Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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09 september 1915
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s.n. 1915, 09 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21vv22/
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Jeudi î) septembre JE? centimes le numéro 59me année — N° 252 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : ii Kl) ACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES : BELGIQUE; H fr. par an ; % fr. pour six mois ; 2 'tr. pour trois mois 3 KU" ci., LTE FLA i" J - I c F 3 G v .N Pour l'étranger, le port en sus ' TELEPHONE 605 ' ' Vf,ir le tarif au bas de la denlière PaSe du )ournal ■ tiJiurasaw «««uqu^^BaMMMBjBWflngMHmreaMiaaMaHqEmMtiBeaoaBMMWjaMngawMBMMfcitMjanMr—*aKmmamÊmÊfmaammmÊÊÊmimÊiÊmimmmimimmmmmimmiiiiiÊÊiitamamÊmKBÊmÊmmmÊÊiÊmamtaiÊÊmm^^atm l ' - v "".7 ' " • " LA GUERRE Sur le front occidental Communique officiel allemand Berlin, -7 sept. Au cours d'une attaque de mines réussie contre une tranchée ennemie au nord de Dixrhude, quelques Bei-ocs furent faits prisonniers éi une mitrail-°îUsa fut capturée. Au nord de Souchez, une faible attaque ennemie à l'aide de grenades à main fui repoussée,Une attaqua française à Sondernach, dans les Vosges, fut repoussée. Violents combats d'artillerie en Champagne et entre Meuse et Moselle. A la suite d'une attaque d'avions, ennemis à Lichtervelde, au nord de Roulers, sept habitants belges furent lués et trois blessé:: oriivement. Des avions allemands ont abattu un avion ennemi à Cappel, au sud de St-Arnold. Les aviateurs sont morts. Communiqués officiels français Paris, 6 septembre (après-m.di). . Ce matin tôt, violente canonnade au sud d'Ar-ras et dans la région de Vailly. Bataille extraordinairement vive sur les bords de la Somme, aux environs de Frise. Actions réciproques d'artillerie et d'engins de tranchées dans les secteurs de Quen-nevières, de Vie et de Nouvron. Nos batteries ont fait taira en plusieurs points celles de l'ennemi, Bombardement assez intense en Champagne, au nord du camp de Châlons. Dans les Vosges, l'intervention de notre artillerie a arrêté une fusillade ennemie devant nos positions de Linge. Paris, 6 septembre (soir). - Vive activité toujours marquée de l'artillerie autour de Neuville et de Roclincourt, dans la région de Roye et sur le front de Champagne, en-Ire Auberive et Souain. En Argonne, duel d'artillerie très violent. On signale également une canonnade assez vive en forêt d'Apremont et au nord de Flirey. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 7 septembre. Groupe d'armée du général feldmaréchal von Hindenburg. La cavalerie qui poursuit l'armée russe vers Daudeswas, au sud de Friedrichstadt, a fait prisonniers 790 Russes et pris 5 mitrailleu-ses. Communiqué officiel autrichien \V. T. B. Vienne, 6 septembre. A la frontière de Bessarabie et à l'est de l'embouchure du Sereth les Russes ont renouvelé hier leurs violentes contre-a.faques. Partout l'ennemi fut renouvelé et subit de grosse^ peries. Au front du Sereth et devant nos lignes à l'est de Brody et à l'ouest de Dubno I activité, en comparaison des violentes batailles de la veille, a un peu diminué. Dans ia région de Tarnopoi nous avons pris aux Russes une localiié fortifiée. Nos troupes qui s'avancent à l'est de Luzk ont, en attaquant et au cours des circonstances les plus difficiles, dépassé au nord d'Olyka les plaines marécageuses et'inondées de Putylowka. Les troupes impériales et rflyales combattant à la Jasiolda supérieure ont délogé l'ennemi de ses derniers retranchements au sud du cours d'eau et atteint à plusieurs endroits la rive septentrionale. Communiqués officiels russes W. T. B. St-Pétersbur 4 septembre. Dans la région de Riga, pas de changements réels.. Près du village Linden nos troupes qui avaient repris la nuit du 2-3 septembre la rive gauche de la Dwina ont repoussé les Allemands du cours d'eau et engagé un violent combat. Près de Friedrichstadt. nos troupes se sont retirées le 3 septembre sur ia rive droite sous la pression de l'ennemi, qui avait reçu des renfons et sous le feu de. son artillerie.L'ennemi-tente d'avancer plus vers le sud-est de Friedrichstadt dans la direction du chemin de fer au sud et vers Jacobstadt. Enire les Swenla et Wilia les combats ^e poursuivent. Sur le front entre Wilia et Nje-men, pas de changement. Dans ia région de Mtretsch nous avons enrayé !e 3 une forte atiaque allemande. Près de Grodno, le matin du 3, au cours d'un violent combat, nos ncjpes ont pénétré en ville, ce qui nous a permis d'amener des troupes qui se trouvaient dans une situation précaire, à notre front principal. Au front de Grodno, plus au sud jusqu'aux sources de la Jasiolda combat seule ment de nos arrière-gardes le 2 et 3 septembre, qui purent contenir une attaque ennemie.Sur la rive droite du Styr front de Dura-fdW-Olyk-Meymoff.nos troupes ont repris la cc.itsé offensive, qui s'est développée favo-! ablement le 3 septembre. Dans la région de Radziwilosv nous avons xfoulé l'ennemi, !e 3 septembre au matin, iu moment où il tentait de reprendre l'offensive-.En Galicie, sur l'a front du Sereth, con , ;.a:ts sans importance. Au Dnjestr. dans la ré?ion de Zatesziki, l'ennemi a continué, le 2 et le 3 courant, ses attaques. La bataille s'y poursuit. Nos succès dans les combats du 30 à la Strypa et à 'a voie ferrée Kcszow-Tarnopol sont dûs - irtcul à nos autos blindé" armés de mi-railleuses.W. T. B. St-féiersourg, 5 septembre. A l'entrée du (_>olfe de Riga parurent à nouveau le 3 et le 4 septembre des hydravions ennemis de reconnaissance, au delà du canal de Irben, et lancèrent des bombes contre nos torpilleurs. La canonnade de ceux-ci fit s'éloigner les appareils ennemis. Sur la rive gauche de la Duna, les Allemands ont amené des renforts et s'eftorcè-rent surtout de forcer le passage au-dessus du fleuve dans la région de Friedrichstadt. Par suite de sa supériorité numérique, nos .roupas qui avaient réussi le 3 à passer à la rive gauche près de Linden durent se retirer à nouveau sur la rive droite. D'après des informations ultérieure5 !a retraite de no: troupes au delà du fleuve fut nécessitée le 3 septembre par l'incendie des ponts sur la DÎina, provoqué par le bombardement ennemi.Dans la région de Riga et Jac.bstadt, les Allemands se sont bernés à empêcher notre marche en avant. Jusqu'à Wilna nous avons maintenu l'ennemi dans ses anciennes positions.Au cours inférieur de la .Msrète'càank» nous avons résisté le 3 septembre dans des circonstances difficiles à l'assaut de l'ennemi qui menaçait de couper notre retraite dans la région de Grodno. Au front du Njemen, de Grodno vers et jusqu'à la Jasiolda, nos troupes ont repoussé crès de Bereza Karlusk"> la nuit du 3-4 et le jou rsuivant, des attaques ennemies en plusieurs endroits. L'ennemi réussit toutefois à nous refouler contre Wolkowiski. Entre les cours d'eau Gorga et Styr, l'ennemi ayant reçu des renforts considérables, commença le soir du 4 septembre à développer son offensive sur les routes vers Dubno et Rowno. Sur la. rive droite du Styr, au nord de Dubno, il s'est livré des combats. En Galicie, au cours d'eau Sereth, l'en nemi a entrepris le 1™ septembre dans les régions de Tarnopoi et Tlusk ainsi que dans la région de l'embouchure du Sereth et aux deux rives du Djnester une attaque acharnée. Près de Tlusk .malgré les renforts envoyés à l'ennemi, notre artillerie et nos contre-attaques repoussèrent ses attaques. Les bataMles se poursuivent. Sur le front italo-autrichten Communique ofiLiel autHcliien \V, T. B. Vienne, 6 'septembre. !._>• Italiens sont restés en général inaciifs nier au front du littoral et en Carinthie. Dans la région du Kreuzberg (S.-E. d'Innichen), après un long repos ils ont déployé une vive activité d'artillerie et y tentent à plusieurs endroits de s'approcher de nos positions. Jusqu'ici il n'y a pas-encore eu d-èngage-mevits d'infanterie, Communiqué officiel, italien VV. T. B. Rome, 5 septembre. — Il y a eu des engagements entre petites troupes sur la hauteur de Redeval, dans la vallée Slrino (Noce) entre la vallée Serra et Marco, dans la vailée d'Etsch dans les.envirous de la pointe de Cista et dans la vallée Sugana. Une de nos batteries a réussi à incendier un échafaudage que l'ennemi étail occupé à dresser pour réparer la coupole du fort Dosz Sotnmo, sur le haut plateau de Folgaria. Nous avons progressé à plusieurs endroils au Karstet occupé quelques tranchées ennemies. Nos progrès sont surtout remarquables dans le secteur de Doberdo, au Sud de la roule vers la localité du même nom. En mer W. T. B. Londres, 6 septembre. Reu-ter annonce que le vapeur anglais « Hesne rian ». de la Allan C'Y 10.920 t., et ayant à cord 6 à 700 passagers,a été torpillé près de Jasinet. Les passagers sont arrivés à (../ueen-stown.On télégraphie à un journal hollandais que le navire transportait le major Barros, 12 officiers et 35 soldais canadiens-, retournant, blessés, en Amérique. L'explosion eut lieu vers 9 HT du soir. Les femmes et enfants prirent d'abord place dans les canots et l'ordre le plus parfait a régné pendant le sauve-.age. 11 n'y a aucune victime. ECHOS Les pavements à l'étranger Un arrêté du gouverneur générai en Belgique en oate au 12 août a modiné comme suit les dispositions antérieures concernant l'interdiction d'ehectuer des payements destinés au Royaume-Uni de Crande-Breiagne et d Irlande, à la France, la Russie et la Finlande : Art. 2. « Jusqu'à nouvel ordre, il sara sursis, à partir du 31 juillet 1914, à l'exécution de tous les engagements déjà contractés ou qui seront contractés au profit de toute personne morale ou physique domiciliée ou résidant dans las pays indiqués à l'article premier. Si ces engagements doivent être exécutés après le 31 juillet 1914, le sursis ikïirera en vigueur le joui' désigné pour l'exécution. Pendant la durée du sursis, le cours des intérêts dont ces engagements seraient productifs, est arrêté. Sont réputées nulies et non avenues, toutes les conséquences légales ou contractuelles que la non axé eutlon des engagements susdits auraient pu entraîner pendant la période comprise entre le 31 juillet 1914 et la date de l'entrée en vigueur du présent arrêté. « L'interdiction de payer et le sursis son. également opposables à tout cessionnaire des engagements précité.' à moins que la ce..-ion n'ait eu lieu avant le 31 juillet 1914 ou, si le cessionnaire a son.domicile ou sa résidence en Allemagne ou dans le territoire occupé de la Belgique, que la cession ne lui ait été faite avant l'entrée en vigueur du présent arrêté. Quiconque, à la suite de l'exécution d'un engagement est en droit de réclamer une conue-prestation est considéré comme cessionnaire ». Art. 6. « Quiconque, sciemment, contrevient à la prescription de l'article 1' ou tente d'y contrevenir sera passible, soit d'uns-péiné d'emprisonnement da trois.ans a i plus et d'une amende pouvant aller jusqu'à 50.000 mark, soit d'une de ces peinas à l'oxc'usion da l'autre. Les infractions se-rc-n.t jugées par les tribunaux militaires ». Art. 7. « 11 appartient au commissaire généra; des banques en Belgique d'autoriser des exceptions à l'interdiction prévue par l'article premier. » § 2. Le présent arrêté entrera en vigueur Iz jour de sa publication; dans le cas où il autorise comme pénalité l'application d'une amende ou d'une peine dtemprisonne-ment (donc à l'exclusion des cas où seuls une peine d'emprisonnement est applica->1 aura effet rétroactif pour toutes les infractions déjà commises ,mais non encore jugées . I es cerfs-volante Un arrêté du gouverneur général en Belgique en date du iLl août défend de taire monter aes oerfs-volanfs ou de se livrer à tOJ,e action ou même genre pouvant causet des perturbations au service des fils télégraphiques, téléphoniques, etc. Les contrevenants sont passibles soit d'une amende de 300 mark au plus ou d'une peine d'emprisonnement, soit d-s deux peines réunies, à moins que les lois et arrêtés en vigueur ne prescrivent l'application d'une peine plus élevée. Si les coupables ne son; pas en âge d'être punis, les personnes chargées de leur éducation seront rendues responsables à lein place. Les contraventions seront jugées par les tribunaux et autorités militaires. Abonnements Les personnes qui prendront un abonnement pour le trimestre prochain recevront le Journal de Cand gratuitement jusqu'au 1'" octobre. Prix de l'abonnement, payable par anticipation : Un trimes're : 2 fr. Un mois : 75 centimes Conseil communal tle Grêtiid Séance secrète du lundi b septembre. Le Conseil adopte sans discussion la plupart des propositions inscrites à l'ordre du jour. 7. Construction de murs de quai au Dock et au Petit Dock, M, Coppieters est.me que ie cautionnement de 10 % imposé aux en treprenetjrs est trop élevé ; il propose de le réduire à 5 "... Cet amendement est adopté. 8. Comité de secours aux prisonniers d: guerre. Demande d'un subside de 2CC0 fr. pour septembre. Chaque fois que la Ville doit intervenir par le versement de subsides, elle réclame une représentation au sein du Comité qui demande son aide. Le crédit de 20C0 fr. est accordé à condition que les trois groupes du Conse'l communal soient représentés cha eun par un- membre. 9. Ecoles communales ; personnel, a) dé missions, et pensions.. La démission de M. Rieder de ses fonctions aux écoles du soir est acceptée. b) Trois membres du personnel ensei gnant demandent leur mise à la pension. AVtS favorable. i>ont nommées institutrices aux écoles pri- * maires: Mlles Marie Van den Bossche, Her-ttia Kovie, Hélène Bastin, Germaine De Fauw, Irène heeters-lDe Bieye, Marlhe Ingels, CaDrielle De Cavel, Laura Van PIoo-rén, Benne* Van den Veegaete, Marguerite Leemans, Hélène Crommar, Marthe De RycKe, Cécile De Moor, Germaine Droes-nout, Clara DiencK, Marguerite Lefèvre, Yvonne Midy, Clememine Veschgemoet, Altce Van Guysse et Martne Dua. Le Conseil fait aussi quelques nominations aux écoles gardiennes. Aux écoles payantes de la rue Hipp. Lam-mens et de la rue des Remouleurs est créée une classe de 9 année d'études. «Sont nommées pour y donner dés cours de travaux manuels, Mlies Van Audenhuyze® et Palmyre Ely. L'instituteur Thiery demande un an de congé pour prendre service à l'orphelinat de Forest. Accordé. L'école de la chaussée de Tronchiennes étant achevée, les trois classes gardiennes qui avaient été transférées provisoirement à l'école de la rue de la Chèvreretourneront à la nouvelle école. 10. Convention pour le règlement du contrat de location concernant le « Royal Cn sino ». Le Conseil accepte la résiliation du bail,attendu que le propriétaire n'a pas la jouissance du local. Les meubles réquisitionnés par l'autorité allemande seront payés au propriétaire à la ~omme de vingt mille francs, payables 8000' francs immédiatement et 12000 fr. après 'a: -guerre. OftroifHcguB Banloiss INFORMATIONS communales. Bus-[sin de Commerce. Construction de murs ue quai au Dock et au Petit Dock. Rapport ue M. l'ingénieur en chef V. Compyn. Depuis plusieurs années, le commerce maritime réclame avec insistance lo construction de quais entre la porte d'Anvers et te Bassin de Commerce élargi, soit sur une longueur de 500 mètres environ. L'exécution d'autres travaux communaux, de l espèce plus urgents aux nouvelles installations maritimes et la transformation, par l'Etat, du bief intermédiaire, ont fait jusqu'à présent.ajourner ce travail important. D'une part, l'achèvement, dès l'année dernière, du pont levant, de la passerelle de la porte d'Anvers et de l'aménagement de leurs abords permet actuellement de donner satisfaction aux légitimes_ revendications des commerçants et des industriels du Dock et iu petit Dcck et, d'autre part, le mouvement. . eroissant du port et principalement le développement du trafic par bateaux rhénans de fort tonnage exigent la construction tmmé-:!iate de quais spécialement outillés. De plus, il est opportun, tout en réalisant n projet dont l'utilité est incontestable, ' d'ouvrir un chantier qui, pendant plusieurs mois, donnera du travail à de nombreux chômeurs de l'industrie du bâtiment. Le bassin de commerce, malgré la création de nouveaux emplacements au bassin ou bois, à l'Avant-Port et au Nouveau Bassin, : a exigé périodiquement des travaux de transformation et des développements successifs.,La Ville a, en effet, mis en adjudication de nouveaux murs de quai au Dock en 1828, 1843, de 1865 à 1872, en 1879, 1884 et 1901, et au petit Dock, en 1893 et 1899. Ces deux dernières entreprises comportaient l'élargissement à 110 mètres du bassin, conformément à la décision du Conseil communal de 1892, mais il ne paut être Feuilleton du Journal de Gand 88 Le Comte DE MONTE-CRISTO pAR ALEXANDRE DUMAS Le vieux Dantès était mort, Mercédès avait disparu, F.dmond écouta oes deux nouvelles d'un visage calme ; mais aussitôt il descendit à terre, en défendant que personne l'y suivit. Deux heures après il revint : deux hommes de la barque de Jacopo passèrent sur sos yacht pour l'aider à la manœuvre, et il donna l'ordre de mettre le cap sur Marseille. Il prévoyait la mort de son père ; mais Mer-cédès, qu'était-elle devenue ? Sans divulguer son secret, Edmond ne Pouvait donner d'instructions suffisantes à M agent; d'ailleurs li y avait d'autres renseignements encore qu'il voulait prendre, et pour lesquels il ne s:en rapportait qu'à lui-nême. Son miroir lui avait; appris à Livour-ne qu'il ne courait pas le danger d'être re connu ; d'ailleurs il avait maintenant à sa disposition tous les moyens de se déguiser. Un matin donc, le yacht suivi de la petite barque entra bravement dans le port de Marseille et s'arrêta juste en face de l'endroit où, ce soir de fatale mémoire, on l'avait embarqué pour le chateau d'If. Ce ne fut pas sans un certain frémissement que, dans le canot de santé, Dantès vit venir à lui un gendarme. Mais Dantès, avec cette assurance parfaite qu'il avait acquise, lui présenta un passe-port anglais qu'il avait acheté à l.ivourne; e( moyennant ce laisser-passer étranger, beaucoup plus respecté en France que le nôtre, il descendit sans difficulté à terre, La première chose qu'aperçut Dantès, en mettant le pied sur la Cannebière, fut un des matelots du Pharaon. Cet homme avait servi sous ses ordres, et se trouvait là comme un moyan de rassurer Dantès sur les changements qui s'étaient faits en lui. Il alla droit à cet homme et lui, fit plusieurs, questions auxquelles celui-ci répondit sans même laisser soupçonner, ni par ses paroles, ni par sa physionomie, qu'il se rappelât avoir jamais vu celui qui lui adressait la parole. Dantès donna an matelot une pièce de monnaie pour le remercier da ses renseigne-. I ments ; un instant après i'■ entendit le brave homme qui courait après lui. Dantès se retourna. Pardon, Monsieur, dit le matelot, mais vous vous êtes trompé sans doute ; vous aurez cru me donner une pièce de quarante sous, et vous m'avez donné un double napoléon.En effet, mon ami, dit Dantès, je m'étais trompé; ma'7 comme votre honnêteté mérite une récompen^ en voici un second, que je vous prie d'accepter pour boire à ma santé avec vos camarades. Le matelot regarda Edmond avec tant d'étonnement, qu'il ne songea pas même a le remercier ; et il le regarda s'éloigner en disant ; C'est quelque nabab qui arrive de l'Inde. Dantès continua son chemin ; chaque pas qu'il faisait oppressait son cœur d'une émotion nouvelle ; tous ces souvenirs d'enfance, souvenirs indélébiles, éternellement présents à la pensée, étaient là se dressant à chaque coin de place, à chaque angle de rue, à chaque borne de carrefour. En arrivant au bout de la rue de Noailles, et en apercevant les Allées de Meilhan. il sentit ses genoux qui fléchissaient.ef il faillit tomber sous les r oues d'une voiture. Enfin il arriva jusqu'à la mai- sebs——— —bwjwi.hi wimiif m ■—'■i i iniii Mancacagai son qu'avait habitée son père. Les aristoloches et les capucines avaient disparu de la mansarde, où autrefois la main du bonhomme les treillageai.t avec tant de soin. Il s'appuya contre un arbre, et resta quel que temps pensif, regardant les derniers étages de cette pauvre petite maison ; enfin il s'avança vers la porte, en franchit le seuil, demanda s'il n'y avait pas un logement vacant, et, quoiqu'il fût occupé, insista si long-tem'ps pour visiter celui du cinquième, que le concierge monta et demanda, de la part d'un étranger, aux personnes qui l'habitaient, la permission de voir les deux pièces dont il était composé. Les personnes qui habitaient ce petit logement étaient un jeune homme et une jeune femme qui venaient de se marier depuis huit jours seulement. En voyant ces deux jeunes gens, Dantès poussa un profond soupir. Au reste, rien ne rappelait plus à Dantès l'appartement de son père; ce n'était plus le même papier ; tous les vieux meubles, ces amis d'enfance d'Edmond'.' présents à son souvenir dans tous leurs détails, avaient disparu . Les murailles seules étaient les ! mêmes. Dantès se tourna du cô'é du lit. il était à là même blace due celui de l'ancien locataire; malgré lui, les yeux d'Edmond, se mouillé rent de larmes ; c'était à cette place que le vieillard avait dû expirer en nommant son fils. Les deux jeunes gens regardaient avec étonnement cet homme au front sévère, suites joues duquel coulaient deux grosses larmes sans que son visage sourcillât. Mais, ccmme toute douleur porte avec elle sa religion, les jeunes gens ne firent aucune question à l'inconnu; seulement ils se retirèrent en arrière pour le laisser pleurer tout à son aise, et quand il se retira ils l'accompagnèrent, en lui disant qu'il pouvait revenir quand il voudrait et que leur pauvre maison lui serait toujours hospitalière. En passant à l'étage au-dessous, Edmond s'arrêta devant une autre porte et demanda si c'était toujours le tailleur Caderousse qui demeurait là. Mais le concierge lui répondit aue l'homme dont il parlait avait fait de mauvaises affaires et tenait maintenant une petite auberge sur la route de Bellegarde à ■ Beaucaire. ■> n: j'lp Dantès descendit, demanda l'adresse du propriétaire de la maison des Allées de Meilhan se rendit chez lui se fit annoncer sous le nom de lord Wilmore (c'était le nom et le tUre oui étaient portés sursoit passe-port) ef lui acheta cet-teipetite maison pour la somme de vingt-cinq mille francs. I (",4 suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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