Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1964 0
01 augustus 1915
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s.n. 1915, 01 Augustus. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8g8ff3q82m/
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Dimanche 1 el lundi 2 août 191,'» JE* centimes le numéro 59me année N° 213-214 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RU "F i—A iJ i S-. JT, 3, O . \ N i TÉLÉPHONE 665 -■ ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal Avis officiels allemands PROCLAMATION Tous les sujets de nationalité beige, propre au service, de 17 à 35 ans (exceptés les membres de la Garde-Civique) de Gand, Gentbrug-I ge, Ledeberg et Moni-St-Amand, doivent se pré-I senier personnellement aux jours suivants au bureau du « Meldeamt », à la Bourse, Place d'Armes à Gand : Le 2 août, courant de la matinée, les lettres |*Lie c'est-à-dire : lettres La-Leb à 8 h., let- Ji |iesLec-Lie à 10 h. Le 3 août, courant de la matinée, les lettres ;-Bau, c'est-à-dire : lettre A à 8 heures, let-. ires Ba-Bau à 10 h. Le 4 août, courant de la maanée, les lettres Lit-Mal, c'est-à-dire : lettres Lif-Mae à 8 h., lettres Maf-Mal à 10 h.; courant de l'après-midi, ! les lcr.res Bav-Boq, c'est-à-dire : lettres Bav-Bi à 2 h., lettres Bj-Boq à 4 h. Le 5 août, courant de la matinée, les lettres I Bor-Bur, c'est-à-dire : lettres Bor-Bra à 8 h., I lettres Brb-Bur à 10 h. Le G août, courant de la matinée, les lettres Maur-Moo, c'est-à-dire : lettres Mam-Meul à 8 h., lettres Meum-Moo à 10 h. Le 7 août, courant de la matinée, les lettres Bus-CId, c'est-à-dire : lettres Bus-Carr à 8 h., lettres Cars-Cld à 10 h.; courant de l'après-midi, les lettres Mop-Oz, c'esr-à-dire : lettres Mop-Nee à 2 h., lettres Nef-Oz à 4 h. Le 9 août, courant de la matinée, la lettre P, c'est-à-dire lettres Pa-Ph à 8 h., lettres Pi-Pz à 10 h. Le 10 août, courant de la matinée, les lettres Cle-Cz. c'est-à-dire : lettres Cle-Cop à 8 h., lettres Coq-Cz à 10 h.; courant de l'après-midi, les lettres Q-R, c'est-à-dire : lettres Q et Ra-Roe I à 2 h., lettres Rof-Rz à 4 h. Le 11 août, courant de la matinée, les lettres Sa-Sj, c'est-à-dire : lettres Sa-Schl à 8 h., let-I très Schm-Sj à 10 h.; courant de l'après-midi, les lettres Da-Deb, c'est-à-dire : lettres Da-Debl à 2 h., lettres Debm-Debz à 4 h. Le 12 août, courant de la matinée, les lettres Dec-Degg, c'est-à-dire : lettres Decs-Deco à S h., lettres"Deep-Degg à 10 h. Le 13 août, courant de la matinée, les lettres lSk-Sz, c'est-à-dire Sk-Stal à 8 h., lettres Stani-Sz à 10 h. Le 14 août".' courant de la matinée, les lettres Degh-Dell, c'est-à-dire : lettres Degh-Dekh à 8 h., lettres Deki-Dell à 10 h.; courant de l'après-midi, les lettres T-U, c'est-à-dire : lettres Ta-Thi à 8 h., lettres Thk-Tz et U à 10 h. Le 16 août, courant de la matinée, les lettres Va-Vanad, c'est-à-dire : lettres Va-Vanb à 8 h., lettres Vanc-Vanda à 10 h. Le 17 août, courant de la matinée, les lettres Delm-Dent, c'est-à-dire : lettres Delm-Deme à i 8 h., lettres Demf-Demz à 10 h.; courant de l'après-midi, les lettres Vandb-Vandep, c'est-à-lire : lettres Vandb-Vandenbo à 8 h., lettres Vandenbp-Vandep à 4 h. Le 18 août, courant de la matinée, les lettres Vandeq-Vandev, c'est-à-dire : lettres Vandeq-Vandersto à 8 h., lettres Vanderstp-Vandev à 10 [ h.; courant de l'après-midi, les lettres Den-Der, c'est-à-dire : lettres Den-Dep à 2 h., lettres [ Deq-Der à 4 h. Le 19 août, courant de la matinée, les lettres Des-Devl, c'est-à-dire : lettres Desa-Desm à 8 h., lettres Desn-Devl à 10 h. Le 20 août, courant de la matinée, les lettres Vandew-Vanhi, c'est-à-dire lettres Vandew-; Vange à 8 h., lettres Vangf-Vanhi à 10 h. Le 21 août, courant de la matinée, les lettres Devm-Dez. c'est-à-dire : lettres Devm-Dewaz à | 8 h., lettres Dewb-Dez à 10 h.; courant de l'aprës-midi. les lettres Vanhk-Vanm, c'est-à-dire : lettres Vanhke-Vanke à 2 h., lettres Vankf-Vanm à 4 h. Le 23 août, courant de la matinée, les lettres Vann-Vanz, c'est-à-dire : lettres Vann-Vanru a 8 h., lettres Vanrv-Vanz à 10 h. Le 24 août, courant de la matinée, les lettres Df-Dz, c'esr-à-dire : lettres Df-Dj à 8 h., lettres Dk-Dz à 10 h. Le 25 août, courant de la matinée, les lettres Vao-Vermer, c'est-à-dire : lettres Vao-Verg à 8 h., lettres Verh-Vermer à 10 h.; courant de l'après-midi, les lettres E et F, c'est-à-dire : lettre E à 2 h., lettre F à 4 h. Le 26 août, courant de la matinée, la lettre G, c'est-à-dire : lettres Ga-Gh à 8 h., lettres Gi-Gz à 10 h. Vermes-Vz, c'est-à-dire : lettres Vermes-Verst Le 27 août, courant de la matinée, lettres à 8 h., lettres Versu-Vz à 10 h. Le 28 août, courant de la matinée, les lettres Ha-Hoz, c'est-à-dire : lettres Ha-Hen à 8 h., lettres Heo-Hoz à 10 h. Le 30 août, courant de la matinée, les lettres W, X. Y, Z, c'est-à-dire : lettres Wa-We à 8 h., le.tres Wf-Wz, X, Y, Z à 10 h. Le 31 août, courant de la matinée, les lettres Hp-Hz, I, J. K, c'est-à-dire : lettres Hp-Hz, 1. J à 8 h., lettre K à 10 h. Gand, le 26 juillet 1915. le Commandant de l'Etape, von WICK. RÈGLEMENT 1 Il est défendu de chanter ou de jouer les airs nationaux des pays en guerre avec l'Empire allemand. 2 Il est interdit de faire monter des cerfs-volants. 3 Les contraventions à ce règlement sont punis-tables d'un emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an ou d'une amende pouvant d'élever jusqu'à 3000 mark. 4 Le présent règlement entre immédiatement en vigueur. Gand, le 8 juillet 1895. (signé) Graf VON WESTARP, Generalleutnant. AVIS A dater du 1' août, un service de transport de colis de valeur est organisé' entre Anvers et la Hollande. Le port par colis est de fr. 1,50 ; la taxe d'assurance à acquitter est de 15 centimes par 100 fr de valeur déclarée (valeur maximum 10,000 frs.) Les colis destinés à la Hollande doivent tous être remis au bureau Central des Postes à Anvers. Les secours aux chômeurs Les membres de la section gantoise du Comité national de secours se consacrent à la tâche qu'il ont assumée avec un dévouement qu'on ne saurait priser assez haut. Que d'infortunes soulagées grâce à leur intervention aussi bienveillante qu'éclairée ! On sait aussi avec quel soin le Comité a organisé le contrôle permanent de ses distributions de secours, de manière à éviter tout double emploi, tout abus, tout gaspillage de fonds. Mais la perfection est, en ces matières surtout, bien difficile à atteindre. On nous signale une conséquence aussi singulière qu'inattendue des règles qui président à l'allocation des secours. De petits industriels et des commerçants nous disent qu'il leur est arrivé de pouvoir employer des ouvriers pendant quelques heures par jour, et ce tous les jours, durant des semaines ou des mois, sans trouver personne qui voulût accepter ce genre de travail, rémunéré en général à raison de trente ou trente-cinq centimes par heure. La réponse des ouvriers est, parait-il, toujours la même : « Nous pourrions, il est vrai, gagner chez vous un franc ou un franc cinquante quotidiennement, mais nous perdrions le franc par jour que le Comité de secours n'accorde qu'aux chômeurs ». Il se fait ainsi que la règle absolue qui écarte de tout secours les ouvriers bénéficiant d'un salaire, si modique qu'il soit, détourne certains d'entre-eux du travail. Ce résultat va assurément à rencontre du but que le Comité de secours poursuit, et il nous suffira, croyons-nous, de l'avoir signalé pour que l'on cherche à y porter remède. Comment? Peut-être en accordant un secours quotidien de soixante quinze centimes à celui qui n'en gagne que cinquante, de cinquante centimes à celui qui ne gagne qu'un franc, et ainsi de suite. On nous objectera probablement que si le Comité intervient en faveur des ouvriers gagnant cinquante centimes ou un franc par jour, le nombre de ses clients va augmenter dans des proportions telles que ses ressources ne suffiront plus. Il y a là, en effet, un écueil à éviter. Mais n'y a-t-il pas moyen de le tourner, avec le concours de la Bourse du Travail, par exemple? On trouvera sans peine une formule satisfaisante. L'essentiel, tout le monde le reconnaîtra, est que les secourus aient intérêt à chercher et à trouver du travail, même si le produit de celui-ci est inférieur aux subventions qu'accorde le Comité. En temps de paix, on pourrait compter sur l'amour-propre des ouvriers. La très grande majorité d'entre eux considère le recours à la charité comme une humiliation. Mais dans les circonstances actuelles, ce sentiment de dignité, si louable, a dû céder devant l'impossibilité de se procurer du travail. Il a fallu se résigner à recourir à autrui pour pouvoir nourrir les siens. Et, par la force des choses, on en a pris l'habitude.Si cela se complique du danger de se voir priver de tout secours, dès que l'on accepte la moindre occupation rétribuée, il se conçoit que l'on en arrive à la situation que nous indiquions tantôt et qui parait paradoxale en ces temps-ci : le manque de bras pour les petits travaux. Nous nous permettons d'appeler l'attention du Comité sur cet aspect spécial du problème dont il poursuit la solution avec une inlassable abnégation. 11 a eu raison des difficultés bien plus grosses que celle dont nous venons deparler; aussi sommes-nous convaincu qu'il trouvera sans difficulté moyen de trancher celle-ci à l'entière satisfaction de tous les intéressés, employeurs et ouvriers. LA (iOËUHË Sur Se front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 30 juillet. — (Midi.) — Près de Per--ihes, en Chanipagne, il y a eu des explosions de mmes des deux côtés; une tranchée de flanc .rançaise au nord-ouest de la localité a sauté. Dans le bois Le Prêtre, une attaque française, exécutée des deux côtés de la Croix-des-Car-n.tes,échoua devant nos obstacles sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie. Dans les Vosges, l'ennemi attaqua, hier après-midi de nouveau la ligne Lingekcpf-Barrenkcpf. Les corps-à-corps pour la possession ne sont pas encore terminés. Deux aviateurs anglais ont dû descendre sur l'eau, près de la côte; ils ont été faits prisonniers.Sur le théâtre de la guerre de l'est, la situation est inchangée. Communiqués officiels français Paris, 29 juillet (après-midi). — En Artois, bombardement habituel au cours de la nuit. Dans les Vosges et au Ban-de-Sapt, nous avons coups de grenades et de pétards. En Argonne, lutte de bombes et de torpilles, dans la région de Bagatelle et à Courte-Chaussée. Près de Saint-Hubert, ainsi que dans le bois de Malencourt, nous avons fait sauter à la mine plusieurs postes. Paris, 29 juillet (soir). — La journée a été relativement calme de la mer aux Vosges; l'activité a été plus marquée dans le secteur de Souciiez, autour d'Arras et de Soissons, en Argonne, à Marie-Thérèse et devant Fey-en-Haye. Dans les Vosges et au Ban-de-Sapt, nous avons réussi à occuper un nouveau groupe de maisons dans ia partie sud-ouest de Launois. Saint-Dié et Than ont reçu quelques obus. Au Barrenkopf, l'ennemi a essayé de reprendre les positions dont nous nous sommes rendus maîtres. La très violente attaque qu'il a lancée a été repoussée. Tous nos gains ont été maintenus. Sur ie front orientai Communiqué officiel allemand Berlin, 30 juillet. — Des troupes de l'armée du lieutenant général von Woyrsch ont forcé, dans les heures matinales du 28 juillet, sur plusieurs points, le passage de la Vistule entre l'embouchure de la Pilica et Kosienici. Un combat est en cours à la rive orientale. Nous avons fait jusqu'ici 800 prisonniers et pris 5 mitrailleuses. Hier, les armées coalisées du général feldmaréchal von Mackensen ont repris l'offensive. A l'ouest du Wiecrz, des troupes allemandes ont débordé la position russe. Elles atteignirent le soir la ligne Piaski-Biskupice et le chemin de fer à l'est de celle-ci. De nombreux milliers de prisonniers el 3 canons tombèrent dans nos mains. Ce succès et les poussées en avant des troupes austro-hongroises et allemandes dans la région de Woyslawice ont ébranlé le front russe entre la Vistule et le Bug. Ce matin tôt, les Russes ont évacué leurs positions sur toute la ligne Ils se maintiennent encore au nord de Grubies-zow.Communiqué officiel autrichien \V. T. B. — Vienne, 29 juillet. — A la frontière entre la Bukovine et la Bessarabie, des iroupes du Landwehr Croate et du Landsturm hongrois ont surpris une position russe fortement établie. L'ennemi a été complètement pris au dépourvu et a fui de ses reiranchemen.s, après un sanglant corps-à-corps, qui lui à coûté 170 tues. A l'ouest de Kamionka-Sirumilowa nos troupes ont fait prisonniers un lieutenant-colonel, 7 officiers et 500 soldats. Près de So-kal nous avons encore repoussé de violentes at-.aques de l'adversaire. Sinon, la situation au front n.-e. est inchangée.Communiqué officiel russe W. T. B. St-Pétersbourg, 29 juillet. — A l'ouest et au sud de Mitau, a eu lieu le 26 juillet un combat d'avant-gardes. Le 26, l'ennemi, s'avançant de Ponewjesch, a été arrêté par nos arrières-postes près du village Subotsch. Au front du Narew, violente canonnade. Près Nowogrod, l'ennemi poursuit ses tentatives de franchir le fleuve. Près de l'embouchure de la Skwa, après s'être emparé, le 27, de nos tranchées sur la rive gauche du fleuve, il dut repasser à l'autre rive par suite de notre contre-attaque.Sur la rive gauche du Narew, de Dobrolenka au Pruth, batailles acharnées, sans modifications de front. Sur la rive droite, l'ennemi a repris l'offensive, tandis qu'il marchait à la contre- attaque au nord de Sierok. Près du village Bu-dyobreniskie, nous avons repoussé six attaques. A la rive gauche de la Vistule, ainsi qu'entre ce cours d'eau et le Wieprz, pas de changements notables. Entre le Wieprz et le Bug, la batail'e s'est poursuivie avec acharnement, la nuit du 26-27 juillet, dans la région des villages Rakolupy, Majdan et Ostrowsky. Après avoir repoussé trois violentes attaques contre les hauteurs au nord de Majdan el Ostrowsky, nos troupes ont repris l'offensive. Près de Hrubieschow, l'ennemi continue ses attaques. Au nord du village Stepanowize, nous avons repoussé trois violentes tentatives ennemies de rompre notre front. Au sud de Sokal, nous avons repris l'offensive contre les troupes ennemies qui avaient franchi la rivière près de Poturzitza. Le 27, au matin, un combat violent s'est engagé qui dure encore. Au Bug supérieur ainsi qu'au cours supérieur de la Zlota Lipa, violent feu d'artillerie et tentatives d'avancer de faibles détachements ennemis. Sur ie front itaio-autrichien Communiqué officiel autrichien W- T. B. — Vienne, 29 juillet. — Au front de la côte, les Italiens ont entrepris seulment des attaques inutiles à la limite du plateau près de Sdraussina et près du Vermigliano. Devant la fête de pont de Gôrz, l'ennemi a évacué ses positions d'assaut et s'est retiré dans la ligne qu'il occupait avant la bataille. A la frontière de Carinthie canonnade et fusillade.Dans ia région de frontière du Tyrol, un ba-,aillon ennemi fut refoulé près de Marcelm, dans la vallée d'Etsch, et une compagnie italienne fut décimée dans les environs de la To-fana.Communiqué officiel italien W. T. B. Rome, 29 juillet. — En Carinthie, la tentative ennemie a été repoussée, d'avancer, à la faveur du brouillard, contre nos positions au Col del Cacciatore, entre le Monte Chiadenio et le Monte Avanza. D'autre part, nos détachements alpins ont attaqué quelques tranchées ennemies, établies devant nos positions du Petit Pal. Au Karst, nous avons consacré la journée à fortifier les positions conquises, tandis qu'au centre notre avance progresse. Par la prise de quelques tranchées ennemies fortement organisées, notre iront s'est amélioré. Situation généralement inchangée aux autres fronts. £n mer Copenhague, 27 juillet. — Le vapeur norvégien « Anvers » allant à Hull avec un chargement de bois, a éié amené et conduit à Cuxha-feri par des torpilleurs allemands. Sfertin, 27 juillet. — Le vapeur norvégien « Borgelia » et le vapeur suédois « Frano », chargés de pâte à papier, allant de la Suède en Angleterre, ont été amenés à Swinemunde. # # * Kalmas, 28 juiilet. — Le brick « Fortuna », de Halmstad à West-Hartlepool, a été incendié dans la mer du Nord par un sous-marin allemand; l'équipage a été amené à Cuxhaven. # # Londres, 28 juillet. — On annonce de Stor-noway à Reu.er : Le vapeur « Fimacité », déplacement d'eau 3,819 tonnes, a été coulé dans l'Océan atlantique par un sous-marin allemand. L équipage de 20 hommes a éié débarqué lundi à Stornoway. Londres, 30 juillet. — Le Bureau Reuter Feuilleton du Journal de Gand 55 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDiiE DUMAS — Vous avez donc tout vu, tout observé? — Continuons. — Oh ! oui, oui. — Passons à la seconde question. — J'écoute. — Quelqu'un avait-il intérêt à ce que vous "épousassiez pas Mercédès? — Oui! un jeune homme qui l'aimait. — Son nom? — Fernand. — C'est un nom espagnol? — Il était Catalan. — royez-vous que celui-ci était capable d'écrire la lettre? — Non ! celui-ci m'eût donné un coup de couteau, voilà tout. — Oui, c'est dans la nature espagnole : un assassinat, oui, une lâcheté, non. — D'ailleurs, continua Dantès, il ignorait tous les détails consignés dans la dénonciation. — Vous ne les aviez donnés à personne? — A personne. — Pas même à votre maîtresse? — Pas même à ma fiancée. — C'est Danglars. — Oh! maintenant j'en suis sur. — Attendez... Danglars connaissait-il Fernand?— Non... si... Je me rappelle... — Quoi? — La surveille de mon mariage je les ai vus attablés ensemble sous la tonnelle du père Pam-phile. Danglars était amical et railleur, Fernand était pâle et troublé. — Ils étaient seuls? — Non, ils avaient avec eux un troisième compagnon, bien connu de moi, qui sans doute leur avait fait faire connaissance, un tailleur nommé Caderousse; mais celui-ci était déjà ivre; attendez... attendez... Comment ne me suis-je pas rappelé cela? Près de la "table où ils buvaient étaient un encrier, du papier, des plumes. (Dantès porta la main à son front.) Oh ! les infâmes! les infâmes! — Voulez-vous encore savoir autre chose? dit l'abbé en riant. — Oui, oui, puisque vous approfondissez tout, puisque vous voyez clair en toutes choses. Je veux savoir pourquoi. je n'ai é.é interrogé qu'une fois, pourquoi on ne m'a pas donné des juges, et comment je suis condamné sans arrêt. — Oh! ceci, dit l'abbé, c'est un peu plus grave; la justice a des allures sombres et mystérieuses qu'il est difficile de pénétrer. Ce que nous avons, fait jusqu'ici pour vos deux amis était un jeu d'enfant; il va falloir, sur ce sujet, me donner les indications les plus précises. — Voyons, interrogez-moi, car en vérité vous voyez plus clair dans ma vie que moi-même.— Qui vous a interrogé? est-ce le procureur du roi, le substitut, le juge d'instruction? — C'était le substitut. — Jeune, ou vieux? — Jeune : vingt-sept ou vingt-huit ans. — Bien ! pas corrompu encore, mais ambitieux déjà, dit l'abbé. Quelles furent ses manières avec vous? — Douces plutôt que sévères. — Lui avez-vous tout raconté? — Tout. — Et ses manières ont-elles changé dans le courant de l'interrogatoire? — Un instant elles ont été altérées, lorsqu'il eut lu la lettre qui me compromettait; il parut comme accablé de mon malheur. — De votre malheur? — Oui. — Et vous êtes bien sûr que c'était votre malheur qu'il plaignait? — Il m'a donné une grande preuve de sa sympathie du moins. — Laquelle? — 11 a brûlé ia seule pièce qui pouvait me compromettre. — Laquelle? la dénonciation? — Non, la lettre. — Vous en êtes sûr? — Cela s'est passé devant moi. — C'est autre chose; cet homme pourrait être un plus profond scélérat que vous ne croyez. — Vous me faites frissonner, sur mon honneur ! dit Dantès, le monde est-il donc peuplé de tigres et de crocodiles? — Oui; seulement, les tigres et les crocodiles à deux pieds sont plus dangereux que les autres. — Continuons, continuons. — Volontiers; il a brûlé la lettre, dites-vous? — Oui, en me disant; Vous voyez, i| n'existe que cette preuve-là contre vous, et je l'anéantis. — Cette conduite est trop sublime pour être naturelle. — Vous croyez? — J'en suis sûr. A qui cette lettre était-elle adressée? — A M. Noirtier, rue Coq-Héron, n° 13, à Paris. — Pouvez-vous présumer que votre substitut eût quelque intérêt à ce que cette lettre disparût?— Peut-être; car il m'a fait promettre deux ou trois fois, dans mon intérêt, disait-il, de ne parler à personne de cette lettre, et il m'a fait jurer de ne pas prononcer le nom qui était inscrit sur l'adresse. — Noirtier? rtpéta l'abbé... Noirtier? j'ai connu un Noirtier à la cour de l'ancienne reine d'Etrurie, un Noirtier qui avait été girondin dans la révolution. Comment s'appelait votre substitut, à vous? — De Villefort. L'abbé éclata de rire. Dantès le regarda avec stupéfaction. — Qu'avez-vous? dit-il. — Voyez-vous ce rayon, du jour? demanda l'abbé. — Oui. — Eh bien ! tout est plus clair pour moi maintenant que ce rayon transparent et lumi-' neux. Pauvre enfant, pauvre jeune homme! Et ce magistrat a été bon pour vous? — Oui. — Ce digne substitut a brûlé, anéanti la lettre ? — Oui, (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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