Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1885 0
07 december 1915
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s.n. 1915, 07 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/td9n29sp8z/
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M id i 7 décembre I 1H.Ï £3 centimes le numéro r>0me année — N° JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : RF.LGIQUE : S fr. par an ; rt fr. pour six mois ; 2 tr. pour trois mois Pour Vétranger, te port e t sus REDACTION & ADMINIS'lRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif su bas "de U dernière page du journal. LA GUERRE Sur ie front occidental Communiqués officiels allemands Berlin, '4 décembre (Communiqué ur miel'). Sur tout le front, les» opérations cnt été gênées par la tempête, la pluie et ! le brouillard. Berlin, 5 décembre. — Pas d'événements essentiels. Communiqués officiels français W. T. B. Paris, 4 décembre. — Officiel d'hier soir : A quelques points du front activité de l'artillerie. En Belgique, au sud de l.ombarlzyde, nous avons regagné un petit poste qui nous avait été enlevé par surprLe la nuit dernière. Entre la Somme et Oise, au nord et à l'ouest de Fay, combat de mines. Notre artillerie a canonné des travaux de protection et un camp de ravitaillement au nord d'e Laucourt. Dans la forêt d'Apremont combat de grenades à main. Dans les Vosges, un court bombardement de Thann. Paris, 5 décembre. Rapport d'hier après-midi. — La nuit a été relativement calme.A l'est de Grenay et dans les environs de Sa-pigneul, quelques obus de gros calibre furent seulement tirés. Nous avons fait exploser une mine près 3e Vauquois. Des ondées ont entravé l'activité de l'artillerie. Communiqué officiel belge Le Havre, '4 décembre. — Malgré les obstacles apportés aujourd'hui par le mauvais temps à toute activité au front, notre artillerie a entravé des travaux allemands en cours d'exécution, et réduit au silence des batteries ennemies peu actives, qui avaient ouvert le feu sur la route Pypagaele-Reninghe.Sur le front oriental Communiqués officiels allemands Berlin, 4 décembre. Rien de pariieu-lier,Le communiqué rus:e du 29 novembre, auquel notre communiqué du 2 décembre a déjà opposé un démenti partiel, n est pa* plus conforme à la vérité en ce qui concerne ses autres indications. Les Russes, qui n'ont pu surprendre un de nos postes près, de Newel (au sud-ouest de Pinsk) que grâce à des guides connaissant parfaitement les marais et bois de cette contrée, n ont fait prisonnier qu'un seul officier, un commandait! de, division ; aucun autre officier n'a disparu. 11 n'est point vrai que des troupes allemandes ou autrichiennes aient dû se retirer près de Koslince et de Czarto-rysk.Berlin, 5 décembre. — Pas d'événements essentiels. Communiqués officiels au'.ncl::c.'." Vienne, 4 décembre. - - Rien de nouveau.Vienne, 5 décembre. Lutte d'artillerie sur quelques points. Sur le front des Balkans Communiqués officiels allemands Berlin, 4 décembre. — Dans les montagnes, les combats continuent entre nos soldats'et des détachements serbes qui ont perdu le coniaci avec leurs troupes". Hier, plus de 2,000 prisonniers et déserteurs ont été amenés. Berlin, 5 décembre. — Dans les combats victorieux près de Plevlje et dans les montagnes au nord-est de Spek. plusieurs centaines de prisonniers ont été faits. i Dos iroapes bulgares ont arrête l'ennemi en reirai'.e au sud-ouest .de Prizren, l'ont défait et lui ont pris plus de ICO canons et un grand matériel de guerre, dont 200 au- : tomobiles. Dans les montagnes de Jania, au sud de Debra et à mi-chemin de Krtova-Ochrida des arrières-gardes serbes ont été culbutées. Des détachements allemands et bulgares sont entrés à Monastir, oû ils ont été accueillis amicalement par la population et les autorités. Communiqués officiels autrichiens Vienne. 4 décembre. — Nos troupes cnt. pris hier les hauteurs au sud de Plewje d'assaut. Les Monténégrins furent également battus près de Tresnje-Bica au sud-c.iest d& Sjenica. A l'ouest de Novi-Bazar des mahométans armés chassèrent des bandes monténégrines pillardes. 2000 hommes, faits prisonniers près de Novi-Bazar et Mi-trcvica, ont été amenés. Vienne, 5 décembre.'