L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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15 februari 1916
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s.n. 1916, 15 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g73873x/
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3èrne Année ÏY°. 4»o S cents flO Centimes) Mardi 15 février 1916 ... .1 .. ..T. in i». m «—tare—g—w L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. VOOBBUHOWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ .,, , „ , „ ( Charles Bernard, Charles llerhlei. Comité de Rédaction: ; , . . , ( René Chambry, Emiie Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ]ournal:N.Z.VoorburÉwa! 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande {t. i .50 par mois. Etrsn9erf!.2.00par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. Teutobocus homini lupus! Le boche est un loup pour l'homme. Sans doute Hobbes ne prévoyait point que son célèbre aphorisme aurait un jour subi cette légère déformation. Bile n'est d'ailleurs pas de nous et ce sont les Allemands eux-mêmes qui prennent soin d'annoncer qu'ils ee conduiront dorénavant comme des loups. , .Dorénavant" vaut un poème. Hé, qu'est-ce donc qu'ils ont fait jusqu'ici? Sont-ce des hommes ou des loups à face humaine qui ont égorgé les populations paisibles de Battice, Herve, Visé, Mouland, Tamines, Andenne, Diuant, Diest, Aer-ficîiot, Louvain, Termondc et de cent- autres lieux? Cependant nos ennemis ne veulent même pas reconnaître que ce n'est là qu'un petit échantillon de ce qu'ils savent faire. ,,0n fusille le3 civils par rangs de trois pour qu'une balle tue trois hommes à la fois", écrit un frischer, frolicher krieger à sa Gretchen qui l'attend-au foyer. On le voit, il s'agit uniquement d'expérimenter la force do pénétration des pe^.es balles effilées du mauser et la question de la tuerie est ici tout à fait accessoire. C'est vrai, que le bourreau avait oublié de consulter sa victime, mais depuis quand l'agneau a-t-il le droit d'élever la voix devant le loup î Briller des ambulances et jeter les blessés dans le feu comme à Gommery, en Lorraine, peut s'appeler de la désinfection. Quand à Arlon, le général von Dreight, complètement ivre, ayant fait emmener 117 civils et ordonné de les fusiller, les fait rappeler quand il a cuvé son vin et éclate de lire en apprenant qu'ils sont massacrés, cela peut s'appeler une simple distraction de poebard. Il est déjà plus difficile de trou-vér un euphémisme pour qualifier la conduite du soldat Wenger qui écrit à sa douce fiancée après les tueries de Blamont et de Vauoourf: ,,En cinq minutes, j'ai cloué à ma baïonnette 7 femmes et 4 jeunes filles", à moins d'appeler ça un record. Mais ce n'est même pas un record puisque "les Allemands ne nous disent pas: ,,Si vous refusez de conclure la paix nous, ferons pis encore", mais qu'ils nous disent: ,,nous nous conduirons dorénavant comme des loups." Ce qui veut dire que le soldat Wenger, qui a 7 femmes et 4 jeunes filles à son tableau, et servies au couteau, s'il vous plaît, n'est pas un loup mais un homme, j'allais presque dire comme vous et moi. Reste le viol. NMême exercé sur.de malheureuses ootogén aires, comme le cas s'est produit, les boches diront que c'est de l'amour... Tirons l'échelle. Vrai, l'on se demande ce que les Aile- 1 ni and s pourront encore faire qu'ils n'aient, point fait, et, pour ce qui nous concerne, nous avons plus de curiosité que nous n'éprouvons de frayeur. Trouveront-ils de nouvelles tortures eu tra.vailleront-ils en grand, en plus grand encore? C'est l'avenir qui nous le dira. Mais n'est-il pas affligeant de constater que, précisément au moment où la bête devient enragée et découvre des crocs tout souillés d'une écume empoisonnée, il en est quelques-uns parmi nous qui affectent de s'apitoyer "i-ur elle et qui, sous une rhétorique misérable,/essayent de donner corps à l'idée de paix et de réconciliation. Ils oubliaient un peu vite! nos milliers de morts aux mânes inapàisés, terrible réalité celle-là, pour s'abandonner à je ne sais quels vagues rêveries humanitaires dont on peut dire aujourd'hui qu'elles sont la marque de gens sans, coeur et sans esprit. Et les voilà bien en peine, à présent. Qu'avaient-ils donc besoin, ces boches maladroits, de montrer le bout de l'creiîlç au moment où ils s'apprêtaient à si bien faire leurs affaires? Tout est de nouveau compromis. C'est ainsi que M. Van Cauwelaert sera obligé d'abandonner son dada de la neutralité quand même. Est-ce qu'on est. neutre avec les loups! Même quand on ne risque pas d'être mordu par eux on les abat encore pour qu'ils ne mordent pas le voisin. Malheureusement noua avons été mordus, nous, et cruellement. Voici qu'il s'apprête à nous merdre encore. Et comme, sous peine de commettre une lâcheté, ncus ne pouvons pas composer avec lui, il ne nous reste qu'à le combattre et de toute la force de notre bras qui ne sera vraiment fort que si c'est la haine, la haine féconde, qui dirige ses coups. Et nous ne voulons pas, nous, que le courage de nos héros soit énervé en leur disant qu'ils ne se battent en somme que pour nue misérable fiction : la neutralité. Non, ils se battent pour délivrer le pays et reconquérir leurs foyers, ce qui se traduit dans une formule plus simple et qui corresj>ond le plus exactement à la réalité: tuer le plus de boches possible. Même les neutres, les vrais neutres bien .entendu, ne trouveront pas mauvais qu'il en soit' ainsi, puisque ce sont les Allemands eux-mêmes, maintenant, qui déclarent qu'ils vont agir avec nous à la façon des loups. Teutobocus ho'mini lupus. Fort bieâ. A notre tour de crier: en chasse! Charles Bernard. AVIS. Nous sortons reconnaissants à nos abonnes qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 février de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste : Ranouveltement d'^honnvnont. France et Belgique Nous avons dit lo succès obtenu à la fête organisée récemment à Paris en l'honneur do la Serbie par lé discours de M. Brunct. ■ Un journaliste suisse vient d'en souligner la signification dans le ,,Journal de Genève" du 1er février. ,.tiO plus grand moment de la cérémonie, écrit le correspondant parisien du grand journal suisse, fut certainement celui où M. Brunct, parlant au nom de la. Belgique, associa la silhouette des deux rois, l'un parcourant'les routes do l'Albanie, l'autre luttant pied à pied sur les bords de l'Yser. A la lecture, il est facile d'avoir l'esprit critique et do railler le cliché. Mais il faut avoir vu l'émotion et l'enthousiasme que déchaîna, lia simple évocation du Boi Albert, pour comprendre à quel point la Belgique est maintenant associée dans l'âme populaire française à F Alsace-Lorraine. ,,Les Allemands se figurent peut-être que toute cette émotion, cet enthousiasme sont des piirases. Us se trompent lourdement et devraient y prendre garde, car ils n'ont plus de fautes à commettre, même de psychologie. Il y a maintenant dans le peuple français un mysticisme de Ha Belgique qui n'est pas, théâtral, mais réel et profond. Ce fut une minute émouvante, cette foule debout, acclamant le Roi absent, et M. Poinearé, dont la figure sévère < n'avait pas bronche jusqu'alors, devenant tout rouge, comme s'il était subitement gagno par l'émotion do ses voisins. ,.A côté de lui, deux mains gantées de blanc, derrière lesquelles on devinait Mme Poinearé, applaudissaient à tout rompre avec 1 une frénésie bien féminine, tandis que M. ] Brunet, au nom de la Belgique, et M. Vestitch, le ministre do la Serbie, se donnaient une i longue accolade. Symbole poignant. Puis, dans î le grand silence qui suit les acclamations, M. \ Brunet, à peine dégagé de l'étreinte de M. ( Vesnitch. se retourne vers la salle et crie: ,,Nous jurons à la Serbie de demeurer fidèles , à nos amitiés comme à nos haines!" Et, sur ces mots, les acclamations reprennent intermi- c nablcs. ] ,,Les paroles ne sont pas des actes et les 1 discours ne sauveront, hélias! ni la Serbie, ni ] la Belgique. Mais il y a des Sentiments qui f valent presque, des actes parce qu'ils les inspi- -j rent. Les Allemands ont fait de la ,,Braban-| çonne" l'hymne commun des Alliés, celui qui c fait vibrer les coeurs et monter les larmes aux yeux ; ils ont fait du .Roi Albert l'ihomme le plus populaire de France, avant même le général Joffre, et de Bruxelles la capitale morale de cetto guerre. Les manifestations d'union entre les Alliés, quel que soit leur objet précis, c finissent toutes par une apothéose de la Bel- t gique. Ce n'est pas un acte cela, mais , une c promesse, et-nous ne croyons pas qu'il existe un seul Français qui ne soit absolument décidé à la tenir.'' la lettre des ssips belges En attendant que les évêques allemands fas-son t une déclaration au sujet de la lettre de l'épiscopat belge, les grands journaux américains publient des extraits de cette lettre, en les accompagnant de commentaires peu flatteurs pour les soldats du kaiser. L',,Evcning Post" écrit: é ,,Cette requête atteindra lo monde . entier d et sera considérée comme un monument histo- p rique stigmatisant les forfaits commis par les f Allemands." c On lit aussi dans la ,,Tribune": -r ,,TJne fois de plus la Belgique en appelle au monde par la voix de ses ministres de Dieu. Elle implore, au nom de la religion, pour obtenir P que des hommes ne soient plus massacrés, que e des femmes ne soient plus déshonorées, que k des enfants no soient plus égorgés, tout cela afin de servir les desseins de la tyrannie aile- q mande." " Citons encore ces lignes du ,,Globe": P ,,Parmi les nombreux documents publiés à 1T l'occasion de la guerre, il n'en est pas un qui surpasse celui-ci par sa dignité, par son ton ^ grave, digne d'un homme d'Etat. Nous savons f; que l'armée allemande s'est laissé aller, dans q cent endroits- différents, à des pillages, des incendies, des massacres et des sacrilèges, en .y[ violation de tous les sentiments de justice et -p, d'humanité." D'autre part, la ,,Gazette de Hollande" C£ écrivait, récemment, ceci : le ,,La publication de l'émouvante lettre des 6! évêques belges a causé, nous a-t-on assuré, une impression particulièrement vive dans lés q- milieux catholiques néerlandais." ^ • » — Il y a un m î 15 février 1916. — Des escadrilles d* (l'avions françaié et anglais bombardent un et parc d'aviation à Ghistelles (nord-est de Xicuporf ) et les. installations allemandes m d'Ostende. Tranchées et blockhaus enlevés à l'ennemi à Y près, près de. Loivre (nord ui de Reims}, sur le canal de l'Aisne, autour ni de Perthes-les-lliirlus et de Beau séjour, et ca dans le bois Le-Prctre. Front oriental: dans la région d'Augustof le* Allemands, en mas- le' ses serrées,• tentent d'envelopper l'armée ce russe et prononcent une offensive sur Osso- ge wietz: en Bueorine, succès des Autrichiens hi qui occupent Nadir orna et passent la Se- se reth. A Berlin, réquisition des stocks bl 'J'avoine. A Trieste, persécution des suspects ne de sympathies italiennes. Sur la Manche, au large de la Hève, un charbonnier anglais, de „Dulujick", coule sans avertissement par de un sous-marin, aUemana. L'équipage est m mnvt. En Allemagne, exode d'Américains. En France, appel de la classe 1892; les 11 mobilisés pères de sir enfants renvoyés dans la 'cura foyers; la pension des veuves de soldats pa ti'cs à fj-çcc à -563 franc?* fai En Belgique. Le régime de !a Terreur. Au moment de mettre sous presse, nous recevons de notre correspondant particulier de Bruxelles une longue lettre sur le régime de" la terreur en Belgique. Nous la publierons demain. Nous en détacherons cependant aujourd'hui une copie de la dernière condamnation prononcée par les Allemands : , ,Par décision du tribunal de campagne en. date du 8 février 1916, parmi plusieurs condamnations, le nommé. Louis Bril, gardon de café à Bruxelles, a été condamné à mort pour lâche assassinat, au moyen d'arme à feu. ,,Le jugement a été exécuté." Cette condamnation, nous écrit notre correspondant, se rapporte à l'exécution du traître Neels. Les Allemands avaient, en effet, quelques jours après cet acte de justice, nus sous verrous plusieurs personnes, dont un coiffeur bruxellois et Louis Bril, qui vient de tomber sous les balles al-emandes au Tir National. Nous reviendrons demain sur cette con-lamnation.♦ * Un avis vient d'être collé sur les murs de a capitale annonçant que quiconque serait rouvé en possession d'impr.imé9 qui n'au--ont pas été approuvés par la censure sera >oursuivi devant les juges militaires alle-nands. Le .délinquant encourra, si son in-îocence n'est pas complètement reconnue, me peine de prison qui pourra atteindre rois années et une amende de 3000 marks >u l'une de ces. deux peines. Il est évident que ce nouvel avis vise les ecteurs de^ la vaillante .,,Libre Belgique" [Ue les mouchards et les espions boches ne >arviennent pas à découvrir. Ah ! le fier mlletin de propagande patriotique, ,,régu-ièrement irrégulièr" comme .il est dit dans a manchette, et qui fait le pied de nez aux loches encombrants avec tant de rânerie ! A SrMxel-SeSi ,,La Libre Belgique" a publié un petit ictiennadre à l'usage des receveurs des ramways bruxellois. On s'en est beaucoup iverti. En voici quelques extraits: Rue de la Oultur: Uest straat. Rue de l'Empereur : Bloedigehart straat. Rue du Gouvernement Provisoire: von tis&ing- straat. Rue du Bourgmestre : Onze Max straat. i Rue de Paris : Achteruiît straat. Rue des Comédiens : Betbmaiiii straat. Rue des Dirigeables : Kapot straat. Rue de l'E'lépfinant : Zeppelin straat. Rue des Déménageurs : Kronprinz straat. Rue Meert: Ivultur straat. Rue du Taciturne: Wilhelmsmoel toe. Rue Marché-aux-Porcs Bodie markt. * * * Les Boches ne sont pas au "bout de leurs tonnements. Le correspondant bruxellois e lia ,,Gazette de Fcanckfort" ne vient-il as de reconnaître, dans une chronique nancière,' que la dépréciation du mark a use une immense satisfaction aux lelges? „Et pourtant, dit-il, comme beaucoup de aiements en Belgique se font actuellement i marks, les Belges devraient désirer que mark conserve sa valeur." Oui, mais les Belges désirent avant tout lie l'Allemagne soit réduite à merci, et, mime ils voient dans la baisse dit mark un idice favorable, ils font joyeusement le .crifice . qui en résulte pour leur bourse, oilà bien qui montre de quel airain e3t lit leur patriotisme! Ne nous étonnons pas l'un boche s'en étonne. Le correspondant bruxellois de la ,,Ga-tte de Francfort" constate aussi un re-vement très sérieux des cours des valeurs ;loniales belges; les Katanga font 1575, s Union Minière 920 et les Tanganika 5 fr. Et voilà une manifestation de confiance ii n'est pas non plus faite pour réjouir r a nef or t.. * * * Une haute personnalité, venant en ligne ■oifce de Bruxelles, s'est laissée interviewer ir ,,L'Indépendance". Tout d'a.bord, le moral des Bruxellois et s Belges en général est excellent, a-t-il dit, tout le monde est très optimiste. La ,,K.oelnische Zeitung" donne les com-uniqués alliés i-ans les tronquer. Dans le lointain, le canon tonne, et avec î peu d'habitude, quand Te vent est au Ldi ou à l'ouest, on distingue très bien le non de marine ou celui du front. La figure des Allemands se rembrunit, ir 'humeur maussade se fait plus douce, qui donne le plus grand espoir aux Bel-s. Ceux-ci n'ont rien jjerdu de Iteua* "bonne imeur, malgré la vie chère. On ne peut présenter au ,,Cercle Artistique", éba-l porte de Namur, si l'on n'a pas- un uveau calembour ou un ,,à peu près". Le patriotisme s'exalte, malgré la durée l'occupation, et, comme on ne manque rien, les Bruxellois supportent allègre-:nt la îonguer'de la guerre. Tous les financiers allemands, au con-lire—et ils sont légion—se plaignent de longueur de la guerre; ils parlent de ix honorable, déclarent que ce fut une ute de violer la neutralité belzc et eu veulent surtout aux Anglais ^ ils célèbrent l'héroïsme français et belge et déclarent que l'Allemagne ne doit pas s'embarrasser d'un pays indomptable comme . le nôtre. Tout est prêt ppur la retraite dans le cas ou les Allemands seraient coupés près de la Meuse. Lies nouvelles d'Allemagne sont également encourageantes : ;le peuple mèurfc de faim, les soldats ne peuvent se rendre en congé qu'en Belgique ou en Pologne, mais plus en Allemagne; une censure rigoureu-s'exerce sur les lettres des épouses des soldats boches du front. On craint des révélations sur la situation. Les cafés et restaurants sont peu fréquentés, même par les officiers/ allemands, qui ne touchent plus leur solde de guerre. On enlève cuivre, caoutchouc ; plus d'autos ni mêmé de fiacres préhistoriques. Les dames et les jeunes filles sont admirables de charité dans toutes les oeuvres de. secours. La presse, embooliée est ignoble. Les frères Hutt, de correctionnelle mémoire, gagnent fr. 7,000 par jour avec ,,La Belgique" ; ils n'osent plus sortir de cihez eux étant l'objet du plus profond mépris. Ils' craignent- la vengeance des patriotes. t Les vieux landsturm sont polis et doux, co qui est évidemment une répercission des mauvaises nouvelles venues d Allemagne. Les grands hôteh particuliers sont seuls occupés ; celui du ministre Hymans — quoi qu on en ait dit — est respecté pair les occupants allemands; celui do M. Goffart-Steinbach a été le plus abîmé, ses écuries logent beaucoup d'Allemands; la maison du président de la Société de Médecine a étc naturellement une des premières occupée:-, mais les médecins, réunis en syndicat de sauvetage, avaient enlevé les livres, les tableaux et les objets d'art appartenant à leur ami. La Kommandantur a donné l'ordre de respecter les mobiliers et les objets précieux des maisons occupées. Mais lors de la retraite.... Le palais du Ivoi reste toujours l'ambulance où nos mutilés et nos infirmes sont soignés pair MM. les docteurs Leboeuf et Mayer, qui dirigeait ce service avec un admirable dévouement. La personne interviewée s'étonne que les Beîgœ réfugiés soient en général d'un moral moins bon que les Bruxellois ,,du dedans", qui, eux, sont de plus eu plus optimistes devant la mauvaise humeur et la mine contrite des Boches. A Anvers. Il y a un très vif mécontentement contre les fermiers, non seulement dans la province d'Anvers, mais dans tout le pays. Les produits de la terre sont à des prix inabordables pour les bourses modestes. Or, c'est la un résultat' de l'escroquerie organisée, en gros en en détail, par ces détestables cultivateurs qui profitent, avec leurs amis les accapareurs, de la situation anormale et pénible que nous devons aux Boches. Au lieu d'être prêts à aider leurs compatriotes, . nos bon» villageois leur font une guerre implacable, mie guerre sourde et dont le spectacle n'est pas une des choses les moins écoeurantes de cette guerre. Ce sont surtout les marchands de bestiaux et les paysans qui leur vendent veaux, vaches et cochons qui s'enrichissent scandaleusement aux dépens du peuple. Que peuvent-ils donner comme raison du renchérissement des prix, les paysans? La cherté des produits que mangent leurs animaux 'i Le renchérissement des loyers? La benne farce ! Les animaux sont nourris du produit de la terre et les paysans, en matière de loyers, sont actuellement les plus mauvais payeurs, sous