Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 17 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/js9h41m35r/
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Vendredi 17 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année - - 3V° 198 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BRLQIQUK : 15 Irano* par an ; 7-50 francs poor air mois j 4 (ranci pour troa mafe Pour l'étranger, le ym i en sut REDACTION & ADMINISTRATION : & RUE DE FLANDRE, 3. GAND téléphone ees ANNONCES» Voir le tarif au bas do la dernière page du journal. MESURE INQUIETANTE . Ce n'est pas sons inquiétude qu'on a appris que le gouvernement italien rappelait une classe de milice sous les armes, soit cent mille hommes et en ne leur laissant que trois jours pîmr se présenter, f 'On dit bien que les motifs de cet appel sont d'ordre intérieur ; on craint le renouvellement des troubles récents, au cours v desquels la Romagne et l'Emilie ont été en république pendant quelques jours et^Tau-tro part, on explique qu'il faut absolument remplir un peu les cadres et y remplacer les 70,000 hommes qui sont en Afrique. C'est une des particularités de 1 admirable organisation de nos arr 3 de métier qu'il"faut toujours en remplir les cadres. Dès qu'ils ont obtenu les augmentations d'effectifs nécessaires .our cela, les bu-raux de La guerre s'empressent d'élargir les cadres en créant de nouvelles unités. Cela procure de l'avancement aux officiers, ce qui est l'essentiel, mais les cadres restent toujours aussi dégarnis et on continue à ne pouvoir faire convenablement I é-. ducation des hommes ni celle des cadres, malgré l'inutile prolongation du temps de service. Nous en savons quelque chose en Belgique. .. Et tant qu'on n'adoptera pas carrement te système suisse, ou tout au moins le système bulgare, qui a fait ses preuves, il en sera ainsi. En Italie, In vieille routine militaire est telle que pour l'expédition de Tripoli, il a fallu désorganiser toute l'armée, comme Jadis povr l'expédition d'Ethiopie. . Et l'inutile conquête des sables d'Afrique a mis l'Italie à la merci de l'Autriche pendant toute la crise orientale. S'il faut aujourd'hui rappeler une classe de cent mille hommes parce que la situation extérieure s'assombrit, c'est bien la preuve que cette conquête de Tripoli a affaibli l'Italie entinutilisant dans les déserts de la _ Lybie cent mille de ses soldats, en usant sa . flotte, en lui dévorant plus d'un milliard et d£mi, en déchaînant une crise économique dont les troubles récents ont été le produit direct. I Ce sont le? profits habituels de la politi-que coloniale ■ La Franc° fait la même expérience au Maroc. I L'infériorité numérique où elle s'est ri trouvée vis-à-vis de l'Allemagne et à la-quelle elle ° cru remédier par !$i 'oi de M trois ans provient en grande partie de ce - qu'elle au Maroc près de cent mille hommes qui, naturellement, lui manqueraient à li frontière de l'Est, si celle-ci était attaquée.[ Comme le disait Reclus, c'est probablement la conquête de l'Algérie qui a été la cause première de la perte de l'Alsace et de la Lorraine. Aussi Bismarck poussait-il Jules Ferry au Tonkin, à Tunis, à Mada-,\V* gascar. A.vec le Maroc à conquérir et à garder, la France ne peut songer de longtemps à autre chose | Et les combats se multiplient au Maroc, de même que les dépenses, qui sont déjà de 250 millions par an. m C'est 1$ politique coloniale. ; Il y a des gens à qui ça rapporte, mais pour les nations c'est toujours le jeu à qui perd gtigne. [ Mais si l'Italie a éprouvé le besoin de fortifier son armée, c'est apparemment ~ qu'ehe va devoir s'en servir. E On ne sait, pas bien au juste contre qui, mais on croit nue la mesure vise la Grèce. Celle-ci, en effet, absolument enivrée de ses faciles victo'res d'il y a un an, protégée à la foi.6 par la Franpe et par l'empereur d'Allemagne, pourvue d'ambitions gigantesques, devient singulièrement gè--, nante pour tous ses voisins. I Non seulement dans tous les cafés, mais sur toutes les places publiques d'Orient, les Grecs annoncent le rétablissement prochain de l'empire do Byzance. mais le gou-;vernement grec achète des dreadnoughts et des journaux, entretient son conflit avec la Turquie, opprime durement