L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1325 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 05 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/251fj2b84b/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

icr«s Antiee m 194 s cents u« Centimes^ IV&ercrem S mm «y»ts L'ECHO BELGE L'Un ton fait la Force. «Journal Quotidien du matin paraissant à. Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées aa bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHGVÏAli 234-240 Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ] Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour Ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement / En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation < Etranger fl. 2.00 „ ■> Contrastes ^C'était le 1er de mai, écrit Boccace, jour où 6elon lac coutume, Folco Portinari, homme eu grande estime parmi ses concitoyens, avait rassemblé chez lui ses amis avec leurs enfante. Dante alors âgé de neuf ans seulement était du nombre de ses jeunes hôtes. De cette joyeuse troupe enfantine faisait partie la fille de Folco, dont le nom était Bice..." Il m'a toujours plu de relire cette page le jour où le lion populaire a accoutumé de rugir dans la rue. Aimable contraste. D'un coté la colère, la vaine agitation, de l'autre les plus clairs enchantements qui puissent transporter une âme humaine. Et mes souvenirs se reportent vers la Fineta, la forêt ombreuse et profonde que le Dante célèbre dans son enfer, et. dont les pins trempent leurs racines jusque dans l'Adriatique, par delà Ravenne, la ville des Tombeaux. C'est là que pour la première fois le Dante rencontra Béatrice, c'est vers ces rivages que lord Byron, cavalier vagabond, emportait la Guiccioli* dans ses courses sauvages. Terre de poésie, ce n'est pas en ce moment sa poésie qui nous attire. Ainsi au jour où la Grèce des grands Palicares, descendants des héros de Salamine, s'arrachait au joug Turc et que le cri des filles de Chio éventrées par les bachi-bouzouks faisait frémir l'Europe, l'Anglais passionné sut s'arracher aux doubles séductions de l'Italie et de sa maîtresse.Pour finir en héros son immortel ennui. La volupté de l'Italie n'étouffe pas l'héroïsme — chez les étrangers. "Elle ne l'étouffé pas davantage chez certains Italiens comme ces admirables Garibaldi qui ne mettent pas que des mots au service de la liberté opprimée et du droit. Aujourd'hui même, 5 mai, nous verrons si leur généreux enthousiasme parviendra à enflammer le coeur prudent de leurs compatriotes. L'Italie fête l'embarquement des Mille à Quarto (qui eut lieu le 5 mai 1860). "Un marbre étincelant élevé à la place même où eut lieu cet embarquement, plein de tous les espoirs que peut faire naître une pierre sculptée chez des hommes à l'imagination prompte, et un discours de M. Gabriele d'Annunzio imprimeront-ils enfin une direction à l'âme hésitante de l'Italie et Borne tirera-t-elle enfin l'épée pour la défense de la cause latine ? Oui le vieil esprit guelfe l'emporte en cette époque où l'on accuse les papes de sympathies pour les gibelins. Mais il ne s'est encore manifesté qu'en discours. Celui de M. Gabriele d'Annunzio ne sera-t-il qu'un discours de plus ou cette harangue aura-t-eile la valeur d'un acte? On dit qu'il a refusé avec indignation de la soumettre à la censure, le roi et M. Salandra, président du conseil, devant assister à la cérémonie. Ceci est antiprotocolaire, mais le peuple italien supportera-t-il que le chef de la nation et le chef du gouvernement soient absents à une manifestation où bat tout le coeur de l'Italie pour une question de protocole? Et s'ils y assistent, quelle sera leui attitude devant les métaphores du magnifique et tumultueux auteur du ,,Feu"? Sans doute M. de Bulow n'attend pas sans inquiétude l'issue de cette journée d'où peut dépendre la fin de sa mission. Jusqu'où son scepticisme et sa connaissance des tommes jugeront-ils qu'il est bon de laisser une soupape de sûreté à l'âme italienne, toujours remplie d'orages, et que, tant que ces gens discourent, ils ne se battent pas? Peut-être le lendemain le petit marchandage diplomatique recommencera-t-il avec tout ce qu'il comporte d'astuce, de ruse et de piètre habileté. Ni le bruit de la plage sonore où s'élève le monument des Mille, ni le vent de l'éloquence lyrique de M. Gabriele d'Annunzio ne balayeront cette fétidité et cette bassesse... Curieuse mentalité que celle de ce peuple eu partie double, et qui n'a invente de rhétorique si belle que pour donner un exutoire à tout ce qu'il a en lui de noble et de généreux — pour s'en laisser bercer toujours et ne s'y Wiier prendre jamais 1 Charles Hraard. Propos de Guerre. Robert Couroubie. C'est Te nom d'un héros, d'un héros de vingt ans. C'était mon ami, et le fils adoré de mes vieux amis. Il vient de tomber sur l'Yser, avec tant d'autres qui étaient comme lui la fierté de leur pays et de leurs parents. Retenez le nom de llobert Cou-rouble. C'est le nom d'un héros. On ne dira 'jamais assez ce que la jeunesse bclr/e a réalisé dans la guerre qui est faite à ce pays de vaillants. On ne chantera jamais assez dignement Vhéroïsme incomparable, Ventrain, le désir de vaincre qui anime d'un souffle enflammé tous çés jeunes gens, que l'exemple de leur Roi et le sentiment d'une immense injustice infligée à leur pays a rendu redoutables aux plus forts et a assoiffés de vengeance.... llobert Couroubie était un enfant d-'une grande douceur. Je l'ai connu tout jeune encore, beaucoup plus jeune qu'il n'était à son dernier mutin. La vie lui avait été particulièrement bonne, et, chose étrange, il avait mérité ses faveurs. C'était un modèle, non pas. le type de l'enfant-sage, de l'enfant soumis et sans moelle dans la troupe de qui se recrutent les nullités innombrables. que nous croisons chaque jour. C'était un caractère< C'était un enfant% tendre, modeste et bon. Il était l'idole de ses parents, de ses amis, de tous ceux qui l'ont connu, même superficiellement. Il avait un coeur généreux et charmant, et le plus beau courage qu'on vit jamais. J'ai vu bien des lettres de lui, écrites du front. l'Jlles étaient courtes, militaires, remplies de feu, de joie, et. palpitantes d'un immense espoir, d'une bienheureuse certitude de victoire. Ce jeune homme, qui avait fait à Bruxelles des études d'un éclat exceptionnel, qui s'était destiné au barreau, et qui y aurait tracé un sillon profond et personnel, ce jeune homme qui avait passé des nuits studieuses sur des livres et des codes, se changea sans effort en un soldat, et quel soldat! Il faisait son service militaire lorsque la guerre éclata. Je me rappelle l'avoir vu, la dernière fois à Bruxelles en juin dernier, dans son bel uniforme. Comme nous avions ri ensemble. Car ce studieux adorait rire. Il avait vingt ans, •/?.'est-ce-pas?.... Il fut à Liège, à Haelen, à Malines, à Anvers, sur l'Yser, partout où l'armée belge s'est couverte d'une gloire immortelle dont Robert avait sa large part. Il y a deux mois, il s'en fut à Gaillon où il passa son examen de sous-lieutenant. Puis il revint au front, enthousiasmé à l'idée de se battre encore pour la plus belle des causes. Il- m'écrivait alors: ,,Au revoir à Bruxelles. Moi, je passerai via l'Yser, mais nous nous reverrons tout de. même là-bas..." J'ai reçu cette jxiuvre et charmante lettre le lendemain de sa mort, le même jour que l'annonce de sa mort Pauvre et cher Robert! Je pense avec une fraternelle tendresse à vous, qui êtes mort comme vous aviez vécu, d'une mort simple, belle, silencieuse, incomparable. Hélas! Vous étiez si jeune, pour mourir ainsi! Je sais bien que vous aviez fait le sacrifice de cette vie qui était pour vos parents l'unique raison de vivre. Et voilà que vous n'êtes plus. Une balle allemande, et c'en est fait de ce charmant, de ce brave garçon, et de tout ce que sa vie lui promettait encore de délectable et d'heureux! C'est trop dur vraiment. C'est trop cruel! Mais nous ne vous oublierons pas. Votre souvenir restera en nous vivant, et grandiose comme votre mort. Nous ne finirons jamais de vous pleurer et nous ne finirons jamais de vous donner en exemple à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Adieu, mon cher enfant> René Feibelman mm m I h consul modèle. Le gouvernement belge vient de charger notre ministre à Stockholm de s'informer au sujet des agissements de M. Roberg, consul de Belgique à Stockholm. Le dit M. Roberg, le président de la firme d'armateurs Brosteom à Goteberg, était en même temps qui consul belge membre de la commission do l'industrie et des risques de guerre. Or, le gouvernement suédois vient de j démettre M. Roberg de ces dernières fonc- ; tions. Les journaux danois sont unanimes à dire que le motif de cette disgrâce doit être attribué à uue déclaration de M. Ro- , berg à un journal au sujet de l'affaire du ; navire ,,England", pris par les Allemands, j M. Robert, alors que le gouvernement sué- I dois s'efforçait de faire libérer le bâtiment, émettait l'avis que les Alleimands avaient bien agi en saisissant ce navire ! Ajoutons que ,,notre" consul s'était déjà signalé à l'attention publique, il y a quel-! que temps, ,,d'une manière peu flatteuse", dit notre confrère le ,,Social Demokrater" de Stockholm, ,,en déclarant, lors de l'organisation de la souscription en faveur des Belges nécessiteux, que cette souscription j n'était pas nécessaire, et ce, nonobstant 1 qu'il fut consul de Belgique." Souhaitons que le rapport de notre ministre à Stockholm permette de régler bien vite la situation de cet étrange consul. L',.Echo Belge" a d'ailleùrs dénoncé ce singulier représentant des intérêts belges, ! —■ voici bientôt deux moisr En Belgique. A OraaxeSSes. Nous lisons dans l',,Algemeen Handels-blacl" d'Amsterdam l'article suivant qu< lui adresse son correspondant de Bruxelles: Par arrête du 26 avril, paru le 29 dans le ,,Gesetz und Ordnungsblatt",le gouverneur général allemand a tait une démarche importante qui pourrait avoir une influence considérable sur la monopolisation des produits de l'industrie charbonnière. D'après cet arrêté, en effet, une centrale charbonnière qui aura son siège à Anvers a été instituée en Belgique. • Cet organisme sera chargé de distribuer le coke, les briquettes, — bref toutes leg productions des usines à coke. La j3Kol€n< Centrale" se trouve sous le contrôle de l'administration civile, rattachée au gouvernement général. Tous 1os producteurs seront obligés de remettre leur stocks à cette Cen-i traie qui se chargera de les vendre. Cette vente sera soumise à un règlement que le gouverneur général doit encore ratifier. Nous ne pouvons encore en parler en détail. Mais cependant une commission sera prélevée par la Centrale, commission que les producteurs devront payer. Elle sera minime disent les Allemands. Il va également de soi que tous les contrats conclus avant la guerre sont annulés, à moins que, ces achats ne concernent une livraison urgente, dont la preuve devra, évidemment, être faite. Tant pis pour l'acheteur ! Celui qui ne passera pas par la ,,Kolen Centrale" sera puni d'une amende de 10.000 francs maximum. C'est von Bissing qui décidera de l'importance de celle-ci. On pourra saisir les marchandises vendues. Au cas où la valeur ne pourrait pas être fixée exactement, on s'en tiendra à une valeur appro-ximativé. Cet arrêté entre immédiatement en vigueur. Dans*les milieux charbonniers, à Bruxelles, cet arrêté a provoqué une agitation fort vive. Tous, les commisionnaires et les négociants sont particulièrement in-qujçts et craignent, beaucoup pour leurs affaires. Ce matin, j'ai pu interviewer quelques intéressés qui savaient, depuis plusieurs semaines, qu'il y avait anguille sous roche, irais ils ne s'attendaient pas cependant à ce que cet arrêté fut promulgué si vite, lia se ]>erdent en conjectures sur le but de cet arrêté. Tous lès représentants des charbonnages se sont réunis à Bruxelles. Deux versions circulent. La première est que le gouvernement allemand a prié deux personnalités du pays charbonnier wallon de transmettre toute leur production au gouvernement allemand, oe qu'ils auraient refusé. Ils auraient même préféré cesser leurs affaires et payer leur personnel de leur poche que de satisfaire à une telle exigence. • La sèconde version est la suivante; un syndicat allemand aurait acheté beaucoup de charbons en Belgique dans le but de les expédier en Allemagne où les charbons