyar A la v'ie et au son de l'or, le subalterne "jimaiiisa brusquement II décroclia une tehiTi'' Pen(i!l'! & ,in c'ou au-dessous d'une noi ! sur lû1ue"e se rangeaient d'ordi-w aulnnt de chandeliers de cuivre qu'il ? «van de « numéros » dans l'établisse-«nt, - j| n'y en nvuj( p|us M s0,r. d'un ion radouci, presque rest>co — Il ne nous reste que le 23... C'est un peu petit, par exemple... Mais tout ce qui est petit est gentil ! hé 1 ho ! hé !... — liali ! pourvu que j'aie de quoi m'é tendre!... 9 — t)uand un galopiau de cet ûge-lù a lanl de jaunets dans sa pochette, c'est qu'il a lait un mauvais coup. Tous les voleurs sont généreux. J'aurai demain un crime pourboire.Dans cette persuasion et dans celte espérances, il négligea avec soin de demander au survenant son nom, ses papiers, ni quoi que ce fût qui ressemblât ù une inscription sur « le livre de police » ; mais s'excusant de passer devant, afin de lui montrer le chemin : — Si m'sieu veut m'emboiter, dit-il. Quelques minutes plus tard, Cyprien était installé dans une pièce d'une capacité à contenir — aussi serrés que des harengs dans une caque — une chaise, un lit de fer adossé à la fenêtre et une table qui participait à la fois de la table de toilette cl de la table de nuit, — ayant, dessus, une cuvette, et, dessous un second récipient ménagé pour un vase d'un usage beaucoup moins diurne. Pendant que le lamnlus faisait la couverture, le gamin questionna comme pour tuer le temps : — Est-ce que ce n'est pas un particulier de Pontoise que j'ai vu, tout à l'heure, en trer chez vous comme j'arrivais dans le passage. — Qui ça?...? Votre cousin du 22 ?... M'sieu Léocadie ? — Vous l'appelez m'sieu Léocadie ? — Ou m'sieu Absinthine, au choix, du nom de sa principale connaissance, parce que nous ignorons le sien... Je ne sais pas s'il est de Pontoise; je le crois plutôt de Bellevillc ; mais c'est un fameux rigolo!... Pas fier, pas encombrant, <iur d la détenu..* i — Est-ce qu'il n'a pas ici, depuis hier, me jolie petite femme blonde?... Ceci fut lancé incidemment et d'un ton l'insouciance parfaitement joué. Cyprien voulait parler d'Alliette. — D'abord, répondit le garçon, il n'ha-' i i t o itas à l'hôtel et nous ne l'avions pas aperçu depuis quinze jours... Ensuite, pour des femmes, il en a, que c'est le sérail du Grand-Turc ! Des brunes et des blondes, et des châtaignes, aussi, comme Jans la chanson de Malborouck 1 Toutes du meilleur genre, d'ailleurs, et réglant ■a dépense sans rogner un" centime, avec i le tringeld à Félix — Félix, c'est votre serviteur, — qui n'a pour petits bénéfices que 1a générosilé des clients... Mais, ce '-■oir, il est venu seul. Même que j'en ai été tout chose, et que le patron va joliment le rembarrer de ce changement de conduite...11 ajouta, en gagnant la porte : — Du reste, s'il y avait eu de la sociélé à coté, du diable si je vous aurais placé dans ce cabinet!... Vous n'auriez pas pu fermer l'oeil... La cloison est mince comme du papier brouillard... — Vraiment ?... — Tenez, écoulez un peu pour voir... Voire voisin est déjà couché... Il ronfle... Le gamin prèla l'oreille. On entendait, en effet, par delà le semblant de muraille, la respiration bruyante et régulière d'un homme profondément endormi. L'adolescent avait, lui-même, beaucoup fatigué depuis le matin. Ajoutez les émotions, les souvenirs, la douleur, qui chassés un moment par le mouvement et l'action, revenaient avec le repos du corps et de l'esprit s'abattre sur leur proie, plus terribles, plus poignants et plus cruels... I£ pauvre garçon avait mis sa tête entre ses mains. Il cherchait et pleurait h la fois. Puis, bientôt, ses bras se détendirent ; ses ^ tulus retcuobtren^ à l'aventura ; sa tttç *e renversa sur l'oreiller. Le sommeil l'avait la pris, lui aussi. ue Quand il se réveilla, la lumière c'aire cl L froide d'une belle matinée d'hiver traversait « ni les carreaux moirés par la gelée et les ri- prii deaux d'algérienne, — éraillés, .déteints, mu poussiéreux, graisseux, — qui se drapaient len devant la fenêtre. Midi sonnait au cadran de la gare SI- mi Lazare. ceu Une crainte fit bondir 1e gamin sur ses mo pieds. Si Buridan était parti pendant qu'il de/ reposait ainsi?... Il appliqua avec anxiété L son oreille contre la cloison... Buridan était atti toujours là !... I Il continuait à dormir avec la même sé- voi rénilé... Ronflement et sommeil durèrent se jusqu'à deux heures. A ce moment, le dor- pla meur s'agita dans son lit. Un coup de son- de nellc retentit. Le garçon accourut dare- I dare : ' s'a] — Félix, commanda l'amant d'Absirithi- hei ne, trois douzaines cancale, homard mayon- I naise, chateaubriand aux pommes, froma- 1er ge, dessert, et extera. Deux chablis pre- te. inière, le café o| les liqueurs.N'oublions pas les cigares... En même temps, tu m'allume- ren ras du fou et tu iras m« prendre le premier l bouquin venu au cabinet de lecture de la I rue d'Amsterdam : quelque chose de senti- rég mental ; j'aime à m'allendrir après déjeu- suf ner ; ça facilite la digestion. nai — Comment, pensa'Cyprien ,il va lire au T. coin de la cheminée?... Il n'a donc pus Fin-lenlion de sortir?... Et Alliette?... Il est. de fait qu'il ne pouvait se douler que la jeune fille, sauvée par Maxime Gérard, avait élé transportée rue d'Enfer. dans les appartements particuliers du sieur I Blanchard. d'A I-e gamin n'en demeura pas moins à son Bo poste. sai S'il ne réussissait point à retrouver la tiei mignonne, au moins était-il sûr, en ne 1« gaj perdant pas de vue, d« livrer tôt ou tard au I ii i m \ illa des lioses, l'assassin de Marlial et q Jeanne itiioiel. n orsçue Félix eut apporté tout ee que q 'sieu Léocadie « lui avait demandé, Cy-;n entr'ouvrit sa porte et, hélant le {a- à lus d un signe qui lui enjoignait le si- n :e : 1 - Psitt !... Envoyez-moi donc en cati- |,j li n'importe quoi à becqueter : deux j, fs, une côtelette, une ciiopine... Et pas un f, L ! Je paie d'avance. Voici un louis. Gar- d la monnaie. ti t, après s'être réconforté sur le pouce, il b :ndit les événements. lien ne bougeait plus dans la chambre sine : sans uoute, « l'époux But-Lançon» livrait-il, les talons sur les chenets, aux ,, Lsirs du roman moderne ou aux délices j, la sieste... ,a journée s'écoula ; la nu-it vint ; le gaz luma au dehors... Quatre heures, cinq ® ires, six heures sonnèrent... . iuridan se leva à la fin. On l'entendit al-e-t venir, comme s'il vaquait à sa toilet- . Puis, il appela : ' -Félix, l'addition!... Chaud!... J'ai un dez-vous entre huit et neuf. yprien se prépara à prendre chasse, /addition fut servie sur une assiette et léo rubis sur l'ongle, avec un pourboire lisant. Le bandit descendit en chanton it. 11 sortit... e gamin dégringola derrière lui, vin r t. BUE DE MENARS ï d e cabinet d'affaires du baron N'alhan, v msterdam, était situé sur la place de la îrsc. Toute la jeunesse dorée en connais-t le chemin. Le financier obligeait vo'.on J •s ses amis ; à cinquante pour cent et sur ' [es. 11 lans son coquet polit entresol de la rue ou> — numéro a —11 n* gu*« ue des dames. Et il en venait beaucoup de os différentes « scènes de genre », lors-u'elles avaient besoin d'argent, Nonobstant, le galant boursier se plaisait laisser entendre qu'il était aimé pour lui-îême. * e Comme la demie de sept heures du soir niait, un coupé de m'allre, qui arrivait par i rue Richelieu, vint s'arrêter en face de l maison qui portait Io numéro 1. Il n'en escendit personne. Deux hommes, pour-int, étaient dedans et causaient à voix asse derrière les stores baissés. — Répète-moi, disait le premier, ce que i as vu et entendu. J'ai besoin d'être bien xé — afin de me convaincre que nous niî erdons pas des moments précieux à faire i le pied de grue. •— Voici, patron : quand le particulier est orli de chez nous, il a grimpé dans un relise qui l'attendait... J'ai aussitôt sauté ans un autre sapin et je l'ai filé, suivant os instructions... Nous sommes descendus îsqu'au quai ; nous avons traversé la Sei-e et la place de l'Hôlei-de-Ville, enfilé 1« ne du Temp'e, remonté le faubourg idem, >upé le boulevard extérieur et escaladé la loitié de la Grande-Rue de BeUeville ; puis ous avons tourné à gauche... — Oui, il allait chez le père Sournois. % — C'est cela. Vous y êles. A vingt mè-^es du cabnrel, son fiacre stoppe, et le coller entre dans l'établissement. Entre pa-înthèses, ce cocher m'a bien l'air d'un cer-lin Calix'te-Hilarion Margoulin, une M-ouille h tout casser, que j'ai eu l'avantage e connaître h Rochefort, lorsque j'y serais pour mon propre compte... — Tu ne ie trompes pas. Ensuite T.., — Ensuite, il est ressorti, dix minutes près, avec deux paroissiens qu'on ne leur îrait pas créait de deux sous de tabac sur l min«.,v - • Viercrcdi 1er avril Î91'i 5 centimes le numéro 58me année - IN" 91

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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