la Macédoine qu'il a entrepris de vider de ses habitants bulgares et turcs et; au mépris de ses promesses et des traités, continue h occuper l'Albanie du Sud par ta per-■sonne interposée de M. Zografos, ancien ministre grec et chef du gouvernement » provisoire soi-disant épirote — car il a été -établi par les travaux de la Commission internationale «jiie le .territoire ojl se ioue cette tragi-comeaie est Dien peuple d'Albanais et que les insurgés épirotes de M. Zografos sont tout simplement des soldats grecs travestis Mais il est entendu qu'avec le double appui de la presse française et de l'empereur d'Allemagne les Grecs peuvent tout se permettre et se moquer des puissances. Les constatat'ons du rapport de la Commission Carnegie sur les atrocités qu'ils ont systématiquement organisées l'an dernier contre les Bulgares — en même temps qu'ils réussissaient à leur imputer, grâce à la complicité du Temps et de l'Illustration, les crimes mêmes dont ils se rendaient coupables envers eux, — auraient dû leur retirer tout droit à la sympathie de l'Europe officielle. Mais er. Albanie, comme dans l'Archipel, les ambitions de la Grèce se heurtent à celles de l'Italie, qui voit d'un œil jaloux la création à ses côtés d'un Etat militaire et maritime animé de telles prétentions et de telles ambitions. L'Italie veut rester dans les îles de l'Archipel, qu'elle a prises à la Turquie, et elle ne veut pas que la Grèce s'étende au Nord de Corfou, sur la côte albanaise, qui fait face aux côtes italiennes de l'Adriatique.Si les insurgés grecs de M. Zografos profitaient de l'anarchie albanaise, actuellement à son comble, pour mettre la main sur Valona, le port que l'Italie guigne depuis longtemps sur la côte albanaise, il est vraisemblable que les Italiens y débarqueraient immédiatement, qu'ils ont même pour le faire une expédition toute prête ?t que c'est pour cela qu'ils renforcent leur armée. Car il faut tout prévoir. Si les Italiens débarquent au Sud de l'Albanie, les Autrichiens débarqueront dans le Nord. On est alliés, sans être amis (on dit même en Italie qu'on ne s'est allié à l'Autriche que parce que c'est le seul moyen de ae pas lui déclarer la guerre) et il faut avant tout maintenir l'équilibre. L'Autriche et l'Italie guignent 1'Alb'amie soutes deux. Elles ont bien tou-- la laisser indivise? *ous le gouvernement d'opérette d.u prince, le Wied, mais puisque l'anarchie albanai-ie recommence à battre son plein et con-'ine le prince de Wied dans le vide de sa -•apitale, il va de nouveau être question de )artager. et chacun des deux alliés tien-Ira à veiller de près à ce que les parts «oiênt l Autricne a d ailleurs dans l'Albanie du Nord à évincer la Serbie, comme l'Ita-, | lie tient à évincer la Grèce en Epire. Les Serins sont derrière certains insurgés albanais comme les Grecs derrière les Epirotes, et comme les Turcs et peut-être les Italiens derrière le gros" des insurgés musulmans qui assiègent en ce moment Durazzo. Et l'on sait si les relations .sont tendues) entre l'Autriche et la Serbie depuis l'assas-.1 sinat de l'archiduc héritier. L'instruction judiciaire sur l'attentat de Serajevo a abouti à inculper dix-huit Ser-( bes et a établi que les bombes comme l'ar-j gent et les assassins eux-mêmes venaient de Belgrade. C'était facile à prévoir, quand on connaît! un peu l'état d'esprit des Serbes stylés pari les agents panslavisfes russes. Par une étrange coïncidence, le plus actif et le plus connu de ces agents^'celui qui a la plus grande part de responsabilité dans l'état d'esprit actuel des Serbes, M. Hartwig, ministre de Russie à Belgrade, est tombé mort au moment où il présen-I tait des excuses et des compliments h son, collègue autrichien au cours d'une visite à la légation. Le défunt avait une maladie de cœur très avancée et vivait à la russe ; l'accident n'a donc rien de surprenant. Mais à Belgrade, on dit tout haut que le représentant du tsar, l'ami des Serbes, l'apôtre de la grande Serbie, a été empoisonné par son collègue autrichien. On lui a fait des funérailles nationales et les Autrichiens de Belgrade, y compris la famille du ministre, ont cru prudent de passer la Save et de se réfugier à Sem-lin, par crainte d'un massacre ou tout au moins