Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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08 september 1918
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s.n. 1918, 08 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zw18k76w6t/
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Le mo?t vivant Je préfère le dire d'avance : c'est une histoire macabre. Si vous avez le cœur sensible, ne la lisez pas. Un jour, il n'y a pas fort longtemps, un soldat bulgare fut condamné à mort pour oertain mêlait assez grave commis par lui au cours do son service Le jugement' du' tribunal de campagne chargé de lui faire son affaire, prévoyait que, a 1 !•: tai ;-v.p vila;:; •; du robyoi; (à cotte époque les . )bl<-,. •. uls^avaient le droit d'êtro'dc-1 vipitôs)Tintijre'-sé w.ro« t « pendu par le cou ]!:sv[u'à^ce [ ùfmma. 'ut bisse au gibet, à cet engin h'gu'on: chanté | .3r i<- basoclii^n débrniiîé ore fut Vfarrni-.v Villon, bo-I iiême parisien du 15° siècle resté célèbre aux yeux de la | postérité par la fameuse ballade qu'il composa en prison — au Ohàtelet — < pour luy et ses compagnons, s'atten-[ dant à estre pondu avec eulx. > La pluyo nous a debuéz et lavez, Et le soleil desseohez et noireiz. Le militaire bulgare n'eut précisément pas ce triste I sort. Les corbeaux ne tinrent pas nopees et festins avec I sa maigre dépouille; la pluie et le soleil ne le prirent pas I comnie sujet d'expériences. 11 ne resta pendu qu'un bon I quart (l'heure^ après quoi on le détacha. Un médecin le I foUvna. le retourna, l'examina, l'ausculta et finalement t <igna son certificat, de décès. Immédiatement après, on (\ ieclouà entre quatre planches, et on le descendit dans ! '3 fosse béaute. Toute l'affaire n'avait dnré qu'une pe-f tite d«mi-heure. Mais voilà, au "moment de le confier à lia terre, les collègues qui l'enterraient entendirent un [ faible bruit dans le cercueil. Troublés, ils arrachèrent les clous. Miracle : ce pendu était là, respirant péniblement, la tête toute rouge. « Résurrection ! » se serait crié Tolstoï s'il «M/aitassisté à cette scèn*. fa'hoiftma était bel et bien vivant. Pour une fois que cela lui arrivait* la Justice s'était trompée : le condamné n'avait pas éto pendu jusqu'à ce que la mort s'en suivfc. Mort aux yeux de la Société, il revenait, le revenant, mais revenant en chair et en os, et pas revenant de conte de fées. Son cas venait s'ajouter aux erreurs du même [genre que l'humanité enregistre de temps à autre. (îar [ lamort apparenie a son histoire et ses martyrs. L'on I frissonne à l'idée de ces malheureux qui se réveillent f dans leur tombe, comme ce fut le cas de l'empereur Zenon, ou que le scalpel de l'anatomiste anime brusquement, ainsi qu'il arriva, dit-on, à André Vêsale. Quoi qu'il eu soit, le cas du soldat bulgare n'était pas unique en son genre. Avant lui, on avait enterré virants de-gens bel et bien considérés comme morts. Si je ne me trompe, la commune de Ledeberg doit s'être Tendue célèbre un jour par une erreur analogue. On a souvent discuté la valeur de la pendaison comme mode de supplice. Mais en général il est admis, paraît-il, par les spécialistes, qu'après la guillotine c'est le moyen le plus sûr d'envoyer quelqu'un dans l'autre monde. Les foules — qui ne se trompent pas, d'habitude — l'emploient couramment lorsqu'elles ont des envies criminelles. « Les aristocrates à la lanterne! » Aux Etats-Unis, la loi de Lyuch fait malheureusement encore partie des us et coutumes de la populace. Le moyen n'est pourtant pas infaillible : le fait est là. Le pendu bulgare revint à la rie. Transféré à l'hôpital militaire de Sofia, l'homme s'y ranima dès le premier soir. Le lendemain, il prononçait déià son nom', et murmurait quelques paroles. Pendant quatre semaines, néanmoins, il traversa, aux dires du rapport médical un état de profond abattement psychique. Je te crois ! Revenir d'un voyago comme colui-là, ce n'est pas banal. Qui n'eu [ressentirait pas un petit choc ? Plus tard, le ressuscité se rétablit complètement, racontant avec la meilleure grâce du monde tous 1^ détails de sa mort. II se rappelait exactement ce que lui avait dit l'aumônier, ce qu'avait fait le bouireau. Ses impressions ne se sont ar.