Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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29 september 1915
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s.n. 1915, 29 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/696zw1cx4b/
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Mercredi 20 septembre Iî> 1 w> JEs centimes le numéro 39me année — IN0 '27'2 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS BELGIQUE : .S Er. par an ; \ fr. pour six mois ; ;£ fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus H EL) ACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUÈ DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. ses""— Ivis officiels de l'autorité allemande ARRETE concernant la frappe de monnaies divisionnaires de zinc. rour remédier à la penurie ae monnaies ^visionnaires qui s est tait sentir aans cer-Uiiiis parues uJ pays, j ai aectue ae ra^re napper ues monnaies divisionnaires ae zinc cl | arrête ce qui suit : an. i • " sara raDriqué des monnaies divisionnaires de zinc de o centimes, de lu tciiumcs ci de z5 centimes. rtrt. Le type est réglé comme suit : A l avers, les pieces porteront 1 înscrip-ion « tselgique-tsetgie », 1 indication de la tueur ei le millésime ; au revers, un lion entoure d'une guirlande. Les pièces seront frappées en virole lisse. . Art. Le poids est fixé : pour tes pièces de 5 cent, à 2,5 grammes, pour les pièces de 10 cent, à 4 , grammes, pour les pièces de 25 cent, à 6,5 grammes. La tolerance du poids tant en denors qu en dedans sera : pour les pièces de 5 cent. : 20 millièmes pour les pièces de 10 cent.: 15 millièmes pour les pièces de 25 cent.: 10 millièmes Art. 4. Le diamètre est fixé : pour les pièces de 5 cent, à 19 millièmes pour les pièces de 10 cent, à 22 millièmes pour les pièces de 25 cent, à 26 millièmes Art. 5. Nul n'est tenu d'accepter en payement plus de 5 francs en monnaies divisionnaires de zinc. Art. 6. A toutes les caisses que le commissaire général des banques désignera spécialement à cette fin, les monnaies divisionnaires de zinc pourront être échangées con-w des monnaies et billets ayant-cours légal. On ne pourra cependant échanger à la fois qu au moins cent francs de monnaies divisionnaires de zinc ayant toutes la même valeur.Art. 1. Les mesures d'exécution du présent arrêté seront prises par le commissaire général des Banques en Belgique. Bruxelles, le 7 août 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, Freiherr von Bissing. Generaloberst. La présente ordonnance est mise en vigueur pour le rayon de l'étape de la 4" ar-tiée.A.H.Q., le 17 septembre 1915. Der Oberbefehlshaber, Herzog Albrecht von Wiirttemberg. * * * AVIS Inspection d'Etape 4. Gand, le 23 septembre 1915. A la commune de Bottslaere, sur le ter-lloire de laquelle l'arrêté du Commandant en chef de l'Armée, daté du 3, 5, 15 V 91, |N. 0., sur la remise ou la mise à mort des figeons, n'a pas été observé rigoureusement, et où la présence de deux pigeons vivants dans la ferme du cultivateur Camille Van Hoecke n'a pas été constatée par les autorités locales, il est infligé une amende fie 500 mark. Ceci est porté à la connaissance du public par l.e Chef de l'Administration civile von Keudell Regierungsrat. L A <; ITE \{ M if, Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 27 septembre (midi) — Le calme a 'égné à la côte; peu de coups, inefficaces d'ail leurs, ont été tirés par les navires se trouvant à grande distance, sur les environs de Middelker-l<e. Dans le secteur d'Ypres, l'ennemi n'a pas répété ses atJaques. Au sud-ouest de Lille la grande offensive ennemie a été arrêtée par des contre-attaques. De violentes attaques isolées ont échoué au nord, ainsi qu'au sud de Loos, avec les plus grandes pertes pour les Anglais. Egalement dans la région de Souciiez et des deux côtés d'Arras toutes les attaques ont été repoussées avec des pertes sanglantes pour l'ennemi. Le nombre de prisonniers s'est accru à 25 officiers et 2,600 hommes, le butin en mitrailleuses à 14. L'offensive française entre Reims et l'Argonne n'a plus fait aucun progrès. Toutes les attaques de l'ennemi, qui furent particulièrement violentes à la route de Somm'e-Py, ainsi qu'au nord de Beauséjour-Ferme-Massiges et à l'est de l'Aisne, ont échoué avec des pertes les pius graves pour lui. Le nombre de prisonniers a monté à plus de 40 officiers et 3,900 hommes. Trois aéroplanes ennemis, parmi lesquels un grand appareil de combat français, ont été abattus hier dans un combat aérien au nord-est d'Ypres, au sud-ouest de Lille et en Champagne; deux autres aéroplanes ennemis ont élé abattus par le feu de l'artillerie et d'infanterie au sud-ouest de Lille et en Champagne. Des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur la ville de Péromies, où deux femmes et deux enfants ont été tués et de nombreux autres habitants gnève ment blessés. Communiqués wfiieieis irançais ^/. T. B. Paris, 26 septembre (après-midi). c.n Artois, notre artillerie a poursuivi son action efficace contre les lignes ennemies.Au sud de la Somme, l'ennemi a bombardé nos tranchées et nos sapes aux environs de 1 illeloy, Uaucourt et Andechy. Nos batteries ont energiquement riposté et pris, sur un grand nomDre de points, l'initiative du feu. Ganonnade réciproque toujours intense au nord de l'Aisne et sur le bord du canal de i'Aisne à la Marne. En Champagne, l'ennemi a répondu à un violent bombardement de ses tranchées et de ses ouvrages par des tirs d'obus suffocants sur la région de Saint-Hilaire et Auberive. Ces tirs n'ont produit aucun résultat. Même activité de l'artillerie de part et d'autre en Argonne, particulièrement dans le secteur des Courtes-Chaussées. Quelques combats à coups de grenades au bois Le Prêtre. En Lorraine, nos patrouilles ont ramené quelques prisonniers. Une nouvelle attaque ennemie près de Manhoue a été repoussée. Une de nos escadrilles a jeté des bombes hier sur Metz. Paris, 26 septembre (soir). Sur la côte de la Belgique, nos batteries ont coopéré au bombardement par la flotte anglaise des positions ennemies de Westende et de Middel-kerke.Les troupes britanniques ont attaqué avec succès les positions ennemies à. l'ouest de Lcos et de Halluch. Les troupes, opérant en liaison avec l'armée britannique, ont prononcé, au nord d'Arras, une attaque énergique qui leur a permis de prendre pied sur plusieurs points des lignes ennemies. Entre la Somme et l'Aisne, combats à coups de torpilles et de bombes. Dans le secteur de Cann"-sur-Matz, notre artillerie a fait exploser un dépôt de munitions dans une maison fortifiée de Beuvrai-gnes.En Champagne, après un nouveau et très violent bombardement des tranchées, abris, blockhaus et batteries ennemis, notre infan terie est partie à l'assaut des lignes ennemies entre la Suippe et l'Aisne. Les premières positions adverses ont été occupées sur la presque totalité du front d'attaque. Notre progression se poursuit. Lutte d'artillerie en Woevre, en Lorraine et dans les Vosges, aux environs de La Cha-pelotte et du Schratzm'annle. sur te Troni orientai Communiqué officiel allenutu- Bernn, 2/ septemDre. • Groupe d armée ua gênerai fciamarecnaf von t-iinoenouig. uaus le golfe de Kiga des navires ae guene russes, uont un vaisseau de ligne, ont ete abaques par des aeropianes anemanas. un a constate que les coups avaient, porté sur le vaisseau de ligne et sur un destroyer. La noue russe ht vapeur a toute vitesse oans la dtrjction du nord. Au front sud-ouest de Du-naourg nous avons, arracnë à 1 ennemi une au.re position nier ; 9 officiers et plus de 1,300 nommes ont été-faits prisonniers et 2 mitrailleuses ont été prises. A l'ouest de VCi-îojita, notre attaque continue; au sud de bmorgen de violentes attaques ennemies ont é.é repoussées. Entre Krowo et Wischnow nos troupes firent du progrès. L'aile droite et te groupe d'armée du général feldmaré-cnal prince Léopold de Bavière ont débarrassés de l'ennemi la rive occidentale du Njemen jusqu'à Schtschersay, ainsi que les rives occidentales de Serwertsch et de la Szszara. A l'est de Barénnowitschi l'ennemi maintient encore de petites têtes de pont. Le combat suit son courà sur tout le front. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Mackensen. La situation est inchangée. Communiqué officiel autrichien W. T .B. Vienne, 26 septembre. L'ennemi a continué hier sa tentative de rompre notre front, près de Nowo-AIexiniec, avec de grandes forces. La bataille engagée depuis plusieurs jours s'est terminée par la défaite complète des Russes. Comme toujours là où l'ennemi avait réussi à pénétrer dans une de nos tranchées, nos réserves accourues l'ont délogé avec grosse spertes pour lui.Hier encore, l'après-midi et le soir, des attaques russes répétées ont échoué jusqu'à dix fois a usud de Nowo Alexiniec ; à l'est de Zaloce. des détachements ennemis qui avaient pénétré à travers nos obstacles détruits dans nos positions, furent faits prisonniers. L'activité ennemie a baissé sur le front Ikwa-Styr. En Galicie Orientale, tout est calme. Les troupes Impériales et Royales de Lithuanie ont refoulé l'ennemi, près de Kraschyn, sur la rive est de la Szezara supérieure. Front sud-oriental. Rien de nouveau. Communiqué officiel russe W. i\ B. St-Péiersbourg, 26 septembre. Ou grand Etat-Major russe. ues aviateurs allemands se sont montrés dans le golfe de Riga, mais furent chassés par nos avions. Le village d'AtkaLne, dans la région de la gare de Neugat, qui avait passé à plusieurs reprises d'une main dans 1 autre, est en notre pouvoir depuis le 25. Dans la région de Dunaburg, les combats continuent. En beaucoup de points les Allemands développent une vraie pluie d'artillerie, suivie d'attaques acharnées. Dans le secteur de Novo Alexandrowsk, des deux côtés de la route vers Dunaburg, le combat violent continue sans interruption. Sur le terrain entre les lacs de Driswjaty et OboIo,des combats également violents ont lieu. Nos troupes ont délogé l'ennemi, à la bayonnette, du village de Wileika. Dans la région d'Ochniau et plus au sud jusqu'au Nieme'n supérieur de même que dans le secteur à l'est du chemin de fer Lida AAoltschad. sur tout le front, combats acharnés.La lutte a été particulièrement violente dans la région du village de Sabotnik, sur la Gawja, à gauche de la rivière et dans le .secteur au sud-est de Moltschad, où l'ennemi a été repoussé avec pertes. Au sud du hamau de Baranowitschi les avant-gardes ennemies ont atteint Myschau-ka, un confluent dé la Sçhara. Près du canal d'Oginski l'ennemi a été : refoulé près de Logischin qui a été occupé par nos troupes. Une partie du parc d'artillerie ennemi a été pris par notre cavalerie, . qui a détruit les caissons. Près de Dobrowitschi, à l'est de Logischin, les Allemands ont subi des pertes. Au sud de Fripze' l'ennemi a été rejeté des villages de Gorynitchi et de Myt, sur la Stochod inférieure et de la rivière de We-selvcta.Du côté de Potszajof, l'ennemi a encore ; livré quelques attaques, en exerçant sur nos ' troupes une légère poussée. Dans la région du villaqe de Khumieden-ka, au sud-ouest de Trembowla, l'ennemi a encore été repoussé plus loin vers l'ouest. >ur le rroni uaio-atnricnien Communiqué oSiciei autrichien Hf. T. B. Vienne, 26 septembre. Hier tes italiens ont iimité leur activité à un bom-: Dardement violent de l'hôpital de la Groix Kouge, a Gôrz, reconnàissaDle de loin par le pavillon de Gèneve. L'artillerie ennemie; atteignit cinq fois cet établissement sanitaire -, une Dombe pénétra dans la salle d'opération. En outre 53 projectiles ont chu dans les environs immédiats du bâtiment. Cette opération contraire au Droit des Gens n'avait aucun but d'ordre militaire, puisqu'il n'y avait, de près ou de loin, pas' de troupes dans ces parages. Communiqué officiel italien W. T. B. Rome, 26 septembre. Dans, le secteur entre l'Ortier et le Mont Cevedul, un de nos détachements alp.ns, parti de Santa Caterina Walfurva, a atteint le matin du 20 septembre, après trois marches de nuit, avec de l'artillerie, ie sommet de 3251 mètres à partir du glacier au sud du Pic du Roi. De là, les détachements qui s'étaient répartis sur le pic du Kreil (3391 mètres), sur le. Schrotterhorn (3389 mètres) et sur le Mont Pasquale (3559 m.), attaquèrent le pic de Sulden (3376 mètres) fortement occupé par l'ennemi, et s'en emparèrent en détruisant les tranchées. Une entreprise également favorable fut faite au Col de Cevedale d'où un détachement ennemi, qui était accouru de la hutte du Schaubach (Suldental) fut attaqué et rejeté dans la vallée. Dans le secteur du Tonale, le 23 septembre, vif combat pour la possession de la hauteur Torione, qui fut plusieurs fois prise et. reperdue. Vu la violence du feu des deux artilleries, aucun des deux adversaires ne réussit à s'établir sur la position disputée. Sur le reste du front, à part deux petites attaques dans le secteur de Tolmein, qui furent aussitôt repoussées, pas de faits spécialement dignes de mention. En France A la Chambre des députés Paris, 25 septembre. — La Chambre a adopté hier,à l'unanimité, lé p ojet de loi concernant les douzièmes provisoires pour le quatrième trimestre de 1915. Les crédits accordés s'élèvent à 6,868 millions de francs. En Roumanie Pas de mobilisation Bucarest, 27 sept. — Un conseil de ministre a eu lieu samedi. D'après des communications concordantes, de l'examen de la situation créée par la mobilisation de la Bulgarie et de la Grèce, il résulte qu'aucune nécessité n'existe pour la Roumanie de répondrè par la même mesure. En Russie Congrès des viffes à Moscou Un congrès général des villes russes, tenu à Moscou, a voté les resolutions suivantes : 1. Convocation immédiate de la Douma; 2. Formation d'un ministère jouissant de la confiance du pays et comprenant les représeniants de la nation ; ti. Amnistie politique et religieuse; 4. Egalité des droits pour lotîtes les nationalités peuplant la Kussie. On annonce de Copenhague que la Douma sera convoquée avant un mois. LCllOS M. Louis Franck, ecnevin u'Anvers Vendredi, le Conseil communal d'Anvers a pi oceue au remplacement Ue leu Fr. Van Ktiyck, ecnevin des Beaux-Arls. m. Louis Franck a été élu. Vtstie u'un prisonnier a ses parents Un nous communique ce qui suit: «quiconque a ete témoin, te to octobre,de leiiuwvuc uu caporal Deige ivtaurice ai-tyi'cciu, uu o régiment ue ligne avec ses pa-i wiitSj a wstenue, n ouDuera pas cette scène loueiiame. cnroie depuis sa l / annee dans i arme, oeige, actuellement sous-ofticier et aspirant orneter, AlDrecht a combattu à c-tcge, à 1 îrlemont, a Anvers: puis il a suivi a i i ser les troupes belges en retraite. Petit de taille, les yeux vifs et brillants, il apparaissait dans son uniforme khaki quasi neuf comme un vrai soldat en campagne, valant son nomme. Au cours de nombreuses patrouilles, il a défié les dangers de la guerre jusqu'au moment où, dans la nuit du 14-15 septembre, il fut victime d'un signal lumineux inattendu de l'ennemi qui le découvrit dans l'obscurité et le fit prisonnier. Ainsi la guerre se termine pour lui et avec grande angoisse il entrait dans une captivité, qui lui apparaissait sous les couleurs les plus sombres.Bientôt cette angoisse se dissipe. Encouragé par les égards que lui vaut son allure militaire, il se risque à demander l'autorisation de visiter à Ostende ses vieux parents, leé époux Aelbrecht. On juge de sa joie lorsqu'il apprend que sa requête est exaucée. En chemin de fer, sa satisfaction augmente, il voit les gens au travail sur les champs comme si déjà la guerre avait cessé. A Ostende, le cœur battant il est conduit à la maison paternelle ; un petit gamin a été envoyé pour prévenir les parents ; mais déjà,comme une (rainée de poudre, la nouvelle s'était répandue : le fils Albrecht est arrivé prisonnier en ville, et peut visiter ses parents. Et, lorsque sans pouvoir prononcer une parole, il tembe dans les bras de sa mère, pleurant de joie, le père, agent de police, accourt également tandis que des centaines de personnes entourent la maison. Chacun veut prendre des nouvelles de son fils, de son frère au front, et le caporal Albrecht répond aimablement aux questions. Entretemps la mire avait préparé de quoi restaurer le jeune homme et certainement, de longtemps, notre sous-officier n'avait goûté meilleur repas que celui préparé par sa mère et assaisonné, après treize mois d'absence de tant de marques d'affection. » «a**» feuilleton du Journal de Gand 105 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Aux questions posées avec cette francise, dit-il, il faut faire une réponse frange. Oui, Monsieur, je payerai si, comme je espère, mon bâtiment arrive à bon port, car »n arrivée me rendra le crédit que les acci-jents successifs dont j'ai été la victime m'ont 'lé; mais si par malheur le Pharaon, cette ■entière ressource sur laquelle je compte, "e manquait... Les larmes montèrent aux yeux du pauvre Amateur. Eh bien, demanda son interlocuteur, si &lte dernière ressource vous manquait?... Eh bien, continua Morrel, Monsieur, c est cruel à dire... mais, déjà habitué au Malheur, il faut que je m'habitue à la hon-'e eh bien, je crois que je serais forcé de ^pendre mes paiements. N'avez-vous donc point d'amis qui puissent vous aider dans cette circonstance? Morrel sourit tristement. Dans les affaires, Monsieur, dit-il, on n'a point d'amis, vous le savez bien, on n'a que des correspondants. C'est vrai, murmura l'Anglais. Ainsi vous n'avez plus qu'une espérance? Une seule. La dernière? La dernière. De sorte que si cette espérance vous manque... Je suis perdu, Monsieur, complètement perdu. Comme je venais chez vous, un navire entrait dans le port. Je le sais, Monsieur. Un jeune homme qui est resté fidèle à ma mauvaise fortune passe une partie de son temps à un belvéder situé au haut de la maison, dans l'espérance de venir m'annoncer le premier une bonne nouvelle. J'ai su par lui l'entrée de ce navire.Et ce n'est pas.le vôtre Non, c'est un navire bordelais, la Gironde: il vient de l'Inde aussi, mais ce n'est pas le mien. Peut-être a-t-il eu connaissance du Pha- ] raon et vous apporte-t-il quelque nouvelle. t Faut-il que je vous le dise, Monsieur je crains presque autant d'apprendre de nouvelles de mon trois-mâts que de reste dans l'incertitude. L'incertitude c'est encor l'espérance. Puis M. Morrel ajouta d'une voix sourde Ce retard n'est pas naturel : le Pharao est parti de Calcutta le 5 février, depuis plu d'un mois il devrait être ici. Qu'est cela, dit l'Anglais" en prêtan l'oreille, et que veut dire ce bruit? O mon Dieu I mon Dieu ! s'écria Mor rel pâlissant, qu'y a-t-il encore? En effet, il se faisait un grand bruit dan l'escalier; on allait et on venait, on entendi même un cri de douleur. Morrel se leva pour aller ouvrir la porte mais les forces lui manquèrent et il retomb sur son fauteuil. Les deux hommes restèrent en face l'u de l'autre, Morrel tremblant de tous se membres, l'étranger le regardant avec un expression de profonde pitié. Le bruit avai cessé, mais cependant on eût dit que Morre attendait quelque chose; ce bruit avait un cause et devait avoir une suite. Il sembla à l'étranger qu'on montait dou cernent l'escalier et que les pas aui étaifcr ceux de nlusieurs personnes, s'arrêtaler sur le palier. ! Une lcef fut introduite dans la serrure de s la première porte, et l'on entendit cette porte r crier sur ses gonds. ;. 11 n'y a que deux personnes qui aient la clef de cette porte, murmura Morrel : Co-. elès et Julie. ■, En même temps la seconde porte s'ouvrit s et l'on vit apparaître la jeune fille pâle et les joues baignées de larmes. t Morrel se leva tout tremblant, et s'appuya au bras de son fauteuil, car il n'aurait pu se tenir debout. Sa voix voulait interroger, mais il n'avait plus de voix. s O mon père! dit la jeune fille en joi- t gnanl les mains, pardonnez à votre enfant d'être la messagère d'une mauvaise nouvelle ! Morrel pâlit affreusement; Julie vint se jeter dans ses bras. O mon père! mon père! dit-elle, du courage ! Ainsi le Pharaon a péri? demanda t Morrel d'une voix étranglée. 1 La jeune fille ne répondit pas,'mais elle 2 fit un signe affirmatif avec sa tête, app.uyée à la poitrine de son père. Et l'équipage? demanda Môrrel. t Sauvé, dit la ieune fille, sauvé oar le , t navire bordelais qui vient d'entrer dans le j port. Morrel leva les deux mains au ciel avec une expression de résignation et de recon-naissancs sublime. Merci, mon Dieu! dit Morrel; au moins vous ne frappez que moi seul. Si flegmatique que fût l'Anglais, une larme humecta sa paupière. Entrez dit Morrel, entrez, car je présume que vous êtes tous à la porte. En effet, à peine avait-il prononcé ces mots, que madame Morrel entra en sanglotant ; Emmanuel la suivait: au fond, dans l'antichambre, on voyait les rudes figures de sept ou huit marins à moitié nus. A la vue de ces hommes. l'Anglais tressaillit; il fit un pas comme pour aller à eux, mais il se contint et s'effaça au contraire dans l'angle le plus obscur et le plus éloigné du cabinet. Madame Morrel alla s'asseoir dans le fauteuil, prit une des mains de son mari dans les sienses, tandis que Julie demeurait appuyée à la poitrine de son père. Emmanuel était resté à mi-chemin, de la chambre et semblait servir de lien entre le groupe de la famille Morrel et les marins qui se tenaient à la porte. Comment cela est-il arrivé? demanda Mcrrel. Approchez, Penelon, dit le jeune homme, et racontez l'événement. (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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