L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 12 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c24qj78x3b/
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1er» Amjgë fg^reo ti cents CIO CentîmëSî Vendredi 12 mars 1915 L'ECHO BELGE L'Un>0)1 fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. ———mm I —— Rédacteur en Chef s Gustave Jaspaers, f Charles Bernard, Charles HerWeê, Comité de Rédaction: ■; Gustave Peellaert, René Chatnbry, ( Emile Painparé. > Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement / En Hollande Î2« 1.50 par mois* payable par anticipation l Etranger fi. 2.00 „ „ La petite coupure. On n'entend plus que les coups de canon qu'on tire sur les forts des Dardanelles. Cependant que les tristes coquins du comité ,Union et Progrès" qui ont entraîné leur paya dans cette aventure excitent l'hilarité même de leurs amis de Berlin et de Vienne avec leurs communiqués sur lesquels il ne manque que de la musique d'Offenbach, Rome s'émeut, et Athènes s'agite. Car forcer le passage des' Dardanelles, c'est en même temps ouvrir un héritage dont l'Italie et la Grèce rêvent d'avoir leur part. Et l'invitation est tentante des alliés qui disent: venez la prendre. On a bien cru dans la matinée du 6 que M. ,Venizelo3 allait rappeler le ministre grec à Constantinople. Dans l'après midi c'est M. Yenizelos lui-même qui rendait son portefeuille. Une fausse sortie, disent quelques- ' uns. C'est possible. M. Venizelos qui fait figure de Bismarck ou de Cavour, qui a si bien commencé de réaliser les aspirations de ses compatriotes qui rêvent d'une Grande Grèce et dont les .victoires diplomatiques ont profité à son pays au moins autant que deux guerres heureuses, est le seul homme d'Etat qui puisse également mener cette oeuvre à bonne fin. Vraiment, si c est pour reculer au moment de couronner l'oeuvre, ce n'était pas la peine d'avoir commencé. Sans doute la Grèoe traverse une période , de réorganisation. Réorganisation de j •l'armée,- de la marine, des finances. Il faut mettre au point l'administration des nouvelles provinces, les ,,digérer" si on peut dire. Travail difficile et qui ne peut s'accomplir qu'avec le temps. Aussi l'on comprend que même des Grecs avisés n'aient pas encore songé à regarder au delà des nouvelles limites de leur pays. Ce ne sont pas des esprits communs ni des coeurs timorés qui soient capables d'embrasser d'un coup d'oeil ces possibilités que réserve le destin. Est-ce parce qu'il est pris d'une sorte de vertige que le roi Constantin, qui n'est pas de l'étoffe dont on fait les Césars, n'ose pas suivre cette voie qui n'est bardée de précipices que parce qu'elle conduit aux sommets où veut l'entraînes son premier ministre ? On dit qu'il a des sympathies allemandes — tout le monde ôQ souvient de son discours à Berlin et qu'il fallut toute l'habileté de Venizelos pour réparer cet impair. La reine de Grèce est allemande... Pour nous, Belges, dont la dynastie est si profondément nationale, nous comprenons mal qu'on roi puisse penser on sentir autrement que son peuple, n'être pas un avec lui. Tout ceci, d'ailleurs, ne sont que des conjectures; seulement une chose est certaine, c'est que pour le moment la Grèce se réserve encore. Voyons pour l'Italie. Celle-ci & de l'ambition. Depuis qu'elle a rétabli ses finances elle aussi est piquée de la tarentule dé l'expansionnisme et de l'impérialisme. Elle lamMe avoir fait son deuil dè liai Tunisie et, lepuis, en guise de compensation, s'empara des sabres de la Lybie. Ce prolongement de la péninsule en territoire africain peut paraître assea séduisant sur une carte où il, fait une jolie tache de couleur. Mais c'est à peu près tout. Les Italiens sont trop réalistes pour ne pas se sentir dupé^. Ils ambitionnent mieux. Or ce n'est qu'au détriment le la Turquie qu'ils' peuvent, non seulement sa créer un empire colonial, mais encore 3'assurer la maîtrise du bassin oriental de la Méditerranée. Et il se fait maintenant que la Turquie est l'alliée de l'Allemagne et de l'Autriche. On a compris à Berlin le danger de la situation^ par exemple les Allemands ne pordont pas de temps à des billevesées sentimentales. Ne sachant que trop comment ils auraient agi aux-mêmes, ils ne songont pas m instant à reprocher à l'Italie triplicienne mauvaise foi. En affaires rien ne compte, rinon de profiter des circonstances même au népris des traités et de la foi jurée. Aussi 5e ne sont pas leurs confrères de Rome ou le Milan que les journaux allemands prirent ^partie, c'est le Ballplatz. A quoi tenait en tege fiSfcta hostilité,dg VItalie ? Al rAutri-yl' che. Que celle-ci sa résigne à lui céder le Trentin et au besoin Trieste et cette hostilité cessera comme par enchantement. Imagine-t-on ce vieil entêté de François-Joseph qui refuse de se laisser convaincre! Certes, le légendaire Jean Hiroux qui se laissa guillotiner par persuasion était plus complaisant que lui. Sur quoi l'invitation se fit plus pressante. Où en seraient les Autrichiens sans les Allemands? Voilà beau temps que les Serbes auraient rencontré les Russes à Vienne. C'est l'existence même de l'empire que eût été en jeu, cette existence qui serait remise en question par l'entrée en campagne de 1,500,000 hommes de troupes fraîches, alors qu'il suffit de faire abandon d'une toute petite province de rien du tout pour l'empêcher. Il faut être vraiment bête comme on ne l'est qu'en Autriche pour ne pas comprendre cela. Il faut croire maintenant que l'intelligen-; ce est venue aux Autrichiens. Mieux .vaut j tard que jamais! Ils ont consenti, paraît-il, à la petite amputation. Par exemple ils crieront comme des putois et les Italiens ne l'emporteront pas en paradis. Mais c'est bel et bien sur la terre — dont c'est un coin ravissant! — qu'est situé le Trentin et les Italiens, comme ils l'ont prouvé déjà en escamotant les Etats du Saint Père, n'en veulent qu'aux biens terrestres. D'ailleurs, depuis 1866, Sa Majesté Apostolique et Ro-maine_sait à quoi s'en tenir là-dessus. Reste la Turquie. Ayant fait si peu de cas de son ,,brillant second", il n'est pas douteux qu'au moment opportun Guillaume Il ne se fasse aucun scrupule de persuader également au Grand Turc de se laisser couper quelque chose. Rien n'est plus oriental et sa Hautesse sera particulièrement sensible à une attention où il peut voir un délicat hommage rendu aux moeurs de son pays. C'est pour cela que les alliés feraient bien de se dépêcher de prendre Constantinople et de mettre ainsi les scellés sur le fameux héritage de l'Homme Malade. C'est à eux et non plus à Guillaume II que l'Italie devra s'adresser pour avoir une part du gâteau. Et ils y mettront leurs conditions. Charles Bernard. Pour nos soldats au front Nous venons encore de recevoir de la part des ^Réfugiés Belges et du patron de l'Hôtel Van Dijk, à Ileeze," la somme de 10 florins pour nos soldats au front. Nous avons remis aujourd'hui même à M. le baron Fallon la somme de 513.50 frcs. en priant le ministre de bien vouloir faire dtsnôny g^ou n îuvîuoul g g MUdaxvd Souverain. <1 % mm . Union Belge. Samedi 13 courant, à 8| heures du soir, aura lieu l'assemblée générale du mois de mars. Tous les membres de la société sont priés d'y; assister.. L'ordre du jour est le suivant : Lecture du^ procès-verbal de la dernière assemblée générale. Exposé de la situation financière. Perception des cotisations de mars. Rapport du.comité de renseignements. Divers. Nous insistons auprès des membres de l'Union pour qu'ils assistent à la réunion dont l'ordre du jour est des plus importants.Par contre, la conférence de Me. Charles Bernard, avocat et homme de lettres, — pour des raisons indépendantes de la volonté du comité — est remise à une date ultérieure que nous indiquerons .en temps voulu. La conférence de Me. Vaillant, avocat à Amsterdam, sur ,,hâ Belgique et la Hollande, avant, pendant et après la guerre", reste fixée au mercredi 17 courant, à 8| heures. Le local sera choisi demain. Nous l'indiquerons aussitôt à nos lecteurs. • Administrations des Chemins de fer, Postes, Télégraphes et téléphones de l'Etat beige. Avis. Le payement des secours pour janvier 1915 aura lieu: A Maastricht: Vendredi 12 mars 1915, de 9 à 12 et de 14 à 18 heures, aux fonctionnaires, employés et agents commission aires, samedi, 13 mars 1915, de 9 à 12 et de 14 à 18 heures aux ouvriers des différents services. A Eysden: Lundi 15 mare 1915 de 9 à 12 3>t de 14 à 16 heures. A Eindhoven: Mardi 16 mars 1915 de 9 à 13 heures. A Ruremonde: Mardi 16 mars 1915 de 17 i 18 heures. A Uden: «\audi 18 mars 1915 de 12 à 18 aeurea, f """ -v, 1/3 comptable, vJufscJiy, En Belgique. A Bruxelles. Au 25 février, la situation du Département d'émission de la Société Générale était la suivante Actif. Encaisse métallique et monnaie allem frs 25.416.430,47 Prêts sur bons des provinces belges (art.6§7, des statuts) ,, 120.000.000 Actifs divers , ,, 26,214,98 frs 145.442.645,45 Passif. Montant- des billets en circulation frs 117.572.080 Avoirs en comptes de virement ■ ,, 27.870.565,45 frs 145.442.645,45 * * # Le Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé s'appelle ,,Gesetz- und Verordnungsblatt fur die okkupierten Gebiete Belgiens." Cette feuille est rédigée en trois langues. Ci, un des arrêtés: ,,Aucune marchandise, d'aucune sorte, ne peut être exportée hors de Belgique sans une autorisation spéciale. Les demandes d'autorisation doivent être adressées au Commissaire du Ministre de la guerre près le gouvernement général, Bru-[ xelles; rue de la Loi 65. Cet arrêté entre en vigueur immédiatement." * * * On rapporte que l'administration allemande, de concert avec la police loçale, a dressé un inveta taire de l'argenterie trouvée au mess des différents régiments de la capitale. Une partie de cette argenterie est utilisée par le corps des offioiers allemands séjournant à Bruxelles. L'autre partie est confiée à la garde d'un officier de police de la division centrale. Celui-ci remplit en quelque : sorte le rôle d'argentier. Il délivre les pièces d'argenterie suivant les demandes qui lui sent adressées par l'autorité militaire. * * * Le générai von Bissing est un pince-sans- ! rire, dit le ,,XXe Siècle". En date du 17 février, il a signé un arrêté dont voici le texte : ,, L'exportation hors de Belgique des machines à travailler le métal est interdite. Tous essais d'exporter des machines de œ genre entraînera la confiscation de ces machines. ' - — Comment, nous direz-vous, l'exportation des machines-outils est interdite et il existe à Cologne toute une organisation peur l'exportation méthodique de nos usines. — Eh! oui..., mais il y a une suite à l'arrêté de défense du gouverneur général. Oyez plutôt: ,, Exception est faite pour les machines qui sont exportées en Allemagne sur l'ordre du gouverneur général." Vous, industriels, vous ne pouvez pas disposer de vos machines-outils, votre propriété, mais le gouvernement général peut vous les prendre pour les expédier en Allemagne à vos concurrents. t N'est-il pas vrai que le général von Bissing est un humoriste ? * • • Tandis que les Allemands oppriment Bruxelles, les travaux, de la jonction Nord-Midi continuent leur petit bonhomme de chemin. L'entrepreneur chargé de la fourniture du pont métallique qui doit passer au-dessus du boulevard du Midi, poursuit paisiblement son travail. Il en est de même des travaux de maçonnerie qui avancent tout doucement place de la Constitution., * * * Un savant belge, M. Siret, vient d'être élu membre honoraire de l'Académie dles Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. * * * Au commencement du mois de février, des ouvriers allemands militarisés ont effectué des travaux d'entretien et de réparation aux voies de la g are du quartier Léopold. Aucun civil ne se trouvait parmi eux. * * * v Les établissements publics de la place de la Constitution, à côté de la Gare aux marchandises, présentent depuis quelque temps un aspect tout spécial. Il s'y tient une bourse de marchandises et d'expédition. Sur les trottoirs, dans les cafés, dans les corridors des maisons, se trouvent exposés des échantillons de denrées alimentaires (riz, pois, haricots, café, bougies, carbure, etc.). Les transactions sont nombreuses. Les expéditeurs sont présents et effectuent le groupage des colis pour expédier des wagons à charge complète vers les localités les plus importantes. Le prix du transport à payer, service allemand des chemins de fer, est de 0 fr. 10 par kilomètre et par paquet. Il y a là aussi un mouvement de camionnage à l'arrivée et au départ. A la gare aux marchandises du Midi, le mouvement est aussi assez intense. Les grandes firmes commerciales ne sont P.aA 9tr^gères à ce trafic. " j ' aJ ' ^ A Anvers, Nous recevons la lettre suivante : On vient de me communiquer à l'instant un numéro de votre journal, vieuxde trois semaines déjà où vous consacrez un nouvel article au journal „1'Avenir". En réponse à cet article je ne puis que vous confirmer une première correspon cl an-ci ance vous envoyée à ce sujet, en vous répétant que le comité de rédaction de ce journal est. composé exclusivement d'anversois très respectables dont les sentiments patriotiques ne peuvent être révoqués en doute. Quant au conmmentaire de défavorable à certains passages de la lettre pastorale de Mgr. Mercier auquel vous faites allusion, il ne constitue pas — à mon avis — une preuve suffisante pour justifier votre attitude à son égard; d'autres journaux, notamment le ,,Han-delsblac!/, du 8/9 janvier dr. ti'ont-ils pas publié une note du Gt. Gén. allemand relative à cette même lettre pastorale, constituant une critique autrement sévère de l'attitude de Son Eminence? Dans ces conditions je me permettrai de vous faire remarquer que le journal ,,l'Avenir" — qui du reste ne s'imprime plus chez moi depvÀs le 26 février dr. — n'est pas plus allemand qu'aucun de ses confrères d'Anvers; comme eux, les rédacteurs ont vu censurer leurs articles, ont dû payer des pénalités, ont dû _ subir une enquête dans leurs bureaux, enfin toute_ la lyre ! Mais il est évident que tous les journaux d'Anvers, vivant sous le régime allemand, sont astreints à des réserves, que - vous autres ne connaissez heureusement pas à Amsterdam. J'estime pour ce motif qu'il serait téméraire de prétendre que ,,l'Avenir" — et par extension — tous les journaux d'Anvers, sont à la solde allemande. Je vous prie de bien vouloir insérer la présente, — en son entier dans un de vos prochains numéros. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de ma parfaite considération. (s) DE VOS—VAN KLEEF. Leiden, Heerengracht 1. Telle est la lettre qu'enfin! M. De Vos— Van Kleef _ nous adresse. M. De Vos—Van Kleef maintient son point de vue.*" Nous ne modifierons pas un mot à ce que nous avons pulblie précédemment. L',, Avenir" fait une campagne odieuse en publiant des phrases du genre de celle-ci. ,,Le sauvetage de la France, de l'Angleterre et sans doute aussi de la Russie voilà à quoi a servi l'héroïsme de nos soldats. ,,C'est une guerre sainte. C'est un acte de charité. D'un coupable elle fait, sur l'heure, un saint". Il est possible que ceci n'ait aucune importance pour M. De Vos, mais les patriotes ont tous vivement ressenti une telle injure. Et lorsque 1',,Avenir" imprime que la France et l'Angleterre sont la cause de tous nos malheurs, ce journal fait le jeu de l'Allemagne et ses rédacteurs sont dignes du mépris public Il est malheureux que M. De Vos ne veuille j pas comprendre. Qu'importe que T'Handels- j iblad" publie des notes du gouvernement gé- I néral allemand? Nous savons que cette feuille, ! jadis considérée, aujourd'hui... Mais M. De j Vos ne s'étonnera pas toutefois que nous soyons absolument d'accord avec lui lorsqu'il déclare ,,que ,,L'Avenir" n'est pas plus allemand qu'aucun de ses confrères d'Anvers." Il n'est pas ,,plus" allemand, mais il est allemand, tout de même. C'est un aveu. Il nous suffit. A nos lecteurs de ne pas l'oublier. «• * * W'olff est amusant-, même à propo? des accidents les plus graves. Ce ^Bureau*' déclare que l'explosion de la pyrotechnie a coûté la vie à trois personnes. Il n'y eut que six blessés. L'accident se produisit dans une cabane où des soldats étaient occupés à travailler, sous la direction d'un technicien.Pour qui connaît la Pyrotechnie, le mot ,,cabane" est bien choisi ! Décidément ceux qui accordent du crédit à de telles nouvelles sont rudement naïfs ! A d^rast. Le journal gantois ,,Gazette van Gent," a fait parvenir à ses abonnés un avis disant que le journal cessait de paraître provisoirement, par suite des circonstances actuelles. A as Pa^s W^aiomu On peut, dès à présent, indiquer avec précision les villes et villages dévastés du pays wallon et du Luxembourg et le nombre de civils qui furent massacrés par les troupes allemandes, en Belgique. A la liste de ceux-ci viendront s'ajouter d'autres noms, lorsqu'on aura pu faire un recensement plus complet. Voilà d'abord le tableau des incendies. Dans le Luxembourg: Briscol, Manhay, Gérimoift, Ethe et Belmont, Rossignol, Tin-tigny, ïïerbeumont, Framont, Musson et Baranzy, Porcheresse. Dans la province de Namur: Dinant, On-haye, Anthée, Maurenne, Surice, Romeden-ne, Willerzée, Hastière-par-delà, Villers-en-Fagne, Sorinne, Spontin, Houa, Franchi-mont, Frasnes, Morville, Dourbes., Les localités suivantes sont incendiées dans une partie très notable: Luxembourg: Izel, Moyen, Pin RobeL mont, Gomery, Les Bulles, Jamoigne. Namur: Monceau, Louette-Saint-Pierre, Bourseigne Neuve, Bièvre, Biesme, Silen-rieux, Ermeton-sur-Biert, Stave, Oret, Ma-riembourg, Nismes, Daussois, Ermeton-sur-Meuse, Andenne, Evrehailles, Bonnes, Bouges, Waulsort, Arsimont et Saint-Gérard. En outre, un nombre très important d'autres localités comptent parfois un certain nombre de maisons incendiées. En dehors de quelques cas très rares où .l'incendie a.été causée par des obus» au cours . d'engagements des troupes, ,,tous ces sinistres sont criminels: le feu a été mis ,,volontairement", avec l'intention de détruire. Environ cent localités comptent des exécutions de civils. Voici la liste où ont eu lieu les plus horribles hécatombes: Dinant, près de 1000 victimes; Tamines, 514; Andenne, 216; Ethe, 225; Tintigny, 156; Spontin, 50; Surice, 50; Latour, 75; Rossignol, 120 ; Anloy, 50; Auvelais, 60; Leffe, 200; Neffe, 83; Bouges, 20; Arsimont, 15; Lesves, 20; Franc Waret, 19; Hingeon, 3; etc. etc. Ces exécutions ont été accompagnées généralement de farrinements de cruauté, non seulement vis-à-vis des fusillés, mais des mères, des épouses et des enfants que les Allemands ont pris plaisir à torturer longuement.Ces exécutions étaient soit arbitraires, sans jugement, soit basées sur l'accusation générale que les ,, ci vils ont tiré sur les soldats."On ne connait pas, ,,à cette heure, un seul cas où un fait de l'espèce soit bien établi." ,,Et nulle enquête n'est à craindre dans l'avenir." L'autorité allemande commence à s'émouvoir de la réalité des faits. Elle procédé de divers côtés à des enquêtes, et on sait de source certaine que des officiers enquêteurs se montrent épouvantés des résultats. Il faut bien remarquer que jusqu'à présent l'Allemagne ignore „presque tout" de l'attitude de ses troupes; des Allemands de bonne foi revenant en Belgique et mis au courant des faits, ne cachent pas leur consternation. Lqpque les frontières seront librement ouvertes et que la publicité permettra la diffusion de la vérité, l'Allemagne, l'Allemagne catholique surtout, ajoute le „XXe •Siecle" sera épouvantée en voyant la tache de sang indélébile dont l'a souillée son militarisme. Elle .a dépassé les monstruosités des Barbares. j Que dira surtout la science allemande, celle qui a écrit: ,,Qu'il n'est pas vrai qu'un seul civil belge ait été inquiété dans sa vie ou dans sa propriété sans que par la plus amère légitime défense le soldat allemand n'y ait été obligé?" Quant aux églises dévastées, citons les bijoux d'architecture de Dinant (Notre-Dame), de Spontin, de Saint-Nicolas (Dinant), de Frasnes, de Porcheresse (Wellin), d'Ethe, de Surice, d'Evrehailles, de Ro-medenne, de Willerzie. Beaucoup de maisons presbytérales avec leurs archives locales, parfois si intéressantes: à Izel, à Ermeton-sur-Meuse, Jamoigne, Hastières-par-delà, Ethe, Assenois, Dorin-ne, Tintigny, Louette Saint-Pierre, Aise-mont, V illers-en-F agne, Saint-Vincent, Biesmes, Martilly, Spontin, Frasmon, Je-honville, Montplainchant, Houdémont et Willerzie, etc. sont détruites. Signalons aussi des profanation d-'égli-ses, à Porcheresse, Ethe, Orthe, Mus-son, Maissin, etc., dans la province de Namur, à Boninnes, Anthée, Maizeret, Co-gnelée, Foy-Notre-Dame, Avrehailles, Les-nes, Lissogne, Awagne, Sorinne, Rome-denne. Hastières-par-delà, etc. lu ml offert militaire le li Belgip / On lit dans le ,,XXe Siècle" : Le Roi des Belges, par l'organe de son Gouvernement responsable, vient de convier la Nation à faire un suprême effort pour hâter la libération de son territoire, en appelant sous les drapeaux la classe de milice de 1915 et même, anticipativement, celle de 1916, et en ralliant les forces éparses que le seul régime de la loi de milice de 1909 laisserait encore inutilisées. Pour comprendre la portée exacte de l'arrêté-loi qui vient de paraître au ,,Moniteur Belge", il n'est pas inutile de rappeler de quels éléments se compose notre armée. * * * Avant la loi de Broqueville du 21 avril 1913 qui a institué le service général, nos lois de milice, se fondant, concurremment avec le volontariat, sur des principes divers, et en dernier lieu sur le système qui appelait sous les drapeaux un fils par famille, laissaient un nombre acoez considérable de jeunes hommes valides en dehors de l'armée.On se souvient de l'admirable élan patriotique qui, dès le début des hostilités, suscita un nombre énorme d'engagements volontaires et répara, pour une bonne part, les conséquences des imperfections de nos anciennes lois. L'élite de la Nation, de très nombreux jeunes gens de 16 ou 17 ans à peine à 30 ans et davantage, qui n'étaient pas astreints au service militaire, prirent spontanément les armes; et il est juste de leur rendre ici cet hommage, ils se comportèrent comme des vétérans et forcèrent l'admiration de tous leurs chefs. Il ne faut pas oublier d'autre part que tous les Belges âgés de moins de 40 ans, non indigents, qui ne font pas un service militaire actif, sont tenus à servir dans la garde civique; qu'en t^mps de guerre, la garde civique remplit, en somme, exactement le rôle d'une, armée territoriale, et qu'aux premiers jours de la guerre, la gar-dçcrv^us fuit appffléei à fcoiut le Royaume/ Dès avant son exode, le Gouvernement heligo, établi à Anvers, appela sous les drapeaux, dans les provinces non occupées par 1 ennemi, la classe de 1914; peu de temps après, le 13 octobre, lorsque les gardes civiques non encore licenciés, qui avaient fait campagne jusqu'au bout et rempli vaillamment leur rôle, durent être lioenciés à Bru* gcs, ils furent instamment conviés à prendre dans l'armée un engagement volontaire; enfin, le 26 octobre, le Gouvernement adressait à tous les Belges résidant à l'étranger, âgés de 18 à 30 ans, un appel des plus pressants.Par' l'ensemble de ces mesures, le Gouvernement belge put constituer unè véritable armée nouvelle, formée dans les centres d'instruction que le Gouvernement français voulut bien l'autoriser à établir sur son territoire.Après l'ordre parfait et la rapidité de la, mobilisation de l'armée belge, après sa miraculeuse retraite d'Anvers sur l'Yser, la constitution de ces importants renforts de troupes dans les conditions pleines de difficultés où elle a dû s'opérer restera l'un des plus beaux titres de gloire de notre organisation militaire. Ce ne fuit pas peu de chose, en effet, que d'improviser le casernement et le cantonnement, l'habillement, l'équipement, l'armement d'un nombre considérable die jeunes recrues, loin de la patrie et des ressources sur lesquelles elle permettait de compter, en imposant une charge supplémentaire aux industries d'un pays qui aurait certainement absorbé toute leur activité, sans ce surcroît de clientèle, dj'autant plus que la main-d'œuvre y est singulièrement raréfiée par l'effet de la guerre. •Ce problème ardu a néanmoins été résolu : l'instruction des recrues de 1914 et des volontaires qui ont répondu à l'appel du Gouvernement s'accomplit. Celui-ci peint songer à entreprendre un nouvel effort. De là, l'appel des jeunes gens des classes de 1915 et de 1916 et des célibataires des classes antérieures jusque et y compris la levée de 19101. • * * * Cet appel aura pour effet de rallier, sous les armes, tous lies jeunes gens de 18 à 25 ans qui .n'y sont pas encore, que les Allemands ne retiennent pas prisonniers chez eux et qui peuvent, sans difficulté, rejoindre les camps d.'instruction. Il supprime les exemptions de la loi de 1909 qui, en instituant le service personnel et en consacrant le principe que toutes les familles doivent participer également à la défense nationale, limitait l'obligation du service militaire à un fils par famille. Dans l'angoissante situation où se trouve la patrie belge, cette limitation aux devoir j des familles 11e peut subsister. Toutes les familles belges doivent se résoudre à un sacrifice complet et absolu. Le Gouvernement a la certitude, malgré les difficultés de l'heure présente, de pouvoir instruire, équiper, armer, ce nouveau contingent, dans un très bref délai. La Belgique aura apporté ainsi jusqu'au bout à la défense die la sainte cause des alliés, le maximum de l'effort dont elle était capa/ble. : - ^ . r~ni.i.»i Fssir nos officiers réformés Le Bureau Documentaire Belge nous communique la note suivante: ,,Un article publié dans la ,,Patrie Belge" du 28 février et dont s'inspire une information insérée dans 1' ,,Echo de Paris" du 1er mars, tend à faire croire que les officiers belges envoyés en congé ou mis à la retraite pour blessures ou maladies dues au service, seraient laissés sans ressources par l'autorité militaire et se trouveraient ainsi dans la situation la plus malheureuse. Or, il n'en est rien: Les officiers de l'armée active mis à 1^ retraite, ne pourront obtenir la liquidation définitive de leur pension, qu'après la guerre, les formalités nécessaires ne pouvant être remplies actuellement; mais il leur est alloué une pension d'attente, dont le chiffre se rapproche sensiblement de la somme à laquelle ils ont droit. Il leur suffit pour obtenir cette pension, de faire connaître leur résidence au Département de la Guerre. Ces officiers perçoivent, en outre, une indemnité égale à deux mois de leur traitement d'activité. D'autre part, en vertu d'un arrêté royal du 22 décembre 1914, les officiers de réserve ainsi que les officiers auxiliaires, mis hors d'état de servir pour cause de blessures ou d'infirmités provenant des fatigues, accidents ou dangers du service militaire, ont droit, en attendant qu'une décision puisse intervenir à leur égard, à une indemnité annuelle, fixée d'après le grade, et qui n'est jamais inférieure à 2000 francs. Cette indemnité. est liquidée par le service de l'ordonnancement.Mais là ne s'est pas arrêtée la sollicitude lu gouvernement belge; celui-ci se propose d'allouer également une indemnité aux offi-3iers de réserve et aux officiers auxiliaires, atteints d'infirmités dont la cause est étrangère au service, à condition que ces infirmités aient été contractées ou se soient agrafées durant le service. L'on voit par ce qui précède que le correspondant de_la^Patrie bel&a a é£é

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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