Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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01 februari 1914
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s.n. 1914, 01 Februari. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n29p26r43d/
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Dimanche 1»r Février 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Dimanche 1er Février 1914- Franco en Belgique Un an : 15 v > » 6 mois : 8 !r. » » 3 mois : 4 fr„ franco en Hollande Un an ' 22 ïr » Union postale * 32 fr„ On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56? JOURNAL DE LIÈGE Annonces. , a Sa ligne, 26 cent, Réclames. . 40 cent» Faits diversfranc Réparations judiciaires ® 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i« petits Hgss 30 cent, Émissions. . „ „ „ » î franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEUfiLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FOKOEE EH 1764 RÉDACTION ET A1MHM1STRA1TOM ; BOTLEVABP DE LA SAUVEMÈRE, 25 ÉTRANGER HOLLANDE Un sous-marin sombra dans S'Escaut Amsterdam, 30. — Ce soir, le sous-marin n° 5, destiné à la marine hollandaise, a coulé près des chantiers de constructions navales de l'Escaut, ià Flessingue. Des sept personnes qui se trouvaient à bord, six purent se sauver ; la septième, un ouvrier des chantiers, s'est noyée. On se perd en conjectures sur la cause de cet accident. ALLEMAGNE Le s.tattha'Ixerat d'Ai£âcç.?Lorr&ïne Bénin, Sû. — On annonce officiellement que le comte de Wedel, statthalter d'AÏsa-ce-LoiTaine, restera à son poste quelques mois encore. C'est -l|à d'ailleurs la seule nouvelle positive de la journée. Personne, en effet, ne sait aujourd'hui, peut-être pas même l'empereur, du moins d'après ce qu'on déclare dans les couloirs du Reichstag, quel pourrait être le successeur du comte de Wedel. On a parlé du i prince Frédéric-Guillaume, cousin de l'em- , pereur, et le nom du quatrième fils de GuiL ] laume II, le prince Auguste-Guillaume, a ; été également prononcé. '< Evidemment, la candidature d'un prince • serait très favorablement accueillie dans î certains milieux allemands qui pensent < qu'en arrivant là faire de l'Alsace-Lorraine ( un statthalterat à vie, puis un grand-du- i ché ou une principauté, en accordant ainsi aux provinces annexées une autonomie complète, on donnerait une satisfaction & la population, et tout incident serait écarté 1 pour l'avenir. e Mais en raison de certaines jalousies de v cour entre les Etats confédérés, cette question de prince est assez difficile à régler, de sorte que le nom le plus généralement . mis en avant reste celui de M. von Sc'hor-lomer-Lieser, ministre prussien de l'agriculture.On paraît attacher une certaine créance a au bruit de sa nomination, attendu qu'il ^ ne pourrait quitter son poste actuel pen- 1; dant la discussion des budgets, et que la Gazette de l Allemagne du Nord annonce v précisément que le comte de Wedel restera n encore quelques mois statthalter. On pour- t rait donc supposer que c'est pour attendre s le moment où M. von Schorlemer-Lieser se- 11 ra disponible. Comme successeur de M. Zorn de Bu- s lach, on parle beaucoup du comte 'Schwe- ^ rin, président supérieur à Francfort-sur- H 1 Oder. e Le lieutenant von For3tner c poursuivi pour séduction Lne plainte a été déposée devant les tri-bunaux civils par les parents d'une jeune ^ lille de moins de quinze ans, séduite à Sa-veine par le lieutenant von Forstnér. La famille assigne le lieutenant en payement r £ d'une indemnité de 2.000 mark. L'affaire J sera appelée le 17,lévrier prochain devant j le tribunal régional de Saverne. L autorité militaire a ouvert une en<juête i contre le lieutenant von F'orstner pour dé-tournement de mineure. Le conseiller de justice militaire Ossiander est chargé de % l'aire cette enquête. a Le Zaberner Anzeiger se plaint qu'au ^ cours de cette enquêta on ait essayé d'in- f' fluencer et d'intiaîider la famille de la " jeune fille séduite et d'autres personnes ap- ti pelées, à témoigner. 1 Le coup de grisou do Dortmund J D'après les constatations officielles, 19 q mineurs ont été trouvés morts dans le ti puits Achenbacih', de Dortmund, où s'est produit le coup de grisou signalé hier en dernière heure. Trois mineurs .-ont grièvement blessés, trois autres ont disparu et sont probablement ensevelis sous les décombres. 25 per- ti sonnes en tout ont donc été victimes de la F catastrophe. n L'inspecteur et !es ingénieurs des mines e: avaient visité le puits et l'avaient trouvé en 1, ,11 état. ci Arrestation do la femme d d'un magistrat Berlin, 31. — Une dépêche de Kottbut an- ^ nonce que la femme du procureur impé- ^ rial a été arrêtée sous l'inculpation de com-plicité tïvec un agent d'affaires véreux actuellement incarcéré et dont elle fut long-temps la collaboratrice insoupçonnée. ANGLETERIfcE ï o Une eloction partielle Londres, 31. — Election dans la circons- c^' cription de Northwest-Durham pour remplacer M Atherley-Jones, libéral, nommé F juge à London Court. M. A. Williams, libéral, est élu par 7,2-41 fl voix. j' M. J. O. Hardicker, conservateur, a ob- C( tenu 5.664 voix et M. G. H. Stuàrt, tra- F vailliste, 5,025 voix. ni EUSSIE S L'emprwnt des chemins de fer privés St-Pétersbourg, 30. — Le ministère des c finances et les délégués des groupes financiers français ont signé la convention re- cj. lative à un emprunt 4 1/2 % unifié pour les chemins de fer privés, avec garantie du {( gouvernement. Cet emprunt est d'une valeur nominale ^ de 065 millions de francs ; il est amortis- r( sable en quatre-vingt-un ahs. Le cours d'émission n'est pas définitivement établi; il"sera fixé entre 93 et 94 « francs, probablement à 03 ir. 50, cela dépendra de l'état du marché financier. | La souscription sera ouverte le 15 fé- J vrier. Le montant de la somme fournie par | la souscription sera réparti entre neuf com- J pagnies de chemins de fer. * L'affaire Poutiloff On mande de St-Pétersbourg au Temps : J'apprends de la source la plus sûre qu'a- C vaut même d'avoir reçu la visite de M. n Delcassé, c'est-à-dire il y a 4 jours, M. Ko- r. kovtzoff ayant eui connaissance le jour mê- d me des négociations engagées entre la Ban- n que privée de St-Pétersbourg et l'usine Pou- s: tiloff, avait fait savoir à cette dernière que h le gouvernement russe s'opposerait à tout o accord auquel la maison Krupp serait partie. On peut donc considérer que le gouv- q vernement. russe avait de sa propre initia-tive pris les mesures nécessaires pour rén- t" dre impossible la combinaison qui a provoqué dans la presse parisienne l'émotion que l'on sait. h AUTRICHE ] Les circonscriptions électorales r en Hongrie s Budapesth, 31. — M. Johann Sandoz, mi- n nistre de l'intérieur, a présenté à la Cham- q bre des Députés un projet de loi sur la ré partition des circonscriptions électorales, La répartition a ';té faite impartialement, saris distinction de nationalités. Il a été uniquement tenu compte du nombre des habitants, du degré de culture et de conditions économiques. Par suite le nombre des circonscriptions électorales dans les villes a .augmenté. Le nombre total des circonscriptions électorales s'est élevé de 413 à -435. La loi sur la réforme électorale n'entrera en vigueur qu'au moment de la promulgation de la loi sur les circonscriptions électorales.BALKANS Armements serbes Belgrade, 30. — 11 y a trois jours, le gouvernement avait donné l'ordre de renforcer toutes les garnisons, le long de la frontière albanaise: Aujourd'hui, un ukase royal appelle les réservistes du premier ban îous les drapeaux pour une période d'exercices de six semaines. De nombreux officiers, surtout des médecins, ont reçu l'or-irc de rejoindre leur corps immédiatement, rien que nombre d'entre eux aient été dé-nobillisés il y a quatre semaines seulement. Zette mesure gouvernementale a créé une lertaine agitation, et de nombreuses ru-neurs pessimistes circulent, le peuple ne >ouvant donner une explication satisfaisante là la décision. Au ministère de la îuerre, on a déclaré que cette mesure ne ;crait pas exécutée immédiatement, mais [ue les réserviste» seraient appelés sous les irapeaux par groupes, afin de mieux pro-iter des expériences de la dernière guerre. Les relations gréco-bulgaves Sofia, 31. — La reprise des relations di-lomatiques entre la Grèce et la Bulgarie st imminente. On commencera par nom-ler des chargés d'affaires. AFRIQUE BU SIJI) .'interpellation sur la déportation des dix agitateurs Londres, 30. — Aujourd'hui s'est ouverte u Cap la quatrième session du Parlement e l'Union sud-africaine. A en juger par i première séance, cette session promet être laborieuse et agitée. Les députés tra-aillistes ont voulu interpeller le gouverne-îent immédiatement après le discours du :one, prononcé aar lord Gladstone, au ijet de la déportation des dix principaux )mentatcurs de la récente grève générale. Le speaker s'y est opposé, le général rnuts ayant déposé un projet de loi tenant à légaliser tous les actes du gouver-ement pendant la durée de l'état de siège ; qui viendra en discussion lundi pro-îain.De vifs incidents se sont produits entre speaker et les députés ouvriers et la tance s'est terminée au milieu d'une vive ta: ion Le projet que vimt de déposer le géné-il Smnts^ eût été accepté à une énorme ajorité si le gouvernement n'avait ordon-- sans jugement la déportation secrète y- leaders ouvriers. Les six députés travaillistes attaqueront gouvernement de toutes leurs forces. Les partisans du général Hertzog, qui est séparé avec éclat du parti afrikaner, lors'du dernier congrès de Capetown, ettront tout & profit pour embarrasser le >uvernement du général Botha. Quant aux niomstès (parti anglais), tout en approu-mt ^n principe l'attitude du général Bo-ia, ils redoutent l'établissement d'un pré-idont. Le gouvernement, cependant, peut jmpter sur une majorité de 10 à 12 voix, ii lui suffira pour obtenir la régularisa-:in de ses actes Mu'il réclame. JAPON Le scandale n aval Dernièrement s'est jugé à Berlin une in-■ressante affaire dû chantage. Le sténogra-ïie ' Rieliter, de l'usine d'électricité berli-^îse iSiemensnSohuckert, était parvenu à îtrer en possession de lettres compromet-i.ntes pour cette maison, et il avait chérie à s'en servir pour soutirer à celle-ci importantes somnïes d'argent. Richter affirmait que l'usine s'était livrée des tentatives de corruption à l'égard i hauts fonctionnaires japonais et que no-.mment en ce ;p.ii concerne l'amiral F>ugi, le.; avaient été couironnées de succès. L'amiral, d'après Richter, aurait même ^u de la maison Siemens-Schuckert une «nmission de 2 1/2 [pour mille de toutes s commandes faites grâce à lui par le >uvernement de Tokio. Richter a été condamné par le tribunal à îux ans de travaux forcés. Ce scandale continue à passionner les es-•its au Japon. Dans le but d'obliger le gouvernement agir, le de'piùté Shimada accusa l'autre ur, à la Diète, le correspondant d'ç l'agen-: Reuter à ïokio d'avoir acheté certains ipiers à M. Richter, erc-employô de la aison Siemens-Schuckert et de les avoir -suite vendus à cette maison après une ntative de chantage. Le baron Saïto, ministre de la marine, confirmé hier ces faits, et ses déclarations U déchaîné une véritable tempête à la Si ambre. M. Pooley a été arrêté dans lé' caîyinet i juge d'instruction. Des meetings ménaçants s'organisent de us côtés. D'aucuns déclarent ouvertement ie le scandale a d'autres dessous, et que îs scandales enicore plus graves ôclate->nt incessamment. La situation est très critique. Paris, 31. — Ce matin, en vertu d'une ommission rogatoire, M. Benezech, com-lissaire de police aux délégations judiciai-is, a procédé à l'arrestation de M. Lecomte Lrecteur d'une banque située 113, rue Réau-tur. M. Benezech a perquisitionne' au ège de cette banque, qui a déposé son bi-tn, et au domicile particulier du banquier, li il a saisi de nombreux documents. Le passif s'élèverait à 2 millions. De l'en-uête, il résulterait que les sommes pér-ues par les entréprises patronnées par -tto banque, s'élèveraient à 3-,> millions. -X- Saint-Pétersbourg, 31. — La Gazette de i Bourse, dans un démenti relatif aux ruits de vente du croiseur Molkte à la inquie, et qui remble inspiré de source Jiemande, déclare que l'Allemagne au-?«;t \olontiers vendu ù la Turquie plu-ieurs (bâtiments de guerre de type ancien, îais qu'elle ne put le faire pour des causes ui ne dépendent pas de sa volonté. Le journal aurait obtenu à ce sujet d'une source sûre, des explications suivant lesquelles il aurait été conclu entre les gouvernements anglais et ottoman, il y a 3 ans et pour une durée de 28 années, un contrat spécial accordant à des maisons anglaises l'exclusivité de la construction des bâtiments de guerre destinés (à la Turquie, ainsi que de la construction de fortifications dans le Bosphore et les .Dardanelles. Aucune autre puissance ne pourrait donc participer au développement de la marke ottomane ni à la fortification des détroits. Sofia, 31. — Conformément à la Constitution bulgare, l'état de siège dans les nouveaux territoires sera levé le 5 février, c'ost-ivdire, un mois a vant .la date fixée pour les élections législatives. !■,"> i1» [j an mmm L'Eglise et la Danse Sous la rubrique : Le Monde religieux, et sous la signature catholique de Julien de Narfon, le Figaro s'occupe de la croisade contre le Tango, dans les lignes suivantes : L'Eglise ne condamne pas la danse en elle-même. On sait d'ailleurs que le saint roi David a diansé devant l'arche et. que l'auteur sacré nous dorine comme digne d'éloge cette manifestation de l'allégresse royale, dont il est vrai que se scandalisa la charmante fille de SauJ, Michol, qui eut d'ailleurs, ainsi que le même auteur nous le fait entendre clairement, grand tort de .se scandaliser. Evidemment, la danse n'est pas recommandée là à toutes fins. Mais, par ailleurs il n'est pas moins évident que l'on ne peut pas honorer le Seigneur par un acte intrinsèquement mauvais. Il faut donc que la danse ne soit pas condamnable en elle-même. Ce que l'Eglise condamne, ce ne peut être, par conséquent, la danse en elle-même, mais c'est certaines manières de danser. Je crois que I on peut dire pareillement que ce qu'un grand nombre de nos évêques ont condamné, en proscrivant le tango, ce n'est sans doute pas le tango absolument parlant, mais certaines manières de danser le tango. Cette observation ne tend point, qu'on veuille bien le croire, à suggérer aux intéressés quelque moyen de tourner l'ordonnance par laquelle le cardinal Amette a cru ' devoir interdire « la danse d'importation I étrangère connue sous le nom de tango, î qui est de sa nature lascive et offensante j pour la morale ». Il ne s'agit pas de la • tourner, mais de la comprendre. Or, il me ' parait clair que puisque le cardinal Amette se donne la peine de nous avertir qu'il condamne le tango parce que cette danse ' « est de sa nature lascive et offensante pour la morale >», telle forme de tango — . s'il eu existe — qui ne présenterait pas ce caractère ne tomberait pas sous le coup $e l'interdiction. C'est peut-être ce que n'a pas bien vu ce professeur de tango. M. Stilson, qui vient d'avoir la bizarre idée de traduire en jus- ; tice le cardinal Amette pour y répondre j de l'ordonnance du 10 janvier dernier, et ' de lui réclamer 20.000 francs de dommages- j intérêts en raison du préjudice que ladite ; ordonnance lui a causé. Car enfin de deux i choses l'une : ou le tango, tel que l'enseigne M Stilson, n'est réellement ni lascif ni I offensant pour la morale, et en ce cas, il | n'est pas visé par l'ordonnance du 10 jan- j , vier, le mot ne faisant risn à l'affaire puisque par hypothèse-i,l ne désignerait plus la ; , chose que son Eminence a interdite ; ou tien il est lascif et offensant pour la morale, et dès lors nulle « faute », dont M. ; Stilson, d'après les lois françaises, soit fondé à demander réparation aux tribunaux, , n'est « imputable au cardinal ». Ces mots « faute imputable au cardinal » se trouvent pourtant dans le texte de la requête, aux fins d'assignation de l'arche- 1 vêque de Paris, que Me André Hesse a pré- ! sentée, au nom du demandeur, à M le président Monier « Attendu, y est-il dit, que oe vpi'éjudice est la conséquence directe 1 d'une faute imputable au cardinal Amette.» Et cette prétendue faute, on la précise ainsi : Attendu qu'il ne saurait, en effet, appar- ■ tenir à un citoyen français quel qui il soie, et à plus forte raison à une personne d'une liante autorité morale et disposant d'un pouvoir de direction spirituelle, de jeter , le discrédit sur un commerce, une industrie ou une profession sans s'entourer au- , paravù.nl de. tous les éléments de connaissance susceptibles de justifier sa critique; ■ que ce fait constitue une imprudence enga- , géant la responsabilité de son auteur; Ai tendu que dans l'espèce le cardinal ( Amette. en. condamnant le tango sous prétexte qu'il serait lascif et offensant pour la morale, et en défendant «en conscience d'y prendre part » a commis une grave imprudence en méconnaissant le véritable caractère d'une danse qui ne lui est vraisemblablement connue que par les renseignements inexacts qui ont pu lui en être apportés. M. Stilson suppose, comme on le voit, que le cardinal Amette a négligé de « s'entourer des éléments de connaissance», etc. Cela lui plaît à dire, mais après tout qu'en sait-il ? Assurément, le cardinal ne s'est pas transporte dans les établissements publics où l'on clanse le tango. Mais d'abord n a-t-il pu le voir danser ailleurs? On m'a raconté précisément qu'il en avait exprimé le désir auquel se serait empressé de répondre une grande dame, très désireuse elle-même de contribuer à la documentation de son archevêque. Celui-ci fut exact aui rendez-vous, mais il advint qu'à son entrée clans le salon où tout était prêt pour la démonstration souhaitée, danseurs et danseuses eurent soudain, si j'ose dire, les 2:ieds nickelés. David avait bien' dansé devant Jehovâli. Je ne sais si quelqu'un de ceux et de celles qui étaient là s'en souvint à cette minute précise, mais personne n'osa danser devant le cardinal. Il se peut d'ailleurs que l'archevêque ait tiré de cette expérience... négative des conclusions assez peu favorables au tango. 11 est pos-sible aussi que quelque autre expérience ait positivement réussi. M. Jean Calrrèjre inous a raictonté ces jours ci une délicieuse anecdote dont il ' va do soi que je ne garantis pas l'authen-tic:té et d'où il résulté que le Souverain Pontife aurait! été. du premier <;>-up à tout le moins, plus heureuxi que le cardi-. nal-archevêque dë^Paris. Pie X voulait, lui aussi, se rendre compte de ce que c'est crue ce tango dont on (parle tant. Donc, il reçut en audience très privée «deux jeunes gens appartenant à la plus vieille aristocratie romaine, le prince A. M... et. sa cousine», l.t à sa prière, ceux-ci, « émus et surpris, murmurant à voix frasse' les notes m élan-conques de la populaire musique argentine, esquissèrent devant le Saint-Père at tentif les va-et-vient compliqués de la danse à la mode... »> Or, le Pape regardait « avec stupéfaction les deux infortunés jeunes princes dont le front se iplissait, dont les lèvres étaient pincées et dont tous les gestes attestaient l'application la plus rigoureusement tendue ! — C'est cela, le tango? demanda Pie X. — Oui, Sainteté, fut-il répondu. — Eh bien ! mes chers enfants, .vous ne devez pas beaucoup vous amuser ! » Revenons à l'assignation lancée par M. Stilson contre le cardinal Amette. Elle contient, en effet, un attendu dont je n'ai encore parlé et qui mérite pourtant d'être mis en pleine lumière : Attendu qu'à la suite du mandement épis-copal la plupart des élèves appartenant aux milieux mondains ont désert,- brusquement les cours de tango, leurs sentiments religieux leur interdisant désormais de contU nucr leurs le,çons ; Qu'un grand nombre d'artistes eux-mêmes cessent d'apprenrde la danse nouvelle, les directeurs de certaines scènes ne voulant pas blesser les susceptibilités de leur clientèle, etc., etc. Qu'en pensent ceux qui s'imaginaient qu'il suffirait de séparer l'Eglise de l'Etat pour ruiner le prestige, le crédit, l'autorité du clergé ? Snobisme, dira-t-on. Peut-être y a-t-il un peu de cela. Et après ? Tous les théologiens ne nous avertissent-ils pas que les voies de Dieu sont impénétrables et encore qu'il sait à merveille tirer le bien du mal? 1 En Belgique j i-e dernier assaut Le dernier assaut au projet scolaire a été i donné vendredi par la Gauche libérale avec c une réelle maestria. I MM. Féron, Hoiininckx, Pécher, Rens, s No If et Ozeray ont prononcé d'excellents discours, parlant avec beaucoup de verve, comme si l'on était au début de la discus-sion.M. Pécher s'est fait applaudir par toute la gauche et M. Honninckx, le nouveau député libéral de Namur, a,obtenu un réel ? succès oratoire. Quel bel orateur, parlant d'abondance, ripostant avec facilité, et s'exprimant de façon à être compris par ^ tous, grâce à une articulation très nette. ^ Mercredi, la lutte se poursuivra et jus- £ :ju'au dprnier article la Gauche libérale ^ fera son devoir. C'est elle qui tirera les iernièn-s cartouches. ^ La droite aura tort de triompher de sa * prochaine victoire. La lutte n'a-t-elle pas retrep^é le parti libéral, n'a-t-elle pas rendu plus aisée Fal- i, firmation d'une politique autonome qui au- Ci ra les conséquences les plus heureuses e lans l'ensemble du pays, sur les destinées p i u libéralisme. i Elle a démontré également qu'il restait rli e principal défenseur de l'enseignement DrJblic. Au lendemain de la victoire cléri- p :.".le. en créant des comités scolaires, il ^ loarsuivra son. œuvre et sauvera cle nom- „ creuses écoles que les cléricaux, mais en i ^ .ain, tenteront de fermer. ^ Mais avant de se consacrer à cette mission cle salut, il iera appel amx électeurs ^ ceux-ci, à quelques heures du vote de la ^ oi par le Sénat, pourront la juger et la nJamner. p Et s'ils prononcent une condamnation lyi ormelle, qui sait, si elle sera jamais ap- ^ iliquée ? Le moment de triompher n'est pas encore venu pour le parti au pouvoir. r< Le camp de Beverloo D Les territoires nouveaux annexés à l'an- v non domaine de la guerre, ont environ F î.èr-0 hectares. " En dépit des dernières extensions, l'on S •ecopnaît la nécessité de construire au nord V lu chanm de tir appuyant, sa gauche aux J jois du I-ïoever Berger, sa droite au Kutten- te :6sch. un nouveau camp où se trouveraient cl es stands. ^ Il resterait 15 kilomètres pour la manœu- J' ,-re. b Dans la partie nouvelle de l'immense do- ir naine, on trouve de nombreux bois, du- F les, marécages, bruyères qui font un ex- h client terrain d'applications tactiques. Lorsque le camp de Hoever-Berger aura d îté construit dans un avenir plus ou moins 11 approché, Beverloo n'aûra plus rien à en- r< i e r aux principaux camps allemands,fran- h piis et russes et les futurs contingents y c< nanœuvreront avec la plus grande facilité ;t le plus grand fruit. Paul DéroiaJèdo et Portaels \" Une grande amitié liait la famille Dérou- g .•èûe au peintre Portaels. l'ancien directeur ti :le l'Académie des Beaux-Arts, à. qui Vil- L yorde a élevé un monument. G Lorsque la guerre de 1870 éclata, Por- taels apprit sans étonnement que ses deux . s jeunes amis, les frères Déroulède, étaient E partis pour l'armée de Ghàlons, décidés à ionner leur sang pour leur pays. 1< De Bruxelles, il suivait, angoissé, la C narche de Mac-Mahon, et lorsque l'armée n française se rapprocha de la frontière, Por- d taels partit pour Bouillon où il entendit n tonner au> loin le canon de Bazeilles. c Le soir du 1er septembre, avec deux jour- C ualistes bruxellois, portant un sauf con- g rtuit, il se trouvait sur le champ de bataille É de Sedan et par un ambulancier il appre- d nait que Paul Deroulèdc. dans une ha.bi- g tation (à demi-éventrée, de Bolan, donnait I les' premiers soins à son frère, qu'une balle d bavaroise avait transpercé de part en part. I- 11 fallait entendre Portaels parler de cette nuit tragique, de sa marche angois- n >ée au milieu des blessés et des vainqueurs, P tandis que Bazeilles, en feu, éclairait au s loin une partie du champ de bataille. Enfin il arrivait à la maison indiquée, \ étreignait Paul Déroulède dans ses bras et ' ::e penchait sur son frère qui semblait être Ç entré dans le coma. Heureusement, la bles- 0 sure n'était pas mortelle. P Portaels obtint des Bavarois, débordés d'ailleurs par. le nombre des blessés, de pouvoir emporter en Belgique le frère de ^ Déroulède où il serait considéré comme pri- ^ sonhier. 1 Rapidement, un médecin militaire l'examina et donna l'autorisation en disant en allemand,.langue •mie.Porfàels comprenait, Ira-t il jusqu'à la frontière ? » p Et c'est, dans un petit chariot de ferme d que Je ihlessé fut transporté en Belgique après que Portaels ef Paul Déroulède se t' fussent donnés l'accolade fraternelle. a Le n cintre sauva le frère de Déroulède i: qu il fit soigner chez lui avr-c un dévoue- f ment admirable. g Arrèsja guerre et la Commune, Paul Derou'lèdé vint passer nlusieurs semaines 1 chez Portaels èt c'est alors que l'artiste le 1 représenta dans un uniforme d'aspect viril et énergique, le regard vif et intelligent. Ce portrait fut exposé! à l'une des nos triennales où il rencontra d'unanimes éloges. Jusqu'à sa moi#, Portaels resta en relations d'amitié vive avec les iDérouJède, dont l'un lui devait certainement la vie. Ls 1000.001P Browning Une fête à la F. N. _ L'inventeur du J pistolet automatique est fêté î par les membres du gouvernement et plus de cinq cents convives. La grande firme herstalienne nous a habitués, depuis quelques années, à pas mal ' de surprises... agréableé d'ailleurs, et 1a ! meilleure fut son épanouissement extraor- i dinaire et sa prospérité qu'on peut qualifier de fantastique, d'extraordinaire. Et hier, comme preuve nouvelle de cette fortune rapide et décisive, de' cette puissance qui lui assure aujourd'hui une re-[)utation mondiale, la F. N. nous conviait i une fête unique, peut-on dire, dans les innales de notre industrie. Elle consistait lans une sorte de jubilé ou d'anniversaire, •A vous prék-rez, commémorant la fabrica-ion du millionième pistolet Browning. En nême temps, l'on fêtait l'heureyx inventeur du pistolet automatique, l'homme dont e nom est aujourd'hui si ipopulaire et qui j :ontribua si largement à la prospérité des : :élèbres usines de Herstal. , Cette fête était aussi une sorte d'apo- < hé ose, car elle célébrait non seulement le t fénie de l'inventeur, la ipuissance de pro- luction d'une usine, mais encore l'esprit i le solidarité, la Oonne volonté, l'inteilli- t ,ence qui animent depuis toujours le per- onnel de la F. N. Et c'est-, ^royons-nous, c . cette cohésion, à ce merveilleux effort s ontinu et savamment dirigé, qu'est due la rospérité toujours grandissante de la puis- e ante usine herstalienne. j Mais nous avons hâte de vous dire ce ue fut la fête d'hier. Un mot seul la ca- c actérise : elle fut merveilleuse. Elle groupa r ans un hall immense, habituellement con- j: acré au chargement des cartouches, plus d e cinq cents convives et l'aspect de la p aile de banquet était tout simplement u bl ouïssant. La décoration en était magnifique ; elle a vait été confiée à M.Defeld, tapissier-garnis- e îur en notre ville qui avait fait de réels ti rodiges ; l'immense vaisseau avait été n 'ansforme' par lui en un hall superbe, orné p e tentures somptueuses, de drapeaux, de t; lanties /vertes, d'écussons, tandis qu'un ti 2lum immense étendait ses voiles gracieux q u-dessus des tables ornées de cristaux et t( s fleurs. o La tahle d'honneur,embrassait Le fond de l salle ; elle était garnie de magnifiques d xrbeilles de roses et au fond se détachait e' itre les bustes du Roi et de la Reine, des a anoplies d'armess et des trophées de dra- x saux où dominaient les couleurs belges et é, néricaines. ^ Les convives, avons-nous dit, étaient ius de cinq cents ; ils groupaient tous les p .embres du personnel technique et em- p oyé. de la. F. N., ainsi qu'une cinquan- h ine de membres du personnel ouvrier, p, îoisis parmi les plus vieux travailleurs. A la table d'honneur, que présidait M. c. ouis Hagen, vice-président du Conseil ^ administration de la F. N., avaient pris ° ace un grand nombre . de personnalités, jj xrmi lesquelles deux membres du Gou- g îrnement, MM. Berryer, ministre de l'in- rieur et Hubert, ministre de l'industrie a clu travail. A côté de ces messieurs, on notait le hé- n îs de la tète, M. John Browning ; MM. elvâiix de Fenffe, gouverneur de la pro- ? nce de Liege ; taron Capelle, ministre V énipotentiaire ; 'e lieutenant général Ilel-haut ; Georges Laloux, Jules Dallema-^e, administrateurs de la F. N. ; Baron ^ 'oot de Trixhe ; Georges Dallemagne ; R. F erwangne, commissaires ; Andri, direc- ^ ur général ; Galopin, directeur ; Greave, \c [recteur commercial ; Boël, inspecteur gé- r( ?ral ; le général Wouters ; M. Dallemagne, s §puté ; le général-major Massart ; Pour- P. lix, directeur de la Manufacture d'Ares ; Janssen, vice-président du Banc d'E- ^;l reuves ; Ad. Greiner, Directeur Général de i€ . Société Cockerill ; Hart O'Berg ; J. Mé-tte, industriel ; A. Francotte, président Q s l'Union des Fabricants d'armes ; M. Phi- S! ppart, avocat ; O. Lootens ; Lebrun, cli-îcteur de la Fonderie Royale de Canons ; P major Doneux ; le commandant Genon- J1; îaux. . 1 MM. le conimanda..t Serexhe ; le capi- J1 line Lebrun ; le lieutenant Ballenghen ; Jî s Dr P. Tinlot ; le Dr Neuprez ; le Dr J! /aile ; G. Genschow , de Berlin ; A. Wa- 11 ener, de IHiambouirg ; A. Kind, de Huns- j1. g ; G. Leroy, de Paris ; E. Schroeder ; L. ^ epersonne, de Londres ; G. Sjouedahl. de othenbourg ; J. Ilerfst-Alard, de Wijck- " [aestricht ; W. Zuitnier, de Vienne ; A. Cla- u ?r, de Berlin ; O. Gayaucl de Paris ; L. % evers ; A. Macfarlane. de Montréal. MM. Heingartner, consul des Etats-Unis ; : commandant Naessens, Liège ; le major c choa, de l'armée mexicaine ; Ernest Neu- c tan, Liège ; John Vavassour ; Lindsay, ® e Londres ; J.-M. Browning fils ; Haupt-lann a. D. Panther. de Spandau ; J. Des- ^ iryver, Bruxelles ; P. Blanchart ; A.-E. elder, de Londres ; Levuiilon ; Dom, Lié- » e ; Wilmet, Liège ; Henrard, Bressoux ; t ernard. Liège ; iDehousse, Herstal ; An- a rien, Liège ; Danse, Herstal ; Steenebrug- s en, Liège ; Albrecht, Liège ; J. Defourny, a lerstal ; Goderniiaux, commandant de gen. ^ armerie ; L. Castadot ; Losa ; Prijot, {' iége ; G. Vander Haeghen, etc., etc. J La fête, merveilleusement ordonnée, com- ^ lença à 5 1/2 heures. La salle était su-erbe et l'entrain des convives faisait plai- ® ir à voir. Tandis que, soi\s les ordres de I. Henrard. propriétaire de 1 Hôtel de e Europe, évoluait une armée de garçons, orchestre en symphonie, dirigé par M. Ni- c olaï, directeur de l'Harmonie de la F. N., x prenait les premiers morceaux d'un ré- c ertoire choisi. Le banquet fut excellent, et l'on n'eut que î es éloges pour le Vatel qui en assura la réparation ; les vins des meilleurs crûs \ idèrent à la digestion et l'on en savoura ^ arôme et le fumet. ^ LES DISCOURS C'est M. Ilogan qui prit le premier la c arole au nom du Conseil d'Administration e la F. N. r Il souhaita la bienvenue à tous les invi- j ^s de la grande usine et particulièrement c ux représentants du; gouvernement. Il ex-- c rima sa joie de les voir assister à cette e Ho industrielle organisée pour célébrer le .\ énie inventif du célèbre Browning. 1 M. I-Iogon constata ensuite l'extraordi- iaire développement d'é la F. N., déve- j >ppement dû au dévouement et à l'esprit; i de discipline non seulement du (personnel i technique, mais de tous les ouvriers. M. Ilogan leva ensuite son verre au Roi Albert, il but à la prospérité de la Belgique et à la grandeur de la Fabrique Nationale. De longs applaudissements saluèrent ces paroles, puis M. Andri. le sympathique directeur général, se leva et prononça le discours que voici : Discours de M. Andri Directeur Général Messieurs, C'est, il y a environ seize ans, que M. John 'M. Browning eut sa première entrevue avec la Fabrique Nationale. Celle-ci, jeune encore, jouissait déjà d'une renommée de bon aloi : on la savait dotée d'un outillage de premier ordre et peu de temps auparavant elle venait de fournir au Gouvernement belge et au Gouvernement brésilien plusieurs centaines de mille fusiis Mauser. Dès son entrée dans le monde, elle avait donc attiré tous les regards et avait conquis tous les suffrages. Attiré par cette renommée et sous le parrainage de M. Hart O. Berg, ancien Directeur de la. F. N., qui de science personnelle avait pu lui en donner une description avantageuse, M. Browning avait jeté son ié.volu sur la Fabrique Nationale et avait projeté de contracter une union avec elle. l>e son côté, il n'arrivait d'ailleurs pas es mains vides : il pouvait citer son passé ivec fierté, car depuis vingt ans dé]jià il agirait l'attention du monde de l'armurerie >ar ses nombreuses créations. Mais la choie sur laquelle il comptait le plus pour i îti e agréé, c'était un pistolet automatique, l'un modèle, je dirai même d'un principe ont nouveau. La F. N. reçut le coup de foudre! et les . 1.ccordaillès... pardon, le contrat fut bien- ; □t signé. Cette union, Messieurs, fut heureuse et ) 'est pour en célébrer la fécondité que nous J ommes réunis aujourd'hui. j Permettez-moi de vous exposer pourquoi t à quel point cette association entre la i N. et M. Browning a été aussi prospère. ; Pourquoi ? Mais, Messieurs, parce que les ( eux parties possédaient toutes les qualités \ écessaires pour enfanter les produits les i lus iparfaits. Si vous me le permettez, je ] frais que c'était un mariage « eugénique », c our emprunter l'expression américaine ltra moderne ! j M. John Browning chassait de race: il j vait hérité de son père le génie inventif ^ t dès son jeune âge il avait été initié à s >us les détails de la fabrication des ar- 'r les dans les ateliers paternels dont les a roduits jouissaient de la meilleure réipu- g it.ion. Dans son ardeur juvénile à pra- c quer les sports et avec cet esprit chercheur e ai devait le caractériser, il prenait l'in- ,) rêt le iplus vif à tout ce qui avait trait ax fusils et aux arines en général. Aussi, n i le vit bier-tôt apn:-rW des modifications. • ?s améliorations aux modèles de l'épocjuej dès l'Age de 24 ans, le 7 octobre 1870, il ^tenait si.n premier brevet pour un nou- a îau système de fusil. Depuis lors, cet c, onnant inventeur a obtenu plus de cent \) 'ovets dans les domaines les plus variés j l'armurerie. Chacune de ses inventions (-.i )ut être qualifiée de sensationnelle et la e luparti d.'entre elles devinreniti des ma-iles, des types .qui .servirent de 'base ià p îtablissement d'autres armes similaires. Bi-owning est reconnu par tous les fabri-mts d'armes du monde, comme le plus <T* :and de tous les inventeurs d'armes. fi Je ne puis vpus énuméi-er toutes les qua-tés des diverses armes inventées par j. rowning : je- prègherais d'ailleurs des invertis ! Je vous citerai seulement quel- n les caractéristiques que l'on retrouve dans n u tes ses inventions ; c'est d'aborcl l'in- ^ niiosité des mécanismes, leur simplicité j( ce que j'appellerai leur esthétique, c'est- ic dire leur forme élégante. Le pistolet au- a niatique principalement qui est un de c; :s plus beaux titres de gloire, et dont c'est v| ijourd'hui la fête, possède à un degré su-îrieur toutes ces.qualités : quoi de plus d inial en effet que son idée de remplacer ]c verroLiillage par la seule masse du ver- ^ >u, quoi de plus ingénieux aussi que sa S( ireté automaticuiie et son disposith' de atine dan» le 9 m/m. ! 01 La simplicité est ensuite une des parti-îlarités des plus remarquables des pisto- 0 ts Browning. r Enfin leur forme agréable, en même temps j, ne piatique, par la suppression de toute tillie, vous est bien connue. La Fabrique Nationale de son côté, ap- S; >rtait en dot une installation des plus nio- ^ 3rnes, des plus perfectionnées. Son outil- v ige, son organisation, son personnel tech- c| ique et ouvrier, la .mettaient en tète de >utes les usines similaires du monde en- f] er. C'était un terrain tout préparé, irnpa- j( ent de produire et n'attendant que la bon. j e et saine semence pour engendrer cette (j gïiée de produits qui, depuis, a rendu la $ . N. si fameuse. Pour le mettre en valeur, p otre plus ancien chef de service, l'habile tj 'clinicien, l'Inspecteur général, M. Boel, -tait déjlà llà à la tête de la fabrication, et j. était une garantie de succès. f De par leurs rapports respectifs, les deux n enjoints devaient donc former une asso- e iation heureuse. D'autres éléments vinrent q acore ajouter leur appoint au cours de ^ ïur association : Browning, pouir sa part y e collaboration, demeura le génie créateur c ans toute sa puissance productive ; il ima- f ina successivement divers pistolets auto-îatiques dé calilires différents, de poghe ou e guerre, des fusils automatiques de chas- 2, des carabines automatiques de chasse 'G u gros gibier, et... nous pouvons l'annon- er aujourd'hui, puisque la F. N. vient de ^ î mettre au monde, son. enfant préféré^ son enjamin, la petite carabine automatique 10 coups, calibre 22... toutes armes plus elles, plus ingénieuses les unes que les utres, que la F. N. s'empressait d'adopter t de mener au succès par le fini de leur xécution. Produire, cependant, n'est rien, vendre 'est tout. Aussi la F. N.. convaincue de la éracité, au moins relative, de cet adage, rée dans la. plupart des grands pays des genc.es générales de vente des armes Browning. Et ces agents généraux, ces grossis-es, pour les appeler par leur nom, ce filent les organisateurs de la victoire, c'est à ux que l'on doit ce magnifique épa.nouisse-ient dans l'univers entiers des pistolets et usils Browning. Nous avons vu les raisons qui devaient .mener au succès, voyons combien grand t rapide fut celui-ci. L'étude du pistolet automatique Brow-ling fut commencée en l'année 1898 et les reîniers exemplaires sortirent de la fabri-ation en 1899 : 3900 pièces furent fabri-uées en cette année 1899 ; 10.000 en 1900 t progressivement on sortit 21,700 en 1902, 2,250 en 1905, 108,000 en 1906, 142,-400 en 908. En 1906, on célèbre la sortie du 250.000e i ûstolet et déjà en 1912, le millionième pis-olet était livré ,soit 6 ans après le 250.000e. i La production moyenne a donc été de î I pistolets par jour pendant cette derniÉ période. 11 vous intéressera peut-être de conn; tre quelques chiffres qui pourront vo donner une idée de ce qu'une pareille pi duction représente : Elle a nécessité tout d'abord 2 1/2 m lions de kilos d'acier, et ce chiffre doit ce tainement faire plaisir à l'un de nos pl eminents convives ,1e distingué Directeu Général de la Société Cockerill, qui a é pour ainsi dire notre unique fournisseur. Les pistolets Browning contiennent minimum de ressorts et cependant nous < avons employé pour 400.000 francs. &JO.000 francs ont été versés au Bar d'Epreuves pour l'essai imposé par la k Enfin, chiffre plus intéressant encor plus de 6 millions de francs de salaire journaliers ont été payés à nos ouvriei et à très peu près autant en appointemen et frais généraux. Tout cela pour la seule fabrication d pistolet Browning'. Si vous y ajoutez; une production dan notre cartoucherie d'environ 175 million de cartouches pour lesquelles 1 1/2 millio de kilos de laiton et de plomb, tous aclù tés en Belgique, ont été mis en œuvre, e 30.000 kilos de poudre belge aussi, vou vous imaginerez déjà i influence heureus >ur notre industrie nationale qu'a produit a fécondité de l'union Browning-F. N. La production totale est à ce jour d 1,300.000 pistolets et la production moyen ie est de 600 pièces par jour... et cepen lani il fut des périodes pendant lesquelle; a demande ne pouvait être satisfaite. La vogue sans précédent de cette armi îè s'étendit pas seulement au type com nercial, mais aussi au modèle de guerre ioumis aux essais rigoureux des Commis ions militaires de divers pays et concur emment avec les meilleures armes des fa uâques les plus réputées, le Browning étaii iresque toujours victorieux. Dès le début le la fabrication, le pistolet du calibre 7.6c ut à la suite de longs essais comparatifs, dopté comme arme d'ordonnance par le îouvernement belge ; puis successivement a même arme fut choisie pour armer la olice de la plupart des grandes villes de Empire allemand, et ce ne fut ensuite u'une série ininterrompue de succès. Le pistolet de gros calibre 9 mm. que trowning apporte ensuite à la F. N. suivit i même marche triomphale que son aîné u calibre 7.65 : ce furent surtout les es-ais devenus classiques que lui fit subir le îouvernement suédois et à la suite des-uels ce dernier en. fit l'acquisition pour 3ii armée, qui le rendirent fameux, et, tiose que je me plais à dire, depuis 7 ans aviron que la Suède a acquis les sept remiers milliers de ces fpistolets, chaque Linée elle nous a passé une . nouvelle com-îanaé de plusieurs milliers, sans avoir unais demande qufelqvc modification ..op. reseinté quelque observation ni sur le sys-•me, ni sur la fabrication ! Pourrait-on voir meilleure preuve de l'excellence de •lie arme? Peu après la Suède, la Répu-lique de Paraguay adopta le même 9 mm. air son armée. Ce fut ensuite la Turquie îi, après des essais de plusieurs années avec la sage et prudente lenteur oriente, décida que le Browning 9 mm. était arme de guerre la meilleure. Depuis pilleurs années, la F. N. exécute d'impor-intes commandes pour ce pays et il y a. linze jours encore une Commission mili-i.iré est venue prendre livraison de pilleurs milliers de ces pistolets destinés à gendarmerie ottomane. Je pourrais encore citer à l'actif du Brow-Lhg son adoption par une foule d'admi-ist,rations officielles belges, allemandes, •êsiliennes, russes, françaises, etc., mais suis surtout heureux de pouvoir signa-r la victoire remportée tout récemment, irès une lutte acharnée et contre des con-irrents les (plus sérieux, auprès du Gou-•rnèment serbe. L'union de Browning et de la F. N. a me bien été prospère et féconde : ce qui prouve encore, c'est l'armée innombrable imitateurs qu'elle a suscités ; les uns, sans mei aucun des brevets ou des modèles jposés, les autres, plus habiles, en s'in-Sniaiit à|côtoyer ceux-ci, mais tous... igno-int le succès, car ^ ont pu copier plus i moins maladroitement la forme exte-eure, aucune n'égale notre Brownins ni a.r la perfection diu système, ni par celle i l'exécution. Pour vous montrer maintenant, Mes-eurs, les effets heureux de cette associa-on entre Browning et la F. &., et dont je >us disais un mot tantôt, je vous deman-erai simplement de jeter les yeux autour a vous : c'est elle, nous pouvons l'avouer unchement, l'artisan principal de ce déve-►ppemen't merveilleux de notre belle usine, a F. N. avait pour dot, neuf hectares ont trois bâtis, aujourd'hui elle possède ) hectares dont les 3,5 sont couverts des lusj>eaux ateliers. Son outillage a passé e 1700 machines outils, d'une valeur de 1/2 mi'llions à plus de 4000 machines va-mt près* de 10.000.000 1 Le chiffre d'af-lires, qui n'atteignit en 1898 que deux îillions est presque décuplé, aujourd'hui t atteint environ 20 millions de francs, outes les divisions se sont développées et, celles existant, est venue s'ajouter la di-ision de l'automobile qui peut être citée omane une des installations les plus par-xites et les plus modernes du genre. 730 ouvriers travaillaient à la F. N. en 399, aujourd'hui leur nombre dépasse 4000. ai début, la force motrice était de 800 HP., Ile est aujourd'hui de 4000 HP. Je n'ajouterai rien à l'éloquence brutale e ces chiffres. Messieurs, nous avons voulu aujourd'hui élébrer notre prospérité, et nous avons hoisi, pour le faire, le fait sans précédent, e la sortie du millionième pistolet aut'oma-ique, parce que la fabrication, de cette ar-ae fut le point de départ de cette ascensior ontinue de la F. N. Tous, vous avez répondu avec empresse-nent à. notre appel. La F. N. a conscience l'avoir coopéré brillamment là l'essor de 'industrie nationale et nous sommes pro or.dément touchés de constater que ses ef orts sont justement appréciés. Elle vous es out particulièrement reconnaissante, Mes leurs les 'Ministres, de l'éclatant hommage [ue vous avez, bien voulu lui rendre au ourd'hui : la présence à cette fête de deuî minents représentants du gouvernement lont l'un personnifie plus spécialement l'in lustrie nationale et l'autre notre chère Wal onie, nous est un précieux encouragement Il 11011.9 est ensuite bien agréable de voi: iu milieu de nous, Monsieur le Gouver leur de la province de Liège, où règne no re principale industrie. Nous en somme; rès honorés et lui en disons merci de tou :œur. Vous aussi, Messieurs Aug. Francotte e Ub. Janssen, vous avez bien voulu parti a per à cette manifestation et apporter vo: élicitations au grand inventeur Browning au nom des fabricants d'armes de Liège

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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