ê-tées qu'au moment où, la corde au cou, il a senti que ses pieds quittaient le plancher des vaches. L'affaire fit naître un problème juridique épineux, et l'homme — ce n'est, pas étonnant — donna du fil à retordre aux juges de Sofia. Que faire de ce cadavre vivant? Le ré-exécutor ? Ç'aurait été par trop inhumain. Alors, après torce« attendu que, vu que,- considérant que», la cour compétente trancha la question en grâciant le condamné à mort, et en commuant sa peine en quinze ans de prison. Mais le cas in'éressa encore plus les médecins que /es jurisconsultes. Après avoir longtemps supputé le.pour et le contre du phénomène, les hommes de science en arrivèrent finalement à ceci : L'homme n'a été soumis à la pendaison que pendant un quart d'heure, ce qui est pourtant amplement suffisant pour faire passer quelqu'un de vie à trépas* Mais avant de l'exécuter, lebourreau, en bon zig qu'il était, avait entouré la tête et le cou de la victime d'un beau linge blanc. Ce maudit linge fut la cause de tout; ses plis et replis empêchèrent !a straugulation complète du sujet. Enfin, une autre Mention délicate du bourreau — décidément, cet hom-De-là n'a pas eu de chauce, ou bien, il ne connaissait las son métier — une autre a;tention délicate de celui .ni devait exécuter le condamné, intervint pour faire ehouer l'opération. Ce fut le fait de tremper au préa-iblela corde dans delà lessive.L'intention, ici encore, tait excellente : la corde aurait immédiatement « pris » outle cou. Malheureusement, il gelait à pierre fendre itla corde, raidie par le froid . ne se colla pas comme il vurait fallu, autour de la pomme d'Adam du sujet.Morte on apparence, la victime fut ensuite mise en bière. Or, il parait que la provision d'air dans un cercuril est suffisante pour permettre au cadavre — pardon, au vivant — le continuer à vivre encore une demi-heure. M'est avis qu'en accordant au rescapé la grâce de lui ommuer sa peine en quinze ans de prison, on lui a fait u fond uno profonde injustice, I/homme ne s'était pas oustrait à ï'txécution. Officiellement, il était mort, ustice avait été faite. Qu'il en soit revenu, cela n'a pas épendu de l'intéressé, qui n'a sûrement été pour rien ans son étrange sauvetage. Mais à l'égard de la justice umaine, à l'égard de la terre, à l'égard de la société, le ondamné n'existait plus. Pourquoi, alors, ne pas lui v°ir permis do recommencer une nouvelle vie ? Il est afinimeut probable qu'après la leçon qu'il a reçue, le îalheureux n'essaiera plus de recommencer. Dame ! lue aventure comme celle-là, c'est à vous dégoûter de feuilleton du Journal de G and. 322 Le Gomte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS ^on, ce n'est donc pas 1'eiistence que je •grette, c'est la ruine de mes projets si len-sment élaborés, si laborieusement bâtis. La rovidence, que. j'avais cru pour eux, était °dc contre eux! Dieu ne voulait donc pas mis s'accomplissent! Ce fardeau que j'ai soulevé, presque aussi esant qu'un monde, et que j'avais cru pou-5; porter jusqu'au bout, était selon mon esir, et non selon ma force; selon ma volonté, \ B«n selon mon pouvoir, et il me le faudra •Poser à peine k moitié de ma course. Oh ! je •viendrai donc fataliste, moi que quatorze as. de désespoir et dix ans d'espérance 'aient rendu providentiel. Et tout cela, mon Dieu! parce que mon ®»r,que je croyais mort, n'était qu'engourdi; "ce qu'il s'est réveillé, parce qu'il a battu. *rce que j'ai cédé à la douleur de ce batte- ym 1IT.Mii an Hilï, .... . «... .m Dimanche. 8 septembre 1918 10.Uimes.