L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 10 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4t6f18td1f/
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Aàme Alltîée M® 1194 «cents ~v©s-3care€srEo> mariais L'ECHO BELGE L''J.nion fait la Fores. »Soiaa*aisil cgaioticiietî daa me&tivi B3ja2*aâ@!saraî ers HolSarad© Belge est notre nsm de Famille. Towtcss Ses H étirés ciou verra a esta*© adressées £111 Hiareata de E°i^cΣac;tijor'n : M- 2i- VOORBSJRGWAL 234-240, STifî îFC JD A M. Téfi<â53lhi0in>£ïS: 2797 et Rédacteur era ChteS : Gustave Jaspaers. ... . __ , _ ,. (, Charles B esn-csiircJ, 5Serî^ CfofiisraJbry,, €>oara04é c5e R^c5;?*ctaor» :-, Painparé. - Abonnements : Hollande fl. 1.50 pair mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonoos: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les attaques contre M. Lloyd George. la situation du cabinet Lloyd George paraît ébranlée. Tout en écartant* les commentaires de la presse anglaise dont^Keutor aous transmet 1© résumé, et qui donnent cette impression, les -débats auxquels a donné lieu à la Chambre des' Communes la publication de la lettre du général Maurice et l'enquête qui a été la conclusion' de ces débats sent des faits d'une gravité évidente. Le général Maurice, actuellement en serrée actif auprès de l'armée en campagne, a #it. une lettre aux journaux où il contredit ,'ts affirmations de M. Lloyd George à la Chambre des Communes au sujet de l'offensive allemande et de l'éahéc de la cinquième armée britannique. Il est inutile d'insister 6ur le caractère iiauteonent regrettable d'une telle révélation, indépendamment du fond, même de la question, qui constitue un acte contraire à la discipline. Son auteur a-t-il £ci 60us l'empire d'un mécontentement qui ^serait fait jour auprès de certains olliciers- supérieurs anglais après la retraite de air Robertson, l'ancien chef d'état-majer général-, et la nomination du^ général Foch comme généralissime des armées alliées ? On se peut pas le croire et, en ce oas, nous gommes iorcés d'admettre les raisons du général Maurice qui déclare a,yor agi comme honnête homme, dans l'intérêt de son pays. Qn'est-ce que le générai Maurice reproche au chef du gouvernement anglais? De n'avoir pas dit la vérité lorsqu'il a affirmé: lo que le conseil interallié de Versailles ne a'était pas occupé de l'extension du^ front britannique en France; 2o que l'armée britannique au front français était beaucoup plus nombreuse au Ir janvier 1918 qu'elle n'était au lr janvier 1.917; 3o de n'avoir pas donné le relevé exact des divisions de soldats de race blanche qui opéraient en Palestine et en Mésopotamie. . M. Bcnar Law a déclaré à ce sujet que le général Maurice 6erait déféré au conseil de guerre sous l'inculpation d'indiscipline et que, pour le reste, l'affaire intéressant l'hcnneur des ministres, deux juges seraient commis pour siéger en qualité de jury d'honneur. Sur qued M. Asquith proposa la nomination. d'une commission d'enquête. Au moment' où nous écrivons ces lignes, Xa Chambre ne s'est pas encore prononcée but cette proposition qui peut être interprétée en fioi comme un acte hostile au ministère. La jury d'honneur proposé par le gouvernement n'aurait qu'à trancher la ouestion de savoir jusqu'à quel point M. Lloyd George s'est approché ou écarté de la vérité. La commission d'enquête porterait sans doute ses investigations sur la situation même dont M. Lloyd George d'une part, le général Maurice d'autre part, donnent des interprétations différentes. Il î'agit en effet moins de savoir si M. Lloyd Seorge a dit vrai ou non que d'établir les causes qui ont amené le fâcheux recul de l'armée anglaise du général Goug'h. L'on te souvient des attaques de M. Asquith contre le cabinet actuel, il y a peu le mois, lors de la crise qui aboutit à la retraite du général Ecbertson. Ce dernier ne jut accepter l'extension de pouvoirs don-;ée au comité interallié de Versailles. L'on >ut nettement l'impression que l'orgueil bri-annique s'acccamruodait mal d'une subordination quelconque de l'année au commandement français. C'était l'époque où certains journaux menaient une vive campagne contre la nomination du général Foch au posta suprême de commandant des armées alliées. Si un échec comme Cambrai (octobre 1917) i'ébait produit sous un commandement français, comment notre peuple le supporterait-i? Fort malheureusement, l'armée anglais i connu, depuis, des échecs plus graves. Et 'on n'a rien trouvé de mieux pour y remé-lier que ds nommer Foch généralissime. Si Foch avait occupé oe poste la 5e armée nglaise aurait-elle reculé ? Question oiseuse, laaia doute Foch aurait exercé son contrôle b il aurait constaté que les lignes entre /ambrai et La Fère étaient insuffisamment ;arnies. Car il est établi que les Britanni-[ues ne cédèrent qu'au nombre. Ils abandonnèrent la troisième ligne de leur système .ô défense, bien qu'ils eussent pu y tenir ►endant deux ou trois jours encore, parce ue les réserves n'auraient pas pu les attein-re avant l'expiration de ce délai et qu'ils liraient été écrasés. Ainsi, bien que l'on Ût que l'attaque allemande était imminente ti que Ton fût même exactement informé e l'endroit, les contingents en ligne étaient asuffisanits et les réserves, au lieu de se rouver en France, étaient en Angleterre, in assumant la charge d'une extension du ront de Saint Quentin à La Fère le haut ommjandement anglais 110 paraît pas s'être ssea inquiété des moyens d'y faire face. Telles sont les critiques auxquelles aura répondre M. Lloyd George. Il est assez •iquant dJobserver que, s'il n'avait été ccai-recarré par M. Asquith qui l'attaque au-ourd'hui et par certains officiers supérieurs ians ses projets de réforme du haut com-nantdennent, l'échec dont coi le rend respon-able aujourd'hui ne se serait sans doute pas >roduit... Chartes Bernard. Pour nos œuvres y^niô 'cartes-postales illustrées du Bureau de propagande 'patriotique belge ,,Appuyer pr. oh te-, njr". Pour les familles des marins du „Dô Srrwt de Naeyer', héroïques poilus de nier victimes de la Kvltw\ Que leurs enfants puissent grandir.... dans la haine àt hoche. IL MO. l'uni à goisiMit belge pila»! lapa. L'intendance civile et militaire, (interview tie M. le Ministre E. Vandorvela'e.) Jusqu'au 17 février 1916, l'intendance belge, comme en temps de paix, continua à dépendre du ministère de la guerre. A cette dcvte, un arrêté royal mit Monsieur Emile Vandervelde, ministre d'Etat, membre du Conseil des ministres, à la tête de certains service^, do l'Intendance et d'un Office de contrôle, chargé de faire certaines vérifications.Ses attributions furent étendues par un arrêté royal du 4 août 1917, qui créa le Ministère de V Intendance et, par lin arrêté royal du 1er janvier 1918, qui donne à ce département la dénomination de Ministère■ de VIntendance civile et militaire. * * x- Abstraction faite de l'Office de contrôle dont les fonctionnaires et employés font des vérifications sur pièces et certains contrôles sur place, le Ministère de VIntendance civile & militaire a surtout pour objet, au point de vue militaire, le ravitaillement de l'armée en ce qui regarde l'alimentation, l'habillement, le couchage et le campement des troupes ainsi que le fourrage. Il approvisionne aussi des magasins qui débitent au front des marchandises aux officiers et aux troupes. Il dirige à l'arrière d'autres magasins qui remplissent la même office. Les magasins de l'arrière sont au nombre do soixrante-cinq et s'étendent jusqu'au cap Ferrât. Leur chiffre d'affaires atteint plus de 9 millions par an. La difficulté de ces approvisionnements n'a cessé de croître. Ils ont nécessité une organisation nouvelle, qui s'écart© beaucoup de celle du temps de paix ou, en principe, en vertu de la loi, ils se faisaient par voie d'adjudication. L'organisation actuelle se rapproche beaucoup plus des. méthodes commerciales.Le service des achats, dont le seul budget dépaese 248 millions par an, agit par l'entremisa des missions qui sont installées à Paris, à Londres et à New-York, et qui sont en relations directes avec les divers organismes cféés par les Alliés pour l'appro visionnement des armées. Il est inutile de parler, car chacun lea connaît ou les devine, des complications do toute nature que les opérations d'achats font naître, quant aux permis d'exportation des marchandises à leur transport, au change, aux droits de douane, etc... Ou imagine aussi les difficultés que rencontre la confection des objets d'habillement, qui occupe, soit à l'atelier, soit surtout a domicile, des milliers d'ouvriers et d'ouvrières. 1 Une fois les achats effeot.ués, les marchandises sont réceptionnées, emmagasinées par l'intendance proprement dite, dont^ les magasins généraux, situés au Havre, à Rouen et à Gravelines, dépendent de l'inspection générale de l'intendance, qui relève égale- j ment du ministre de l'intendance pour les autres attributions qui ont été transférées à celui-ci: boucheries, boulangeries, ateliers de confections, services de manutention, etc... Cette haute autorité établit en même temps la liaison entre les ministres de la guerre et de l'intendance. Au sortir des magasins, le rôle de l'intendance cesse: les distributions, en effet, sont effectuées par le département de la guerre. * * * Au point de vue civil, depuis le lr janvier 1918, l'intendance s'occupe des achats nécessaires au ministère de l'intérieur, qui a dans ses attributions le ravitaillement de la population civile au fur et à mesure de la récupération du territoire. L'Intendance fait les mêmes opérations pour les divers départements ministériels •qui s'adressent à son service d'achats. Elle les fait, enfin, pour une série d'organismes belges dont la liste est arrêtée par le Conseil des ministres. Un magasin dit: Central d'approvisionnements vient d'être créé à cette fin. * * 6 A' côté de ces organismes officiels, le ministre de l'Intendance civile et militaire préside et fait fonctionner 4des oeuvres, fondées en partie en Angleterre, dès le début de la guerre, et d'autres à des dates plus récentes, qu'il lui a été possible de créer grâce à l'inlassable générosité de la Croix Rouge américaine.Citons parmi cea oeuvres les Gifts for Belgian Soldiers, le Comité du Vêtement des soldats réformés, V uvre, d'assistance aux familles de militaires du Havre, le Wor. hing MeWs Fuhd de Londres — alimenté exclusivement par des cotisations régulières d'ouvriers anglais, pour vénir en aide aux Belges victimes de la guerre — dont les recettes, l'an dernier, ont dépassé 18,000 livres. lis leiwk veoient ruiner l'industrie belge. Les déprédations allemandes en Belgique . ont un double but : fournir du matériel à l'armée du kaiser et ruiner l'industrie belge. 9 Pour réaliser cette seconde fin, les envahisseurs n'ont pas reculé devant, le vol de secrets de fabrication. On se souvient, encore, de la surprise du secret de fabrication de la soie artificielle, à l'u6ine d'Obourg, par un concurrent allemand d'accord avec les autorités supérieures de Berlin. -Voici qu'il est signalé que les Allemands ont enlevé, aux vastes usines Cocikerill,de Seraing, non seulement la totalité du matériel jusqu'à ne laisser que les murs de l'établissement, mais aussi les plans, dessins, archives et secrets de fabrication, i En Belgique. Une grande parti© des nombreuses écoles ; professionnelles du Grand-Ixelles ont été dans l'obligation de suspendre leurs cours durant les mois d'hiver. Cette situation n'a pas été sans entraver sérieusement les études. Aussi, certains dirigeants de ces écoles ; ont-ils faib des démarches auprès des admi- j nistrations communales intéressées pour mo- j difier les époques d'ouverture des cours. Il 11a serait, en substance, question de rien moins que de la suppression des vacances j d'été, de façon à ce que les cours soient | donnés, sans interruption, pendant toute la j bonne saison. Si des 'vacances doivent être | octroyées au personnel enseignant et aux j élèves elles le seraient pendant la période ! des grands froids. On éviterait ainsi les | multiples inconvénients qui résultant de la ! nécessité de s'approvisionner en comibusti- i ble. * * * Le compta communal pour 1916 d'Ander-lecht, qui vient d'être publié, contient des données intéressantes au sujet des dépenses résultent de la guerre. Le total de ces dépenses s© monta à 8.729.927 francs. Le bureau de bienfaisance seul a reçu sur ce chiffre une somme de 1.997.433 francs en plus du subside habituel qui lui est alloué annuellement pour lui permettre de boucler sen budget. Un crédit de 1.325.442 francs a été consacré à assurer 1© fonctionnement dey magasins communaux, l'achat des marchandises, etc. D'autre part, le compte extraordinaire s© clôture par un mali de 385.63-5 fran'C3, les dépenses s© montant à 4.227.427 francs et les recettes à 3.841.790 francs. Le compte ordinaire s© solde, au contraire, par un boni de 15.477 francs, les recettes s'élevant à 8.691.262 francs et les dépenses à 8.675.784 francs. * * * M. F. Mathieu, .échevin des finances, a présidé la séance <àu Conseil à Cureghean-Anderlecht, qui a eu lieii vendredi. Au moment de l'ouverture do la séance publique qui suivit une longue séanc© secrète, douze conseillers (sur 26 que compte 1e Conseil) étaient encore présent j dans la salle d© délibération. On adopt© rapidement 1© barêmo des traitements des professeurs de l'école do dessin et d'industrie, ' diverses propositions relatives au relèvement des salaires minima, au cadre du personnel temporaire et aux ^indemnités de via ohère, ainsi qu'une nouvelle demande de crédit pour l'acquisition ■de^ bottines-galoches destinées aux élèves iréquentant les écoles de la commune. -Le Conseil ratifie l'augmentation du prix des repas distribués par 'la Société Coopérative ,,Les Restaurants Bruxellois", puis se sépare, remettant à une séance ultérieure les autres questions figurant à l'ordre du jour. • * * La Commission d'alimentation de l'enfance vient de décider de ne plus supprimer la ration de ] enfant pendant son séjour dans une colonie. Les parents qui ont des enfants en colonie pourront donc continuer à recevoir le supplément d alimentation accorde à ces derniers. D'autre part, cette même commission a résolu de faire réinscrire d'office à la cantine pour un mois tout enfant rentrant de colonie. Ces mesures ont été prises afin que les parents n'aient plus de prétextes de ne pas envoyer leurs enfants débiles en colonie. * » « Les divers départements bruxellois du Comité de ravitaillement et de secours publient successivement les relevés de leur action depuis leur fondation. Le dernier relevé publié concerne l'oeuvre des distributions gratuites de vêtements aux indigents bruxellois. Il a été réparti jusqu'ici une somme totale de 5,146,373 fr., distribuée en nature. En mars dernier, le subside du Comité National s'est élevé à 233,594 fr. 10. Actuellement, les distributions d'habits et de chaussures diminuent graduellement d'importance. Les secours sous forme de vêtements continuent cependant par les soins du département du secours alimentaire. En ce moment, les ouvroirs travaillant pour les indigents ont déjà payé au total plus de huit millions de salaires. Les ateliers spéciaux de coupe, cordonnerie et fabrication de galoches ont coûté jusqu'à présent 86.155 fr. > * * * Il a été vendu à. la Minque de Bruxelles, pendant le mois d'avril: 2 colis d'anguilles fumées, 1710 colis non dénommés ayant produit un total de 3215 francs. Il est arrivé à Bruxelles pendant le même mois : 40 bateaux de moules pesant 637.627 kilos. Ces mollusques ont été nîis en vente à l'arrivée des bateaux au quai do l'Entrepôt. — Pendant le même mois les experts au poisson ont saisi 47.962 kilos de moules impropres à la consommation, 805 kilos de crevettes, 3 kilos de truites et 2 kilos d'éperlans; toute Cette charge a été détruite par les soins de la Ferme des Boues. * * * Nous apprenons la mort d© M. le notaire Ectors, ancien sénateur, décédé là Bruxelles 1© 13 avril, à l'âge de 78 ans. Le défunt, qui était un© des figures les plus sympathiques d© la société bruxelloise, était 1© père du notaire Alfred Ectors, engagé volontaire à l'armée belge. A ILûêge Voici les oeufs à fr. 0.90 pièce. La viande de boeuf se paie 20 à' 25 francs le kilo; le veau, fr. 19.50. Chez 1© même boucher et à huit jours d'intervall© on a constaté un© augmentation de 3 francs au kilo pour le. boeuf ,,à la tranche". A noter que chez un boucher d© la banlieue le même . morceau était vendu 13 francs, soit un© différence do 6 francs au kilo. Les épinards s© vendent fr. 1.50, les carottes fr. 1.50, les chicorées de Bruxelles 2 francs 1© kilo. Le lait, fr. 1.15 le lifre; le lait écrémé, jfo 0.90. A N £&£■£! si 2* -Les prisonniers russes do guerre travaillent en grand nombre sous surveillance allemande en Belgique. Ainsi ces malheureux durent réparer lo pont jdu Luxembourg à Namur détérioré gravement il y a quatre semaines par un aviateur allié, qui a lanco huit bombes, dont" sept ont touché le but. Actuellement, lo passage sur ce port est interrompu et les Allemands se servent du pont en bois qui se trouve à proximité du premier. Les Allemands ont installé des canons anti-aérieiis sur les toits des maisons se trouvant en face tlu pont. Wallon Un orage d'une violence extraordinaire s'est abattu sur le haut plateau du Condi'Os, c'est-à-dire sur la région de Clavier, Attrin, Ocquier, Verlée, Ramelot. La foudre tomba en plusieurs endroits, causant des dégâts importants. Un vrai déluge transforma les ruisseaux en torrents et les routes en ravins. A Attrin, une vache a été emportée par le courant, les deux moulins ont été gravement endommagés. Les récoltes sont compromises. Lo Hoyoux inonda presque tous lës villages sur son parcours : Modave, Bonne, Barse... A Huy, en aval du pont de Cliinet, do vastes travaux avaient été accomplis en vue de l'établissement d'une fonderie près des ateliers de construction do MM. Tliiry et Cie. Le coup d'eau emporta les madriers qui formaient le uatardeau élevé par l'entrepreneur. Les madriers heurtèrent dans leur parcours un aqueduc en bois et émiettièrent deux bateaux amarrés près des arches de la rue Mounie. Le lit du Hoyoux est encombré par les débris de toutes sortes, entraînés par les flots. ■ * « a Un attentat à .main armée qui ressemble à celui qui se produsiit à Ampsin, ces jours derniers, vient d'avoir lieu dans des -circonstances-analogues à Ifrarchin. M. Quiévrain et l'un des domestiques étaient partis depuis la veille chercher du charbon à Seraing. Le domestique qui gardait la ferme aperçut plusieurs hommes montés sur le toit do la grange en train d'enlever les tuiles. Do là, les voleurs allaient pouvoir pénétrer dans les remises aux grains. Lo domestiqup sortit et. sonna du cornet d'alarme. Les voleurs, au lieu de s'enfuir, se rangèrent autour de leur butin pour lo défendre. Uno mêlée épouvantable s'en suivit. Finalement, les patrouilleurs, étant les plus nombreux, eurent le dessus. Les bandits se retirèrent mais" ils tirèrent plusieurs coups de revolver qui n'atteignirent personne. line enquête est ouverte. a * a Mercredi, vers 9' heures du soir, M. Del-vaux, fermier à Forêt, qui avait rondu visite à des amis, s'en retournait chea lui, lorsque, arrivé dans un Rentier désert," il s© trouva tout à coup en présence de quatre individus qui lui crièrent: ,.Haut les bras !" Il mit les bras en l'air, mais voyant qu'un des individus se disposait à le dévaliser, il lui porta un coup-de canne. Alors des coups de revolver furent tirés, et le malhaureux s'affaissa la t-stia percée de deux balles. Les bandits se précipitèrent sur lui et lui enlevèrent son portefeuille, contenant 200 francs; puis, voyant que M. Delvaux voulait s© relever, ils s'acharnèrent sur lui et le laissèrent pour mort sur le terrain, où il fut découvert plus tard par des passants. La police locale et l'autorité militaire ont ouvert un© enquête. On aurait découvert un pantalon maculé de sang chez un mauvais sujet habitant Ayeneux. Les malandrins, dit-on, 6© sont trompés de personne: ils auraient pris M. Delvaux pour un habitant de Soumagne donb le gousset devait être mieux garni. L'état du malheureux Delvaux est très-grave. * * 5 Mm© Fléron tient una métairie à Qiieue-du-Bois avec une servante» Elle pa&e pour être dans l'aisance, mais elle dépose son argent dans 1© coffre-fort d'un parent et m'en va chercher qu'au fur et à mesure de ses besoins. Jeudi, elle avait retiré 400 francs pour solder différents achats. Ce fait étâit-il connu des voleurs? On l'ignore. Toujours est-il que jeudi soir quatre bandits masqués firent irruption dans la ferme et sautèrent à la gorge de Mme Fléron et d© sa servante. Ils connaissaient , bien celle-ci, car un des voleurs dit à son copain: ,,Etrangla Jeanne!", la désignant ainsi par son nom. Mme Fléron, menacée de mort, dut remettre les 400 francs qu'elle possédait aux malfaiteurs, q'ui, ainsi lestés, se retirèrent. — Pour empêcher épris la yyerre l'émigration des ouvriers lelges Une banque ouvrière du gouvernement belge RAPPORT La Belgique occupant en Europe avant la guerre lo quatrième rang comme puissance économique, beaucoup d'économistes et non des moindres ont déduit de cet état de ohoi-îs quo c'est aux institutions créées dans notre pays en vuo de favoriser l'industrie et le coinmeivo que nous sommes surtout redevables de notre prospérité nationale. Nous ne pouvons partager cette manière de voir car elle est contraire à la vérité. Cependant il serait injuste de méconnaître les services rendus par le Conseil supérieur de l'industrie et du travail, notre musée commercial, par les chambres de commerce et par les divers comités qui fonctionnaient en Belgique avant la guerre. Mais s'il convient de rendre li'n légitime hommage à tous ceux qui ont contribué au développement de notre industrie nationale, il serait peu raisonnable d'exagérer l'importance du travail accompli par ces divers organismes. Il serait inexact également attribuer un rôle prépondérant à la science de nos commerçants car, pour répéter une phrase célèbre due h notre défunt ptfi Léopold II, ,,cette science n'est encore chez nous qu'à l'état .embryon. 11a ire". 1 D'autre part, si les industriels et ingénieurs belges sont très justement réputés pour leur science et leur esprit d'initiative, nous no pouvons pourtant revendiquer d'être particulière-moat privilégiés eu Belgique au double point de vue de la, valeur de nos chefs d industrie et de la perfection de notre outillage industriel.En effet, l'Amérique, l'Allemagne, l'Angleterre et la France, pour ne citer que les principaux industriels, ont des ingénieurs remarquables,' des industriels audacieux ' et entreprenants et l'outillage industriel atteint dans ces pays un rare d$gré de perfection. Si l'on tient compte en plus de ce qui précède que notre industrie nationale ne peut se ^ maintenir, qu'en exportant ses produite, quo notre marine marchande est insignifiante, que nous avons à payer des droits d'entréo presque prohibitifs pour certains pays, si l'on tient compte enfin que nous devons souvent acheter à l'étranger les matières premières nécessaires à nos industries, on en arrive tout; naturellement à dire que le principal facteur auquel il faut en toute justice attribuer le développement vraiment merveilleux de notre situation économique est sans càntrcdit la grande valeur ie l'ouvrier belge. Ici notre supériorité s'attesta écrasante et il est avéré que, dans la grosse industrie notamment, los travailleurs belges donnent en général un rendement utile supérieur do 20 à 40 % à celui produit pour un salaire é'g'al pâlies travailleurs des autres pays européens. Et ceci nous est un précieux garant pour l'avènir, car, s'il est vrai-que l'on s'efforce actuellement do nous ravir nos débouchés industriels, il est consolant de savoir que les négociants avisés, pour ne .pas dire peu scru-pùleux, qui agissent de la sorte, redeviendront tributaires de nos principales industries nationales. II importe donc au plus haut point que nous maintenions la supériorité unique quil a fait notre espérance exceptionnelle et il faut pour cela empêcher à tout prix après la guerre l'exode de nos ouvriers. Si nous voulons atteindre ce but il est nécessaire que l'ouvrier soit stimulé par la perspective d'une récompense d'ailleurs très légitime. Pour ceux qui ont comme nous partagé la vie du travailleur beige il apparaît comme indéniable que le travailleur bcilge aime profondément «on pays et si, sollicité par l'étranger, et cédant à l'attirance de gros salaires, il se résigne parfois^ à quitter1 le sol natal, c'est qu'il espère après quelques années pouvoir revenir parmi les siens et s'établir petit fabricant, voire mémo ■petit commerçant. Nous disons petit commerçant, car il est à remarquer quo le petit commerce a le don do passionner l'ouvrier belge. Lo père de famille •voit dans l'exploitation d'un petit négoce une ooeupation lucrative pour sa femme et quelquefois pour ses enfants. Il éprouve une réelle fierté de ne plus être un 'ouvrier seulement, mais d'être aussi un commerçant patenté, et il redouble à la tâche sans réohigner pour augmenter l'importance do son petit négoce. Notons ici un fait de la plus haute importance: il est extrêmement rare qu'un ouvrier commerçant se décide à abandonner son commerce et à émigrea*. Il n'est pas inutile d'ajouter que les commer-ecs exploités par les ouvriers, même quand ils périclitent, ont rarement des conséquences désastreuses et cela tient à ce que les frais généraux "sont réduite au. plus ♦triet minimum, que les stocks sont de peu d'importance et enfin parce que l'ouvrier commerçant est plus que tout autre commerçant regardant sur la question de crédit. Cependant, depuis quelques années, les puissantes sociétés d'alimentation, merceries, auna-ges, chaussures, tabacs, oigaros, etc., et les coopératives ont rendu le petit négoce extrêmement djfficile et nos . commerçants ouvriers sont obligés, peur obtenir crédit de leurs fournisseurs, d'acheter à des conditions très onéreuses les denrées nécessaires à leur négoce. Si l'on ne remédie promptement à cette situai tion, nos ouvriers en seront bientôt réduits à envisager l'avenir sans autre idéal que de continuer leur exténuant travail jusqu'à épuisement de leurs forces. Et c'est précisément là qu'est le danger car, pour l'ouvrier qui n'a d'autres aspirations quo l'économie qui peut résulter du salairo journalier, l'émigration est un sacrifice qui est facilement' compensé par uno majoration de salaires.&i, nous plaçant au point de vue de la situation économique de la Belgique, il est permis ae dire que l'ouvrier bolge qui émigré dans lo but d'assurer son avenir et celui de sa famille pose un acte' regrettable, nous avons, nous, l'impérieux _ devoir d'obVier énergiquement à cette situation hautement déplorable et il convient que par tous les moyens en notre pouvoir no 113 empêchions l'exodo de la mam-d'oeuvre belge. C'est pour notre industrie nationale une question do vie ou de mort. Mais, pourrait-on objecter,- la question commerciale pour l'oUvrier d'usine est-elle tellement importante? L'ambition de tout ouvrier n'est-ce pas de parvenir à diriger un jour ses anciens collègues P Evidemment un ouvrier intelligent et habile peut toujours espérer devenir- contremaître, chef de seindee et même directeur, mais dans la grosso industrie, s'il y a beaucoup d'appelés pour ces postes enviés, le nombre des élus est hélas très restreint. Et encore faut-il compter avec lo favoritisme dont bénéficient souvent do servies flatteurs peu capables au détriment des ouvriers d'élite moins obséquieux. Mais comptets-vcus pour rien, nous dira-t-on, la pension du gouvernement belge, pension de 60 francs par année réservée aux vieux ouvriers âgés de 65 ans au moins ? Nous croyons très sincèrement que cette pension n'est en rien un paillatif contre l'émigration ouvrière. < Par 1© rapide exposé qui précède, nous espérons avoir démontré l'exceptionnelle valeur de la main-d'oeuvre belge et nous pensons a.voir établi que l'ouvrier beilge est privé de stimulant.Ce manque d'idéal persistant, notre main-d'oeuvre deviendra, pour nos concurrents étranger^, une proie faoilo, et cette éventualité est extrêmement alarmante pour l'avènir économique de la Belgique. Mais il ne peut nous suffire de signaler le mal, il nous faut aussi signaler le remède qui s'impose en l'occurrence et oeci nous amène à préconiser la création d'une banque spéciale qui pourrait s'anpeler ,,Banque ouvrière du Gouvernement Belge". Comme le titre l'indiqué, cette banque serait due à l'initiative de notre gouvernement et sa. création, son fonctionnement donneraient lieu à une loi dont l'application serait du ressort do notre ministère du travail. Nous n'avons pas la prétention de vouloir définir ici et dans les moindre^ .détails quel ferait lo fonctionnement de ce nouvel organisme .«ocial, aussi nous borneroiy-nous à exposer dans les grandes lignes ce que nous espérons de cette institution qui nous paraît appelée à rendre les plus signalés services à nos intérêts nationaux.-Nous attirons tout particulièrcBieittt l'attention suc 1§ point suivant ; Jja .banque ouvrière du Ltouvemement belge fonctionnerait parallèlement avec nos Chambras de commerce.. 11 nous faut ici ouvrir une parenthèse. Les Chambres de commerce auxquelles nous faisons allusion seraient sérieusement réorganisées et soumises au contrôle permanent d'inspecteurs désignés à cette tâche par le Conseil supérieur de ^industrie et du travail de Belgique. Cette organisation nouvelle de nos Chambres de commerce fera l'objet d'un prochain rapport de notre comité d'études.-* En attendant nous 110 pouvons mieux faire, pour développer succinctement notre proposition, que de donner ci-après quelques extraits de règlement général que nous prévoyons pour la Banque ouvrière du Gouvernement belge. lo) La banque aurait pour but unique da protéger la classe ouvrière belge. 2o) Tout ouvrier, âgé do 35 ans au moins, n'ayant à son casier judiciaire des condamnations graves et qui pourrait justifier avoir travaillé en Belgique comme salarié pendant un terme de „15 années consécutives"-serait admis comme membre de la Banque ouvrière du Gouvernement belge. 00) Les ressources dont disposerait le banque émaneraient directement do la nation, et des impôts industriels pourraient être établis à cette fin. 4o) Sur la proposition de notre ministre du travail, les Chambres statueraient chaque année et fixeraient le montant du budget alloué à 3a banque. ^ 5o) Des actions d'une valeur nominale de 25 francs chacune seraient vendues aux membres à 1',,exclusion de tous autres acheteurs". Ces actions seraient nominatives et incessibles".60) Un seul membre ne pourrait être propriétaire do plus de quatre actions. Les actions se vendraient par série, chaque série comportant 4 actions. Chaque action ne porterait comme numéro que son numéro'de série. 7o) Comme cela se, pratique déjà pour la plupart dos obligations' ©mises par nos villes belges, il y aurait chaque année un tirage à lots. Les propriétaires de 4 actions, c'est-à-dire d'une série complète, seraient admis au bénéfice des tirages. Lo memibro aurait le droit d'acheter une seule action à la fois et dans ce cas la série lui serait réservée mais c'est seulement quand il serait propriétaire de la série entière qu'il serait admis à bénéficier des tirages. 80) Les actions seraient susceptibles d'un intérêt de 5 pour cent. 9*0) Les lots "attribués aux numéros gagnants seraient uniformément fixés à mille, francs. lOo) Il y aurait au moins un lot par 20 participants au tirage. llo) Tout gagnant d'un lot ne pourrait plus participer à un nouveau tirage, mais il continuerait à ^voir droit à l'intérêt annuel de ses actions 3 pour'cent. 12o) Dos son admission, tout membre de la banque recevrait un diplôme honorifique attestant sa qualité de membre. Après 15 ans "le membre recevrait une décoration officielle réservée exclusivement pour les membres de la banque. 13o) Le membre désireux d'établir soit avec l'argent du lot gagné, soit avec ses ressources personnelles une petite industrie ou un commerce, serait assuré de la protection spéciale de la Chambre do commerce de sa région et il serait admis sur sa demande à suivre gratuitement les cours pratiques et élémentaires se rapportant au commerce auquel il se destine. 14o) Le titre de membre de la Banque ouvrière, du Gouvernement, belge pourrait aussi donner droit à quelques petits privilèges purement honorifiques et qu'il y aurait lieu d'étudier.loo) Cesseraient d'être membres et_ perdraient tous droits à jamais de redevenir des membres : 1. — qui commettraient des fautes lourdes tombant sous l'application du code -pénal ; 2. — OUI EMIGRERAIENT POUR UN MOTIF QUELCONQUE. 16o) Les membres 1 évoqués .perdraient tous droits sur leurs actions et le montant çle celles-ci serait versé au profit de la. communauté. 17o) En cas de décès, les- héritiers auraient droit au remboursement au pair des actions appartenant au membre décédé. J Dans certain cas de maladie le membre pourrait aussi avoir droit au remboursement de tout ou partie de ses actions.' En tenant compte des statistiques les plus récentes, il est permis d'affirmer qu'une-somme de moins - de 3 millions par année suffirait au fonctionnement 'comme décrit ci-dessus de la Banque ouvrière du Gouvernement belge. La création et le fonctionnement de cette banque ne comporteraient aucune difficulté insurmontable.Les conséquences heureuses de oet organisme ne tarderaient pas à se manifester. Los ouvriers âgés de moins dé 35 ans réfléchiraient avant de s'expatrier car ils perdraient ainsi tout espoir de devenir un jour membre de la Banque ouvrière du Gouvernement belge. Pour beaucoup d'ouvriers, les faveurs honorifiques auxquelles aurait droit le titre de membre auraient une importance capitale. Pour tous, le profit financier en perspective servait intéressant. Quant aux membres de la banque qui auraient eu la chance de gagner un lot, ils auraient la faculté de s'établir petit commerçant avec de sérieuses chances de succès, même 6i la valeur du lot représentait l'entièreté de leur avoir disponible. ils seraient guidés dans la voie commerciale par la Chambre de commerce et l'absence presque totale de frais généraux permettrait à ces bons travailleurs de petits profits commerciaux avec le minimum de risques. Enfin le membre non favorisé par un lot hériterait beaucoup avant d'émigrer, car outre les privilèges honorifiques dont il perdrait à jamais la jouissance, il ne. se résignerait pas bénévolement à abandonner définitivement l'espoir de gagner un lot. - _ ^ Le règlement de cette institution serait atri-ché obligatoirement dans toutes les usines^ du Royaume et les inspecteurs du travail veilleraient à ce que ce règlement soit porté à la connaissance de tous les ouvriers. Membre rapporteur : • Octavo DEVILLERS, Ex-seci"ie-aire de syndicats ouvriers belges, Ex-administrateur délégué de coopératives ouvrières de Belgique. Il y a an an 10 mai 1017. Les Français gagrMit 'du terrein aùs environs de Ghcvreux, sur in pente nord plateau de VaMclerCj ait' no?d> dë Sancj et les. SritanrJluecs ai», sud de la Scarv.e»

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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