L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 04 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9882j6962d/
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i«r«» Aaneenw"n32r. s cents (ÎO Centimes) «Jéiasai mars S©J15 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées su bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction : ] Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. ———^^—gpn————— Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBURGWAL 334-240. Téléphone: 177 S. Abonnement ( En Hollande fi. 1.50 pan mois, payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 „ „ Troupes belges au repos. Jeux sur la plage» — Dans Ses canton* nements. - Le théâtre des aéros-tiers. — Le concours de chant. Les nouvelles recrues. (De notre envoyé spécial). La Panne. A toute vitesse, l'auto nous amena de Dunkerquo par les chemins détrempés, faisant gicler de magnifiques gerbes de boue. Nous filions à travers un mouvant rideau de pluie. De temps en temps, se tournait vers nous le chauffeur conduisant notre auto, naguère encore une pimpante limousine qui emmenait de belles dames chez le pâtissier à la mode, ignoble aujourd'hui... Ce jeune homme qui montrait un visage tacheté de vert par la boue de la Flandre, c'était le petit-fils d'un grand mécène belge, riche à quelques centaines de millions. Plus de douanier pour marquer le passage de la frontière. Mais nous apercevons le poteau tricolore et une enseigne de cabaret: „Au Drapeau Belge"...* On se sent le coeur un peu pincé. Nous y sommes, chez nous, chez nous... Comme un signe de bon accueil, la pluie cesse, un soleil qui est comme une prouesse de printemps sourit doucement. Tout le pays regorge de soldats belges au repos. L'armée du Roi Albert donne aujourd'hui une impression. excellente, une impression de jeunesse et do vigueur remarquables. Les anciennes classes ont été versées presque complètement dans les compagnies de travailleurs. Le moral des troupes envoyées régulièrement au front est infiniment supérieur à celui qui existait fin octobre après la retraite d'Anvers. Les jeunes soldats belges, épuisés, démoralisés alors par la retraite, manquant de tout, sont aujourd'hui parfaitement équipés, sentent qu'ils font partie de la grande armée qui, de la mer aux Vosges, combat, pour le Droit violé et pour la paix de l'Europe. Le nouvel uniforme sobre, simple et pratique, de l'armée, de campagne, confère au moindre paysan une élégance, une allure dégagée du meilleur aloi. Les recrues de 1914, arrivées des camps d'instruction du Calvados ou de laTouraine et qui viennent, de recevoir bravement le baptême du feu, portent le pantalon de velours, la nouvelle capote gris-bleu des Français, un sac de toile imperméable, très léger.. . . Que nous sommes loin des „attifements", des équipements incommodes et souvent ridicules auxquels nos soldats ont été condamnés pendant cette guerre! Les recrues ont été versées dans des tîoupes qui ont vu le fen à Liège, à Raeclit, à Dixmude et où l'on trouve vraiment des vie-ux grognards de 25 ans, au teint basané. Nombre de ces recrues ont déjà reçu le baptême de la mitraille et avec beaucoup de crânerie. Nous avons pu nous en convaincre par nous-mêmes, l'autre jour, aux tranchées de Pervïjse et de Ramscapelle. Ah! leur'retour au jour tombant par les routes bombardées, sous la pluie, cependant que la musique des carabiniers jouait un pas-redoublé entraînant, pour leur mettre du cœur au ventre.... Dans cette petite localité balnéaire où ils venaient se reposer la nuit, on aperçoit d'un point élevé de la dune la lueur des shrapnells, au-dessus de Furnes et de Nieuport, et les fusées-parasols que lancent les Allemands pour mieux surveiller les mouvements de troupes dans le paysage.... Mais le jour, n'était l'animation qui règne dans l'avenue de la Mer et sur la digue, on se croirait bien loin du front. Il arrive même, selon le vent, qu'on entende à Bruxelles la canonnade de l'Yser, alors que le bruit n'en parvient pas jusqu'ici, à quinze kilomètres Le matin, dans les dunes, on aperçoit des soldats qui, pour se délasser, se poursuivent au gai soleil, jouent au football, à saute-mouton, à la balançoire, dans quelque guinguette.... Un autre jour, nous assistâmes à une revue de troupes nouvelles sur la plage à l'occasion de la présentation d'un nouveau colonel. Le beau spectacle ! Devant la mer d'opale dont les vaguelettes blanches se soulevaient doucement, dix mille hommes s'alignaient sur le sable blond; formant des carrés hérissés de baïonnettes étincelant au soleil. Des officiers galopaient devant le front. Dans le ciel bleu bourdonnaient deux biplans pareils à des criquets agiles. A notre droite, sur la crête des dunes, se profilaient les silhouettes décoratives et coloriées de beaux spahis et dragons français. Après le salut au drapeau, impressionnant dans un tel décor plus que partout ailleurs, un général dressé sur les étriers lança vers la mer et les troupes quelques mâles paroles : „Commandants, capitaines, lieutenants, „sous-officiers et soldats, de par le Roi " Les clairons fermèrent le ban, et les soldats défilèrent aux sons de la marche de „Sambre et Meuse". Ah ! que tous les Belges restés au pays, souffrant mille angoisses et mille douleurs sous la botte de l'envahisseur, eussent été fiers de voir, comme nous les avons vus, ces masses de jeunes hommes alertes, au regard clair, image de l'armée régénérée qui va délivrer la Nation! A côté des troupes au repos (8 ou 10 jours) il y a celles qui sont en demi-repos, en piquet, c'est-à-dire les réserves, puis celles qui tiennent bon_dans les tranchées ou aux avant-postes périlleux, sous la mitraille. L'autre jour, dans un des cantonnements, je chantai à la demande d'un officier quelques chansons populaires flamandes et wallonnes, entre autres le „Valeureux Liégeois" et le ,,Ros Beiaard" de Termonde. En entendant les vieux airs populaires naïfs et charmants, c'est la chère petite patrie absente, le terroir natal qui apparaissait soudain à ces soldats. Des larmes brillèrent dans bien des yeux, y compris ceux du chanteur.... Au personnage important que nous avions l'honneur d'accompagner, deux vieux soldats de la classe de 1899, deux pères de famille non encore versés dans les compagnies de travailleurs (par suite d'un simple oubli), adressaient une requête. L'un d'eux dit timidement: „Que voulez-vous? Nous, on sait pas parler avec de belles paroles.. . Alors!"... Un peu de mélancolie s'insinuait parmi les hommes présents. Mais un Wallon déluré intervint, qui ramena l'entrain et la gaieté en approuvant d'une boutade: „C'est foudis par les pattes que les baudets périssent!" Le lendemain, on nous fit les honneurs de la fanfare et du théâtre de la compagnie des aérestiers, où voisinent M. Louis de Brouckère, militant socialiste bruxellois bien connu, condamné jadis pour sa propagande antimilitariste, et, M. Jean de Mot, conservateur des antiquités grecques au Musée du Cinquantenaire. L'après-midi, dans un village de la Flandre française, à l'arrière, nous assistâmes à un pittoresque concours de chant d'ensemblo, organisé dans une grange par quelques sergents de chasseurs à cheval. Nous entendîmes là le „God save the King" et la ,, Marseillaise", chantés avec des fioritures et des variantes que seule permet la bonne entente régnant entre tous les Alliés. C'est ainsi que tous les cavaliers belges qui ne sont pas dans les tranchées avec leur camarades ,,piottes" tuent le temps en attendant le moment de la poursuite, du hallali ardemment espéré. Louis Piérard. Ouplieité allemand Le ..Daily Mail" du 23 février dernier publie l'importante information suivante de son correspondant de Rotterdam: ,.Des Hollandais revenus récemment d'un voyage k Berlin et à Hambourg déclarent que le gouvernement du kaiser engage les familles riches allemandes à se rendre dans les pays neutres pour y fairo un long séjour dans le but de laisser plus de vivres à la disposition des classes pauvres de l'Empire. On s'attend à ce que cinq millions d'Allemands prennent part au premier exode." Ainsi donc taudis que von Bissing use de tous les moyens, même les plus malhonnêtes, afin de forcer les Belges aisés à rentrer au pays pour y vivre sous la botte prussienne et augmenter par leur présence la misère générale, lo Gouvernement allemand conseille à ses nationaux fortunés de quitter leur patrie ! ! Ces quelques lignes démontrent mieux que de longs articles combien ,,L'Echo Belge" avait raison d'engager ses lecteurs à ne jias céder devant les menaces du gouverneur très provisoire de la Belgique et à continuer à vivre en exil plutôt que d'aller se mettre bénévolement sous la coupe d'une administration dont nous avons tout à redouter. Plan albifl averti Le 18 février, les Allemands avaient l'intention de tenter une attaque ,,Kolossâlè" contre les bâtiments chargés, croyait-on de munitions venant d'Amérique et qui devaient arriver en Angleterre. Vingt-sept sous marins, doiit six construits depuis le début de la guerre, devaient écumer la mer du nord, la manche et la mer d'Irlande. Mais le plan de l'attaque tomba entre des mains amies et, des le 14 février, on l'étudiait en Angleterre. On para aussitôt à cette attaque éventuelle. Au jour fixé, les sous-marins allemands se mirent en route, mais ils trouvèrent sur leur chemin des torpilleurs anglais qui les mirent en fuite. — Les affemeurs. Les Allemands ne veulent pas renoncer à leurs projet de torpiller, si faire se peut, les navires chargés de vivres, à destination de la population indigente de Belgique, partis d'Amérique pour compte du ,,Relief Fund". Des pourparlers auraient été entamés entre l'Amérique et l'Allemagne. Ce pays refuse do laisser passer les navires en question. Il voudrait leur faire suivre la route d'Ecosse. Mais le détour est conséquent, d'autant que les bâtiments «affrétés par le ,,Relief Fund" 6ont d'un tonnage réduit. Nous sommes persuadés que la thèse allemande soulèvera l'indignation du noble peuple américain. Elle est indigne, en effet. L'Amérique, si elle n'obtient pas un sauve conduit pour ses bateaux, suspendrait ses envois. La conscience universelle jugera si lAllemagne s'entête à vouloir affamer la Belgique. En Belgique. * A Bruxelles. Le bruit a couru que la Société des Tramways bruxellois serait obligée de suspendre le trafic sur certaines lignes, notamment Bruxelles-Vilvorde. Ce bruit est controuvé: le trafic sera continué aussi régulièrement que les circonstances le permettront. 11 est heureux que dans se6 entrepôts, la Compagnie possède un grand nombre d'objets hétéroclites qui lui permettent d'effectuer les réparations dont les voitures ont souvent besoin, d'autant que le matériel est assez fatigué. * * * Un couple belge qui résidait en Hollande parvint à obtenir, contre bel argent sonnant et trébuchant, un passierechein, aller et retour, pour rentrer au pays embrasser leur mère mourante. Les voici donc à Bruxelles. Arrive le moment de repartir. Nos concitoyens se présentent à la Kom-mandantur faire viser leur passeport de retour. Sans explications, on le déchire: — ,,Les Belges ne sortent plus" dit le préposé allemand. Cependant, grâce à des influences, ils parviennent à obtenir une entrevue de von Bissing. Mis au courant, ce général de cavalerie refuse de reconnaître l'engagement pris par le consul au nom du gouvernement allemand. Enfin, il daigne autoriser les deux braves Belges (qui, ajoutons-la) jouissent à Bruxelles de la considération générale, à aller reprendre leurs enfants en Hollande, mais à condition qu'ils donnent leur parole d'honneur de rentrer endéans les quinze jours, ajoutant que, s'ils ne reveanient pas, on les passerait par les armes si jamais on les repinçait, eux... ou leur famille! La morale de ceci est que l'Allemand ne tient pas ses engagements; mais il dit aux Belges: ,,Si vous ne tenez pas les vôtres, vous serez fusillés." Charmant, n'est-ce pas? * * * Ou entend de nombreuses plaintes au sujet des spéculateurs qui, achetant les pommes de terre à 10 centimes, les font monter à 17 centimes, ce qui est, en effet, malhonnête par les temps difficiles que nous vivons. L'administration s'occupe de ces individus, car si on les laissait faire les pommes de terre atteindraient bientôt 30 et 40 centimes le kilo. Or, c'est le principal aliment du plus grand nombre de familles. * * * Les Allemands sont en chasse. Ils flairent des espions partout. Aussi, des loustics s€ plaisent-ils à les mettre sur de fausses pistes. Ce que les policiers ont couru ces jours derniers, c'est inimagineable. • * * Rue Stéphanie, à Laeken, une succursale de la Kommandantur a été ouverte. * * * Deux cènt cinquante agents de police: tous pensionnés, ont repris du service. L'administration communale a fait,en outre un appel à tous les gens de bonne volonté, de moralité irréprochable, pour la formatior d'un corps de police bourgeoise. Mais elle z changé d'avis et décidé de nommer des agents permanents. Un examen aura dom lieu sous peu. * * * Dans toutes les villes du pays, les bibliothèques sont tellement courues qu'il a fallr doubler le nombre des employés. Un chercheur, à Bruxelles, a trouvé dans Velleinî Paterculus, histoirien latin du 1er siècle d« notre ère, quelques considérations vraiment curieuses à propos de la défaite de Varrn et de ses légions. Ce passage est tiré d* ,,L'Histoire Romaine" chap. CXVUI du Livre II: ,,Cependant les Germains, peuple né pour le mensonge et alliant la ruse à le férocité à un point dont on ne saurait se faire une idée qu'après expérience, simulaient entre eux de perpétuels procès, s* provoquaient les uns les autres, témoignaienl leur reconnaissance de voir la justice deî Romains accomoder leurs différends, leui âpre té sauvage s'adoucir par cette nouvelle espèce de gouvernement et leurs querelles jusque là vidées par les armes, se termine] par le droit." Déjà, la Culture contre la Kultur et il } a de cela 19 siècles! * * A Von Bissing n'est pas le seul a employé] des scribes qui écrivent le macaque en perfection. Le chef de l'arrondissement de Bruxelles, colonel von Leipzig, signe ur arrêté où il est dit: ,,A tous les miliciens belges de la levée 1912—1915 qui, avant h guerre, ,,n'importe de quelle cause" (sic) n'ont pas été sous les drapeaux, il est interdit de s'éloigner de. leur résidence plus que (sic) 5 kilomètres sans avoir reçu une auto risation écrite par la troupe compétente (resic) !" Que pensez vous de cette troupe compé' tente? Qu'elle incompète, n'est-ce pas? * * * On assure que toutes les petites statues er bronze du square du Petit-Sablon à Bruxel les ont été expédiées en Allemagne et que lee Allemands ont essayé, sans succès, d'enlevei les massives portes en bronze à l'église Ste Marie, rue Royale. * * * On peut se rendre de Bruxelles en Hollande en suivant l'itinéraire ci-après: De Bruxelles-Nord à JLonderzeel en traïr vicinal ; de Londerzeel à Tamise en carriole ; traversée de l'Escaut en barquette; de Tamise à Terneuzen en chemin de fer. * * * Les Allemands considèrent les inoffensifs pigeons de fantaisie comme suspects ( ?) au même titre que leurs confrères voyageurs. Ils exigent, en effet, que les propriétaires en remettent la liste détaillée à la Kommandatur. C'est le comble du ridicule! A Anvers, Nous lisons dans ,,Het Dagblad" du 27 février: ,,Nous apprenons avec joie que M. Pol de Mont, le sublime écrivain flamand, dont les sympathies pour l'Allemagne étaient jadis si manifestes, a totalement renié son amour pour le ,,Deut6chland iiber ailes". A ce qu'il semble, il serait tout autant anti-Deutsch qu'il était jadis pro-Deutsch. Principalement, le bain de sang de Louvain l'a vivement affecté. ,,Nous qui connaissans et apprécions la noblesse et l'énergie 'de son caractère, nous ne pouvions attendre eje lui autre chose. , ,11 donne au kaiser ce qui revient au kaiser." * * * A Cappellen, de nouvelles troupes sont arrivées, commandées par un général. Elles ne comptent guère plus de cinq cents hom-\ mes. Elles ont été appelées à remplacer les loustics qui mirent des écritaux: .,Fort à louer" sur le fort d'Erbrandt et qui, après cette plaisanterie, tentèrent de déserter. * * * Marché aux Chevaux, chez un cabaretier allemand, le jour de la déclaration dé guerre, une bande d'individus menait graud tapage. La femme allemande tira , tout à coup sur eux un coup de revolver: ,,man hat geschossen !" Elle vient de passer eu justice et a, évidemment, été acquittée puisqu'elle est Allemande ! A O £& ira «S. Quelques lecteurs nous ont demandé des nouvelles de la société royale ,,La Gantoise". Nous croyons les intéresser en publiant la liste des membres de la société qui ont pris du'service dans l'armée belge: Docteur Van Bleyenberg, aux carabiniers; Robert Feyerick, sous-lieutenant, Ordre de Léopold, blessé, en Angleterre; Georges Desbonnet, 2e de ligne, blessé, réformé, en Angleterre; Jean Van Geersorn, 2e de ligne, au front ; Achille Delongie, 4e chasseurs, au front; Joseph Solvyns volontaire, moto-cycliste, division de cavalerie; Léon Solvyns, volontaire, colonne de munitions ; Jaque6 Van der Planchen, volontaire moto-cycliste, Ire division d'armée; Georges De Ruyte, 2e de ligne, réformé, en Angleterre ; Gaston De Clercq, 2e de ligne, blessé, en France ; Paul Desbonnet, volontaire, école sous-lieutenance, à Gaillou ; Robert De Dapper, 4e de ligne, blessé, en Angleterre; Henri Rollin, volontaire, 7e de ligne, blessé, en Angleterre; Pierre Wal-broeck, 7e de ligne, blessé en Angleterre; Edouard Morel de Westgavor, lieutenant 4e lanciere, Guibert Morel de Westgavor, volontaire, colonne ele munitions ; Lieutenant Doetsh, 4e lanciers, chevalier Ordre Léopold ; Albert Tytgadt, 4e de ligne, au front; Michel Cooreman, volontaire, m.d. logis, aux pontonniers ; Robert Otten, infanterie, au front; Jean Gaermynch, in-' fanterie, au front; Eugène Rappé, chauffeur, colonne d'ambulance ; Baron Charles ' de Meulenaerc, volontaire, colonne transport; René de Mey, volontaire, automobiliste, armée russe; Guillaume Van den 1 Eynde, 4e de ligne, au front ; Rodolphe Verwée, 7e de ligne, au front; Robert De Schamphelaerc, 6e de ligne, au front; Guillaume de Bacts, 10e de ligne, blessé ; 1 Albert Steurbaut, 5e de ligue, au front; ' Alfred Piers, de Raveschoot, école sous-lieutenance, à Gaillou ; Fernand Schaet-saert, corps de transport; Pierre Meche-lynck, corps de transport; André Hachet, ' 4e de ligne, blessé; Georges Joonaert, vo-tontaire, infanterie; Georges Jooris, motocycliste, volontaire ; André Rigouts, 2e de ligne, au front ; Fernand • Rigouts, volontaire, 2e guides, au front; Edouard De Brauwer, 2e carabiniers, au front : Edgard Pan te, usine de munitions, Angleterre; Jules Vercanteren, 2e carabiniers, au front; Gaston De Raedt, docteur au 3e de ligne, au front; Edmond Remouchamps, volon-; taire, carabinier; Victor Férar, 2e de ligne, ' au front. A Toureai. Le correspondant romain de la ,,Croix" a annonsé comment on avait reçu au Vatican, la nouvelle de la mort de Mgr. Walra-vens, évêque de Tournai. ,,Les mauvais traitements et les violences infligées au vénérable vieillard par les autorités militaires allemandes ont, dit le correspondant de la ,,Croix", hâté sa mort. Ces circonstances produisent une vive impression au Vatican". ' Mgr. Walravens est, en effet, un des évoques qui ont le plus souffert de la brutalité allemande. Lors do l'entrée des troupes à Tournai, le viel évêque fut, malgré ses 74 ans, pris comme otage et emmené à Ath d'abord et de là à Bruxelles. Obligé de faire à pied une grande partie de la route, il fut l'objet de mauvais traitements et reçut même d'un soldat un coup de crosse de fusil. La santé du prélat en avait, vu son grand âge, été fort ébranlée et depuis son retour à Tournai, son état avait inspiré de vives inquiétudes. L'évêque de Tournai avait d'ailleurs encore eu à souffrir de l'occupation allemande. Vers la mi-janvier, son palais épiscopal fut envahi par onze officiers allemands, tandis que des soldats en armes occupaient la cour séparant l'évêché de la cathédrale. Ces officiers sommèrent l'évêque de leur remettre la caisse épiscopale. — Les évêchés, déclaraient ces juristes bottés et éperon nés, n'ont pas en Belgique la personnification civile et ne peuvent par conséquent rien posséder. Vous devez donc nous remettre la caisse épiscopale. — Mais, dépondit l'évêque, il n'y a pas de caisse épiscopale. Ily y a bien ici un peu d'argent ppur les dépenses courantes de notre administration diocésaine, mais c'est tout ce qui existe en fait de caisse. — Pardon, riposta le porte-parole de cette délégation, nous sommes certains qu'il existe wne caisse épiscopale et nous en avons eu la preuve par des procès qui ont eu lieu jadis et notamment par le procès Bernard. — Vous vous trompez, Messiers, répartit l'évêque. Vous pouvez d'ailleurs, si vous le voulez, faire une perquisition dans cet évê-ché vous n'y trouverez rien. — C'est que la caisse est ailleurs, conclut l'officier allemand, et nous savons où elle est. Cela dit, les officiers se retirèrent et se rendirent... à la cathédrale où ils firent ouvrir par leurs soldats plusieurs vieilles tombes. Leurs fouilles furent vaines et ces valeureux guerriers se retirèrent bredouilles et rageurs. Une haute personnalité belge qui tenait ce récit de l'évêque lui-même, nous disait qu'il avait trouvé Mgr Walravens fort déprimé par tous ces événements. Après avoir vu son diocèse dévasté et plusieurs de ses .prêtres assassinés, le vénérable prélat meurt lui-même victime des Allemands, couronnant ainsi dignement un épiscopat consacré tout entier au bien du peuple. Il s'était depuis longtemps assuré rattachement de tous les catholiques. Il emporte dans sa tombe la vénération de tous les Belges. • t • Le gouvernement belge a reçu, le 18 février, du ministre de Belgique à La Haye le télégramme suivant : Ministre des Affaires Etrangères, Le Havre. Nonce vie prie voies télégraphier : „Jc reçois télégramme annonçant décès ,,Monseigneur Walravens, évêque de Tour-,,nai et j'en communique à votre Excellence ,ftriste nouvelle. La disparition du vénéré ,,Prélat, enlevé à affection de son peuple ,,dans circonstances actuelles si pénibles a ,,causé profonde douleur. ,,Les funérailles auxquelles Nonce assis-,stera auront lieu Tournai, jeudi 1S. ,,Ministre Belgique ,,Baron Fallon." Le gouvernement belge a répondu télégra-phiquement le même jour : Ministre Belgique, La Haye. J'ai communiqué au Ministre Justice votre télégramme ; il vie charge de vous dire que le Gouvernement apprend avec beaucoup de peine le décès de Monseigneur Walravens enlevé à Vaffecticn du diocèse Tournai pour lequel il a été modèle de bonté et de dévouement. Le Gouvernement comprend d'autant mieux la profonde douleur causée par ce décès dans les circonstances actuelles que les souffrances subies par les ouailles bien aimées du Vénéré prélat et le traitement odieux infligé à celui-ci par envahisseurs auront sans nul doute abrégé ses jours. VcuiUez remercier le Nonce de sa communication et le prier de transmettre nos sympathies aux membres de l'épiscopat belg. ' Davignon. On se rappelle, en effet, qu'un rapport officiel adressé au président de la Commission d'enquête avait, dès le 1er septembre, signalé les mauvais traitements dont le regretté prélat avait été l'objet de la part des soldats allemands. Reprodunsons un extrait de ce rapport. ,,...Vers onze heures du soir l'on renvoya tous les otages et l'on ne retint que Mgr VEvêque et les conseillers communaux présents. Vers minuit, les otages furent transportés à Ath avec quelques prisonniers français et des individus arrêtés comme détrousseurs de cadavres, encadrés par des soldats baïonnette au canon. A. Ath, les deux premiers jours, ils furent traités ignominieusement, sans couchette et sans nourriture ; un soldat même donna un coup de poing dans le dos à Vévêque pour le faire avancer plus vite. C'est un vieillard de 7Jf ans. Tous ces faits sont absolument contraires aux articles Jfî et suivants de l'Acte de la Conférence de la Paix et ils ont été accomplis avec une brutalité qu'on n'imagine pas." Aia Pays «Se Waes Comme il est très difficile d'importer du pétrole de Hollande, ce produit est pour ainsi dire devenu introuvable et les quelques litres qui se débitent sont, vendus au prix de 1.00 à 1.25 frs. le litre. L'huile grasse, dite de quin-quet, se vend à 1.95 frs. le litre. A la campagne, une, fois le soir venu, tout le iponde se couche ou à peu près, car nulle lumière ne brûle... et pour cause! Lo pétrole, ainsi, quo les bougies, coûtant très cher, on s'en passe. * * # Les fabriques de cigares travaillent avec un personnel réduit, mais font des affaires, les Allemands consommant beaucoup do cigares. Les autres industries travaillent encore autant que faire se peut, afin de donner quelque ouvrage aux ouvriers, mais bientôt elles devront cesser,.les Allemands réquisitionnant toutes les matières premières. La plupart do ces matières premières sont expédiées à Hambourg où, paraît il, fin de ce mois, aura lieu un grand marché. Les industriels allemands iront donc y acheter les matières premières réquisitionnées en Belgique et l'on y fixera aussi 10 prix auquel les industriels belges 6eront payée. C'est d'une scrupuleuse honnêteté! * * * Il ne s'est rien passé d'anormal au Pensionnat St. Charles Borromée (soeurs de St. Vin-mat de Paul)' à St. Nicolas. R- .• K La ville est très calme. Tout augmente,, de prix et la misère règne. 1 L— Comment correspondre avec les Belges prisonniers en Allemagne? Beaucoup do familles se plaignent de oe que leurs lettres et leurs envois no parviennent pas à leurs proches, prisonniers en Allemagne. Tantôt lettres, mandats et paquets reviennent à l'envoyeur lorsqu'il a indiqué sa propre adresse. Tantôt les objets disparaissent totalement. Cela tient souvent à ce fait que les adresses des camps ou autres lieux d'internement sont mal orthographiées, au point que le bureau do poste de Berne, chargé du triage ot de la répartition, ne peut déchiffrer lo nom du lieu de destination. Les objets de cette nature sont envoyés en bloc en Allemagne, où la plupart tombent au rebut. Les familles doivent s'attacher à écrire bien exactement los adresses, et, pour les y aider, nous publions.la liste suivante, dressée par le Bureau do secours aux prisonniers de guerre belges, français et anglais, créé récemment à Berne. Les familles ne doivent jamais oublier d'indiquer le numéro du régiment, de la compagnie et de la baraque ou tente ou autre local, indiqués par le prisonnier. De cetto façon, les envois parviendront plus régulièrement. Inscrire aussi toujours l'adresse de l'expéditeur, pour le cas de retour. Ajoutons que la discipline des camps n'est pas uniforme. Tel commandant permet une carte tous les quinze jours, tel autre espace davantage. Il ne faut pas écrire trop souvent aux internés, cela encombre la poste et augmente les rebuts. Les lettres doivent être courtes et claires, sans nouvelles militaires, sinon les reviseurs les écartent. Beaucoup de familles se plaignent de n6 plus avoir do nouvelles des leurs depuis un et même deux mois. 11 semble en effet qu'un ralentissement sensible s'est produit dans la correspondance des prisonniers, soit par le fait do l'encombrement du service postal ou peut-être plutôt du service-tîe la censure. Les prisonniers qui arrivent dans un camp sont tenus, nous assure-ton, au secret pendant 40 jours; tout changement de lieu entraînerait donc un long silence. Dans les paquets de vêtements, ne pas mettre des victuailles, des boîtes ou bouteilles susceptibles de s'altérer ou do se briser. Les envois de provisions sont admis, mais il paraît préférable d'en fairo des paquets séparés et très solides, ne contenant aucune matière prompte-ment périssable ou fragile : expédier via Genè-ve-Cornavin. On comprend le désir de choyer los prisonniers, mais il no faut pas oublier que nous sommes en guerre, et que, do part et d'autre, il faut se résigner à bien des chagrins et des privations. Nous croyons aussi qu'il ne faut envoyer que de -petits mandats de temps en temps, car on ne laisse pas do sommes notables à la disposition des prisonniers. Enfin, il faut éviter strictement d'introduire dans les paquets des lettres ou des journaux. Voici la liste précitée, rangée par ordre alphabétique, des noms dé lieux. Nous ne la garantissons pas absolument complète, mais il n'y manque certainement que peu de chose. Altdamm (Pommern), Gefangenenlager c'est-à-dire ,,camp de prisonniers". Altencrabov b. Magdeburg (Prov. Sachsen), Gefangenenlager (c'est-à-dire ,,camp de prisonniers"). Amberg (Bayera). Ansbach (Bayera). Augsburg (Bayera). _ Bautzen (Sachsen), Barbara-Kaserne. Bay-reuth (Bavera), Alte Infanterie-Ivaserne. Bay-reuth-St.-Georgen (Bayera), Bielefeld, Johannesburg. Bonn a. Rh., Herz Jesu-Hospital. Bonn a Rh., Sacré-Coeur. Bonn a. Rh., Frie-drich-Wilhelm-Stift. Brandenburg a. H., Kaiser Friedrich-Schule. Brandenburg a. H., Gor-denlazarctt. Bromberg, Bruckonkopf a. Notze. Bruchsal (Crossh. Baden). Burg b. Magdeburg, Zentralhalle (Officiers). Cassel (Prov. Hessen-Nassau), Blirgerschule. Celle (Hannover), (Officiers). Coblenz, Kar-thauser-Lazarett. Coblenz, Barmherzige Briider. Coin, Maschinenbauschulo. Coin, Kaizer August Schule. Coin, Festungslazarett VI. Coin, Ves-tunglazarett VQ. Coin, Augusta-Hospital. Cott-bus (Provins Brandenburg). Crefeld (Rhein-preussen), (Officiers). Custrin (Brandenburg), (Officiers). Darmstadt. Dillinggen (Bayera), Dobeln (Kgr. Sachsen), (Officiers), Doberitz bei Berlin, Gefangenenlager, Dortmund, Barmherzige Brader. Dortmund, Luisen-Hospital. Duisburg (Preussen), Betseda, Duisburg. Ehrenbreitstein bei Coblenz. Eichstatt (Bayera). Eisenach (Sachsen-Weimar). Erfurt (Prov. Sachsen, Leipziger-Schulo. Erlingen (Bayera). Eupen a. d. Ruhr. St. Niclaus. Freiburg, St.-Joseph-Lazarett. Freiburg i. B., Karl-Schule. Freiburg i. B., Lessingschule. Friedberg (Hessen), Musikschule. Friedrichs-feld b. Wesel (Hessen-Nassau). Gardelegen in der Altmark (Prov. Sachsen). Géra, Hoinrichtbrùcke. Germersheim (Bayera). Giessen (Hessen). Gmûnd (Wiirttemberg). God-delau (Hessen), Philipp-Spital. Golzera an der Mulde (Kgr. Sachsen), Gotha, Schiesshaus» Gottingeu (Hannover). Grafenwoehr (Bayera),

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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