L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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26 februari 1915
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s.n. 1915, 26 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7h1dj59g2g/
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Jêre Aîinee N°. 125©. S cents ClO Centimes) Vendredi 2© février 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei Comité de Rédaction : ! Gustave Peellaert, René Chambry, ■g——a^«uw——■—■—n——g» JPoisir les annonces, abonnements et vente numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2775. Abonnement f En HoSDande fl. 1.50 par mois, payabie pan* anticipaiïon \ Etranger fl. 2.00 „ * 5I La Suisse et nous - ■ Que pense-t-on en Suisse? Il nous parvient assez peu d'échos de là-bas. Et si, attentifs comme nou^ sommes au bruit du canon qui tonne à l'Ouest comme ià l'Est, nous prêtons l'oreille un moment à la voix des neutres, notre impression pour ce qui est de la Suisse se résume à peu près dans le vers connu : , L'Helvète -paît sa vache et vit en liberté. Hélas! l'Helvète a bien de la veine! Enfermé dans ses montagnes comme à 1 intérieur de murailles infranchissables, _ ayant placé aux' rares issues deux ou trois cent mille ' tireurs qui valent bien Guillaume Tell, il continue tranquillement à fabriquer s<5n chocolat au lait... Après quoi nous nous informons des "commentaires de la presse Scandinave sur les attentats des sous-marins . allemands et de l'opinion de nos amis liol- ; landais à laquelle nous attachons comme de ; juste le plus grand prix. . j Cependant nous devrions nous souvenir qu'en Suisse également nous avons des amis. ! Nous devrions même nous en souvenir d'autant plus que ces amis ne cachent pas . leurs sentiments et qu'ils ont fort à faire à nous défendre je ne dirai pas contre nos ennemis, mais contre l'immense majorité des Suisses allemands trop enclins à nous juger à travers le miroir déformant de l'opinion allemande. Mais voilà : il n'y a peut-être pas de pays au monde que nous connaissions mieux que la Suisse; il n y^a peut-être pas de peuple que nous connaissions moins. Pendant toute la belle saison, trois trains rapides déversent tous les jours des milliers de touristes belges sur les quais de la gare de Baie. Même parmi les petits bourgeois et les ouvriers aisés il serait difficile de découvrir un ménage qui n a pas fait son petit tour de Suisse. Nous connaissons les endroits où l'on mange le mieux et le moins cher comme nous connaissons aussi Jes sîtes les, plus pittoresques et ce qu un personnage de Miss Helyett appelle les plus superbes- points de vue. Mais, occupes a courir par monts et par vaux, l'idée ne nous est même jamais venue d'acheter un journal, fût-ce un jour de pluie employé tout entier à écrire des adresses d amis et de connaissances sur des cartes postales^ illustrée?.. et, en fait de Suisses, nous n'avpns «jamais eu affaire qu'à des patrons d hôtel. De la Suisse nous ne connaissons que ses mon*agne6, ses l'aCs et ses auberges. Cependant il y a là un peuple avec qui nous avons beaucoup de traits de ressemblance, à commencer par cet amour ardent de la liberté, une liberté que grâce à sa bravoure et à la configuration de son sol le Suisse a toujours su maintenir. Notre his- jtoire et celle de l'Helvétie ont même un point de commun qui aide à nous faire souvenir combien sont redoutables ces montagnards quand ils combattent pour leur indépendance. C'est quand Charles le Téme-raire, le grand duc d'Occitanie qui avait si durement contraint à l'obéissance nos fières communes et devant qui tremblaient l'empereur d'Allemagne et le roi do^ France, alla se faire battre à Granson et à Morat. »I1 y a bien longtemps de ça... oui, mais les siècles sont peu de chose dans la vie des peuples. Et, pour ce qui est du présent,_ si au point de vue du