d'un progrom à la russe. On en est là. Les journaux de Belgrade publient d'ailleurs chaque jour contPb l'Autriche des articles dont la violence dépassé de beaucoup celle des feuilles cléricales et militaristes autrichiennes qui auraient voulu, dès le lendemain du crime de Serajevo, que l'armée impériale et royale allât en chercher les auteurs à Belgrade. Et l'on peut se demander comment cela finira. G. L. ECHOS L'esprit clérical. Le but poursuivi par le parti clé-/rical est de creuser un fossé de plus en plus large entre ceux qui sont catholiques et ceux qui ne le sont pas ou cjui, tout en l'étant, appartiennent à l'op -nion libérale. Le Congrès des Jeunes gardes catholiques, qui s'est réuni récemment à Tournai, a décidé que le football neutre doit 5tre proscrit. Des footballs catholiques ont; donc été créés. Nous savions déjà que les. Sociétés neutres de boys-scouts ont subi, le même sort. Le pape a condamné aussi les syndicats interconfessionnels, à moins de circonstances tout à fait exceptionnelles. Le syndicat doit être catholique. Son caractère apolitique n'est qu'un attrape-nigauds. Les Sociétés de Saint-Vincent de Paul ont cléricalisé la charité. Le Congrès des œuvres sociales de Ma-lines a conseillé d'introduire de plus en plus « de vrais chrétiens dans les conseils d'administration, au fur et à mesure que les occasions favorables se présenteront ». En 1906, la directrice d'une école cléricale de Gand écrivit aux parents de ses élèves pour les engager à ne plus permettre à leurs enfants de fréquenter les élèves des écoles communales. La <( Ligue contre la mauvaise presse » vient de lancer une circulaire interdisant formellement la lecture de toute publication qui ne soit pas nettement catholique. Pas de livre, pas de revue qualifiés « neutres ». La même Ligue demande aux catholiques de ne rien acheter dans les magasins ou librairies qui vendent aussi des productions non catholiques. Mais voici le comble des combles : La Presse d'Anvers, dans son numéro du 22 juin, défend aux fournisseurs d'envelopper leurs marchandises dans de vieux journaux... non catholiques! Après cela, on peut tirer l'échelle. Dans tous les domaines, c'est donc la même tendance ! Le plus clair des bienfaits de l'esprit clérical est de diviser do plus en plus profondément la nation. Gomme il v. a des Croates catholiques et des Croates orthodoxes qui s'entredéchirent, comme il y a des Albanais musulmans et des Albanais catholiques qui s'exterminent, il faut qu'il y ait des Belges catholiques et des Belges non catholiques dres-^és les uns contre les autres 1 Le syndicalisme et le pape. La Croix de Paris vient de tra , duire du texte italien le décret ! rendu par la Sacrée Congrégation consistoriale et publié par YUnila Cattoli- j ca du 10 juillet. Il tombe à pic après les marques de gratitude qui viennent d'être pompeusement témoignées au R. P. Rut-ten, le chef du mouvement syndical chrétien belge, èt qui a été si vivement pris à partie par la Correspondance catholique de Gand. Celle-c,i ne manquera pas d'applaudir au décret de la Sacrée Congrégation. En voici la teneur : « De beaucoup de diocèses d'Italie, spé-» cialement du Nord, sont parvenues à ce » siège apostolique des plaintes graves au » sujet des dommages qu'apporte à la clas-» se des ouvriers et des villageois cette » institution ou association que l'on nom-» me <( syndicalisme », parce que, sans par-» 1er du reste, elle se change en fait en une » lutte sociale. » Pour ce motif, et afin d'obvier autant » qu'il est possible à un si grand mal, S. S. » le pape Pie X a ordonné à cette Sacrée » Congrégation de notifier aux susmention » nés ordina;res d'Italie que son intention » et sa ferme volonté est que les prêtres, » sans aucune exception de personnes ni » de lieux ne puissent plus donner leur » nom à ct-s associations syndicales ou l'y «maintenir s'ils l'avaient déjà donné une » fois, ni y remplir aucune charge quelcon-)> que, ni faire des discours ou des exhor-» tations en leur faveur. De toutes ces cho-» ses, les prêtres doivent se tenir écartés, «afin qu'ils ne semblent pas se faire les «complices des maux qui découlent sou » vent de cette institution. » Pour i emplir les ordres du Saint-Père »je communique ces décisions aux Ordi » naires qu'elles regardent, afin ciue. ceux »ci y pourvoient opportunément selon 1 » variété des cas, nonobstant quelque chos » contraire que ce soit. » Donné à Rome, à la secrétairerie de h »Sacrée Congrégation consistoriale, le 2' »juin 1914. » Card. DE LAI, évôque de Sabine, secrétaire. Jean-B. ROSA, substitut, d Soutanes, blasons et commerce. Une coopérative bizarre vient de se constituer, dit VIndépendance : c'est la « Manufacture de Tabacs et Cigares », de Cul-des-Sarts. Parmi les fondateurs, on remarque trois curés, un chanoine et deux baronnes ! Les statuts ne disent pas qu'il y a obligation pour les fondateurs de consommer les produits de la Société, c'est-à-dire de fumer, de chiquer ou de priser. C'est une lacune regrettable 1 m* Humour écossais. Détresse. Il avançait lentement, péniblement. Le vent lui lançait au visage la pluie fine et froide, oh ! si froide ! Et, pourtant, il avançait toujours, en proie à l'horrible doute. — Arriverai-je à temps ? Et, dans la nuit noire, il continuait sa route. Tout à coup, au beffroi lointain, dix heures sonnèrent. Alors, vaincu par le Destin, l'infortuné s'arrêta et murmura avec désespoir : — Trop tard î Les cabarets sont fermés ! Propos libres et varies LA CENTENAIRE Une bonne dame est morte à Londres à l'âge qu'on qualifie — je ne sais pas trop pourquoi — de respectable de 110 ans. Nous avons une stupeur admirative devant les gens qui atteignent 100 ans. En Belgique, généralement, on les décore pour les récompenser de ne s'être pas compromis la santé en se jelant à l'eau ou au feu pour le sauvetage de gens en péril, ou en travaillant nuit et jour pour élever des enfants. On considère que quelqu'un qui s'est ménagé au point de vivre un siècle mérite les mêmes honneurs qu'un grand artiste, un brave soldat, un journaliste d'exposition ou un savant qui a fait une grande découverte.Quand il s'est agi de décorer un Gramme ou un Verhaeren, la Belgique s'est laissée devancer par la France, tandis qu'elle décorera tout naturellement Tartempion quand il aura cent ans... Je n'irai pas jusqu'à dire que tout centenaire est un égoïste qui n'a pensé qu'à soi, non, mais il y a des chances pour qu'il en ait été ainsi. Se consacrer aux autres par sentiment ou par métier ne prolonge pas la vie ; les médecins sont mal placés sur les tableaux de longévité par profession, et une mère de dix enfants qui a connu, sans parler des maladies, les sursauts de son cœur affectueux et inquiet, ne fait pas comme on dit, de vieux os. D'ailleurs la centenaire londonnienne, Mrs Rebecca Clarke, a donné l'explication de son exceptionnelle durée. Interrogée lors des fêtes de son centenaire sur son secret, 'elle a dit : « C'est bien simple : pour vivre cent ans, il faut ne pas se faire de bile ». La rtecette est bonne, vraisemblablement : mais ne pas se faire <1* bile, c'est : n'avoir :pas d'enfa.nts ou ne pas les ainfèr, ne pas s'attacher à des parents qu'on verra mourir, à un mari, pas même à un chien, ne pas sentir ou ne pas voir la misère^ humaine et ne pas chercher la beauté, c'est-à-dire n'être ni bon, ni artiste : c'est n'être pas savant, car le savant a l'angoisse de , la vérité ; c'est môme n'être guère intelli-J gent, car l'énigme de la destinée opprime qui s'élève au-dessus du médiocr?, etc., etc. . Si la durée de la vie humaine est en raison directe de ces négations, c'est qui meurt jjeune qu'il faut estimer, et tout centenaire doit être honni, flétri, comme une chose mor-|te dans le flot de la vie, un caillou parmi les cœurs, une ombre dans la lumière, le mauvais exemple persistant, triomphant et en-.vié. Avec un peu de pudeur, Mme Clarke ise serait suicidée à 99 ans onze mois et /rente jours, pour ne pas atteindre le chiffre de cent ans qui .énonçait au monde son honteux éûoïsme. Mais, n'est-ce pas, croyons que la vieilli ; lame s'est « vantée » et que tout de même, parfois, elle a aimé, pleuré.-connu l'insomnie,•l'angoisse, que, parfois, assise à un , Dhevet de souffrance, elile a vu pointer l'aube d'un jour redoutable... Croyons cela, u.n peu pour l'honneur de l'humanité, et que s< elle a atteint cent ans, elle ne l'a pas fa;it tout à fait exprès. BOBBY INCENDIE TRAGIQUE dans la capitale russe St-Pétérsbourq, 1G. — Un incendie a éclaté dans le quartier ouvrier, près de la gare St-Nicolas. 25 maisons ont déjà été détruites. 1,000 personnes sont sans abri. Les recherches effectuées au milieu des décombres ont amené la découverte de quatre cadavres. Les pertes sont énormes. Six' compagnies de soldats collaborent avec les pompiers aux travaux de sauvetage. L'incendie continue. Le dessinateur Hansi en exil « POURQUOI JE NE ME LIVRERAI PAS » UNE LETTRE DE HANSI . Le Figaro a reçu du dessinateur Hansi la fettre suivante, par laquelle il explique les raisons de son retour en Fronce : Belfort, 14 juillet. C'est aujourd'hui 14 juillet qu'expire le délai que m'accorde le procureur impérial. Je ne me présenterai pas. Lorsque, à mon retour de Leipzig, j'ai filé, sans même prévenir mon dévoué défenseur et en choisissant l'itinéraire k plus direct c'était avec l'intention de vivre ces quelques jours de répit librement, loin de touU surveillance policière. Je viens de passer quatre jnois de procès, de procédures, de tracasseries ,et j ai vécu toutes les angoisses, tou'rs les rage:-Impuissantes du procès de Leipzig. Le besoir .de vivre quelques jours heureux, tranquille sous le cioi de France, est bien compréhensible Puis j.'ai réfléchi j'ai consulté des amis. Je 'dois être écrouê à la prison de Kotbus. Des journées de voyage me sépareraient des miens 'Je sortirais de là dans quinze mois, et selon le jmot do la Fragpress, je ne serais qu'une ruine physique et morale. Ce procès de Leipzig m'a IdéVoilé une telle haine forcenée, une telle exaspération furieuse contre ma personne, que là-bas, loin de mes amis, je puis tout craindre ; et mon père n'aurait pu venir me voir. Mais ces raisons, ainsi que l'état de ma santé, me sont personnelles et nullement décisives. Il y en a de plus graves. La jurisprudence établie à présent par la Haute Gour de Leipzig, et qui sera suivie par tous les procureurs de la terre d'empire, rend impossible la lutte telle que je la menai en Alsace. N'importe quel écrit dans lequel on parlera de l'antagcnisme entre l'immigré et l'Alsacien, n'importe quel dessin Dolitique ayant trait à l'Alsace, la constatation même de l'oppression et la moindre plainte de l'opprimé peuvent tomber solis le coup de ce terrible article 131 que l'on n'avait osé appliquer jusqu'ici. Il n'y a pas de manifestation aucune qui ne puisse être considérée comme une excitation à la lutte entre les deux populations. Comme je ne me résoudrai jamais de mon vivant à cesser de' me plaindre, je ne sortirais de prison que pour y rentrer à nouveau. Ce jugement de Leipzig nous supprime nos dernières libertés et il est plus grave par ses conséquences que n'importe quelle loi d'exception. Des épreuves plus cruelles, plus dures que les précédentes sont réservées à notre pauvre pays. On vient de serrer le bâillon jusqu'à l'étouffe-ment. Chez nous, ce sera le silence — et c'est d'ailleurs qu'il nous faudra dire à l'Europe notre souffrance, notre douleur, notre révolte contre l'injustice et la barbarie. Je le sais, j'ai promis de ne pas me dérober. Je me suis présenté loyalement, n'écoutant qu« ma confiance de trouver à Leipzig des juges. Dès l'ouverture du débat, j'ai vu que j'étais tombé dans un guet-apens. Les débats, d'une incohérence inouïe, m'ont prouvé que nous Alsaciens, ne pouvions plus attendre de justice, même du tribunal suprême de l'Allemagne. Je n'ai jamais eu en main l'acte d'accusation : la plus grande partie du dossier était inconnue de mes défenseurs, et j'ai dû essayer de me défendre au petit bonheur, sans savoir quels étaient les passages incriminés, sans savoir sur quoi s'appuyait l'acte d'accusation. J'ai été insulté comme le plus vil apache par le procureur et ni dans mon album ni dans ma vie les juges n'ont trouvé la moindre circonstance atténuante.Pendant ce procès, préparé de longue date par la police politique d'Alsace, tous les moyen* de m'abattre ont été jugés bons. En face' de cette parodie de justice, la lutte est trop inégale.J'ai traversé pour la dern'ère fois peut-être cette double plaine d'Alsace, que, sans doute, je ne reverrai plus parce que je l'ai trop aimée. Je leur ai laissé une somme qui reorésente un peu plus que ma fortune, une somme qui sûrement balance la valeur d'« un apache professionnel de l'insulte» (termes mères du procureur). i\iu'i> je suis iiunj. je ueiuuiKic a reuvrwrra Français commo mon père l'était. La Haute-Cour de Leipzig rendant en Allemagne son verdict sans appel, j'en appelle aux sentiménts de justice de tous les gens de cœur. HANSI Edifices détruits par le feu Bogota, 16. — A Salamina, un incendie a réduit en cendres onze édifices importants et de riches magasins. L'Affaire Wilmart Audience de mercredi après-midi L'audience est reprise à 2 h. 45. M0 Jamar continue sa Dlaidoirie. Le défenseur de Waechter donne lecture du certificat du docteur Bonmariage. puis il considère les bénéfices que Waechter a retirés des reports. Les experts ont dit que ces opérations avaient rapporté à Waechter 796.000 fr.. au'ii redevait à Wilmart 229.000 fr.. à Van Henten-ryck G8,000 fr. et à des tiers d'autres sommes importantes. En réalité. Waechter n'a touché que 380,779 fr. en 13 ans. soit par an une somme d'environ 29,330 fr. , Quelle est la situation de Waechter vis-à-vis de Wilmart ? Est-il un simple commissionnaire, commanditaire ou le prêteur, ou le banquier de Wilmart?; C'est évidemment, soutient M0 Jamar. la seconde hypothèse nui doit prévaloir. Si Waechter a retenu certaines sommes sur les reports, c'était pour ses besoins momentanés, parce qu'il était en compte avec Wilmart. Te. mais. d'ailVurs, Wilmart n'a réclamé d'explications de Waechter, ne lui a demandé quelles étaient les banques où il avait fait des reports.Quand Waechter fut gravement malade, Wilmart avait présenté une déclaration dans laquelle Waechter reconnaissant que tous tes titres de Gand-Terneuzen trouvés en son nom appartenaient à Nestor Wilmart. Cela prouve bien nue Waechter était en compte courant, avec Wilmart. Quand Wacchtor retint certaines sommes sur les opérations qu'il négocia. Waechter ne les cacha r>as. Il estimait, en effet, avoir le dr:>it de retenir ces sommes, par prûdenro. n'étant pas toujours certain de recevoir a temps, l'argent nue Wilmart devait lui verser à certaines époques. Waechter tenait une comptabilité très som-' maire de ces reports. Cependant, d'après cette comptabilité, les. experts ont établi que Wn-^r-hter redevait a Wilmart une somme de 229.000 francs. Je pen<=o que Wilmart a été enchanté, mais quelque peu surpris d'apnrenrlre cette dette n"e Waeehter avait contractée a son égard. (Wilmart rit en entendant ces paroles.) J'avais l'intention de faire la contre-expertise de la comptabilité de Waechter ; j'ai ûrt y re-noneer. Plusieurs pages des livres comptables de Waer-hter ont été déchirées. Waechter a <Hé négligent dans ses rapports ' avec ses associés. Qu'a-t-il gagné dans ses opérations? Sur 13 millions de valeur nominale de litres, pour fournir a Wilmart 2 millions et demi. Waechter n'a gagné que 30.001 francs environ par an. soit à peu près ce qu'il gagnait par sa chroni-nue financière dans la Chronique. Et nous ne parlons pas de ses débours, de ses frais de voyage, des commissions qu'il a dû lui-même payer à des intermédiaires. On a fait observer que Waechter avait exigé des intérêts trop considérables, mai* i'iJnion du Crédit n'a-t-elle pas demandé jusque 8 p. c. pour des prêts sur titres, alors que la haute probité de cette institution ne peut être suspectée.Quand survint le krach. Waechter vint me trouver. Il m'apporta toute une liasse de papiers. Ce sont les banques qui dénoncent' les î reports. Le plus ardent des protestataires. ! c'est Van Hentenryck. M0 Braun. — Il a écrit le soir même. M® Jamar. — Oui, et cet étrange complice fait des oppositions sur nos caisses. Je donnai alors à Waechter le conseil d'abandonner tout son actif à ses créanciers. Il ne s'agissait alors que de revendications civiles ri nous ne songions nas à des poursuites nénales Le ministère public n conte-té la sincérité du geste de Waer-hter. L'état de liquidation des biens de Waechter sera remis au tribunal. M® Jamar explique comment Waechter a pu croire à la légencle du Synd:rnt et au rachat nrochain de la ligne Gand-Terneuzen par le gouvernement. Il y a au dossier des lettres de Wilmart et de Rasquin écrites à Waechter dar.s lesquelles il est parlé de l'imminence de la reprise. Wilmart a toujours dit à Waechter qu'il y avait eu deux incendies dans lesquels des Litres furent détruits. Wilmart. — C'est inexact ! M. le président. — Veuillez ne pas interrompre.M® Jamar donne lecture d'un interrogatoire de Wilmart dans lequel celui-ci parle dé deux incendies au siège de la Société à Gand. • Wilmart avait une version toute prête pour expliquer les numéros doubles. I : Feuilleton du Journal de Gand 137 LA VOLEUSE DE BONHEUR QRAND ROMAN DRAMATIQUE PAR LEON S A. ZI JE PREMIERE PARTIF Le Martyre de Lucienne — Va pleurer plus loin, dit fermement | Roger à Kardec, laisse-nous soigner pa-« pa. I Kardec obéissant, se leva péniblement. ' Il alla s'agenouiller un peu plus loin, ne quittant pas des yeux son chef adoré... son E enfant, comme il l'appelait. i Sous l'influence des remèdes intelligem-Iment appliqués par Païul de Corteny, Ro-| bert Le Braz ne tarda pas à revenir à lui. ! Sa respiration se fit plus forte et pluâ ■ régulière. I 11 remua les mains, puis les bras, ï Enfin, il ouvrit les yeux. | U était maintenant revenu à lui-même. Son intelligence se remettait en même | temps que son corps. Ce fut sur Roger, grave, fixe près du lit, k que son regard ee porta ea premier» — Toi, mon fils, dit-il d'une voix faible, c'est toi, mon Roger chéri 1 — Oui, mon papa. — Viens m'embrarser, mon enfant... viens. Roger se précipita. Dans ses petit* bras, il enserra oordiale-mont la têle d>e son père... la couvrant d« baisers ardcnls. — Mon papa... mon bon papa... — Mon fils I Robert Le Brac ne pouvait dire autre chose. — Mon fils I... mon fils 1... répétait-il, le pressant de toutes ses forces contre sa poitrine où la vie revenait peu à peu avec les sanglots... avec la sensation de la douleur.Un flot de larmes s'échappa de ses yeux. Larmes bienfaisantes attendues par Paul de Corlenv comme l'indice le plus sérieux de la complète résurrection. En effet, ces larmes calmèrent les soubresauts, apaisèrent les mouvements nerveux.Robert Le Braz fut alors tout à fait maître de ses sens. — Où est Kardec ?.demanda-t-il. Un grogenementf plutût qu'um cri humain, lui répondit : — Ici I Kardec était toujours à genoux.- Il ne priait plus. Sa bouche édentée s'ouvrait toute" large.- Le Breton superstitieux, demeuré naïf, n'était pas éloigné de croire aiu miracle. Robert tendit la main dans la direction de la chambre d'où était parti le grognement. . Comme un affamé se jette sur un morceau de pain. Kardec sè précipite sur celte main qu'il embrassa fiévreusement. Roger dégagea son père. — Je vous ai donc fait- bien peur, mes amis ? — demanda l'explorateur. Bien peur, oui, mon papa, répondit) Boger. Sans monsieur de Corteny, nous te pleurerions maintenant pour de vrai. Robert tourna la têle. Il aperçut Paul que lui indiquait Roger. — Mon ami, mon cher ami, lit-il, merci encore. Mais si le plus fort était fait, si à présent l'explorateur était revenu à lui, c'était un grand point évidemment... Ce n'était pas tout... Il fallait êlre sûr à peu près de l'avenir. C'est pour cela que Paul de Corteny, sachant qu'un interne accompagnait madame de Magney était allé le quérir. Celte visite du jeune médecin ne fut pas inutile. Robert Le Braz exigea des soins, un traitement qu'un homme de l'art seul était à même de prescrire, d'appliquer. Dans l'état de faiblesse, d'anémie profonde de l'explorateur, la moindre rechute était toujours grave. En effet, on pouvait craindre une complication fatale. Ses forces, ne répondant plus fi sa volonté. facilement un désastre aurait pu se produire. Robert Le Braz était menacé de dispa-rallre ainsi au cours d'une syncope, d'une faiblesse subite, d'une perte de sens que son anémie, son peu de vitalité sanguine n'auraient pu surmonter. L'interne donc fut de la plus grande utilité, du meilleur secours en altendant l'arrivée du médecin qui soignait ordinairement l'explorateur. Kardec, alors remis de sa torpeur attristée, était parti à sa recherche. Dans les rues de Nogent, il courait comme un fou. Le docteur rencontré arriva à la villa et se mit au chevet du malade, approuvant les moyens employés par son jeune confrère de l'Hôtel-Dieu. Toute crainte, tout danger fut donc bientôt écarté. On put respirer il l'aise dans la villa de Robert Le Braz et dans celle de Lucienne de Magney. Il n'en était pas de même à Paris, chez le marquis de Magney, chez son fils le capitaine, et surtout chez la jolie rousse, Emilienne de Sainl-Raliez. Naturellement, le marquis fit ù la marquise le récit des événements de la journée.Cette tendre créature, dont les nerfs étaient sensibles au suprême degré, pour supporter ce choc, avala coup sur coup deux larges verres de vieux vin d'Espagne. Puis elle éleva les bras au ciel. Et enfin, s'écria : — Mais c'est épouvantable ! Le marquis qui, pour sa narration, avait également besoin de forces, absorba égale-bent son verre de madère. Déposant son verre, comme un écho, il dit : — Epouvantable... oui ma chère... La marquise abaissa les bras et joignit les mains d'un geste désespéré. — Ainsi, voilà notre malheureux enfant condamné à rester encore légalement le mari de cette femme indigne ? Le marquis 6ur le même ton soupira : — Hélas ! Et dii sa voix pointue il ajouta : — Ah I nous avons aujourd'hui une drôle de magistrature I Se laissant emporter par son ressentiment, il poursuivit, tout en se versant à nouveau du madère dont il était particulièrement friand : — Comment, on apporte au tribunal les preuves les plus palpables, des preuves qui eussent parfaitement persuadé un jury composé uniquement d'aveugles-nés et de sourds-muets, et ce tribunal ne les trouve pas suffisantes ? — C'est inouï I — Inou! ! .. fantastique!... Ça dépasse les bornes i..« — En somme, l'arrêt rendu ?... — Est notre condamnation... — Notre condamnation ?... — Ni plus ni moins... — Le divorce cependant n'est pas rejeté?...— Peu s'en faut... Il est différé, renvoyé aux calendes grecques... ce qui revient à peu près au même. — Sous quel prétexté a-t-on renvoyé le divorce ?... — Un prétexte ridicule... grotesque... » Ces messieurs tue trouvent pas les preuves suffisantes... — Qu'est-ce qu'ils demandent alors?... s'exclama la marquise. — Ma foi, je n'en sais rien. — Nous ne pouvons pas cependant mener tout le tribunal à Nogent... — Pour le faire assister aux èpanche-ments de cette créature et de cet nomme de la brousse... » Ces gens ont des exigences incompréhensibles.Le marquis nerveux se leva, quitta son fauteuil et se promerva selon son habitude dans le salon. — Nous avons eu également un avoué qui s'est montré au-dessous de sa tùche. — Maître Samprin ? — C'est une pompeuse non-valeur. — Vraiment ! — Plus que vous ne pouvez vous l'imaginer, ma chère amie. — A ce point ? — C'est lui qui a soulevé le dernier lièvre avec lequel toute la meute a donné d'une seule voix. — Quel lièv.-e ? — Tout allait encore passablement... nous eussions peut-être obtenu notre divorce sans l'intervention de ce bavard maladroit. » Figurez-vous, ma chère amie, qu il est venu nous parler de ce point tenu précieusement dam l'ombre. — Le coud -1e feu à la villa de Robert Le Braz ? — Précisément. — Tout avait parfaitement marché... le suicide de l'exporateur admis à l'unanimité.«Quand cet orateur à qui le ciel pour bien faire devrait retirer la parole intervint.» Il déclara, on ne sait pourquoi, dans quel but, que ce suicide était faux, que monsieur Le Braz avait reçu du capitaine une balle ayant été surpris avec Lucienne.— Mais il est fou ce bonhomme ! — Mieux vaudrait qu'il fût fou... Il n'est que bête, c'est plus dangereux. » Vous comprenez que devant unp déclaration qui renversait complètement les débats, le tribunal a demandé un complément d'enquête. » Complément d'enquête qui n'aboutira pas plus que la première. » Robert I.e Braz dira et prouvera qu'il a voulu se tuer et Armand ne pourra rien dire contre. » Nous en serons toujours au même point. » Cela nont durer un siècle. — Evidemment. — Une autre gaffe, si vous me permettez ce mot, une autre gaffe commise par cet avoué, inavouable, a achevé le désastre.« Ne s'est-il pas imaginé d'exiger la comparution de Simone. — Pas possible. — Absolument. . Il l'avait fait citer comme témoin. — Elle était venue au tribunal? — Avec miss Sampson .. mais jamais nous ne pensions que sa présence serait exigée. — Sanj doute. (Lire la suite en 6« page)

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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