îe numéro 62* année — NM 246-252 Journal de Gand ÉCHO UES FLANBHES Rédaction et Administration: 3, RUE DE FLANDRE, 3, GAND Abonnement» : UN F/'ANO VINGT CIKft PAR TRIMESTRE vous faire pendre' à nonruau pour le restant de vc jours. Si j'avais été jugea Sofia, il me paraît que j'ai rais agi d'une façon plus humaine et plus intelligent en disant au rescapé: « Allez, mon gaillard; vous êtes u nouvel homme. Considérez-vous comme né à l'âge <3 quarante ou de cinquante ans. Mais comme à cet âge-i on a déjà sa raison, tirez votre plan. Voici quelque pièces de cent sous. Le reste vous regarde ». Et récoi forte, ravivé, je ne doute pas que mou individu ef suivi mon conseil, et qu'il fût devenu un honnêt homme. Raoul Gustave. ÉCHOS D'ART Au Théâtre Pat hé Cercle Artistique symphonique Gantois Le programme de dimanche 1 septembre débuta pî la Marche des Ruines d'Athènes, qui, encore que d L. van l3eethoven, n'atteint pas la première marche d l'Acropole. Le morceau suivant par contre Zorahayda— légend pour orchestre — de Svendsen fut très goûté. On s sont directement voguer en pleine musique du Nord. L richesse de la palette; les harmonies nouvelles, chr< matiques; l'abondance mélodique; et, malgré celà, cett retenue sévère et presque religieuse nous rappelle e maints endroits Grieg. La délicieuse Sérénade de Mozart pour seuls instru ments à archets, est toujours réentendue avec plaisir Vraiment, on ne sent ici nulle part l'effort, tout coul naturellement, sans entraves; et cependant ne sait-o combien il est difficile île faire de la musique joyeus et pétillante, de couler c lle-ci dans un moule définit: et de ne jamais verser dans le banal ? Le » clou » du programme fut incontestablement 1 présence de M. Lookx. Liszt, qui était un pianiste d toute première force, a composé des concertos pour so instrument préféré, tout eii ne tenant compte que d lui-même, et non de son voisin, si bien qu'il y a de ce morceaux qui sont presque injouables. Parmi ceux-ci s classe en tête de liste son -2e Concerto (en la maj.). Cette page exubérante, à travers laquelle s'exalten des sentiments opposés est allée aux astres, exécutée comme elle fut dimanche dernier. Il faut un artiste d i'envergure de M. Loockx, pour qui les difficultés d'exe cution ne sont plus que l'accessoire, pour pouvoir s'oc cuper de l'intërp etatiou de sentiments, poussés a paroxysme, gigantesque d'envergure dans les passage de force, d'uue àoucear veloutée dans les autres. Cet artiste complet a prouvé, sa parfaite science pia Distique dansTema con variazone deScharwenka Ooriim le titre le comporte nous nous trouvons devant u étude .' exposition du thème et variation de toutes espè ces, qui peuvent justifier de la perfection de l'instru mentiste. Qu'elles soient variations syncopies de 1 main gauche, variations doubles avec imitation de cett main ou variations eu staccato, M. Loockx y prouv une brillante dextérité — la main gauche est incompa rable!— qui peut lui décerner le titre rare de«virtuose» M. Loockx est un artiste complet. Nous somme heureux que notre ville possède des enfants pareils encore qu'elle ne le3 reconnaît souvent qu'à... leu majorité et toujours le plus tard possible. Mais in en a d'entre eux qui s'imposeront et parmi ceux-là M. Loockx. Le public, très nombreux, lui a fait dt reste une ovation extraordiuairement chaleureuse. Voili l'acte enregistré I L'instrumentiste s'est avéré également componiste de mérite dans sa Romance pour violon, exécutee avec soin et sentiment par M. Louque. Ce morceau est biei harmonisé, sans prétendre toutefois à un style ultra moderne. Pour cîôre dignement Ce programme de choix, l'opu lent Cortège de Bacchus de Delibes. B. Au Vieux Qand Parmi les innombrables attractions qui,en ce moment foisonnent dans notre ville, le spectacle offert, .duranl la semaine dernière, mérite de retenir un instant notre attention. Sur l'écran de notre pittoresque salle passait Lt Renégat. Ce film tout nouveau est intéressant non seulement par les scènes captivantes qui s'y déroulent, mais surtout au point de vue