développement industriel et commercial la Suisse ne peut être comparée à la Belgique, il est vrai de dire que les Suisses en tant que nation nous sont supérieurs dans le domaine intellectuel et qu'ils ont au même degré que nous ce souci de la dignité humaine et cet amour de l'égalité politique qui nous distingue. l5'aUtre part la situation de la Suisse qui s'est déclarée perpétuellement neutre, se ■ rapproche — ou plutôt se rapprochait — sensiblement de celle de la Belgique dont la neutralité contractuelle était garantie par les puissances. Le Suisse ,,qui paît sa vache et vit en liberté" ne veut en aucune f&çon se mêler aux disputes de ses grands voisins et comme, en chasseur ravisé, il a toujours eu soin de tenir sa poudre sèche, il a le bonheur extrême de rester simple spectateur d'un conflit où nous, n'avons été entraînés nous-mêmes que parce que nous avons eu plus de confiance dans la parole d'un roi de Prusse que dans les cinq cent mille fusils que nous aurions pu et dû ftvoir. Aussi ce que le Suisse pense de nous ne peut nous être indifférent. Dans les cantons de langue romande les sympathies tont naturellement à la France et, par ricochet, nous en bénéficions nous-mêmes. Il n'en est pas ainsi dans les cantons allemands. Ce „ja" .commun, dont nous parlions l'autre jour, fait-que les Suisses à la suite des Allemands sont assez enclins à voir en I nous ces abominables bandits qu'il a fallu I réduire par le fer et par le feu. Sans doute, de-ci, de-là, quelque brave hôtelier habitué à loger chez lui des Caravanes de Bruxellois aura bien objecté que si les Belges étaient volontiers bruyants et que s'ils avaient la fâcheuse manie de changer les bottines devant la porte des chambres de voyageurs, c'étaient à tout prendre les meilleurs garçons du monde. Que même s'il s'est trouvé un Suisse doué du don d'ironie pour observer qu'à tout prendre Guillaume Tell lui aussi était un franc-tireur, nous avons I néanmoins passé aux yeux de l'immense 1 majorité de ses compatriotes pour un nid de bandits qu'il a fallu tout le poids de la botte - £russiesne pour écraser comme il convient. ] Viueinilltii-Lli les &yxupci.uu.it-o ao mandent pas, même en échange d'un trair de plaisir. Il n'en est pas moins vexant d'être ainsi jugé, non point sévèrement, cai la sévérité c'est encore de la justice, mais d'une façon aussi fausse. Aussi c'est avec un plaisir réel que nous venons de prendre connaissance d'une brochure où M. Cari Spitteler, le publiciste zurichois bien connu, avec une franchise et une clarté admirables, exppse le point de vue suisse. Il nous revient que les amis allemands de M. Spitteler — ils étaient fort nombreux — .en ont conçu un vif dépit. Toujours la vérité qui blesse. Ce n'ést pas parce que nous sommes en 'communauté d'idées avec l'Allemagne que l'Allemagne a raison. Ce n'est pas parce due nous ne sentons pas comme les Français que la France a tort. Ainsi raisonne en substance M. Spitteler, bien entendu sans donner raison ou tort à personne. Rien n'est plus juste. D'ailleurs, pour parler allemand, ces Suisses n'ont-ils donc- rien de commun avec la France? ,,La communauté d'idéal politique, dit notre auteur, la ressemblance des gouvernements, l'analogie de la vie sociale ne constituent-elles pas aussi une parenté? Les mots de république, démocratie, liberté, tolérance, sont-ils pour les Suisses d'importance secondaire? Il fut un temps, un temps que j'ai vécu, où ce6 mots disaient tout en Europe. Aujourd'hui on les réduit presque à zéro... Nous n'allons cependant pas, nous autres Suiases, mépriser les Français parce qu'ils manquent de rois, d'empereurs et de kronprinz. Il faut avouer que nous en avons un peu l'air!" Encore une fois, hâtons-nous de dire que M. Spitteler ne conclut nullement de ceci que ses compatriotes doivent abandonner le parti de l'Allemagne pour choisir celui de la France. En aucune façon, d'autant plus que, mutatis mutandis, les mêmes arguments valent aussi pour la Suisse romande francophile. Mais, pour ce qui est de la Belgique, M. Spitteler va plus. loin. C'est la raison elle-même qui commande aux Suisses de ne pas se prononcer contre nous. ,,La Belgique en elle-même, écrit M. Spitteler, ne nous regarde pas. Son sort au contraire nous f regarde tout particulièrement. Les envahisseurs ofltr de prime abord reconnu eux-mêmes leurs torts envers ce pays. Après coup, pour se blanchir, Caïii jugea bon de noircir Abel. Fouiller les poches de la victime pantelante pour trouver des documents me paraît une aberration de sens moral. Egorger la victime était plus que suffisant. La vilipender ensuite, c'est trop. Mais si un Suisse s'avisait de s'associer aux injures contre la malheureuse Belgique, il commettrait une imprudence compliquée d'une idiotie. Car, soyez sûrs, le jour où l'on en voudra à notre existence, vous verrez surgir aussi contre vous de ces soi-disant preuves de culpabilité. Le. venin, lui aussi, fait malheureusement partie des munitions de guerre," On ne saurait mieux dire ni avec plus de vigueur. Ces paroles ont eu en Suisse un énorme retentissement. Nous n'en voulons pas plus. Un pays où de telles paroles peuvent retentir est un pays ami. Charles Bernard. Lettres à front Voici une lettre que vient de recevoir d'un de ses camarades un officier belge qui vint en Hollande, gravement blessé : Mon cher Ami, J'ai été bien surpris et en même temps bien heureux de recevoir de vos nouvelles. J'ai appris avec peine que vous avez été blessé mais c'est avec joie que j'ai appris en même temps que vous étiez hors de danger et que grâce aux bons soins reçus votre rétablissement était trè3 prochain. Je vous remercie de tout cœur pour les félicitations que vous avez bien voulu m'adresser à l'occasion des lauriers récoltés par le régiment que j'ai l'honneur de commander; ces félicitations me sont extrêmement précieuses'me venant d'un officier pour lequel j'ai toujours eu la plus grande estime. Que de mauvais jonrs ont passé depuis que je vous ai quitté et dire qu'il y a un pou plus d'un an nous nous plaignions plus ou moins amèrement de devoir séjourner trois mois dans les bruyères du camp. Mon cher ami, notre belle armée est toujours vivace et pleine d'ardeur; nous avons malheureusement subi des pertes irréparables, beaucoup de nos vaillants sont tombés sous la mitraille; mais ce qui reste possède encore assez de courage, d'énergie et de vaillance pour contenir notre terrible envahisseur et bientôt, nous en avons la plus grande confiance, le refouler au delà de nos frontières de l'Est. J'ai vu quelques camarades des carabiniers et j'ai reçu des nouvelles par D... J'ai appris combien les deux régiments avaient été éprouvés devant Malines et sur l'Yser. Aurait-on jamais cru que ce petit fleuve flandrien nous permettrait de disputer jalousement à la plus forte puissance militaire du monde ce Goin de notre Belgique qui nous permet de vivre encore 3n territoire national, sur une terre libre et indépendante, d'où partira bientôt notre élan pour reprendre possession de nos belles provinces souillées hélas par la présence de ies barbares. Oui, mon cher ami, espérez, ayez confiance, 'ai le pressentiment que vous pourrez bientôt •espirer l'air libre et pur de la patrie. En Belgique. -I A Bruxelles. Nous avons dit déjà que le commissaire du gouvernement temporaire allemand près des banques belges avait demandé l'avis des 1 présidents des chambres de commerce au sujet d'une levée possible du moratoire. Et telle est la réponse qui fut adressée à von Bissing: | Bruxelles, le 8 février 1915. Monsieur le Commissaire général. Les présidents ou délégués des Chambres de commerce d'Anvers, Charleroi, Liège, Louvain, Mons, Namur et Tournai réunis à Bruxelles sur notre invitation ont après une délibération solidement documentée, rédigé collectivement les réponses suivantes aux questions posées: 1. La levée du moratoire peut-elle se faire à bref délai; et si des modifications au régime des payements rétablis sont désirables, quelles doivent-elles être? 2. Doit-on désirer et favoriser la création de tribunaux d'exception destinés à résoudre les litiges que la levée du moratoire doit amener? A la première question, il a, été répondu à. l'unanimité: 1. Il a été démontré par de nombreux exemples propres à l'économie industrielle et commerciale de chacune des régions représentées que la levée du moratoire, avant que la circulation des hommes et des choses soit régulièrement rétablie, constituerait un irréparable désastre dans le pays. Quant aux modifications dont l'additon au texte du moratoire serait utile, il y aurait lieu d'en introduire une qui déterminerait les débiteurs qui en ont les moyens à payer les effets arriérés tirés sur eux. A cette fin, il conviendrait de diminuer d'une manière sensible le taux de l'intérêt moratoire au bénéfice des détenteurs qui payeraient à bref délai les traites dues. A la deuxième question, il a été répondu à l'unanimité également : * 2. Les tribunaux de ' commerce existant dans les principales villes du pays fonctionnent à la satisfaction entière des justiciables. Ils sont en mesure de faire face à toutes les liquidations résultant de la levée éventuelle du moratoire si nombreuses qu'elles soient. La création de tribunaux d'exception n'offrirait aucune des garanties que présentent des tribunaux dont la compétence et l'activité ont été prouvées par nos statistiques judiciaires. Les tribunaux de commerce tels qu'ils existent sont consacrés par la Constitution. Il ne peut donc être question en fait ni en droit de les remplacer par des organismes de fortune dont rien' ne justifie la création. Nos honorables collègues sont en mesure de vous apporter toutes les précisions nécessaires à l'appui des votes qu'ils ont émis. Il vous suffirait de les consulter personnellement à cet effet. Quant à la classification des débiteurs par catégories, elle est impossible. Si, d'ailleurs, elle était faisable, elle n'apporterait au problème aucune aide pratique. Ce n'est qu'à l'examen de chaque cas particulier qu'on pourra fixer les raisons majeures des insolvabilités, sans qu'il y ait faute dans le chef des débiteurs. Les tribunaux de commerce y pourvoiront. Agréez, Monsieur le Commissaire général, l'assurance de notre haute considération. Le secrétaire, Le président, G. Michelet. E. van Elewyck. A la suite de cette lettre, le gouverneur général a pris un arrêté prolongeant jusqu'au 31 inars le moratoire établi par le gouvernement belge. » » • Le commandant Fivé, directeur de l'Hôpital militaire de Bruxelles, que son devoir avait retenu jusqu'ici dans la capitale, est parti hier matin pour rejoindre l'armée belge. L'autorité allemande a consenti, sur sa demande, à lui remettre un passeport régulier. * * * Le baron von Stracknitz a été nommé commandant à Bruxelles. Comme von Bissing, il vient également de Munster. * * * Il nous revient de bonne source que MM. Harald A. Graevell, Fr. Reinhard et M^uritz Josson sont proposés par le gouverneur général de Belgique pour l'ordre de la couronne de Prusse de -4e classe, en récompense des services rendus. * * * Nous avons raconté l'aventure survenue à des dames de la bonne bourgeoisie qui furent arrêtées pour avoir arboré le fier bonnet de police porté par nos valeureux soldats. Bonnets de police admirablement copiés d'ailleurs, par une grande modiste bruxelloise, coquets, chics, crânes et qui se rapprochaient de la coiffure de ceux qui, sur l'Yser, unissent leurs efforts pour chasser l'ennemi. Ces bonnets avaient figuré à l'étalage de la modiste et avaient été fort admirés. Un rassemblement s'étant produit, un officier allemand, accompagné de deux soldats, fit irruption dans le magasin et ordonna que tous les chapeaux figurant aux vitrines fussent enlevés sur l'heure. Ce qui fut fait ! Mais avant l'entrée théâtrale de ce guerrier, des dames avaient acheté le coquet bonnet de police et s'en étaient coiffées. Comme ellesle portaient avec une crâneri9 charmante, leur succès fut des plus vifs, Pour feu on les eût applaudie* f Cependant,les Allemandsqui se préoccupent des moindres incidents, s'étaient mis e* chasse et bientôt une dizaine de dames furent conduites à la Bourse où on les enferma. Après un court séjour* dans le temple déserté des boursiers; on les mena à la kom-mandantur.Von Bissing va-t-il les envoyer aussi à Glatz? Ce petit événement qui mit la capitale en émoi s'est passé le 19 février, A Anvers. Les Allemands veulent à toutes forces faire revivre le marché diamantaire. Mais les gros négociants qui donnent ïe ton au marché des diamants s'abstiennent. Jusqu'aux Autrichiens qui se méfient de leurs chers alliés! Seules, quelques petites affaires ont été traitées pour compte de maisons américaines. * * * L' administration communale a reçu, des autorités allemandes, l'ordre de dresser la liste de tous les hommes habitant la ville et âgés de 18 à 45 ans ; ceux-ci seraient donc dorénavant soumis aux mêmes règlements que les gardes civiques. Cette fois, les membres de ce corps ne sont donc pas compris dans cette mesure. Le gouverneur, freiherr von Bodenhausen, a d'ailleurs immédiatement fait savoir que cette mesure n^ devait pas inquiéter les Belges qui ne seraient ni faits prisonniers ni envoyés en Allemagne. Mais la population qui veut se donner la peine de réfléchir se dit que de telles mesures ne sont pas prises uniquement pour donner du travail aux employés et que le but des Allemands est d'emmener, avec eux, au jour de la retraite, les habitants mâles. Et il serait dès lors facile de dire aux alliés: „Si vous avancez, nous fusillons tous les hommes valides que nous avons entre les mains", car depuis les paroles rassurantes de MM. Franck et consorts sur les projets de l'autorité allemande on est devenu plus prudent. Pour pallier un peu l'effet de cet ordre, le freiherr Von Bodenhausen a décidé que tous les Allemands âgés de 18 à 45 ans devraient, eux aussij se présenter à certains jours aux bureaux de la kommandantur. La cour martiale se chargera, le cas échéant, de punir ceux qui ne se soumettent pas aux termes de cet arrêté. Mais Louis Franck a protesté contre le recensement visant les Belges. Les raisons ont porté sur ceci: une telle mesure est contraire à la convention de Contich, signé par von Beseler, général allemand, et un tel travail exige beaucoup trop de temps et d'argent. * * * Entre Lierre et Aerschot, les Allemands prennent des mesures pour le cantonnement prochain de renforts considérables qui doivent arriver d'Allemagne. * * * Chez Cockerill, à Hoboken, l'ennemi fait construire un énorme pont qui permettra de passer l'Escaut avec de la grosse artillerie. Naturellement, c'est la ville d'Anvers qui va supporter les frais de ce coûteux travail. A Liège. Dix longs trains de marchandises transportant des soldats allemands blessés ont passé à Liège. De cette ville, nombre de miktaires sont partis pour la Prusse orientale et la Bukovine. Du nord de la France, une quarantaine de mitrailleuses sont arrivées, dont une partie a été détériorée à la suite d'un usage trop prolongé et le restant fortement endommagé par le feu des alliés. * * » Aux environs de Visé, on a repêché plusieurs cadavres de soldats allemands qui s'étaient noyés au commencement de la guerre alors qu'ils tentaient de passer le fleuve. • • • Un nouveau décret du Ivommandant enjoint .aux habitants de Liège et des environs de ne pas se promener dans une zone déterminée, soit à quatre kilomètres environ de la ligne frontière. * * * Les Allemands ont de nouveau arrêté plusieurs Belges qu'ils accusent de faire de l'espionnage pour compte de leur gouvernement.* * * A Mouland, ils ont fait prisonniers une trentaine de personnes qui essayaient de gagner la Hollande. Ils les ont reconduites à Liège, sous escorte. » » » , On a fait sauter le Pont-des-Arches et le Pont Maghin au moment propice. Mais Je Pont du Val.-Benoit n'avait pas été dynamité! Ceci remonte à quelques mois. À Liège, on dit que c'est un ingénieur civil qu fut chargé de ce travail. A Seraing, où une bombe était tombée, la commune fut frappée d'une amende de 50.000 mark. Le bourgmestre refusa de payer celle-ci, s'il n'était pas procédé à une enquête, certain qu'il était qu'aucun habitant de sa commune ait eu la possibilité ou l'occasion de préparer l'attentat et de le commettre. Une dame déclara, du reste, sous serment, avoir vu un soldat allemand laisser tomber une bombe d'un train en marche. Acte de malveillance ? Inattention ? Coup monté ? On ignore. Toujours est-il que l'amende fut levée. 2 Era Flandre Près d'Ypres,, à Elverdinghen, un prêtre qui disait la mesSe dans l'église du village a été atteint par un obus allemand et blessé. ( A&s Limboiaria \ D'après les listes dressées par les admi- < nistrfitions communales, 1500 jeunes Belges i ont été arrêtés pour avoir tenté de passer ; la frontière. Un ordre du jour Le correspondant M. du „Tyd" annonce < à son journal: ; Je viens de recevoir la nouvelle, retenue ; probablement pendant quelques jours par la ' censure, que la levée belge de 1914 est partie pour le front plein de confiance et d'enthousiasme. A cette occasion l'ordre du jour suivant a été communiqué: ,,Quartier général à Rouen, le 2 février 1915. Aux soldats des centres d'instruction, appelés à partir pour le front. Soldats, Après vous avoir préservés de l'emprisonnement par les Allemands, qui nous ont chassé de la Flandre occidentale, je vous ai conduits ici, en France, à nps camps d'instruction. Par des exercices continuels, vie difficile mais saine, vous vous êtes préparés à cette noble tâche, noble au-dessus de toutes: la lutte pour la délivrance de notre patrie, opprimée par des ennemisjcruels. Vous vous êtes soumis à cette discipline qui constitue la force d'une armée. Par votre bonne conduite et l'esprit excellent qui vous anime, vous montrerez que vous comprenez la nécessité de l'obéissance ponctuelle à vos chefs, qui donneront à vos efforts personnels le plus d'effet possible. Vous partez pour le front. S. M. vous y recevra. Vous serez fiers de ce grand honneur et ce sentiment contribuera à vous donner la force pour accomplir votre devoir, malgré les dangers et les privations qui nécessairement accompagnent la guerre. Vous suivrez l'exemple de nos aïeux, qui en tous temps furent des soldats courageux, j Prouvez que les Flamands et les Wallons i de 1915 sont dignes d'eux. s Je ne vous oublierai pas, et en apprenant ; vos actes de courage, je prendrai part à 1 votre satisfaction et je serai fier de vous * avoir eus sous mes ordres. Le Lieutenant-général j Chev. de Selliers de Moranville. Cet ordre du jour fut reçu avec un enthousiasme indescriptible par les jeunes recrues. La première division, au nombre de 600 hommes, a déjà quitté le camp de Saint-Lô. Au moment du départ ils enton- { nèrent le "Vlaamsche Leeuw" pendant qu'à t chaque instant on entendit les cris de "Leve 1 onze Koning ! Vive notre Roi !" L'ordre de j partir arriva le 9 février et le 10 février cette * première division se trouva déjà en chemin, l dûment équipée. Ceux qui provisoirement 1 sont encore restés à Saint-Lô ne sont près- € que plus à tenir. Du matin au soir ils t demandent à pouvoir partir. I Âdniinisirgiiofîs dis Chemins de fer, Postes 1 Télégraphes eî Têlépliones de l'Elat belge. \ Avis! Le Directeur du service des paiements nous prie d'informer les intéressés de ce ) que le paiement suivant aura lieu le samedi ] 27 février prochain, à 8. h. 30, au local i habituel de la Bourse, à Amsterdam. c lo. Les traitements et salaires pour le 1 mois de janvier aux fonctionnaires, employés <■ et ouvriers résidant à Amsterdam et com- 0 mu nés environnantes (Haarlem compris). * 2o. Pour les épouses ou ayants-droit de £ militaires, qui appartiennent à l'un des ser- r vices de l'administration précitée et rési- i dant dans les mêmes localités les traite- t ments ou salaires pour le mois de janvier, r déduction faite de la rémunération qui a leur est payée par les soins de MM. les consuls et les bourgmestres. 3o. Les pensions des ouvriers pour le v mois de décembre 1914. M. le Directeur prévient les fonctionnai- ' re6, employés et ouvriers résidant dans les n communes du nord de la province — Noprd- n Holland — et notamment à Alkmaar et t communes environnantes, de ce qu'ils ne g doivent pas 6e rendre à Amsterdam. Un s paiement aura lieu à Alkmaar dans le cou- a rant de la semaine prochaine. Ceux résidant J. à Hilversum sont invités à se présenter au paiement qui aura lieu à Utrecht'dans a quelques jours. Les dates de paiement à n Alkmaar et Utrecht seront annoncées par ]i les journaux. n à Pour les pensionnés. ti LE HAVRE. Le ministère des finances t de Belgique porte à la connaissance des b militaires pensionnés et veuves de militaires pensionnés qu'un Comité financier sera in- ^ stallé incessamment à La Haye qui s'occupera de leur ca® < - Encore une prétendue violation de la neutralité belge avant la guerre L'agence Wolff ne cesse d'inonder les jour-îaux d© pays neutres de se scommuniqués sur le prétendues violations de la neutralité belge )ar les Alliés; avant l'invasion de la Belgique par l'Allemagne. On remarquera la périodicité singulière de :es fournées de notes officieuses: leur coïnci-lence avec les départs de courriers trans-itlantiques est frappante; il s'agit, pour l'Ai-emagne, d'alimenter sans interruption la :ampagne de calomnies que ses agents mènent lans le Nouveau Monde contre l'honneur du jouvernement belge et des gouvernements illiés. La dernière note de ce genre a paru dans la ,Norddeutsche Allgemeine Zeitung", sous le itre : ,,Violation française de la neutralité )elge avant le commencement de la guerre". Elle rapporte la déposition assermentée, •eçue à Bruxelles, le 22 décembre 1914, d'un nspecteur de fabrique allemand résidant naguère à Paris, qui déclara avoir le 24 juillet .914 pris à Paris l'express de Maubeuge-tfamur pour Barmen de 6 heures du soir et ivoir vu monter à Paris dans ce train 2 com->agnies d'infanterie française en tenue de ra-mpagne, qui descendirent le même soir à erquelinnes, sur sol belge. Le témoin ajoute lue, dès la déclaration de guerre, il attribua \ ce débarquement milita ire le caractère d'une riolation intentionnée de la neutralité belge iar la France. Le _ caractère artificieux de ce prétendu ,témoignage" saute aux yeux. lo. La dépêche Wolff qui le transmet aux ournaux des pays neutres ne donne pas le lom du témoin ; il a déposé seulement à Brailles, le 22 décembre 1914, cinq mois après 0 fait, bien que, de son aveu, l'étrangeté et a gravité lui en soient apparues au moins dès a déclaration de guerre. Rien que cela rend léjà suspects la déposition et son auteur. _ 2o. Considéré comme une violation intenj tonnelle de la neutralité belge, l'événement st oncompatible avec deux autres faits,- ceux-ci ncontestables et incontestés: a) la question K)sée le^31 juillet 1914 par le gouvernement tnglais a la France et à l'Allemagne sur leur ntention de respecter la 'neutralité belge en ;as de conflit j b) la réponse immédiate de la France, le 1er août 1914, soit deux jours avant a déclaration de guerre de l'Allemagne, don-lant, par l'organe de son Ministre à Bruxel-es, M. Klobukowsky, l'assurance formelle lemandée; par contre le silence gardé par 'Allemagne, mais uniquement, — expliqua on ministre à Bruxelles, M. von Bulow—Saskc, , deux reprises encore dans la journée du 2 iOÛt, — par la raison que l'obligation de res-lecter^ la neutralité belge allait de soi et que 'Empire allemand regardait sans doute com-110 superflu de le déclarer de nouveau; 3o. Il est historiquement certain que, même iprès l'ultimatum allemand (2 août au soir) aucune intervention de l'armée française 110 e produisît en Belgique ; ce ne fut que le 4 loût 1914, au soir du jour où la frontière ►elge avait été violée par les troupes allemands, que le gouvernement belge conclut un ijccord militaire- avec Paris et Londres ; aucune troupe française ne pénétra sur le sol telge sinon en vertu de cette convention et «ncore assez longtemps après sa signature ; 4o. Il est exact que dans son ultimatum du ! août 1914 à la Belgique, lë gouvernement mpérial a fait allusion à une violation de la leutralité belge par la France, mais seule-nent à une violation imminente (,,les forces rançaises, dit-il auraient Vintention "j Lullement à une violation consommée comme b prétendu débarquement militaire du 24 uillet à Erquelinnes ; du reste, ce n'est pas îrquelinnes qui était visé dans l'ultimatum, uisqu'il y est dit:".... les troupes françaises uraient l'intention do marcher sur la Meuse <ar Givct et Namur", tandis qu'Erquelinnes st la station frontière de la ligne Paris-Mau-euge-Charleroi, Namur (ligne do la Sambre). )onc, supposé que le témoin actuel ait dit rai, lo fait en tout cas devait être encore pioré ou déjà tenu pour insignifiant par l'Al-îmagne, le 2 août 1914, et dans l'une comme ans l'autre hypothèse, il ne saurait être uestion pour elle de s'en targuer maintenant •our expliquer ses résolutions d'alors. 60. Mais, on doit dire plus: le silence de ultimatum allemand sur le prétendu débar-uement d'Erquelinnes est la meilleure preuve ue le fait a été inventé après coup et que 1 déposition est apochryphe ou le témoin un nposteur. Car à qui fera-t-on croire qu'une pération de ce genre, exécutée le 24 juillet 914 dans les conditiorfs de publicité que écrit le témoin, sur une ligne de communi-ation franco-allemande directe, eût pu échap-er à la vigilance des représentants diploma-iques, attachés militaires, représentants of-icieux et espions innombrables qu'entrete-ait alors l'Allemagne tant en Belgique qu'en 'rance ? Osera-t-on dire que ces agents, entre-snus par l'Allemagne, pour voir, entendre et enseigner leur gouvernemnt étaient sourds, veugles et inférieurs à leur mission? 7o. Que si pourtant, payant d'audace afin e sauver son ,,témoin" d'aujourd'hui, le gou-?rnement allemand ose maintenant soutenir n'il a connu alors l'incident d'Erquelinnes en » cas, il n'échappera pas à la nécessité d'ex-liquer à l'opinion publique allemande com-Lent il s'est fait que les représentants de l'Alle-lagne à Bruxelles et à Paris n'aient pas pro-îsté tout de suite, avant le 2 août, auprès des auvernements belge et français? Comment il est fait aussi que son Chancelier lui-même, yant à justifier la politique de l'Empire de-3,nt le monde .et mis en possession par hypo-l'èse d'un argument si péremptoire ait com-lis la faute de ne point s'en servir, le 4 août, u Reichstag pour établir en droit la légiti-dté de l'envahissement de la Belgique, au eu de confesser piteusement l'infraction com-lise contre le droit des gens, en se bornant invoquer la circonstance atténuante de l'in-îrêt allemand et d'une promesse de répara-Ion, ce qui était plaider Allemagne coupa-le" ? Le Chancelier et les diplomates allemands liront beau faire, ils ne se tireront pas de ce ilerame: ou incapables ou coupables.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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