— Un grand combat s'est livré de nouveau près de Selebic. Les Monténégrins furent repoussés à la frontière par un groupe vienant de Foca.Au sud de Plevlje nos troupes repoussèrent de violentes contre-attaques monténégrines. Parmi le matériel de guerre capturé à Plevlje se trouvent un million de cartouches d'infanterie et 1C0 déchargés de munitions , d'artillerie. Au sud de Novi-Bazar, 600 prisonniers furent de nouveau amenés hier. L'Italie et l'Albanie Berlin, 4 décembre. — On annonce de Genève au « Berliner Tageblatt: D'après une nouvelle d'Athènes du 2 décembre,des détachements italiens auraient débarqué avant-hier à Valona. Sur le front italo-autrichien Communiqués officiels autrichiens Vienne, 4 décembre. — L activité d'attaque de l'ennemi contre la tête de pont de Gorz et la partie nord du ha ai plateau de Doberdo continue. De faibles attaques et des tentatives d'approche près d'-Os-lavia et devant Padgora, furent repoussées. Le bombardement de la ville de Gôrz perdure. De grandes forces italiennes attaquent le mont San-Michele et près de San-Marti-no. Nos troupes repoussèrent également ici toutes les poussées en avant. Vienne, 5 décembre. — Les Italiens se sont ' bornés hier à un feu d'artillerie d'intensité variable au front de l'Isonzo. Piès d'Oslavia seulement ils ont tenté quelques attaques pendant le jour et la nuit ; elles furent toutes repou;sées. L'artillerie ennemie a été très active au front , du Tyrol contre la zone fortifiee de Ladaro. Communiqués officiels italiens W. T. B. Rome, 4 décembre. — Ofncu, de vendredi : Dans la vallée Ledro un de nos détachements alpins a fait l'ascension à Taucn de la hauteur rocheuse qui sur | plombe une prairie vers le nord. Il surpri l'ennemi, y retranché, l'obligea à quitte : :a place et s'y 'retrancha lui-même. On signale des combats de second ordre, mais qui nous furent favorables,dans la région au n.-o. de Roncegno, dans la vallée Sugana, dans celle de Rimbianco (Rienz).sur les versants de Fischbach et la vallée de Sexbach (Ga' litz ). Sur le front de Tolmein, notre infanterie a occupé une partie d'une tranchée ennemie sur la hauteur de Ste Marie. Sur les autres fronts, situation inchangée. Rome, 5 décembre. Rapport du 4. —• On annonce des rencontres de patrouilles dans la zone de Tonale, où des détachements ennemis ont été repoussés près de ! l'hospice de San Banclomeo, ei dans ta vallée de Ledro, oû une attaque ennemie, contre les positions conquises au nord de ; Pre, échoua. Sur les hautéurs des Mrzli-Brh des masses d'infanterie assaillirent, après une forte préparation de l'artillerie de tous calibres, nos tranchées par des attaques successives. Malgré le feu meurtrier de notre tir rapide et bien dirigé, l'adversaire pénétra dans nos lignes, mais en fut chassé après une mêlée acharnée. , Dans le secteur du mont San-Michele au Karst, quelques tentatives d'attaque de l'ennemi, furent enrayées. La situation sur Tau-ire front est inchangée. Én mer Copenhague, 2 décembre. — On annonce d'Athènes au Daily Telegraph : Une canonnière anglaise, utilisée en Egypte pour la défense de la côte, a été coulée par un sous marin allemand. Aux Etats-Unis M. Roosevelt candidat à la présidence Londres, 2 décembre. — On mande de New-York au « Daily Telegraph » qu'un parti national progressiste est en voie de fc.maiion aux Etats-Unis, qui proposera la candidature de M. Roosevelt à la présidence aux élections de 1916. Ce. parti est compo-. sé, entre autres, de démocrates et républi-i cains détachés de leur ancien parti, l.es na-j t ïon a listes progressistes feront une propa-■ gande acharnée aux Etats-Unis en faveur de leur candidat. L incombustibilité des tissus La flanellette, ce tissu léger, rival de la flanelle, mauvais conducteur de la chaleur et offrant l'avantage de ne pas se rétréci. , au lavage, a eu un temps de vogue. On l'em-| ployait couramment pour costumes d'enfants, surtout de fillettes. On s'est aperçu, toutefois, qu'elle présente des inconvénients sérieux. A une certaine distance d'une poêle-allumé, elle prend feu et les pauvres petits c^ui en sont.vêtus sont..expasés aux plus graves accident;. En Angleterre,, oû la flanelle, est entrée dans l'usage, elle a causé des cas de mort assez nombreux. Aussi les faon-cants de Manchester qui l'avaient introduite sur le niarché, se sont-ils préoccupés de remédier à ces périls fréquents en chargeant un des plus distingués p:"ofes;eurs d; chimie appliquée, d'étudier les moyens de rendre la flanelleCe et en général les tissus de coton entièrement incomba tibles. Ce savant, M. Perkin, après plusieurs mois de recherche, vient de faire connaitre le résultat de ses travaux. Il rappelle les méthodes dont on a déjà fait l'essai et les objections qu'elles ont soulevées. On a, par exemple, eu recours au bain d'alun. Le tissu qui y est plongé ét ensuite séché à l'air !i bre. ne s'enflamme presque pas, mais il se recouvre d'une couche de poussière et n'est incombustible que pour un certa'n temps. Il perd sa sauvegarde quand il est . lavé à Dlusieurs reprises et pour lui conserver son immunité, il faut renouveler l'alunage. On se sert aussi d'autres solutions dans lesquelles entrent 6n partie l'ammoniaque, les ' phosphates, les sulfates et les chlorates,mais : tout en ayant relativement plus d'efficacité, celle-ci est de durée limitée. 1 Le professeur Perkin croit avoir réussi à obtenir l'incombustibilité permanente de la flanelle. II a porté son attention sur Us substances qui ont à la fois la propriété d'être insolubles dans l'eau et de pouvoir s'incorporer à la fibre du coton, de telle manière que le frottement ne pourrait altérer le tissu. Il fallait, en outre, pour des raisons faciles à comprendre, que la substance uti lisée Fût ineelore. Il expérimenta, dans ce dessein, les iungsiates insolubles et reconnut que ceux qui produiraient les meilleurs sffets étaient les tungstates d'étain. Il découvrit ainsi la substance qu'il cherchait Il immerge le tissu qu'il veut rendre ininflammable dans une solution de stannate de sodium. Après l'avoir soumis à une forte pression pour enlever l'excès de la solu'ion, il le fait passer sur des tambours de cuivre réchauffés, ce qui le rend parfaitemen' fec, puis il le plonge dans un bain de sulfate d'ammoniaque, après quoi, il procède à une nouvelle dessication, et finalement à un rinçage à l'eau simple. Grâce à, ces diverses manutentions, le tissu est à jamais incombustible ; il peut subir une dizaine de lavages et de frottements jusqu'à l'usure sans perdre aucunement sa propriété de résister à l'action du feu; en outre, il acquiert, — ce qui augmente sa valeur — plus de souplesse au toucher en même temps que plus de solidité. De plus, le tissu ainsi préparé, flanellette ou flanelle, n'irrite pas l'épiderme comme l'oxyde d'étain pourrait le faire craindre. Dr B... A toc n emets Les personnes qui prendront un abonnement au Journal de Gancl pour le trimestre prochain le recevront à partir d'aujourd'hui. Le prix d'abonnement, payable par anticipa-lion, est fixé à DEUX FRANCS par trimestre ChconiquB Gantoise REVUE des chevaux. — L'avis suivant est affiché en ville : Par ordre de la « Pferde-Aushebungs-Kommission » de l'Inspection de l'Elape aura lieu lundi le G courant, à 9 heures du matin, sur la plaine Saint-Pierre, à Gand, une revue de chevaux. Sont à présenter : tous les chevaux déjà examinés et déclarés « adm'ssibles » pour le service de guerre. A 9 h. du malin : des sections de police 2-8 de la ville de Gand ; A 1 11. de l'après-midi : des sections de police de Mont-St-Amand et Gendbrugge. Les chevaux doivent être munis d'un licou. Ils seront payés séance tenante. Der milita.rische Polizeichef, Heitz, Hauptmann. PLANTATION gratuite des terrains vagues. — Les demandes d'obtention gratuite de terrains communaux pour la culture de pommes de terre parviennent à l'administration communale en nombre considérable. Leur chiffre dépasse déjà 1200; les terrains communaux disponibles n'y suffisent pas. Les propriétaires de terrains à bâtir sur le territoire de la Ville feraient œuvre charitable en s'associant à l'Administration communale afin de mettre celle-ci en situation de donner satisfaction à toutes les demandes. Aussi les propriétaire? sont-ils instamment priés de faire savoir à l'administration communale que les terrains dont ils disposent peuvent être répartis pour la