sont en hausse par suite du manque de main-d'oeuvre. Ce serait un joli profit. Pour empêcher cette spéculation, le gouverneur général aurait pris cet arrêté. Mais cette dernière version est peu vraisemblable. Un négociant m'a certifié, d'autre part, que c'étaient les Allemands, au contraire, qui exportaient du charbon en Belgique Fait digne de remarquer cette Centrale charbonnière instituée par arrêté du'gouverneur général est à peu de chose près le syndicat existant depuis plusieurs années, pour la vente des produits des mines rhénanes, syndicat qui fit tant de concurrence aux mines belges. Sans commentaires ! * * * Le président du tribunal d'arbitrage de la province de Brabant est le baron von Frey-berg, conseiller-jurisconsulte du collège écheyinal de la ville de Munich ; celui de la province d'Anvers est le conseiller intime ! du gouvernement von Biilow, ancien membre ■ du tribunal international d'Alexandrie. Ces présidents peuvent se remplacer l'un l'autre. * * * Malgré l'ordonnance des "bourgmestres de l'agglomération bruxelloise, certains boulangers continuent à frauder sur le poids. La police a constaté que des pains ne pesaient que 960 et 480 gr. Des mesures seront prises pour empêcher cette fraude. En attendant, le Comité National a décidé que tous les boulangers pris en défaut seraient punis d'une augmentation de prix de la farine et ce, pendant une période de huit à quinze jours. Les administrations communales seront chargées d'encaisser ces pénalités dont le montant sera versé au département Secours de l'Agglomération •bruxelloise. Des échantillons de farine et de pain seront p-'levés chaque semaine chez différents boulangers, aux fins d'analyse. Le service d'inspection a été augmenté et commence à donner les meilleurs résultats ; de nombreux proccs-verbaux ont déjà cté dressés. * * * Le Comité National a acheté 100.000 kilos de bougies qui ont été réparties eutre les différentes provinces. # # * Le gouverneur général en Belgique a approuvé la décision du Conseil communal portant que ks centimes additionnels au l principal des contributions foncières et per sonnelles sont maintenus à 130 pour l'exercice 1915. * «« L'officier de police Doissche, de Saint-Gilles, a fait une visite chez les marchands de beurre de la commune; il a prélevé plusieurs échantillons qu'il a donnés à l'analyse du chimiste communal. Cette analyse a démontré que tous les échantillons étaient additionnés en moyenne de 50 p. c. d'eau. Les falsificateur seront poursuivis. Espérons surtout qu'ils seront condamnés avec une sévérité exemplaire. A Anvers, Nos lecteurs sont au courant de la situation difficile que ontraverse notre merveilleuse institution: le Jardin Zoologique, qui est bien l'un des plus beaux établissements du genre, des plus riches et des plus complets. Le conseil d'administration fît l'appel que l'on sait à ses abonnés. Et voici la lettre qui lui est adressée, en retour, par un groupe de personnalités anversoises. Anvers, 26 avril 1915. % „ A Messieurs les membres de la Société „du Jardin Zoologique d'Anvers.". Dans une lettre datée du 20, vous nous avez exposé les conséquences résultant de . la guerre et qui influent si fâcheusement sur la situation de votre société. Vous avez fixé la cotisation à 40 francs par an, soit 20 francs, par semestre. Cette cotisation serait paj-able à partir du 1er mai et la société a prié instamment ses membres de ne pas lui refuser le seul moyen qui lui reste encore de continuer d'exister. Nous avons le plaisir de vous apprendre que quelques membres se sont dévoués pour se rendre auprès de nombreux autres membres, afin, de les engager à verser le montant de leur abonnement. Ils supporteraient difficilement qu'une des principales attractions de la ville fut perdue et ils ont versé, pour leur part, quinze francs de plus que la Société ne le demandait, espérant que les autres membres suivront leur exemple. TJn groupe de membres. Cette lettre est signée: baron G. van de Werve et van Schilde, Jan Devos, Louis Franck, Alf. Aerts, Ed. Bunge, E. Castelein, Alf. de Cock de^Rameyen, baron Frédéric Cogels, Alf. Cols, Norbejt Diercxsens, Maurice Gevers-Vandevin, Xavier Ghej^sens, Georges Gits, Paul Havenith, Paul Kreglin-ger, Louis Leclef, comte Em. Le Grelle, Alb, Maquinaj'-, H. Marsily, Alf. Melges, Alf. de Montigny, Rob. Osterrieth, Rud. van den Abeele. Nous espérons fermement, pour notre part, que tous ceux de nos lecteurs, abonnés de la Zoologie et qui en ont les moyens, aideront la société de tout leur pouvoir. Il ne faut Epas qu'à cause des Allemands l'un des ^premiers Jardins^ Zoologiques du monde soit obligé de faire abattre ses animaux et de fermer ses portes. On n'imagine pas Anvers sans la Zoologie et il est du devoir de tout Anversois qui le peut de répondre à l'appel si pressant du conseil d'administration de notre Zoo-garden. * * ■» x Le bourgmestre, accompagné du secrétaire communal, s'est rendu vendredi chez M. Van den Bergh, consul général des Pays-Bas, pour lui remettre au nom du Collège l'adresse de reconnaissance de la ville d'Anvers, avec prière de la faire parvenir au gouvernement néerlandais. M. le consul général a accepté avec effusion de remplir cette mission et exprima en même temps son admiration pour le fini de l'exécution typographique de l'adresse, qui a été imprimée sur les presses du musée Plantin et est enfermée dans un écrin en cuir du plus beau style. -x- * * Le général retraité du génie Arnold, né a Diekirch en 1853, est mort récemment dans notre ville où il habitait depuis longtemps.* * » D'après les états de recettes des taxes et impositions de la ville, l'arriéré des taxes s'élève au moins aux 3/10 des sommes inscrites au budget de 1914, sans parler des loyers arriérés des propriétés.communales. 11 n'y a pas moyen de recourir pour le moment à la création de taxes qui ne pourraient pas même être supportées par la population en temps normal. D'autre part, la ville est obligée d'amortir Je 15 décembre 1915 l'emprunt de 15 millions qu'elle a contracté pour pouvoir paye? son indemnité de guerre, de sorte que nous nous trouvons devant un déficit, en chiffres ronds, de 34 millions. Lorsque la situation normale sera rétablie, cette somme, ainsi ^ que la dette flottante, devront être couvertes, et il nous faudra avoir recours à un emprunt de consolidation, dont les amortis- 1 sements annuels devront être payés par de ; nouvelles taxes. Il est évident que les évaluations budgétaires sont uniquement basées sur des 1 données ne pouvant être justifiées ni examinées pour le moment. Dès lors il s-e peut < que le déficit de 1915 soit encore plus considérable. _ ; Tous les chapitres de dépenses ont subi ; des diminutions notables, tel est surtout le cas pour le chapitre XI (dépenses facultati ves) qui descend de fr. 599.967 à fr. 191.167 et ne contient plus guère que des allocation! de pensions qu'il serait difficile de ne pa: considérer comme des droits acquis. Quant aux dépenses extraordinaires, elle: ont été prévues au total de 8.172.505.26 fr Cette somme comprend les crédits qui son! indispensables, soit pour l'achèvement travaux en cours, ou ceux dont l'utilité es! démontrée. Cependant, vu les circonstance! actuelles, aucune entreprise ne sera entamé* ni continuée avant que le Conseil en ail délibéré spécialement. A première vue ce crédit paraît exorbitant. Cependant, le Col lège, afin de donner une preuve de sa con fiance dans la force vitale de notre cité, a pensé ne pas devoir apporter des modifications aux propositions du service conr pétent. Le budget pour 1915 s'élève en recettes «... à 26.252.262.41 en dépenses à 44,368,112,31 soit un déficit de.. fr. 18.115.849.84 Au IwimJboisrâ. La vie est fort chère; 1 •„ farine vaut 10( francs, le froment 125 fres., le blé 10( francs, les pommes de terre 19 francs. * * * Depuis l'interdiction de rouler à "bicy dette, le tramway de Tongres à Maastrichl est rempli à chaquo voyage. Il y a eu des foires aux chevaux à Tongres et à Hasselt. Elles ont été peu suivies. faiité de spécimens intéressants. * * * On rebâtit beaucoup. Il y a, en effet, des quantités de personnes sans toit, le* Allemands ayant saccagé une grande partie au Limbourg. * * * Les soldats qui occupent Neerpelt et les environs, écriton au „XXe Siècle", appartenant pour la plupart au Landsturm, sont des hommes si raides et si vieux qu'il fait pitié de les voir marcher. Jusqu'aujourd'hui, nos populations cam-pinoises n'ont guère connu la misère an point de vue des vivres. La farine de seigle coûte 75 fr. et la farine de froment, lr€ qualité, se vend 150 francs les 100 kilog, en dehors du comité' d'alimentation. Il est presque impossible d'obtenir un passeport pour la Hollande. A l'intérieur du pays, les ,,schein" s'obtiennent moyennant 1 à 5 înarks par mois. Les correspondances, lettres et journaux; venant de l'extérieur, sont soumises à une surveillance excessive. Celui qui est surpris à passer des lettres recueille un mois de prison et le destinataire paye une amende qui peut varier de 50 à 100 marks!... Mais voici quelques échantillons de la tolérance teutonne : A Neerpelt, les soldats ont tué à bout portant une jeune fille qui se trouvait seule dans son café et l'on ignore encore pour quel motif. Deux citoyens de Neerpelt, inculpés d'avoir emmené des jeunes gens belges à la frontière hollandaise, ont été condamnés à une année de prison, en Allemagne. Henri Van Lindt, de Overpelt, est arrêté et détenu.pendant 5 jours sous l'inculpation d'avoir écrit des lettres en Hollande. Le Dr. Moors, député provincial de l'arrondissement de Maaseyck, est de même arrêté et détenu sans qu'on en sache encore la raison. Le Dr. Roelants, conseiller provincial de L'arrondissement de Hasselt, qui avait avancé de l'argent au nom du Gouvernement belge, pour payer les employés de la gare de Hasselt, a été arrêté et détenu. M. Vryens, de Hasselt, qui a effectué ce paiement, prit la fuite en Hollande; sa femme fut jetée en prison avec ses trois petits enfants et la malheureuse y est devenue folle. Ces incidents ont eu lieu la semaine der-aière.A.ei LusemboiiFg, Les braconniers, malgré la guerre, n'ont pas ibandonné leur dangereux métier. Il csfc vrai lue' l'autorité allemande a exigé la remise de eurs armes, mais ils ont à leur disposition tout m arsenal do moyens de destruction, entr'au-ires le filet, les lacets, le furet... Cette chasse ■ruelle, qui laisse le gibier agoniser de longues îeures, est particulièrement inhumaine. Autant par compassion pour les bêtes de la forêt et de la plaine que pour mettre fin aux léprédations des nemrods de contrebande, les •ommunes ont demandé l'intervention des mtorités allemandes. Il paraît que «les traques jrganisées à la suite do cette démarche ont îté fructueuses. Le braconnage diminue très •apidement et on espère bientôt mettre fin îux ravages de ceux qui s'y livrent. A S p a Le service de ravitaillement est dirigé 3ar le notaire Pottier, M. Joyeux, receveur de l'enregistrement-, et Verhsggen, contrôleur des contributions. Il est fort Dieu réglé et rend d'importants services. Le service des postes est rétabli. On peut correspondre avec toutes les localités belles, le Luxembourg et l'Allemagne. Le tram vicinal circule régulièrement de Verviers à Spa. Il y a un train qui va, ïouçi couça, à Liège et à Trois-Ponts. On n'obtient de passeports qu'avec une lifficulté inouïe. Des ambulances ont été installées au Kursaal, au Casino, à l'hôtel des Bains, l la villa Royale, au Parc, dans tous les grands hôtels et même dans les écoles, les :ours se donnant dans d'autres bâtiments. , Spa est surtout une station de convalescence ; pour les nombreux blessés allemands. C'est > le dr. Krause, de Bonr, qui est le grand maître de tous ces lazarets. ; Tous les matins, le déjeuner est servi , gratuitement à 200 enfants pauvres. A Alost ; > Tous les consommatc--..s de gaz habitant ; la ville ont été réunis en assemblée générale, pour discuter les mesures à prendre en vue de parer à la. crise de la consommation du gaz. Cette consommation diminue fians cesse alors que les frais généraux de la société restent les mêmes. Finalement le conseil d'administration en est arrivé à proposer à la signature de chaque consommateur une formule par laquelle il s'engage à employer dorénavant 60 fr. de gaz au minimum par an, ou à payer cette somme en cas de moindre consommation. L'administration du gaz a déclaré que si la proposition n'est pas agréée l'usine fermera ses portes définitivement. Des démarches sont faites pour faire revenir la Coni-1 pagnie sur sa décision. 1 * k- * Les énormes bâtiments de l'hôpital Sto Elisabeth, qui ont tant souffert du bombardement d'octobre, renferment cette année ■ beaucoup plus de malades civils que les autres années. On en compte actuellement près de deux cents, habitant presque tous la ville. Pareille affluence n'a pas été constatée depuis plus de 20 ans! * * * La ,,Hulpbank" vient d'être fondée. Son but est de venir en aide aux petits propriétaires qui ne touchent pas leurs loyers actuellement. * * * A Moorsel et Baerdegem, mille francs de récompense ont été promis à qui dénoncerait les personnes coupables d'avoir coupé les fils téléphoniques le long de la» voie ferrée d'Alost à Opwijck. Ce sont les administrations belges qui, de leur propre initiative, ont promis cette prime! # * * Par suite des réquisitions nombreuses de matières premières dans tous les genres de fabrications, les usines chôment toutes ou à peu près, au point que le nombre des sans travail atteint le chiffre fabuleux de 23.000! en ce moment. Mais les Allemands annoncent qu'ils font de surhumains efforts pour la reprise- du travail en Belgique ! » « • L'oeuvre de la pelure de pommes de terre a été instituée en ville et a donné les meilleurs résultats. Les habitants rassemblent les déchets, qui sont vendus aux négociants ou grands éleveurs de bétail par les soins du comité d'alimentation. Cette opération rapporte des sommes importantes qui sont employées par le comité de secours. 1^ « mm Le poste allemande. Je viens de recevoir d'un soldat belge prisonnier en Allemagne, nous écrit-on- une carte postale dont, à votre intention, j»3 vous remets sous ce pli un passage on ne peut plus intéressant. Cette carte postalc4 portant lo visa do la censure allemande, prouvo donc d'une manière quasi officielle que nos malheureux soldats prisonniers en Allemagne souffrent de la faim. Voici l'extrait de cette carte : .,Peux-tu m'envoyer 2 ou 3 fois par semaine, comme colis postal, un pain d'une livre ou % pain d'un kilog. ? Cela me parviendrait en 2 ou 3 jours et me rendrait 6i heureux! Madame X . . . . d'Allemagne, m'envoyait des conserves, mais l'envoi do vivres aux prisonniers vient d'être interdit aux Allemands." Nos lecteurs ont jugé, n'cst-copas? A ne ter que c'est la seconde carte du même genre qui nous est soumise et qui prouve que c'est un système chez les Boches, do faire demander des vivres par les prisonniers eux-mêmes. C'est donc, malheureusement, que nos compatriotes souffrent de la faim et, heureusement, que l'Allemagne est obligée d'être très parcimonieuse ! Mais c'est la presse allemande qui en pousserait des cris si les prisonniers boches étaient insuffisamment nourris, par les alliés! Il semble pourtant qu'il serait quste de réserver aux Allemands prisonniers des alliés le même traitement qu'on accorde aux soldats alliés prisonniers en Allemagne. Un Belge réfugié en Hollande envoie — fâcheuse idée! — dans une lettre recommandée, à destination de Bruxelles, via Aachen, trois billets do banque, représentant une somme de 250 francs. Lorsque le destinataire ouvrit l'enveloppe, il trouva à la placo des billets trois feuillets de papier <'e soie. Sur l'enveloppe, on avait écrit ces mots: ,,Unkontrollbar". Evidemment!* * * U se confirme que, seules, les lettres adressées de Hollande à Bruxelles, Verviers, Liège, Anvers, Hasselt et leurs environs sont envoyées, via Aachen. Toutes les autres correspondances à destination des autres localités belges sant dirigées sur Calais, via l'Angleterre, où elles resteront en souffrance jusqu'à la fin de la guerre. Les listes que nous avons publiées émanent du gouvernement allemand (.nous l'avons fait remarquer) et n'ont pas été transmises officiellement à la direction des postes hollandaises. Elles sont donc considérées comme inexistantes. Peut-être M. le directeur-général des postes à La Haye pourra-t-il combler cette lacune? Ce serait rendro aux Belges un signalé service..

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes