Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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28 januari 1914
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s.n. 1914, 28 Januari. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3d55t/
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Mercredi 2S Janvier 1914 UN SfUMERO CINQ CENTIMES Mercredi 28 Janvier 1914- franco en Belgique Un an : la % * » 6 mois : 8 îr. » » 3 mois : 4 tr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale s- 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE FEUtlLE PGUTieUE. LiTïERAIBE ET COIHERCItLE. - FONDEE ES 1784 RÉDACTION gf AMiMSTlUTKffl ! BOCLEVAMI BE LA SAUVEUlrtRE, 25 ÂKfios"ices1 ; „ la îigne9 20 eeraS, Réclames, , , , , » 40 sgilt. Faits divers „ 1 franc Réparafions judiciaires s 3 franc$ Jnformations financières » ■ 3-francs Avis de sociétés i* pts* sg» 30 cent, Emissions. „ > » \ frane EÉDA0ÏÏOF TÉLÉPHONE 9» ETRANGER FRANCE Lee congés à la Comédie França Paris, 27. — Le Temps annonce que Viviani, ministre de l'Instruction public d'accord avec M. £arré, administrateur la Comédie Française, vient de faire gner par le président de la République décret réglementant les congés des so-taires de la Comédie Française. Desonn; les sociétaires ne pourront exploiter ie congés pour leur ,profit personnel. Si ceptionnelleanent, en vertu d'une décis: ministérielle, ils peuvent exploiter lei congés, ils ne pourront jouer que les piè oui sont au répertoiré de la Comédie Fr; çaisc. Chaque joui* de congé' pris en ou du délai' fixé rendra le sociétaire redeva-! d'une amende de 100 fr. par jour qui se portée à r/X), fr. après trois jours. La mêi peine sera appliquée1 ià tout sociétaire e exploiterait un congé, sans autorisation î ministre. En cas de récidive, le sociétai pourra être mis à'la retraite ou rayé < nombre des sociétaires. Les pensionnai! seront soumis aux mêmes règles. D'aut part, désarmai.; les sociétaires touchero par représentation des indemnités 'aria de 25 à 100 fr. Les pensionnaires pouiro également recevoir des indemnités. Le Temps- ajoute que le Ministre do l'I struction publique examine la-question d représentations non plus individuelles, ma collectives assurées par l'administratio que la Comédie Française pourrait donm en province et à l'étranger. ANGLETERRE Uno exelosio > à bord do fa » Mauretania Londres, 26. — La Mawetaiûa, qui s trouve actuellement dans le bassin du C; na.da, à Liverpool, a été, ce soir, vers 9 1 et demie, ln théâtre d'un grave accident. 1 a nais que de nombreux ouvriers trr vaillaient dans la chambre des -machine du grand transatlantique, dont on est e: train de revoir à folnid îa partie mécanique un cylindre conteront de l'oxygène à haut pression édita. Trois hommes furent tué sur le coup, tandis que huit autres étaien grièvement blessés. .En outre, une certaine quantité de maté riel servant à l'isolement des chaudière: ayant pris feu, une alarme d'incendie fu donnée,qui jeta l'émoi dans Liverpool Mai; quand les équipes de pompiers arrivèren sur le quai, les flammes avaient déjà éteintes par les moyens du ibord. Les dégâts matériels sont assez peu im portants et la Mqurciania partira poui New-York à la date indiquée. PORTUGAL L'agitation poétique Lisbonné, 27. — Uno manifestation favo râblé au président du conseil a été dispersée peu apne-s sa- formation wu- un groupe hostile. Quelques coups de l'eu ont étc échangée. Plu-bdfeurs arrestations oui clé opérées; Divers aiitres conflits moins importants se sont produits entre des groupes contraires mais le calme a été rétabli proiiiptement. La garde républicaine envoie des patrouilles dans le centre de la'ville. Il se-confirme que le cabinet était de fait démissionnaire depuis le 24 janvier à la suite d'une résolution crise ce jour-là en conseil des ministres en vue de provoquer, conformément au désir de M. Ariaga, la constitution d'un ministère de concentration et d1'apaisement susceptible d'obtenir des Chambres le vote du budget, la revi-sion des lois et une large amnistie politique et parce que M. Costa, avait vu là une diminution dans la confiance au Président. Celui-ci a commencé ©es démarches en vue de la constitution d'un ministère nouveau. Les ministres conservent leurs portefeuilles pour l'expédition des' affaires courantes. Une déposée rue 'Carmo a blessé dix personnes «tout cinrr grièvement. Lisbonne, 27. — La motion adoptée par le Congrès est ainsi conçue : Le Congrès, après avoir reconnu qu'il n'existait pas de conflit entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, le gouvernement actuel constituant une légitime-délégation de la majorité parlementaire, passe à l'ordre du jour. Il semble que la solution de la crise sera laborieuse. RUSSIE Capture d'un brigand fameux Tiflis, 27. — La police a cerné dans le quartier de Kakhalova la maison où se cachait le fameux brigand Imere Tichkili. Le bandit a été tué dans la rue au cours d'une lutte à coups de feu. Sept fonctionnaires de la police, deux sergents de ville, une femme et iiri enfant ont été blesséç. On a trouvé deux bombes dans la maison. La crue de la Neva Saint-Pétersbourg, 27. — La crue de la Neva a pris de telles ' proportions qu'on a pu craindre, pour cette nuit, une inondation complète de la capitale. Le fleuve avait déjà dépassé, en effet, de 7 pieds son niveau normal et une nôuvélle montée de 6 pouces aurait suffi pour provoquer un désastre. A la suite d'un violent vent du N.-O., la Neva continuant de monter envahit les quartiers bas de la ville ainsi que les îles et le quartier de Viborg. Les autorités prirent immédiatement des mesures pour conjurer le fléau. On tira le canon toute la nuit de la forteresse des SS. Pierre et Paul, des lumières vertes furent allumées sur la tour de l'amirauté pour signaler le danger. La tempête souffla toute la nuit, enlevant des toits, renversant dc-s wagons de chemin de fer, forçant elles embarcations à s'échouer, sur les rives diui fleuve. La temnéte a étendu ses dégâts jusqu'à Cronstadt, Libau et Riga. SUEDE L,a défense nationale Stockholm, 27.. — Il a été déposé hier aux deux Chambres, par des membres de ces assemblées, un projet de nouveau programme de construction de la flotte côtière. Ce projet prévoit, de 1915 à 1919, la construction de trois cuirassés du type Surig, de trois sous-marins et de deux contre-torpilleurs. Les frais s'élèvent à 7.50;).000 couronnes par an, en outré des 7.430.009 couronnes inscrites précédemment au budget. SALEANS La question des tiss Londres, 26. — La. situation balkanique, et plais iparticulifu-ement là situation furco-grr-cque, si elle n» cause, pas d'inquiétudes véritables,'.- ne manque pas cependant de préoccuper dans une certaine mesure l'opinion des hauts milieux britanniques. On estime que la volonté unanime et clairement exprimée de toutes les grandes puissances sur la délimitation de î'Èpire, ^ I et surtout sur l'attribution des îles de W [ mer Ege'e, sera nécessaire pour oUe. ^ I le maintien de la paix en Orient, «au Aussi souhaite-t-on recevoir dans le ipi I bref délai la réponse des puissances à note britannique qui leur a été a dicta I vendredi, et qui a pciuir but de p.vopoj ifîG |a remise cimultanée à Constantinopie M. I a Athènes, par les représentants des pu ue; I sauces, de notes identiques faisant conn de tre aux gouvernements turc et grec les ( si- I ç#>ionts finales du concert européen sur ; un I deux questions ci-dessus mentionnées. ;ié- Conscient de l'urgence qu'il y a à ce qi lis I cette démarche collective soit faite da jrs | le plus bref délai possible, le gouverr ex- menu britannique a déjà rédigé le s dei on I notes qu'il proposera de faire remettre p îrs I toutes les puissances à Constantinopie et :es I Athènes. tn- I Celles-ci exprimeront d'une façon tr Ire nette que les puissances entendent -iue lei >le I volonté soit respectée. ra Toujours dans le but de hâter cette â ne marche, le gouyerneanem/t britannique, dai ui I sa note de vendredi, n'a pas fait mention -lu I comme on l'avait annoncé à tort. -- de 1 re I légère modification de frontière de l'Epii lu I suggérée par M. Venizelos dans le but d es I laitier à ki Grèce un district de oeu dV re tendue, mais unique.:! ent peuplé de Grec: nt i qui se trouve dans le voisinage dArcrvn ut I castrQ. at On croit cependant savoir que Je dési exprimé par le premier ministre de Grèc n- I ne rencontrera pas d'opposition. %s ^ note britannique de vendredi dernid is renfermait également -une allusion uix île n Si1. Oodécanèse actuellement occupées pa I 1 Italie. Le gouvernement britannique exprimai sa volonté de voir restituer ces îles à 1? Turquie, quand les clauses du traité d< Lausanne auront été' remplies, il recon I ?a,MSal- ^ '' aPPai'tenait à la Turquie c' » a 1 Italie de décider du moment où cei e clauses seraient exécutées. l- Cependant la note ajoutait que toutes les - I grandes puissances étaient néanmoins inté ressées dans la question du statut lin-iJ de - ces îles, dont elles doivent être les arbi-s très. Les pourparlers, à Constantinopie > | CoœtajitinQi}!?, 27. — 1^ question des 5 I nés Mt 1 oojet de nombreux pourparlers, t -ambassadeur d'Italie continue à .-"autenir ia, thèse que l'occupation du Dod;e'canèse par 1 Italie est en réalité un service rendu i j au gouvernement ottoman car elle a em-; | péché la Grèce de -s'emparer de ces îles ; 1 {L ambassadeur insiste donc sur une de-, mande d'indemnité en compensation d'es dé-, penses effectué es par le gouvernement italien. Ces compensations pourraient être I coimecs sous forme de concessions éoono-miques en Asie Mineure. H est probable, dit-on, que M. Venize-J s \ tendra, à Constantinoi-le. Des pounpnr-ers seraient alors engagés directement en-tte «M. venizelos. l'ambassadeur d'Italie ci. la Sublime Porte. La. base de ces pourpar-l.':iy serait Je maintien des îles de Chio cl, de -Vlyliiène ^ous la domination ottomane en échange de la-totalité ou t«;ut au 4f la M\a.iciiivv. u^c ,, DouéjcainSe sauf Rhodes où l'élément musulman est prépondérants La question de la possession définitive des îles de Chio, de Mytilène et de Rhodes joùe un rôie capital dans les élections législatives ottomanes. 31A LTE Les pèlerins récalcitrant# Malte, 27; — Maigré de nombreuses démarches aucun vapeur n'a consenti jusqu'à présent à transporter les 650 pèlerins marocains venant de Beyrouth. Les pèlerins persistent dans leur refus de continuer leur voyage sur le vapeur anglais Nith. Des rixes fréquentes éclatent entre eux et la police qui les surveille. On continue à prendre de sérieuses mesures sanitaires pour éviter une épidémie. MAROC Drame à iviogacior Mogador, l'o. — Dans la nuit du 23, un caporal a tué quatre hommes avec un fusil Lebel, en a blessé un autre et s'est ensuite suicidé. CHINE: Soulèvement dans le Yunnan L'on mande de Çhang-Hay qu'un vaste soulèvement s'est -produit dans le Yunnan. Plus de deux mille soldats se sont mutinés. Ils ont élu l'officier Yang Tc/tï'oun comme général en chef. De nombreux fonctionnaires, soldats et officiers qui s'opposaient à lui ont été 'fusillés. Des mandarins se sont soumis. Sa forcé rebelle devenant très grande, il déclara l'indépendance du Yunnan. Bien que les communications aient été interrompues, les étrangers ne furent pas en danger. Les mutins s'installèrent dans les écoles, les pagbâes et les tribunaux. Les soldais réguliers attendirent des renforts, une bataille fut livrée aux rebelles, qui subirent de grosses pertes. Le chef Yang fut "tué dans un combat. Les casernes des mutins furent brûlées, les approvisionnements ont été pris. Le cadavre du chef rebelle a été transporté dans la capitale, où il a été coupé en quatre morceaux. Tous ses complices ont disparu et se livrent actuellement au pillage. La révision de !a Constitution Pékin, 27. — Un édit du Président sanctionne le règlement élaboré par le conseil administratif pour la formation de la commission chargée de modifier la Constitution. La commission sera composée de quatre membres de la capitale, de deux de chaque province, de 8 de la Mongolie, du Thi-bet et de Konkounor et de 4 membres choisis par la Ligue générale commerciale chinoise. Seules, les classes aisées et éclairées, sont admises à participer à l'élection. Le premier et le deuxième présidents de la commission seront élus parmi les membres de la commission. Les décisions de la commission devront être confirmées pâlie Président. Paris, 27. — Le Journal des Débats reproduit la dépêche suivante -de «Mexico : On annonce, mais ce bruit n'est pas confirme, que le général Félix Dieu se serait emparé de P.uerto-Mexico, terminus Nord' du chemin de fer de l'isthme de Tuan-Tepek. Londres, 27. — La' réunion, des porteurs de charï/on tenue dans la matinée, a adop- la té une résolution engageant les ouvrier iir reprendre le travail domain dans les treprises qui. ont accordé une augmentât lus de salaire de un penny par tonne. Les ■ la vriers qui reprendront le travail auron >ée verser une contribution, de 1 îh. pc ;er les camionneurs grévistes et de 2 sh. pc et les chargeurs, is- -x- pf- Belgrade, 27. — L,e gouvernement sei lé- continue à être tout à fait inquiet et irr es de l'attitude de la Turquie, qui .ue pa: plus de la signature du traite". i:e Dans ces conditions, le gouverneme: tis serbe a décidé de signaler aux puissanc e- le danger que pourrait présenter pour paix l'émission d'un emrirunt turc. ir à Athènes, 27. — Les dernières nouvell parvenues ici annoncent que les Albanai Ks ; au nombre de iKXj, ont occupé vendre ir Preska et Grobotska, où ils ont arboré drapeau albanais. - Lcô autorités militaires grecques ont pr ls les mesures nécessaires. — 4(- a Riga, 27. — Une violente tempête d'oues e qui a soufflé cette nuit, a refoulé la glac c vers la côte de Livonie. Le passage aim créé a permis aux vapeurs amarrés dans 1 », , port d'aller en mer. i- La situation des vingt vapeurs prisor niers dans les glaces a été améliorée pa r l'action des navires brise-glaces. 3 Le vapeur anglais Sapko a perdu soi gouvernail. r Ii y a en ce moment dans le port un s. centaine de vapeurs. ■' -$r Tanger, 27. — Le cuisinier qui a assas t siné le consul, M. Chevandrier de Val drôme, a été trouvé mort ce matin dan: ; sa cellule. Il s'est pendu au moyen de se: bretelles. -M- Bangalore, 27. — Un caporal d'artilleri( de campagne est mort d'hydrophobie à la suite d'une morsure que lui avait faite un singe apprivoisé qui lui-même avait été mordu il y a six mois par un chien enragé. 34 camarades du caporal décédé, dont 117 avaient été mordus par le même singe, ont. été envoyés à Coonoov. près de Madras, pour y subir le traitement antirabique de Pasteur. laltnleUEeriÊiijiii A la Chambre L'allocution présidentielle I La mort dte l'éminent homme d'Etat a | -provoqué une vive émotion à la Oh'ambre, : où le défunt siégea pendant de si longues ; années. ; Au début de La- séance d'hier, M. SclioL. ' laê'rt, président s'e=t lové cl, v «nf , in.uo, a : ; « Messieurs, hier dans la soirée m'est par-i venu le télégramme suivant : i « J'ai la profonde douleur de vous annon-' cer-la mon. de mon père, M. Neujean, mi-i nistre d:i£tat. | * » Xavier NEUJEAN. » L'éminent défunt a rempli dans cette Chambre une place si considérable, il y a joué, durant de Longues années un rôle si i important, son souvenir est demeuré si : présent au milieu de nous qu'il ne noua est pas possible de ne pas le considérer comme des nôtres. Il revit d'ailleurs ici dans | son fils. | Travailleur infatigable, il a partagé sa Aie entre le barreau et la politique. Il a ! excellé sur les deux terrains et, dans cette assemblée, il a pris part à tous les grands débats.'- Telles étaient son aménité et sa bienveil. , lance que malgré l'ardeur de ses comvic-tioïîs, il jouissait de la -sympathie de tous. Il comptait même parmi ses adversaires de vrais amis. Je vous propose, messieurs, de charger votre bureau d'exprimer votre condoléance au fils et aux. membres, de la famille du regretté défunt. » (Très bien ! sur tous les bancs.) Discours de IVE. de Broquevilie"06* Mi. de Broqueville prend ensuite la parole au nom du Gouvernement : « Messieurs, il n'entre pas, ie pense, dans les habitudes du parlement de saluer la mémoire de ministres d'Etat n'appartenant pas \à cette assemblée, mais comment ne pas déroger à la coutume en face d'un collègue, ou plutôt d'un ancien collègue, si justement aimé et apprécié ; en faveur d'un collègue qui, il y a oeu de temps, siégeait encore parmi nous ! Xavier Neujean honora la tribune parlementaire par la beauté de son talent, par la sincérité de ses convictions et par les nobles envolées de son ardent patriotisme. Durant trente-quatre ans. il mit dans cette ; enceinte — et ccLa sans jamais compter — au service du pays, les hautes qualités que je viens de rappeler. Il avait parmi nous une influence considérable, et cela pour deux motifs principaux : il était de ceux qui, au cours des luttes les plus âpres, évitent, avec un soin jaloux de porter une atteinte personnelle quelconaue à ses adversaires : d'autre part, la sincérité, le charme de ses relations lui avaient valu, comme vient de Le rappeler notre honorable président. de nombreuses et fidèles amitiés chez ses adversaires politiques. Je prie notre cher collègue Neujean de croire que nous noue unissons affectueusement à lui en ces circonstances si particulièrement douloureuses pour son cœur de fils. » Ailocuticn do M. Van Warcke M. Van Maroke, l'honorable député de Liège, d'une voix où perce l'émotion, prononce ensuite les paroles suivantes : « Messieurs, la Clhambre comprendra. •— et partagera, j'en suisisûr, — les sentiments oui m et peignent en cet instant. Il n'y a pas deux ans que M. Xavier Neujean, atteint par l'âpre et la maladie, se séparait de nous et quittait son rang'de combat devenu spectateur de nos luttes et semblable comme il l'a dit lui-même, à un vieux soldat qui ne peut dIus prendre part a la bataille, mais qui aime encore à voir passer les cohortes en marche et à entendre les_ fanfares guerrieres. Nul ne mie contredira cependant lorsque i afnime, que pour tous ceux qui l'ont connu, son énergique personnalité est restée vivante: parmi nous. lc monde die la politique, malgré 1 ire.u'aï.ilaille fermeté' de ses opinions — malgré la combativité qu'il mettait à leur se£,Y'oe n avait pas d'ennemis. C est que{sa parole, faite d'autorité et de persuasion à la fois, ne s'élevait que sous ; à l'empire de l'absolue sincérité de ses c en- viciions. Aucune haine ne lui inspira ion mais une parole blessante ; aucun inté )u- personnel ne lui dicta jamais un discoi , à ou un vote. ur II ne m'appartient pas de vous dire ur qu'il fut au barreau. Il y apparut ' maître incomparable 1 Son éloquence in: gée et entraînante dominait les débats be la cour d'assises, sans nuire, chose bi ité rare, à la puissante dialectique que sa co 'le naissance approfondie du droit lui perm< tait de déployer dans les débats civils. « Je reste convaincu, nous disait-il, lor e3 que nous le félicitions à l'occasion de se la jubilé de cinquantenaire, que notre mi sion est. avec celle de la magistrature, i à titre égal, la plus auguste, la plus esseï ^3 tielle à la paix et au progrès social ». Sj (Juant à sa carrière politique, nous e •li avons été les témoins. [6 C'est ici même que,pendant plus de ving: cinq années elle s'est déroulée. Il avait s' is y conquérir le respect, la sympathie et l'a initie. C'est vers nos régions ardentes que sa nia t, tùi^ fougueuse l'avait, bien jeune, en e traîné. ii II y occupa une place de tout premie e ordre. Président de la Fédération libérale président, -avec M. Paul Janson de notn _ groupe de gauche ; ministre d'Etat. Leî r honneurs n'avaient altéré en rien ni se simplicité, ni sa bonhomie. Lettré fin ei i déiicat, musicien, artiste son organisatior généreuse et souple semblait aspirer de la î vie tout ce qu'elle a de bon et d'élevé. Dès qu'il se mêlait d'un débat, il le grandissait. 11 savait se dégager des contingen-. ces mesquines et des préférences de parti-pris qui embrument la plupart des discus-; sions humaines, pour s'élever, d'un essor i aisé, vers les sommets où la vérité apparaît plus radieuse ef, plus pure. Neujean avait vécu les jours du parlementarisme d'autrefois, moins large peut-être dans ses aspirations sociales, mais combien studieux, combien tolérant, combien attaché au respect de tous les droits et de tous les intérêts légitimes. La nature a suivi son cours inexorable, « et la haute figure de Xavier Neujean a dis-; paru. Mais elle laisse, au barreau et au parlement, un grand vide et une trace durable.Sa modestie, fidèle à elle-même, a décimé les honneurs funèbres qui semblaient la consécration naturelle de sa noble vie. , Nous devons nous incliner devant sa vo-I lonté formelle. Mais il ne peut nous inter-• dire d'élever dans nos cœurs un monument à son souvenir. C'est ce qu'ont déjà fait éloquemment le président de cette Obambre et le chef du gouvernement. Je les remercie de leur hommage et je m'y associe, au nom de la gauche libérale, au nom de l'opinion libérale tout entière dont Neujean restera l'une des plus expressives personnifications, » | Discoure, de M. Demblon I M. Demblon, au noni d-u groupe socia- 1 i •R$tfje{(:fl,1.,c ensuite la mémoire d*e Xavier 1 | « Saisi à {'improviste pài cru'c moiï'•*««-' ' droyante bien "qu'hélas ! assez prévue, je ; n'ai pu préparer avec quelque loisir des ! paroles dignes de cette grande figure. Non ! que je ne l'aie suivi depuis un long iemips < cependant dans sa brillante carrière d'avo- 1 cat et de parlementaire. Enfant déjà, ; n'ayant pas dix ans, je vins plusieurs fois -: eut'/, lui à Liège, avec mon père dont il ; était l'avocat : sa rer.ommée emplissait dé-: jà nos campagnes, bien qu'il n'eût qu'une ! trentaine d'années. Plus tard, en 1S79, en- i | trant dans les écoles de Liiége, je le re- ! trouvai député depuis un an,"et continuai à suivre les phases de sa carrière. Qui ne l'a admiré à la tribune, avec sa .belle tête et sa large encolure, sa fougue oratoire inépuisable comme il en fut peu, fougue tout emplie d'instincts démocratiques et dé-i gageant une si vive sympathie ? Le parti, i libéral liégeois n'a pas eu, selon moi, tribun aussi éloquent. Dans l'intimité, c'était i:n homme plein de douceur, quoique toujours ardent, causeur charmant, jurisconsulte érudit, lettre comme l'a bien dit M. Van Marcke, et excellent musicien épris surtout de Gluck et de Wagner. A maint . égard il fut un adversaire politique : mais ! par plus d'un côté nous étions d'accord avec ! lui ; et j'évoque avec émotion le souvenir inoubliable de quelques, luttes communes menées avec Xavier Neujean, dont !e nom est désormais in&elparable de l'histnre du ; pays de Liège et de la Belgique. » (Très rien I très bien !). L'hommage du parti catholique C'est M. Woeste qui se fait l'interprète delà Droite pour rewire hommage au grand distparu : « Messieurs, je crois pouvoir m'associer, et je le fais de grand cœur au nom ie mes amis de la droite, aux hommages jusu-fiés qui viennent d'être rendus à la mémoire de M. Neujean. Pour nous, il ^tait et il restera dans notre pays l'un des derniers, peut-être le dernier représentant du libéralisme historique. Dans les années qui ont précédé sa retraite, il nous a paru être touché mainte? fois par les amertumes de la vie politique. 1.1 les a supportées avec courage, avec énergie, ayant foi -dans l'avenir ; mais l'urbanité de ses rapports survivait aux épreuves qui l'avaient assailli. Nous avions ;ivf-c lui d,-s relations les plus cordiales et, pour ce qui me concerne personnellement, j'éprouve de sa disparition Je plus vif, le plus profond regret. Sa mémoire ne périra pas parmi nous. » - Condoléances royales Le Roi a adressé, hier matin, un télégramme à la famille de M. Neujean, lui exprimant ses très vives condoléances. Au Palais La nouvelle de la mort de Me Xavier Neuiean a suscité au Palais une douloureuse émotion. Partout, au début des audiences, il a été rendu hommage au grand i avocat disparu. | A la deuxième chambre c'est M. le pré-! sident Delgeur, venu spécialement pour pré-! sider l'audience, qui a -pris la parole ; au nom du tribunal, ii a présenté ses condoléances au Barreau liégeois oui, en perdant Me Neujean, voit disparaître - l'un de ses membres les plus illustrés. M. le substitut Delwaide s'est, au nom du Parquet, associé là l'hommage rendu au défunt. Me Jean Dubois, bâtonnier de l'ordre des avocats, a remercié la magistrature de la part prise par elle au deuil crue] qui frappe le Barreau, Me Tilrnan, au nom du corps des avoués, a également pris la parole. A la première chambre de la Cour d'appel, M. le premier président Orban, au nom : de la Cour- ; M. le premier avocat général ; Demarteau, au nom du Parquet ; Me Ebeh. >n- rard, au nom des avoués ià la Cour» ont s ia- cessivement fait l'éloge de Me Xavier N rèt jean. us Me Dubois, bâtonnier, a remercié au n< du barreau, ici A la seconde chambre de la Cour, m parole a été prise par M. . le président a- Corswarem, M. l'avocat général Stellir de werfi, Me Nicolas Goblet et iMe Ebehrard. ■ii Enfin, au Tribunal de commerce M n- juge Trokay, qui présidait l'audience,' ;t- Me Lucien Servais, ont rendu hommage ; défunt. s- ^ ^ jt L'Affaire Warblings L Express ' rappelle une dos aff,-lires qi tl lireait la réputation de Neujean, il y a ur quarantaine d'années. Nous ajouterons u r renseignement au récit de notre confrè'-e 1 ^ qae Warblings fit, à cette occ. " un I)ro.cè3 au Journal de Liège qv a\an attaque le vicaire général et que c " ^-Neujean qui nous défend i . c on !.. -j M-o Collmet, avocat du Monsi-nor n pron nça à cette occasion un admiraM • plaidoyer, et le Journal ne fut guère con ; teiinr qjie pour la tettii Voici les fait > rappaes .par UÈxpress : 1 v.v?. Iîlus S,raAds prnçès oue plaid» . \ Neujean fut une affaire de ■■i,rro SSïr1 aux prises n.JLt cIei-S6 liégeois, M. \Vort>lin,~s vl.»h» G'eir. ral de I évdque de Uége, M. de Mont pelli&r, avec les hiSrlffiers llégaux d'une séiir èS ricte de Herv'e> Mlle Mon- Celle-ci éltait tombée malade en 187:î Des son chevet.^ PrêtrCS Elle mou:ut au.moment Où on lui an d° m- te . • avait de proches parents, des cou- Portant le môme nom qu'elle. enu avec e'-x lœ •?ïalt toui°u« -Hé as- feétSdé. le.ClerCe' "S nétaient » Aucun testament ne fut aloî-s prodali I e< héritiers, rassurés, firent une disitribntion | de pains, aux pauvres... u»s».uuiuion ' . ,t;. ! ' y avait un testament nui :nsti-j » Je vicaire Béiital Warblings ! h in«s i.t1i!Uik,son. f,'ore- M- War- ! TÎ"S', Ia. dafttnfo «vvait à peine connu ie vicaire Warblings tarda nro ! duire le testament parce qu'une élection ' devait avoir lieu sur .'SUe les cl-ïicau . fondaient grand espoir et crue î faiivStortSSanCe d° la "lèce !>ouvait . AIais' ,!e .lendamain de l'élection le- t**. 1îait <^®t?é«ea're les de Si lo J use de paix Defize de Verviers. , ' ''-Wiy.c.rs u-ustrés intentèrent, nn» Dilngs, au profit d'incapables. Ils soute-naient que Mlle Monseur n'avait pas légué sa fortune à M. Warblings personnellement mais-à. charge do .'«■ on œuvres ploâ er u avantager les couvents. Ce furent Mes Xavier Neujean et Jules Bar.-;, q:.i plaidèrent pour les héritiers. Me Léon Collinet, l'un des chefs du cléri- : calisme liégeois d'alors, plaida pour le vi- ; vaire général Warblings. Mes Neujean et Bara ne furent pas aussi ' heureux que Paul Janson dans le procès de Buck et que Mes J. Wamant et Ch. Ma-gnette dans l'affaire Orban de Xivry ; ils perdirent leur procès et ne purent faire rendre gorge au vicaire général. Mais les plaidoiries furent un admirable assaut d'éloquence. Rappelons à ce sujet-un mot joyeux du vicaire général Warblings. Son procès gagné, il avait eu à payer à son avocat de très forts honoraires. Un soir qu'il assistait en compagnie de Me Léon Collinet, nous ne savons plus à quelle réception, L'honorable avocat se trouva, en même temps que M. Warblings en conversation- avec un personnage auquel il n'avait pas été présenté. Me Collinet dit alors à son sacerdotal client : « Présentez-moi donc à Monsieur X... » Alors le vicaire général, qui songeait toujours aux honoraires qu'il venait de payer, eut un sourire malicieux et, présentant son avocat : « Me Léon Collinet, dit-il, mon... co-héritier ». Le mot. fit fortune. M. X. Neujean à Spa De notre correspondant : Avec M. X. Neujean, Spa perd un de ses hôtes les plus estimés, un de ceux que l'on aimait ià revoir là chaque saison, un de coux qui s'intéressaient le plus aux affaires dont il suivait depuis longtemps la marche pénible. Déjà du temps de la constitution des Bains, où il plaida le procès Suys, M. X. Neujean avait conquis à Spa de fidèles amitiés par l'a droiture et la fermeté de son jugement. Il avait rendu à nombre de concitoyens des services signalés. Mais, touiours avec une délicatesse telle que bien peu le savaient. Que de conseils il donna, que d'encouragement:; il prodigua et comme il aimait ce coin de terre ! Il avait fait construire, au 'haut de la route de Creppe, une iolie villa non loin de ses amis le professeur Henrijean et Eric Gérard. Elle s'appelle « Les Bouleaux » et là il venait demander à l'air pur, un peu de repos et des forces nouvelles. Tout dernièrement, le comité de Spa-Attractions faisait placer un banc là-haut devant le panorama. merveilleux où le Ministre d'Etat aimait à se reposer et à causer de Spa, die son avenir. On l'appela de suite le bamc Neujean. On lui gardera ce nom,en souvenir d'un homme de cœur 'à qui on doit la conservation de plus d'un site charmant, N'e-i-ce pas lui qui prit en mains la dé-fens© de ces chênes menacés de destruction par la ligne du tram. Il mit 'là garder cette collection d'arbres majestueux une ar- ! deur juvénile. Il fit même tant de démarches que le Ministre Helleputte vint, — à sa demande, — se rendre compte de ce vandalisme et il obtint gain de cause. Dans la rruestion du Kursaal, il avait offert maintes fois à ses amis d'interpeller le gouverne* ment pour empêcher les dépenses scandaleuses que l'on nous imposait, car il avait pressenti le désastre dont la suite des années n'atténuera nas la profondeur. Graux, Janson, Neujean. autant de vrais amis de Spa, que la mort nous a ravis et devant lesquels nous nous inclinons avec tout le respect dû à des esprits libres, généreux et indépendants. La société S!>a-Attractions, dont M. Neujean était membre, a adressé ù la famille ses plus respectueuses condoléances. "MSteue de II Près; >m I la I . La Flandre Libérale, à propos, du d> de I roi .des chemins de fer, montre les résu g- I de la chrisii.anisation de tous le's rou I Qdniinislratifs : te I C'est un; sujet de méditation, que la 01 I couverte, faite",dans■ les colonnes du tu I Siècle, par un de-nos confrères bruxel I à propos de là crise du railway. Le journal officieux,- recherchant les < I ses du désarroi qui règne sur le rés< I avait consulté des spécialistes et il enre I trait loyalement, courageusement leurs . I nervations. Il en arrivait ainsi à sign; n I comme une dps causes profondes du i n I ' c?;is,e l'indifférence et le découragement r caejfs, l'indiscipline chez les subordoni : I ^noi tiennent ce découragement et ci ; I indiscipline ? Au fait que les protectb i I jouent un trop grand rôle et qu'il suffit t I taire intervenir un député socialiste ou t I cure pour obtenir dé l'avancement ou fa • I enacer.une punition. I _ Nous excusons bien volontiers notre c< - I irere bruxellois d'avoir un peu masqué 5 I -'ure par le député socialiste, mais qi I ;ous permette de rire. Nous voudrions bi I oir la tête du député socialiste qui obtie I -les faveurs du gouvernement. Si le dépi I socialiste existait d"ailleurs, la puissar I qu'on lui attribue n'en serait que plus s; I gui 1ère et ferait naître bien des pensées I zarres. I Tenons-nous en au curé. C'est le pl I natureict le plus sage, le nlus certain aus I i ,i laveu du journal catholique I ! fs(cl,inca.1> le plus ardent et le plus coi I natif, 1 ingérence des prêtres se manifes I jusque dans l'exploitation des chemins < I fer et elle se manifeste de telle sorte ou'el I est une cause peut-être essentielle de d I sor.cranisation. I Voilà un aveu précieux, que nous n'a i tendions pas, et que nous retenons. I Oli ! nous ne nous faisons pas d'ill.ision I .vous savons bien que si l'on se décide I signaler ce danger, c'est HYdr crainte, et pc I crainte élecloralù seulement. On redout I dans les sphères ministérielles, cette ia I fiuence prépondérante et cette ing-érenc I .rop visiMe du clergé. Le corps "lector; I ne va-î-il pa3 s'effaroucher? Ne convient-I pas de modérer certains appétits ? I lrop tard, messieurs du gouvernement c I ce la droite. I Vous avez livré le budget de l'industri I vV" travaLl au clercs', qui dirige d'innou I Mables mutualités gorgées de subsides L I clergé y est, et y restera. Il est le maître. I -1 "pus lui avez livré renseignement, c I M. le curé régnera, plus dominateur on I jamais, dans les villages : Stéphane nôu, I l a prédit. I Vous livrez aux. moines le Congo. Tan I a. irrtlcmia-V tn.yif niic nivnr VOUS ue Broqueville prépare " une réfor.mo m corps des aumôniers, après avoir venté d; rendre la messe, obligatoire et après avoi: interdit aux officiel^ l'accès des loges ' Cette, faiblesse, vous la paieix;z. Les curés osent se permettre d'écrire au? magistrats pour leur recommander des pré venus, ainsi que cela s'est passé l'an dernier à Bruxelles? Cela aussi favorisera h réaction salutaire. Et tenez, voilà que vous êtes vous-mêmes effrayés des ravages que l'intrusion du curc produit dans un domaine industriel, l'exploitation du railway. Vous en verrez biei: d'autres. Les gens modérés en verront aussi bien d'autres ! Tandis que le XXe Siècle, après Vaccè: de franchise relevé par la Flandre s'attaclu à disculper le ministre et Vadministration le Bien Public fait entendre une autre clo. elle : Le désarroi qui sévit à l'iheure actuellc dans le service des transports en petite vi. tesse, et qui créent l'industrie une situatior intolérable, est une conséquencè directe. sem.ble-t-il, de l'exploitation en régie. On er accuse la gelée, qui a presque complètement interrompu lés transports par eau. Mais la gelée n'a fait que rendre sensiblèf à tous les inconvénients d'une situatior déjà ancienne. Il a fallu, ces jours derniers suspendre dans les grandes gares les expéditions en petite vitesse oar charges- complètes. Pour quelle raison ? Est-ce faute d< matériel ? On assure que c'est, plutôt, faut* de machinistes. Les machinistes ont intérêl à se porter malades, puisqu'ils reçoivent leur salaire intégral. On juge si les carot tiers en profitent dès que la température devient inclémente 1 II serait intéressant d( savoir en quelle proportion le nombre des .malades s'est accru depuis que le régime de chômage à plein salaire a été admis. L serait plus intéressant encore de comparei le pourcentage de maladie parmi les machinistes, au pourcentage parmi les chauf. feurs, qui ne bénéficient pas, eux, du pleir salaire. Assurément, en cas de maladie, les besoins du ménage ne diminuent pas, et i" est à souhaiter que les ressources ne soiem pas réduites-. Mais c'est aux mutualités à intervenir à cette fin, non 'à l'administration. L'administration est incapable d'exercer un contrôle sérieux, surtout si elle laisse aux malades, ou aux prétendus tels, le libre choix du médecin. A LA CHAMBRE De notre correspondant bruxellois : Dans les tribunes Comme l'on s'y attendait, grande affiuen ce, probablement le désir d'entendre M Masson. Foule dans les tribunes et, en dépit d< la neige fondue et des traîtrises de la tem peinture, beaucoup de dames. Un député clérical, fort peu galant, a di dans les couloirs : « Que de filles de h veuve Hiram. » A quoi un autre député 1 riposté : « Ne serait-ce na,s plutôt des pa rentes de Diana Vaugh-an ? » C est de l'esprit parlementaire. Rendons, au contraire, hommage au: nombreuses dames qui se sont rendues bra yement à la Chambre et emplissaient toute les tribunes donnant-.à la salle des séance un aspect fort séduisant. 11 y avait grande affiuence également dan la tri ou ne des Sénateurs, tians celle d-i corps diplomatique et l'on remarquait'beau coup de curés et de missionnaires dans le tribunes publiques. M. Ingeibèek, secrétaire du Roi et de 1. Reine, était présent ainsi que de nombreu députés des l'ouverture de la séance. m. Vallentt.n Brtfaut On .a repris ensuite l'interpellation Bru net et M. Brifaut a pu continuer son dis cours. En dépit de sa voix solide et clairon nante il n'est pas orateur et n'a aucun chance de le devenir ï 6îst contenté .de liire. son grimoi Tfclfi I ' ^pondre aux interruptions qui p; taient des.Jbancs.de la Gauche libérale I ..?ans doute, ne trouvait-il p ■sar- m.Ji.Ti 11 s'arrêtait, très caln •tais f ïïd" les mterruptions devenaient - pl 'zaeî TOs.il «prenait sa.lectyrç. Llle n a produit aucune impression. On a souri quand il a lancé ôes mots de- Je présidé aux destinées d'une revi XXe mensuelle... etc... » comme s'il dirigeait ois, Revue des Deux Mondes et l'on s'est amui quand 1! a soutenu. qu'il fallait une d :au. tonna (ion professionnelle pour préférer au, tâin-tam Ji la lpne^au pater. Bien puéril gis- La question n'était pas là ; M. Brifaut e ob- est totalement" sorti et il s'est lancé dar tler une série de généralités--qui ont paru 11a- tous plutôt naïves. des [ Très peu d'applaudissements ont soul: ies. | gné a droite son discours et aucun ministr itte ; même ne s'est môlé à ses rares thurifé ms : rail-os. M. de Broqueville aurait-il déjà di de regret de. l'avoir béatifié un En résumé M. Brifaut ne paraît avoir au ire , cun avenir comme parlementaire • il ne ; sait pas improviser et s'il lit bien il n< m- ; met rien, dans sa lecture. le ' 'il ^ M' Fl*igence Masson en j . ^ulgënce Masson a eu le grand mé-nt J i}le,,de rentrer de suite dans la question lté' 5- ^l^oser le loyal discours de M. Ren-ce Km à la harangue de M. de Broqueville. 2!. Il a parlé d'abondance, comme toujours k^0c cl.art,e> vigueur et éclat, du deuxième hanc de la travée centrale. ag II avait bien en main quelques notes, si. le» a-t-il consultées ? On peut en n- Avef u" très Tif intérêt, on l'a écouté, te sous le charme de sa parole souvent vi-• ni ante. le L'honorable député de Mons .ai expliqué g. les sujets de mécontentement des missionnaires. Avant la reprise du Congo par la t_ Belgique, ils agissaient en pleine liberté -depuis ils ont dû fatalement être contrôlés 3. Ieur mauvaise humeur et la querelle à qu ils ont chercinée à M. Renkin r .. A diverses reprises l'orateur a rendu ius-tice au numstre des colonies, ce qui lui a f&jt d^ocher quelques pointes au e chef du cabinet. J De quelques phrases dédaigneuses, M U îft8*?* A JgP.o"fJu à l'argumentation va- Str f ' plaçant un Joli eou- t plet sm 1 affaire Wangermée Mais en terminant toutefois, il a exécuté . 0 ! remarquable le prétendw - I oîS " df, Uï maçonnerie. Le député de 3 j Silenneux-Walcourt ne s'en relèvera nai". i ® ^v.ec M; A. J. Wauters il a pu dire t | que si la droite votait l'ordre du joui- de . | «I. \\ oeste, c était la condamnation et la j îuine ele la jiolitique coloniale. j Des .salves d'applaudissements ont Scfluô ^ ? la péroraison dé .M. Masson, de ce Jieau 1 i SS t mj? fin ailx arguties dé M. ; 1 • •" de* M. de Bro-; i rvi. Vain Cauweiaert " " ; . Pendant le discours de M. Massorç, M. an Cauwelaert à propos de l'accusation qui fut portée contre "le p?frc 'Càmbier. a accusé un magistrat dè lâcheté. Aussitôt M. Paul Hymans a protesté avec énergie contre ce langage envers un-magistrat et il l'a traité de déloyal. M. Van-dérvelde a fait remarquer que' l'on ne pou-i vait accuser un magistrat à propos d'une affaire non jugée. Mais je juge l'homme, a riposté M. Van Cauwelaert... « Vous n'en avez pas le droit... » Et sur ce mot l'incident a été clos. Imméeli.'atement après M. Masson, M. Van Cauwelaert a-fait l'éloge des missionnaires. Etait-ce nécessaire après le discours de M. de Broqueville ? II est vrai qu'il se fera pardonner ainsi : d avoir dans la question des langues repoussé les avis et les sollicitations de M. vVeeste. L'union à droite par les missionnaires... sur le dos des coloniaux ! M. Van Cauwew { laert continuera mardi, mais après le dis-•; cours de M .Masson çe qu'il dira n'offrira ; aucun intérêt. v ; ' Nos Chemins cïe Fer , • Dans notre numéro el'hier, nous avons . dit que pour obvier à l'encombrement des ; gares frontières, le Nord-Belge avait pro-' posé à l'Etat Belge d'organiser un trafic intensif de jour et de nuit par la voie de : Givet, et s'était heurté au mauvais vouloir et a l'esprit routinier de l'administration des 1 douanes. j Cett^ affirmation est inexacte et il nous \ faut reconnaître en toute justice que le | service des demames s'est au contraire prêté avec beaucoup el'obligeance et de bonne-volonté à ce que l'on réclamait de lui. Il ne (peut donc s'agir ici de vondecui-risme, i\i d'incurie. Si le service ïes che-, filins de fer a failli à ses devoirs, l'administration des douanes, an contraire, a. montré qu'elle était disposée à faire tout ce qui dépendait d'elle pour remédier à : 1a situation préjudiciable provoquée par le désarroi de notre railway national. ^ mm EoaM iiMmds&M à Liège Comment J© décou»/ris le Pâte Sucif L'annonce de la conférence que doit donner, le 13 février prochain, au Conservatoire royal, Iloalel Amunelsen, le héros du Pôle Sud, a été favorablement accueillie en notre ville où l'on se doutait peu dé : pouvoir acclamer un jour l'audacieux e«-• ipJcirateur. J usque maintenant, Roald Amundsen sol-t licite par les sociétés de géographie de. l Lonelres, Paris, Vienne, Berlin, n'avait l guère répondu aux appels des villes secondaires et seules quelques grandes ca-pitales avaient eu la bonne fortune de l'entendre. C'est qu'Amundsen est peat-êtr^ panni Ie5 conférenciers à la mode, celui clont le nom extsi-ce sur les foules le plus d'attrait, celui dont l'exploit — exploit uni-5 que, fameux, sans précédent — a le plus étonné le monde; s Conquérir le Pôle Sud, arracher à la na-1 ture ce secret qu'elle détenait depuis tant - de siècles, réussir là où tant d'autres â avaient succombé, efi connaître; enfin la joie du retour, après avoir effleuré la mort 1 de si près, au cours de marches intèrmi-c nabi es dans les déserts glacés, tel est en quelques mots l'histoire du raid extraordinaire accompli par cet homme audacieux dont le nom appartient désormais a l'histoire.Et c'est le récit de ce raid dans les gla-cs éternelles, nu milieu des montagnes inaccessibles, semées de crevasses énormes, que - nous fera .Vmundsen, non seulement p ;r la parole mais encore par l'image car cett

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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