documentaire. Tout comme dans la pièce du grand dramaturge néerlandais Heyermans, nous y faisons connaissance avec le Ghetto, quartier juif qui lait un monde à part avec ses coutumes, ses rites si originales. Seulement au lieu d'un «ghetto» d'Amsterdam, c'est dans celui des juifs polonais, dont le caractère est rèsté plus accentué, que nous sommes introduits. Ce qui contribuait à rendre le spectacle plus attrayant encore c'est l'innovation deM.Strony : l'adaption musicale. Cette dernière est l'œuvre de M, Guillemin et correspond absolument aux différentes péripéties du drame. Le petit «rchestre d'élite dirigé par l'auteur jou- ment soulevé du fond de ma poitrine par la voix d'une femme ! Et cependant, continua le comte, s'abîmant de plus en plus dans les prévisions de ce lendemain terrible qu'avait accepté Mercédès; cependant il est impossible que cette femme, qHi est un si noble cœur, ait ainsi, par égoïs-me, consenti à me laisser tuer, moi plein de force et d'existence! Il est impossible qu'elle poussé à ce point l'amour, ou plutôt le délire maternel ! Il y a des vertus dont l'exagération serait un crime. Non, elle aura imaginé quelque scène pathétique,' elle viendra se jeter entre lés épées, et ce sera ridicule sur le terrain, de sublime que c'était ici. Et la rougeur de l'orgueil montait au front du comte. — Ridicnle, répétait-il, et le ridicule rejaillira sur moi... Moi, ridicule! Alons ! j'aime encore mieux mourir. Et à foree de s'exagérer ainsi d'avance les niauvaises chances du lendemain, auxquelles il s'était condamné en promettant à Mercédès de laisser vivre son fils, le-comte s'en vint à se dire : - Sottise, sottise, sottise ! que faire ainsi rie la générosité en se plaçant comme un but inerte au bout du pistolet de ce jeune homme ! Jamais il ne croira que ma mort est un suicide, et cependant il importe pour l'honneur ie ma mémoire... (ce «'est point de la vanité, a'est-ce pas, mon Dieu! mais bien un juste lS ait aussi de façon parfaite YAndar-ie de la 5* Sympho h ven et Stanza de Razigade. Différents solistes s'y firen e applaudir : M.D# Loof, violoniste, dana la difficultueus< n et poétique Légende de Wioniavsky, M. Guillemin dam e l'imposante Andanle Religioso de Thomé et surtout U à | Kol Nidrei de Bruch, tout à fait de circonstance, pa: s H. Van den Bossche. Ajoutons à titre de renseignemen' r que pour s'inspirer le compositeur pénétra secrètemeni t dans le «Ghetto», au risque de sa vie ! e Ce spectacle qui sort réellement du répertoire ordi naire cinématographique, est une réelle tentative d'art - Elle fait honneur à M. Strony et à la phalange musicale de M. Guillemin. B. Au Théâtre Minard En ce momeut Le Comte de Luxembourg, l'entraînante partition de Lihar, fait florès au Minard. Dans son ensemble la pièce est, du reste, bien donnée en laissant de côté quelques charges... trop chargées. Jeudi dernier après le deuxième acte eut lieu une e manifestation chaleureuse — oh combien ! — en l'hon-e neur du sympathique M. G. Dupon, dont la voix semble s'être reformée. Je. no pourrai énumérer tous les cadeaux qui lui furent offerts ; corbeilles, gerbes, vases garnis affluèrent sur la scène au moment où une salle a enthousiaste applaudissait à tout rompre. M. Dupon gardera certainement de cette soirée le e meilleur souvenir. Ses nombreux admirateurs et sur-11 tout... ses multiples admiratrices en feront de même de leur côté... Car il n'est de blessures plus cruelles que celles faites par des beaux yeux !... B. ; i Nécrologie Mort de George» Lorand Nous lisons dans le Bruxellois : «Du Havre : On annonce au « Nieuive Rotterdamscho Courant», 2 septembre : M. Georges Lorand, député radical ifr'Arlon-Virton, a succombé ce jour à Aix-les-Bains, à une maladie de cœur. » Né à Namur eu 1860, Georges Lorand fit ses études de docteur en droit à l'Université de Bologne et son stage d'avocat chez maîtres Paul Janson et Hector ^ Denis. Nommé rédacteur en chef do la Réforme peu après la fondation de ce journal, il y publia d'inuombra-' blés études, très documentées, sur les questions de politique nationale ot internationale. Il se livra à une active propagande, par la parole et par la plume, en faveur des réformes d mocratiques et principalement du suffrage universel, de la nation armée, du referendum. de la repré-entation proportionnelle, de l'élection des bourgmestres, etc. Grand voyageur, et lié d'amitié avec des hommes d Etat de tous les pays d'Europe, il émaillait ses discours et ses écrits d'aperçus très personnels. Elu député de Virtou eu lStM, iï représenta cet arrondissement à la Chambre jusqu'à la dernière heure. Il tut secrétaire du premier Congrès progressiste et consacra à son parti le meilieur de son ternes. Nous eûmes l'honneur de le compter parmi les collaborateurs du Journal de Gand \ il fut aussi rédacteur au Ralliement, de Bruxelles, à Y Express, de Liège, correspondant du Siècle, de Paris, du Secolo, de Milan. ' du Star, de Londres et d'autres journaux étrangers, voiro d'uu journal de la Jeune Turquie. Au Parlement, comme dans la Presse, il jouissait de l'estime de ses adve-saires politiques les plus décidés. Orateur fort goûté et toujours écouté avec intérêt, il prit une part importante aux débats de la Chambre des Représentants. L'infatigable ardeur qu'il consacrait à la défense des principes $ue lui étaient chers et la profonde loyauté de son caractère lui ont valu de vives et inaltérables amitiés. La nouvelle de sa mort a été accueillie à Gand avec une douleureuse émotion. « Salade russe » « On connait enfin les noms des trois sergents de Nijni-Novgorod qui ont assassiné le général bolchevik; ce sont les nommés Bojé, Tsara et Kraui. C'est un nommé Soviet.qui aurait retrouvé le cadavre baignant dans une mare de sang au fond d'un pogrom. En apprenant cette nouvelle, les Samovars ont crié aux armes et se sont lancés dans le sentier de la guerre. Le tsar a essayé de s'enfuir en massacrant sa garde rouge ; les Preobrajinski ont déberdé ; la flotte de la mer Noire s'est défilée par le Caucase et a gravi le« monts Oural. On s'attend à de pénibles événements. Les yeux fixés sur sa montre, le Japon attend que sonne le dernier quart d'heure ; la Chine se drape dans sa dignité. La neige tombe à Omsk et le Volga a monté d'un kopek au dernier cours du marché ». Cette salade russe, qui résume d'une façon excellente les dépêches contradictoires, confuses ou inintelligibles, transmises aux journaux d'information par leurs fils spéciaux et leurs correspondants partieuliers, est servie par la « Petite Semaine » de Paris. I I! orgueil, voilà tout); il importe pour l'honneur de ma mémoire que le monde sache que j'ai consenti moi-même, par ma volonté, de mon libre arbitre, à arrêter mon bras déjà levé pour frapper, et que de ce bras, si puissam-i ment armé contre les autres, je me suis frappé moi-même : il le faut, je le ferai. Et saisissant une plume, il tira un papier de l'armoire secrète de son bureau, et traça au bas de ce papier, qui n'était autre chose que sou testam ent lait depuis son arrivée à Paris, une espèce de codicille dans lequel il faisait comprendre sa mortauxgens les moins clairvoyants. — Je fais cela, mon Dieu! dit-il. les yeux lévés au ciel, autant pour votre honneur que pour le mien. Je me suis considéré, depuis dix ans, ô mon Dieu! comme l'envoyé de votre vengeance, et il ne faut pas que d'autres misérables que ce Morcerf, il ne faut pas qu'an Danglars, un Villefort, il ne faut pas ; enfin que ce itoreerflui-même se figurent que i le hasard les a débarrassés de leur ennemi. ! Qu'ils sachent, au contraire, que la Provi-î dence, qui avait déjà décrété leur punition, a j été corrigée par la seule puissance de ma . volonté; que le châtiment évité dans ce monde j les attend.dans l'autre, et qu'ils n'ont échangé ; le temns qtlé contre l'éternité. 1 Tandis qu'il flottait entre cessombres incer- (titudes, mauvais rêve de l'homme éveillé parla douleur, le jour vint blanchir les vitres et OfiftBiiâqiti talnisip MUSIQUES. — P. et A. Beycr, éditeurs de musique, P. Struyf, successeur. Grand choix de musiques belges et ' étrangères. Lutherie artistique. Cordes garanties justes sonores. Accessoires divers. I BUREAU de change Jules Dossche, 27, dig. de Brabant. JEAN JOSKI, rue du Poivre, 14-16, Fournitures générales pour Eau, Gaz, Electricité. 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Ce communiqué n'a pu être retiré en temps utile pour ; «Het Volk», comme ce fut le cas pour les autres journaux. ; A la suite de circonstances imprévues, il y a lieu de le considérer comme nul. HORLOGERIE suisse Behaegel-Mees,chaussée de Courtrai, 128, et chaussée d'Anvers, 54, Gand. LUSTRES en fer. — Liseuses. — L'Electricité M. C., rue du Hainaut, 8. Le "LUNA PUDDING POWDER ëst le moins cher, j parce que son emballage est le moins luxueux. BRIQUETTES. — P. B. C. — Les bons seront délivrés l contre paiement rue de Bruges 26, de 9 à 11 1/2 et de 2 à i 4 1/2 h., aux jours indiqués ci-dessous : 10° section. Lundi S 9 sept. 50001 à 50300 ; 10 sept. 50301 à 50600 ; 11 sept. \ 50601 à 50900 ; 12 sept. 50901 à 51200 ; 13 sept. 51201 à ' 51500; 14 sept. 51501 à 51800. ; î ACHATS de Tapis de Smyrne et Carpettes persanes au ; plus haut prix. Ecrire, 84, quai du Nord. CHAUFFAGE AU BOIS.: Foyers calorifère, rue des | Foulons, 36. : maasm'n niv nt éclairer sous ses mains le pale papier azur , sur lequel il venait de tracer cette suprême justification de la Providence. Il était cinq heures du matin. I Tout à coup un léger bruit parvint à son ( oreille. Monte-Cristo crut avoir entendu quelque chose comme un soupir étoufl'é ; il tourna ! la tête, regarda autour de lui et ne vit per-j sonne. Seulement le bruit se répéta assez dis- ■ tinct pour qu'au doute succédât la certi'ude. j ■ Alors le comte se leva, ouvrit doucement ■ la porte du salon, et sur un fauteuil, les bras ; pendants, sa belle tête pâle et inclinée en | arrière, il vit Haydée qui s'était placée en ■ travers de la porte, afin qu'il ne pût sortir : sans la voir, mais que le sommeil, si puissant i ; contre la jeunesse, avait surprise après la ! fatigue d'une si longue veille. ~ ] Le bruit que la porte fit en «'ouvrant ne t j p*t tirer Haydée de son sommeil. < : Monte-Cristo arrêta sur elle un regard | j plein de douceur et de regret. — Elle s'est souvenue qu'elle avait un fils, i . dit-il, et moi'j'ai oublié que j'avais une fille ! : Puis secouant tristement la tête : — Pauvre Haydée! dit-il, elle a voulu me 1 voir, elle a voulu me parler, elle a craint ou i deviné quelque chose... Oh I je ne puis partir i sans lui dire, adieu, je ne puis mourir sans la ! confier à quelqu'un. j Et il regagna doucement sa place et écrivit j ] i au bas des premières lignes : j j i 1 1 ■ -- ~ifcMnfiiwmf 1 SEMELLES et TALONS de CHAUSSURES en «OMS-GA ». Plus solides et meilleurs .marché que ù cuir. Maiscuj Dutry-Colson, rue des Champs, 12, GANE L.T5ALLIU, rue de la Bienfaisance, 48."Gazogène:. COKES (tout venant). La vente se fait à l'Usine gaz d.- 7 1/2 11 II. et de 2 à 5 h. sur orésentation de la partie A/B de la carte bru Ration. 50 kj. au prix de 2 fr. 50. La distribution nés ' raqi.Vttx heures indique s pour !.'s nui^ros appelés. Lundi 9 plenOre : matin 62901 à 64600, après-midi 64601 à 65600; mardi 10 septembre, matin 65601 à 668GU, apiès-midi u6301 à 63100. ECONOMISEZ vos CHAUSSURES par l'emploi des Protecteurs « DUC » pour chaussures d'hoinmes, dames et enfants. Légers - Solides - Pratiques - Elégants. Maison Dutry-Colson, rite des Champs, 12, GAND. FLOR. 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CHANGEMENT DE PROPRIÉTAIRE. Nous avisons le public gantois que l'Hôtel de Commerce, rue de Flandre, 79, est repris par M. Pierre Bogaerts et ouvert depuis dimanche lr Septembre. On y débite des consommations de toute première qualité. Par la reprise de cet Hôtel M3 Bogaerfs a le projet d'enrichir la ville avec un Hôtel-Restaurant magnifique et de toute première classe. Ceci après la guerre. FERNAND Mestdagh, coiffeur de dames, r. a.Vaehes, 5. MODERN PALACE. — Jusqu'au 12 september 1918. « Jimbow l'Irrésistible ». Grande comédie comique, en 3 parties, jouée par le célèbre Acnold Rieck. « La vipère de Cléopâtre », comédie en 3 parties, de la série Lu L'Aronge 1918. Etc., etc. BOIS A BRULER, 19, rue d'Egmont (Parc). FONDS publics. — Gillet, rue longue des Violettes, 37. ASSORTIMENT COMPLET d'OUTILS pour SABO • TIERS. Qualité supérieure. Maison Dutry-Colson, rat des Champs, 12, GAND. 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Les Tramways de Gand se sont également on peu calmés; nous sommes d'avis que ce ne sera que pour mieux sauter quand Bruxelles se sera ressaisi. On côte en en capital 215 P; la dividende 132 1 2, 135, 133 3/4; le* recettes mensuelles dépassent en août de plus de 30.000 fr. le maximum atteint depuis l'existence de la société. Colonial Rubber toujours demandée à 5#. A Bruxelles Quand, il y a huit jours, nous écrivions que la maladie, la fièvre delà spéculation avait atteint son point culminant nous ne croyions pas nous même être si près de la vérité. C'est la faiblesse qui a régnée en maîtresse cette semaine, et les difficultés de réalisation dénotent que des plus amples sacrifices seront nécessaires de la part deso'endeurs. La Banque Belge pour l'étranger de 980 tombe à 900; Outremer 940 à 880; Banque de Flandre de 1500 à 1410. Les chemins de fer et tramways et fers sont stationnaires; les différences insignifiantes. Quant aux charbonnages nous n'étonnerons point nos lecteurs en disant que ceux de ces titres que l'on parvient à placer, ne le sont , qu'à des prix notablement en baisse. Les charbonnages Grand Conty à Spinois augmentent leur capitat d'un million par la création de 2000 actions nouvelles de 500 fr. ce qui le porte à 5 millions. En électricité la Société Générale Belge d'Entreprises Electriques émettra 12000 oblig. 4 12 p. c. de 500 fr. remboursables à 510 fr. en v"ue de renforcer sa trésorerie; inutile de recommander ce titre comme placement; la société étant suffisamment bien notée. Ce n'est pas par effritement, que la reculade des valeurs coloniales se produit; la retraite est telle que l'on prévoit la débandade; le moment semble approcher ou le spéculateur sensé pourra entrer en scène. Isangi. Par décision « Je lègue à Maximilien Morrel; capitaine fie spahis et fils de mon ancien patron, Pierre Morrel, armateur à Marseille, la somme de s-ingt millions, dont une partie sera offerte par lui à sa sœur Julie et à son beau-frère Emmanuel, s'il ne croit pas toutefois que ce iitiplus de fortune doive naire à leur bon-iieur. Ces vingt million.»; sont enfouis dans ma. ?rotte de Monte-Cristo, dont Bertuccio sait.le secret. « Si son eceur est libre et qu'il veuille époa-ser Haydée. fille d'Ali, pacha de Jartitu, que 'ai élevée avec l'amour d'un pète rt qui a eu lour moi h. tendresse d'une fille, il aeetra-)lira, je ne dirai point ma dernière volonté, nais mou dernier détir. ' Le présent testament a déjà fait Hayéée îéritière du re»te de Ma fortune, xwneintast >n terres, rentes amr l'Angleterre, l'Autrielie -t la Hollande, mobilier dans mes différents )alais et maisons, et qui, ces vingt million* iréleyés, ainsi que les différents legs faits à nés serviteurs, pourront monter enc■••■s à soi-tante millions. Il achevait d'écrire cette dernière lign# orsqu'ttn cri, poussé derrière lui, lui fit tosa-)èr la plume des mains. — Haydée, dit-il, vous avez lu ? En effet, la jeune femme, réveillée par le our qui avait frappé ses paupières, s'était evée et s'était approchée du comte sans que ses pas légers, assourdis d'ailleurs par le, ta-lis, eussent été entendus.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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