Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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17 december 1918
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s.n. 1918, 17 December. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kh0dv1dp7c/
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Mardi 17 Décembre 1918 IN NUMERO QUINZE CENTIMES Mardi 17 Décembre 1018 ADOSMlira Le» prix d'abooMnent seront fixé» dis qu'il rwus otesaM» dk M*»iï riaulià-rernent noa ihtmièi de ia vUla «t de l'ex-térlsur. JOURNAL DE LIÈGE PUBLICITE Annonças la ligne, fr. 0.80 Réclames » fr. 1.60 Avis mortuaires » fr. i.i'O Avis de sociétés » ft t.00 Emissions, bilans, rapports, » fr. A.0) Faits divers fin » fr. •'».00 Faits divers cc.vps n fr. 6. r;0 Réparations judiciaires n fr. §.**) (Tarif provisoire) FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMERCiSLE. - FOIQÊE EB 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 RÉCEPTION TRIOMPHALE du Président Wilson à Paris Reconnaissance et Espérance Toute la presse française salue en termes chaleureux et enthousiastes l'arrivée du président Wilson à Paris. Le Temps consacre au grand chef d'Etat américain l'article suivant qui ra.ppelle l'œuvre accomplie par nos fidèles alliés d'Outre Atlantique et les espoirs qu'on met en eux : « Aux yeux de l'immense foule qui 1'acclamait ce matin, le président Wilson représente deux forces invincibles : la force matérielle qui a permis de gagner la guer-re, l'idéal qui sanctifiera la paix. Chef d'Etat, chef de gouvernement et chef de parti à la fois, M. Wilson a porté toute la responsabilité de l'effort américain. C'est à bon droit qu'il en personnifie aujourd'hui toute la grandeur. Au moment où il passe, nous voyons flotter dans notre mémoire ces statistiques qui confondaient l'imagination. Statistiques militaires- deux millions d'hommes Instruit®, équipas et transportés en Europe par une nation qui ne possédait encore, en mars 1917, q-u'une armée de 130.000 hommes. Statistiques financières : quatre emprunts produisant ensemble l'équivalent de 90 milliards de francs ; plus dé quarante milliards de francs avancés aux alliés, dont douze milliards enviiron pour la France. Statistiques industrielles : 159 chantiers de constructions navales etf 1918 au lieu de 61 l'année précédente, avec 819 cales au lieu de 148 ; du 6 avril 1917 au jour de l'armistice, près de 3.090 navires construits, représentant plus de trois millions de tonnes — et le reste à l'avenant. Statistiques commerciales, enfin : pendant l'exercice qui s'est terminé le 30 juin, l'Amérique a pu fournir auix alliés, grâce aux restrictions qu'elle s'impo6ait chez elle, 65 % des céréales nécessaires à leur existence. A raison de 300 grammes de pain par tête et par jour, on calcule que ce ravitaillement a permis de nourrir 62 millions d'êtres humains. La France, pour sa part, a reçu près de douze cent mille tonnes de céréale Sfi .'iO. da ses importations totales A inote que nous accueillons aujourd'hui nous avons dû pendant un an la moitié dé notrC pam quotidien. C est l'effort américain, redoublant d intensité après l'offensive allemande du 21 î d.0nJ.'é aux alliés moyens manuels de tenir et la certitude absolue U'O vaincre. C est lui qui a condamné l'Allemagne a désespérer. Nous savons maintenant, par l'allusion qu'y a faite un publi-cistc ber mois, à quelle date l'état-major allemand a compris pour la première ('ois que la partie était irrévocablement perdue • ce fut après la bataille du 8 août dernier gajnee côte à cûte par les Anglais et les français. HindenJmrg et Ludiendorff demandèrent alors au chancelier Hertling de venir au quartier général, et, lui ayant ex-posé la situation, l'engagèrent - à offrir ia paix. On devine les arguments qu'ils développèrent : après la victoire remportée par les armées Debeney et Rawlinson, à quoi bon continuer la lutte, puisque les Américains arrivaient dn masse? En eiffet le mois précédent, plus de 300.000 hommes avaient passé l'Océan. Mais le chancelier Hertling ne vit pas a.veo quelle vitesse la catastrophe . approchait. Il crut que l'Allemagne avait* encore le temps d'essayer quelques ruses. If organisa « l'offensive ora-i0ireJ' gu'ou'VTit> le 20 août, un discouio de M. Soif — discours qui dénonçait les prétendues ambitions de l'Angleterre et qui ménageait soigneusemént les Etats-Unis. Cette manœuvre a échoué comme celle que le prince Max a tentée ensuite en adressant sa demande d'armistice aux Etats-Unis seulement. M. Wilson, à la fois ferme et habile, n'a pas laissé à l'Allemagne d'autre issue que la capitulation. Quand cette capitulation a terminé la guerre, l'effort américain commençait simplement à prendre son essor. Du conflit où l Europe s'est épuisée, les Etats-Unis sortent avec des pertes qui sont proportionnellement légères : 5S.47S tués, 189.955 blesses, 14.290 manquants, voilà ce qu'on énumérait le 25 novembre.Par contre, l'industrie américaine a créé un outillage formidable, l'armée américaine a appris la guerre moder- ï ne, le peuple américain a acquis la cens- ' cience de sa force et la connaissance des 1 questions mondiales. Il va posséder une grande flotte commerciale, protégée par 1 me puissante marine de guerre. Dans de i pareilles circonstances, n'est-ce pas un bon-îeur providentiel pour l'humanité que le c >résident des Etas-Unis soit un idéaliste, r [u'il aime par-desstis tout la justice et la [ •a.ix? S'il était un champion de l'impéria isme, ou s'il avait seulement un de rcs ® aractôres faibles qu'entraînent les vio- 8 ents, croit-on que les futurs traités se- f aient plus faciles à négocier et à mainte-ir ? Ce n'est pas par naïveté, ce n'est pas l! ar amour des dbimères, que le peuple de 'aris salue aujourd'hui l'idéal personnifié r, ar le président Wilson. Comme il arrive i souvent en France, l'instinct populaire béit à la fois aux besoins du cœur et aux v Dnseils du bon sens. Le cœur se rjévol-irait, si cette guerre épouvantable ne dé- n dait pas les gouvernements à chercher j î.v garanties nouvelles nour la paix, et si urs recherches n'aboutissaient pas à *éer une organisation internationale, charge de prévenir et de châtier au besoin s violations du droit. Le bon sens in- 1" que que notre pays, si cruellement éprou-i par la lutte glorieuse qu'il a soutenue, ca dangereusement exposé aux retours of-nsifs d'un ennemi qui ne se repent point, ^a f directement intéressé à la formation une ligue qui ferait régner la justice. ™ yurquoi irions-nous exhumer, dans l'his- M ire du passé, tous les anruments qui <( dé- in: outrent » l'impossibilité de fonder une rei gue des nations ? Pourquoi nous obsti- pe rions-nous à combiner l'idée nouvelle de 1 Ito ligue avec un ancien type d'alliances, Bo mbinaison auprès de laquelle la qua- W: a.ture du cercle semble un problème élé- ga mtaire ? Mettons-nous enfin dans l'es- à ] it que nous vivons dims un temps nou- se au. Les expériences du passé ne sont pas lor concluantes pour l'avenir. Les conventions de cabinet ne garantissent pas contre les emportements des masses. Pour gagner la guerre, que de choses il a fallu oublier ou apprendre <! Pour maintenir la paix, il faudra innover dans la même proportion. Novus nascitur ordo. Mais pour innover, pour créer, il faut une foi. C'est cette flamme qui éclairait les messages de M. Wilson. C'est elle que le peuple de Paris guette aujourd'hui dans les yeux du président américain. Les combattants lui ont ouvert la porte de la victoire. Il la franchit, et c'est La porte de l'espérance que nous lui demandons d'ouvrir. » LAJOURNÉE WILSONIENNE Le Président Wilson a fait samedi son entrée à Paris. Favorisée par un temps superbe, l'arrivée du chef de la Grande République américaine a pris les proportions d'une grandiose manifestation et a revêtu un caractère d'incomparable grandeur. Tout Paris était on fête, des centaines de milliers de personnes, encombraient les rues : les drapeaux étoilés flottaient à profusion, une joie prodigieuse et magnifiquement démonstrative éclatait sur tous les Visages. Ce fut une journée de triomphe et d'allégresse comme Paris seul sait en réserver à ses hôtes. Avant l'arrivée C'est à la gare diu Bois de Boulogne que Le train présidentiel est arrivé. Bien avant l'heure fixée les abords des voies et le quai de la gare étaient encombrés de tout ce qiue Paris compte de personnalités officielles. Les honneurs militaires sont rendus par plusieurs bataillons de chasseurs et de chasseurs alpins. Le service d'honneur est assuré par le 27e bataillon de chasseurs, à fourragère rouge, avec sa fanfare et son drapeau, glorieuse relique dont il ne subsiste que la trame de la soie ; il porte la Légion d'honneur, la médaille militaire, la Croix de guerre ornée de plusieurs palmes. Les personnalités officielles qui vont recevoir le président et Mme Wilson arrivent "à la gare du Bois de Boulogne dès 9 h. 30. Voici MM. Raux, préfet de police ; Au-trand, préfet de la Seine ; Mithouard, président du Conseil municipal ; Peuch. président du Conseil général. Puis MiM. Klotz, ministre des finances ; Sharp, ambassadeur des Etats-Unis ; William Martin, directeur du protocole ; Paims, ministre de l'intérieur ; Deslchanel, président de la Chambre des députés ; Dubost, président du Sénat, etc. M. Clémenceau, accompagné du général Mordaoq, paraît ; on lui fait une ovation. A 9 h. 50, les tambours et les clairons battent et sonnent « aux champs », les musiques militaires jouent , la Marseillaise, les troupes rejndent liels j honneurs : c'est le président de la Répu- j blique et Mme Poinoaré qui arrivent en , Victoria. Le président est en redingote ; il i salue localement, répondant aux accla- 1 mations delà fouie. L'arrivée Dix heures ! Un immense cri s'élève : « Vive Wilson ». Il est poussé par la foule immense qui se presse sur les talus des fortifications. A ce moment la sonnerie « aux champs » retentit. Le drapeau de la garde républicaine s'incline, et l'on entend l'hymne national américain, le Stars spangled Banner, d'une émouvante et religieuse gravité. Le canon tonne. Le président de la République et Mme Poincaré s'avancent vers le wagon présidentiel où le chef de la République américaine, Mme Wilson et les personnes de sa suite ont pris place. Le président Wilson en descend d'un pas alerte, son chapeau haut de forme à la main. Il porte un pardessus, noir, une re-lingote noire, avec une cravate do soie grise, un pantalon rayé à bandes noires et irises. Il est grand, mince, svelte, d'allure rès dégagée. iSes cheveux gris, commea-ïelit à devenir rares. Le caractère qui don-ie à sa ligure son expression propre et profonde, c'est un air de sévérité 'heureuse, te franche tonne humeur qu'on ne saurait décrire. Les deux chefs d'Etat se serrent longuement la main, puis M. Poinoaré, à côté le qui se tient Mme Poincaré, aide Mme Vilson à descendre. Mme Wilson est vêtue le noir et porte un petit chapeau tricorne ioir, surmonté d'une plume noire. Elle est le taille moyenne. Comme le président vilson, elle a un air de bonheur et une râce souriante, qui dès cet instant à elle ussi, lui gagnent tous les cœurs. ' Mme Pomcaré offre à Mme Wilson une "ès belle gerbe d'orchidées. Le président de la République française lu© le président de la Rénubliq -e amé-'caine au nom du peun)e français. Mme omeare salue Mme Wdlson au nom des ' smmes de France. Ensuite ont lieu les présentations \ Puis le président Wilson, nui se décou- 1 e et s incline «uand il arrive b 'a hau- < j ?'peau' Passc en revue la com- { sonneurs* réeuWto™° <3^ "nd | £ Le cortège t Las acclamations redoublent lorsmi" le î ésident Witoon parait sur le seuil rie la « ri w0"?,??1 bra* droit à -Mme Poin- ® ré. M. Wilson sourit et s'incb'ne h r.e président Wilson et M. Raymond Poin- ? re montent oans la première voiture. fi in? u,ne élégante relèche aiii suit pren- " r:t place Mme Wileon, Mme Poincaré 5 ne Jusserand et Mlle -\ViIson, toute o 'eu se de ces manifestations de chai eu- « ise sympathie. A ce moment, plusieurs o rsonnes s'avancent, des fleurs à la main. oc •e jCOn^e s'engage dans l'avenue du îs-de-Boulogne. La voiture du président rr Ison et de M. Poincaré est précédée de vi 'des a cheval. Des policiers américains, êl )ied, suivent la Victoria au pas de cour- m ; des agents cyclistes sont en arrière, le m g du cortège. dj , Les mouchoirs, les chapeaux, les aia-I peaux s'agioent. Des hourras formidables partent des groupes énormes de soidors ainéricains rangés à gauche,le long du trottoir.loutes les délégations sont massées sur cette première partie de l'avenue. L'en-thousiasme de la foulo est véritablement impressionnant. On jette des fleurs sous les pas des chevaux. Les voitures font Je tour de l'Arc de . riomphe entre Une haie d'artilleurs, avec pièces et caissons, rangés depuis l'avenue du Bois-de-Boulogne jusqu'il l'entrée des Champs-Elysées. Des avions, volant bas, sillonnaient le ciel au-dessus de la foule qui accourait aux Champs-Elysées. L'avenue est complètement dégagée, depuis l'Arc de Triomphe jusqu'à l'entrée de 1 avenue Nicolas-II. De chaque côté, des détachements de fantassins, de chasseurs à pied, le 5e groupe cycliste de la 5e division de cavalerie, des dragons forment la haie. La décoration est particulièrement brillante. Des immeubles entiers- nont drapés aux couleurs françaises et américaines. De longues banderoles verticales étpïlées et bleu, blanc, rouge descendent des maisons jusqu'à terre. Tout le long de l'itinéraire que suivra le cortège, on assiste à des scènes d'un enthousiasme indescriptible. Jamais Paris n'a le plus beau, plus vibrant. Un souffle de délire a passé sur la foule. La décoration des rues et des boulevards tiont de la féerie : drapeaux en quantité, banderoles aux couleurs françaises et américaines tapissent nombre de balcons ou tombent en oriflammes du faîte des immeuble?., motifs drapés dans, un ravissant chatoiement do oouleurs. tout contribue à faire de ses larges avenues une sorte de voie triomphale. A l'hôtel Murât A dix heures, au moment où l'on entend tonner au loin les premiers coups de canon, un frémissement a.gite la foule qui commence â manifester son enthousiasme. A l'arrivée du cortège à l'hôtel Murât, les mêmes acclamations soulignent l'accueil de Paris à celui qui devient l'hôte de la France tout, entière, tandis que la musique du 9e zouaves exécute successivement l'hymne américain et la Marseillaise. Le président et Mme Wilson ayant pris possession de leur résidence, M. et Mme Raymond Poincaré, suivis de MM. Clémenceau, .Stéphen Pichon, etc., quittent l'hôtel pour se rendre à l'Elysée. 0ù va avoir lieu le premier déjeuner officiel. LE DÉJEUNER A L'ÉLYSÉE A 13 heures, a eu lieu à l'Elysée le déjeuner offert par le président de la Republique et Mme Poincaré en l'honneur du président des Etats-Unis d'Amérique et de Mme Wilson. Le président de la République et Mme Poincaré sont venus à la rencontre de leurs illustres hôtes. Puis, M. Poincaré ayant à son bras Mme Wilson, et le président Wilson donnant le bras à Mme Foin-caré, se sont rendus dans le grand salon doré, où les présentations d'usage ont eu lieu. Le cortège s'est dirigé ensuite vers la salle des fêtes où le déjeuner a été servi. La table, en forme de fer à cheval, comprenait 200 convives. Au dessert, le Président de la République a .prononcé le discours suivant qui a été écouté debout par tous les convives : Discour3 de M. PoincarS Monsieur le président, Paris et la France vous attendaient avec impatience. Ils avaient hâte d'acclamer en vous l'illustre démocrate dont une pensée j supérieure inspire la parole et l'action, le ' iphilisophe qui aime à dégager des événe- f ments particuliers des lois universelles, ; l'homme d'Etat éminent qui a trouvé'?-pour ' : exprimer les plus hautes vérités politiques i et morales, des formules frappées au coin I de l'immortalité. J Ile aviaient aussi le désir passionné de 1 remercier on votre presonne la grande Ré- ; i publique dont vous êtes le*chef, pour le i c concours inappréciable qu'elle a spontané- . f ment donné, dans cette guerre, aux défen- r seurs du droit et de la liberté. ? t Avant même que l'Amérique eût pris le r parti d'intervenir dans la lutte, elle avait ^ témoigné aux blessés, aux veuves, aux or- j pbelins de France, une sollicitude et une générosité dont le souvenir ne s'effacera d jamais dans nos cœurs. Les libéralités de a votre Croix-Rouge, les innombrables sous- ]' criptions de vos concitoyens, les touchan- G' tes initiatives des femmes américaines on (i ievancé votre action navale et militaire et f, montré peu à peu au monde de quel côté i, se ton niaient vos sympathies. Et le joui " 3ù vous vous êtes jetés en pleine bataille, ivec quelle volonté votre grand peuple et .. r'ous n'avez-vous pas préparé notre suc->es commun ! Vous me télégraphiiez, il y a quelques P-nois, que les Etats-Unis enverraient en Europe des forces croissantes jusqu'à ce pue les armées alliées fussent en mesure p le submerger l'ennemi sous un flot dé- f1 cordant de divisions nouvelles. Et en effet, m courant continu de jeunesse et d'éner- V; ;ie est venu, pendant plus d'une année se -éverser sur le sol de France. A peine dé- Gl arqués, vos vaillants .bataillons, enflam- 111 lé* par leur chef, le général Pershing, se 50 ont précipités au combat avec un si mâl rt 'épris du danger, un dédain si souriant e la mort, q[ue notre vieille expérience de Btte terrible guerre était souvent tentée e leur conseiller la prudence. Us ont ap- th orté ici, en arrivant, tout l'enthousiasme e croisés partant pour la terre sainte. Ils cei at le droit maintenant, de contempler ie vee fierté l'œuvre accomplie et de se dire l'ils y ont. puissamment aidé par leur les Mirage ét leur foi. joi Si ardents qu'ils fussent contre l'enne- ré' i, ils ignoraient cependant, lorsqu'ils sont mus, l'énorcnité de ses attentats. Pour rôî re renseignés sur les procédés de l'ar- rci ée allemande, il a fallu qu'ils vissent eux- car êmes les villes systématiquement incen- C ées, les mines inondées, les usines rédui- [ ma tes en poussière, les vergers dévastés, cathédrales écrasées sous les obus et r gées par le feu, tout ce plan de guerre s vage à la richesse nationale, à la nat et à la beauté, que l'imagination ne s rait concevoir loin des hommes et des c ses Qui en ont souffert et qui en portenl témoignage. Vous pourrez, à votre to monsieur le président, mesurer de vos y* l'étendue de ces désastres ; et le gouver ment français vous communiquera, ] surcroît, des documents authentiques l'état-major allemand expose, avec un msme déconcertant, son programme pillage et d'anéantissement industriel. ' tre noble conscience prononcera sur forfaits. S'ils restaient sans sanction et s'ils p> vaient se renouveler, les plus belles a toires seraient vaines. Monsieur le pr< dent, la France a lutté, patienté, pe: pendant quatre longues années ; elle a s gné par toutes ses veines ; elle a per les meilleurs de ses enfants ; elle porte ^?uil de sa jeunçsse. Elle aspire aujo d hui, comme vous, à une paix de just et de sécurité. Ce n'est pas pour être exposée à c recommencements d'agression qu'elle s' résignée à tant de sacrifices. Ce n'est f non plus pour laisser des criminels i punis relever la tête et préparer de nt veaux assassinats que, sous votre forte i pulsion, l'Amérique s'est .^rmée et a t; verse l'Océan. Fidèle au souvenir'de layette et de Rochambeau, elle est. ven secourir la France parce oue la Frar elle-même était fidèle à ses traditions ?• ttv idéal commun a triomphé. Nous avo clelendu ensemble les principes vitaux c a!Îvm s libres. Nous avons maintenant eu i ner ensemble une paix qui ne perme pas la reconstitution, directe ou hypocr des organisations de conquête et d'oppr* sion. 11 'Pour les misères et les tristesses d'hit n laut que la paix soit une réparation contre les périls de demain, il faut qu'e soit une garantie. L'association qui s'e rormcc pour la guerre, entre les Etats-Ur et les allies, et q 'i contient le germe cette mstitution permamen:,; dont vous av si éiloouemment parlé, \v trouver d maintenant, un emploi' précis et bienff sant dans l'étude concertée des solutio équitables et dans le mutuel appui do nous avons besoin les uns et les autre pour faire prévaloir nos droits. quelques précautions d'avenir que no; prenions, personne, h/.las ! ne peut affl mer que nous épargnerons pour toujou à lhumanitfe 1 ho^rpur de .guerres no J .es. Il va cinq ans le progrès de ^cienee et 1 état .de la civilisation auraie: permettre d'espérer qu'aucun gouve nement, même aûtocrat.irue, ne réussira a jeter des peuples en armes sur la. B<-gique et sur la Serbie. Sans avoir l'ill f^Ar?fUA. r ÇostéIité soit compl tement q. l abn de ces folies collective 2'ie.V011fs mettre dans la paix que noi w .toute* les conditions de justice < toutes les chances de durée que nous s rons capables d'y introduire. C'est à cet tâche immense et magnifique oue vous av< voulu, monsieur le président venir vou "*«"<> travailler avec Ja France. T^ Fram Elle connaît l'amitié Elle connaît la droiture et l'él. vation de votre esprit. C'est en nleine coi vonse qU s'aPPrétc à collaborer ave ■Te lève mon verre, monsieur le présiden Wilson0 honneiIr et en l'honneur de ^!m deseFtO0itsrinf<,PrO?6Tité d"néP«Wimi O» rf'' » . • ' no,'r» grande amie rl'hie r i nrIe-S'S'4d?,rd,Pmair 01 rtc toujours. Le président Wilson a répondu : Discours de M. Wilaon Mionsieur le président deJ votT^3- Profondàment reconnaissan \ £rac*eux accueil. .1! m'est tr/-agréable de me trouver en .France et d vA-V>if Por:tact.dû sympathie et. d'à ïlî; Y 'î, smcère entre les rèpréseo a?Fran%^Etats-Unis et les représentants d a France, vous avez été (rès gén.^u-Jas ce que vous avez bien (voulu dire i non esard, mais je sens que ce que j'ai di t cei que j ai essayé de faire a été .lit c l'ent ré- 1 Si Jesir d'eli"'imei" fidèle ien( 1 idéal du peuple des Etats-Unis et d. rnJuire cet idéal en actes. Dès le début, li ensee du peuple des Etats-Unis a tend; e.s quelque chose de plus qu'à, termine ÏJ2KÏ? par victoire : elle a tendu vers t etrçbl/ssement des principes éternels de TO't et de justice. Notre peuple a compris u il ne suffirait pas de vaincre ; mais que l guerre devait être gagnée de telle façon, ' 'es questions soulevées par elle résolue* e telle façon que la paix future d-i monde 't garantie et. qu'une base fût établie pour . Uuerte et le bonheur des nombreux peu-es et nations qui y auront participé. Jamais, jusqu'alors, la guerre n'avait re-u un aspect aussi terrible, ni dévoilé us nettement l'influence avilissante d'ain-tions illicites. Je sais que la confemjila--jn des ruines créées par les armée-s des apires centraux m'inspirera la même ré-ilsion et la même profonde indignation ie ressentent en leur cœur les peuples de •ance et de Belgique, et j'apprécie comme >us, monsieur le président, la nécessité prendre, en décidant des résultats de la icrre, des mesures telles que non seulc-întVçës/^actea de terreur et de spoliation rent fléti'is, mais que l'humanité entière 5tera avertie qu'aucun peuple ne pourra 21' de pareils outrages sans encourir lu rtitude d'un juste châtirnçnt. le sais avec quelle ardeur et quel en îusiasme les soldats et les marins des its-Unis se sont lancés corps et âme d'ans te guerre de rédemption. Ils ont exprime véritable esprit de l'Amérique. Ils ont la. que Jours idéals sont bieu ceux de tous peuples libres de l'univers, et ils se refissent du rôle qu'ils ont joué dans la inflation de ces idéals, de concert avec armées alliées. Nous sommes fiers du e qu'ils ont. joué et nous sommes hen-x qu'ils aient eu^comme associés de tels n a rades d'ans une cause commune, "est avec un sentiment tout particulier, ■ nsieur le président, que je me trouve en j France, me réjouissant avec vous de la vi< toire remportée. Les liens qui unissent i France et les Etats-Un..^ so.ut singulier» ment étroits. Je ne sais pas. avec quelle ai tre camaraderie nous aurions pu combatti avec plus de joie et d'enthousiasme. Ce m sera journellement un plaisir que d'entre en consultation avec les hommes d'Etat d la P rance et do ses alliés pour l'étude de mesures par lesquelles nous pourrons assi rer îla^ permanence de ces heureuses rcû t;ons d'amitié et de coopération, et garar tir à l'humanité en général cette sécunt et cette liberté de vie qui ne peuvent ètr obtenues que par l'association et la collr boration constantes de vrais amis. Je vous salue, monsieur le président, 110 seulement avec un profond respect persor nel, mais également comme le rèprésenta' du grand peuple français, et. i'ai l'honneu de vous apporter les salutations d'un autr grand peuple auquel les destinées de 1 France sont d'un intérêt sincère et éternel Je lève mon verre à la santé du près: dent de la République et de Mme Poincaré et à la prospérité de la France. Les Délégués de l'Amérique à !a Conférence de la Pai, La délégation américaine a la conféreue de la paix sera vraiment représentative d 1 Amérique : elle comprendra le chef d l'Etat, son plus grand ministre, son plu grand diplomate et son plus grand sa^e. Le pkis grand sage est le colonel Edwai < Ilouse ; les Parisiens connaissent cette phy sionomie si fine qu'éclaire un œil vif, pre fond et loyal. La sagesse, voilà la qualit dominante du colonel Ilouse. Il écout beaucoup et parle peu ; mais chacune d sesparoles est -marquée?- au coin du boi sens et de ia modération. On a peu de clio se à répliquer à ses arguments : ils 0:1 cette force convaincante qu'ont la vérité e la droiture. Quand l'histoire de cette guem pourra un jour être écrite dans tous ses dé ta ils, en saura ce que la France, ce que le: alliés, ce que l'humanité doivent au colone ilouse ; 011 saura les appels qu'il a écou es, les décisions qu'il a provoquées, les er rours qu'il a. prévenues... Le grand diplomate est M. Henry Wliite Lucien ambassadeur des Etats-Unis à Ravi Cela a été la bonne fortune de l'Ame •jque d'être toujours représentée en Franco iar des hommes qui,, avec des qualités diverses, ont. toujours su gagner le cœur des français. Le maréchal Joffre et M. René Viviani l'ont certainement pas oublié l'admirable, a délicieuse hospitalité que M. Whi.te leui tccorda pendant, tout leur séjour à Washington. M. White a été choisi par le pre •ident, d'abord à cause de sa connaissance !e l'Europe et de la France, ensuite parce LU'il appartient nominnlement au .parti re->ublicain. Et le président a voulu que i'oo->osition républicaine fût ainsi représentée lu congrès de Versailles, comme au congrès de Paris, en J890, c .prête la gueire .vec l'Espagne, l'opposition démocrate était eprésentée. Nul choix, en tout, cias,, au •oint de vue français, ne pouvait être me.il-eur.Le grand ministre est M. Robert Lan^ing ui, bien qu'il n'ait que le titie de secré-aire d'Etat (Secretary of State), est en tait 3 premier ministre et le ministre des af-aires étrangères des Etats-Unis. M. Lan-ing possède la plupart des qualités qui ont iit aimer le colonel House : il en a la rec-itude de jugement, le clair bon sens, l'ine-ranlable loyauté. Il n'en a malheureuse-^ îent pas la santé de fer :'el ses amis n en iment que mieux son âme forte dans sa rôle enveloppe, il a, (depuis son avène-îent au pouvoir, c'est-à-dire depuis le tor-illage du Lusitania, fourni un labeur fur-îidable : il a été ici, comme il sera à Pais, l'exécuteur fidèle des volontés du pré-dent ôt le conseiller probe de ses projets. ■X" Quant au président lui-même, il n'assis-:ra sans doute qu'à l'ouverture des ira-a,ux de la conférence; mais on peut dire ne sa pensée y planera jusqu'à la fin. Elle est remarquable., cette pensée de M. "ilson : elle est à la fuis fa.ite d'idéalisme de sens pratique, de ténacité et de sou-esse, cie noblesse et d'habileté. Sous des ïhors à la fois timides et autoritaires, le ésident cache une finesse extraordinaire. Le président a voulu aller à Paris ; il a >ulu y aller presque contre la volonté de is conseillers et de son peuple ; il a voula aller non par vain désir de gloriole ou acclamations, mais avec la conviction l'il pourrait devant l'aréopage mondial ■éciser ses idées, les défendre et servir la use des alliés et celle de l'humanité, qui nt inséparables. Déjà, l'autre jour, à Washington,, à la ception donnée par M. Jusserand' en lonneur de l'entrée des troupes françai-s à Strasbourg, il a saisi avec empres-ment l'occasion quj lui était offerte de finir sa pensée au sujet de la fameuse ciété des nations. Répondant à un toast Kjuent de notre ambassadeur, M. Wil-a déclara : — On me demande souvent ce que j'en-îd's par Société des Nations. C'est bien nple. Par Société dos nations, j'entends e association forte honnête, unie, com-; celle qui existe à cette heure entre les issances victorieuses, une association itre laquelle aucun effort de despotisme pourra prévaloir et oui se dressera tou-îrs contre les hors la loi (Against the tla.ws). /oilà une définition qui ralliera sans Jte beaucoup d'adhérents de France et ngleterre à la Société des nations et refroidira quelque peu les bolcheviks h'ient et les extrémistes d'Occident. l la table de In conférence de Versailles, délégation américaine se tiendra coude ou de et marchera cœur à cœur avec la égation française ; elle combattra face ace ceux que le président des Etats-Unis >elle « les hors la loi ». m L'iiLLEMAOMË OCCUPEE REGIMENT FRANÇAIS A WIESBADEN e Bàle : On jnandc de Berlin qu'un ré-lent français est entré à ;\Viesbaden. LA DEMOBILISATION livant des renseignements particuliers, émobilisation s'effectuo de la façon in. normale. L'Allemagne ne gardera que . ;re classes, de 1916 à 1920, qui seront irties sur le Rhin et dans lès centres :>rtants. Elles serviront surtout au main- flp PnrHrp Patientons Une fièvre de travail s'est tout à coup emparée de nos concitoyens. Chacun pense à reprendre son commerce, à relever son industrie. On se dépense en démarches, en courses. On se répand en vœux, en protestations, espérant bâter la reprise des af-i aires. Le spectacle de cette belle ardeur n'est pas pour nous déplaire. Voilà donc cette population que les Allemands ont condamnée à l'inaction à peu près complète pendant quatre ans. On aurait pu s'attendre à la retrouver rouillée. impuissante. La paralysie du mouvement commercial et industriel des régions occupées était à même ^e tuer les initiatives les plus fécondes, les volontés les plus viriles. Ajoutez à cela les inquiétudes, les déboires, les soucis d'ordre matériel et moral, et la présence énervante, déprimante de l'oppresseur alle-aiand.l'out cela n'a produit qu'un effet passager sur noiis. A peine le boche a-t-il tourné les talons, à peine l'armistice a-t-il li-!>éré nos villes, et voilà tout le monde remis d'aplomb. Le passé est oublié. On ao pense plus qu'à l'avenir. Les intelligences retrouvent leur souplesse, les volontés 5e retremuent, les initiatives se donnent libre carrière. Que cette émulation, surgissant comme par enchantement de l'attente apeurée du passé, est donc admirable et réconfortante. C'est une promesse de re-louveau, une certitude de progrès pour lotrc cher pays si cruellement éprouvé par a guerre. Si cette activité est digne de tous éloges, 1 ne faut pas qu'elle se mue en une impatience .maladive qui nous fera plus de ort que de bien. Nous av ons tous une fringale de liberté, c'est bien entendu. Mais l'oublions pas qu'il v a un mois nous -tions encore loin d'être débarrassés du oug allemand. Il semble crue ces faits sont )icn plus distants de nous. Ils sont d'hier malheureusement et il faut en tenir compte. Notre /Gouvernement ïesll formé de/puis in inze jours à peine. Les services admi-îistratifs fonctionnent depuis huit jours. ger et qui doivent prendre contact avec le pays. Laissons-leur le temps de se retourner. Si nous voulons que de la bonne besogne soit faite, il ne faut pas se montrer trop exigeant. bans doute, le Gouvernement était depuis longtemps saisi des problèmes d'après la guerre dont la prompte solution s'im-pes© aujourd'hui. Les études et les projets ont eu tout le temps d'être mûris. Il faut cependant les soumettre au Parlement qui doit les examiner avec tout le loisir nécessaire. S'il est légitime d'attendre du gouvernement la réparation des pertes que les Allemands ont occasionnées, il faut y mettre un peu de patience et de bonne volonté. Nous croyons qu'il suffit- d'un caprice de notre fantaisie pour qu'instantanément ma-tériel, outillage, passeport, chemins de fer, v ivres, le nécessaire, le superflu mémo, tout cela soit mis à notre disposition. Nous oublions que la paix n'est pas signée, que l'autorité civile est à juste titre sous la dépendance de l'autorité militaire, qu'jl faut avant toute chose assurer le trans-port et l'installation des troupes et du matériel en pays ennemi, que nos commodités personnelles doivent céder le pas aux intérêts généraux actuellement en cause. Si pendant quelque temps encore il nous faudra, patienter, si nous ne pouvons tout de suite reprendre le cours de nos affaires, si la réorganisation de nos installations est subordonnée à des .principes d'équité qui nous portent préjudice, si le ravitaillement uniforme pour tous nous astreint encore pendant quelque temps au rationnement égalitaire, tâchons de supporter tout cela d'un cœur léger ; faisons crédit à ceux qui ont assumé la louide tâche de la restauration du pays ; jetons un coup d'œil sur le passé ; rappelons-nous ce que nous avons souffert sans mot dire pendant quatre ans; disons-nous que les sacrifices qu'on nous réclame sont demandés dans l'intérêt du pays dont l'équilibre serait menacé par trop de précipitation, et nous trouverons le courage et la patience nécessaires pour re- UN REGIMENT FRANÇAIS A WIESBADEN Wiesibaden, 14. -- Un régiment français a fait son entrée aujourd'hui à Wiesbadcn. LES BELGES A CREFELD Crefeld, 14. — Cette ville a été occupée le 13 par les troupes belges. L'AVANCE ANGLAISE Londres, 15. (Havas). — Le marédhal Haig a déclaré hier que les troupes avancées ont complété l'occupation de la tête de pont de Cologne. Elles ont atteint la ligne générale : Oberkassel, Seelscheid, 01-pe, Soliûgen, nord de Helden. ÉTRANGER FRANCE LA DEMOBILISATION DES RESERVES Paris, 15. (Havas). -- A la Chambre, le sous-secrétaire d'état Deschamps annonça yue la démobilisation des réservistes commencerait le 25 décembre. DoUze cent miiie hommes seront licenciés de ce fait. Le sous-£l2crétai,re d'Etat, lit remarquer ju'en Allemagne la démobilisation n'avait pas encore commencé. ANGLETERRE L'ALLEMAGNE DOIT PAVER Londres, 14 décembre. — Parlant de la question des indemnités, M. Lloyd George a dit que, conformément à la jurisprudence de tous les pays civilisés du monde, ! c'est le perdant qui, dans tout procès, est i )btligé de payer. « Il y a, en dehors de tout principe général de justice, une autre raison pour laquelle l'Allemagne devrait payer la note. La guerre lui a coûté moins qu'elle ne îous coûta ià nous-mêmes. Nous avons été )btigés de maintenir et d'organiser une grande armée et de maintenir une flotte gk yantesque. Nous avons eu, pour ainsi dire, i faire la police des mers du monde. Voilà pourquoi l'Allemagne devrait être obligée le payer jusqu'à la dernière limite de ce [ont elle est capable. La note à payer s'élève à milliards de ivres sterling, soit G00 milliards de francs.» M. Lloyd George résume ainsi le point e vue des Alliés sur la question des in-emnités : '< 1. Nous avons le droit absolu, au point e vue de la justice, d'exiger de l'A/llema-ne le remboursement du coût total de la uerre ; 2. nous nous proposons de deman-er ce prix à l'Allemagne ; 3. nous devons lire en sorte que ce paiement ne porte as de.plus grand préjudice au pays qui le erçoit qu'à celui qui l'effectue ; 4. la com-lission nommée par le cabinet britanni-ue pense que l'Allemagne peut payer le rix que nous demandons ; 5. tous les Al-és sont en situation semblable et met-'ont toutes leurs demandes en commun. » Au sujet de la responsabilité du kaiser, Lloyd- George a affirmé qu'il n'existe Dsolument aucun doute que l'ex-isouverain commis un crime contre le droit inter-at.îona.l et qu'il n'y a pas de doute non us qu'il doit en être tenu responsable. ALLEMAGNE E CONSEIL EXECUTIF VEUT DESARMER LES TROUPES Berne, 14 décembre. — On télégraphie de ;rlin : « Selon l'agence Wolff, le conseil exécu- a vofé hier une proposition lancée de ; vers côtés et tendant à retirer aux trou-s déjà présentes ou rentrant à Berlin j s munitions qui se trouvent en leur pos-ssion, notamment à une certaine forma-m de mitrailleuses qui disposent chacune 4«,000 cartouches. f » Le conseil a invité le gouvernement à îttre sans retard' cette mesure à ex$cu-n.> L'assemblée a décidé de retirer l'invita- l n adressée aux soviets de Moscou d'en- J ver une délégation au congrès des C.O.S. f emandsqui aura lieu le 16 décembre pro- f ïin. .» 1 PERQUISITIONS DANS ILES CENTRES DU GROUPE SPARTACUS Zurich, 14 décembre. — Le gToupe Spa tacus se réorganise ; mais le gouvern mem< qui,, se sentant soutenu par ur armée de près de 100.000 hommes, se d-cide à agir, a ordonné des perquisitioi dans les principaux centres du grouT Spartacus. U croyait pouvoir s'emparer d-armes et des munitions en possession d< révolutionnaires, mais ces dépôts avaiei été déménagés avant l'arrivée des poî ci ers. La Bote Fahne, organe de Liebknech fulmine et publie en gros caractères la no suivante : « Ouvriers, tenez-vous prêts, cc les troupes qui ivtont entrer à Berlin soi destinées à servir la contre-révolution. » HOLLANDE DEMISSION PROBABLE DU MINISTR DES AFFAIRES ETRANGERES HOLLANDAIS Amsterdam, 11 décembre. — Le journ; Maasbode annonce la démission très pr< bable de M. van Karnebeek, ministre de affaires étrangères, dont l'attitude dans 2 question du passage des troupes allemai des à travers le Limbourg hollandais a me tivé lies protestations de l'Entente» Au cas où cette démission deviendrait e fective, on cite parmi les personnages ai pelés à la succession de M. van Karm beek_M. Marees van Svvinderon, ministr des Pays-Bas & Londres. FINLANDE LE NOUVEAU REGENT Londres 15. — Reuter apprend que 1 général Mannerheim, le nouveau régant d îoon1 n ' SreTS^ cml)ar<iué samedi à New castle pour Helsmgfors. Interviewé il i déclare qu il ferait de son mieux pour ob tei.ir que 1 indépendance soit, reconnue pa scandinaves.lUSSanCes aUlées et ses voisin< ETATS-UNIS LE CHILI ET LE PEROU ACCEPTENT LA -MEDIATION DES ETATS-UNIS De Washington : Le Chili et le Pérou on: ficaine en 63 '""'eaux à la note aimé Le Pérou aurait exprimé le vœu crue les SEtats-Unis pussent amenei le lèglement du conflit, et le Chili se dit sensible ù l'esprit qui anime l'ofire. LA MAITRISE DE LA MER Washington, 15. (Havas). - Dans un dis sWe'ntPdrrr0nCéfPal' -1'™ Badger, pre-MÎriî executif un Conseil de la Ma,une, ce dernier déclara qu'en 1923 la de- Eta-(s-Unis serait aussi forte que SMn m ?"C'le autre Puissance. 1 ï Nations es,* fondée, ajouta . amiral, les marines britanniques et ainé-^'ineidevront f,aire resP«'ter la paix mondiale et, pour cela, elles doivent s'assurer 1 hégémonie de la mer. La marine des Etats-Lnis devra aussi servir à protéger la rua-rine marchande américaine et le pays con-tre toute invasion. Le programme naval Ç voit la construction d'un grand nombre ae sous-marins et contre-torpilleUrs. REFUBUQUE ARGENTINE HOMMAGE A LA BEI GIQUE Bucnos-Ayres, 15 (Havas). — Au cours ï un banquet offert au Ministre de Beiiii-lue, le ministre des Affaires étrangères dé-:Iara que la politique internationale égoïs-e devait disparaître et que l'union des na-:|ons était nécessaire. Il salua la Belgique, ,'ictime de l'agression allemande, lui pro-nettant le concours et l'aide des nations >ud-americaines pour assurer son releve-nent industriel et commercial. ASIE MINEURE .E LIBAN SOLLICITE L'AIDE DE LA FRANCE Le Caire, 15. (Havas). — Le Conseil admi-istnatif du Liban a voté une adresse à la ionférence de la paix sollicitant la protec-îon et la coopération de la France ainsi ue l'extension de la frontière du Liban se--m les limites historiques et économiques.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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