prétexte que la guerre les empêche de faire face à leurs affaires... Mensonge encore que cela. Ils sont les seuls 11011 seulement à gagner leur vie, mais à s'enrichir. Et ils refusent encore de payer leurs loyers! Voilà qui dépasse toutes les limites. Il est trop facile, en réclamant 1625 francs d'une vache (comme ce fut le cas dans ua, village wallon), de dire : ,,Les citadins paieront l'entrecôte un peu plus cher". Ce ,,un peu plus cher" est devenu le triple du prix normal. Il faut que cela cesse ou ce sera la guerre, commerciale, disent les citadins, et nous la ferons implacablement. Ils n'ont pas tort. Les paysans se sont montrés sous ï un jour vraiment fâcheux depuis l'arrivée ! des Boches. Combien d'entre eux auront i des comptes à rendre! ] ■ < A G sa n «S» D'après des ordres de l'autorité alleman- f de. les 10, 11 et 12 février un rencensement c général de la population a eu lieu. Toute c personne du sexe masculin ou féminin qui séjournait en ville dans la muit du 9 au 10 devait donner immédiatement son nom aux fonctionnaires boches. Les habitants ont été obligés de rester chez eux pendant ces trois jours, jusqu'à ce que les agents du re- c cencememt soient venus prendre leurs infor- c mations, sous peine de trois mois de prison ou c de mille marks d'amende à ceux qui se sous- 1 trairaient à c&tte formalité* J Depuis la fin de la semaine dernière, toutes les communications entre le territoire des étapes et le gouvernemeoit général établi à Bruxelles crut été suspendues. A Bruges. Un habitant de la Coupure avait fait une ample provision de pommes de terre. On ne sait s'il fut dénoncé ou si une perquisition domiciliaire eut lieu spontanément, mais la provision fut découverte et l'homme emmené par un soldat allemand. Une foule énorme le suivit et il arriva l'inévitable! A un moment donné, les habitants de la Coupure arrachèrent leur ami des mains du Teuton. Pour apprendre à celui-ci à se mêler de ses affaires on lui administra, en outre, une ,,rammeling" qui mit le soudard en triste état. Si triste même, qu'il en mourut peu après ! Grand tapage à la Kommandantur et malédictions eur la population de la Coupure! Malédictions et punitions, car, ainsi que l'a écrit nous ne savons plus qui: ,,un seul cheveu d'un soldat allemand vaut plus que la vie d'un Belge". Le couvre-feu fut sonné à la Coupure dès 6 heures du soir et ceci dura une semaine ; dans les maisons, les fenêtres et le9 portes durent rester fermées et la lumière ne put être allumée. Les Brugeois s'accommodèrent parfaitement de ce régime .Ils se dirent qu'il était excellent pour la santé puisqu'il les obligeait à se mettre au lit à six heures du soir et qu'il les forçait à être économes. Pour peu, on eût voté des remerciements au Kommandant. D'autant qu'un soldat boche était mort et que les Brugeois, comme n'importe quel Belge, ont une haine féroce de l'Allemand. Or, la haine brugeoise s'est déjà manifestée au cours de l'histoire, sous forme de Matines notamment, — ce que les Boches ignorent ou ne veulent pas se rappeler. Malheureusement, l'homme aux pommes de terre, cause involontaire de l'emeute, fut envoyé en Allemagne, accompagné £e plusieurs de ses amis qui avaient montré le plus d'ardeur à le délivrer des mains impures du1 soldat. A rearrawr Le6 Allemands construisent une voie ferrée Namur-Maubeuge. A Oira^nf. Plusieuvs boulangers viennent d'être poursuivis, parce que leurs pains n'avaient pas le poids légal. Ils ont été tous acquittés. En effet, Je pain chaud avait le poids réglementaire, mais en refroidissant il perd toujours quel- ■ qiies grammes. De là, la différence qui amena ces honnêtes gens devant la Cour. Au IPasrs Wallon On paye le carbure 1.60 franc le kilo et il lait souvent défaut! * # * \ Par l'arrêté ci-dessou9 M. Sylvain ] Guyaux, bourgmestre de la Louvière, -, vient d'instituer une garde bourgeoise: \ ,,Attendu que la commune se trouve • dans l'obligation d'organiser un service de < police bourgeoise pour le maintien de j l'ordre et de la sécurité publiques, tous les citoyens célibataires âgés de 20 à 30 ans qui ' en. seront requis devront se rendre à l'hôtel de ville apx jours et heures fixés, pour , assurer :e service qui leur sera imposé. .,Toute infraction à cet arrêté sera punie j des peines de police ou d'autres peines, s'il i y a lieu." * # » r La Société anonyme des Produits de Nimy a fait exécuter, avec le concours financier de la Société civile de Bois-du-Luc 3t d'Havré, un sondage dans sa. concession :1e Nimy, à l'entrée du boi» d'Obourg, à Mons, en un point Voisin des concessions le Belle-Victoire et d'Havré, propriétés respectives des deux sociétés charbonnières' précitées. Les coordonnées de ce sondage sont à j, 1,000 mètres au Nord et à 3,700 mètres à 0 .'Est du beffroi de Mons. Son orifice est à e 'altitude de 57 mètres au-dessus du niveau t ie la mer. Le.sondage a atteint le liouiller 1 i la profondeur de 318 mètres. Il a recou- l5 yé une succession de couches et de veinettes c le charbon gras, disposées en plateures et ® l été arrêté définitivement à la profondeur le 641 m. 88. c * * * p Aux charbonnages de Noël-Sart-Culpart, P , Gilly, le puits no. 2, du siège Saint- *': Xavier, est réenfoncé. Ce puits, qui s nesurait 2 m. 50 de diamètre utile et 445 j nôtres de profondeur, servait au retour ^ l'air en même temps que le puits no. 3, ti lescendu également jusqu'au niveau de g .45 mètres. ci Sous ce dernier niveau, on ne réeu- once que le puits no. 2. Le diamèitre utile Ci [e l'a partie neuve est de 3 m. 50, ce qui orrespoTid à 4 m. 20 entre roches. _ m Amx IroKtières. Toutes les femmes et les enfants de la ommune de La Clinge et de Kieldrecht nt été envoyés eu Hollande à la suite des lésertions de soldats allemands. Les bonifies sont menacés d'être déportés eu Allemagne, . L'Effort agricultural de la Néerlande. Parmi les précieux éléments de fécondatioi perpétuelle, dont la création a généreusemen gratifié la terre au point de vue de l'agricul ture, le soleil et l'eau, ces sources formatiices activantes de tous les êtres organisés, se ran gent en première ligne pour leur action vivi fiante et leur exceptionnelle efficacité. C'est surtout, lorsqu'une bienfaisante harmo nie, adéquate à l'ambiance matérielle et ï I engendrement phj'sique local, préside à leu: distribution, qu'ils constituent, pour les cultu res, des principes de vitalité d'une force supérieurement puissante, se reflétant dans un« végétation prodigieuse et pour ainsi dire spon ta née. Mais la nature, dans sa splendide et mer veilleuse munificence, n'a point désiré fair* oeuvre séparative, distincte, isolée; afin de susciter la collaboration humaine, elle se montre notamment prodigue en maints endroits des rayons solaires et avare de pluies régénératrices, tandis qu'ailleurs elle persiste à demeu rer économe de l'action calorifiante de l'astre central et dispensatrice d'humidité abondante Aussi, rares plutôt sont les pay6 qui peu vent se prévaloir du bénéfice d'une répartitioi] saine, d un partage parfaitement proportionné, souhaitable au processus idéal des hommes et des choses, de ces deux puissants agents naturels.Dans quelques régions méridionales, seules peut-etre, admirablement situées et orientées, jouissant d'une température douce non moins quo fortifiante, d'un ciel toujours clément l'eau pluviale est versée à suffisance limitée et y constitue, somme toute, le sang généreux qui alimente des cultures forcément belles, harmonieuses, opulentes. Par contre, elle fait sou-i ont grandement défaut dans les zones plus australes, où l'ardeur par trop intense cî'im soleil peu oblique, qu'excède la pénurie do l'élément liquide, provoque des sécheresses diésac-treuises suiîvties de toute une .kyrieille d:'autres inau£, et produit parfois des calamités à ce point funestes que les indigènes, confiants dans leur Très-Haut, recourent en groupes compacts u des cérémonies imposantes, telles que le6 prières do l'arrosement, pour appeler les ondes bienfaisantes^ qui doivent faire réussir la ré-colfe saisonnière. Enfin, dans les contrées septentrionales, l'humidité excessive, que lo manque d air chaud et ensoleillé rond plus nuisible encore, peut de son côté causer do graves préjudices à la venue de la végétation générale tout en favorisant, bien entendu, la poussée le certaines plantations climatologiques. Pays des canaux calmes, des vents pluvieux, les horizons 6ans fin et des ciels immenses, iont le poète s'écrie: ,,0 Néerlande! de grandes eaux ont souvent passé sur toi: celles des fleuves du midi ; celle do l'océan du nord!", la Hollande, faut-il le dire, appartient à ces lernières régions. Ouverte aux brises pluviogè-les et aux ouragans de l'équinoxe à cause de sa position au seuil marin, constituant en )utre un véritable damier de coulées, rivières et 'leuves et de terres spongieuses, basses et marécageuses, elle se ressent fatalement des effets plutôt néfastes que ne laissent point d'ocasion-ier un sol saturé d'eau et une atmosphère trop iqueuse. D'autre part, les rayons solaires, bien 3âles chez elle, no lui offrant guère de compensations ^marquées, elle ne possède point, co-'ollaire inéluctable, de terroirs essentiellement èrtiles. C'est dans ces raisons majeures que réside a, cause principale pour laquelle les Pays-Bas, lont le nom évoque à merveille le caractère physique de ses lanJdes, semblent si peu privilégiés au point de vue de l'agriculture propre-nent dite. Itien d étonnant, dès Tors, si les ressource* îaturelles, qui ailleurs, dans le sud notam-nent, sous le soleil éclatant du midi, éclosent ►arfois avec une rapidité déconcertante et une nagnificence prodigieuse, ne viennent en Hol-ando qu'avec lenteur et parcimonie et aux ;rix seulement d'incessants- effort* et de la->eur acharné. Est-ce? dire que, sous le rapport agricultu-al, la Néerîande soit un pays arriéré, ou' que 3s progrès y soient éphémères, paralysés, tagnants? Cette supposition hasardeuse con-tituerait un défi à la réalité des choses, car, epuis plusieurs années, au contraire, révolu-ion de cette importante branche de l'activité lUmaino ^y est entrée dans un stade nouveau, lus élevé, et y poursuit sa marche rationnelle» ictorieuse même vers une renommée qui, de mr en jour, se fait plus mondiale. C'est que, grâce au travail opiniâtre du ,boer" néerlandais, le pays a subi sur diffé-sntes parties des amendements nombreux, fficactes, et reçu des soins jaloux, profitables t fructifiants, à ce point d'ailleurs que la srre, lasse enfin de s'obstiner dan sa rébel-on native, vaincue à son tour comme son uissant voisin, l'océan impétueux, a fini par ?der et donne maintenant, soumise et docilo b nonobstant sa pauvre constitution, des preu-es palpables do sa fécondation possible. Aussi bien, de nos jours, plusieurs provin-3s hollandaises, aux glèbes opulences, aux rairies d'une saine et moelleuse fraîcheur, euvent rivaliser avec les régions les plus ferles do la Belgique, de la France et de l'An-Icterre. Et même, dans quelques contrées, la .ilture fait l'objet de tant de soucis et y est avenue si intensive que lo rendement moyen l'hectare y dépasse, pour certaines produc-ons, ■ et notamment pour les céréales, celui snéralemeiit obtenu dans les autres pays du mtinent. II faut attribuer la réussite d'aussi remar-lables résultats d'abord et avant tout à l'in-ïlligente et méthodique vigilance que déploie cultivateur néerlandais, ensuite à l'utilisa-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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