L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 13 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qr4nk37b36/
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3ême Année N°. 9Q3 5 cents Vendredi 13 avril isss L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal aMOtidien «tw matin ssaraissanî en Moîlemce est notre mm de fmmiû. Toutes les lettres doivent être adressées ati bureau de rédaction: N. z. VOORBURGWALi 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Che9: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herfoleî, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile Painparé. pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Aslmiaistratlon du journal: M.Z. VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOpartnois. Etranger A.2.0G par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le génie stratégique, ZiS oritique militaire de la ,,Gazette <3-Vcsà" a pris son courage entre deux main et s'est mis à commenter l'offensive anglais 1 en Artois. Il parle avec dédain de la puis sauce des moyens matériels auxquels les An olais doivent leur succès. ,,11 est une chose Sit-il, capitale en stratégie que nos ennemi n'eut pas et qui s'est toujours trouvée d notre côté; le génie." Et il conclut brusque ment en disant que les Allemands ont ton jours eu l'initiative sur le front de l'Ouest qu'ils la gardent et que ce qui arrive main tenant n'a jamais été dans les intentions d l'ennemi. ■, Cette façon de dire des Allemands: ,,G es malin de nous battre avec vos gros canon et vos munitions!" est assez plaisante. Ci sont les Allemands qui ont poussé la guerri industrielle à ses dernières limites. Ils comp (aient précisément sur leur formidable ma tériel et sur l'emploi de ce matériel mênn en rasa campagne pour mener rapidement 1: guerre à une fin victorieuse. Leur farneu: 420 a fait leur orgueil jusqu'au jour oi le 400 français — et bientôt nous vei i on à l'oeuvre le 520 — la mis dans 1 ombre Co 420 avec le 305 autrichien et toute 1; catégorie des gros calibres qui précèden devaient faire tomber les forts de Liege d'Anvers, de Maubeuge, de Verdun et d< Paris, tandis que le 150 mobile, et dont il: traînaient à leur suite un grand nombre d< batteries, devait rendre illusoire le 75 fran çais d'une portée moindre et dont le tir ra sant n'avait pas de prise sur des tranohée: bien profilées. , . Or, c'est précisément parce que le genu s'est trouvé de notre côté que ce formidabli déploiement de moyens matériels de 1a par de l'ennemi a été vain. Liège, Anvers,^Mau beugo sont tombés, oui. L'obusier de 150 n i p:V permis aux Français de s'accrocher dan: le terrain cependant favorable à la défens* entre la Meuse et la Moselle et les a oblige: de se replier sur Yerdun, comme c'est J< même 150 qui fut le principal outil des suc ces de von ïvluck. Mais c'est ici qu mtervien le coup d'oeil sûr de Joffre et l'excellence di l'état-major français. Les armées française s'arrachent à l'étreinte de leurs adversaires Ceux-ci, pour les suivre, doivent laisser ei arrière une partie de leur formidable tran de munitions. Joffre entraîne ses adversaire sur le terrain choisi par lui, la Marne, fai volte-face et remporte la victoire. Et ce sont alor. ces mêmes Allemands qu prétendent être les premiers manoeuvrier du monde qui, honteux en quelque sort: d'avoir été manoeuvres, prennent le part do remplacer le ftfsil par la pelle et qu se terrent sur l'Aisne. Ayant perdu la ba taille eu champ libre ils prennent leur re; cours à la guerre des tranchées. Ce sont eux qui, par conséquent, nous un posent une guerre pour laquelle nom n'étions pas prépares. 11 faut, pour renvoi ser l'obstacle d'une pelletée de terre, des gros canons et des munitions à 1 infini. Nô: ennemis seuls en étaient pourvus et leui industrie était outillée pour en .produirt des quantités plus formidables encore. Bol gré, mal gré, il nous fallut créer ce matene qui nous manquait. La France et 1 Angle terre firent un effort gigantesque. tPendanl deux ans c'est coups de poitrines humai nés peut-on dire que les alliés maintinrent leurs positions contre les trombes d aciei que les Allemands faisaient pleuvoir dessus Enfin nous sommes prêts. Dès les première; rencontres, où, à la grosse artillerie de no; adversaires nous opposons la nôtre, celle-c affirme sa supériorité. Et le prudent Hindenburg prend le parti de quitter ce: fameuses tranchées où, après deux ans el demi, il ne se sentait plus en sûreté. Nous avons eu souvent l'occasion df sourire en lisant les commentaires sur cettf retraite où s'affirmait, nous disait-on le génie allemand. En somme Hindenburf imitait Joffre. Il se ,,décollait de nos gio: canons qui ne pouvaient pas le suivre asse, vite et, aprèâ nous avoir entraînés dans ui endroit choisi par lui, renouvelant sa ma nceuvre de Masurie en 1914 et de la Va lachie en 1916, il nous écrasait entre se; ckux ailes. . . , Hindenburg n'a pas affaire, ici, au gênerai Rennenkampf, plus téméraire qu avis< et qui avait pour excuse de devoir marchei de l'avant, coûte que coûte, pour alléger U front français. Il n'a pas affairé, non plus à l'armée roumaine- mal outillee, novict dans l'art des batailles, inférieuie er nombre, et trahie, au demeurant, par 1( gouvernement de Sturmer. Ce qui peu! réussir avec un Rennenkampf ^ou avec quelques divisions roumaines n'a aucun< cnancé de succès avec des adversaires comm< les Français et les Anglais, braves, nonr breux, admirablement commandés. Nivelle et Haig ont eu bien garde de se jeter tête baissée à la poursuite des Allemands er retraite. Au contraire, ramenant leurs trou pe3 -de choc et Leur artillerie aux deux ailes ils sont en train de briser les deux branche: de la pince qui devait 6© fermer sur eux. Vo*là les faits. Quant à dire que le: Anglais sont obligés maintenant d'exécute] une opération qu'ils n'avaient pas voulue c'est un raisonnement indigne, non seulement d'un critique militaire, mais d'ur vulgaire pékin ! C'est précisément la caractéristique du génie, comme disent ïes Allemands, de ne pas s'entêter dans un plan mais de JjLWodifier d'jipjçB, les .oh^ngtan^ et de toujours tirer le plus de profit possible de la situation présente. S'il est vrai que les Anglais croyaient attaquer sur la Somme, il était sans doute sage de la part des Allemands d'esquiver cette attaque. Mais il aurait été sot de leur part de croire que les * Anglais, ne pouvant les attaquer là ou ils ' 3 avaient décidé de le faire, ne les auraient 3 • pas attaqué ailleurs. Des critiques comme l'homme de la ,,Gazette de Vcss" font plutol tort à Hindenburg en supposant que son ' génie, comme ils disent, n'est fait que de la bêtise de ses adversaires. Hindenburg et 3 Ludendorff sont de bons généraux, assurément. Ils n'en resteront pas moins de bons généraux, même s'ils ont trouvé leurs ' maîtres. Mais les Allemands seront encore 3 assez naïfs de s'en étonner ! Charles Bernard. Criienié allemande Il n'est j?as une cruauté que ne commettent les Boches. Ce qui vient d'arriver en Suisse au lieutenant Offergeld, officier belge récemment décédé dans ce pays peu après son arrivée d'Allemagne, en est une preuve de plus. Atteint d'un mal implacable, notre malheureux compatriote vivait encore d'un ! seul espoir: revoir les siens, revoir surtout ses trois enfants dont il portait sans cesse le portraij a ses lèvres. Le6 médecins suisses qui le soignaient et l'ambassade d'Espagne firent à Berlin d'instantes démarches pour que la famille de l'infortuné officier fut autorisée Ji venir lui dire un suprême adieu. Tout fut inutile. Les bourreaux de Berlin sont sans pitié. Ce n'est du reste pas seulement dans les hautes sphères allemandes que ,1'on rencontre cette absence complète de sentiments humanitaires, lè" peuple ne vaut pas mieux à ce propos que ses gouvernants. L'histoire suivante, qui -a paru récemment .dans la ,.Liberté" de Paris, sous la signature de Maurice Fresnoy, le prouve. surabondamment. C'est à un retour par la Hollande des grands blessés anglais que les. Allemands rendent en tragique état, amaigris, épuisés, affamés. „I1 n'y avait pourtant pas une plainte^ raconte Mme van I..., une infirmière hollandaise. Ces hommes se raidissaient et dédaignaient de protester contre des souffrances trop visibles. Seul, un aveugle, très jeune et très fort, demanda plusieurs fois s'il était bien définitivement hors^ d'Allemagne. Et, à nos affirmations, xi répondit par cette affreuse explication : ,,C'est bien. Les Allemands ne savent pas traiter un homme qui s'est battu avec loyau té. Quand on m'a sorti de l'hôpital et qu'ils ont vu dans la rue que j'étais aveugle, ils m'ont craché à la figure!..." Procédés boches Lorsque besoin est, les journalistes allemands entendent très mal au téléphone ou bien leurs linotypistes font des „coquil-' les". Il y a quelque temps, même, i'offi-i cieuse Agence Wolff possédait un rédacteur I qui situait Rotterdam... en Belgique! En effot, le journal hollandais ,,I>e Maas-bede", de Rotterdam, ayamt publié, dans sou numéro du 9 janvier 1917, une correspondance d'Anvers traitant du ,,désir de paix en Belgique occupée", Wolff envoya à la presse danoise uno information dont voici la substance d'après le „Social Demo-kraten" de Copenhague (No. du 17 janvier 1917); ,,La feuille belge ,,Maasbode" préconise une paix séparée pour éviter la ruine totale do la Belgique"... Le ,,Maasbode" du 13 février. 1917 corn-' mente en ces termes l'ignorance géographique du personnel do l'Agence Wolff; ,,Singulières manières, même en temps de 1 guerre. ' ' In intrigues allemandes L<a „uazei,te de Lausanne ' «lit quo Lugano n a pas cessé d'être un centre d'intrigues alle-i mandes. C'est là qu'on travaille contre l'Italie et le Vatican. Ainsi s'expliquent les paroles du C omto Hertling, ministre président bavarois, : i au Landtag de Bavière: ,,Lugano a un intérêt , tout particulier pour notre diplomatie allemande et pour celle de l'Autriche-Hongrie, notre alliée. C'est la porto qui nous permet de; communiquer avec l'Italie et de recevoir les ' informations dont nous pouvons avoir besoin." Ainsi s'explique aussi le passage récent à Luga-' no de plusieurs personnalités allemandes. On sait que le Prince de Bulow résida durant . de longs mois dçns cette ville d'où il s'en fut . demeurer pendant un certain temps à Luccrne. | C'est à l'époque xOÙ l'ex-chancelier quittait la Suisse qu'on manda de Lugano à l'Agence Radio l'information suivante: ) ,,Lo départ du prince de Bulow, sans éclairer ( pleinement le mystère do son séjour à Luccrne, a permis cependant de préciser la nature des relations qu'il y entretint et des intrigues qu'il y noua. ! ,,Les clients de la chancellerie n'étaient pas, comme on l'affirmait dans l'entourage du prince, des officiers allemands internés mais bien 1 des socialistes qui, tout en se réclamant de telle ' ou telle nationalité neutre, étaient surtout internationalistes. Ce groupe composite prenait son mot d'ordre auprès de deux socialistes allemands venus en Suisse avec l'assentiment du gouvernement de Berlin, qui leur avait délivré leur passeport. Le but c5e leur réunion était d'agir sur certains groupements socialistes des pays de l'Entente, afin de tenter de les rallier ,ii Vidés du pacifisme à la. mode de Berlin En Belgique. Plusieurs prêtres dinois emprisonnés Voulant procéder par élimiuation pour dresser ^es listes des soi-disant chômeurs à déporter en Allemagne, les autorités allemandes à Malines firent comparaître, en décembre 1916, au ^Moldcaint", les citoyens des différentes classes sociales, même ceux qui avaient été exclus de la catégorie des chômeurs déportables comme les ecclésiastiques, les magistrats, les instituteurs. La plupart des membres du clergé paroissial maiinois refusèrent de répondre à la convocation et de faire estampiller leurs cartes d'identité. Ils motivaient leur refus par cette double considération : lo. Nous ne voulons d'aucune façon, ni directe, ni indirecte, coopérer à une mesure inique, odieuse ; 2o. Le clergé étant le protecteur des faibles, donc de la classe ouvrière, nous nous déclarons solidaires avec les ouvriers condamnés à la déportation.Sur ce, une convocation personnelle fut adressée à chacun des signataires de la protestation, sous la menace de peines en cas de refus de comparaître. Après délibération, les prêtres persistèrent dans leur refus. Ils furent donc condamnés à une amende dp 100 marks, qu'ils' refusèrent tous do payer. Et voici que nous apprenons qu'ils viennent d'être emprisonnés. Parmi eux se trouvent, d'après ce qii'on nous dit, M. le chanoine 1*. Vrancken, secrétaire particulier de S. Em. le Cardinal Mercier, et M. l'abbé F. Tessens, professeur au Grand Séminaire. Comme il leur est défendu do manifester en public leurs sentiments de reconnaissance envers ces défenseurs do leurs droits, les ouvriers maiinois ont répandu en ville la circulaire suivante:CONCITOYENS ! Le 8 décembre et les jours suivants, les différentes classes do notre population maiinois^ furent convoquées les unes après les autres. Chaque catégorie devait se présenter à son tour devant les Allemands, qui, do cette façon, espéraient obtenir, par élimination, la liste des soi-disant chômeurs. Ils comptaient intimider tous les citoyens par leurs menaces de peines sévères et s'attendaient à les voir comparaître tous comme un troupeau de moutons. Us se sont trompés ; ils ne connaissaient yas nos ,,prêtres" ! Ceux-ci. furent convoqués les premiers* mais refusèrent énergiquement de coopérer à l'exécution du plan astucieusement combiné de nos oppresseurs. Us furent convoqués à nouveau et alors, d'après co qu'on dit, ils firent connaître aux autorités allemandes 1e motif de leur refus. En refusant de signer —telle fut leur déclaration — ils n'avaient fait qu'obéir à leur conscience de prêtre; ils ne pouvaient ,,pas coopérer" à mie mesure qui foule aux pieds lesf principaux ,,droits do la classe ouvrière" et méconnaît. d'une façon inique ses ,,intérêts les plus sacrés". Us ne lo pouvaient pas et donc ne le voulaient pas ! Réponse énergique et claire ! Qu'ils seraient condamnés, ils le savaient d'avance. Ne savons-nous pas tous, par expérience, que nos tyrans no cessent d'avoir recours à la force brutale ? Mais, de nos jours, il n'est pas rare de voir prononcer des jugements qui, loin de déshonorer les accusés, leur méritent l'estime et les éloges de leurs concitoyens. D'ailleurs, un jugement infàiuo est impuissant contre les droits imprescriptibles. Chaque accusé fut ..cou-damné" à uno amende de 100 marks. Toutefois, pour ne pas priver des secours qu'ils leur accordaient les nombreux pauvres do leurs paroisses, qui ont déjà tant à .souffrir, ils ont préféré la ,,prison" à l'amende. CONCITOYENS ! t Eu ces moments que* l'oppression cruelle do nos eônemis pèse tant sur la classe ouvrière, nous avons appris à connaître, une fois (Je plus, nos vrais amis. Tandis qu'ils expient en prison le refus énergique qu'ils opposèrent, par charité et dans notre intérêt, aux mesures iniques de nos ennemis, il est do notre devoir de leur rendre l'hommage de notre admiration et de-notre dévouement reconnaissant. Les traitements barbares infligés à nos frères en Allemagne; le travail qu'ils sont forcés d'accomplir là-bas au détriment do notre chère Patrie tant éprouvée, en creusant notamment des tranchées en Fra-nce et en Pologne ; .le nombre considérable de victimes qui succombent encore chaque jour aux privations et à l'épuisement ; l'état lamentable des quelques déportés revenus au pays, no démontrent que trop combien nos prêtres avaient raison en refusant de signer et de contribuer ainsi indirectement à la désignation des chômeurs et en s'opposant du même coup à l'abominable injustice, sans précédent. dans l'histoire des nations civilisées, dont- nous, les ouvriers, sommes les victimes impuissantes. Hommage et reconnaissance à ces „amis du peuple" ! Hommago et reconnaissance à nos prêtres ! QUELQUES OUVRIERS." Le Dr Krebs, qui, comme prêtre et comme catholique, doit coudammer les déportations (à moins de prétendre que la condamnation des déportations par 1e Souverain Pontife est, pour lui, de nulle valeur), appi'ouyera-t-il, cette fois-ci encore, l'emprisonnement du clergé maiinois et v trouverait-il une nouvelle preuve de la sollicitude, que témoignent les autorités allemandes pour la liberté do l'église catholique en Belgique ? Aug. Bruynsee'5. A' BrMsreiles Nous croyonsN devoir signaler à nos lecteurs un curieux article du Dr. Vogel paru dans la ,,Revue Internationale" que ce Vogel publie à Bruxelles. Hjest tout à fait curieux et il semble vraiment extraordinaire que la ce-isure boche, si sévère, l'ait laissa pateBei\ L'auteur, sous le titre ,,Les Dernières Convulsions'', explique l'Alle magne raccourcira de plus en plus son front occidental, bien qu'elle ne soit pas encore vaincue. De la sorte, la plus grande partie du territoire français occupé et la partie occidentale de la Belgique jusqu'à la côte devront étiré évacuées. Les troupes allemandes se retireront sur la Meuse où elles s'établiront solidement. La position stratégique de l'Allemagne serait renforcée et elle possède, somme toute, assez de territoiréj russes et roumains comme valeurs d'échange pour consentir, de gaîté de coeur, à quitter une partie de la France et de la Belgique. Personne ne croira, que les Allemands cèdent volontairement du terrain aux An» glais vers Àrras et Lens. Mais, unanimement, on comprend que nos ennemis sont battus. L'article du ,,rare Yogel" est vraisemblablement inspiré par les autorités militaires. Les Boches prévoient leur défaite. Ils essaient encore — dernières convulsions ! — de tromper la population belge. Effort perdu ! * * * La, semaine dernière a eu lieu à Paris l'assemblée générale de la Société des gens de lettres, sous la- présidence de M. Pierre Decourcelle. M. le bâtonnier Theodor, du barreau de Bruxelles, nouvellement élu sociétaire, assistait à la séance. Le président l'a- invité à prendre place au bureau, aux applaudissements unanimes de l'assemblée. * * * On annonce la mort de M. De Raeve, inspecteur, administrateur général honoraire des ponts et chaussées, commandeur de l'ordre de Léopold, dcccdé dans sa 91e année.. * # * La commune de! Schàerbeek a donné à l'une de ses rues le nom de M. van Vollen-hoven, le chargé d'affaires des Pays-Bas à Bruxelles, en témoignage» de reconnaissance à l'éminent diplomate. Il est question aussi de baptiser les nouvelles-rues- créées du nom du marquis de Villalobar, de M.'. Braiid Whitlcck et de M. Frauqui. Il y aura également la place du Comité National de secours et d'alimentation. Le titre est un peu long, mais il vaut mieux cependant que l'avenue des quatre Hypothèses, qu'on a.— heureusement —: débaptisée jadis ! A Anvers Pour éviter le conïmerce clandestin de viande de chien il a été décidé qu'un abattoir canin serait ouvert prochainement. * * * Le départ des Américains du ,,Relief Fund" a "donné lieu à des manifestations de sympathie vraiment émouvantes. M. Louis Franck, président de l'Intercommunale, a salué le départ des Américains en termes éloquents. Il les a remerciés de leur dévouement, de leur activité. Tonte la population anverscise, a-t-il dit, se rappellera éternellement l'oeuvre américaine au pays occupé. Le délégué du ,,Relief• Fund" jai répondu avec émotion, remerciant la ville d'Anvers et les Anversois des marques de bienveillance qu'ils avaient toujours témoignées à l'oeuvre du ravitaillement des pays occupés et aux représentants de celle-ci. * * » Les ,,Vlaamschc Arbeidersgemeenschap". ont envoyé une requête au gouverneur allemand pour obtenir une amélioration des règlements édictés/pour les distributions de vivres et pour le fonctionnement des cuisines popujl aires. ,,Quelques cuisines populaires, dit. la requête, ont été organisées par initiative privée, mais elles se trouvent loin des quartiers populeux. Dès avant cinq heures du matin des femmes, des hommes et des enfants doivent faire quéue pour recevoir quelque nourriture à midi. Des heures et des heures, ils attendent sous la pluie, trf.nsis de froid, les pieds gelés, l'estomac vide. Des mères sont là aussi qui portent leurs enfante sur le bras tandis que d'autres mioches s'accrochent nerveusement à leurs jupes. Le personnel de ces cuisines n'est pas à même de nourrir en temps utile les centaines et les centaines de i Itneurs, si bien qu'à quatre heures de l'après-midi il en est encore qui attendent leur tour ! A la cuisine de la rue Nationale on voit souvent une longue théorie de gens s'étendre du local „Minerva" à la rue Kronen-burg ! Cette situation ne peut plus perdurer. Cependant, il semble que les administrations publiques ne prennent pas les mesures nécessaires. Lorsque l'initiative privée cesse de pouvoir agir efficacement, "les administrations communales et les services publics doivent remplacer celle-ci". Les ,,armo Vlaamsche verklieden" oon tinuent au long de la requête à se plaindre au gouverneur, allemand de la situation à laquelle les autorités belges, ne remédient pas, A * * * On annonce la mort de M. Albert-Ferdinand-Germain de Wael, décoré de la Croix de guerre, sergent au 2e carabiniers, né à Anvers le 26 septembre 1896 et tué devant [ l'ennemi le ,2 mars 1917^, La première communion] est fixée au 27 avril. Les frais vont être encore une fois très élevés, Je costume de premier communiant Coûtant cette année 87 francs quand jadis on le payait 45 francs» Or, 1200 enfants doivent être habillés, ce qui représente pour le bureau de bienfaisance une dépense» de 100.000 francs minimum. On trouve généralement, étant donné les ' circonstances, que ces dépenses sont inutiles. Lee enfants feront leur première communion avec les habits qu'ils ont et cet argent pour* rait être plus utilement réservé à nourrir ceux qui meurent de faim. Combien de braves bourgeois ne voit-on pas aller à l'église, le jour de leur mariage, en veston avec un col mou et une chemise de flanelle? Comme disent les ketjes de Bruxelles : ,,Ce ne sont pas les beaux plumes qui font le plus bels oiseaux 1" Eh! ma foi, la cérémonie religieuse n'y perdrait rien si les enfants n'étaient pas habillés de neuf des pieds à la tête. On trouve, au moins une fois par semaine, des personnes mortes de privations dans leur lit. Avec ces cent mille francs il y aurait de quoi soulager bien des misères. Tel est le raisonnement d'un grand nombre d'Anversois bien pensants. A Lléie Afin de parer à la crise du charbon l'administration communale de la ville de Liège avait décidé -d'augmenter, dans de ! fortes proportions, le prix de vente du mètre cube de gaz pour la partie de la consommation dépassant un maximum déterminé. Le résultat a dépassé l'attente des plus optimistes.- L'économie réalisée atteint 45 % de la consommation moyenne. En conséquence, la surtaxe ne sera pas appliquée, * * * Un journal boche a annoncé que le 1er i avril un grand mariage aurait lieu entre un marquis et une baronne d'un pâys exotique. Beaucoup de personnes — n'ayant pas cru à un poisson d'avril — se sont rendues à l'hôtel de ville où ils ont attendu, en vain, les mariés ! A Faute de pouvoir se procurer les vivres | nécessaires, l'oeuvre de la Soupe populaire avait dû. fermer ses portes. Elle les rouvrira prochainement. * * * Les secourus vont recevoir cent kilos de charbon par mois et par famille. Mais la bourgeoisie — qui est bien la'plus grande victime des événements — se plaint d'être encore une fois oubliée. ^ La ration de beurre est fixée à 20 grammes par personne et par semaine. Les habitants trouvent que c'est ridicule et, si le beurre doit être débité comme une friandise de luxe, mieux vaut s'en passer, prétendent-ils.* * * Le pétrole est si rare qu'il n'est délivré que dans certains cas! Encore faut-il adresser une demande écrite à la commission communale d'approvisionnement. A €B 01 Cî On lit dans l'allemande ,,Toekomst": ,,Le voyage à Berlin des aktivistes est un tournant du mouvement flamand." En effet. On pourrait même ajouter ,,gevaar-lijke bocht"* La jjToekomst" continue: ,,La tactique de la ,,Vlaamsche Stem" et de la première ,,Vlaamsche Post" est devenue vieillotte. Elles ont fini Jeur carrière." Heureusement....* * « LeT-Ioïlandais Labberton, prussianisé depuis qu'il gagne l'argent des Belges par la grâce de M. von Bissing, écrit dans la ,,Nieuwe Gazet van Gent" quelques paroles d'éloges pour les Allemands, ,.les meilleurs alliés du mouvement flamand". Ceci n'est pas pour surprendre. Le valet flatte son maître. C'est dans l'ordre. A Hasseît Les salles de l'oeuvre des d mers économiques deviennent de plus en plus fréquentées. On y délivre environ 1600 repas chaque iour. Il est question d'abaisser les prix. •' * * * Les Allemands sont furieux. Ils ont^ découvert que toute la contrebande n'était pas pour eux. Ainsi,ydans un wagon du chemin de fer vicinal, ils ont trouve à Loos des marchandises de contrebande venues de Hollande. Et ils enquêtent pour trouver le coupable ! AM Lïmtooiârg Les magasins du comité do ravitaillement sont régulièrement attaqués par des malandrins. Tantôt le vol se produit dans les villes, tantôt dans les villages. Ponir la quatrième fois le magasin situé à Herm-St. Hubert a été dévalisé. Messieurs les escarpes y mettent de l'obstination ! »a— : 11 y a un an 1.1 avril 1916: Les Italiens réalisent êe \ nouveaux pret'jrhs kwi' les rochers du 'Monte i SvjXaMi, En I'honneur à Roi Albert La^ colonie belge d'Amsterdam, était convie® mercredi soir à fêter le Roi Albert ■troisième cerémome de patriotique ^ferveur troisième et dernière cérémonie, sans dwlte' fetee en Hollande. Le programma étais semiblab.e aux précédents programmes:; deux aLocutjons. l'une en flamand, l'autre en français, suivies d'une partie musicale. M, Leonce du Castillan, rédactemv eu chef du ,,Belgiscli Dagblad", prit, le pre-mier, lai parole. ;,Pour la troisième l'ois, dit-il, 3a fete du Roi se donne dans la, sajlle Belle-Vi'ie d'Amsterdam. Pour la troisième^ fois et pour la dernière fois, car, année prochaine, nous commémorerons cette date en Belgique libre et indépendante et nous devrons, somme toute, ce bonheur au fameux plan de guerre de von Hiudem burg." M. du Castillon, avec fougue et flamme, ardeur et conviction, parla idai Roi démocratique, si simple, si courageux et. si grand. Il adressa; une pensée émue aux soldais de VYser qui représentent si bien l'unité belg^>, Flamands et Wallons intimement unis dans la-^ poursuite d'un même but, «&és par la même volonté: reconquérir le nays, le libérer, lui rendre sa prospérité, son essor. ,,Qui ose parler de séparation administrative, s'écria l'orateur, 'devant, cet émouvant spectacle de nos fiers $oHats mourant face aux Allemands, pour la/gloire de la Belgique, une et indivisible? 'Sept individus coiffés de sept chameaux haut de ferme sont allés à Berlin. Et puis ? Jls n'y allaient même pas comme des Judas amoureux des deniers d'argent, mais afin de vendre leur pays et leur peuple pour un pot de Pilsner hier ! Ils ont parlé au nom du^peuple flamand, oui, mais le vrai esprit du peuple flamand était resté en Belgique, là ou bat le coeur de 1^ Flandre et do là Wallonie, un seul coeur souffrant crUeile-' ment du martyr que les bourreaux cfe-mands lui font- cndurer5 mais toujours ,fier et indompté^ Quant à ces misérables, ils seront châtiés — ainsi en a décidé notre gouvernement auquel il faut rendre liom-m-age — comme on punit 'les faux-mon-nayeurs, las bandits, les assassins. Et cela est-parfait."M. Léonce du Castillon, bien inspiré, envoya ensuite un tribut d'admiration à nos alliés français et anglais, vainqueurs de Verdun et de Vimy, à la Russie nouvelle, à la grande république américaine qui vient se ranger aiix côtés des champions du droit et de la justice. L orateur fut longuement et très justement applaudi par la salle entière. M. Marcel Wynen, avocat à Anvers, prit ensuite la parole. Joli discours, fine ciselure, ^élégant et éloquent, puissant et passionné, tendre et attendrissant, fort bien, ordonné, qui fit couler les larmes et fuser les bravos. M. Wynen possède une voix claire et colorée, une diction nette et mordante. Ce fut, un chant d'amour patriotique» une suite de tableaux saisissants des atrocités allemandes en Belgique, un hymne de confiance dans 1 avenir. Nous n'analyserons pas le discours de M. Wynenv ne voulant pas le déflorer. Il 'paraîtra d'ailleurs dans nos colonnes. Nos lecteurs éprouveront à le lire un plaisir littéraire très grand. Interrompu à plusieurs reprises par les applaudissements unanime^, M-, Wynen fut acclamé après sa péroraison par toute l'assemblée. Notons la présence de MM. Van der Àa, consul- général de Belgique, Dek-kers, vice «consul, et Siburg, agent consulaire > de M. Labbé, consul de France, du consul du Monténégro, de M. le capitaine Amesz, , commandant le dépôt des internés, du R. Pi Vermeiren, nouvel aumônier belge d'Amsterdam.Le programme du concert réunissait les noms d'artistes de -grand tailent : Mme Wia-noff, dont la voix si pure et si belle s'est largement déployée dans le grand air do ,,La, Reine de Saba", Mme Wynmaîôn, très applaudie après l'air de ,,Nanon" et qui chanta avec infiniment de goût l'air de ,,Louise", M. G. Reschiglian, dont l'organe chaleureux fit merveille dans ,,la Fille du Far-,West", M. L. Mazsc-leni, baryton puissant qui rallia tous les suffrages dans le prologue de ,,Paillasse'"' et le .,Bal masqué", Léopold Dukers, un de nos compatriotes engagé à l'Opéra de La Haye, basse-chantante de la meilleure école. Arthur Pétronio, violoniste sensible, délicat qu'on a réentendu avec grand plaisir, et Martin Spaanderman, accompagnateur discret et intelligent. L'Harmonie des intér-ilés, sous la. direction de M!. J. Reapen, se fi?; entendre dans les plus brillants îikçicceaux de son répertoire. Nous croyons utile d'exprimer ici les remerciements de la colonie belge d'Amsterdam à ces précieux collaborateurs qui prêtèrent leur gracieux concours à cette cérémonie patriotique ainsi qu'à la commission des fêtes de 1',,Union Belge" chargée de l'organisation de la soirée: M.M. Jaspaers, président, Chambry, directeur das fêtes, Plx, Van Genechten et Rob; Meyer, collaborateurs dévoués et précieux, —- aux commissaires de salle qui s'acquittèrent avec tact de leur délicate mission, à M. Smeesters à qui échut l'agréable çfcevoir de;conduire les , danWs--artistes,;,etc,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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