L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 08 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w6894b/
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1ère, Iff?. ...gSgSJ ;• . 5 cents (lo Centimes) : •gësrcffl " êT L'ECHO BELGE Journal qMptidien cSw matin paraissant â Amsterdam., L'Union fait la Force. Bêïgz est notre nom de Famille. ««V*™ - ■■,.:• -Kt. Toutes les lettres doivent être eisï-pessées ,,,. bureau de rédaction: N.z. VOOHBUBCWAL 234-240 Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . . ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: „ , . ... . ' -, • - *%£.* ( René Chambrsr, Emile Painparé. """" ' """ i fous- Sas aamraoraces, abocinements et vernie au Muœéro, s'adresser à l'Atinunistration clïi journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande <1. 1.50 par mois, payable pat' anticipation \ Etranger fi. 2.00 „ ,, " " 1 _ ls ottiaÉmJ la guerre j A propos d'une interview. La religion chrétienne est essentiellement la religion de la paix. De la crèche au calvaire c'est un enseignement continu d'amour, de bonté, de pitié, cette prtie tant bafouée par le plus récent des philosophes allemands, Nietzsche. Le Christ du sermon P sur la montagne et des Béatitudes, du pardon des injures et de la paix aux hommes de bonne volonté, du .,Pater" et du sacrifice suprême, du „tu ne tueras pas et du ,,remets l'épée au fourreau", le Christ est ^ aux antipodes de l'orgueil, des violences sanglantes, de la conquête. Le christia- T nisme est l'antithèse de la guerre et je e comprends et j'admire Pie X, se refusant j- énergiquement à bénir les armes de 1 ran- 1 çois-Joseph. Il a fallu je ne sais quelle à aberration du sens chrétien pour inciter tel pape, que l'histoire glorifie, a coiffer 1e £ casque au lieu de la tiare, 1 armure au a lieu de la robe blanche des pontifes. j C'est dans la bouche et sur les lèvres du c représentant attitré de Jésus-Christ que p j'aurais voulu trouver le mot admirable du ^ tsar Alexandre : , , j, „Le premier qui tirera 1 epee m aura ^ pour adversaire." . Aux temps héroïques du ^ catholicisme Cl l'empereur d'Autriche eût été excommunie à comme un simple Théodore et mis au ban q de la chrétienté. Le meurtre de Serajevo d regardait la Cour d'assises et ce n était pas q à la Belgique à payer du sang de ses enfants V l'assassinat de l'héritier de la couronne ! ^ n Mais nous voici loin de ce tenjps évange- d( lique où le Christ affirmait que son r( royaume n'était pas de ce monde...... ]y L» père commun de tous les fidèles voit L les meilleurs de ses fils livrés aux maux x; de la guerre. Il sait que cette tuerie euro- c péenne est l'oeuvre de Guillaume XI, de complicité avec son voisin.... ([ Il va protester, il proteste; entendez r( donc : p ,,0n m'a pris vingt gardes, plusieurs officiers, des employés que je ne peux pas lt aisément remplacer ; des gardes-nobles ont u été mobilisés." ^ Et ce n'est pas tout ! Il y a encore une 1 histoire de deux lettres venant de la zone de guerre et ouvertes par mégarde ! . , bi La lecture de la.fameuse interview a été "à pour beaucoup d'entre nous, je parle des jr catholiques, une tristesse sans nom. ^ _ ni Cette conversation avec M. Làtapie, qui d n'a point été niée et qui reste authentique ri mémo après les commentaires embarrassés du ^ cardinal secrétaire d'Etat, nous a causé, à ^ nous catholiques belges, un malaise, ^ une V( souffrance, un crêve-coeur atroce. C'était, ai à l'endroit de la Belgique, comme _ une p; réédition du reniement de Saint Pierre, u: Le mot est dur, j'en conviens, mais je n'en trouve pas de plus adéquat à la situation, Benoit XV, mis en face de la violation notre territoire, nous renvoie à Pie X ! ga Il no sait rien, lui. C'était sous son prédé- p cesseur! Le cardinal Mercier a parlé de u; 49 de ses prêtres fusillés. Il n'en sait rien! p; Il hausse les épaules, incrédule comme gi Thomas aux atrocités allemandes. En est-il sc sûr? Des religieuses violées, allons donc! 0 Faudra-t-il que le général von Boehn aille en personne, à Rome, -lui répéter ce qu'il a avoué à Alexandre Powell : h ,,A Louvain, par exemple, j'ai condamné 3V! deux soldats à douze ans de travaux forcés a1 chacun pour avoir violé une femme." 2: Nous avions été préparés, il est vrai, aux ^ 'tristesses de cette malheureuse interview par ^ l'attitude du nonce à Bruxelles, du nonce r( dont on ne sait pas encore au juste s'il est d notre hôte ou celui de von Bissing. Le car- é' dinal Mercier, qui faillit être désapprouvé cc par le Vatican, pourrait seul nous ren- ,V] seigner à ce sujet... °' Nous ne sommes peut-être pas au "bout 0; do nos désillusions. Les agences nous ont ^ appris que 'les cardinaux allemands von Bottinger et von Hartmann (Munich et c Cologne.) ont fait des démarches à Home. le ,,0n s'attend, disent les dépêches, à ce que d' le Saint-Père écrive aux catholiques allemands aussi bien qu'aux catholiques fran- vj ç-ais, pour leur conseiller la modération." P La modération ! C'est à devenir enragé !... Les catholiques belges sont navrés. 'Ah, _ certes la puissanoe de l'Evangile sur leur f esprit et dans leur coeur n'a pas diminué. La douleur ne change rien à la vérité. Dans la tristesse, l'exil, l'universelle infortune, nous avions espoir en plus de pitié, en plus de justice. Nous avions droit, étant les fils de prédilection de l'Eglise romaine, non pas aux finesses du politicien, aux roueries du diplomate, mais à l'affection paternelle du Vicaire de Jésus-Christ. Nous sommes tout saignants, des larmes séchées ont brûlé nos yeux, notre coeur e3t bouleversé, nos foyers détruits. La Bel- y gique n'est plus qu'une plaie, une ruine, V, une désolation. Les prophètes pourraient répéter sur nous, sans exagérer, les lametn- -, tations du Vendredi saint et les psalmistes ^ nous appliquer les versets attristés des V psaumes. En guise de consolation, les agences nous promettent une belle encyclique, comme on promet une image aux enfants qui pleurent. Nous sommes ^si pleins d'amertume con- £ tenue que celle-ci monte de notre coeur à bouche, - [M Qu on me pardonne si j ai, pour une leirre, libéré nos lèvres du bâillon que le îspect et la vénération avaient posé sur lies* Auger de Busbeck. ' M strafie iisî mensdidsm A la suite de l'odieux article publié par le îre Van der Elsen M. le chanoine Hevnssens ous envoie la lettre suivante : Roosendaal, 4 juillet 191ô. '§1. le rédacteur en ch<^f, Les prêtres belges vous seraient profondé-Lent reconnaissants si vous vouliez bien ermettre à l'un d'entre eux de faire emarquer aux nombreux lecteurs de votre stimable journal, le plus lu de tous ceux pa-Eiissant en Hollande, qui nous rend un peu de i patrie absente, que le prétendu prêtre belge entièrement mis en scène par lo ,,Boeren-ondsblad" est purement imaginaire. Il aurait outrageusement calomnié sa patrie t émis ce voeu impie do la voir courbée dix ns encore sous la botte des Allemands! 'affirme, sans craindre de me tromper, que 3 prêtre belge n'a jamais existé que dans la rose odieuse du malheureux Père V. d. E. C'est un artifice grossier, usé jusqu'à la )rde, de produire un témoin fictif et de lui lire confirmer ses propres dires. Le Père . d. E. a usé de cet artifice. Et d'abord, il aurait eu une chance unique, ) prêtre, qui, à l'heure qu'il est, aurait réussi passer en Hollande. J'en connais plusieurs ii l'ont essayé vainement. Ils étaient cepen-mt chargés d'une de ces missions religieuses le les Allemands affectent de respecter. Puis, il aurait été témoin en Belgique de :tte chose absolument invraisemblable et ma-ifestement fausse : des hommes qui avaient ssappris le chemin de l'église l'auraient Iappris en voyant s'y rendre les Allemands, [ais c'est tout lo contraire qui se produirait, a présence de l'ennemi à l'église en éloigne-lit les Belges. Ce serait à tort, car enfin, si s catholiques rhénans doivent marcher à côté !s soudards de la Poméranie, du Mecklen-mrg que nous avons vus à l'oeuvre au début s la guerre, qu'en peuvent-ils et qu'en peut la ligion? Il n'en est pas moins vrai que l'im-•ession serait celle que je viens de dire. Enfin, il n'y aurait plus eu moyen, d'après prétendu interlocuteur du P." V. d. E., pour a prêtre belge, avant la guerre, de sortir 1e ir sans être molesté. Et où cela, s'il vous La-ît? Pas à la campagne apparemment, ni uis nos si nombreuses petites villes catlioli-les. C'est donc dans nos grandes villes? Eh en, j'ai exercé mon ministère exclusivement Gand et à Bruxelles. Je sortais librement, squ'à 10 h. du soir, hiver et été. Le devoir 'a appelé bien des fois au chevet des malais, à toutes les heures de la nuit. Or, je crois >ver en entendant dire que, le soir venu, je i pouvais plus sortir impunément. Sans doute peut m'être arrivé une fois ou l'autre de mcontrer un voyou. Mais n'y a-t-il pas des >yous partout, à Amsterdam et à. Rotterdam, issi bien qu'à Gand et à Bruxelles? Non, un 'être belge en chair et en os ne dirait pas îe aussi énorme contre-vérité ! Nous souffrons deux fois des incroyables légations du P. V. d. E., comme prêtres abord, ensuite et surtout comme Belges. Nous rougissons d'abord de voir le corps cerdotal tout entier compromis à ce point il* l'un de ses membres. Nous nous consolons î peu par la pensée que le P. V. d. E. n'ap-irtient ni au clergé séculier, ni à l'un de ces ands ordres religieux dont les catholiques nt justeinent fiers. C'est un de ces moines iscurs, arriérés, fort respectables sans doute, ais dont la disparition ne laisserait aucun vide ms l'Eglise. Nous le désavouons d'ailleurs avec .dernière énergie et nous nous permettons de li signaler ce souhait de l'illustre cardinal .anning: ,,De prêtres ignorants et fanatiques, ^ec leur lamentable zèle, délivrez-nous, Sei-îeur" ! Nous souffrons plus encore comme Belges, e clergé belge est profondément patriotique. dus ceux qui l'approchent, amis ou non, lui ndront cette justice. Maint séminariste a Sposé la soutane pour prendre les armes. Les 'êques belges ont dû faire violence à beau-up de leurs prêtres, trop impatients de 'sui-e l'armée en qualité d'aumôniers adjoints i d'ambulanciers. Quant aux privilégiés qui ît pu accompagner nos héroïques soldats, on ifc comment ils se conduisent au camp, à hôpital et an front. L'autre jour encore le rmpathique abbé Lelioucq, ancien vicaire de ruyshautem (Fl. or.), tombait foudroyé sur champ de bataille, en courant au secours un officier blessé. J'ai l'honneur, M. le rédacteur on chef, de us offrir l'assurance de ma considération la us distinguée. Chanoine Meynssens. }ous* nos prisonniers en Allemagne Nous avons reçu les sommes suivantes: e la part des internés de Balk-Harich, 'pour leurs frères d'armes 'prisonniers de guerre en Allemagne, une p'emière somme de 50.00 fl. aison Bruxelloise, Schevenin- gue 2.50 ,, e la part de M. le colonel JR 8.00 ,, elle Pauline Belpaire, Anvers 3.00 ,, . Louis Siret, Anvers.... « S.00 „ elle Suzanne Siret, Anvers... 3.00 ,, . Lecroart 5,00 fl. . Etienne, Eocrma-nd 1.50 ,, • Em. Van Hove, soldat 6e de ligne, Harderwijk 0.50 ,, ■roix Rouge de Belgique 7k Ui'f %'QQ. trSt En Belgique. A BruxâUes. La justice, telle) que la comprennent les magistrats galonnés au service de M. von Bissing, est décidément une mécanique assez drôle. Ëlle se réduit à piétiner le Droit et la Légalité, à remplacer le Code par la fantaisie la plus capricieuse. Le rôle de ces fonctionnaires consiste à distribuer sans mesure l'amende et la prison, celle-là de préférence à celle-ci, l'amende étant naturellement plus fructueuse et d'un profit immédiat. Les paisibles citoyens que la.Npolice allemande cueille à tout instant sous les prétextes les plus futiles, et qu'elle promène à travers la ville comme de vulgaires malfaiteurs, ne sortent jamais des griffes de leurs juges que délestés de quelques centaines ou de quelques milliers de marks. Les tribunaux qui siègent à la ,,Kommandantur" condamnent toujours, proportionnant leurs exigences à la qualité des personnes. Et comme les victimes se laissent tondre docilement pour éviter un sort pire, l'opération devient à la longue une source abondante de profits. Un9 des dernières condamnations infligée par ces tribunaux extraordinaires fait grand bruit dans le monde du Palais. L'histoire vaut d'être contée. M. Emile Ernst, juge au tribunal de première instance de Bruxelles, passant ces derniers jours, boulevard du Nord, aperçut à la montre d'une boutique allemande où s'étalent à profusion, avec le portrait du kaiser, des journaux et des illustrés d'outre-Rhin, une affiche collée sur la vitrine même et représentant des Belges francs-tireurs. C'était un de ces factums mensongers comme l'ennemi en a répandu à profusion dans les pays neutres pour essayer de justifier ses pires cruautés et où l'on voit des civils, armés de fusils et de revolvers, mettant en joue de pacifiques soldats. Provocation évidente et voulue. Des passants s'en montraient justement offensés. M. Ernst, sans faire part à personne do ses intentions, pénétra dans le magasin. La tenancière s'empressa vers le client, la bouche en coeur. — Est-ce vous, Madame, qui tenez ce magasin ? — Sans doute, répliqua la marchande en excellent français. — Comment osez-vous? Madame, poursuivit M. Ernst, afficher ainsi en pleine ville que les Belges sont des francs-tireurs ? C'est delà provocation et je me plaindrai. Je vous donne cinq minutes pour enlever ce papier de votre étalage. Si vous vous refusez, je signalerai le fait à la ,,Kommandantur". La femme immédiatement changea de ton et entra da/ns une violente fureur. Elle émit en langue teutonne quelques onomatopées incompréhensibles, accompagnées d'un torrent d'imprécations et de blasphèmes. Averti par les glapissements de son épouse, le mari de la libraire vint se mêler à la ,,conversation". Ce commerçant portait un uniforme guerrier. Son premier soin fuit de demander le nom et la qualité du trouble-fête ; son second de quérir un soldat et de conduire le juge à la ,,Kommandantur".Le magistrat dut subir le désagrément de cette double compagnie et accompagner les deux hommes rue de la Loi. On le relâcha après vérification de son identité. Quelques jours te passèrent. Le juge bruxellois fut invité à comparaître devant un officier de police allemand. Celui-ci prit acte de la protestation et, après avoir écouté M. Ernst, il lui donna connaissance d'une plainte détaillée de la commerçante, plainte dans laquelle l'incident était naturellement dramatisé, dénaturé, amplifié. M. Ernst, en bon magistrat, s'empressa de prendre des conclusions. Il fit valoir que, n'ayant commis aucune infraction à l'égard de l'armée ou de l'autorité allemande, il s'agissait là d'un délit de droit commun, pour lequel la juridiction ordinaire seule était compétente. Quant ^ au fond, il déclara que l'administration allemande ayant interdit les drapeaux, chants, écrits ou dessins pouvant froisser l'armée d'occupation, devait, dans une égale mesure, respecter les susceptibi-îités des citoyens belges. Tel devait d'ailleurs aveir été le sentiment de l'autorité supérieure allemande puisque "'l'affiche offen-sante avait été, depuis, décollée de la vitrine et mise moins en évidence au fond de l'étalage. La „Kommandantur" ne s'inclina pas devant ces raisons et renvoya M. Ernst devant un tribunal extraordinaire, siégeant à huis clos où il eut la surprise d'apprendre qu'on l'inculpait à la fois pour menaces, tentative de contrainte, injures et violation de domicile! Le tribunal considérant, sans doute, que les griefs de la plaignante étaient excessifs n'osa pas maintenir les trois premières préventions, mais il jugea la quatrième dûment établie et condamna M. Ernst pour violation de domicile à une amende de trois cents marks en vertu dui code pénal allemand. Le juge, voulant pousser l'affaire jusqu'au bout, s'adressa aussitôt à M. von Bissing pour lui signaler l'étrange conception que la magistrature allemande avait de ses devoirs et l'interprétation évidemment abusive que ce tribunal donnait des1 articles du code pénal belge et même allemand relatifs à la yiplatiop d? domicile.. II. fit reiug^uer de plus au gouverneur général qu'en vertu de la Convention de La Haye le code pénal belge seul était applicable dans le territoire occupé et que, d'après ce code, il était justiciable comme magistrat de la Cour d'appel. Il compléta sa lettre par une petite leçon de droit dans laquelle, après avoir défini îa portée des articles du code belge et allemand relatifs à la violation de domicile, — la violation commise avec violence, la seule qui puisse motiver une condamnation — il s'efforçait de le convaincre de l'erreur, commise à son détriment par des magistrats ignorants ou de mauvaise foi. Mais M. von Bissing n'a vu dans l'affaire que les trois cents marks et la décision a été maintenue. A Aravars. Les directions des écoles de la ville et des institutions privées se sont mises d'accord en ce qui concerne les grandes vacances à accorder aux élèves. Il a été décidé que celles-ci commenceront le. 4 août pour prendre fin le 20 septembre. « # » Le père jésuite De Bruyn, accusé d'avoir facilité le recrutement de l'année belge, attend toujours, rue des Béguines, d'être jugé par les Allemands. Le père P. De Bruyn, souffrant, est à l'infirmerie de la prison. Avec d'autres personnes, il a été trahi par un misérable auquel il avait donné l'hospitalité et qui vint l'arrêter, à la tête des sbires des Scarpia allemands, chargés du service de police ! Ils n'ont pas arrêté d'ailleurs que les deux jésuites. Dans le même coup de filet furent pris: MM. Georges et Joseph de Hasque (le dernier président du patronage de St. Joseph), Booymans et Dumont, membres de la même association. Et le lendemain, M. Jef Augustus, patron du local de ,,Vrede St. Amands" fut arrêté à son tour. Après un interrogatoire •long et serré, le concierge de l'établissement des Jésuites, le père Boon et M. Dumont furent relâchés. Il n'est pas vrai, comme un journal hollandais l'a annoncé, que le père De Bruyn était directeur du patronage de St. Jcsepli. « * * ,,Het Vlaamsche Nieuws" a changé de rédaction. Celui qui s'obstinait à piloter cette coquille de noix a passé la barre au Dr. August Borms et à Albert Van den Brande. La voilà en de bonnes mains. A propos de ce journal, nous vous demanderons: Connaissez-vous Woluwe? C'est une charmante petite localité sise dans les environs de Bruxelles. Il s'y passe actuellement des choses terribles. Ecoutez (c'est le ,,Vlaamsche Nieuws" qui embouche la trompette): ,,Dans cette commune ultra flamande, ou séjournent à peine une poignée de Wallons, on s'occupe activement de francisation. Les Flamands y sont traités comme des parias et leur langue est tenue à l'écart. A la maison communale, tout se fait en français, notamment les pièces d'identité. La vente de vivres à des sujets flamands se fait encore en français. (Il y a peut-être des biftecks flamands et des biftecks français?) ,,Sur les bons de pain, il n'y a qu'une petite phrase en néerlandais. Il y existe aussi une société de charité organisée pour venir en aide à la petite bourgeoisie, nommée ,,L'Oeuvre du Son", sous la direction des notables des trois Woluwe. Or, c'e'st encore une institution française qui se sert de circulaires françaises !A l'église, on prêche dans les deux langues, mais les enfants y chantent en français ( quand une protestation contre l'emploi du latin?). ,,Ceci qui se passe — on le devine — dans les établissements d'instruction primaire: déformation de l'esprit et propagande française. Quand s'améliorera donc cet état de choses?" Pour ceux qui l'ignoreraient, les Français sont les alliés des Belges et les Allemands sont provisoirement les maîtres de la Belgique. On ne le dirait pas à lire le ,,Vlaamsche Nieuws". • • # Nous avons publié la lettre d'un soldat interné, relative à la visite que l'éclievin Cools devait faire en Hollande. Nous avons publié égalemeait le dément qui y fut adressé. Notre premier correspondant — l'impartialité nous oblige à reproduire sa lettre — nous écrit à présent ceci: ,,A mon grand plaisir, je constate que j'ai été induit en erreur quant à la visite en Hollande de .M. l'éclievin Cools de la ville d'Anvers et voudrais pouvoir en faire autant quant à la question de la rémunération en matière de milice pour les employés communaux. Celui qui vous a demandé de démentir mon écrit concernant ces faits tourne évidemment la question en parlant des internés. Depuis la reddition dë la place d'Anvers, des retenues ont été opérées sur le salaire des soldats, employés communaux, pour l'argent qui a été reçu à la maison communale par les femmes de militaires. La plupart ont subi des retenues variant de 70 à '0 frs., c'est-à-dire en octobre; pour paiement novembre (le 10) environ 43 francs et centimes, et en janvir une bonne trentaine de francs, ceci pour les femmes sans enfants. Des sommes plus élevées furent retenues pour les femmes avec enfants. Je serais heureux de recevoir un démenti tout aussi formel à la question sui-flUS k .Yfil^ia^Q3W.yof. .P.oaei; dans voLre esmmaDie journal: ,,j^st-ce que aes retenues ont été opérées sur les traitements des employés communaux pour l'argent reçu par leurs épouses pour la rémunération en matière de milice et cela depuis le 1er août, jour de la mobilisation de l'armée?" . A qui la parole? A Maîities. Reportons nos regards vers le blocus de ; Malines. Notre correspondant nous parle : d'une entrevue qui mit eb présence le bourgmestre Dessain et le major von Wel- ! 1er. Celui-ci, à toutes les questions que lui i posa le bourgmestre concernant les décisions J que les Allemands allaient prendre, se contenta de répondre que le Kreis-chef avait déjà fait part de ses desseins à l'administration communale et qu'il fallait s'en tenir à cela, sans prolonger une discussion inutile. Sur quoi, le major laissa M. Dessain en présence de quelques officiers qui essayèrent, à l'allemande, de convaincre le bourgmestre. Mais c'est plutôt celui-ci qui convainquit ses interlocuteurs, lesquels finalement voulurent bien s'engager à signer cette déclaration, à savoir que les ouvriers ne travailleraient pas au matériel roulant pour l'année allemande. Les Allemands exigeaient en échange l'affichage de la proclamation du Kreis-chef. M. Dessain devait également s'engager à livrer une liste de noms de 300 ouvriers, — ce qui fut fait. Mais comme les ouvriers continuaient à refuser tout travail pour l'envahisseur et ; que la situation perdurait, des soldats se présentèrent au domicile du bourgmestre 1 avec mission de conduire celui-ci à Bruxelles où M. von Bissing l'attendait. Or, M. Dessain -était précisément absent. Avec sa famille, il s'était rendu en pèlerinage à Montaigu. Le commandant allemand chargea alors le représentant Lamborelle de se rendre à Bruxelles. Très crânement, celui-ci alla affronter la colère du gouverneur qui ,,cuisina" M. Lamborelle. Celui-ci ne fléchit pas et rapporta sa conversation au bourgmestre Dessain lorsque ce dernier revint de Montaigu,On sait la suite de cette ,,affaire" et l'attitude patriotique des ouvriers malinois. Mais les détails qui nous sont communiqués aujourd'hui prouvent suffisamment l'importance que von Bissing lui-même attacha à faire cesser le conflit à son profit! Le cardinal Mercier adressa jadis au cardinal Bourne une lettre qui mit trois mois et demi à parvenir à son destinataire. De Malines à Londres, le service postal n'est pas rapide ! Le cardinal belge remercie en la personne du cardinal anglais l'aide généreuse que . nos alliés prêtèrent aux malheureux réfugiés. ,,Le souvenir n'en sera jamais oublié par les Belges, dit le cardinal de Malines. Bien que nous devions nous contenir quelque peu, nous gardons foi dans l'aide de Dieu et nous restons confiants dans la justice de notre cause. Un jour viendra où nos armées réunies restaureront la paix et la liberté dans notre pays. Et ce jour-là. nous serons en état de manifester notre sincère gratitude et de montrer au monde que la Belgique, qui a préféré les affronts et les souffrances angoissantes à la perte de son honneur, garde une dette d'honneur envers l'Angleterre." A as îUîa-îr&fe O0rg, Environ 10,000 jeunes soldats allemands, âgés do 17 à 18 ans, sont concentrés au camp de Beverloo. * * » Vendredi dernier, quarante trains sont partis de Hasselt à destination du front oriental. Toute une division d'armée a été transportée. Elle comprenait des fantassins, des uhlans, des ! compagnies do mitrailleurs et do cyclistes. A Gaad. Le Conseil communal, au cours de sa dernière réunion, a entendu une communication de l'éclievin Heynderyckx qui voudrait voir la ville s'intéresser à l'achat de 2 à 3000 tonnes de malt d'Amérique dont les brasseurs ont un besoin si pressant. Après de longs débats, par 17 voix contre 17, le Conseil communal décide qu'il y a lieu de s'abstenir. Ensuite, il est décidé qu'un prêt de 5000 francs sera consenti à la commune de Moorsel. D'accord avec l'administration des ponts et chaussées, des travaux seront entrepris à la Coupure. Le prix prévu est de 132.400 franco. Une nouvelle avance de 120.000 francs sera consentie à la banque de secours pour augmenter son activité. M. Victor Caron, commissaire de police, et les adjoints De Backer, Vergaert et Van Isacker sont promus à un grade supérieur à celui qu'ils occupent. Un prêt de 20.000 francs est accordé au bureau de bienfaisance. Le prix du pain ne peut pas dépasser 0.46 fres. pour le pain gris, 0.42 pour le pain mêlé et 0.40 pour le pain noir. Le bureau postal de la Place d'Armes sera transféré à la Ilorte Meire no. 22. Le jardin des roses au Parc sera gratuitement accessible au public le» dimanches et jeudis, de 4 à 7 heures de l'après-midi.* » • La semaine dernière, un Gantois qui voulut passer la frontière fut tué à Bouchaute. Un habitant des environs de la gare, n'ayant pu maîtriser son indignation, dit un peu vivements. ^Encore, .un assassinat 1 " On !:§pj^a^'N j-/a population cioiu se taire et, sous la surveillance des Allemands, travailler à la fermeture de la frontière. On a dû Combler des puits d'un mètre carré, creusés par l'ennemi près des frontières. ■ — mm m ' mv — le héros dt seize ans Un aumônier envoie au „XXme Siècle'' l'émouvant récit que voici: „11S étaient arrivés deux jours avant notre retour aux tranchées, tout un groupe, du fond de la France, pour renforcer quelques compagnies affaiblies par les derniers combats de Lizerne. ,,Quand je les vis alignés devant le chef du corps, il me sembla qu'ils étaient bien jeunes, mais d'une tenue digne des ,,vieux". Parmi eux, je distinguai tout de suite ce petit, le plus petit, à peine assfez grand pour faire un carabinier; petite figure, presque enfantine, mais de grands yeux, bien ouverts et continuellement en mouvement, désireux de voir tout, pour apprendre. „Après la présentation du groupe, il marcha à ma rencontre, et dans la sincérité et 3a naïvete de tout ce qu'il me dit, à moi qu'il n'avait jamais vu auparavant, je devinai la noblesse de ses sentiments. ,,Seize ans et quelques jours! D'une de nos bonnes petites villes flamandes; élève de 4o latine dans un de nos grands collèges de Bruxelles, fils d'officier en service dans la colonie. Graine de héros sûrement. Il avait ,,fui la maison pour venir faire la guerre aux boches", dont il entendait bien abattre sa petite part ! ,,Las deux journées de repos furent remplies de ces conversations enthousiastes et confiantes, et quand le soir de relève fut venu il se trouva équipé bien avant l'heure, impatient do partir. ., "*^e. vous avoue que j'eus un frisson quand J appris que sa 'compagnie allait occuper ,,liet wit huis ', dite la ,,Maison du Passeur". Le petit allait donc, dès les premiers moments, être ,,aux premières loges". (Vous connaissez la terrible réputation de cette Maison du Passeur).,,Jo lui adressai encore quelques mots d'encouragement, presque par acquit de conscience, car _ cé brave n'en avait aucun besofn, croyez-moi ! „C'était la veille de la Pentecôte. Rappelez-vous cette soirée; je ne sais si vous avez eu un temps aussi épouvantable que nous ce soir-là; en tous cas, il y eut ici un orage comme on en vit rarement. Et l'ennemi en déchaîna un autre avec son artillerie, comme s'il eût voulu engager un duel avec le ciel. ,,Nous arrivâmes cependant sans encombre aux lignes et la première partie de :1a nuit fut relativement calme. Mais, dans la suite, ce fut terrible; une fois de plus, la Maison du Passeur mérita^ son triste renom : c'est encore là que nous eûmes des blessés. Les pauvres nouveaux ont été bien mal reçus pour leur première visite. Après quelques heures de garde, plusieurs étaient tombés. Le premier qu'on apporta au poste de secours, brisé, écroulé,sur le brancard, grièvement atteint, était mon petit volontaire de 16 ans! ,,Ecoutez donc ce qui se passa alors. On coucha le petit sur une table et le docteur se mit en devoir de 1© soigner. Il était bien mal arrangé, le pauvre! Tout le côté gauche, du talon à la hanche, était criblé de blessures ; une gerbe d'éclats d'obus l'avait pris de flanc' en plein, le sang coulait abondamment. — Je n'ai pas de chance, monsieur l'aumônier, me dit-il; pour 3a première nuit que je passe aux tranchées, voici que je suis blessé! Ce ne sera rien, n'est-ce pas, docteur^ et je serai vite guéri. Est-ce que dans quinze jours je pourrai revenir au bataillon! Tous ces mots, toutes ces questions venaient vite, sans attendre de réponse, témoignant, encore de la sincérité des sentiments qui les dictaient. ,,Je l'encourageai de mon mieux et je lui pris sa petite tête entre mes mains, car je voyais que le docteur saisissait des instruments pour sonder les "plaies et retirer des éclats "do mitraille ; et je lui parlai doucement, tout le tijmps à son oreille, pour distraire son attention en éveil. ,,L'opération provisoire dura longtemps, et pendant ce temps, malgré les souffrances terribles, le brave n'eut pas une plainte, pas un soupir, pas la moindre contraction des membres endoloris. Il racontait à mi-voix, avec un flux ^ de paroles, visiblement pour se donner lui-même du courage, les détails de son accident.Mais tu dois avoir bien mal, mon petit ? lui demandai-je émerveillé! ,,A haute voix alors, relevant la tête d'un choc, il répondit : Oh oui. Mais c'est pour la Belgique, n'est-ce pas. „ Après cela, il ferma les yeux et continua à souffrir et à raconter. ,,Quand ce fut fini et qu'on allait l'emporter pour l'évacuer, il était bien affaibli. IKr.ie dit encore: —.Au revoir; dans quelques jours, je serai guéri et je rentrerai, pour retourner à la Maison du Passeur! „T: eut un sourire sur ses lèvres blanches. ,,Trois jours après je reçus sa première lettre, écrite bien péniblement sur son 3it de douleur : ,,Dites, s'il vous plait, au major, que je re-,,viendrai bientôt et que je suis bien peiné de „n'avoir encore rien pu faire de bon au bataillon."„Au premier jour de repos, je courus voir ce petit héros. Il me parut plus enfant encore avec sa petite tête sur l'oreiller blanc, et'sa pâleur m'effraya. Il me dit en me prenant les mains : — Le général est venu hier à l'hôpital et il m'a parlé longuement. Il m'a dit que j'étais courageux et que je serais nommé caporal! Mais, j'ai bien peur; demandez donc, je vous en supplie, monsieur l'aumônier, demandez ,,qu'on ne me coupe pas la jambe!" Je ne saurais plus jamais rien faire à la guerre ! ,,Et laissant retomber la tête, il pleura à grosses larmes.- ,,J'étais encore là quand on apporta les papiers portant sa promotion au premier graûe. i ,,Ne croyez-vous pas qu'il faut saluer bien [bas co petit capotai de 16. ansj^

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