Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 20 Mei. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9z90864579/
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Mercredi 20 Ma? 191- TTTVT HTTTnrTIll/^ r\T*tn /nu i Mercredi 20 Mai 1914 Franco en Belgique Un an : ïS w<, » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 îr.-» Union postale * 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, A.DMINISTRATIOM TÉLÉPHONE 58? JOURNAL DE LIÈGE Annonces* à c. Sa ligne, 20 cent Réclames. , . , . » 40 cent Faits divers. . . . > 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés u peuic îig» 30 cent. Émissions. . 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHflNP Q1T FEUrlLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COIIEBCSÂLL - FONDEE £8 11U RÉDACTION ET ^ ABMIM8TE ATIOI^ s fîOfcLKVAIU* '!)£ LA SAtVEiMÉIlË, 21 Elections Législatives Du 24 Mai 1914 ARR0I\DISSEI1E.\T DE LIEGE LIBÉRAUX-UNIS Votez pour le N° CANDIDATS EFFECTIFS VIS HOtOAEROfcH-BRACONIEfi, Paul 2f§|f§ Industriel, ancien député, an-cien sénateur. NEUJEAN, Xavier fe]3ï||| Avocat, député, conseille.' com-muziai. .tKiiHjSl JOURNEZ, Alfrod |&Sp| \ncien député. Avocat, coîUieUler communal. BOULANCER, Victor Cultivateur, bourgmestre, con. i sAtUsr provincial, Beaufays. jgjgpjpi , CKAUMONT, Lêopold Avocat, conseiller communal^ 1 DELAITE, Julion Industriel, conseiller communal ■■ PONSON, Auguste U'y-fej ' Médecin, bourgmestre. SfiysS Jupille. KiÈl'Jif 1 CIÏLEN, Custavo Industriel, s|S|8Egg^ Serarng. fivrissjssa JANSSEM, Albert Élrll! ! Fabricant d'armes. j WODE1GE, Victor ; Bourgmestre, • Grlvegnée. NOIRFALISE, Jules Avocat, conseiller communal. BODY, Jacques Ingénieur agricole, Ilollognc-aux-Pierres. < CC-L.CNON, Théodulo t CANDIDATS SUPPLEANTS ; DKEZE, Julien 1 Avocat, conseiller provincial, jpjp||| i DICNEFFE, Emile PII ; Industriel, conseiller communal. J NKtT.- I-ponco ! Avocat, «iOBS&iJer communal, ! IViARCOTTY, Joseph Industriel, bourgmestre, ^ MALLIEUX, Fornand ' JENNISSEN, Emile §|||jp] g ETRANGER FJJANCE L'abbé Lcmice feté h Hanebrosck Hazébroeck, 19. — Hier soir, à 8 Jaurès, une fête a eu fieu à l'occasion (le l'élection de la liste Lemire, au conseil municipal-L'abbé Lemire, du haut du balcon du siège de l'union républicaine, a prononcé une allocution dans laquelle il a déclaré que flan seulement il désire être maire d Hazébroeck, mate père de la ville. Je suis prêtre et je veux rester prêtre, a-t-il ajoute. •Désormais, quand on me verra agenouillé dans l'église d'Hazebroeck, où j'entrerai chaque jour, je veux qu'on puisse dire ; Ce n'est pas le maire qui est 'à genoux, mais le prêtre fidèle à son Dieu. Je veux (Lu'og observe les droits de la ville, fût-ce GQPftçqui abuserait de la religion, L gbbê .Çèjftjre sera debout pour défendre lo droit pt }q.' }i$?§fté. 1} veut la paLx et non la guerre. Une retraite aux flambeaux a pa^cou^u les rues. ALLEMAGNE Le budget de»s tfcffaircû étrangères au Rçjichgtag Berlin^ 1.9, — Au cours de la ijiscpspipp tu twiSï^mp lecture du budget d^s affaires étrangère*, >i, Zmijxerjnaji; sous-sooretai're^ d'Etat, a déclaré <ju'il pst jp^xact que des négociations soient en cours «iiii-c fês gouvernements allemand et français pour la suppression des droits reconnus aux protégés allemands au Maroc. Le gouvernement &Ur/-KiJKl a très nettement conscience de j'iippyj-ta^er. Hfu système des protégés et ne songe pas a y renoncer. Il ne s'occuperait de cette question Win sj au tours du développement économique "dy Jes circonstances se modifiaient au point, que Ion puisse être amené à envisager un changement dans ce régime. Les deux gouvernements sont d'ailleurs d'accord pour au'à 1 avenir, lors de la reconnaissance de nouveaux protégés, on applique strictement les clauses de la convention de 'Madrid I Parlant des travaux qui auraient été, sui-♦ vant certains journaux, irrégulièrement con-J cédés par les autorités françaises, M. Zim-merman déclare que cette information est peut-être vraie dans une certaine mesure en ce sens que le gouvernement français a l'intention de ne pas observer les prescriptions de la convention de Madrid quand il s'agit de travaux ordonnés par ies autorités municipales. A l'occasion de ia concession d'une usine électrique accordée à Fez, sans adjudication puOliquè, nous avons lait ! des représentations au gouvernement fran-' çais qui nous a répondu qu'à son avis seuls les travaux ordonnés par le gouvernement et non pas ceux ordonnés par ies villes peuvent être considérés comme travaux d'utilité publique. La discussion continue entre les deux gouvernements. Si elle n'aboutit pas, nous sommes résolus à aller devant un tribunal d'arbitrage. (Applaudissements).Le Reichstag a repoussé en troisième lecture, après pointage, par 173 voix contre •|U0, la demande de création d'un bureau /de la presse au ministère de la guerre. Le Reichstag a adopté définitivemènt, en troisième lecture et sans débat, la loi sur l'espionnage et latloi sur le duel. La Chambre dès députés a adopté aujourd'hui, en troisième lecture, par 218 voix contre 145, une motion rétablissant la décision de la commission du budget, accordant comme premier crédit une somme de 500.000 mark pour la construction d'un nouvel opéra royal à Berlin. Par conséquent, les plans de Hoffmann seront exécu-! tés. En deuxième lecture, ces plans avaient été renvoyés à l'académie royale d'architecture pour y être étudiés. Ce renvoi avait eu lieu sur la proposition du parti national j libéral. Hansi incarcéré Berlin, 19. — Le proc-Ls intenté- au dessina-I teur llansi à la suite de la publication de ! son livre intitulé Mon Village, est venu hier devant lé Tribunal supérieur de C.olmar. Le procureur a requis une .Pleine de six mois de prison et 1.50(1 francs d'amende. Le Tribunal s'est déclaré incompétent, le livre présentait des tendances de haute trahison, et a transmis l'affaire au Tribunal supérieur d'empire de Leipzig. Le procureur a requis alors l'arrestation de Hansi, conformément à la loi allemande en pareille matière, pour prévenir toute tentative de fuite, et Hansi a été immédiatement incarcéré. G.-D. DE LUXEMBOliKU Atterrissage mouvementé Longwy, 19. — Un ballon allemand monté par quatre aôronautes, parmi lesquels se trouvaient un officier et une dame, a atterri près de Luxembourg, le pilote craignant de franchir la frontière française. L'atterrissage a été difficile. Deux passagers ont été blessés. Ils ont été transportés à l'hôpital. Le ballon venait de Munich. ITALIE Les menaces do l'Etna Rome, 19. — Interviewé par le correspondant du Giomale il'llalia, le professeur Ricco, directeur de l'Observatoire de l'Etna, a fait des déclarations très pessimistes : » J'ai pour devoir d'annoncer, a-t-il dit, que, d'ici à deux ou trois ans, cette région, défjîà si cruellement frappée,, subira une crise encore plus considérable. Puisse Ca-tane résister à cette nouvelle catastrophe ! On picut l'espérer, car la solidité de ses cons;ructions lui a permis, jusqu'à présent, de no pas s'écrouler sous la poussée des trairyblomentis de terre. Je constate que plusieurs nouvelles bouches éru'ptives se sont formées dens le grand cratère ; f.ntre le cratère habituel et celui que nous appelons le «vieux cratère», un autre cratère s'est trèi nettement dessiné. La lave' liquide s'y trouve comme un véritable lac de feu ; le bouillonnement de cette lave est encore insignifiant, mais une augmentation me semblé inévitable; N'est-il pas préférable, pour les populations environnantes, d'être à peu près exactement fixées sur î'inçgeurité de cette contrée douloureuse ? » AUTRICHE L'affaire Tisza-RaKovsKy Budapest}), 19. — Les officiers servant de témoins dans le dué{ t{u pointe Tisza avec M. Rakovsky se sont réunis et ont décidé que la raison invoquée par iM. Rakovsky, 4 savoir que le comte Tisza ayait laissé une affaire d'honneur antérieure saris la régler, n'était pas justifiée et qu'en conséquence M. Rakovsky devait accorder satisfaction sans aucune réserve. Budapesth, 19.'— Le duel entre le ministre président comte Tisza et le député StafftB RaKowsky a eu lieu aujourd'hui ap.î'ès-ffiiûi; Il y a eu 5 reprises. A la première, le cpmte Ti^a 3. é,é blessé légèrement au bras dr<jit: A !a 5e f epfiôe, Ra-howsky a ét-i blessé dans la région aMomina le. La blessure, bien que mesurant lp centimètres de longueur, est cependant insignifiante. Le duel a été arrêté. Les adversaires se sont séparés sans se réconcilier.-ALBANIE Lee Albanais et los Ep.rctes signent un accord Athènes, 19. — L'accord entre les Albanais et les Epirotes a été signé hier soir à Fodock. En voici les grandes lignes : J.a rpligi.on orthodoxe jouira en Albanie des mpmes avantages qu'en"Turgjiig. Dans le» écoles prjmnires, "la: lai)gue grecque et la langue albânâiaô sbrqf^t' toutes doux enseignées, mais la langue 'albanaise sera obligatoire. Dans les écoles supérieures, l'enseignement de la langue albanaise sera facultatifL$ frçpdarmerie locale se composera de Grées "bf" c'rATTjiûir.'i--'; \-oiv;i;\t. la nroportion de ces deux élémeilts"iîàns " la pop'nIp'j.i|w/l Elle ne devra être 'déplacée' que qan$ les cas de force majeure reconnus et ap-prouvés par la commission internationale de contrôle. Deux gouverneurs chrétiens résideront l'un à Korit'a et l'autre h Argyrocastro.Ils seront assistés de conseil lp 4: élus par les habitants. Les administrateurs des biens communaux seront considérés comme ayant là personnalité juridique. L'accord est sujet à l'approbation des epirotes, du gouvernement albanais et dés puissances. Les insurgés aux portes de Durazso Rurazzo, 19. — Un importante hande ar-mee, composée gn partie de fanatiques musulmans et en partie de paysans soulevés contre les beys, a occupé' Mer vurs midi la localité de Siak située à environ deux heures de Durazzo. Le kaimakan s'est enfui i- A Durazzo, on a pris des mesures de pro- 1- tection. 1- Une autre dépêche datée de Durazzo an- st nonce que suivant des nouvelles reçues hier e soir par le gouvernement, les bandes in- a surgées qui se coaicentrent à Siak, a 10 ki- )- loin êtres de Durazzo, et dans les autres lo- d calités situées sur la route de Durazzo, com- >■ prennent environ 2.000 hommes. Les in- 5- surgés demandent à ne plus faire de ser- s, vice militaire. Ils demandent également que it l'on remplace dans les écoles la langue alba- 1- naise par la langue turque. Les insurgés s accusent E'ssad-Pacha de n'avoir pas tenu it ses promesses. s Le bruit court qu'Abdi-Bey aurait été tué x hier sur la route de Tirana. Ecsad Pacha arrêté £ . Durazzo, 19. — Essad paohta a été arrêté , et conduit à bord du navire de guerre autrichien Szigetiar, où il reste provisoirement à la disposition du prince d'Albanie. ' Les détails manquent. Le CoîiGiî iexies-laiérieaiB L'attitude des constitutionnalistes ■Washington• (jl8. — Bien qu'elles soient confuses, les nouvelles reçues aujourd'hui de Tampico sont très rassurantes en ce qui concerne les intérêts britanniques. La Tribune publie un télégramme de Tampico disant que les affaires sont troublées dans cette ville, mais que le général Gonzalez fait de son mieux pour gagner la '• confiance des étrangers et aussi des Mexicains. Ceci cadre bien en général avec ^attitude ides constitutlonnailistes, telle qu'elle est décrite dans une intéressante lettre du vice-consul d'Angleterre à El-Pa-so, qui vient d'arriver à - ambassade. Le vice-consul qui a fait des représentations au général Carranza et au général Villa au sujet des intérêts britanniques 1 parle élogieusement de l'attitude des deux chefs mexicains. Il a même réussi à leur 1 faire promettre de rendue d'ilmportanijs c stocks do coton qui avaient été saisis à * Torreon. Il espère aussi sauver les lingots £ d'argent pris à une société minière an- c glaise. c Par contre, il faut se rappeler que les c caisses constitutionnalistes sont vides et r que les informations envoyées par diffé- 1 rents correspondants à la Vera-Cruz con- ï firment la nouvelle reçue par le ministre Ç hollandais. De plus, le contre-amiral Mayo 1-rapporte que les constitutionnalistes ont 1 tenté tfe lever un emprunt forcé la semai- -s ne dernière, mais il croit oue "seuls des Espagnols et des Mexicains ont été victimes 3 de,cette tentative. t Selon le correspondant du World à la é Vera-Cruz, les constitutionnalistes ont demandé, vendredi, aux maisons de conuner- f ce étrangères et mexicaines de leur con- i sentir un emprunt, non garanti, de un million de pesos, mais leur demande a été c repoussée. Le même correspondant rap- c porte qué des protestations ont été faites 1 par dos négociateurs anglais et allemands »■ contre des emprunts de ce genre et les me- 8 naces de pillage. h c A la conférence de Niagara Fails Washington, 18. — On ne connaît pas v encore dans le détail les questions qui vont c être débattues lors de la conférence do paix de Niagara Falls ; mais il paraît q certain que l'on no se bornera pas à l'tft- g cident de Tampico, et que les négociateurs 0 auront uno tâche beaucoup plus étendue, à On s'occupera sans doute de l'établisse-ment d'un gouvernement stable à Mexico, a de la pacification du pays après la chute f, do I!porta et enfin de l'élaboration d'un r règlement ayant trpit à l'application des lois dans- tout le pays. Le président et ses n conseillers sont d'avis que le système de la distribution des terres revêt un caractère Ç semi-féodal, et que cette situation ne sau- . rait durer. * Le gouvernement de Washington réclamera des assurances spéciales à ce sujet, et même si les constitutionnalistes l'emportent un jour on refusera de ' reconnaître s-i Carrpnzn tant qu'il n'aura pas fait de 11 promesses relativement à la réorganisation li du système foncier. f; Déclarations du président Witson v Washington, 19. — Le Président "VViJson ? a déclaré aux délégués partis aujourd'hui pour Niagara Falls que le gouvernement regarde le règlement de tous les désaccords z: de Mexico comme indispensable avant de ? retirer les troupes américaines occupant la Vera Cru?. M. Wijson n'a donné aux délé- V gués aucune instruction précise et leur a recommandé une attitude expectative. Il " a ajouté qu'il lui semble que l'abdication " du général Huerta et l'établissement d'un " gouvernement provisoire loyal sont des con- " ditions sine QUa non de paix future. Les délégués du général Huerta ont dé- a claré, d'autre part, qu'ils sont prêts à ro- f ço.Tîiîngpder i'aj>dicatiop du général Huerta Condition qu'un gOCOfrd iléfinitif h,le^ vienne auparavant on ce qui concerne le '' genre de gouvernement qui succédera à ce- ? lui qui existe actuellement. A Malgré cela, le gouvernement des Etats- n Unis semble préoccupé de la situation mi- , litaiip actuelle au Mexique. Les autorités pcment que n'importe quelle attaque iso- s lée contre les troupes américaines ou des complications a Tampipô pourraient chan- £ ger toute la situation. h Le Naufrage du ColamWau ?S ^ m G peçit tragique des rescapés iDu Daily Telegr.aph , rJ Le petit vapeur américain Seneca est en- lis, fin arrivé à Halifax avec les quatre sur- rit vivants du Columbian, qu'il a, comme on / la sait, rencontrés presque miraculeusement à Va une soixantaine de kilomètres de Sable- lo I si and. ; "Les"naufragés ppt fait de leurs souf- fra'nces ùne description ' ^Qi^nuiHis. * Il semblerait que le bateau de sauvetage recueilli par le Seneca avait éte~le pre- C'ia mier à quitter, avec seize personnes à ^1* bord', le Columbian en flammes. Dès la coi mise là l'eau, une vague vint remplir à ve: demi l'embarcation, endommageant notam. ig^ mejit I1 : caisses de biscuit qui devaient Ph constituer lo principal aliment-des naufra- ( gés. Pdis l'es 'diVôi'seè- ch'pî'oupos ' de savivo- XCl tage se sépàrirefit ".ôt les '"seize0 hoi'nm'es ?pé , trouvèrent seuls en. pleine mer sans bous- -, soie, sans'allumettes, avec tout juste q,uel- , ques kilos de biscuit et un petit baril d'eau. JL. Heureusement qu'ils avaient parmi eux un } homme d'une rare énergie, l'officier en pre- , , mier Tiere, qui veilla immédiatement à ce f que les provisions fussent rationnées, de façon qu'on pût tout au moins attendre du nr secours pendant quelques iojir'ç. Au début, on donna p chacun une tasse d'eau et un biscuit trois fois par jour. Bientôt on dut réduire bs rations des deux vé - tiers, jusqu'au moment où, toutes les provisions étant épuisées, les malheureux survivants, dont le nombre se réduisait de r jour en jour, en .furent réduits à mâcher le cuir de leurs bottes et à se désaltérer de -quelqjues gouttes d'eau de pluie pré- - cieusement recueillies. Presque chaque jour amena sa decep-tion. Ce fut d'abord YOlymplc, dont la masse énorme passa à moins d'ijn quart de 3 mille de la petite embarcation sans que ses occupants parvinssent ià attirer l'attention. 3 Puis trois navires différants passèrent à 1 proximité, sans toujours apercevoir les naufragés qui commençaient à désespérer. i Quatre jours de tempête augmentèrent encore leurs souffrances. Les uns périrent de froid, d'autres, dévorés par la soif, com. . mirent la suprême imprudence de boire de l'eau de mer et, la gorge en feu, se précipitèrent dans les flots pour abréger leur martyre. L'un des derniers survivants, pris de délire, s'arma d'une hache et menaça de tuer quiconque l'approèherait. On le désarma, non sans peine, car c'était un homme particulièrement vigoureux, et on le lia au fond du bateau. Ce fut en vain q,ue ses camarades humectèrent ses lèvres de temps à autre avec les quelques gouttes d'eau de pluie recueillies ; celui-là aussi mourut et dut, comme les autres, être jeté par-dessus bord. Le moment vint enfin où, sur les seize hommes qui, pleins de vie, avaient quitté le Columbian, cinq seulement restaient.Parmi eux était un garçon de cabine, J Trielle, qui, la nuit d'avant le sinistre, avait eu un rêve qui devait se réaliser avec une exactitude surprenante. Il avait en effet rêvé qu'à la suite d'un accident il avait oiuitté le Columbian, ■. 'était embarqué à bord d'une chaloupe, d'où il avait été sauvé après quatorze jouis. Il s'écoula, on le sait, treize jours et demi depuis le moment où l'embarcation quitta le navire en flammes et celui où le Seneca recueillit ' les survivants. « Ceux-ci, qui, au moment où ils aperçu- \ rent le petit vapeur américain, étaient en- ' core au nombre de cinq, passèrent par d'ef- ' froyablcs angoisses avant de savoir s'ils . 5 allaient, cette fois encore, voir s'éloigner ce bâtiment, symbole de vie. Rassemblant ce qui leur restait de forces, ils ramèrent , obstinément 'vers le Seneca et pensèrent ( mourir de joie quand ils le virent mettre ' le cap sur eux. De fait, l'un d'eux — c'était 7 précisément Trielle, qui avait eu ce rêve \ qui ne devait pas tout à fait se réaliser pour lui — mourut d'émotion quelques minutes avant que les deux bateaux arrivas- t sent côte à côte. Ils étaient donc quatre seulement, qu'on souleva avec mille précautions et qu'on ï transporta à bord du Seneca. Leur aspect < était effroyable. Leurs veux s'étaient comme rétractes au fond de leurs.orbites. Leurs <, traits étaient douloureusement émaciés et leur voix semblait un râle. On enleva d'abord les deu- matelots Os- 1 car Ivendal et Peter JBeïiiigèr, puis le r chauffeur Miç'hel Ludwigson. M'. Tière, 1 l'officier, fit signe qu'on le laissât le dernier \ bord. Il voulut même se. lever pour gagner le bâtiment sauveur, mais ses forces le trahirent et il retomba au fond de la e chaloupe. Ses pieds avaient enflé dans ses I bottes de mer et la gangrène les avait en- 8 vahis a tel point qu'il sera sans doute né- 11 cessaire d'en faire l'ablation. e Les survivants de cet effroyable drame, e qu'on alimenta peu ià peu et avec les plus F grandes précautions, ont déjà regagné q^el- a que force et ont pu faire les déclarations t qu'on vient de lire. Il semble même qu'on dépit des souffrances subies ils reviendront F assez vite à la santé, â l'exception de l'of- 1' licier, dont la conduite fut, paraît-il, admirable de prévoyance et de courage. n SECTARISME RODfiË Il est édi'fiant de constater que la presse socialiste non seulement n'ose pas condamner l'intolérance et la grossièreté des polissons (le mot est de la Gazette), qui ont fait la loi à un auditoire de -'(XX) personnes vén "es pour écouter M. Hymans, mais qu'elle a recours aux plus grossiers mensonges pour donner le change à l'opinion. Le Peuple ne craint pas d'écrire q/u'en clôturant le meeting des Variétés, avec unç précipitation calculée (on engueulait M. Hymans depuis p minutes, voire même 10 minutes, d'après le journal de Bruxelles et le XXe Siècle) « M. Magis a voulu jeter ù » la tête du premier candidat du parti ou-» vrier liégeois et partant sur la liste so-» cialiste entière, le discrédit d'une at-» tiiude d'intolérance. » Le Peuple a tort de ne pas compléter ses accusations : pourquoi n'ajoute-t-il pas que c'est M. Van Hoegaerden qui avait recruté les aboyéurs venus dç Sèraing et (le Tilleur pour acclaiper Troclet et empêcher M. Hymans de parler (c'est en effet dans ce but qu ils étaient venus), afin de donner à M. Magis le prétexte 'voulu pour perpétrer son mauvais coup. Si, ajoute le Peuple, M. Magis avait cédé la police de la réunion â. M. Troclet, tout se fut passé sans encombre. Nous en doutons un peu, parce que la-salle se fût levée comme un seul homme pour expulser le jésuitkiue organisateur du boucan, ,M. Troclet, qui caché dans un coin de la scène, n'a pas même su se rendre auprès de sa meute pour la faire taire et l'cmpêcher de faire le jeu de M. Magis. Et le Peuple conclut avec la plus insigne mauvaise foi ; Ce qu'on retiendra de cette rencontre iiçunyiCiiç., ce 1 r-c.si yjas Vinifiera-ace -vpci«-l'.ste; c'est la duplicité 'doctn\\d\ic \ éi ta vérité es i que les ouvriers' n'ont pas enypèchô ' la contradiction mais que les libéraux, avec l'acquiescement du sourire de M. Hymans, lont piteusement désertée ! Tant pis ! Lo Peuple so trompe : ce qu'on retiendra de cellp ayr-ntpre, c'est que la presse sii-cialiste, lès mandataires spciajlstes, |6in de blâmer les fous furieux iajud ne réclament là contradiction que pour empco'ner leurs à.d-yersaires de parler et d'éclairer les «brutes ignorantes fanatisées par leurs chefs, triomphent du succès de leur grossièreté. C'est ce que constate le Journal de Bruxelles r>n ces termes ; Faut-il aire qu'une fois de plus, à l'occasion du meeting de Liège, la presse socialiste fait, preuve du plus cynique sentiment de solidarité avec les gens de son parti qui troublent, par les moyens les plus brutaux, les réunions publiques de leurs adversaires ? Le Peuple publie des incidents du meeting-de Liège un compte-rendu enthousiaste, en première page, triomphalement. Il ne trouvé à blâmer que l'attitude... des iùiéraux. Et de semblables travestissements de la )_ sée à cette question que posait l'Indépendance, après le meeting de Seraing, ; e Il est une chose sur laquelle, en fin de [. : compte, il serait utile d'être fixé : qui parle !- et qui agit réellement au nom dïi parti socialiste ? i. Spnt-ce les mandataires qui, au Parle-ment, font preuve de sens politique en pré. e conisant la marche parallèle des deux gau-s ches ? Ou bien sont-ce les cnergumènes qui vont i troubler les réunions publiques des libéraux et qui traitent le parti libéral en parti ennemi de la démocratie ? Si les mandatai-t rcs du parti ouvrier socialiste ne sont des t chefs que de nom, impuissants à contenir et à diriger les masses populaires qui vont au 3 gré de leurs instincts mauvais, il faut qu'on I le sache, afin qu'il ne soit plus possible de sè tromper sur la valeur de leurs gestes po-3 litiques. 1 La réponse à cette question nous a été donnée par la Grève Générale, combattue " par les chefs les plus autorisés du parti, \ déchaînée par leurs troupes les plus in-\ disciplinées derrière lesquelles les Vander-) velde et les Destrée, se sont empressés el'em-! boiter le nas. M. de Bropeviile sous la férule socialiste Tandis que la Gazette de Liège continue à imiter de Conrard le silence prudent, sur l'incident Lekeû-de Broqueville, le Bien Public essaie de répondre par ce jésuitique faux-fuyant 1.. Le gouvernement, parait-il, marche sous la férule socialiste parce que M. de Broqueville, répondant mardi dernier à une question du citoyen sénateur Lekeu, a émis l'opinion, à titre personnel, que le Sénat pourrait voter 'telle quelle la loi des assurances sociales ! Le gouvernement et la Droite se sont con. tentés de sourire et de hausser les épaules lorsque le citoyen Lekeu a demandé à M. de Broqueville de poser la question de. confiance pour cntrainer. sa majorité. Cela n'empêche pas le Journal de Liège d'écrire que M. de Broqueville s'est plis A PLAT VENTRE (textuel!) devant le citoyen Lekeu. On va voir, par le texte même de l'Analytique, que M. de Broqfueville ne"parlait nullement en nom personnel, mais au nom du gouvernement, et qu'à deux reprises il s'est nettement, prononcé en faveur de la proposition de M. Lekeu, avec lequel il s'est déclaré de <M, Lekeu, avec- lecruel il s'est déclaré i< tout à fait d'accord ». -Si ce n'est pas se mettre à plat ventre devant le sénateur socialiste qui avait sommé hautainement lo gouvernement de" faire voter les Assurances Sociales' âu ' Sénat avant les élections, nous n'y comprenons rien. Voici les paroles de M. de Broqueville : « Quant là la proposition de M: Lekeu, -lie répond au sentiment du .gouvernement. La loi sur les assurances sociales a été longuement discutée en commission, et c'est nunie de; toute la documentation qui en 3St résultée, que la Chambre l'a examinée.,-2t adoptée. Je regrette que l'opposition n'ait*; oas voté ceitte loi avec le gouvernement,4 ; lyant préféré se réfugier dans l'abstention.» Je demande à mes amis du Sénat de ne oas hésiter à la voter telle que la Chambre 'a votée. » M. Lekeu a déclaré que si le gouvernement voulait pousser ses amis dans cette .'oie, la gauche hâterait la discussion et accepterait de siéger tard, s'il était nécessaire.» Demain, j'ouvrirai la discussion sur les îabitations à bon marché ; le Sénat a aussi t se prononcer au suiet de la loi sur le ravail des femmes et des enfants et de la loi concernant les assurances sociales. » J'estime que ces projets, ayant été préalablement très étudiés, le Sénat peut parfaitement, en faisant, preuve de bonne volonté et de zèle, .aboutir là les voter avant le se séparer. » Je me rassieds donc en disant que je suis tout à fait d'accord avec 'M. Lekeu. » 1 LA PORTÉE ; du verdict du 24 Mai • ■■■bp «ri 3 Quelques jours à peine nous séparent du B prochain scrutin. L'importance de cette élec- 2 tion ne doit échapper à personne. Ce n'est r pas sans une vive inquiétude que tout 'bon citoyen voit s'approcher la date du 24 mai. t Ce serait faire injure au corps électoral que de lui laisser croire que l'enjeu de la ^ bataille peut être le renversement du gouvernement clérical. Le mécanisme de la ^ R. P. 11e permet pas le déplacement d'un ^ grand nombre de sièges «à la fois. Tout ce qu'on peut espérer, c'est d'amoindrir la x majorité cléricale, en lui enlevant des vobe 3 et des mandats. 1 Quand on envisage les intérêts généraux 1 clu pays, on se convainc de plus en plus de e la nécessité impérieuse de voir infliger au t parti clérical une leçon qui lui serve d'avertissement.c 'C'est là le sentiment non seulement des anticléricaux dont l'opinion est connue, mais t^'une foule de gens oui 11e s'occupent ? pas de politique et qui forment l'écrasante majorité -du corps électoral. La politique cléricale ne connaît plus de ù limite à ses exigences. A la veille du scru-c tin, la droite vient d'imposer au pays une , loi scolaire contraire aux principes constitutionnels, qui va prélever sur l'argent des ooutribua.'i'lcs de quoi renter, indemniser renseignement çon^rû^amste, uno loi de 1 |1;\'n0 qui Yje-ter d'ans- les familles et dans je 'p^ys des germes de discorde, une loi de 0 spoliation faite pour amoindrir et détruire j1 l'enseignement officiel. En matière électorale, le gouvernement s maintient un régime de fraude et de çov-ruption qui entretient entre les citoyeng un malaise que les partisans des solutions ex. trênio-, • : : 11 » U t • n t. à 'car proiH. Nos " finances ont été saccagées par un parti plus préoccupé de servir ses intérêts ; poli-tiques que d'établir l'équilibre et la 'c justice dans nos impôts. C'est l'électora-lisme lo plus mesquin, le plus servile qui inspire la majorité. Une seule préoccupa-tion l'obsède : se procurer de l'argent, sans ' mécontenter l'électeur. Obéissant à cç mot n d'ordre, il s'est trouvé des ministres cléri-eaux pour demander à l'emprunt les ressources nécessaires aux dépenses les plus courantes, et quand le crédit belge s'est vu a épuisé par ces appels de fonds successifs, 1 il n fallu rAPniin'r l'imnAI M îmnA» i- a frappé l'industrie, le capital qui travaille, la richesse en circulation, aggravant les difficultés de la^rise. e Los travaux publics ont surtout été l'oc-c casion pour les cléricaux de donner cours à leur électoralisme. Ils ont jeté des millions dans des entreprises improductives pour le pays, d'un luxe insolent et grotesque, comme le port de Zeebrugge, la gare de Gand, les casernes, le* hôtels de poste, etc. Le mérite de ces travaux étaient d'être t exécutés en Flandre. Quant aux améliora-^ tions les plus urgentes et les plus néces-1 saires à apporter à Liège ou dans le Hai-naul, il suffisait qu'elles soient destinées ? à la Wallonie pour qu'elles 11'aboutissent l jamais. 1 Le cléricalisme aigu de la majorité a 1 jeté le désordre et la perturbation dans ■ touô les services publics. L'argent des contribuables sert à corrompre les fonctionnaires, là payer leur docilité, à bâillonner leur révolte. A l'année, c'est l'ihiypocrisie, ; la courtisannerie, la délation que le gouvernement élevé à la hauteur des plus nobles vertus militaires. La magistrature même n'est pas soustraite aux influences politiques et le recrutement des juges n'est pas sans causer de légitimes appréhensions dans le pays. La -politique cléricale a tout amolnan, avili. Ce fut une politique de proscription, de désorganisation et de démoralisation. Les électeurs qui, dimanche prochain, sont appelés à juger cette politique, ont : une lourde responsabilité. Il est de toute évidence que, si le verdict du corps électoral lui est favorable, le gouvernement le considérera comme une tacite approbation, un encouragement formel à persévérer dans la voie où il s'est engagé. A quels abus ne se livrera-t-il pas ? La loi scolaire n'est que le minimum des revendications des fanatiques de la droite. r Ce qu'ils veulent, c'est la suppression pure j et simple de l'enseignement officiel. Demain, si le corps électoral ne se prononce pas énergftqfuement, la majorité s'attellera à cette œuvre néfaste. j. H en est.de même des impôts : Pourquoi no pas puiser à pleines mains dans le trésor public pour les besoins de la politique, pour ubsidier les œuvres confessionnelles dévouées <à la sainte cause ? Les électeurs n'y trouvent rien à redire. Si les élections de dimanche sont bonnes pour le gouvernement, il faut s'attendre ià une recrudescence du cléricalisme, à une aggravation du fanatisme de la droite. Au-dessus de la lutte électorale, il y a d'ailleurs une question qui domine, une question de moralité publique : Avant les j élections de 1912, le gouvernement avait , pris devant le corps électoral les engage-! monts les plus solennels • tous ces engage-j ments, il les a foulés auxi pieds. | Il n en est pas un qu'il ait tenu, ni en matière scolaire, ni on matière fiscale, ni en ma'ière militaire. Il a trompé le corps électoral.La question qui se pose est de savoir si un parti, Un gouvernement pourra impunément se rire de ses promesses, trahir ses engagements, sans que l'opinion 11e s'émeuve.C'est une question de moralité politique oui est posée devant le pays. Le parti libéralt qui a toujours tenu ses promesses, qui s'inspire noîi .de ses in- . terèts politiques, mais des intérêts généraux du pays, affronte avec confiance "le verdict du corps électoral. . Lir c^use ^ défend est celle de la liberté, de la tolérance, de la paix sociale. Souhaitons, dans l'intérêt supérieur de la nation, que ce soit cette cause qui triomphe dimanche prochain. Le Roi et la Reine de Danemark à Bruxelles L© Roi Christian X , Do notre correspondant bruxellois : (il Avant 1'arrlvôè Ri Un temps splendide, féerique emplissait Ie ue. vie et de couleurs la cité. «Ce nombreuses rues pavoisées aux couleurs beiges et danoises ! '1( Des curieux, des troupes, du mouvement. A partir de 2 heures et demie, depuis la place des Palais jusqu'à la place Rogier, les regiments formant la haie d'honneur prennent position, la cavalerie à droite, 111 •i mianterie et l'artillerie à gauche. En dé- ét pu dos effectifs au grand complet, il y a de des vides ça et là, notamment au Boulevard Botanique. L'état-major a mal cal- er cule. Place Rogier, les guides forment un im- mense carré, imposant et superbe. of Rue Royale, boulevard Botanique et pla- lu ce Rogier, le nombre des drapeaux danois 53 est considérable. Beaucoup de curieux aux fenêtres, aux di balcons et même sur les toits. m Par contre, à la coupure des rues, moins ei de ccibue folle que lors de la visite de Guil- aI laume II. d; Place Rogier, l'aspect est très pittores- n( que ; toutes les baies et les balcons des grands hôtels ont été pris d'assaut par des H' centaines de Bruxellois et d'étrangers Pl friands do ce spectacle royal. d; Adossée à la façade de la gare, une tri- ci bune a été construite. Recouverte de draperies écarlates .elle met sur le décor de di pierre une tache vibrante. P De nombreux fonctionnaires et autorités l'occupent. fn A proximité se silhouette, devant le sa- te I011 d'honneur, l'auvent de la sortie avec ci 1 écussôn danois surplombant une large cl draperie. d< Des plantes vertes l'encadrent. A l'intérieur, le salon de réception est ta transformé en une véritable serre. Que de beaux hortensias, de rares ordhidées, des rc roses de toute beauté. v< Lo bourgmestre de St-Josse, M. Frick, et les hauts fonctionnaires du chemin de fer e\ y attendent nos souverains. A 3 heures très exactement, des voitures h attelées à la daumont, grand gala, les bl amènent à l'embarcadère. Le Roi, en uniforme de général en chef s> de l'armée, porte en sautoir un grand cor- tr don bleu ; c'est l'ordre royal de l'éléphant p: blanc do Danemark. c< La Reine, en belle santé et fort embellie, est très gracieuse, sous un vaste dhapeau x* blanc empanaché de plumes neigeuses, et i] dans une robe de soie blanche recouverte d'une gaze légère d'une teinte violette. b< Le major du Roi de Blicquy et le com- r mandant Doutrepont, officiers d'ordonnance, accompagnent le souverain, tandis d que la comtesse Van den Steen de Jehay, le dame d''honneur, suit la Reine. vi L-'ar/ivé^ dos souverains danois M. Frick salue le Roi Albert, que viennent rejoindre plusieurs généraux, le lieu- b tenant-général Jungbluth. le lieutenant-gé- r, néral dû Bonhomme, M Max, "bourgmestre n do Bruxelles, et M. Beco. Gouverneur du d Brahant. A l'intérieur de la gare, un bataillon de te carabiniers est déployé avec le drapeau et h la musique. g Du sommet de la voûte pendent des drapeaux belges et danois, d Des plantes décoratives animent le hall ; si des deux côtés du vaste embarcadère, des h trains en station reçoivent les invités de si l'administration et du gouvernement. p Un tapis recouvre la terrasse centrale, à s l'endroit où nos hôtes doivent débarquer. qi Il est fort exactement 3 h. 09 quand, au n son du canon et de l'air danois, le train le royal, brillamment pavoisé, pénètre dans la a gare. Le Roi Christian descend rapidement ,du compartiment royal et s'avance vers le Roi et la Reine. Il serre la main d'Albert 1er, embrasse celle de la Reine, après avoir enlevé son monumental colbak. En sautoir, il porte le grand cordon de ,l'Ordre de Léopold. La Reine, à son tour, met le pied sur le terre-plein et vient embrasser la Reine, tout en contemplant sa délicieuse toilette. Elle porte également une robe blanche, mais presqu'entièrement recouverte d'une étoffe niau-ve à ramages. Son chapeau est décoré de plumes mauves. Le Roi Albert s'incline, se découvre et lui embrasse Ja main. Puis ont lieu rapidement les présenta-. tiôns. Devant la Reine Elisabeth, tous les officiers danois enlèvent leur claque et saluent profondément. Les nôtres ont leur ; salut coutumier de Ja main. Le cortège se forme ot les souverains se : dirigent vers le salon d'honneur, aux acclamations de la foule. M. Frick les congratule ; en un petit speech, bien tourné et aussitôt après les enfants des écoles entonnent l'air danois q.ui rappelle quelque peu l'une de nos chansons populaires. ; Les voitures de la cour s'avancent ; le ; Roi Christian et le Roi Albert prennent ; place dans la première, les deux Reines dans la seconde, et la suite se partage les cinq autres. Précédé de piquéurs. entouré d'un esca-. dron de guides, le cortège se dirige vers le Palais. i Dès la place- Rogier, l'enthousiasme s'affirme, tandis que les petits écoliers agitent par centaines des drapeaux danois, les : curieuix poussent des vivats et des mou-: choirs, de toutes parts, forment les ailes de grands papillons. Dans le poudroiement du soleil, le spectacle a de la beauté et de la grandeur. La réception a été surtout très chaleureuse rue Royale, à la coupure du boulevard et près du Treurenberg. t Nos souverains, sur tout le parcours, ont eu large part des acclamations. Lo Roi Christian semblait de 1res Iîelle 5 humeur et souriait en montrant ses dents ; blanches. 11 a l'aspect d'un bpn géant !à l'air très f sympathique. La Reine, sa femme, a des traits un peu plus sévères. Co qui 11e l'a t pas empêché de saluer le public avec beau- coup de bonne grâce. > En réalité, nos hôtes ont fait dans Bru- I xelles une entrée presque triomphale, 'dont t ils semblèrent très satisfaits. - Lo cortège gagne le Palais royal par le boulevard du Jardin Botanique et la rue Royale. Sur tout le parcours, la foule, massée s derrière la haie des troupes, pousse de oha-» loureuses acclamations à l'adresse des souverains.Au Palais de BruxolSes A leur descente de voiture, au. Palais de Bruxelles, les souverains danois ont été reçus par le comte Jean de Mérode, grand e maréchal de la cour, et par le comte Guy, J d'Oultremont, adjudant du palais. Au pied du grand escalier d'honneur se e tenaient les princes Léopold- et Charles et t la princesse Marie-José, qui a offert une gerbe de fleurs à la reine Alexandrina. Le roi Albert a offert le bras à la reine de Danemark ; Christian X conduit notre ; souveraine et précédé des enfants royaux s le cortège, par le grand escalier d'honneur, e se rend dans le salon du balcon où sont présentés MM. le baron de Favereau, et à Schollaert, président de la Chambre, ainsi que tous les ministres à portefeuille. Puis, II nos Souverains ont conduit leurs hôtes dans n leurs appartements où ils ont pris quel-a nues moments de repos. t A 6 heures, elans la grande salle empirr

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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