culture gratuite des pommes de terre par le Service de plantations, à qui celte répartition incombe. Les cultivateurs seraient soumis envers eux aux mêmes conditions que celles qui leur sont appliquées par la Ville. Ces conditions sont consignées sur un formulaire spécial, que le bénéficiaire doit signer. Elles impliquent que l'usage du terrain ne peut dépasser la date du 31 décembre 1916, et qu'il doit être immédiatement évacué en cas de vente du terrain, même avant cette date. Il est bon de rappeler que chaque bénéficiaire reçoit gratuitement, outre l'usage du terrain, les tubercules nécessaires à la mise eu culture, et en plus, dans la mesure du possible, les engrais convenables. Le personnel de la Ville se charge en outre de faire, à la saison propice, une aspersion de « bouillie bordelaise », comme moyen préventif contre la maladie de la pomme de terre. Les adhésions des propriétaires peuvent être envoyées au collège des Bourgmestre et Eche-vins. (Communiqué). COMITÉ d'aide aux sans-travail nécessiteux. — La IIe distribution de secours aux sans-travail nécessiteux aura lieu les mardi et mercredi, 7 et 8 décembre. Elle portera sur les semaines du 15 au 27 novembre. Ne participeront pas aux secours les indigents qui ont été inscrits après le 27 novembre. Les secours sont calculés en tenant compte des salaires gagnés par les indigents au cours des semaines pour lesquelles le secours est distribué. Dans le but d'éviter toute attente inutile et d'effectuer les paiements avec ordre et célérité, les chômeurs sont priés de se présenter exactement à l'heure prescrite. Des exceptions sont accordées seulement aux chômeurs partiels. Les réclamations seront seulement acceptées à partir de samedi 11 décembre. ON DEMANDE des renseignements au sujet des personnes suivantes qui habitent peut-être encore le lieu de leur résidence d'avant la guerre (Réponse au Bureau officiel de renseignements, Halle-Beffroi, Gand). Couckelaere. —DeKien-Van den Berghe, Henri, et épouse.—Van den Berghe-Vivey, Bernard, et épouse, de Leke. Coxyde. — Jassogne, Simon, et épouse et fille. — Simonar, veuveJoseph, avenue Michez. — Simonar Tihon, Jean, et épouse et deux enfants, Hôtel Royal. Coq sur mer. — Blanck, mademoiselle C.A villa Nos vacances. — Jouvenet, et épouse, Hôtel Belle Vue. — Van der Welden, épouse, née Anna Brouwer. La Panne. — Chevalier, Léon, villa Ma Coquille. — Lhoir, Julés, et ses deux enfants. Dikkebusch. — In.dervuyst (Van der VuystV), Honoré, famille, fermier. Diksmude. — Dieusaert Henri. — Pirotte, ép" Jules, née Ûésaiii. — Van Damme, veuve, et sa fille Eudoxie. Dottignies. — Lecleir Van Ommeslaegher, rue de Mouscron, 20bis.— Sœurs de Notre-Dame de l'Immaculée Conception. Eernegèm. — Hollez, Madame Maurice, et deux entants. — Pothier-Faiet, Isidore, brasserie. — Van Hoorne, Auguste, et famille. tessen. — Vereecke, Emile, Camille, Zulma et Blise. — Van den Berghe, Alidor. Mlverdingen. — Lozie, épouse Camille, née Lebbe Zulma, et ses trois enfants. Oits. — Sœur Steenackers, couvent (veuve Willems-Thilo). Handzame. — Van Houtte, V., dentelles. — Compernolle-Fleuri, épouse, née Everaert Emma, et cinq enfants. — Hambourg Célestine, et enfants. Heyst sur mer. — Van Dierendonck, Marie. — Van Caitlie, Paul, famille, villa Radica.— Van Kerchove, tilise, et son fils Pierre Edmond Léon, de Berchem lez-Anvers. LOuR la Saint Nicolas des enfants malades. — Le Directeur de l'Hôpital civil a i „.çu les dons suivants pour les entants pauvres soignés à l'établissement sous sa direction (j liste) : De Mlles Soenen, un beau io. de joueis; Mlle Germaine De Bast, objets divers; M. D. Heymans, du chocolat; O'une anonyme, des spéculations; Bond Moyson, 2o fr. ; Groupe de Mme Léon'De Smet, 50 fr. ; Mlle Berthe Den Duyts, des Feuilleton du Intimai de Gand 163 Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Il n'y avait pas de temps à perdre. Il courut au secrétaire, l'ouvrit, dans le droir indiqué trouva le portefeuille, et dans le portefeuille la lettre de crédit; elle était en tout de six mille piastres, mais sur ces six mille piastres Albert en avait déjà dépensé trois mille. Quant à Franz, il n'avait aucune lettre de crédit: comme il habitait Florence, et qu'il était venu à Rome pour passer sept à huit jours seulement, il avait pris une centaine de louis, et de ces cent louis il lui en restait cinquante tout au plus. Il s'en fallait donc de sept à huit cents piastres pour qu'à eux deux Frgnz et Albert pussent réunir la somme demandée. Il est vrai que Franz pouvait compter, dans un cas pareil, sur l'obligeance de MM. Tqrlo-T»3r Il se préparait donc à retourner au palais Bracciano sans perdre un instant, quand tout à coup une idée lumineuse traversa son esprit. Il songea au comte de Monte-Cristo. Franx allait donner l'ordre qu'on lui fît venir maître Pastrini, lorsqu'il le vit apparaître en personne sur le seuil de sa porte. — Mon cher monsieur Pastrini, lui dit-il vivement, croyez-vous que |e comte soit chez lui? — Oui, Excellence, il vient de rentrer. — A-t-il eu le temps de se mettre au lit? — J'en doute. — Alors, sonnez à sa porte, je vous prie, et demandez-lui pour moi la permission de me présenter chez lui. Maître Pastrini s'empressa de suivre les instructions qu'on lui donnait ; cinq minutes après il était de retour. — Le comte attend Votre Excellence, dit-il. Franz traversa le carré, un domestique l'introduisit chez le comte. Il était dans un petit cabinet que Franz n'avait pas encore vu, et qui était entouré de divans. Le com'.e vint au-devant de lui, — Eh ! quel bon vent vous amène à cetie heure, lui dit-il, viendrez-vous me deman- ' t D der à souper, par hasard? Ce serait par dieu bien aimable à vous. — Non, je viens pour vous parler d'unë affaire grave. — D'une affaire! dit le çoir\te en regardant Franz de ce regard profond qui lui était habituel; et de quelle affaire? — Sommes-nous seuls Le comte alla à la porte et revint. — Parfaitement seuls, dit-il. Franz lui présenta la lettre d'Albert. — Lisez, lui dit-il. Le comte lut la lettre. — Ah ! ah ! fit-il. — Avez-vous pris connaissance du post-scriptum•— Oui, dit-il, je vois bien; « Se aile sei délia mattina le quattro mile piastre non sono nelle mie mani, alla sette il conte Alberto avia cessafo de vivere. « Luigi Vampa. » — Que dites-vous de cela? demanda Franz. — Avez-vous la somme qu'on vous a demandée?— Oui, mo.ins huit cents piastres. Le comte alla à son secrétaire, l'ouvrit, et faisanl glisser un tiroir plein d'or: — J'espère, dit-il à Franz, que vous ne me ferez pas l'injure de vous adresser à un autre qu'à moi? — Vous voyez, au contraire, que je suis venu droit à vous, dit Franz. — Ei je vous en remercie; prenez. Et fit signe à Franz de puiser dans le tiroir. — Est-il bien nécessaire d'envoyer celte somme à Luigi Vampa? demanda le jeune homme en regardant à son tour fixement le comte. — Dame! fit-il, jugez-en vous-même, le post-scriptum est précis. — Il me semble que si vous vous donniez la peine de chercher, vous trouveriez quelque moyen qui simplifierait beaucoup la négociation, dit Franz. — Et lequel? demanda le comte étonné. — Par exemple, si nous allions trouver Luigi Vampa ensemble, je suis sûr qu'il ne vous refuserait pas la liberté d'Albert? — A moi ? et quelle influence voulez-vous que j'aie sur ce bandit? — Ne venez-vous pas de lui rendre un de ces services quî ne s'oublient point? — Et lequel? — Ne venez-vous pas de sauver la vie à Peppino? — - Ah ! ah ! qui vous a dit cela? — Que vous importe? Je le sais. Le comte resta un instant muet et les sourcils froncés. — Et si j'allais trouver Vampa, vous m'accompagneriez ? — Si ma compagnie ne vous était pas trop désagréable. — Eh bien I soit ; le temps est beau, une promenade dans la campagne de Rome ne peut que nous faire du bien. — Faut-il prendre des armes? — Pourquoi faire? ?— De l'argent? — C'est inutile. Oû est l'homme qui a apporté cç billet? — Dans'la rue. — Il attend la réponse? — Oui. — Il faut un peu savoir oû nous allons;je vais l'appeler, — Inutile, it n'a pas voulu monter. — Chez vous, peut-être; mais, chez moi, il ne fera pas de difficultés. Le comte alla à la fenêtre du cabinet qui donnait sur la rue, et siffla d'une certaine façon. L'homme au manteau se détacha de . la muraille et s'avança jusqu'au milieu de la rue. (A c ' ,v,\

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