L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1644 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 12 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8k74t6g482/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

2ème Année N°. 637 o cents C Centimes) Mercredi 125 jimses m© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du iratln paraissant en Hollande est notre nom de F s-...,,. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: j René chamlbry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration eiu journal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HollandefK 1.50 par mois. Etrangepîî.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. lésÉins du congrès écanomi-p des alliés k Paris Le Congrès a terminé ses travaux le 17 juin courant et toutes ses résolutions ont été prises à l'unanimité. Dans notre no du 6 juillet nous avons donné le texte officiel de ses décisions. Le plan élaboré au Congrès de Paris, dont aucune clause n'est faite pour surprendre nos lecteurs, comprend trois chapitres distincts : lo. Renforcement du blocus actuel; 2o. Restauration, au lendemain de la paix, des industries des régions envahies et réparation des dommages perpétrés par les Allemands en territoires conquis* et sur mer; 3o. Méthodes communes pour la défense des intérêts économiques des nations alliées, La charte, dans son ensemble, signifie qu'un© solidarité d'intérêts généraux suivra la fraternité des armes. Son premier article est du domaine des amirautés, de la diplomatie, et se traduira par une répression rigoureuse de la contrebande de guerre et du commerce avec l'ennemi. Le second point, qui se rapporte au stade qui suivra la cessation des hostilités, présente une importance, primordiale pour la Belgique. Notre patrie ruinée, dont l'outillage public fut abîmé par les hordes conquérantes, et dont les instruments de production furent volés ou saccagés, a droit à des compensations spéciales à charge de ses oppresseurs temporaires. C'est un sujet sur lequel nous nous réservons de revenir. Arrivons à la période de la reprise normale des affaires. Certes, ainsi que nous le disions il y a quelques moins, des Cobde-nistes regretteront qu'il sera dérogé aux doctrines" de la liberté commerciale. Ils auront à se consoler en pensant que le libre échange des matières et des fabricats régnera entre ies nations de l'Entente, leurs colonies comprises. La sphère ainsi constituée sera assez vaste, assez riche, pour que toutes les activités des peuples fédérés s'y exercent avec succès. Si des barrières seront élevées contre la ,,Mitt%leuropa", elles remplaceront celles plus prohibitives que les puissances centrales victorieuses eussent construites contre nous. On gardera les bons procédés — fruits de principes recomman-dables — pour les amis éprouvés. Les neutres bénéficieront d'avantages en rapport avec leur attitude pendant la crise: s'ils ont des réclamations à faire valoir contre les forbans de mer, qu'ils les formulent dès aujourd'hui afin qu'il en soit tenu compte en tomps opportun. Bref, s'ils désirent se libérer du vasselage économique de l'Allemagne, un tarif douanier d'amitié leur sera accordé. 1/ Allemagne a abusé des facilités douanières qu'elle rencontra en Angleterre et du ligotage de la France par le traité de Francfort;, pour développer sa force militaire qui mit l'Europe à feu et à sang. Les Alliés se refusent à lui procurer les moyens financiers indispensables à la reconstitution de son armée. Si le libre échange réactionne dans l'aventure suscitée par l'Allemagne, il est juste que ce soit elle qui^en pâtisse. Ceux qui furent victimes de leur libéralisme commercial, et ceux que la guerre délivrera de la tyrannie allemande, font table rase des errements anciens, étant décidés à se prémunir contre tout complot conçu à Berlin. 1 Pour eux, c'est une question de salut national, de ' vie ou de. mort. Le programme du Congrès de Paris n'a-aucun caractère définitif, ni limitatif. Chaque nation a réservé, en faveur de sa représentation législative, la faculté de débattre les décisions émises et le droit de décider, en dernier ressort, bur les intérêts nationaux. Si la sauvegarde de ces intérêts exi^S des mesures non prévues, celles-ci feront l'objet de négociations ultérieures. Un organisme, quelles que soient la valeur et la compétence de ses membres, ne peut prétendre à produire en peu de jours une oeuvre intangible, alors qu'il est saisi d'une tache aussi complexe que celle dont eut à connaître la Conférence de Paris. Avant la fin de la guerre des - circonstances nouvelles, soit un changement d'attitude chez un neutre, nécessiteraient des modifications. Tout n'a pas été dit, tout n'a pas été envisagé. Le problème du change reste sans solution ; oependant, un change très défavorable handicape un pays presque aussi lourdement que les tarifs douaniers dont le Congrès prescrit la disparition entre les nations coalisées. Une,des premières besognes dont le Parlement belge aura à s'occuper dès l'évacuation de" Bruxelles, et avant la réil-nion du ' Congres de la Paix, sera l'étude méticuleuse des stipulations du contrat provisoire de Paris. Lo point de vue de la Belgique, nation industrielle privée de matières premières, vivant de l'exportation de ses produits manufacturés, et pays de transit, est tout autre que celui de nations où les ressources naturelles abondent, possédant des colonies pflbspères, disposant de puissantes flottes marchandes. L'essor de nos centres industriels, l'avenir de nos ports dépendent, en grande partie, de notre outillage de transports et du raccordement de celui-ci aux réseaux étrangers. Admettons que nos parlementaires aurônt à coeur de doter la Belgique des instruments capable» d'aider, à sa, renaissance écono mique. Le rôle de nos Chambres de commerce, de nos Associations professionnelles, n'en restera pas moins tout tracé : il leur incombera d'exprimer les voeux à prendre en considération, de spécifier les besoins à satisfaire. Les cercles qui poursuivent la création d'artères nouvelles et le perfectionnement du réseau navigable existant, ainsi que l'extension de nos ports, auront également à faire entendre leur voix. Ce sera le moment de reprendre l'idée de la création, par les Allemands et à leurs frais exclusifs, d'un canal ou même de deux canaux — destinés à relier le Rhin à l'Escaut. Teugels— De Vos, ——-——— iw il 1133 » 0 » cgHiXT»— Sourdes rumeurs. Depuis un certain temps déjà de sourdes rumeurs ses font entendre en Allemagne, rumeurs qui, depuis l'offensive des alliés, semblent croître en intensité. Leur signification. nous est révélée par 4e seul» homme — encore en liberté — qui a le courage et l'occasion de dire la vérité en Teutonie. Dans le numéro de la ,,Zukunft" du 24 juin, Maximilien Harden a écrit, à ce propos, un article remarquable intitulé: ,,Die £Tnterirdischen" (Les soaterrains) ^qui est une aide non déguisée donnée à la campagne dirigée contre la crainte du gouvernement allemand et du parti de la guerre de démuseler l'opinion publique. Rédigé la veille de la condamnation do Liebknecht et de la suppression du ,,Berli-ner Tageblatt" — qui avait simplement demandé à nouveau le droit de discuter ,,nos objets" de guerre — l'article de Harden'est une preuve que la campagne entamée pour discuter la situation actuelle de la guerre — guerre continuée par l'Allemagne sans espoir de faire ^accepter ses conditions — est un mouvement puissant et qui gagne en importance. Sans vouloir l'exagérer outre mesure, c'est, à n'en pas douter, une manifestation pleine de promesses et très encourageante. La signification de cette campagne prend toute sa valeur quand on en considère les promoteurs qui sont: lo. La classe ouvrière se rendant compte de l'appauvrissement complet apporté à l'Allemagne industrielle par la prolongation de la guerre. 2o. Les cercles commerciaux et financiers, les armateurs, marchands,industriels et banquiers dont le ,,Berliner Tageblatt" et Harden sont les porte-parole bien connus. Les Bail in, Gwinner, Rathenaus, Riesser, Thyssen Kindorf, Fûrstenberg Stinne et autres cnefs de l'industrie et de la finance savent parfaitement bien que le temps combat pour les Alliés. Il leur est interdit cependant de parler haut parce que leurs associations sont inféodées au Gouvernement; aussi seserv< t-ils de Harden pour faire connaître leurs desiderata. Quand le pamphlétaire déclare que, 3i les sentiments réels 'du peuple allemand pouvaient s'exprimer librement, la fin de la guerre serait proche, il ne parle pas pour lui, mais pour les hommes d'affaires bâillonnés et muselés de l'Allemagne. Le Gouvernement, loin de vouloir modeler son attitude sur celle si pleine de sagesse — au point de vue allemand — du célèbre^ écrivain et de sés inspirateurs, assure que la discussion publique de la guerre ,,nuirait au dehors et minerait l'unité nationale." Voici la réponse que lui font Harden et ses bailleurs de fonds: ,,Ce n'est pas ce que Schmidt et Schuler pensent au sujet de la conduite et de l'objet de la guerre qui nous causerait du tort à l'étranger. Ce qui entame notre prestige c'est le spectacle que nous avons donné, depuis près de deux ans, d'un troupeau de moutons dociles conduit par un berger impitoyable. Nos . ennemis écoutent à droite et à gauche, mais n'entendent nulle part la volonté du peuple allemand. S'ils le pouvaient, nous serions plus près de la paix qui est* possible aujourd'hui, et que seul un miracle peut améliorer." Tout perspicacé qu'il soit, Harden se trompe en pensant que les Alliés sont aux écoutes pour tacher d'entendre la volonté du peuple allemand. Cette volonté ne pourrait avoir-de valeur que le jour où le ,,Michel boche" serait disposé à coopérer, avec les défenseurs de la civilisation, à l'anéantissement du militarisme prussien. Mais nous n'en sommes pas là, et, en attendant, les Alliés accomplissent très bien tout seuls l'oeuvre de libération qu'ils se sont assignés. La présente offensive nous en est garant. ■! !1 y a un an 12 juillet 1915: Pendant la nuit, une attaque allemande avec -projectiles ashy-xiants est repoussée aw sud de Souciiez; une deuxième offensive remet V ennemi en possession du, cimetière et de quelques ouvrages adjacents; mais une contre-attaque des Français leur permet de reconquérir les jiositions perdues. , En Argoniie, combats acharnés autour de Marie-Thérèse, du Four de-Paris, de Bolante et de la Haute-Chevauchée. En Woëvre, attaques ennemies repoussées à Fresnes-en-Woëvre, à Saulx-en-Woëvre, dans la foret d} Apremont, dans le bois Le-Prêtre. Dans les Vosges, explosion d'une mine allemande, près des tranchées françaises de VAmmertzwiller, suivie d'une attaque, repoussée çy&c. de fortes. VMiSh En Belgique. Le Régime de la Terreur Nous avons publié dernièrement les noms de plusieurs de nos magistrats que les Allemands avaient frappés d'amende, jetés en prison ou déportés. A cette liste, il convient d'ajouter les condamnations suivantes, tout à l'honneur de nos magistrats patriotes: Pour avoir été trouvé détenteur d'un numéro de la ,,Libre Belgique", le juge de paix Prélerbu, de Schaerbeek, a été suspendu de ses fonctions. Pour avoir donné un démenti à un officier boche, le substitut Guillery, de Tournai, a été emmené, avec sa femme, à la prison de Louvain, puis condamné! Le procureur du Roi Convent, de Mali-, nés, a été menacé et condamné à des peines disciplinaires, pour avoir fait enquêter sur le cas d'une sentinelle allemande qui avait tué un habitant de la cité archiépiscopale !... Ainsi, chaque jour nous apporte la nouvelle de quelque violence à l'égard de ceux qui représentent la justice, car nous ne l'avons pas massacrée, nous! Les , Boohes n'ont d'égards ni pour les hommes c\e loi, ni pour les professeurs d'université, ni pour le3 représentants du pays ou des villes. Lo respect? Encore une vertu qu'ils ignorent. * » • Le curé de l'église Saint-Paul, à Anvers, a été arrêté il y a quelques jours. Les Allemands, après enquête et jugement sormr aires, l'ont condamné à quinze mois de prison et l'ont aussitôt déporté en Allemagne. Le motif de cette arrestation est le suivant: nos maîtres temporaires exercent une censure sur les bibliothèques populaires et l'on ne peut en ouvrir aucune sans assentiment préalable de la kommandantur. Le curé de Saint-Paul avait passé outre à ce règlement * et continuait de maintenir ouverte une bibliothèque populaire catholique de son quartier. On assure qu'au moment d'emmener le vénérable ecclésiastique à la prison de la rue des Béguines, les Allemands firent mine de lui enlever, en même temps que d'autres objets, une montre qui constitue un souvenir de famille. Il se serait écrié alors: ,,Je savais que vous étiez des barbares, mais j'ignorais encore que vous fussiez par surcroît des voleurs." * * * Plusieurs condamnations à trois mois de prison ont été prononcées contre d'anciens soldats belges qui avaient négligé de prévenir de leur présence les autorités boches de la province d'Anvers. La liste des récentes condamnations est, cette fois encore, très longue, Elles frappent des braves gens qui ont transporté des lettres, répandu des prospectus non soumis à la censure, voyagé sans passeport, s'être trouvé près des fortifications, etc. Il en est même qui ont commis le crime de circuler à bicyclette, la nuit et sans lanterne, d'autres qui se sont laissés aller à la coupable faute de pêcher sans avoir de permis. Enfin, le nommé Abraham Mozes, qui marchait survies brisées des Boches en achetant de l'or — ce qui est mal — mais en offrant pour ces achats une prime — ce qui est plus mal —, le nommé Abraham Mozes s'est vu jeter en prison pour une période d'un mois. Les Allemands n'aiment pas la concurrence! Wolfferies L'agence Wolff télégraphie à la ,,Kol-nische Volkszeitung" que, d'après l',,Ita-lia", la congrégation des frères mineurs, appuyée par le secrétariat d'Etat papal, a ouvert une enquête minutieuse sur les viols commis par les Allemands dans les couvents belges. Ont été interrogés les supérieurs religieux habitant momentanément Rome et les ecclésiastiques en voyage en Belgique au moment de l'invasion. Ces honorables personnes ont déclaré unanimement n'avoir rien remarqué des cruautés susdites. Mgr Heylen, entendu également, aurait déclaré que les bruits à ce sujet sont dénués de fondement. Mais peut-être, en dehors de son diocèse, un seul cas a-t-il pu se présenter. Le cardinal Mercier a parlé, lui, de trois cas qu'on lui avait racontés. Vous verrez que les Allemands auront encore tronqué les textes. C'est dans leurs habitudes de fabriquer des mensonges à l'usage des neutres crédules. Nous ne voulons pas répondre aux Wolfferies. Il nous suffit du manifeste des évêques belges et des statistiques, approuvées par le cardinal Mercier (voyez sa Lettre Pastorale de 1915), sur le nombre d'ecclésiastiques innocents massacrés par les Barbares. Quant aux viols que Wolff a cette fois en vue, par décence et pudeur — compréhensibles pour tous ceux qui ne sont pas Boches —, ils ont été perpétrés dans les couvents en assez grand nombre pour constituer une nouvelle infamie à charge des Huns modernes. Mais la preuve peut difficilement en être faite. A ce propos, le ,,Corriere d'Italia" publie une lettre du marquis Crispolti, dont nous extrayons les phrases suivantes : ,,Le Pape garda le silence à l'égard des accusations d'atrocités soit contre l'Allemagne, soit contre les Alliés. Ainsi, fl futi impartial' ' (sic) l M. ..Cris polti reconnaît aussi que la dénonciation de viol de religieuses ne fut pas faite par des autorités belges, mais par des autorités étrangères. ,,11 faut, ajoute-t-il, ajouter foi à la parole du cardinal Mercier, mais la délicatesse de la matière a empêché des précisions nécessaires pour une condamnation publique." Que pense Wolff de ce langage ? A Bruxelles On annonce, à l'âge de 50 ans, la mort du peintre de portraits Georges Leinnien. *. * Le professeur Ch. Francotte vient de mourir à Bruxelles. Il était membre de la clasèe des Sciences de l'Académie Royale de Belgique et professait les sciences naturelles à l'Université libre et à l'Athénée « Royal de la capitale. Il publia plusieurs 1 livres dont un ,,Manuel de technique microscopique", d'un grand intérêt. * * * Le mauvais temps a été cause récemment d'inondations — peu importantes heureusement. Tous les riverains du Maelbeek, de la place Ste-Croix à 1 rue des Coteaux, ont vu leurs caves inondées. Les mêmes inconvénients ont été constatés 'rue du Mérinos, de Liedekerke, du Cadran et Verboeklia-ven. Les dégâts sont assez importants et il fallut l'aide des pompiers pour vider les sous-sols de plusieurs immeubles. * * * Le Grand prix cycliste de Bruxelles a été gagné par Van Bever, suivi de Aerts, Otto et Jean Louis. .* * .* Le Collège échevinal vient de trouver un moyen assez original de favoriser quelque peu les fonctionnaires et employés qui réclamaient une augmentation do traitement en raison de la majoration constante du prix de la vie. Il s'agissait de leur donner une satisfaction immédiate sans obérer le budget. Voici ce qui vient d'être habilement 1 imaginé. Les traitements étaient payés actuellement le 20 de chaque mois, soit avec dix jours d'anticipation. A partir du 1er juillet, ils le seront avec trente jours d'anticipation. ' ] La mesure a d'abord été prise pour les .fonctionnaires de l'administration centrale, mais ellè va être étendue à toutes les personnes qui touchent leur traitement de la Caisse communale. Contenter sans bourse ■ délier, voilà un joli tour des financiers \ communaux. * * * : A l'ouverture des magasins de pommes de : terre — un nouvel arrivage- avait éfc$ annoncé — des bousculades terribles se sont ' produites. Am Pays W-aBlori ! MM. Emile Francqui, directeur de la i Société Générale de Belgique', et Henri i Jaspar, avocat à la Cour d'appel de Bru- ! xelles, respectivement président et secrétaire général de l'oeuvre nationale des Orphe- : lins de la guerre {comité exécutif, rue Royale, 44, à Bruxelles), vien>ïont- de faire parvenir aux comités locaux de secours les dernières instructions qui permettront, dans ■ chaque commune, d'instituer un sous-comité qui se ohargera des orphelins de la guerre. De toutes les oeuvres de ce genre, c'est celle-ci qui est appelée à fonctionner, hélas !, bien longtemps encore après que les Bochés auront été mis à la raison et que la paix sera revenue en Europe. Un journal du pays examine les principaux points de ces instructions. D'abord, il ne s'agit pas de se substituer aux parents, mais de se placer à côté d'eux, de les aider d'exemples, de conseils, de contrôler l'éducation qu'ils donnent à leurs enfants et de faire tout cela sans les froisser, sans les intimider et sans les révolter. Ce^te oeuvre exige des correspon- ■ dants locaux une initiative, un tact et un dévouement hors pair. Une telle organisation, qui exigera cepen-dans beaucoup de paperasseries, évite toutefois les rapports des ronds-de-cuir avec les protégés de l'oeuvre, à preuve cette utile recommandation : ,,Ce n'est pas un employé du comité qui doit remettre les secours; celui-ci doit être porté au domicile de la mère par un membre du comité lui-même, qui assurera la tutelle morale de l'enfant." Comment seront élevés les petits Belges dont le père, et parfois aussi la mère, seront disparus, victimes des Allemands? Ils seront laissés au milieu dans lequel ils vivent car ,,l'oeuvre ne préconise que, dans certains cas, le placement des orphelins dans un internat, qui, lorsqu'il s'adresse surtout à des enfants des classes pauvres, n'est pas l'idéal du système d'éducation."Le comité directeur sera-t-il renseigné régulièrement ? Oui, car, mensuellement, chaque délégué devra dresser un rapport sur la situation des familles qu'il a dans son rayon d'action; ce rapport devrq, renseigner notamment les dirigeants de l'oeuvre sur la conduite des enfants, l'éducation qui leur est donnée, leur degré d'instruction, etc., et le délégué devra veiller tout spécialement à l'hygiène et à la santé de ses protégés. Quelques conseils encore : lo* Pour les grandes agglomérations, il est indispensable que la commune soit divisée par quartiers; 2o. Le concours des dames est indispensable ; 3o. Les correspondants devraient se réunir périodiquemeent au chef-lieu du canton, sous la présidence déjuge de paix, lequel, tant en vertu de son office que par tradition, a toutes les qualités requises pour servir de guide aux correspondants locaux. Ces principaux points donnés, il reste à nos comités de^secours à former au plus tôt ce comité spécial des orphelins de la guerre. Et c'est ici le point sensible. Pourquoi ? Et les futures élections donc!... Le nouveau comité, dont les membres seront ap-podés à garder les enfants pour en faire des hommes, doit-il être tripartite, doit-il comprendre des ,,indépendants" ?. Doit-il * renfermer des prêtres, des religieuses, des socialistes, des libéraux? A mon humble avis, il doit être composé de femmes et d'hommes de coeur capables de donner à ces petits orphelins l'instruction et l'éducation propres à én faire d'honnêtes citoyens. M-'vis, écoutons à ce sujet le conceil de l'oeuvré; le voici: ,,L'Œuvre nationale ne connaissant pas de partis, toute propagande dans un sons philosophique, politique ou religieux doit être soigneusement écartée de l'intervention des délégués locaux. Ceux-ci se feront un devoir de conscience de respecter avec le plus grand scrupule les convictions des familles et toute atteinte à ce principe doit être signalée sans retard au comité exécutif." C'est donc compris; l'avis ci-dessus est formel. Et maintenant, voici la proposition que faisait un homme sensé : ,-,Ne solliciter, pour faire partie du nouveau comité, que le concours de pères et de mères de famille appartenant à chacune des opinions politiques-■ Çi . a.in-1 line Conférence îles Halisnaliiés A Lausanne, une conférence des nationalités vient . d'avoir lieu. On voulut y discuter des conséquences de la guerre et intéresser les neutres au sort de nationalités opprimées; mais on n'atteint pas le but! Citons à ce propos l'article de ,,La Gazette de Lausanne", signé par le professeur Reiss. a ,,Ces questions sont intéressantes, mais arrivera-t-on à un but tangible 1 Certainement non, car le bruit du canon, qui gronde partout en Europe et même en dehors jdu continent, étouffera la voix des congressistes. A l'heure actuelle le sort des peuples se décide sur les champs de bataille et les meilleures résolutions prises dans des assemblées comme celle de Lausanne n'auront aucune influence sur la destinée des peuples. L'organisation de la conférence nous paraît d'ailleurs fausséé avant que les délégués se soient assemblés au Casino de Mont-benon. Hâtons-nous de dire que le bureau de la conférence n'y est pour rien. Il est composé d'honnêtes gens qui nous paraissent s'être fourvoyés. La conférence des nationalités devait' s'occuper surtout des peuples opprimés. Dans les deux blocs qui se combattent, il y a des peuples qui souffrent, mais c'est incontestablement le bloc des Empires du centre qui en contient la majeure partie. Or, jusqu'à présent, on a renversé les rôles et utilisé ce congrès pour accuser certains pays de l'Entente de tous les méfaits du monde. Le bloc des Empires du centre ne s'e3t pas désintéressé du congrès pendant que celui de l'Entente l'a négligé. Aussi, pour le neutre, ce fut un spectacle curieux de voir surtout dans la salle des délégations égyptiennes, lithuaniennes, géorgiennes, juives, polonaises, basques', albanaises, etc., prêtes à foncer sur leurs ,,oppresseurs". Certaines de ces délégations sont arrivées dans des conditions tout à fait spéciales. Chacun sait combien il est difficile actuellement pour les indigènes de sortir des pays envahis par les, armées austro-allemandes. Et cependant il y avait là des délégations venues de ces pays avec la permission expresse de l'occupant. Jamais nous n'avons vu à Lausanne autant de journalistes austro-allemands qu'à cette conférence et le consulat d'Autriche-Hongrie y était aussi représenté. On prétend même que le chef de la censure allemande de Bruxelles a fait tout exprès le voyage de la capitale au canton de Vaud. Des délégués égyptiens distribuaient * à la porte une lettre à M. Asquith, auprès de laquelle les articles les plus violents du patriote tchèque Sychrava, expulsé de Suisse, étaient des billets doux. Nous avions été invité par le bureau du congrès à parler à la séance inaugurale et nous avions préparé une réponse à M. de Bethmann-Hollweg, mais qu'on nous a empêché de prononcer, probablement comme manquant trdp de neutralité officielle. Un orateur de la ,,délégation géorgienne" a eu plus de chance. Il a pu prononcer un réquisitoire violent contre l'empire russe et, pendant ce temps, les délégués égyptiens se trémoussaient de joie. Un Polonais, de la délégation venue de Varsovie, a trouvé spirituel de protester hautement contre une ovation bien innocente que quelques congressistes faisaient au président en sa qualité de Belge. Il va sans dire que nous lirons dans les journaux des empires du centre et dans ceuç de )ehrs alliés ces diatribes contre la Russie et l'Angleterre. Et on ne manquera pas de souligner que des. manifestations ont eu lieu à Lausanne. J'ajouterai que les délégués grecs (veni-zelistes) et serbes se sont immédiatement retires lorsqu'ils se sont aperçus de la vraie nature du congrès. Les premiers ont adressé une lettre de protestation au bureau de la conférence. On ne peut que regretter la présence à time^f110 UUe conférence aussi inoppor- On voit par là le sérieux de cette conférence Le .professeur Reiss esî empêché de parler 1 1 Nous sommes heureux de mettre sous les yeux de nos lecteurs le texte de la communication que le Dr. Reiss se proposait de faire et qu on jugea manquer de neutralité ! Comme si ce Congrès- était fait pour qu on n entende que des banalités. Constatons que, comme au dernier Congres de la Paix à La Haye, la voix de la vente a ete étouffée. Voici ce que M Reiss se proposait de dire: Votre congrès est une conférence des petites nationalités, et tout spécialement de celles qui, .jusqu'aujourd'hui, n'ont pas acquis la liberté à laquelle elles ont droit. 1 uisqu il en est a"insi, il me semble que notre premier devoir est de répçndre au Chancelier allemand qui, dans un discours récent, a parle des petites nationalités. M de Bethmann-Hollweg a prétendu dans' son expose au Reichstag que l'Allemagne était 1 amie et la protectrice des petits peuples. \ raiment, le sort de ces petites nations est deja _ suffisamment malheureux pour qu on se dispense de faire de l'ironie à leurs dépens. Si des nations doivent se taire quand il s'agit de la défense des petits peuples, ce sont bien la nation germanique et ses alliés. Le chancelier a-t-il c/ublié ce que disaient de ces petits Etats dfes historiens, des sociologues et des généraux allemands qui comptent parmi eux les plus emments de leur pays? * L'Allemagne, qui veut maintenant se poser en défenseur des petits;" qu'â-t-elle fait des Polonais de la Posnanie, des Danois du Sleswig, des Alsaciens de l'Alsace des Lorrains de k, Lorraine? Etait-elle une mère prévoyante pour ces terres détachées^ -de leur vraie patrie, ou n'a-t-efte pas été plutôt une marâtre? Et les Juifs en Allemagne, avant cette guerre, n'ont-ils eu à souffrir du dédain du peuple allemand qui n'a même pas permis à leurs fils—de devenir officiers dans l'armée? Les insulteurs de Saverne du peuple alsacien, les Forster et les Reuter, ont-ils été punis pour avoir blessé de pauvres infirmes ou pour avoir molesté gravement des magistrats civils? Non, ils ont été récompensés! Le chancelier ne se rappeile-t-il plus les enfants polonais battus jusqu'au sang ]x>ur avoir prié Dieu dans la langue de leur pays? Et que dire des alliés des Allemands, des Austro-Hongrois? Qu'ont-ils fait en Bosrie, en Herzégovine, en Dalmatie, en Croatie, en Bohême et dans ies districts de la Hongrie qui sont habités par des Serbes et des Roumains? Des centaines, des milliers même de citoyens de ces pays ont été pendus paro© qu'ils étaient patriotes «*t rêvaient de la liberté de leur pays opprimé. Des milliers d'autres furent expulsés de leurs villes et de leurs villages et leurs biens- confisqués. D'après les propres journaux du gouvernement austro-hongrois, du 20 février au 23 mars. 1$15, furent expulsées 4960 famililes des districts bosniaques Rogatitsa, Kladony, Trébinjé, Sarajevo, Fotcia et Bitetch. Les tribunaux autrichiens ne viennent-ils pas de condamner à mort les patriotes tchèques Karel Kramarz, Aloïs Raahine, Cervinva et Zamacol? Ces mêmes tribunaux n'ont-ils pas prêté la main au mon-stueux procès de Zagreb et à celui du fameux professeur Friedjung, où toute l'accusation se basait sur des documents faux livrés par l'Etat? En plus, les gouvernements de Vienne et de Budapest ne oher-chent-ils pa6 à frapper à mort un valeureux peuple par une série de procès scandaleux comme celui de Banjaluka? À l'heure actuelle, les Autrichiens détiennent deux malheureuses femmes, Mme Bénea et Mlle Alice Mazarik, et les menacent de mort parce que le mari de l'une et le père de l'autre appartiennent à une petite nation qui aspire à la liberté X D'autres alliés des Allemands, les Turcs, viennent d'exterminer, d'une façon que l'esprit a peine à concevoir, une autre petite nation, celle des Arméniens. Non, Messieurs, l'Allemagne et ses alliés n'ont pas le droit de se poser en défenseurs des petits peuples dont ils ont toujours été les ennemis. Notre devoir est de le déclarer bien haut à cette conférenco consacrée ' à la défense des nationalités. Par contre, nous pouvons compter suc la France et l'Angleterre qui ont inscrit sur leur chapeau la défense du droit et de la liberté, conception qui est la sauvegarde des petites nationalités. Sans doute, ces deux pays entraîneront leurs alliés russes et italiens dans la même voie. Permettez- . moi de saluer ici bien respectueusement la France, dont les héroïques fils, qui se battent devant Verdun, font plus pour l'indépendar ce des nationalités que tous les congrès et les conférences ensemble." Concluons d'un mot: ce Congrès a été empoisonné par des coquins austro-boches. Heureusement, ce n'est pas ça qui décidera de la yictoirei

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes